George Black

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Tout ce qui a été posté par George Black

  1. Poids de la Terre

    Sur l'affirmation selon laquelle les priorités sont de pures conventions, j'y mets un bémol. Reprenons l'exemple : 4 + 3 x 7 - 5 3 x 7 signifie 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 ou 7 + 7 + 7 Donc si on remplace dans l'expression initiale, cela revient à écrire : 4 + 3 x 7 - 5 = 4 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 - 5 ou 4 + 7 + 7 + 7 - 5 qui dans un cas comme dans l'autre donne bien 20. Ce qui revient à faire la multiplication en premier. La définition même de la multiplication (3 x 7 = 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 = 7 + 7 + 7) entraîne qu'elle est nécessairement prioritaire sur toute autre opération d'addition ou de soustraction. En revanche, il est donc nécessaire d'introduire des parenthèses pour prioriser l'addition de 4 et 3 et/ou de 7 et 5.
  2. Bouclier gonflable: test réussi

    Etonnant ! On a une idée des matériaux employés ?
  3. Poids de la Terre

    Merci Kirth On ne dit pas qu'il ne faut pas de parenthèses ! On dit qu'il faut les mettre là où c'est nécessaire. Quand on écrit : 1 + 3x2, si la réponse attendue est 7 cela n'a pas de sens d'écrire 1 + (3x2) parce qu'il n'y a pas d'ambiguïté possible en l'absence de parenthèses. C'est redondant ! En revanche, écrire (1 + 3)x2 est obligatoire si le résultat attendu est 8. Alors je ne remets pas en cause que cela ait pu t'être enseigné ainsi. Mais bon, je pourrais en raconter sur des conneries trouvées dans les programmes du secondaire au nom de la pédagogie !
  4. Bonnes nouvelles du JWST (James Webb Space Telescope)

    Là encore, ce n'est pas le cas. La conquête spatiale n'est pas le moteur de la course à la miniaturisation électronique. Je pourrais donner des témoignages de collègues ulcérés de voir comment des recherches bien terrestres, ayant fait l'objet d'adaptations dans l'ISS, se voient subitement attribué une origine grâce à l'existence de l'ISS ! Je pense que les médias confondent pas mal de choses ! La plupart des choses que tu décris là sont connues bien avant de quelconques travaux sur l'ISS et les "découvertes" sur l'ISS sont à la marge ! C'est horrible, parce qu'en tant que scientifique, on voit finalement certains médias peu scrupuleux ou orientés qui réécrivent l'histoire des sciences !
  5. Bonnes nouvelles du JWST (James Webb Space Telescope)

    La formulation laisse penser que les recherches menées à bord de l'ISS ont été cruciales pour la connaissance scientifique. La vérité est qu'il n'en est rien. On a appris des choses, mais rien de bouleversant, y compris en terme de retombées économiques. La vérité est qu'en tant que chercheur, je ne connais que trop bien les appels de certaines agences spatiales à la communauté scientifique pour proposer des expériences réalisables dans l'ISS et ainsi lui donner une légitimité. Les expériences que tu cites ne sont pas nouvelles, et ne sont que des déclinaisons d'expériences existantes et adaptée à l'apesanteur. Sous-entendre ainsi que le spatial habité serait à l'origine de percées fondamentales ou ayant des retombées significatives dans le quotidien de la population terrestre ou pour son économie ne correspond à aucune réalité, sinon celle romancée par certains médias peu sourcilleux d'aller demander à des scientifiques une analyse des impacts réels des travaux sur l'ISS.
  6. Bonnes nouvelles du JWST (James Webb Space Telescope)

    Il a été évoqué plus haut la question de parler du JWST dans l'enseignement. J'ai évoqué la difficulté de le faire, non pas parce que le JWST n'aurait pas d'intérêt, mais pour des raisons inhérentes à l'enseignement aujourd'hui, raisons que je déplore. Là-dessus, tu viens me faire la leçon comme si j'avais dit que le JWST était inutile, en me listant tout ce que nous devions à la conquête spatiale. Mais en me faisant bien comprendre que j'étais une burne en histoire des sciences, je te cite : Dans le même registre tu prends @jfleouf de haut. Or, je fais une liste montrant tes erreurs liées à une analyse historique orientée. Mon approche était probablement sèche, mais à la hauteur de la tienne. Là-dessus, tu viens encore m'agresser en me suggérant rien d'autre finalement que de quitter le forum. Donc, pour répondre à ta question, si je reste ici, c'est justement parce qu'il y a des gens prêts à échanger et à transmettre des choses et/ou à se remettre en question (y compris moi), sans agresser les autres.
  7. Poids de la Terre

    Mais c'est pas une réforme ! ça a toujours existé !!!
  8. Bonnes nouvelles du JWST (James Webb Space Telescope)

    Bonjour, faut commencer par l'imprimerie des circuits électroniques, (printed circuits) et aujourd'hui jusqu'à la miniaturisation à l'échelle de l'atome! (on s'éloigne du sujet) Sérieux ? C'est une blague les circuits imprimés et leur miniaturisation à l'échelle de l'atome seraient les fruits de l'industrie spatiale ? Le circuit imprimé, dans sa version d'origine est le fruit d'un brevet déposé en 1903 par Albert Hanson, pour un système de fils conducteurs collés sur un papier de paraffine, pour améliorer les centraux téléphoniques de l'époque. "En 1913, Arthur Berry breveta un procédé de fabrication de circuits pour radiateur électrique qui consistait à déposer une couche de cuivre pour ensuite la graver. L'américain Max Schoop déposa en 1918 un brevet sur un procédé de projection thermique de métal à travers un masque. En 1925, Charles Ducas breveta un procédé d'électrodéposition de cuivre, permettant de créer des pistes conductrices sur les deux faces du diélectrique. Ducas y décrivait aussi des circuits multicouches et comment relier électriquement les couches entre elles. Le français César Parolini déposa en 1927 un brevet sur l'impression de motifs adhésifs sur un diélectrique et dépôt de poudre de cuivre en surface, mettant en application une idée d'Edison en y associant un procédé de Ducas." (Wikipédia) Par la suite, en 1958, Jack Kilby, chez Texas Instruments, devant la difficulté de concevoir des calculateurs électroniques, conclut que la solution proviendrait de circuits intégrés. Une demande de brevet intitulée Solid Circuit made of Germanium, le premier circuit intégré au sens moderne, date du 6 février 1959.
  9. Bonnes nouvelles du JWST (James Webb Space Telescope)

    - Le médicament pour la ménopause ? Le traitement de la ménopause par substitution hormonale se pratique depuis les années 30-50... - La couverture de survie ? Si tu parles de celles en Mylar métallisé, ça oui ! - L'aspirateur ? ça a été inventé en 1869 aux USA et était largement utilisé dans les années 20... - Les casques sans fils ? De quoi tu parles ? Du Plantronics MS50 ? il n'était pas sans fil ! - L'IRM ? Non mais t'es sérieux !? l'IRM ? - Le purificateur d'eau ? Lequel ? Celui de Doulton qui date de 1827 avec microfiltration par filtres céramiques et utilisé pour la lutte contre le choléra ? (Je t'épargnes la liste). - Le thermomètre auriculaire ? Tu parles de celui de celui inventé en 1964 par le Dr Theodor Benzinger (et ça n'avait rien à voir avec l'espace). - La lyophilisation ? Tu parles du procédé développé en 1906 par d’Arsonval et Bordas en France ? - Le lait maternisé ? Tu parles de l'invention de Justus von Liebig en 1865 ? - La mémoire de forme ? Tu parles bien du phénomène étudié dans les alliages dès 1930 par Ölander en Suède ? A moins qu'il ne s'agisse des travaux de Greninger et Mooradian en 1938 ? Je ne compte plus le nombre de conneries abyssales que l'on peut lire ici et là, au sujet de l'industrie spatiale, sans laquelle soi-disant le monde moderne ne serait rien ! C'est quoi la prochaine : le feu a été inventé par la NASA pour faire décoller les fusées ? Quand on prétend faire de l'Histoire des sciences, le minimum est de faire l'effort d'avoir une vraie démarche intellectuelle de vérification des sources ! Sinon, je signale que tu me reprends sur des propos que je n'ai pas tenus puisque je n'ai jamais remis en cause l'intérêt du JWST.
  10. Poids de la Terre

    C'est bien 13 la réponse attendue. Et je suis d'accord que si on se veut rigoureux sémantiquement, il aurait fallu un énoncé plus précis.
  11. Poids de la Terre

    Je trouve ça un peu hard pour du CM2 / début 6ème. On fait déjà de l'algèbre en CM2 maintenant ? Il me *semble* qu'avant fallait attendre le collège pour voir arriver les équations à une inconnue. En cherchant un peu, j'ai réalisé que l'exercice en question fait partie d'un panel de problèmes proposés par l'inspection générale ! En l'occurrence, toute la subtilité est de traiter l'exercice sans faire appel explicitement à la notion d'équation qui n'est pas au programme du primaire. La résolution doit se faire graphiquement !
  12. Poids de la Terre

    Ma maman me disait : "Si tu n'aimes pas, t'es pas obligé d'en dégouter les autres !"
  13. Poids de la Terre

    6,3 m ajouté à la circonférence pour chaque mètre ajouté au rayon. Démonstration : La circonférence C d'un cercle de rayon R quelconque est donnée par l'expression : C = 2ℼR. On admet que R est donné en mètres tout comme C. Soit C' la circonférence du cercle de rayon R' = R + 1, on a alors : C' = 2ℼR' = 2ℼ(R + 1) = 2ℼR + 2ℼ = C + 2ℼ. En posant 2ℼ ≈ 6.3, on a bien C' = C + 6.3 (exprimé en mètre). Pour 1 m ajouté au rayon, on ajoute 6.3 m de circonférence, quel que soit le rayon initial. Remarque : la démonstration comporte une notion de développement qui n'est pas encore accessible telle quelle en cycle 3. Toutefois, le problème de Thierry est bien de niveau primaire. Un exercice qu'a eu à traiter mon fils. C'est de niveau CM2/6ème :
  14. Poids de la Terre

    Pour rappel, le cycle 3 = CM1, CM2, 6e Bulletin officiel spécial n°11 du 26 novembre 2015 [...] Annexe 2 Programme d'enseignement du cycle de consolidation (cycle 3) [...] Grandeurs et mesures
  15. Poids de la Terre

    En fait, il y a une différence fondamentale entre la gravitation (au sens de la RG) et les 3 autres interactions (EM, faible, forte). La première est interprétable en terme de modifications de la métrique d'un espace-temps, les 3 autres en terme d'échange de bosons. Actuellement, on a des idées pour décrire l'électromagnétisme, les forces faible et forte, à la manière de la RG, ce qui ouvre la porte aux théories de grande unification, où l'ensemble des 4 interactions procéderaient d'une même théorie de type RG mais dans un espace-temps à plus de 4 dimensions. Mais pour l'instant, ça ne marche pas très bien. De même, on a des idées pour obtenir une théorie quantique de la gravitation (on a une description quantique des 3 autres interactions) qui fait apparaître la notion de graviton (le boson qui porterait l'interaction gravitationnelle). Mais pareil, ça ne marche pas très bien pour le moment. Un point intéressant. Tous les bosons associés aux forces EM, faible et forte sont des bosons de spin égal à 1. En revanche, le graviton a un spin égal à 2. Au-delà, les 3 forces reposent sur ce que l'on nomme une théorie de jauge. Il existe des tentatives de construction d'une théorie de la gravitation qui soit une théorie de jauge, mais pareil, le résultat n'est pas encore concluant... Bref, on ne sait pas encore si la gravitation a réellement un lien avec les 3 autres forces, ou si on est en train de chercher à unifier des trucs qui n'ont rien à voir !
  16. Poids de la Terre

    Un bac de math, aucun, vu que ça n'existe pas. Un bac plutôt scientifique, en revanche, c'est fondamental ! Un médecin s'occupe d'un corps humain qui est un ensemble de processus, biologiques et physico-chimiques. Ah ? En France, on a tellement voulu remettre en cause la prétendue hégémonie des maths que l'on se retrouve avec des élèves ou des étudiants incapables de suivre un enseignement scientifique ! C'est ainsi, mais le monde obéit à des lois mathématiques ! La meilleure amie de ma belle-sœur est décédée au cours d'un simple don de plaquettes à cause d'une infirmière qui s'est trompé dans un calcul relevant d'un simple produit en croix ! Si on continue ainsi, on va vers une russification de l'Europe, avec des scientifiques, des ingénieurs et des médecins au rabais !
  17. Poids de la Terre

    Il n'y a pas de bac de math ! En dehors du bac dit "professionnel" (très ciblé, et donc professionnalisant, et ouvrant en général à des métiers peu ou moyennement qualifiés), il y a des bacs "généraux", et des bacs "technologiques". Autrefois, dans les bacs généraux, on trouvait : Les bacs de la série A, littéraires. Le bac B de sciences économiques et sociales. Le bac C "de mathématiques et sciences physiques", mais qui était surtout un bac très général par ses contenus, notamment en Sciences de la Vie et de la Terre (SVT). Le bac E "de mathématiques et technique". Le bac D "de mathématiques et sciences de la nature", l'équivalent du bac E pour la biologie. Le bac D' "de mathématiques et d'agronomie". Les bacs technologiques étaient les bacs de la série F et G. Il y a eu ensuite une réforme en 1994. Pour la filière générale, on a alors eu le bac S (Scientifique), L (Littéraire) et ES (économique et social), et une série de bacs technologiques. Il y a enfin la réforme de 2020. Maintenant, il n'y a plus qu'un seul bac général et une série de bacs technologiques (sensiblement les mêmes qu'avant la réforme de 2020). Dans le bac général, en dehors d'un ensemble de matière en tronc commun, les élèves sont invités à choisir 3 spécialités en première, puis 2 en terminale (parmi les 3 choisies en première), parmi 13 spécialités existantes : - Spé Math - Spé Sciences de la Vie et de la Terre - Spé Biologie et Ecologie - Spé Physique-Chimie - Spé Numérique et Sciences Informatiques - Spé Sciences de l'Ingénieur - Spé Sciences Economiques et Sociales - Spé Humanités, Littérature, Philosophie - Spé Histoire-Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques - Spé Langues, Littératures et Cultures Étrangères - Spé Littérature, Langues et Cultures de l'Antiquité - Spé Arts - Spé Éducation Physique, Pratiques et Culture Sportives
  18. Poids de la Terre

    Là est l'exercice de la physique ! Là où l'ingénierie a pour fonction d'appliquer ce que la physique a découvert, la physique a pour rôle d'interpréter le monde, et cela relève d'un travail intellectuel très spécifique, qui selon moi procède de la réflexion philosophique nourrie de mathématiques. L'art de pratiquer la physique est d'aller au-delà des apparences ! Cet aspect est intéressant. Du point de vue de la RG, il n'y a pas de force gravitationnelle. En revanche, les 3 autres interactions fondamentales (électromagnétique, faible et forte) sont associées à des forces. On se questionne sur la possibilité d'exprimer ces trois dernières dans un cadre géométrique. C'est fortement lié à la question de pouvoir disposer ou non d'une théorie quantique de la gravitation. C'est évident ! Malheureusement ! Du collège à l'université, en passant par le lycée, il y a des enseignants qui ne maîtrisent pas leurs sujets. Combien de jeunes maîtres de conférences se sont vu attribuer un cours sur un sujet qui ne relève pas de leur spécialité et ont torché un cours à l'aide d'un bouquin sans vraiment creuser le truc !?
  19. Poids de la Terre

    Si justement, ces accélérations ont un sens, mais qui demande un peu de recul pour le percevoir. Dans ce cas là, ce n'est plus un cours de physique, c'est un cours d'ingénierie ! - Si on veut une explication simple à la "naissance" de l'univers, il suffit de dire qu'un dieu l'a voulu. Ceux que ça intéressent auront bien l'occasion d'affiner et parfaire leurs connaissances ! ➔ Faire preuve de pédagogie ne doit pas passer par l'usage d'explications erronées ! D'autant plus qu'elles induisent des conceptions initiales fausses qui rendent particulièrement difficiles les apprentissages ultérieurs ! - Le problème, c'est que cette tendance à remettre au lendemain l'apprentissage des choses "complexes" pour ne pas "dégouter" les élèves, c'est ce qui est à l'origine du déclin de la maîtrise de nombreux savoir-faire de la part des élèves. Le résultat est qu'aujourd'hui, on a des étudiants qui rentrent en fac de sciences et qui ne maîtrisent pas le B.A.BA pour réussir (faudrait-il baisser le niveau même jusqu'au doctorat pour ne pas dégouter les étudiants ?), quand ce n'est pas le grand public qui va se retrouver avec des idées fausses car mal maîtrisées (Effet Dunning-Kruger). Mais aujourd'hui, il faut tout obtenir sans efforts !
  20. Poids de la Terre

    Je suis désolé si tu t'es senti vexée. C'est de ma faute, j'aurais dû être plus explicite sur mes intentions. Mais je me suis focalisé sur l'explication. 1. Quand je dis que c'est les bases, c'est qu'effectivement, il s'agit de bases concernant la physique. Mais le fait qu'il s'agisse de bases ne signifie pas pour autant que c'est facile (d'où mon clin d'œil) à assimiler. J'ai une amie qui enseigne la menuiserie. J'ai eu l'occasion de voir ce qu'elle enseignait en filière professionnelle : les bases ! Ma foi, pour moi, c'est pourtant loin d'être évident ! Combien y a-t-il de savoirs dont nous ne maîtrisons pas les bases en dehors de notre sphère professionnelle ? Probablement beaucoup ! Il n'y a pas à en avoir honte. Mais il faut en être conscient. Après, on peut chercher à y remédier, ou faire confiance à celles et ceux qui maîtrisent ces savoirs. 2. Je voulais aussi insister sur le fait qu'une explication simple, ou intuitive, n'est pas forcément correcte, et que malheureusement, parfois, la bonne explication n'est pas forcément intuitive voir même demande un peu (voir énormément) de technique mathématiquement. 3. De fait, c'était une réaction indirecte à @Theta Coxa pour donner une idée de ce que l'on enseigne en lycée, et notamment en classe de seconde. Assimiler certaines notions avec rigueur demande de l'apprenant un réel investissement et effort intellectuel, et d'y consacrer du temps. Cela ne repose pas seulement sur le "talent" de l'enseignant. De fait, quand un(e) élève a un profil littéraire (et un projet d'orientation dans ce sens) par exemple, même en ayant une appétence pour les sciences, je comprends que cet élève ne soit pas motivé(e) à s'investir dans la maîtrise de savoirs et savoir-faire techniques. On pourrait objecter que l'on pourrait demander à l'élève d'admettre les choses. Mais d'une part les programmes scolaires imposent que l'on transmette aux élèves ces méthodes techniques, et d'autre part, les élèves (et étudiant(e)s) se satisfont rarement de choses à admettre.
  21. Poids de la Terre

    Bases de physique de niveau lycée Notions au programme de seconde : 1. Lorsqu'un corps A agit sur un corps B, on dit que A exerce une action sur B. Cette action est modélisée par une force, elle même représentée par un vecteur force. Une action peut être de contact ou à distance. La troisième loi de Newton (principe de l'action et de la réaction) impose que B exerce également une action sur A qui correspond à une force de même intensité, de même direction mais de sens opposé. Dans le cas du système Terre-Lune, la Terre exerce une force gravitationnelle sur la Lune, et la Lune exerce une force gravitationnelle sur la Terre. Les deux forces sont égales et opposées. Il n'y a pas d'autres forces qui s'exercent entre la Terre et la Lune. Le mouvement de la Lune peut s'étudier dans le référentiel géocentrique. Remarque : En lycée, on considère que le centre de masse du système Terre-Lune (notion hors programme) est confondu avec le centre de la Terre (ce qui n'est pas le cas, mais il est tout de même localisé à l'intérieur du globe terrestre). 2. La première loi de Newton (principe d'inertie) implique que le fait que la Lune ait une trajectoire qui ne soit pas rectiligne uniforme correspond au fait que la Lune doit subir une action : c'est justement l'action gravitationnelle de la Terre sur la Lune. Notions au programme de première-terminale en spécialité physique-chimie : 3. La deuxième loi de Newton (Principe fondamental de la dynamique) indique qu'il existe une relation entre l'accélération "a" d'un corps, sa masse "m", et la somme des forces extérieures qu'il subit. Dans le cas de la Lune, elle subit uniquement la force qu'exerce sur elle la Terre, disons F. La Lune a une accélération "a" et une masse "ML". La deuxième loi de Newton nous apprend que : F = ML a Remarque : Les vecteurs sont en caractères gras. 4. Lorsque l'on étudie un mouvement, il peut être pertinent d'utiliser le repère de Frenet (T, N), pour représenter les vecteurs vitesse v et accélération a ici représentés dans le cas d'un mouvement circulaire uniforme : On constate que le vecteur accélération est dirigé vers le centre de la trajectoire circulaire : ce n'est pas une question de conventions, cela se démontre, mais je vous épargne la démonstration (réalisable en terminale, car cela n'implique que des calculs de dérivation de fonctions trigonométriques). On peut montrer que a = (v²/R) N. L'accélération est bien centripète ! 5. Dans le repère de Frenet, la Loi de gravitation de Newton (connue depuis la classe de 3ème au collège et reprise en classe de seconde) peut s'écrire (si l'on cherche à exprimer la force que subit la Lune) : F = (G MT x ML/ R²) N avec MT la masse de la Terre, et G la constante de gravitation. A l'aide du principe fondamental de la dynamique, et de l'écriture de l'accélération dans le repère de Frenet, on peut donc écrire : F = ML a = ML (v²/R) N = (G MT x ML/ R²) N d'où on déduit : v² = G MT / R , puis v = √ (G MT / R). J'arrête là, mais ensuite, on va jusqu'à trouver la période de révolution, puis la troisième loi de Kepler (en spécialité Physique-Chimie de terminale). Mais le but ici est de montrer qu'à aucun moment il n'y a une quelconque force centrifuge ! Plus personne n'enseigne la notion (fausse) de force centrifuge, qui ne correspond à rien de réel ! C'est un ancien artifice qui prétend donner une interprétation d'un phénomène, mais par une voie erronée conceptuellement. Cette interprétation part d'un ressenti physique dont l'interprétation est fausse. Par exemple, dans un virage, ce que l'on ressent n'est pas une force, ni même une accélération centrifuge. C'est plutôt la perception de la vitesse (voir le schéma) qui tend à aller "tout droit", i.e. à suivre la tangente de la trajectoire, comme si on allait être "éjecté" de cette même trajectoire. Il est assez contre-intuitif pour les élèves d'admettre qu'un vecteur accélération dirigé vers le centre (tout comme la force d'attraction gravitationnelle) puisse conduire à un mouvement circulaire uniforme. Mais il faut intégrer le fait que l'on est dans un repère tournant. L'accélération est mathématiquement la dérivée première de la vitesse, et la dérivée seconde de la position. Quand on intègre l'accélération dans le cas présent, on a bien une trajectoire circulaire. Si il y avait une vraie force centrifuge, elle compenserait l'effet de la force d'attraction gravitationnelle. Alors, compte-tenu des première et deuxième lois de Newton, la Lune ne devrait subir aucune accélération, et donc la Lune ne pourrait être qu'immobile ou se déplacer en ligne droite à vitesse constante. Ce qui n'est pas le cas. On peut s'obstiner à vouloir parler de force fictive, mais une force obéit à des propriétés auxquelles n'obéit pas la "force centrifuge".
  22. Bonnes nouvelles du JWST (James Webb Space Telescope)

    "Oui nous avons réduit les budgets de l'hôpital, oui nous avons fermé des lits et réorganisé les services pour faire des économies, oui nous imposons aux médecins des conditions limitant les examens pour faire faire des économies à la sécurité sociale, oui après 30 ans de carrière le moral des médecins et des infirmiers peut être difficile à garder, mais tous les patients peuvent être soignés, c'est pas facile, mais c'est le travail du médecin..." A décliner pour la recherche, la filière nucléaire, et de nombreux autres secteurs ! Ton discours est celui de l'ultra libéral : "Nous vous donnons aucun moyens, nous vous imposons des règles hors sol, mais si ça ne marche pas et en mieux, c'est uniquement parce que vous y mettez de la mauvaise volonté !" Mais au-delà, excuses moi de te le dire, mais prétendre que TOUS les sujets peuvent passionner tous les publics traduit une forme de naïveté. Tout physicien et chercheur que je suis (et la science, c'est une part majeure et incontournable de ma vie, pour ne pas dire une passion parfois dévorante), il y a des sujets que je trouve chiants à en crever, et ce n'est pas faute des collègues dont j'ai pu suivre les présentations. Pire, je suis conscient que ces sujets sont fondamentaux. Mais je trouve ça chiant ! C'est comme dire : "Si tu détestes le surströmming, c'est que tu es tombé sur les mauvaises personnes qui n'ont pas su te le faire apprécier". Désolé, mais pour avoir déjà tenté d'en gouter avec des gens du cru et dans les règles de la gastronomie suédoise, ça ne passe pas. Les huitres, j'en ai déjà gouté plus d'une fois... avec différentes personnes, de différentes manières, en me disant que si tout le monde était en extase face aux huitres, c'est que j'avais loupé un truc, ben désolé, j'aime pas !
  23. Bonnes nouvelles du JWST (James Webb Space Telescope)

    Je suis totalement d'accord. Quand on compare avec ce qui était encore fait en collège il y a 20 ans, cela se passe de commentaires ! La Physique-Chimie a subit un effet de dépouillement significatif en collège avec les réformes. Sur le principe, je le trouve plutôt bien. Si on fait abstraction des élèves qui n'ont pas suffisamment de maîtrise des bases en sortie de collège pour aborder ce programme. Justement par manque d'ambition du programme de collège comme tu le disais. Je trouve aussi. Mes seuls reproches à la réforme du lycée c'est le trop grand nombre de notions à maîtriser en terminale avant les épreuves du bac en mars (les élèves n'ont pas le temps d'acquérir une réelle maîtrise durable dans le temps), l'Enseignement Scientifique trop technique en première. Je pense également qu'il faudrait être plus ambitieux en collège et orienter les élèves dès l'entrée en seconde vers une pré-spécialisation (comme c'était le cas avant la réforme conduisant à la disparition des filières A, B, C, D, ...) Depuis des années, on a repoussé l'orientation des élèves et diminué les exigences techniques. Ce n'est pas pour rien que la première année d'université se transforme petit à petit en 4ème année de lycée... et je ne parle même pas du BTS...
  24. Bonnes nouvelles du JWST (James Webb Space Telescope)

    Malheureusement, on ne déclenche que très rarement des vocations dans l'éducation nationale. La vocation est déjà là chez des élèves qui ont grandi dans un environnement social et familial qui a suscité leur ouverture au monde. Le rôle des enseignants est de veiller à ne pas étouffer cette vocation, de l'entretenir, et de la clarifier dans l'orientation des élèves. Pour les autres élèves, c'est déjà un long combat des enseignants pour leur faire comprendre à quoi sert la physique-chimie ! Parler du JSWT (par exemple) en collège ou au lycée laissera dans l'indifférence la plupart des élèves, qui prendront le prof enthousiaste pour un allumé, à l'exception des rares élèves qui ont grandi dans un environnement favorisant. On voit difficilement comment un prof de collège pourra créer des vocations avec 1H30 de physique-chimie par semaine, un programme peu ambitieux et ennuyeux, et des consignes de l'inspection générale visant à ne pas dégouter les élèves avec des exigences trop poussées, et des responsables d'établissement qui se chargent de rappeler que la physique-chimie n'a guère plus d'importance que l'EPS ou la musique. Une fois au lycée, c'est trop tard ! Le saut de niveau entre le collège et le lycée dégoute définitivement les élèves de la physique-chimie en classe de seconde, à l'exception de celles et ceux qui ont la vocation et dont la culture et les capacités de raisonnement sont plus du fait de l'environnement familial que de l'héritage du collège. En classes de première et terminale en spécialité physique-chimie, là, effectivement, on aura un public motivé et enthousiaste, mais qui aura choisi cette spécialité en fin de seconde, et les enseignants n'y seront pas pour grand chose ! Evidemment, cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire, ou qu'on ne le fait pas. Mais il ne faut pas se leurrer ! En général, parler de choses comme le JSWT ne parlera qu'à un public déjà ouvert. Et c'est pour cela qu'on le fait ! Et puis, créer des vocations, c'est bien... mais pour faire quoi ? Quand j'entends des inspecteurs dire à des enseignants du secondaire qu'il faut créer des vocations parce que l'on manque de chercheurs ou d'ingénieurs, je suis juste navré devant un tel décalage face à la réalité ! Si l'état français commençait par ouvrir des postes de chercheurs et d'enseignants-chercheurs, on ne manquerait pas de chercheurs et on n'aurait pas des cohortes de docteurs en exil ou reconvertis ! Il n'y a pas besoin de créer des vocations ! Elles sont déjà là ! Il faut au contraire repérer et préserver celles et ceux qui ont la vocation ! Pour le reste, i.e. les futurs citoyens qui ne seront pas versés dans les sciences, le problème est celui d'une culture générale scientifique factuelle (et non technique) qui leur permet de comprendre le monde dans lequel ils vivent pour éviter qu'ils ne votent pour des gugusses qui leur racontent des conneries ! Pour cela, il y aurait bien l'Enseignement Scientifique actuellement en place dès la classe de première dans le tronc commun, mais en classe de première, on échoue totalement à viser cet objectif ! A moins d'arriver à se convaincre que calculer des tailles de mailles cristallines soit d'un quelconque intérêt pour un futur citoyen face à des mecs qui prétendent que des éoliennes peuvent remplacer une centrale nucléaire ! Désolé, je suis hors sujet, mais ce sujet me tient à cœur !