Test astrophoto argentique planétaire avec le Mak 127x1500 SW - Fait le 06/06/2003

[The Sp@ceCowboy 0]

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Avant propos...
Ayant été agréablement surpris par la qualité des images CCD [webcam] sortie de ce télescope lors de notre récente escapade en Creuse [MICA], ce fut avec plaisir et grande curiosité que j'accepta la proposition de FrédoGoto pour l'héberger pendant un week-end. [le scope, pas FrédoGoto]
J'allais pouvoir titiller un peu la bête...
Surtout que plus ça va, plus j'entends parler des astrophotographes argentiques "planétaires" comme étant des dinosaures, ou d'une espèce en voie de disparition. Mmfff...
Enfin, étant donné le coût d'un tel engin [très raisonnable], je me disais que s'il y avait moyen de moyenner quelque chose de potable avec, sans se ruiner [boîtier photo d'occasion moyenâgeuse _1980_ et une ou deux péloches pas trop cracra _50F_], cela pourrait le faire, surtout en sachant que tout le monde ne peut se permettre l'achat d'un nohesse dernier cri ou d'un kit wèbcamme-pécéportable-alim-chargeur-cables-logiciels, même si ce dernier se démocratisent.

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Considérations techniques...
Aux vues des objets de type planétaire du moment, le choix s'en va logiquement vers la Lune [en premier quartier moins un chouilla] et Jupiter [bien qu'un peu basse].
Le choix du film a été dicté par la luminosité des objets et la demande de précision, soit Fuji Velvia et Provia 100F, histoire de ne pas changer mon équipe qui gagne et parce que c'est aussi ce que j'avais en stock au frigo.
Tout ce beau monde sera placé dans un boîtier SLR Canon A1 nu [sans winder] afin de ne pas charger le tube inutilement.
Au niveau des accessoires entre le boîtier et le tube, j'ai à ma discrétion tout le panel d'occulaires, barlow, etc de FrédoGoto [coul ] ainsi qu'une bague T2 FD, un doubleur de focale "photo" 7KFC, 2 tube allonges Meade et un déclencheur souple.
L'optique proprement dite est donc un télescope Mak SW de 127mm de diamètre et de 1500mm de focale de base, donnant un f/d de base de 11.8 [arrondi à 10-1] qui sera placé sur une monture Vixen GDPX mue par une DD1 afin de facilité le suivi et de permettre des temps de pose à volonté sans risque de flou de bougé.
Remarque: le système de fixation SW par une visse au pas Kodak ne me convenant pas [risque de rotation et un peu "léger"] j'ai du bidouillé avec de la visserie standard une adaptation sur une platine multi-usage Vixen en prenant deux points de fixation. Le montage c'est ainsi révélé très stable.
Et comme le déballage de matériel commençait à être envahissant, je n'ai pas trop poussé en plantant ma tante dans mon jardin, en région parisienne.

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Premier essay...
Premiers problèmes...
En effet, au foyer de l'instrument un vignetage important apparaît.
Certainement en raison de la bague de sortie du tube mais celle-ci étant soit indémontable soit tellement serrée que j'ai abandonné l'idée de la retirer... Sous le risque d'endommager le tube ou la bague. Cela calme tout de suite. Mais enfin, la Lune passera dans la zone non dégradé avec 1.5m de focale.
Passons.
Après consultation des temps de pose optimum sur la Lune en fonction du f/d [important] et de la sensibilité du film, j'entame donc une première série de cliché, qui me servirons comme base.
développement le lendemain matin, et plouf, surprise.
Wouaaa, c'est sombre. Très sombre. Si sombre qu'on voit à peine les clichés des temps de pose les plus importants.
Il y a quelque chose qui cloche.
Retour à la maison, vérification du boîtier, tube, etc... Rien, tout va bien.
Des tests dans le test s'imposent... lol
Je place le Mak sur un pied photo et sur un autre, un objectif photo [réfrateur fluo de 110mm de diamètre] sur lequel j'ai amené l'ouverture à une valeur comparable à celle du Mak, histoire de comparer ce que me donnait la cellule sur un sujet uniforme et de luminosité constante [mur clair] entre les deux optiques.
Et surprise! Après quelques calculs savants et méthodes empiriques, la différence de luminosité entre le Mak et le réfracteur est d'un facteur de 2.7 [arrondi à 10-1].
Notons que 2.7 est plus proche de 3 que de 2 et donc c'est par presque 3 qu'il faudra multiplier les temps de poses de références.
Ceci explique le raté des premiers essais mais ne donne pas le "pourquoi". Peut-être l'obstruction?... Certains seront plus à même que moi de débattre sur cela et en tout état de cause, il y a une raison.

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Deuxième essay...
Fort de mon nouveau facteur, je décide donc une deuxième soirée photo. Toujours avec le même matériel, et toujours au même endroit.
J'attaque de bonne heure [le ciel est encore un peu bleuté] afin de profité d'une moindre turbulence de restitution avec des séries de 5 clichés [au lieu de 3 habituels] pour encadrer le nouveau temps de pose de référence de +/- 1 et 2 diafs.
Je commence "facile" avec la Lune au foyer des 1500mm, sur Fuji Velvia [50 ISO].
Nickel. Le vignetage n'empiète pas sur le croissant bien centré et la stabilité du montage est optimale.
Résultat:

Le temps de pose idéal est très proche du nouveau temps de pose de référence, la colorimétrie est homogène et le piqué très correct.
Passons à un grossissement supérieur avec l'ajonction du doubleur de focal 7KFC, toujours sur la Velvia:

Le montage est toujours aussi stable [largement plus que si j'avais utilisé une barlow 31.75] et le vignetage a disparu.
La colorimétrie est toujours aussi propre malgré le décalage dans le bleu sur le terminateur car le ciel était encore un peu clair.
La résolution est au rendez-vous [ça fait plaisir] et de nombreux détails sont déjà bien visibles. Je vous laisse imaginer ce que cela donne sur un tirage 30x45cm de bonne facture.
Notons aussi que ce quartier de Lune passe sans problème dans cette position avec les 3m de focale résultante, alors que "normalement" la focale maximum pour faire rentrer la Lune sur un film 24x36 est aux alentours de 2.7m.
Changeons de film [par un Provia 100F] pour ne pas trop prendre de secondes de poses dans l'oeil et poussons un peu le test en ajoutant une barlow 2x Meade [version longue, la barbe, mais j'ai que cela sous la main] à la sortie du tube. Une peu de tirage entre la barlow et le doubleur suffiront amplementà un cliché de la partie Nord.
Le montage commence à battre un peu l'aile en raison du bras de levier [une vingtaine de centimètres] et du diamètre des tubes; le moindre touché sur le montage produit une vibration très inconfortable pour la mise au point, surtout qu'à 6m de focale résultante, c'est plus très très lumineux, même dans un verre de visé "clair".
Mais je me lance:

Oops! La jolie tache bleue... Merci la barlow. Pourtant marquée "APO" elle induit un chromatisme bien marqué. Cependant, mise à part le centre du cliché, l'image est de qualité acceptable à mon goût et de nombreuses formations sont détaillables.
La chaîne des Alpes [au centre] sort de l'ombre, les murs de la Mer de la Sérénité sortent pas mal [au centre à droite], le cratère Bessel et même Deseilligny sont résolus et de belles rainures sont observables [en bas à droite].
Après cette mise en température, il est temps de passer aux choses sérieuses.
Fini la barlow à pot, place à un occulaire de 18.5mm [Zeiss, il me semble] pour projeter une image après deux bagues allonges afin d'obtenir une focale résultante d'environ 12m [je ne suis pas un quelques centimètres près].
Là, le montage rebel défie les lois de la gravité et il y a autant de longueur de tube optique que de tube à sa sortie.
La mise au point est très fastidieuse et les temps de poses se sont tellement envolés haut [16s au maximum] qu'il faut passer à l'occultation manuelle [avec le cache du mak].
Un trou dans la turbulence et j'en profite pour faire une série sur la partie basse de notre satellite:

Le gros cratère presque au centre [légèrement en haut à gauche] est Maurolycus.
Au premier abord, en voyant ce cliché, je me suis dit que la mise au point n'était pas si géniale que cela. Cependant, après analyse, il semblerait que si. Voyez plutôt ce recadrage grossi deux fois sur Maurolycus:

Outre la présence indéniable de chromatisme, on remarque une petit cratère en haut à droite, sur la crête du principal. Bien que je n'ai pas trouvé son nom, il apparaît comme une formation de un arc seconde de diamètre depuis mon lieu d'observation, sur Terre.
Et on peut sans nul doute observer des détails inférieurs au diamètre de ce petit cratère.
Enfin, sachant que ce type d'optique à un pouvoir séparateur théorique de l'ordre de l'arc seconde, on peut raisonnablement pensé qu'on atteint [voir dépasse légèrement] le maximum de ses possibilités.

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Un petit tour sur Jupiter...
Malgré sa faible hauteur [moins de 20°] je profite de quelques poses restantes et du montage en cours [avec une bonne MAP] pour faire quelques clichés sur la planète du soir.
Les temps de poses de référence sont toujours multiplié par le facteur empirique et voici ce que j'ai obtenu avec un simple compositage par addition [avec compensation des niveaux] de 3 clichés réduits à 50% et recadrés:

La colorimétrie est un peu étrange, mais certainement le faite de la diffraction atmosphérique et les détails sont plutôt "légers", à mon goût.
Cependant, de sensibles et délicats petits détails sont visibles dans les bandes et les parties des pôles offrent des dissymétries intéressantes.
Bien entendu, cette image ne constitue pas une référence de comparaison car les conditions de prise de vue n'étaient pas optimum, mais elle donne tout de même une bonne idée de ce que l'on peut obtenir sur des planètes [je pense à Mars, pour son opposition] avec ce petit télescope.
Intéressant, n'est-il pas?...

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Conclusions...
Malgré quelques impasses techniques;
vignetage par occultation au foyer,
mise au point pointue,
luminosité lointainement en deçà de la théorie optique,
montages rebels pour atteindre de longues focales, ...
la photographie planétaire reste intéressante avec ce petit tube, facilement transportable, et je pense qu'avec un peu de temps pour s'y faire et de bonnes conditions d'observation, il est possible de sortir des clichés de bien meilleur que ce que je viens de vous proposer.
Aussi, la voie du traitement numérique est toujours ouverte, je pense à une méga-mosaïque ou à compositer quelques clichés en vu d'un gain de résolution.

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En vue...
Je prépare actuellement le même genre de test mais avec, cette fois-ci, une optique de plus grand diamètre puisqu'on m'a gracieusement proposé un G9. J'ai hâte de voir ce que cela va donner.
Et pourquoi pas bientôt avec un Mak de 7 ou 8"...
A suivre.

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Notes photométriques...
Mise à part spécifications, toutes les photos ici sont présentés dans leur entièreté, sans compositages ni retouches particulières autre qu'une compensation spectrale correspondante au shifting intrasec du film et un léger filtrage d'accentuation [indice 2.1 maximum sous PhotoShop].

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Logiciels utilisés...
PhotoShop
Iris [compositage sur Jupiter]
StaryNight
Atlas virtuel de la Lune

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Remerciements...
Grand merci à FrédoGoto pour le prêt sans conditions de son matos
Spéciale dédicace [lol] à ma bien aimée pour son aide et se patience [oui, je c'est, c'était long]
Et merci quand même à mon chien pour ne pas avoir essayé de démouler un cake au pied de la monture [rapport au week-end dernier mdr].

Bon ciel à tous,
@+

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[Ce message a été modifié par The Sp@ceCowboy (Édité le 30-07-2003).]

[frédogoto 2 006]

Elles dechirent tes photos mon coco
Je confirme que les détail les plus fin sont de l'ordre 1"d'arc voir peut etre moin.
Cette question d'ailleur me titille un peut, car bien que les film utilisé soit fin, le grand f/d t'a oubligé a de longues pause et a du laissé la turbu jouer les trouble fête, et malgres cela, c'est tout a fait honorable... Conditions expetionnelles ? une solide experiance aussi du reste, probalement.
bref tu a fai craché au mak 127 tout sa potentialité....
l'argentique lunaire a encore quelques beau jour devant lui...
pour juju mon "jujement" est plus reservé, basse sur l'horizon" je te confime que ceci est la cause de la colorimetrei jaunatres, le mak ayant legerement tendance a bleuté les images en temp normal...
Brice t un pros, tes photos son réelement superbe, et n'ont pas a palir de la comparasion avec les webcam
G hate de voir celle qu'on a faite sur le C9...
dailleur si on s'essayais au fulm kodac N&B TP2425 heu ... 24 45 oarf ch'ai plus
@+

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Frédéric T | | AVEX
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[Diana 77 0]

Très très beau mais je pense que de boulot !

[Benj Poup 0]

Du grand art, tout simplement

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[GUILLAUME 0]

tres joli effectivement ! je suis sur le cul...
une petite question cependant:tu ne pratique pas l'ocultation manuelle et tu obtients des superbes images ! comment fais-tu,car moi c'est mon gros problème avec le mak 102/1300 et un boitier vixen au foyer ! donc moins de tirage donc moins de contraintes sur la monture et une bonne rigidité de l'ensemble...
merçi et chapeau,c'est superbe...

[The Sp@ceCowboy 0]

FrédoGoto> Merci mon ami pour les compliments
Pour ce qui est de la turbulance; c'est certain qu'avec un f/d=100 on n'est pas à l'abrit de moultes déformations mais comme on avait déjà pu le constater avec cet petit Mak, il est bien moins sensible à ce phénomène qu'un plus grand diamètre. Et puis, qd on a le temps comme moi, on peut se permettre d'attendre 1/2 heure que les conditions soient optimales, même si cela peut paraitre longuet... c'est un peu comme à la pêche, en quelque sorte. Aussi joue l'heure, si on évite la période de forte restitution thermique, on évite le pire.
Je confirme aussi que l'image de Jupiter est moyenne de chez moyenne.
Pour ce qui est de comparer avec l'imagerie CCD à la webcam ou au photoscope, je suis entrain de préparer une manip' spéciale, car il faut bien prendre en considération le gain du compositage afin de produire un résultat réellement comparable. [ça va chauffer...]
Les dernières photos avec le C9 sont en cours de développement, je les aurai demain
Enfin, certes, on pourrait essayé au TP2415 (à priori, c'est de ce film que tu parles) mais il faut savoir à l'avance que c'est du noir et blanc (donc pas de couleur :| ) et surtout faire quelque petits calculs qui vont bien afin de savoir si cela vaudrait le coût au niveau de gain de précision... A voir.

Diana 77> Merci Et je rajoute, pas tant que cela car c'était un essay. Maintenant, paramètres et petits trucs en mémoire, c'est finger (in the nose).

Benj Poup> Merci Benjamin, venant d'un "imageur" de ton niveau, cela fait très plaisir.

GUILLAUME> Tout à fait, moins tu as de bras de levier, moins il y aura d'oscillation. Et donc il faut, ds la meusure du possible, garder le boitier le plus près possible du tube.
La stabilité de la monture y fait aussi beaucoup. Plus elle est rigide, mieu c'est.
Mais dans l'absolue, il y a toujours une petite flexion. C'est pour cela que le flexible est bien util: on transmait assez peu de vibration.
Si le problème persiste, on peut à la fois utilisé un déclencheur souple et la minuterie du boitier photo (ce que j'ai fait pour les poses jusqu'à 6m de focale car les vibrations étaient amortie en moins de 2s _durée de retardement_).
Mais pour les clichés à 12m de focale, même le mouvement du mirroir engendrait une oscillation. J'ai donc du passer à l'occultation manelle.
Cependant, au dessous d'un certain temps de pose (variable suivant le vitesse intrasec du préposé à l'occultation), manuellement c'est infaisable.
Donc, pour ton exemple (au foyé de 1.3m), j'utiliserai retardateur+flexible si j'étais toi.
Enfin, comme tout cela est assez stressant (params, visu de turbu, cadrage, vibrations, mise au point, etc...), ne pas hésiter à prendre le temps qu'il faut + le double pour faire chaque chose, prendre des poses quand on "sature", et dédier la soirée à faire rien que cette manip' car c'est déjà beaucoup à gérer. [cela me fait penser aux éclipses de Soleil ça, et aux malheureux à qui on avait pas dit que c'était très chaud de faire plusieurs manip' pendant la totalité]

@+

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[frédogoto 2 006]

juste pour te dire brice que le film dont ke parle est bien celui que tu mentyionne, qu'effectivement c'est bien un noir et blanc et que por la lune, je pense qu'il y moyen de tout dechirer en le mettant au foyé du 9', imagine, la finesse d'un mozaique web in one shoot
je ne sais pas si c'est possible, ma on va essayer

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