BobSaintClar

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Tout ce qui a été posté par BobSaintClar

  1. la Lune sur la crète de Chateau Renard

    Pas mal, mais y'a des arbres qui gênent
  2. Coeur de M51

    Un bon coup de kit PM et hop, la spirale vue d'en-dessous tourne à l'endroit ! On est peu de chose bordel.
  3. M31 au 10D...

    Fredo> T'es cyan...
  4. signature petition help !

    Bon, ce qui résulte de la discussion avec un copain juriste de votre problème : plus vous aurez de personnes localement impliquées et d'organismes identifiés de votre coté (autorisations de base, soutien de telle ou telle association en faveur des handicapés, association de quartier, témoignages d'usagers du site...), plus cela sera positivement influent sur la décision du tribunal administratif. En revanche, une pétition (ou assimilée comme telle par le tribunal) composée de sympathisants "distants" n'a aucune chance d'infléchir sa position, voire peut agacer. Mon propos (enfin, celui du copain) n'est pas de vous en dissuader, mais de bien cadrer les modalités pratiques et les objectifs de votre soutien. Il ne s'agirait pas qu'il soit contre-productif. Voilà, en espérant que ces indications vous seront utiles.
  5. bravo à serge brunier

    Ouais, bravo Superfulgur !
  6. signature petition help !

    Salut,Je ne veux pas m'associer à une démarche de lobbying, aussi noble soit-elle. En revanche, je vois ce soir un ami jusriste, et rien ne s'oppose à ce que nous discutions de cette affaire. J'enverrai un email à qui de droit si notre entrevue aboutit à quelque chose d'utile.
  7. Nouvelles images lunaires au 600 de Ludiver

    PM> Je suis aterré. Parfois, tu es sidérant.
  8. Lune (Walter) au Dobson 400

    Ma-gni-fique !! Après les "merveilles de Ludiver", on est vraiment gâtés !!
  9. Constructeurs du VLT ?

    Matp> Pour le télescope géant en Bretagne, cherche pas : c'est moi.
  10. Nouvelles images lunaires au 600 de Ludiver

    "la turbu est moins sensible dans l'infrarouge"Pourquoi ? L'air est moins réfringent aux longueurs d'onde IR ?
  11. Nouvelles images lunaires au 600 de Ludiver

    Avec les vrais neg, de deux choses l'une : ce sera la révélation, ou on sera fixé.
  12. ah un halo, un simple halo...

    Joli Celine ! Effectivement, c'est ce qu'on appelle, comment déjà..? Ah oui : "un putain d'arc-en-ciel" Dgorge> Très troll...
  13. Lune, 10D + TOA 130 + extender 1.6x par Richard Galli

    Belle image ! Ca va donner des idées à Chris Une question tout de même : que peut apporter le flou gaussien final ?? J'imagine qu'il s'agit de réduire le bruit ? Ce n'est pas trop... radical ?------------------------------------ "Whaa, c'est trop fort, y'a la marche arrière !" E.C.
  14. CROA d'une nuit au chiran ... avec le 600 de Tosaure

    Si Tosaure n'avait pas les foies, il diaphragmerait son 600 DANS L'AXE.
  15. Comme vous le savez peut-être, Fany et moi avons travaillé au mont Chiran la première quinzaine d’Août. Suite à des échos pour le moins cavaliers qui me sont parvenus de gens de passage depuis notre départ, je me dois d’apporter quelques précisions. Je m’en serais bien passé, mais point trop n’en faut...Lorsque j’ai été contacté par le président de l’association ABCDE, gestionnaire du site de l’observatoire (composé d’un gîte et d’une coupole abritant un T300), voici ce qui m’a été proposé :- Un travail d’animation astronomique, le soir et la nuit, avec un télescope Newton motorisé sous abris.- Un poste rémunéré au smic, valable pour les mois de Juillet et Août, avec logement, ravitaillement alimentaire et gestion du gîte (repas, couchage, entretien des locaux) assurés par l’association.Au mois de Juillet, Philippe et Fany ont finalement pris le poste, à deux. Je ne m’exprimerai pas à leur place quant à leurs conditions effectives de travail. Avant même de me rendre à Blieux, j’avais cependant quelques inquiétudes (c’est un euphémisme) puisqu’il apparaissait déjà que...- Ledit travail consistait en fait à recevoir le public, à préparer le gîte et le couchage, à gérer la comptabilité et les factures sur place, à faire l’entretien des locaux, à faire les courses avec un véhicule bon pour la casse (sans assurance), à faire les repas (sans agrément), à vendre des boissons alcoolisées (sans Licence)... et bien sûr, d’assurer l’animation astronomique, avec un télescope au bout du rouleau, à l’alignement fantasque, aux miroirs fatigués, et non motorisé...Il eut été très incorrect de ma part de juger de loin, sans me rendre compte par moi-même, avant d’attaquer l’activité proprement dite. N’étant pas venu expressément faire fortune, la division du smic par deux ne me posait pas de problème. Au 1er Août, je suis donc monté au Chiran, prendre la place laissé vacante par Philippe : Fany, bien consciente de la somme de travail attendue, s’est proposée de rester.J’ai attendu une huitaine de jours avant d’engager, avec les responsables, un dialogue clair sur la situation : non seulement ce que j’avais subodoré était strictement exact, mais en sus, nous n’avions pas de véhicule (plus de boite de vitesse...) et l’association, complètement désorganisée, nous envoyait régulièrement des gens en surnombre par rapport aux capacités d’accueil du gîte. Ajoutez-y l’état déplorable d’un télescope mécaniquement à l’abandon, et aux surfaces optiques à ce point corrodées que dès le second soir, nous faisions l’essentiel des animations (et les secondes parties de soirées, pour les plus intéressés) avec mon propre instrument... ce dont, je peux vous l’assurer, personne (et surtout pas le public) ne s’est plaint !Suite à cet entretien, il nous a été dit qu’effectivement, nous ne devions pas faire les courses, ni les repas, ni faire payer les gens en surnombre, ni, ni.... Dont acte : Fany et moi avons repris notre place.Une semaine plus tard, rien n’avait changé. Ah si : le surnombre était devenu quasi-systématique (le gîte peut officiellement accueillir 12 personnes, officieusement jusqu’à 16 : nous sommes montés un soir à 25 alors que nous en attendions 22. Des gens dormaient dans les voitures, dans la salle à manger, dans le local à batterie et sous l’abris des pompiers...), nous préparions toujours les repas (et faisions les courses, grâce à l’aide d’un client devenu notre ami) ; l’avant-dernier soir, le secondaire du T300, tenu par 2 pattes sur 6 à son support, est retiré : il menaçait de tomber sur le primaire ! La veille, ce sont les moteurs de la coupole qui venaient de lâcher : réparés en catastrophe par JM, l’homme providentiel qui nous servait déjà gracieusement de taxi... ça commençait à bien faire !Nouvelle conversation, cette fois téléphonique, avec les responsables de l’association : confrontés à l’étendue de la berezina, ils nous proposent alors de redescendre une semaine entière, afin de « nous reposer » : autrement dit, le problème de fond, c’était notre fatigue ! La situation devenait ingérable et grotesque : nous avons rendu notre tablier.L’association a vite déniché un remplaçant. Comme il s’est retrouvé seul (logique, il n’y avait officiellement qu’un poste à pourvoir), il a fait le travail effectivement prévu : pas de courses, pas de repas... Enfin !Les quelques jours qui ont suivi, nous en avons appris de belles : d’autres se sont fait avoir avant nous... Pour notre part, l’incident était clos et la page tournée. Ce post n’aurait jamais du voir le jour. Seulement voilà : non content d’exploiter les astronomes amateurs venus animer l’endroit en job d’été, ils cassent du sucre sur leur dos au moindre problème ! Donc, nous passons désormais pour des révolutionnaires hystériques auprès des visiteurs, qui s’entendent dire que nous avons « pété les plombs »... Mauvais calcul : même peu au fait des événements, la plupart ne sont pas dupes et nous signalent ces aimables attentions à notre égard !En droit de réponse, ce témoignage s’imposait. Nous n’allons pas nous laisser pourrir par des Thénardier sans réagir.
  16. A propos de notre passage au Chiran...

    A titre personnel, ce qui m'a permis de tenir là-haut plus d'une paire de jours... transpire dans vos messages : le facteur humain. Sans le soutien et l'énergie de Fany, sans vos coups de fil et la promesse de votre visite, je repartais aussitôt venu. Merci à tou(te)s.
  17. CROA d'une nuit au chiran ... avec le 600 de Tosaure

    A mon tour, je prends la plume pour narrer les observations les plus marquantes réalisées là-haut, en compagnie de Fany, de profanes et d’observateurs chevronnés. Je souhaite en particulier revenir sur deux observations assez remarquables, deux premières, l’une ayant été immortalisée par un ami :La nuit du 13 Août fut propice à l’observation de jolis météores. L’un d’entre eux balafra le ciel d’une impressionnante traînée d’air ionisé qui perdura près de deux minutes… et comble du bonheur, je pointais alors le bobson dans la bonne direction : Au T300, le spectacle était hallucinant, je n’avais jamais vu ça ! Un large trait intensément lumineux, vert fluorescent et rectiligne, lui-même composé de stries plus fines, se révélait à 80x ; plus loin, il s’effilochait soudain en tourbillons complexes, comme si le météore avait dévié de sa trajectoire, ou violemment tourné sur lui-même, voire explosé en plusieurs parties. C’était absolument magnifique, véritablement enchanteur ! Fany, qui rôdait autour de mon télescope depuis quelques minutes, m’éjecta illico de l’oculaire à coups de tatane et squatta l’instrument jusqu’à la quasi-disparition du phénomène, ponctuant ses observations de petits cris de belette extatique (ce dont je m’abstenais, il y avait du monde alentour, on a sa dignité). In fine, deux membres du club alsacien de (Dieu sait où) profitèrent des derniers photons que l’infante daigna leur abandonner… Les étoiles filantes signent parfois leurs plus belles prestations d’incroyables arabesques, dans des exercices éphémères de calligraphies célestes sans égal... il ne m’était jamais venu à l’idée de les pointer au télescope, et pourtant, je vous le recommande : c’est de la magie pure.La veille au soir, j’avais déjà eu mon content d’émotion en observant, à l’opposé du couchant, une série d’immenses doigts sombres convergeant vers l’ombre de la terre… Des rayons anticrépusculaires, bien marqués, que je taxai improprement de « gegenshein » (il s’agit en réalité d’autre chose), induisant en erreur la foultitude de témoins du phénomène. Personnellement, je n’avais jamais vu… ça ; je me suis laissé dire que cette observation était difficile et plutôt rare, vous me corrigerez si tel n’est pas le cas. Un ami présent a photographié l’évènement, j’espère pouvoir vous en faire profiter sous peu.Je garde un souvenir très fort de mon passage au mont Chiran : ces deux observations pourraient y suffire, mais elles pèsent moins qu’un souffle d’ange au regard des rencontres que j’y fis. Enfin j’me comprends.Sur ce, je vais me rafraîchir les jambes
  18. CROA d'une nuit au chiran ... avec le 600 de Tosaure

    Houuu Fany... c'est bien raconté !!Je me permets de revenir cependant sur une petite erreur sans conséquence, mais tout de même, elle pourrait embrouiller le lecteur profane...En lieu et place de "David", il faut lire "Docker bourré à la mauvaise bière" : je ne vois pas d'autre explication à l'accueil que l'olibrius réserva à mon groupe, où la haute bourgeoisie le disputait à la vieille noblesse. Moi qui la jouait classieuse, manoeuvrant sur du velour... j'allais entreprendre la cadette Rotschild, belle héritière, sévèrement dotée, lorsque le veau marin éructa un "tiens v'la l'autre tâchon d'Bob et son car de Bidochons !!" qui désintégra illico trois quarts d'heure de patients dialogues fleuris et réduisit drastiquement mes émoluments, essentiellement basés sur les pourboires. C'était pas la semaine pour arrêter le prozac...Sinon, on s'y croirait
  19. Hale-Bopp 1997

    Ahh, Hale-Bopp, sa petite queue et ses longs jets de gaz... Je préfère la première image. La queue bleue présente plus de détails, plus de jets. Le grain "argentique" ne me gêne pas vraiment ; il donne même... un certain cachet.La valeur n'attend pas le nombre des clichés, PM. Tu attends la prochaine grande comète pour replonger ?
  20. Lever de lune du mont Chiran ;O)

    Qu’est-ce que vous faites, Vendredi 8 Octobre à 20 heures ? Mmmhhh ??Et bien, vous regardez la télé, cette question : au programme sur la chaine du câble « Voyage », un documentaire sur l’observatoire du mont Chiran avec, en guest-stars, la fameuse Fany (as Marjolaine) et non moins célèbre Bob (as Greg le millionaire) en pleine action ! De l’action, du suspens, de l’humour, de la collimation et surtout, surtout, de la violence et du sexe en technicolor double dolby numérique !! Arfff, après les honneurs de la presse nationale (souvenez-vous du reportage gagesque sur le Parisien l’an dernier…), nous voilà honorés par le petit écran… Pus trash que la ferme, plus racoleur que les colocataires, c’est possible… Le mont Chiran, ça déchire !Les plus accrocs pourront commander un pin’s à nos effigies sous peu, histoire de frimer dans les star-parties
  21. A quand un WE Astrosurf ?

    Si Hale en est, TRAS de pneu garanties...
  22. Lever de lune du mont Chiran ;O)

    Depuis cinq nuits, nous voici aux commandes astronomiques de l’observatoire du Chiran : Fany (EtaCarene sur le forum) et moi avons la charge d’accueillir et de gérer les visiteurs, assurant sur place gîte, couvert et bonus astronomique au randonneur profane comme à l’observateur confirmé. Le site, superbe, est équipé d’une coupole abritant un T305 Newton équatorial théoriquement motorisé, performant et convivial. Comme nous avons le téléphone et que je dispose d’une connexion internet illimitée, nous bénéficions – toujours théoriquement - des attraits du net. La réalité, souvent taquine, se joue cependant de nous avec la cruelle malignité qui la caractérise, comme ce texte saura vous en convaincre…Le site lui-même est magique, comme tout paysage de haute montagne qui se respecte : grandiose et changeant, propice à notre activité chérie mais aussi à d’autres (randonnée, cross, etc). En revanche, la météo est plutôt contrariante : depuis notre arrivée, le ciel est demeuré médiocre, alternant les phases brumeuses ou plombées de nuages d’altitudes aux orages sévères. Un fort vent souffle le soir, mais se calme parfois en cours de nuit (dixit Fany, présente sur les lieux depuis plus d’un mois). En direction du Sud, un étrange projecteur génère un trait lumineux plutôt gênant ; cela se produit quelques jours au début de chaque mois, semble-t-il. Coté Internet, la liaison est à ce point parasitée qu’une connexion ne dure jamais plus de 3 à 4 minutes d’affilée, quand elle daigne s’initier.La première nuit, la pleine Lune exhibe ses atours. Nous décidons de tester le Newton sur quelques objets. Parallèlement, je monte le bobson (T295 à FD 4,1) et le collimate jusqu’à obtenir, au nagler 4.8, de jolis anneaux de diffraction qui nous assurent d’une séance peu turbulente, à défaut d’être profonde. Puis Fany me présente l’instrument phare des lieux ; l’objet mérite que l’on s’attarde un instant sur son aspect :Il s’agit d’un Newton de diamètre 305 et de focale 1600. Le tube est en fibrociment, très massif et d’une stabilité mécanique qu’au premier abord, j’augure ultime. La monture est en acier, structuré de barres croisées et soudées. Les deux axes sont freinés par des mâchoires, à l’image des disques de F1 ou de moto GP 500 ; on leur subodore une capacité certaine à bloquer l’engin dans sa course folle si nécessaire.Nous pointons l’instrument vers une étoile. Fany me précise qu’elle a obtenu une image plutôt décevante de M13, ce qui m’intrigue quelque peu vues les performances attendues d’un 305. Elle ajoute qu’Halfie n’a pas osé s’attaquer à la collimation de la bête, la pressentant rétive. Mouarff quel bras cassé, ça ne m’étonne pas ! Je place d’abord un oculaire Bertele de 18 et les problèmes commencent :Le porte-oculaire, de type Cabestan, est affecté d’un shifting conséquent, aggravé d’un mouvement latéral marqué en cours de MAP et de fait, l’oculaire est rarement perpendiculaire au tube. L’image, quant à elle, est immédiatement décevante : la décollimation est telle que la MAP en devient quasi-impossible… en défocalisant sur une étoile, le secondaire flirte avec le bord gauche de l’image du primaire et au point, les aigrettes filent à l’horizontal dans une même direction. Par ailleurs, je remarque un vignetage sévère et dissymétrique, lié au décalage important du secondaire par rapport au PO. Houlà, il y a du travail…Je jette un œil à l’entrée du tube : l’araignée et le porte-secondaire semblent solides, plutôt rustiques d’aspect. Le primaire me dévoile une surface à l’aluminure obsolète et marquée, bonne à refaire. Je reviens à l’image, change d’oculaire au profit du Nagler 4,8 par curiosité morbide : il nous présente des étoiles en forme d’ombrelles par jours de tempête, manches inclus. Je décide d’arrêter le massacre et propose à Fany de revoir la collimation de l’instrument. Dans un accès d’optimisme béat, elle accepte. A la louche, il est 23h.Etape 1 : Le secondaire est-il dans l’axe du PO ? Réponse : pas du tout. Il est décalé vers le bas d’au moins 20 mm, bonjour l’ofset ! Je décide donc de remonter l’ensemble, en priant pour que la MAP n’en soit pas rendue impossible (car bien évidemment, cela va rentrer d’autant le foyer dans le tube). Décaler un porte-secondaire le long de son axe est une opération simple. Voyons, il y a une tige filetée et deux écrous de 13, mais faute de place, une simple clé plate n’entre pas à l’horizontal. Avec la clef à molette, c’est pire. Je finis par mordre un écrou avec une pince : il refuse absolument de bouger. Le second, après force essais, jurons et chaudes suées, accepte de coopérer et desserrant l’étau, me permet de raisonner le premier. L’ensemble est remonté de deux bons centimètres, il est 23h30, ouf ! Je resserre parcimonieusement les deux écrous, on ne sait jamais. Dans le PO évidé, je vois l’entièreté du secondaire, alleluya, in excelsis gloria. A ce stade, il paraît déjà évident que ce télescope manque d’entretien : il devait avoir fière allure à ses débuts, on sent une réalisation soignée et massive, mais le temps n’épargne rien ni personne et cet instrument en a subi les outrages : traces de coups et de corrosion, écrous grippés, PO fantasque, aluminure fatiguée, axes durs… et une collimation qui date sérieusement. Bah, après tout, je suis aussi là pour ça, mais j’hésite à vraiment bricoler un instrument dont on m’a confié l’usage, non le destin… bref.Etape 2 : L’image du primaire est-elle inscrite dans le secondaire ? Réponse : pas du tout. Je repars à l’assaut du tube pour agir sur les vis arrière du porte-secondaire. Tiens, il y en a quatre, disposées curieusement… et bien dans l’axe des branches de l’araignée, ce qui les rend difficilement accessibles quand le secondaire est correctement orienté. Bien entendu, j’ai des clés plates – encore heureux, j’en ai toujours un jeu dans la voiture - et non des pipes, bien plus adaptées… Après une série d’essais, de contorsions invraisemblables et de manipulations pénibles dont je vous épargne l’historique, je parviens à mes fins et positionne adéquatement l’image du primaire. Il est minuit passé et je ne désespère pas encore, encouragé par Fany qui compatis et participe en jetant quelques coups d’œil apeurés dans le PO pour m’encourager et me guider.Etape 3 : L’image du secondaire dans le primaire est-elle centrée ? Réponse : pas du tout. Il faut donc aller jouer avec les vis de collimation, au cul du télescope. Je m’y colle, tandis que Fany me guide depuis le PO. Le barillet ASTAM est de facture classique et répond logiquement à nos sollicitations. Le réglage s’avère un peu plus long qu’attendu, du fait de grippages successifs des écrous sur leurs tiges (et je n’ai pas de burette), mais là encore, nous parvenons à nos fins. Retour au PO… Par Touze, l’étape 2 est à refaire ! D’ordinaire, ce n’est pas un drame, mais là, compte tenu de l’état du porte-secondaire, j’en ai des nausées sèches…Etape 4 : la même que la 2. Long, pénible, déprimant. IL est 2h passées…Etape 5 : simple remake de la 3. Comme les vis poussantes et tirantes ont déjà été manipulées, elles tournent sans trop rechigner (mais il faut des clés, pas question de les amadouer avec les doigts)…Etape 6 : Ma pupille est-elle centrée dans le PO ? Réponse (tous en cœur) : pas du tout ! Il faut retourner tripoter le porte-secondaire… la galère ! Le grippage est tel que les vis tournent par à-coups (quand elles tournent) et comme elles résistent, les écrous de maintien sur l’axe principal cèdent régulièrement, obligeant à la reprise totale de la manipulation. Il est 3h30 quand enfin, je serre vis, écrous et contre-écrous sans détruire le résultat attendu.Etape 7 : On pointe la polaire… ah, mauvaise idée : sur un équatorial, le cul du tube en devient inaccessible, et faute de motorisation… houuuuu, ça va être agréable, je le sens… on va devoir suivre en cours de réglage… je vise Vega et défocalise, intra-extra : l’ombre du secondaire est-elle au centre du primaire ? Réponse (facile) : pas / du / tout. Retour au barillet : après un bon quart d’heure de réglage successivement affiné, nous obtenons enfin une image orthodoxe. Je remarque cependant une asymétrie dans les images produites en intra et extra, ce quel que soit l’oculaire employé : l’ombre du secondaire change de taille, au point de disparaître dans un cas si la défocalisation est légère, cédant la place à une série d’anneaux concentriques, et dévorant quasiment toute l’image du primaire dans l’autre. D’après le peu que je sais, cela trahit une aberration de sphéricité. Comme par ailleurs, l’image bien défocalisée présente un premier anneau élargit et anormalement brillant, peut-être s’agit-il d’un bord rabattu ? D’ailleurs, l’image d’une étoile bien focalisée demeure relativement peu contrastée par rapport au résultat espéré, même si des anneaux de diffraction agités sont fugacement observés. Difficile de se prononcer compte tenu de l’état de l’aluminure.Il est 5h. Nous avons passé la nuit à collimater ! M13 sera désormais un amas globulaire, la Lune montrera ses cratelets, pour le plus grand plaisir des visiteurs ! Nous allons nous coucher, sereins et forts d’un sentiment exaltant de devoir accompli.Voilà. Cette histoire de collimation douloureuse méritait d’être narrée. Pour que le récit puisse être considéré comme achevé, nous nous devions de conclure par un épilogue dédié à quelques observations. Mais la réalité est cruelle, disais-je :Le jour venu, deux visiteuses surviennent, s’installent et visitent l’observatoire. Elles décident de rester pour profiter du gîte et de l'instrument, toujours impressionnant pour des profanes, exhibant son bon gros métal tel un costaud de foire ses biceps bodybuildés. La journée s’écoule sereinement. Le soleil se couche, le ciel marbré de nuages d’altitude et plombé par la lune presque pleine promet d’être moins que quelconque, mais c’est d’un cœur léger que nous convions nos hôtes sous la coupole. Nous pointons M81 et 82, opération malaisée (il faut secouer le tube comme un prunier dès qu’on s’approche un tant soit peu du pôle céleste), et deux pauvres tâches grises sur fond beige s’affichent dans l’oculaire. Houlà, les galaxies sous un tel ciel, oublions ! Nous ciblons m13, certains d’en mettre plein la vue à nos invitées qui en trépignent d’impatience (l’une d’elles compare Fany pointant l’instrument à « Atlas supportant le monde », ce qui détend l’atmosphère)… Horreur ! Les étoiles sont pâteuses et vaguement allongées… je défocalise : la collimation n’aura tenu qu’une journée. Ca n’a rien de vraiment surprenant, avec un équatorial grippé qu’il faut maltraiter à chaque pointage ! Masquant difficilement notre déconvenue, Fany et moi visons deux-trois objets de plus, mais le cœur n’y est plus. Finalement, je craque et propose à nos profanes d’utiliser le bobson, toujours rangé dans le local commun. Nous le sortons, je vérifie que la collimation est demeurée correcte (elle l’est), sachant que l’aluminure est neuve, le bafflage refait, le paracorr en place… Au premier objet pointé, les deux dames s’extasient et nous demandent, plus qu’intriguées : est-il normal que l’image soit meilleure dans ce télescope en bois et plein de trous ? Direction la Lune : bien qu’elle soit quasi pleine, l’image est très piquée et bien contrastée, la turbulence demeurant faible. Quelques cratères présentent, en éclairage rasant, des pics centraux en lévitation sur fond d’encre ; les ombres portées de leurs bordures dessinent des réseaux dentelés magnifiques, parfaitement ciselés. Je redécouvre notre satellite, que je n’avais guère observé qu’à la lunette achro… Nouvelles exclamations extatiques. Nos visiteuses, rassasiées, vont finalement dormir. Je range le bobson dans le local, mais cette fois, près de la porte, dans les starting-block. Moi qui me demandais si j’allais l’emporter… Quand la Lune sera discrète et le ciel d’attaque, je vais peaufiner ma collimation au dernier degré. Dans le pire des cas, si nous n’arrivons pas à régler correctement (et surtout durablement) le T305, nous officierons au bon gros dob. Quoi qu’il en soit, si vous passez dans le coin, montez nous voir : il y a deux 300 et un C8… mais venez équipés (et apportez-nous des chocolats, des calissons, des bêtises de Cambrais et des Naglers) !
  23. Dessins au Dobson 600

    Superbe ! Encore quelques dessins et tu pourras les compositer pour réduire le bruit
  24. Arc en ciel Man

    Halo, spectre, auréole... en tout cas, Martial, c'est la gloire !
  25. filtres OIII et UHC-S Baader, ça vaut quoi?

    Maison de l'Astronomie : "2 semaines au mieux" Optiqie & Vision : La ligne téléphonique est encore occupée... Unterlinden : "Nous en avons dans d'autres marques, si vous voulez" Teleskope-service (Allemagne) : "At least two weeks" L'Astronome (rappel après un coup de fil à Medas) : "Fin de cette semaine, ou début de semaine prochaine" (aahhhh bin vala !)