jm lecleire

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Messages posté(e)s par jm lecleire


  1. bonjour

    ces solutions aqueuses sont utilisées avec des machines à polir très spécifiques (voir dans leur catalogue). En général, ce sont des machines à polir automatiques de petite taille pour surfacer des métaux ou des cristaux (on appelle ça des lapping machines).
    les produits employés sont adaptés à la métallographie, pas forcément au polissage du verre. J'ai eu l'occasion d'en tester qq uns, pas grand interet pour l'astro, par rapport à nos bonnes vieilles poudres (cérium, zirconium, opaline). De plus, le prix des produits en solution est plus élevé que celui des poudres classiques et le conditionnement, en bidons de 10 litres, est adapté à l'industrie, pas à l'amateur.

    Cordialement
    Jean-Marc


  2. bonjour

    les traitements haute réflectivité ne sont pas déconseillés, bien au contraire. Il s'agit certainement du ménisque. Repolir un miroir est chose facile : un coup d'acide et l'aluminure disparaît, puis polissage à la poix. Pour reprendre une lame de verre traitée, pas de décapage chimique à ma connaissance... Il faut repolir jusqu'à ce que le traitement ait complètement disparu, les deux faces... Et en plus il faut pouvoir conserver le bonne courbure des faces (ménisque) et posséder un calibre (ou un interféromètre) pour contrôler la surface convexe.

    Jean-Marc


  3. bonjour

    pas de risque de casse avec un miroir en Pyrex, dans des conditions d'utilisation normales. Pour info, en atelier, il m'arrive couramment de verser de l'eau bouillante sur mes miroirs ou mes outils en Pyrex avant pressage. Parfois, j'y vais aussi au chalumeau : jamais eu de casse (mais je ne vous conseille pas d'essayer avec votre miroir)...
    Ne pas faire ça avec du verre à vitre ou du BK7, car le coefficient de dilatation est plus important et il y a un réel danger de casse.
    Dans des conditions d'observation, un miroir se déforme au niveau "optique" lorsqu'il passe de l'intérieur d'une voiture (ou d'une maison) à l'extérieur. Il faut souvent attendre une à deux heures pour que le miroir commence enfin à se stabiliser.
    En atelier, avec des écarts de température assez faibles (2 à 3°C générés par le polissage et la manipulation), on observe couramment des déformations de l'ordre de lambda/4 à lambda/8 au cours des premières minutes de mise en température. Ceci, sur des miroirs de 400 ou 450 mm de diamètre, en Pyrex ép. 40 ou 50 mm. Alors pour des écarts de 20 à 30°C, c'est beaucoup plus long.
    En pratique, un gros miroir "chauffé" par le soleil durant la journée (dans un abri ou une coupole par exemple) commence à donner de bonnes images en milieu de nuit, lorsque la température s'égalise.

    Jean-Marc


  4. La plaine des sables, c'est un coin désertique certainement propice à l'astronomie, mais je crois que la météo est y très variable, le vent peut souffler très fort et les températures peuvent parfois descendre à zéro. Il y a une seule route qui traverse cette plaine. Au niveau pollution lumineuse, il n'y en a pratiquement pas. Bonnes observations

    JML


  5. Bonjour

    en août 2003, je suis allé à la Réunion pour observer l'opposition de Mars au zénith. J'y ai passé 3 semaines 1/2 et ai fait le tour de l'île, pour découvrir le paysage et aussi pour tester quelques sites d'observation intéressants.
    Je retiens deux choses : le ciel profond c'est super, mais il y a vraiment beaucoup de turbulence à la Réunion, les Alizées soufflent de manière constante de l'Est, et le vent ne fait pas souvent bon ménage avec les montagnes.

    Pour mémoire, sur les 3 semaines 1/2, on a dû avoir 3 ou 4 nuits calmes où Mars était vraiment bien détaillée... au zénith. En dessous de 50° de l'horizon, ce n'était pas la peine d'envisager de faire du planétaire...

    En ce qui concerne le matériel sur place, l'observatoire des Makes est très bien équipé. Le plus gros instrument est un T460 dans lequel on peut découvrir bon nombre de merveilles du ciel austral. Mais il y a aussi deux Newton de 400 mm (dont un dont j'ai refait le miroir récemment), un C14, une chambre photo Takahashi équipée d'une CCD, et d'innombrables instruments allant du C11 à la lunette de 60.
    de plus, les tarifs pratiqués sont plus que raisonnables et les responsables de l'observatoire sont vraiment sympathiques.

    On peut apporter son télescope, c'est ce que j'ai fait en 2003, mais pas la peine de prendre la monture. Il y a deux coupoles à l'observatoire des Makes, dont une est équipée (à confirmer) d'une table équatoriale. Moyennant quelques vis et fixations solides, on peut y accrocher son télescope.

    Au niveau du site, les Makes se trouvent en altitude (1000m), à distance de la ville et face au Sud. La pollution lumineuse est présente près de la côte mais peu gênante en altitude.
    Il y a un autre site réputé, c'est le piton Maïdo, situé dans la partie Est de l'ile. C'est haut et assez calme au niveau turbu, mais la route pour y aller est ... mouvementée... si vous avez le courage d'y monter.

    Un autre site qui a l'air vraiment bien au niveau turbu (et surtout au niveau transparence) c'est le volcan. On peut y accéder en voiture, et se garer au parking, à plus de 2000 m d'altitude. La météo y est très incertaine. Quand il fait beau, c'est le top du top : les nuages de Magellan à l'oeil nu y sont fantastiques, la Voie lactée démentielle !! Par contre il y a souvent du vent et en cas d'éruption volcanique, pas la peine de sortir le télescope à cause des poussières et cheveux de pelé qui retombent parfois (fils de verre émis par le volcan en éruption).

    Sinon la Réunion est vraiment une ile superbe, c'est " l'ile intense ".

    Jean-Marc


  6. réponse pour Z80 :
    c'est une petite erreur sur mon site, je vais la corriger. Mais c'est bien du turbofilm que j'ai contrôlé.
    Pour info, j'ai volontairement laissé la feuille avec de légères pliures, pour voir l'effet que ça provoquait sur le front d'onde.

    réponse pour Pierro :

    >pour les tests optiques, pourquoi ne pas utiliser les >systèmes optiques complets mais seulement le primaire ?

    On peut contrôler un instrument complet par autocollimation sur un miroir plan, c'est ce qui est fait dans les tests de Ciel et Espace, non ?
    Pour cela il faut disposer d'un miroir plan de référence et de grand diamètre... et si possible d'un interféromètre ou un analyseur de fraont d'onde.

    >Au delà simplement de la qualité du miroir primaire on >aurait une idée de la qualité de l'ensemble de la chaine >optique obtenue (y compris les problèmes issus du >secondaire et ceux liés au barillet du primaire).

    Absolument. Et de la lame de fermeture aussi

    >Mon propos est de savoir si la qualité d'image obtenue ne >dépendrait pas de l'ensemble de la chaine optique,

    oui tous les éléments de la chaîne optique influent sur la qualité finale de l'image. Mais tous n'ont pas le même poids (le miroir secondaire d'un Newton tolère des défauts plus importants que le primaire, car il est situé plus près du foyer, par exemple)

    >J'ai pensé à cette question suite à la phrase sur ton site >qui précise que la lumière passe 2 fois à travers la >feuille de mylar. Ainsi si tu utilisais un télescope >complet la lumière ne le traverserait qu'une seule fois

    Pas en autocollimation sur un mirori plan, chaque élément de la combinaison serait "traversé" deux fois par la lumière.
    Le double passage de la lumière à travers une pièce optique est une bonne chose : elle met en évidence les plus petits défauts. Ca facilite le contrôle.

    Pour les autres questions, en privé STP pour ne pas encombrer le forum. Merci


  7. re

    à propos des lames de fermeture... Pourquoi ça coute si cher ?

    1/ Il y a deux faces planes à doucir et à polir.
    2/ les faces doivent être parallèles, donc l'effet de prisme doit être corrigé durant le doucissage (tolérance standard 1/100 mm de différence d'épaisseur)
    3/ la matière doit être homogène et (si possible) sans bulle (sinon retour chez le fournisseur et le boulot redémarre de zéro)
    4/ pour contrôler une lame à faces parallèles, on doit avoir au minimum un miroir sphérique au moins aussi grand que la lame. On vient ensuite foucaulter la lame devant le miroir sphérique
    5/ le traitement anti reflet coute très cher et la procédure nécessite de chauffer la pièce à 200°C dans la cloche à vide. Si le verre présente des tensions internes, où si le refroidissement est trop brutal, la lame peut se fendre...
    6/ les lames de fermeture sont des pièces minces fortement sujettes au défaut d'astigmatisme, donc leur fabrication nécessite un processus strict et suivi pour éviter les mauvaises surprises.

    Il est intéressant de noter que la plupart des télescope Schmidt-Cassegrain du commerce sont équipés de lames de fermeture (trop minces à mon avis). Ces instruments ne sont-ils pas moins sensibles à la turbulence que les Newtons ?

    Jean-Marc


  8. bonjour

    les grains de W8 font 8 microns en moyenne. Pour info : http://www.astrotelescope.com/catalog/abrasifs.pdf
    Toutes les tailles de grains sont indiquées du carbo 36 au W16

    Le W8 est très bien pour terminer le doucisage. J'utilise parfois du W14 ou du W16 sur des petites lentilles ou de petits miroirs. Mais attention il faut bien tout nettoyer car le risque de rayure est grand (pollution par un grain plus gros)

    Jean-Marc


  9. bonsoir,

    j'ai eu entre les mains un miroir de 250 mm Skyoptics ; le miroir est en verre ordinaire (fortement bleuté), ce n'est pas du Pyrex... Il y a un ventilateur de mise en température derrière le barillet.

    Cordialement
    Jean-Marc

    [Ce message a été modifié par jm lecleire (Édité le 24-08-2009).]


  10. Bonjour,

    j'ai mis en ligne des films réalisés en atelier et montrant diverses sortes de turbulence atmosphérique : faible, forte, coup de vent, chaleur de l'observateur, etc.

    Ca illustre bien les observations que l'on peut réaliser dans des conditions réelles.
    http://www.astrotelescope.com/optique/turbu.html

    Pour info, les films ont été réalisés à l'aide d'une webcam et d'une Powermate 5x pour agrandir la tache d'Airy. Le miroir en test était un sphérique de 200 mm de diamètre à F/D = 6, non aluminé.

    Cordialement

    Jean-Marc Lecleire


  11. bonjour,

    si on peut appuyer au W180. Les piqûres seront moins profondes qu'au carbo. Et puis ça va plus vite...
    Après vous passerez au grain suivant, le W240, mêm s'il reste quelques piqûres de 180 un peu plus grosses que les autres.

    Il restera toujours quelques grosses piqûres éparses sur la surface à un grain donné. Elles partent au grain suivant à chaque fois. Il ne faut pas s'inquiter à ce stade, car c'est réellement au carbo 400 que toutes les piqûres devront avoir disparu (et le carbo 400 ça travaille dur)

    Bon courage

    JM Lecleire


  12. bonjour,

    y'a qu'à demander j'suis là pour renseigner ;-)
    le carbo 180 est plus mordant que le W180. Il fait des piqûres plus profondes à la surface du verre, il faut donc l'utiliser en premier pour éliminer les grosses piqûres d'ébauchage.
    Ensuite, on passe au W180. Il permet de rattraper les piqûres du Carbo 180. Au W180, n'hésitez pas à appuyer au centre de l'outil (ou le miroir) pour gagner du temps lors du doucissage.

    Cordialement


  13. bonsoir,

    je me permets d'intervenir au sujet du fluage du verre car j'observe souvent ce phénomène sur les miroirs que je polis.
    Ca ne concerne pas la déformation au cours du temps, phénomène que je n'ai jamais observé, mais la modification de la surface au cours du polissage.

    J'ai quelques photos de miroirs faites au contraste de phase qui montrent la conséquence du phénomène sur des miroirs de 300 mm : atténuation ou disparition de rayures ou de piqures à la surface du miroir, écoulements du verre visibles suite à un travail long à la machine, etc.
    Je viens de terminer une page sur ce sujet sur mon site internet :
    http://www.astrotelescope.com/docs/fluage.html

    Je pense complèter prochainement cette page avec d'autres photos, le temps de polir encore de nouveaux miroirs et de faire de nouvelles expériences.

    Cordialement

    JM Lecleire


  14. Bonsoir,

    petite rectification pour Astroviking. Il s'agit bien du turbofilm de Baader. J'en avais acheté une feuille il y a pas mal de temps, et j'avais perdu la référence. Je vais rectifier le texte de mon site internet, mais sans citer le nom ni la marque du film.

    Au test de Foucault, les rayons lumineux traversent en effet deux fois le film, alors qu'il n'y a qu'une reflexion sur le miroir. Les défauts sont donc doublés, ça permet de mieux les voir sur les photos.

    En fait, le film rajoute en quelque sorte du mamelonnage et du micromamelonnage. Associé à un miroir très bien poli (ou à un excellent objectif de lunette), on se retrouve avec l'équivalent d'un miroir bon marché et poli à la va-vite (j'en ai vu).
    Associé à un miroir conventionnel, on rajoute quand même des défauts optiques. Après il faut trouver un juste milieu entre baisse de la turbulence et augmentation de la diffusion.

    Tiens, ça pourrait contribuer à répondre à l'eternelle question évoquée sur ce forum : quelle est la différence à l'oculaire, entre les images d'un même objet données par un miroir très mamelonné et un miroir superpoli. Mettez le film sur votre télescope (tube Serrurier de préférence, pour que la turbulence reste la même durant l'expérience) et observez la différence de diffusion lumineuse.

    Cordialement

    ------------------
    Jean-Marc Lecleire