jm lecleire

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Messages posté(e)s par jm lecleire


  1. bonjour

    On déconseille aux débutants d'appuyer car une mauvaise répartition du poids peut engendrer des défauts de forme autrement plus gênants que de simples piqûres.
    Si on place un poids fixe au dessus du miroir (ou de l'outil) lors du doucissage, il est clair que ça va plus vite.

    C'est comme au polissage, on peut appuyer sur le miroir, ça avance plus vite, mais il faut appuyer au bon endroit, et au bon moment, sinon gare au bord rabattu.

    Jean-Marc


  2. salut Hale

    ben oui c'est moi. Tiens je savais pas qu'il y avait Dark Vador sur le forum ;-)
    A propos de la pleine lune, deux bonnes raisons : premièrement la coupole du 1m était désertée à cette période, à Puimichel, j'ai donc pu passer qq nuits seul au 1 m à l'époque (quel bonheur !!) et prendre tout le temps nécessaire pour élaborer ces quelques croquis.
    Deuxièmement la plsine lune est le meilleur moment pour observer les nébuleuses planétaires brillantes. En effet, en raison de la luminosité du ciel et ambiante, l'oeil n'est pas toptalement habitué à la vision nocturne, donc il travaille encore un peu en vision de jour, ce qui facilite la vision des couleurs. En période de nouvelle lune, on est "ébloui" par les nébuleuses les plus brillantes et les fins détails sont généralement noyés dans un halo de diffusion dû à l'oeil. D'ailleurs, parmi ces dessins, il y a des observations réalisées à Paris, à l'observatoire de la Sorbonne (à 400 m de Notre Dame !). Le fond de ciel parisien limitait la vision nocturne (en noir et blanc) et facilitait ainsi la vision des couleurs (idem pour M42).

    Jean-Marc


  3. Eh bien sur ces belles paroles je crois que tous les deux vous devriez serrer la main et faire la paix...
    Si chacun est satisfait des performances de son télescope, alors c'est bien. Eclatez vous l'oeil à l'oculaire au lieu de vous faire cette petite guéguerre ;-)

    Et si vous voulez comparer vos instruments, rendez vous aux RAP de l'an prochain. On pourra même organiser un atelier tavelures ;-))

    JM

    [Ce message a été modifié par jm lecleire (Édité le 21-09-2005).]


  4. bonjour

    puisqu'on parle de mamelonnage et d'état de surface, voici une série de 5 images montrant des miroirs, classés du meilleur au pire. http://www.astrotelescope.com/miroir0.jpg http://www.astrotelescope.com/miroir1.jpg http://www.astrotelescope.com/miroir2.jpg http://www.astrotelescope.com/miroir3.jpg http://www.astrotelescope.com/miroir4.jpg

    Les photographies sont réalisées au test de Foucault (image de gauche) et au contraste de phase (image de droite) et n'ont subi aucun traitement ni renforcement.

    Sur le dernier miroir de la série (miroir du commerce) on voit très bien le mamelonnage. Son amplitude, difficile à estimer à partir d'une photo, peut être considérée comme énorme.
    En ce qui concerne le micromamelonnage, il apparaît de manière plus ou moins marquée au test de Foucault, mais c'est bien le contraste de phase qui le met le mieux en évidence. Par exemple, le miroir n°3 (http://www.astrotelescope.com/miroir3.jpg) présente une apparence relativement douce au Foucault, mais le contraste de phase fait apparaître une rugosité assez présente.

    Enfin, en pratique, les effets du micromamelonnage se font ressentir dans tout le champ visuel (ou photographique) sous la forme d'un voile diffus ayant pour effet de diminuer le contraste global des images.
    Si le micromamelonnage est très important, on observe un halo de diffusion autour des étoiles et des planètes ; ce halo s'étend parfois à tout le champ visuel, occasionnant un ciel laiteux à l'oculaire. Un miroir dont la surface est très régulière, avec un micromamelonnage très faible (1er exemple de la série de photos ci-dessus) montre un fond de ciel bien noir, même lorsqu'une planète occupe le milieu du champ.

    Pour savoir si un miroir diffuse ou non la lumière qu'il reçoit (à condition que ce miroir ne soit pas trop poussièreux), un bon test consiste à observer, ou -mieux- à photographier les satellites de Mars, Phobos et Deimos. Ca tombe bien, nous arrivons dans la bonne période.
    Voici un exemple de photo de Mars et de ses satellites réalisée en 2003 avec un T250 (miroir très peu diffusant) et une webcam VP non modifiée. Phobos et deimos sont les deux petits points visibles à côté de Mars, complètement "brulée".

    Compositage de 200 images prises au foyer (F/D=8). Luminosité et gain au maximum. Acquisitions à 5 images/seconde. Image traitée avec IRIS (léger masque flou). Les aigrettes lumineuses sont dues aux branches de l'araignée du télescope. Remarquez la faible diffusion lumineuse autour de la planète Mars, pourtant de magnitude -3 !

    Cordialement
    Jean-Marc

    [Ce message a été modifié par jm lecleire (Édité le 20-09-2005).]


  5. bonjour

    eh bien quel débat passionné !! Tant de paroles pour savoir si oui ou non un miroir à lambda/16 est plus ou moins sensible à la turbulence !?! Quel délire !! On se croirait au coeur d'un débat sur les avantages et les inconvénients des lunettes et des télescopes.

    Bon plus sérieusement je vais vous citer un extrait de la "bible", le livre "Lunettes et Telescopes" de Danjon et Couder (édition 1990), paragraphe 28 page 85.

    " Mais si les aberrations - tout objectif en possède à un degré plus ou moins marqué - sont juste à la limite de la tolérance fixée par Lord Raylegh (règle du quart de frange, §33 et 45), la moindre agitation atmosphérique devient sensible, car elle ajoute, aux aberrations permanentes de l'objectif, des aberrations accidentelles. Or, si faibles soient ces dernières, leur appoint suffit pour que la somme dépasse la limite de tolérance. C'est ainsi qu'un objectif de 12 centimètres essayé par nous, affecté d'aberration de sphéricité (ce qui entraînait un renforcement du premier anneau de diffraction), donnait des images aussi sensibles à l'agitation atmosphérique qu'un autre objectif sans défaut décelables de 16 centimètres d'ouverture."

    Un peu plus loin, Dansjon et Couder décrivent une méthode pratique pour la mesure de la turbulence. A la fin du §31 (page 93) il est écrit :
    " Un objectif entaché d'une très légère aberration de sphéricité peut être avantageux (pour détecter et mesurer la turbulence), [...] car il donne des résultats équivalents à ceux d'un instrument parfait, mais plus encombrant." (sous entendu de plus grand diamètre)

    Il me semble, à la lecture de ces extraits, que les choses sont assez claires. On ne parle pas ici de Seeing à 2 ou 3" d'arc, mais de turbulence très faible, à la limite de la perception. C'est d'ailleurs dans ces conditions que l'on réalise les meilleurs travaux d'astro (en planétaire notamment). Et d'aileurs il semble qu'il ne soit même pas question de superpoli dans cette pub, n'est-ce pas ?

    Cordialement

    Jean-Marc


  6. bonjour

    "- je dispose de 2 prodiuts à polir, l'oxyde de cérium, puis pour la fin, de l'oxyde de zirconium. C'est quand qu'on passe au deuxième produit, c'est au moment de la parabolisation?"

    le cérium est plus rapide mais crée des filandres sur le miroir. Il faut l'utiliser pour enlever tout le gris du miroir. On peut commencer à paraboliser avec. Mais il faut terminer au zirconium, disons que le changement peut se faire à mi chemin de la parabolisation. Le zirconium s'utilise de la même façon que le cérium. Il donnera une surface plus fine et supprimera la plupart des filandres.

    Jean-Marc


  7. bonjour

    La poix... quel enfer !
    Un bon compromis est de la faire fondre dans la cuisine, mais surtout ne pas la faire fumer. L'odeur est parfois tenace et ça empeste partout après (une fois j'ai testé chez moi, il a fallu 15 jours pour faire partir l'odeur).
    La cave pour rogner les carrés car les éclats de poix salissent et collent partout. Pour info ça se nettoie bien avec du white spirit.

    Jean-Marc


  8. bonjour

    pas de panique !! ;-)
    si le doucissage est terminé, on peut affiner le chanfrein avec une pierre fine ou une petite plaque de métal tendre que l'on frotte avec du carbo 400 par exemple. Mais attention de ne pas effleurer la surface optique.

    Si l'on veut vraiment polir le chanfrein, il faut le faire avant la fin du doucissage, car on créé un bord rabattu fin mais très important au bord du miroir. Pour polir le chanfrein, il faut se munir d'un bout de feutre épais, un chiffon épais, ou un morceau de mousse polyuréthane rigide. On frotte quelques dizaines de minutes à la main avec un peu de cérium, c'est suffisant.

    Mais la plupart des miroirs n'ont pas besoin de chanfrein poli, un douci propre suffit.
    En réalité polir le chanfrein ne sert pas à grand chose sur la plupart des miroirs. Cependant ça peut s'avérer utile pour faciliter le nettoyage du miroir avant aluminure, ou pour limiter l'importance du micromamelonnage au bord du miroir lors du polissage.
    Pour info, je fabrique en ce moment une "petite" lentille de coronographe de 200 mm de diamètre, et j'ai poli les chanfreins pour éviter toute surprise à la finition (ce genre d'instrument tolère très mal les rayures et le micromamelonnage). Une photo : http://www.astrotelescope.com/suivi/coro4.jpg

    bon courage
    Jean-Marc


  9. bonjour,

    j'ai remis la main sur une vidéo de Lune faite au T250 + webcam (et Barlow) il y a 2 ans, à l'observatoire des Makes à la Réunion.

    Je la trouve intéressante car elle montre la turbulence qui régnait ce soir là... au zénith !! A cause du vent (et des montagnes) on a malheureusement eu ce genre de turbu durant presque trois semaines... Pas drole pour faire de l'imagerie planétaire :-(
    Le lien direct, puis cliquer sur la vignette du cratère noté "vidéo" : http://www.astrotelescope.com/travaux/travaux_astro.html#video_lune

    Jean-Marc


  10. bonjour

    c'est possible de scanner la page et de la poster sur le forum ?

    Pour les infos techniques :
    wavelenth out: 632.8 nm => longueur d'onde de contrôle, dans le rouge
    PV.wavefront 0.191 wave => 1/0.191=5.23 donc erreur PV = lambda/5.23, sur le verre ou sur l'onde ? C'est sans doute indiqué dans le PV, il faut rechercher l'échelle 'scale', en général 0.5 indique une mesure sur le verre et 1 indique une mesure sur l'onde (le critère de Rayleigh -lambda/4- est sur l"onde)
    rms 0.029 wave => valeur RMS, c'est à dire moyenne quadratique des défauts => lambda/34.48 ce qui signifie une surface bien régulière à priori
    Astmag 0.081 wave => sans doute une valeur de l'astigmatisme => lambda/12 ce qui est plus que correct

    J'ai aussi une image de diffraction de bandes sur le miroir qui montre des raies bien rectilignes
    => interférogramme ?

    Jean-Marc


  11. bonjour

    juste pour l'info, voilà du miroir "chinois" (voir directement en bas des pages):
    http://www.astrotelescope.com/skyopt250.html http://www.astrotelescope.com/mic40b.html http://www.astrotelescope.com/exemple2.html

    pour ces trois exemples, il y a des photos du miroir d'origine (avant retouche) sur lesquelles on voit rugosité et zonage.
    Pour la forme c'est globalement lambda/5 pour l'aberration de sphéricité. Il y a aussi des défauts d'astigmatisme zonal, visibles au test de l'étoile artificielle (voir cette http://www.astrotelescope.com/suivi/mar26.jpg
    extraite du 1er exemple des trois). Ces défauts provoquent de forts renforcements dans les anneaux de diffraction et peuvent atteindre lambda/3 à 4 sur l'onde. Mais leur surface restant petite, ils contribuent assez peu à la dégradation de l'image.
    En ce qui concerne la rugosité, les images parlent d'elles même. Sur certains miroirs, il y a de grandes traces qui apparaissent à la surface une fois l'aluminure décapée. C'est la cas pour ce miroir : http://www.astrotelescope.com/suivi/mb250_4.jpg

    Cette trace semble correspondre à un manque de matière (il faut plusieurs heures pour l'éliminer au polissage) ; elle est peut-être due à un arrachage de verre produit par un polissage très violent...
    Cordialement

    JM Lecleire


    [Ce message a été modifié par jm lecleire (Édité le 10-08-2005).]

    [Ce message a été modifié par jm lecleire (Édité le 10-08-2005).]


  12. bonsoir

    le test de Foucault permet de mesurer uniquement l'aberration de sphéricité. Si la mesure est rigoureuse et faite par un opérateur connaissant parfaitement son appareil de contrôle, c'est une méthode très précise et fiable.
    Par contre le "foucault" ne voit pas l'astigmatisme, ni les flexions diverses du miroir sur son support, etc. L'interféromètre mesure toutes ces aberrations. En général, la mesure donnée par un interféromètre est moins bonne que celle donnée par un appareil de Foucault car elle résulte de la somme de tous les défauts du miroir. J'insiste bien sur le fait que l'aberration de sphéricité, mesurée au Foucault, n'est qu'une fraction des défauts que l'on rencontre sur un miroir de télescope.

    Par contre, l'appareil de Foucault, même s'il ne voit pas toutes les aberrations, suffit pour raliser de bons voire d'excellents miroirs. Ceci car l'aberration de sphéricité dégrade plus vite les images que l'astigmatisme ou les autres aberrations (trefoil, etc.), pour des valeurs similaires.

    Mais le sujet a déjà été évoqué sur ce forum il y a quelques temps : http://www.astrosurf.com/ubb/Forum2/HTML/012248.html
    il y a déjà eu 4 pages de réponses, je pense que ce n'est pas la peine de relancer le débat ;-)

    JM


  13. Effectivement, un miroir à lambda/8 avec un excellent état de surface et un profil bien régulier peut donner de meilleures images qu'un miroir à lambda/16 préseantant du zonage avec de fortes pentes ET possédant un état de surface médiocre.
    Une petite remarque cependant : on rencontre rarement des miroirs à lambda/16 présentant des pentes raides. Lorsqu'on atteint cette précision de mesure, la surface doit de toute façon être régulière pour éviter de faire des erreurs.

    La comparaison précédente ne faisait pas intervenir l'état de surface. Si l'on compare des miroirs entre eux, sur le plan théorique, on doit faire varier un seul paramètre à la fois.

    JML


  14. bonjour

    ce qui fait vraiment la différence à l'oculaire entre deux miroirs de mêmes caractéristiques, c'est l'état de surface.
    Un 400 n'écrase pas toujours un 300, si le 300 en question possède un excellent état de surface et le 400 un état de surface médiocre. Ceci est valable aussi bien en observation planétaire qu'en ciel profond.

    De plus, je ne suis pas d'accord avec Jean-Christophe qui écrit "Un miroir à lambda/8 peut donc tout à fait donner des meilleurs images qu'un miroir à lambda/16."
    Si la turbu est énorme, on ne verra pas la différence, c'est clair. Mais si les conditions d'observations sont bonnes, le lambda/16 l'emportera.
    Enfin, un miroir à lambda/16 sera moins sensible à la turbulence atmosphérique qu'un miroir à lambda/8. Les images seront meilleures, y compris en ciel profond.

    Jean-Marc


  15. bonsoir

    je te conseille de passer au carbo 220 ou 240, puis au carbo 400. Tu pourras terminer le douci au W6 sans intermédiaire.
    Si tu n'as pas de carbo, tu peux passer du C120 au W180 puis au W1 ou W2 à la place du C400.

    Jean-Marc