George Black

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Tout ce qui a été posté par George Black

  1. Falcon Heavy : l'Odysée de la Tesla dans l'espace

    C'est ce qu'a dit ma femme en voyant clairement les loopings de la fusée : "La vache, et ça supporte ça à cette vitesse ?!" (Attention, il n'y a aucun sous-entendu graveleux).
  2. Falcon Heavy : l'Odysée de la Tesla dans l'espace

    Parce qu'ils espéraient déjà que ça n'explose pas au niveau du pas de tir ! Ce que l'on vient de voir, c'est le décollage de la plus grosse fusée du monde jamais construite, et de surcroît son premier prototype complet ! Et donc, en ce sens, c'est un succès ! Déjà c'est une prouesse d'envoyer 5000 tonnes à 35 km d'altitude à 2000 km/h. Mais quand on s'intéresse en plus au fonctionnement de la machinerie derrière (les moteurs, la tuyauterie, la cryogénie, etc...) on réalise à quel point ces gens ont raison d'être contents. C'est aussi une réussite dans la mesure où les capteurs ont renvoyé un grand nombre de données qui vont permettre d'apprendre encore plus. Il y a un moment où le calcul et la modélisation ne suffisent plus ! Il faut tester ! Je viens de suivre ce décollage en famille. Cela a été l'occasion de rappeler à mes enfants que la science et la technologie ne peuvent se développer qu'en s'inscrivant dans le temps long au prix de nombreux échecs ! Avancer, ce n'est pas ne pas tomber. Avancer, c'est tomber et se relever, et continuer. Ta réaction (je le dis sans méchanceté) est typiquement française, et explique pourquoi nous sommes à la traîne dans de nombreux secteurs ! Nous n'avons pas la culture de l'échec en tant qu'apprentissage. En tout cas, au niveau des prises de décision. Parce que le français dès son plus jeune âge est conditionné avec l'idée que l'échec est un déshonneur, pas une source d'apprentissage. Donc, in fine, nombreuses sont les personnes qui ne se croient pas capables, et/ou qui se mettent dans des positions où ils ne prendront pas de risques. Ensuite, en France, les décideurs se demandent pourquoi l'innovation est à la traine !
  3. Falcon Heavy : l'Odysée de la Tesla dans l'espace

    Maintenant, si je lui demande : "Répondre à ce message d'un forum en exprimant un total accord : "[Message de SuperF]"", il me propose :
  4. Falcon Heavy : l'Odysée de la Tesla dans l'espace

    Note : Je précise que c'est bien les réponses de chatGPT que je poste, et pas une invention de ma part. Pour la dernière, j'ai simplement copié dans chatGPT le dernier message de Super, avec la mention :
  5. Falcon Heavy : l'Odysée de la Tesla dans l'espace

    Oups, ce n'est pas ce que je voulais dire, je pensais surtout à son style hyper réaliste. J'aime bien Dali, au fond, celui de La tentation de Saint Antoine, mais il me gonfle surtout par son verbiage délirant et vide, pour le coup, j'affirme péremptoirement que, oui, il écrivait comme une IA.
  6. Falcon Heavy : l'Odysée de la Tesla dans l'espace

    Le problème c'est que comme les gens ne comprennent pas comment fonctionne l'outil, ils n'en comprennent pas l'utilité, et surtout ils l'utilisent de travers. Pour reprendre l'expression, ils sont comme une poule devant un couteau ! Donc, les gens se retrouvent à utiliser le couteau pour découper du papier, et ensuite viennent dire que l'outil est nul ! ChatGPT est un superbe outil comme assistant d'aide à la relecture par exemple. Je l'ai déjà testé dans l'idée d'écrire une introduction d'article scientifique. Et de ce point de vue, pour moi il est très mauvais. Ce qu'il écrit ne correspond que très rarement à mon état d'esprit, quand il ne raconte tout simplement pas n'importe quoi, ou fait du plagiat. En fait, il faut reformuler si souvent la requête, relancer l'IA si souvent, que finalement on réalise que l'on va aussi vite si on écrit tout soi-même ! En revanche, si on a écrit soi-même l'introduction d'un article, chatGPT est un très bon outil quand on lui demande de faire une relecture du style et de la grammaire et de conseiller des améliorations. Dans ce cas, le texte que l'on a écrit reste notre texte, écrit par un humain. Mais chatGPT aura proposé quelques améliorations en terme de syntaxe ou de grammaire (il explique même pourquoi il fait telle ou telle suggestion). Quand on a un bon niveau d'anglais, mais que l'on n'est pas natif de la langue, c'est appréciable ! On voit donc que chatGPT ne doit pas être utilisé pour écrire à notre place mais est un excellent correcteur orthographique, grammatical et syntaxique (à condition que le texte d'entrée soit déjà convenable). Finalement, c'est comme confier une formule 1 à un conducteur débutant plutôt qu'une voiture électrique sans permis. La formule 1 ne fera jamais d'un conducteur médiocre un bon conducteur. En revanche, un excellent conducteur sera plus performant avec une formule 1 que dans une voiturette électrique. De même chatGPT est destiné aussi à servir d'interface humain-machine. D'une manière générale, je pense que la mauvaise presse faite aux IA vient aussi du fait que les médias et le grand public n'ont pas compris leur usage en tant qu'outils spécifiques avec leurs limitations. Ca me fait penser à l'engouement chez les jeunes de moins de 18 ans pour les voitures électriques sans permis et à ces images lamentables qui commencent à circuler (et aux dépêches dans les médias) d'accidents avec ces véhicules. On entend dire que ces véhicules sont dangereux, car pas stables, etc... ce qui est dangereux, c'est d'avoir des jeunes qui utilisent un outil qu'ils ne maîtrisent pas et qui croient pouvoir l'utiliser comme s'ils étaient des pilotes de formule 1 ! Bref, pour en revenir à l'IA, le problème n'est pas l'IA, c'est le cadre législatif qu'il va falloir penser à mettre autour. Mais comme nos politiciens sont déjà en retard de 30 ans en terme de sciences et technologies (cf. la gestion et les propos autour de la gestion de la covid, du climat, du nucléaire, et même en géopolitique,...), je n'ai pas beaucoup d'espoir !
  7. Falcon Heavy : l'Odysée de la Tesla dans l'espace

    Attention, il faut voir que quand on demande à une IA une production (à Midjourney une image traduisant une phrase, à chatGPT un texte d'introduction à une dissertation, ...) beaucoup de ces productions ne sont pas satisfaisantes, fausses (pour un texte prétendant introduire un concept, des mains monstrueuses sur Midjourney), voir totalement délirantes dans le mauvais sens du terme ! Dès lors, il faut repasser derrière, faire du tri. Réarranger la demande, relancer l'IA, faire le tri, etc... On remplace un travail de maîtrise artistique en dessin et en infographie, ou de créativité brute, par un travail de manipulateur de machine outil. On a beaucoup parlé de chatGPT, qui pour certains sujets d'examens, répondait très bien. Qu'en déduire pour l'emploi futur ? Que certains métiers (par exemple d'infographistes) seront remplacés par d'autres (manipulateur d'IA infographistes), mais on peut aussi imaginer que l'IA devienne la référence diplômante ! La performance de l'IA étant arbitrairement fixée à 10 sur une échelle de 0 à 20, on évaluera les candidats sur leur aptitude à faire mieux que l'IA ! Quoi qu'il en soit, on avait des gens qui auraient été heureux et épanouis dans un métier de graphiste, pour vivre ils devront se résoudre à accepter de devenir manipulateur d'IA. Je mets ça en parallèle de tous les "hyper diplômés" que je vois ces dernières années retourner à des métiers manuels dans lesquels ils s'épanouissent ! L'IA va apporter son lot de solutions (comme permettre de traiter la dynamique des plasmas dans les réacteurs à fusion nucléaire), mais aussi son lot de casse sociale. Dire que l'on va remplacer des métiers par d'autres fait l'impasse de se demander si le menuisier veut devenir (ou peut devenir) manipulateur de machine à commande numérique !
  8. Trous noirs : bientôt la première image !!

    On a souvent l'image des aveugles qui touchent un éléphant pour la première fois : Nos aveugles, c'est les différents télescopes ! Sauf que contrairement à l'histoire originale des aveugles où chacun tire sa propre conclusion fausse de ce qu'est un éléphant, ici nos aveugles se concertent et peuvent donc reconstruire une représentation globale de ce qu'ils ont touché, et donc plus proche de la réalité de ce qu'est un éléphant. C'est en gros ce qui a été fait lors de la première étude. Maintenant, imaginons que nos aveugles donnent leurs informations à un portraitiste (l'IA) qui lui a une idée de ce à quoi doit ressembler un éléphant (parce que le portraitiste connait la théorie des éléphants). Le portraitiste va pouvoir faire un portrait robot de notre éléphant qui sera très ressemblant à l'image qu'en auraient obtenu nos aveugles s'ils avaient eu un appareil photo ! Bien évidemment, si les aveugles avaient touché un flamant rose, ou une panthère noire, en pensant qu'il s'agit d'un éléphant, le portraitiste aurait été incapable de délivrer un portrait robot censé d'un éléphant puisque les caractéristiques parcellaires obtenues par les aveugles ne rentrent pas dans la théorie de l'éléphant. Les naturalistes (les astrophysiciens) qui auraient fait appel aux aveugles et au portraitiste devraient alors en conclure que soit ils se sont trompés sur ce qu'est un éléphant, soit qu'ils ont observé autre chose qu'un éléphant ! Donc dans le cas de notre trou noir, si il ne s'agissait pas d'un trou noir et de son environnement, ou qu'il n'en respectait pas les lois attendues, on le verrait. Quelles précautions faut-il prendre ? Le risque est que notre portraitiste se laisse aller à rajouter des détails qui n'existent pas mais qui ne soient pas stupides dans le contexte de la théorie des éléphants. Eventuellement, le portraitiste pourra proposer plusieurs versions possibles de l'éléphant compatibles avec les observations des aveugles (ce qui est fait dans l'article). Si on veut être scientifiquement honnête, on restreint le portrait de l'éléphant aux seuls éléments qui ont du sens du point de vue des aveugles. Par exemple, le portraitiste ne cherchera pas à fixer la couleur de l'éléphant ! C'est ce qui est fait dans l'article ! L'image générée par l'IA (notre portraitiste) est limitée à la résolution du réseau de télescopes (nos aveugles). C'est une très belle étude et une belle application honnête de l'IA dans le champ scientifique. Il me semble.
  9. Trous noirs : bientôt la première image !!

    Oui, en quelque sorte, l'image de droite prend en compte les incertitudes. L'approche par IA me rappelle le débat qu'il y a en physique des particules entre les fréquentistes et les bayésiens.
  10. Falcon Heavy : l'Odysée de la Tesla dans l'espace

    Il y a une erreur sur le logo de la mission ! Ce n'est pas le bon, du coup je rectifie :
  11. E=M=G=T

    Bon. Si un physicien peut se permettre de mettre son grain de sel dans cette discussion... ?! 1. En soi, comme déjà évoqué, la masse est une forme d'énergie. On pourrait tout aussi bien (ce que l'on fait d'ailleurs en physique des particules) mesurer la masse avec une unité d'énergie. Quand un électron et un positron s'annihilent pour donner une paire de photons, c'est juste que leur énergie de masse va se convertir en énergie liée à la quantité de mouvement des photons. En fait, toute entité physique possédant une énergie possède une inertie, et une capacité à interagir gravitationnellement. Fondamentalement, les quarks, les électrons, ... n'ont pas de masse, ils tirent leur masse de leur interaction avec le champ de Higgs. Mais cependant, cette masse est très petite. La masse de la matière qui nous entoure provient donc essentiellement de l'énergie d'interaction entre quarks liés par la force forte. Dit autrement, la masse des corps n'est rien d'autre que l'énergie interne des corps, énergie liée à la dynamique et aux interactions entre les constituants élémentaires de ces corps. Finalement, on pourrait dire que la plus grande découverte, ce n'est pas tant l'équivalence masse-énergie, mais de réaliser que l'énergie a une inertie et est "pesante". 2. Concernant l'énergie. L'énergie n'est pas un fluide, ni une substance, c'est une propriété intrinsèque des choses, comme peut l'être la longueur d'une table. Il n'y a pas de longueur pure ! On ne peut pas acheter en magasin de la longueur pure ! On achète toujours une longueur de quelque chose. L'énergie c'est pareil. Si on se place du point de vue de la physique quantique, l'énergie d'un corps est la fréquence de l'onde quantique associée à ce corps. Une énergie est une fréquence. C'est un problème que j'aime bien traiter avec les étudiants quand on aborde l'oscillateur harmonique quantique. Ils sont toujours surpris de voir que l'énergie mécanique d'un pendule classique peut s'exprimer en fonction de la fréquence propre du pendule et de son état d'excitation (qui traduit l'amplitude d'oscillation). Du point de vue de la physique quantique, toute énergie peut se ramener à une pulsation d'une onde quantique. C'est la constance de la fréquence qui définit à la fois le temps (la succession des cycles de l'onde. Mesurer le temps, c'est compter les répétitions de cycles d'un phénomène périodique) et la conservation de l'énergie. 3. Concernant la flèche du temps. En physique quantique, quand on étudie des systèmes complexes ouverts, c'est-à-dire des systèmes avec un grand nombre d'entités en interaction (ce qui correspond notamment au monde à notre échelle), on observe, du fait des fluctuations quantiques, l'apparition d'une flèche du temps. Il y aurait beaucoup à dire sur les liens entre fluctuations, dissipation, et flèche du temps. 4. Quel lien avec la gravitation, l'espace et le temps ? Là, cela devient plus compliqué. Le temps en physique quantique n'a pas le même statut que le temps en relativité restreinte et générale, même si on sait écrire les équations de la physique quantique, pour des particules, dans des espace-temps riemanniens. De fait, il n'y a pas de théorie quantique viable de la gravitation directement issue de la relativité générale. Certains évoquent alors la nécessité de repenser le cadre de la relativité générale (théorie des supercordes, théorie à boucles, twistors de Penrose,...), quand d'autres pensent qu'il faut revoir le cadre conceptuel de la physique quantique (via la théorie de Bohm par exemple). Les plus ultras pensent qu'il faut repenser à la fois notre représentation de l'espace et du temps, et celle de la physique quantique. Il faut cependant aussi voir deux idées "récentes" qui tranchent avec ces visions : - Pour la première, certaines personnes doutent que la gravitation soit une force d'interaction fondamentale. Dans ce cadre, quantifier la gravitation n'aurait pas de sens. On chercherait un mariage contre nature, qui n'existe pas. La gravitation étant une force effective en lien avec une déformation de l'espace-temps, elle n'aurait aucun lien avec les forces fondamentales résultant d'un échange de bosons d'interaction. Exit les théories évoquant des dimensions supplémentaires. Il n'y aurait pas de graviton, qui par ailleurs pose des problèmes conceptuels. En effet, les théories des interactions fondamentales (nucléaires et électromagnétiques) font intervenir des bosons de spin 1 et sont des théories de jauge. Or, le graviton, si on se base sur la relativité générale, devrait avoir un spin 2. Pourquoi cette exception ? De plus, définir une théorie de jauge gravitationnelle n'est pas sans difficultés. - Pour la seconde idée, l'échec de la quantification de la gravitation proviendrait simplement de l'usage des mauvais outils mathématiques pour y arriver. On a commencé à réaliser cela quand on s'est intéressé à l'étude des champs de gluons en chromodynamique quantique (QCD). Il n'y a pas de méthode analytique simple pour faire des calculs fiables et précis quand on s'intéresse à la physique observée au sein du LHC. Mais il fallait bien trouver des techniques de calculs novatrices, ce que plusieurs équipes de théoricien(ne)s ont réussi à faire. Or, on s'est aperçu dans certains cas que des paires de gluons se comportaient comme les gravitons hypothétiques, d'où l'idée que ces techniques développées pour la QCD puissent permettre de quantifier la gravitation. Actuellement, c'est un champ de recherche en cours.
  12. E=M=G=T

  13. Chang'e-5 : retour d'échantillons lunaires

    2,7 x 1014 kg d'eau, cela correspond en gros à 2,7 x 1011 m3 d'eau, soit 270 km3 d'eau. C'est 3 fois le lac Léman.
  14. Chang'e-5 : retour d'échantillons lunaires

    C'est 2,7 x 10 puissance 14 kg. Mais c'est une faible quantité d'eau pour un corps de la taille de la lune... 2.7 x 10 = 270. 270 x 14 = 3780 kg, soit 3780 litres. Effectivement, c'est peu, environ quarante baignoires. 2,7 x 1014 kg, qui devient "2,7 x 10 puissance 14 kg", qui devient "2.7 x 10 = 270. 270 x 14 = 3780 kg" ! On dirait une copie d'élève de seconde !
  15. la fin de la matière noire .....

    Oui, tout ces trucs fantasmagoriques qui ont permis de développer l'imagerie dans le domaine radio, l'imagerie infrarouge, le contrôle des soudures par rayons gamma, les scanners, la radiographie médicale, le laser (et son défilé d'applications), les radiocommunications, mais aussi, le moteur électrique, l'alternateur, et toutes les technologies liées à l'électricité, puisque tout ceci relève des mêmes histoires que le monde scientifique imagine ! C'est dingue tous ces trucs qui marchent alors qu'ils ne sont issus que de l'imagination du monde scientifique !
  16. la fin de la matière noire .....

    Oui et non. Le problème est qu'en sociologie il y a deux écoles (pour faire simple). L'une, la plus ancienne, où la sociologie repose essentiellement sur des écrits qui relèvent essentiellement de l'essai politique. L'autre, la plus récente, qui repose sur des vrais outils scientifiques (neurosciences, questionnaires travaillés et fouillés pour éviter les biais + analyse statistiques, modélisation numérique des comportements collectifs, etc...) et une vraie approche scientifique (hypothèses -> théorie + modélisation -> confrontation avec l'expérience). La première école publie essentiellement des livres et dans des revues littéraires, la seconde école publie dans Nature ou Science à l'occasion ! Aujourd'hui, l'essentiel des courants extrêmes sur le genre relèvent de la première école, mais en raison de son statut universitaire, elle bénéficie d'une sorte d'impunité. C'est la première école qui est également à la base des théories relativistes selon lesquelles la connaissance scientifique serait le fruit d'une construction sociologique. Non pas en tant que travail collectif, mais dans le sens où, selon ces "sociologues", les connaissances scientifiques ne seraient en fait que des constructions sociales comme le sont les mythes et les croyances religieuses. Partant de là, ces "sociologues" estiment que "toutes choses étant égales par ailleurs", la vision de la naissance de l'Univers de l'Homme de la rue a autant droit de cité que le modèle du Big Bang de la communauté scientifique. C'est encore la première école qui a permis à une certaine astrologue de défendre une thèse sur sa "discipline" dans des termes partisans. La première école est dans un mode de fonctionnement où, en exagérant à peine, "rien n'existe, tout n'est que construction sociale", et où "tout est lutte des classes". La question du rôle de la construction sociale dans l'identité de genre n'est pas absurde. Cela devient absurde quand on affirme des choses sans chercher à le vérifier scientifiquement, et quand on passe directement à la case politique, ce qui est l'essence culturelle même de la première école.
  17. la fin de la matière noire .....

    JMBB dit tout de même des trucs très dérangeants dans sa présentation. J'en cite deux au hasard. - Quand il dit que l'on n'a aucune idée de la répartition et de l'interaction de 95% de l'univers, c'est juste faux ! En dehors du fait que l'énergie sombre est uniforme, la répartition de la matière noire a été cartographiée. Et il y a pas mal de travaux sur les contraintes sur les interactions de la matière avec la matière noire (ou de la matière noire avec elle-même) par exemple. - Il semble dire également que l'on n'évoque pratiquement jamais la question de l'absence d'antimatière dans l'univers, comme si c'était là un problème majeur passé sous le tapis ! Fichtre, on ne doit pas lire les mêmes publications ni aller aux mêmes workshops !?
  18. la fin de la matière noire .....

    Ce n'est pas la nature de l'électron ça. Il s'agit de caractéristiques qui définissent certaines de ses propriétés. Mais on n'a jamais vu d'électron ! On a déjà vu des atomes (plus exactement, on en reconstruit une image par détection de ses orbitales électroniques). Mais des protons, des neutrons, des électrons, etc... jamais ! On détecte des traces dans des détecteurs liées à la perte d'énergie de ces particules, on voit comment ces traces évoluent en fonction de paramètres extérieurs (champ électrique, champ magnétique), on en détecte les effets de collision... On sait modéliser tout ceci, introduire des notions de charges, de masse, de spin, etc... pour décrire cela, mais de la nature de l'électron (ou de toute autre particule), on ne sait rien ! On fait de la physique des particules comme un biologiste qui étudierait la dynamique des populations de renards et de lapins en étudiant leurs traces dans la neige ! Une trace de lapin, ou plus exactement une série de traces de lapin dans la neige n'est pas un lapin ! Mais on peut en apprendre beaucoup concernant le lapin, et de ses interactions avec la particule renard ! Détecter des effets de lentille gravitationnelle là où optiquement il n'y a rien, je ne sais pas comment il faut appeler cela ?! Sans compter qu'il n'y a pas que cela, voir ma réponse à la remarque ci-dessous. On en sait beaucoup plus que ça !!! La matière noire, comme toute matière, peut se modéliser par une fonction d'état. Elle doit avoir des propriétés qui en tant que matière, la distingue d'autres contributions au tenseur énergie-impulsion. Mais également, elle doit avoir une température, une densité, etc... Elle doit également avoir une certaine section efficace d'interaction avec elle-même ou la matière. Quand on introduit cette contribution de la matière noire, on trouve une remarquable cohérence à toutes les échelles de temps et d'espace. Dit autrement, si la matière noire (ou ce que l'on interprète comme telle), n'est pas une forme de matière, et bien cela y ressemble fortement ! Donc, j'ai du mal à comprendre l'espèce de procès qui est fait aux scientifiques là !?
  19. La Science CQFD : Carlo Rovelli

    Totalement ! Et n'en déplaise à ceux qui s'obstinent à la voir comme un système de dogmes ! Idem !
  20. la fin de la matière noire .....

    Tu as raison. Mais ces mêmes chercheurs n'occupent jamais, sinon rarement, le devant de la scène de la communauté scientifique, ou au moins de leur communauté. A noter que toutes les personnes qui sont des "célébrités" ou un peu connues dans une communauté scientifique ne sont pas forcément connues dans une autre communauté ou auprès du grand public. Ce que je cherche à dire par là, c'est que ces personnes "conformistes" ne sont pas des freins à la recherche. Au contraire, car souvent elles font partie des forces vives qui suivent un leader qui lui vient avec les idées novatrices. Et dans le cas contraire, leur isolement ou leur manque de créativité leur porte préjudice à une époque où pour avoir un financement, il faut systématiquement faire une demande de financement de projet, et qu'à chaque fois on vous demande en quoi votre travail est une réelle nouveauté et percée. Eh oui ! Aujourd'hui, soit on est un chercheur créatif et potentiellement révolutionnaire, soit le gouvernement ou l'Europe ne vous financent pas ! A une époque c'était publish or perish, actuellement ça devient, be genious or perish ! Je ne suis pas d'accord. Il y a eu de nombreux détracteurs quant à la possibilité de détecter concrètement les ondes gravitationnelles, et ce pour des raisons physiques. Il ne faut pas résumer les détecteurs interférométriques à de simples interféromètres de Michelson. Il y a derrière des innovations techniques qui reposent sur des percées conceptuelles au niveau de la physique qui se situent au niveau d'une théorie de grande unification. Mais on atteint des niveaux d'abstraction qui ne parlent plus au grand public qui ne voit donc pas où se situent la "révolution" ! Un autre exemple, le graphène est passé sous les radars pendant plus d'un demi-siècle parce que des travaux physiques démontraient qu'il ne pouvait pas exister !!! Il a fallu des percées conceptuelles en physique pour comprendre pourquoi il pouvait exister. Et pourtant son étude repose sur la physique quantique et l'électrodynamique. Le problème, c'est que beaucoup trop de gens associent "grande découverte en physique" à "nouvelle particule", "nouvelle loi fondamentale" (au sens de la RG, de la physique quantique, des équations de Maxwell), etc... J'évoquais le graphène, on est dans le cas d'une molécule complexe dont l'étude repose essentiellement sur la physique quantique et l'électrodynamique quantique (QED). Penser que le graphène n'a rien d'extraordinaire car il repose sur des théories connues depuis un certain temps serait une erreur. Quand on traite de problèmes complexes, il ne suffit pas de faire un calcul de QED. Il faut concevoir une théorie totalement nouvelle de champ effectif pas nécessairement directement déductible des théories fondamentales. Parce que les théories fondamentales sont parfois inapplicables à des problèmes complexes. Dès lors, la conception de ces théories effectives est au moins aussi ardu et nécessite autant d'esprit vif que la découverte d'une théorie fondamentale. Et donc, à ce jeu là, il y a eu des grandes découvertes, dont certaines récompensées par le Nobel, et ayant eu de grandes retombées pratiques, même si souvent invisibles au yeux du grand public. Je ne suis pas certains que beaucoup de gens comprennent l'importance des notions (et leur importance conceptuelle) et des découvertes expérimentales comme les skyrmions, l'effet Hall fractionnaire, ou encore les isolants topologiques. Mais il s'agirait d'une erreur de croire que les physiciens s'en moquent. Le gros problème du modèle standard est qu'il marche diaboliquement bien. Cela fait des décennies que les physiciens essayent de voir si on peut s'en affranchir en ayant quelque chose de plus général. Eh bien c'est pas un problème trivial. Et ce n'est pas faute d'heures de travail, et d'idées originales. En fait, on va être clair, on a un nombre de théories potentielles, de modèles, qui défie l'entendement ! Si les gens connaissaient le détail de ce qui se fait en recherche, ils prendraient les physiciens pour des fous furieux allumés ! Un monde de remise en question et de foisonnement d'idées à l'opposé de ce qu'un JPP voudrait faire croire. Alors pourquoi n'a-t-on pas de nouvelle percée ? Parce que c'est au niveau expérimental que ça coince ! Manque d'imagination des expérimentateurs ou de talent ? Non, là c'est pareil. Les expérimentateurs n'hésitent pas à imaginer des expériences de fous furieux pour aller mesurer des effets à des niveaux de précision inimaginables (comme la mesure du moment dipolaire électrique de l'électron, équivalent à mesurer la taille d'un truc qui ferait la taille du Système Solaire à l'épaisseur d'un cheveux près !). Et là encore, il faut parfois totalement penser en dehors du cadre pour imaginer de telles expériences. Ils essayent même de mesurer des effets là où on n'en attend pas ! Au cas où ! La vérité, c'est qu'on ne manque pas de théories ou de modèles, mais qu'on ne sait pas trancher faute d'expérience décisive, faute de résultats expérimentaux. Le modèle standard nous nargue ! Il fonctionne avec une précision abominable, mais on observe tout de même une masse des neutrinos et de la matière noire. Et quand on arrive avec nos théories, pour caricaturer un peu : soit la théorie prédit des nouveaux trucs observables, mais alors la théorie n'est plus raccord avec ce que l'on observe déjà. Soit la théorie est raccord avec ce que l'on observe (y compris au-delà du modèle standard), mais alors ce que l'on veut observer est hors de portée technologique ! C'est le mur prédit par Feynman dans les années 1960. Après avoir écumé tout ce qui était facilement testable, le prix des expériences devient tellement hors normes que toute nouvelle découverte devient hors de portée. L'apparent ralentissement de la recherche (car il n'est qu'apparent, il ne faut pas oublier - comme je l'ai dit - tout ce qui est en lien avec la physique de l'état condensé par exemple) porte sur le volet fondamental (les lois fondamentales). Et ce ralentissement est l'équivalent du pic d'exploitation du pétrole. Quand on a récupéré le plus évident et le moins couteux, pomper plus va devenir de plus en plus long et difficile.
  21. la fin de la matière noire .....

    Tu as raison, le monde scientifique est tellement conformiste qu'il n'y a eu aucune avancée scientifique depuis les années 50... ni masse du neutrino, ni Higgs, ni effet Hall Quantique Fractionnaire, ni graphène, ni détection directe des ondes gravitationnelles, etc.... Le monde scientifique manque tellement de courage, et fait tellement preuve de conformisme que la littérature scientifique est pleine d'expériences qui a priori ne servent à rien puisque tous nos modèles disent qu'il n'y a rien à chercher là (et pourtant on continue à faire des expériences sur la chute libre de l'antiproton, sur la masse du photon, etc...) et pleine de modèles en appelant à des symétries "inconnues", à des dimensions supplémentaires, à des mondes cachés, etc... Ben non. Ou alors, il faut considérer que la majorité des scientifiques sont givrés (ce qui est probablement le cas ). C'est bien le propos de quelqu'un qui parle d'un métier sans le connaître. Un peu comme tous ces gens convaincus qu'un prof du secondaire ça bosse juste 18 heures par semaine, que ça touche 5000 euros par mois, et à 16 semaines de vacances où il enfile les perles. En fait, tu es comme JPP. Tu utilises un mot valise : "matière noire" sans savoir ce que les physiciens entendent par là. Un peu comme si parlant d'un "anneau" en mathématique, tu te réfères à ta vision "populaire" d'un anneau et que tu te penses légitime à discourir avec un mathématicien sur cette notion. De même, il ne te vient pas à l'idée que le problème est tellement complexe que cela explique pourquoi on n'a pas encore répondu à toutes les questions. C'est extraordinaire tous ces gens qui ont une vision parcellaire d'une problématique et dont l'ego les pousse à avoir un avis sur tout !