Alain MOREAU

Merci Desmoulins ! Remarquable cette vidéo : non seulement on voit parfaitement bien les ondes de chocs juste avant que le lanceur ne commence à s'arracher (péniblement) de l'OLP, mais on les voit de nouveau distinctement se détacher sur le fond de ciel dans les dernières secondes de la vidéo, quand le Starship s'élève enfin au-dessus de sa tour de lancement : là on observe clairement qu'à ce niveau de puissance, ce n'est plus à seulement "du bruit" qu'on assiste, mais à l'émission d'une véritable succession d'ondes de chocs comparables à celles qui se propagent autour d'une série d'explosions ayant toutes sensiblement le même foyer... Et ça c'est particulièrement dévastateur pour une masse en béton : c'est exactement comme cela qu'on procède dans le cadre d'une démolition ; on opère par frappes violentes et répétées sur une petite surface - toujours la même - jusqu'à ce que le béton se fragmente un peu plus à chaque rebond, chaque fois qu'il se détend en fait sous l'effet de sa propre élasticité (la décompression lui est fatale, il ne résiste bien qu'à la compression ; et encore à condition que la température ne le décompose pas simultanément : environ 1100°C dans le cas de ce béton spécial "haute température" si sa mise en oeuvre a été parfaite). Si, en sus des phénomènes vibratoires, on considère le coup de chalumeau géant durant au moins 15 secondes avant que le soubassement de l'OLP ne soit hors de portée de la torche ainsi que de l'énorme surpression sous le lanceur, tous les ingrédients semblaient bien en effet réunis pour décomposer, disloquer puis souffler les matériaux comme on l'a vu... J'avais évoqué dans un message précédent la possibilité que ces ondes de chocs puissent agir sur le socle en béton sous l'OLP comme un marteau-piqueur géant : là je confirme, ce n'est plus une hypothèse. Je pense que ce qui a sauvé le Starship de la destruction au décollage, c'est paradoxalement l'énorme masse d'ergols qu'il embarque, leur inertie et leur fréquence primaire particulièrement basse : la structure entière du vaisseau n'est apparemment pas entrée en résonance avec la "cavité" située immédiatement en-dessous de lui, délimitée latéralement par les 6 pieds qui forment une cage, et cette surface plate stupidement frontale au sol, qui elle se comporte comme un parfait réflecteur des ondes acoustiques vers le lanceur (jusqu'à la destruction, peut-être bien heureuse, de ce réflecteur plutôt que du cul du lanceur, on verra ce qu'en disent a postériori les ingés de SpaceX et les enquêteurs indépendants de la FAA). Aussi, vu ce qu'ils ont encaissé, je suis moi aussi très impressionné (oui, quand même ! ) par la résistance hors normes des raptors, de la plaque de poussée, et de tout ce qui se trouve directement exposé sous l'engin : une fois réglés les menus problèmes dûs essentiellement à l'indigence du pas de tir, je ne serais pas surpris qu'on ait là un prototype en mesure d'atteindre vraiment l'orbite. Faudra encore bidouiller deux-trois bricoles du genre séparation des étages, fixation des tuiles et autres broutilles bien sûr, mais j'chuis potentiellement déçu : ça va p't'êt' papété à chaque coup si ça se trouve... Pis si ça pète dans l'espace, c'est comme une Harley électrique : ça fait pas de bruit, c'est nul !

Certes, certes... Tandis qu'un occis-mort c'est un pléonasme Détends-toi Superagacé : t'es juste jaloux d'un gars payé pour dire et écrire des platitudes en orbite pendant qu'il tourne en rond ! (ça c'est un paradoxe )

Patience, le truc devrait être fin prêt pour le centenaire du premier pas sur la Lune : c'est pas dans si longtemps après tout

Il m'est venu exactement la même image : lis mon commentaire plus haut

Merci lamotrosse pour cette excellente vidéo, que je n'avais pas encore pris le temps de lire : de loin c'est la plus informative et la plus objective que j'ai pu voir jusqu'à présent. Tout ceci confirme hélas mes premières observations post-lancement : de nombreuses et très graves erreurs conceptuelles ont été commises, à un point tel qu'il va falloir réviser la copie sur la plupart des choix techniques, du lanceur au pas de tir, en passant par les procédures internes ; tout ceci va prendre énormément de temps. Par ailleurs, je ne vois ni la NASA ni la FAA accorder de nouveau leur confiance à Musk avant longtemps - en tout cas jamais plus tant qu'il n'aura pas acquis un minimum de maturité dans sa manière de gérer l'affaire. Du moins c'est ce que décideraient je l'espère des gens responsables et raisonnables. Nonobstant l'ampleur des dégâts provoqués par son arrogance et son entêtement à faire fi de toutes les limites, même des plus incontournables (ça fait plusieurs années que nous pointons ici les plus évidentes concernant le pas de tir, la protection thermique, etc) toutes les expériences acquises laborieusement au terme d'innombrables déboires ayant frappé ses prédécesseurs, le patron de la compagnie a refusé systématiquement d'en tenir compte : il ne fait pas la preuve aujourd'hui de son intelligence sur sur ce coup-là. Il vient de se tirer lui-même une balle dans le pied en perdant toute crédibilté sur sa méthode de gestion immature, insouciante et irresponsable du projet. Innover - même en prenant certains risques financiers et/ou physiques pour le matériel - n'implique pas pour autant de faire abstraction de toutes les conséquences de ses choix sur le reste du monde, l'environnement, les humains autour qui n'ont rien demandé à personne... Au contraire : un risque forcément plus élevé sur du prototype devrait impliquer un surcroît de précautions et un sens encore plus aigu de ses responsabilités. Musk démontre à l'occasion de ce nouveau show "too much" qu'il est surtout un dangereux irresponsable prêt à faire n'importe quoi pour aller au bout de ses idées et de ses rêves, quitte à jouer à la roulette russe ce quitte ou double au mépris des règles les plus élémentaires de sécurité. Je doute fort que les pouvoirs publics et les responsables des organismes en charge des autorisations dont SpaceX dépend pour avoir le droit d'opérer, goûtent la petite plaisanterie qui vient de se produire à Boca Chica : les mois qui viennent ne vont pas être une partie de plaisir pour l'apprenti-sorcier intergalactique

En effet : je crains qu'emporté par l'Elon, Musk n'ait gravement sous-estimé la puissance de son joujou... (elle est facile, je sais )

https://www.facebook.com/watch/?v=531384780590882 Il faut quand même que je vous fasse part de mes interrogations. Nous aimons plaisanter au sujet de SpaceX et des utopies muskiennes, mais que cachent ces gesticulations au juste, que nous n'avons pas compris ? Cet empressement soudain à vouloir retourner sur la Lune, la nouvelle compétition internationale qui se met en place comme autrefois pour d'apparentes raisons toujours aussi stupides, me laissent perplexe... En juillet 69 j'avais à peine 12 ans, l'âge de la foi et de la naïveté. Pourtant, malgré les programmes qui s'annoncent actuellement à grand renfort de com' (celui mal foutu de la Nasa me paraît d'ailleurs le moins crédible), en dépit ou à cause de leurs calendriers délirants, me font douter de plus en plus revoir un astronaute gambader là-haut de mon vivant. Car d'abord pour y faire quoi ? Avec quelle urgence ? Juste pour y rejouer les olympiades éternelles de la compétition entre nations ??? Un peu faible je trouve... (Entre nous je m'en bats désormais l'oeil avec une queue de wahoo fumée, assaisonnée d'un inimitable petit limon de Rodrigues sur son filet parfumé d'huile d'olive ) Mais c'est plus fort que moi je ne peux m'empêcher de m'interroger sur ces prétentions à vouloir s'installer durablement sur la complice éternelle de nos nuits - ce monde stérile désespérément invivable - sans motif sérieux à la hauteur de la difficulté de l'entreprise, ni surtout à son coût astronomique ! Au début des seventies ça m'a fait rêver comme tous les gamins naïfs de mon époque : nous assistions médusés, enthousiastes comme les fans actuels du gourou (mais eux sont sensés être adultes ) aux envols majestueux de la Saturn V. Sans soupçonner ni comprendre la réalité des enjeux stratégiques sous-jacents terrifiants, nous prenions le plus médiatique épisode de la guerre froide pour l'aimable compétition technologique et idéologique qu'on nous montrait, quasi sportive, entre l'Est et l'Ouest... Or il s'agissait de la plus effroyable, spectaculaire, démonstration de force sur la capacité des deux blocs à s'expédier mutuellement sur la gueule des missiles intercontinentaux, voire plus si affinités... Imparable à l'époque, mais par bonheur, gamins, nous l'ignorions et vivions heureux notre insouciance. Ainsi derrière cette façade mythique de la conquête spatiale vendant du rêve aux petits peuples de droite comme de gauche (eh oui : les petits peuples, d'où qu'il soient, partagent au moins cette ignorance des puissances qui les manipulent) c'est toute la doctrine de la dissuasion par l'équilibre de la terreur qui se mettait en place, conduisant à la dangereuse prolifération nucléaire que nous avons connue durant les décennies suivantes, que nous avons combattue en vain puisqu'elle reprend de plus belle aujourd'hui, tant la bêtise humaine n'apprend jamais rien de définitif de ses erreurs, même des plus monstrueuses. Alors après la glorieuse envolée spatiale des années Apollo, force est de constater que le retour sur Terre fut brutal pour ma génération, bien moins romantique et passablement dégrisant quelques années plus tard : je fus en charge comme d'autres d'en juguler discrètement les conséquences, et l'affaire fut moins médiatisée évidemment, bien plus sournoise et tellement moins courtoise... Aussi lorsque je vois toute cette agitation autour d'un retour imminent sur Sélène pour des motifs toujours aussi peu clairs, ça ne fait plus rêver le môme que je ne suis plus, car je me demande maintenant quelle partition se joue dans l'ombre autour de ce prétexte à un nouvel affrontement des puissances inhumaines de ce monde, à la conquête non pas d'un nouvel eldorado, mais surtout d'un nouvel équilibre des forces : si les musiciens ont changé, la musique est toujours la même et ne me rappelle pas que de bons souvenirs hélas. Et puis enfin : même si la science par mégarde s'invitait dans ce projet, qu'irions-nous faire de plus là-bas que nous ne puissions déjà faire d'ici ? N'importe quel point de la surface de la Lune est à 3 secondes-radio A/R de la Terre avec un relais orbital sur place : un opérateur humain peut y piloter en quasi direct un rover sophistiqué avec un simple joystick, torse-nu depuis son hamac tout en sirotant une bière sous les palmiers... vous voyez l'idée ? Donc résumons : le calendrier proposé est tout sauf réaliste, la motivation énigmatique, le programme complexe, mal ficelé, peu crédible, le financement long terme non assuré, les transports loin d'être au point (doux euphémisme ! ) la volonté politique versatile, la conjoncture économique plus qu'incertaine, la pertinence d'une occupation humaine des plus douteuse : je ne vois pas où serait la nécessité de déployer autant d'efforts aussi aléatoires pour un si ?????? - disons hypothétique et mystérieux - butin... Quant à la place véritable de SpaceX sur cet échiquier ? Simple pion opportuniste ou pièce stratégique de desseins qui nous échappent ? Je ne puis croire que des enjeux majeurs soient confiés à un tel amateurisme fanfaron, sauf à créer un écran de fumée ou se défausser d'une patate chaude sur un "innocent les mains pleines"... Quels enjeux non explicites justifient alors qu'on joue ainsi des coudes pour arriver les "premiers" et occuper - plus durablement cette fois - le terrain ? La seule chose dont je sois certain : ce n'est aucunement pour la science, ou alors très à la marge... Des idées ? Des infos sourcées ?

Oui Alain 31, Kaptain, JPP 78 et vador59... Sans vouloir trop m'éloigner du sujet ni polémiquer, le génial conquérant de l'inutile m'inspire chaque jour un peu plus de dégoût que de respect : ce n'est pas tant l'amoncellement de ses dollars qui m'écoeure, ni que ses réalisations m'impressionnent, mais avant tout l'usage qu'il en fait et la manière dont il traite les humains qui l'entourent sans la moindre considération pour les conséquences de ses actes sur leur vie et leur destinée, non fantasmée par le filtre de ses hallucinations prophétiques mais bien réelles. Il me dégoûte par sa propagande à deux balles qui éloigne les crédules des réalités qu'ils vont devoir affronter en contrepoint de leurs rêves, le mépris le plus total qu'il affiche (et semble parfaitement assumer) pour son personnel, ses proches, ou comme on l'a vu dans la video proposée par morbli jeudi à 20h22, ses ricanements moqueurs lorsqu'il évoque le sort des anciens habitants de Boca Chica, littéralement "évacués" de ses préoccupations sans le moindre état d'âme, expulsés et menacés d'expropriation, pitoyablement indemnisés tout en communicant fallacieusement sur le contraire, quand on considère la fortune du personnage... Aussi je considère personnellement qu'il ne mérite pas moins que le mépris qu'il affiche pour les victimes de ses comportements violents : il n'a même pas l'élégance de la générosité, il exploite les autres sans la moindre reconnaissance... Pour moi c'est un sale type dépourvu d'empathie (et je n'ai pas l'ombre de la plus infime admiration pour la "réussite" d'un sale type qui marche sur le ventre de ses semblables pour l'obtenir).

Complètement débile : Non seulement ils auraient pu éviter la formation de ce cratère sous l'OLP (Musk : "1 à 2 mois, blablabla"... Mon cul : 1 mois c'est déjà le temps minimum "standard" de durcissement d'un Portland, bien trop fragile dans notre cas ; au moins 3 mois pour une conversion satisfaisante des hydrates dans le Fondag mis en oeuvre ici - on l'espère dans les règles de l'art - pour une température de 40°C. Faut que ce guignol arrête de raconter des sornettes et ses disciples de le croire aveuglément en oubliant leur cerveau !) Mais les dégâts provoqués par les projections de débris dans tout l'environnement du lanceur sont considérables et généralisés : on a vu les projectiles meurtriers - dont certains très massifs manifestement - cribler littéralement tout ce qui était sur leur chemin dans un rayon de plusieurs centaines de mètres (au bas mot et je suis gentil !). C'est quoi déjà l'énergie cinétique d'un pavé d'un kilo volant à 1000 m/s ? Comme faire péter une grenade géante ou un shrapnel au milieu du pas de tir : tous les équipements alentours seront évidemment gravement endommagés ou détruits. Faut être complètement siphonné du ciboulot et totalement inconscient pour imaginer qu'un tel déferlement de puissance et de chaleur brutales va laisser indemne le soubassement de la table orbitale exposé frontalement... Ne pas en avoir sérieusement anticipé les conséquences évidentes, prévisibles, calculables et testables à moindre échelle et moindres frais depuis longtemps, j'avoue être interloqué Les dégâts sur la ferme à ergols sont considérables, les infrastructures majeures du pas de tir sont toutes à réviser en profondeur et/ou réparer si réparables, on ne sait encore rien de l'état des structures exposées de l'OLP ni comment elles ont résisté en dépit des blindages censés les protéger ; quant au cratère qu'elle a désormais sous et entre les pattes, il ne suffira pas de le reboucher à l'identique pour assurer sa solidité future, en admettant qu’elle ne doive pas être entièrement reconstruite, ses fondations ayant été affectées : l'expérience a parlé - oui Monsieur Musk - et me semble édifiante ! Votre méthode d'apprenti sorcier a ses limites. Il s'en est fallu d'un cheveu que votre "réussite" soit éclatante en effet ! J’attends avec curiosité le bilan des expertises structurelles sur l’ensemble du pas de tir avant de me faire une idée mieux étayée de l’irréalisme flagrant (et miraculeusement non-déflagrant) de l’opération. Tout ça sans compter les dégâts occasionnés au lanceur lui-même par ce déluge de béton faute de déluge d'eau et de déflecteur de flammes ! C'est miracle effectivement que le bidule - estropié du fondement dès les premières secondes - ait réussi à s'élever dans les airs suffisamment avant d'exploser à distance de sécurité. Et ce en dépit de tous ces défauts majeurs de conception - défauts délibérément ignorés malgré l'expérience cumulée maintenant sur 60 ans par des milliers de lancements sur Terre de ces bombes volantes à la puissance redoutable mais d'humeur si versatile... Alors au motif d'innover coûte que coûte, à prétendre toujours réinventer la roue même sur les fondamentaux les plus basiques, je doute fort qu'Elon Musk ait sur cette opération convaincu beaucoup de gens raisonnables de sa capacité à conduire jusqu'à la réussite ce projet tout aussi débile : re-poser dans quelques années - 60 ans après, là aussi - quelques pingouins maladroits en scaphandres grotesques pour la gloire d'une Amérique de moins en moins triomphante. Au contraire, il a surtout fait la démonstration de son immaturité et de son incompétence face à la démesure de ses ambitions mégalomaniaques. Prendre autant de risques pour mettre au point dans l’urgence une centrale à fusion et tenter réellement - par exemple - de "sauver" une humanité en grave menace de pénurie énergétique, je comprendrais et certainement même applaudirais. Mais pour un projet d'une telle vacuité (du moins officiellement) - et bien qu'avec vous j'aime m'en amuser car l'humour sauve même de ça - je trouve cette folie pathétique portée par l'enthousiasme de foules en délire tout simplement atterrante ; elle me fait terriblement douter de la santé mentale de mes contemporains.

Il lui manquait 1000 T de poussée, au bas mot...

Là je n'en suis pas si sûr car le déficit de puissance au décollage a augmenté par conséquent la durée durant laquelle le soubassement de l'OLP est exposé aux hautes températures et à la poussée du chalumeau géant : 28 x 220 T > 6000 T de poussée au décollage pour arracher l'engin (ce n'est pas un petit coup de soufflette anodin !) avec une vitesse d'éjection des gaz de 3400 m/s au niveau de la mer (soit 10 x la vitesse du son !) Ce doux zéphyr, c'est 900 x l'énergie destructrice d'un cyclone de catégorie 5 par unité de surface exposée frontalement au flux de gaz en mouvement... (si je m'ai pas gouré à la louche et de tête dans les ordres de grandeur : ça commence littéralement à "envoyer du lourd" !!!) Donc même avec une température des gaz relativement "basse" en sortie de tuyères (on part à > 3000 K en ordre de grandeur dans la chambre, puis on détend fortement - mais j'ignore la température sous le divergent du raptor ?) faut pas s'étonner que la torche furieuse défonce comme du beurre le béton situé juste en-dessous d'elle en seulement quelques secondes ! Sur ce point, soit les ingés de SpaceX sont des ânes (ce dont je doute fortement) soit leur boss est incompétent, ne les écoute pas, ou se croit plus fort que ce jet hypersonique surpuissant redoutablement collimaté sur plus de 200 m sous la fusée... Et là c'est sans considérer les vibrations terriblement destructrices engendrées par les ondes de chocs sonores, qui agissent comme un marteau-piqueur géant ! Ce qui est même surprenant, c'est que le cul du lanceur résiste aux résonnances ne manquant pas de se former dans l'espace confiné sous l'OLP entre ses pieds... Par contre je suspecte grandement ces vibrations et ondes de chocs de n'être pas pour rien dans les difficultés d'allumage simultané de la totalité des raptors, voire de la destruction des retardataires par l'enfer vibratoire déclenché par les premiers !

Bah : z'ont qu'à l'équiper avec 66 Merlins, picétou !

5070 tonnes... avec une poussée au décollage de 76 MN ! (source : Starship (fusée) - Wikiwand)

Moins impressionnant que si ça ne marche pas ! (entre les différentes précautions oratoires du sieur Musk dans ses interviews et la présentation prudente ci-dessus du "meilleur scénario" de la chronologie des essais en vol, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il se montre beaucoup moins sûr de lui que d'habitude...) Comme tant de ses semblables avant lui, l'ambitieux utopiste finira-t-il par devenir victime de sa propre démesure ? Je m'en voudrais de porter la poisse à ce magnifique projet par un scepticisme de mauvais aloi brisant le bel Elon d'enthousiasme soulevant le fan club du divin génie... Puisse son gros zizi zélé conserver cette même hardeur inoxydable durant toute sa phase ascensionnelle vers le septième ciel : un manque d'endurance ou de vigueur à ce stade - portant un coup fatal à sa séduction - seraient du plus mauvais effet sur les esprits les plus fervents ; voire de nature à lui couper les z'ailes... Mais à l'instar du boss je considérerai déjà moi aussi comme une improbable victoire de réussir à quitter l'OLP sans perte bien qu'avec fracas, bien alerte et sans tracas !

Jouer de sa débilité c'est au moins une preuve d'intelligence : faut déjà en être conscient pour être capable de cette autodérision. Pis se regarder le nombril et se prendre pour le centre du monde, c'est toujours ce que les hommes ont fait depuis la nuit des temps... A tort ou à raison, je soupçonne Dali d'avoir surjoué dans cette cour (plus que de raison peut-être - mais je n'en suis pas certain )

D'accord avec ton analyse et ton sentiment, Supercritique. C'est faire insulte à notre intelligence que vouloir nous faire prendre de telles vessies pour des lanternes : je partage ton indifférence face à tout ce Chat-rivari médiatique s'agitant autour du stupide "félin qu'a pété", surtout bon à causer pour ne rien dire comme le font la plupart des chats, et dont le talent essentiel consiste à mimer une intelligence lui faisant évidemment défaut. Aussi, pour faire passer le temps en attendant la prochaine tentative [d'atomisation] de lancement du StarShip, je vous recommande cette vidéo de l'excellent David Louapre, invitant à méditer sur la facilité avec laquelle la nôtre d'intelligence se laisse berner par les immitations :

Ch'uis pas inquiet : d'autres A.I. expertes en détection de fakes produites par des A.I. vont nous débunker cela en un tournemain ! Puis, tandis qu'elles feront ainsi mumuse ensemble dans leur univers virtuel sans rien comprendre à l'humanité ni au vrai jeu de la vie - rivalisant d'humour teuton (c'est dire ! ) et d'implacable logique binaire dans un langage si passablement réducteur qu'il demeurera à jamais hermétique au mien - j'irai planter mes choux et mes oignons pour satisfaire avec volupté les besoins primitifs (mais si délicieusement nutritifs ) de mon être de chair et de sang. Ainsi, veaux, vaches, cochons, seront bien gardés et si après la télé, la radio, les journaux, je dois finir par boycotter aussi internet, vous n'entendrez plus parler de moi et ça ne laissera qu'un infime trou insignifiant dans l'immense toile indifférente de l'espace...

je suis pété de rire !!!

... de sursis tu veux dire ?

C'est fait, il m'a répondu : "si ça a pas pété, ça pétera à Papeete !" (ce qui l'éloigne pas mal de la trajectoire prévue, mais bon, Vesper a raison : quand ça commence à partir en couille... On trouve de bons casques en Polynésie ?) Sinon à propos de chat, ça me fait penser à un autre : une valve peut-elle être à la fois ouverte et fermée ? Passe que si on a autant de valves de Schrödinger que de raptors à mettre en route simultanément, j'ose pas calculer la probabilité qu'elles soient toutes ouvertes en même temps à l'instant T du décollage... On n'est pas près d'aller chatouiller les étoiles avec le fier appendice en érection à la propre pulsion indécise !

Çavapété ?

".... et si vous n’êtes pas mort c’est que vous serez bien vivant..." (quoique dans le cas du chat de Schrödinger par exemple ?... )

Ah oui, ce serait ballot de se faire couper en deux par une rafale au décollage...

Voilà qui devrait rassurer Nicolas