Alain MOREAU

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Tout ce qui a été posté par Alain MOREAU

  1. Sinon y a la peau de chat noir d'automne aussi (parce qu'au printemps faut éviter : ils perdent leurs poils) Evidemment faut pas être supersitieux, surtout si on observe sur un escabeau par une chouette nuit où la hulotte hulule...
  2. gardons un oeil sur Bételgeuse

    Un truc qui me vient comme ça, bêtement, pour un objet brillant comme elle et éloigné des étoiles de comparaison : il n'y aurait pas moyen de bricoler un petit dispositif tout simple, en gros sur le principe du sextant, permettant de comparer son reflet, atténué d'un facteur connu et calculé pour fournir beaucoup plus d'étoiles de référence à proximité (par exemple son reflet spéculaire sous un angle précis) en le rapprochant des étoiles de référence ? Le truc pourrait coûter une bouchée de pain à bricoler dans un coin de son garage, et permettre une fois étalonné sur des objets connus, de fournir une estimation plus précise, non ? Même chose - pardonnez-moi, j'ai honte, je suis totalement béotien ! - l'utilisation de filtres RVB sur un tel dispositif, pourrait-elle améliorer la précision des relevés en séparant les couleurs comme on le fait en photométrie ? Edit : d'ailleurs pour atténuer, un filtre gris neutre de densité connue pourrait faire l'affaire ; il faut juste s'arranger pour ramener côte à côte dans le même champ l'étoile trop brillante - atténuée - et son(ses) étoile(s) de comparaison, non atténuée(s). Ce doit être possible assez facilement, non ? Fausse bonne idée ? Ou ça existe déjà ? (Moreau, t'es qu'un âne ! ) Edit bis : L'avantage d'un reflet spéculaire, c'est qu'avec l'angle on peut régler le pourcentage réfléchi. Imaginons que notre dispositif permette de régler précisément l'orientation de la lame semi-réfléchissante pour que la magnitude apparente des deux objets devienne identique dans le champ ; on pourra lire directement leur différence de magnitude sur un vernier adapté ou la calculer facilement à partir d'une mesure micrométrique de l'angle, non ? Faute d'une meilleure précision, cela pourrait au moins éviter aux variabilistes acharnés de finir leurs jours avec un stabisme divergent carabiné ; remerciez-moi [Ce message a été modifié par Alain MOREAU (Édité le 02-10-2016).]
  3. Rotarion

    J'entends bien Seb83, que c'est sûrement hyper techno de-la-mort-qui-tue, avec des roues dentées ragicométra-polythérazénèques à renoncelettes hyperbolacées ampoul'hydrosphériques, mais à part te délester le portefeuille de 6000€, c'est quoi l'intérêt au juste ? C'est trop difficile de changer d'oculaire puis de refaire la MAP avec sa petite mimine en chair et en os ? Parce qu'on est bien d'accord que c'est pour du visuel, là, et pas au cul d'une 60 mm en plastique sur une monture branlante... Désolé : faut qu'on m'explique !?
  4. gardons un oeil sur Bételgeuse

    Oui, cool les kikis ; détendez-vous, y a pas encore mort d'homme ici : imaginez comment les bételgueux et bételgueuses doivent se sentir après avoir migré de proche en proche jusqu'au bout de leur système pour rester dans la zone habitable de leur agonisante voisine... Un peu de compassion ! Nos petites querelles doivent leur paraître bien insignifiantes vues de là-bas, tandis qu'ils s'affairent à charger d'urgence leurs arches interstellaires pour venir s'installer chez nous
  5. Rotarion

    Un premier avril, je dis pas... mais là j'en reste pantois ! Ah c'est sûr qu'il y a du lourd là, tant du côté de l'étude de marché que du poids de la bestiole !
  6. Lune- Mercure, pareil ;) et avec la mer :)

    J'aime beaucoup la dernière aussi Très classe !
  7. Le prochain rover va nous faire grincer des dents alors : y parait qu'on aura le son !...
  8. Moi non plus j'aime pas le foot. Ce qui fait que j'aime pas la télé, non plus. Ni les humains qui tournent en rond comme des cons au-dessus de nos têtes en faisant leurs clowneries qui ne me désopilent pas (combien de tours depuis le premier bidon en orbite, déjà ?) Ni les robots qui mettent un temps encore plus infini que les humains à cahin-caha-cahoter avec des longueeeeeeeeeeeeeeeeeurs interminables sur les cailloux de Mars, en évitant désespérément les seuls trucs palpitants à faire là-bas : s'enliser dans une dune et se dégager avec sa propre pelle, s'élancer d'une falaise pour tester les amortisseurs, jouer au foot en gravité réduite et en atmosphère raréfiée (là je comprendrais qu'on s'intéresse au foot), apprivoiser un marchien pour qu'il aille chercher le journal... que sais-je ? Au lieu de cela faut choisir entre se cogner les discours rasoirs classiques sur la science auxquels on panne que dalle, ou les channels à la gloire de l'amérique-toute-puissante-et-supérieurement-plus-intelligente-et-forte-que-tout-le-monde, ou encore les délires sur les anciens et autres surréalistes aliens theories... Ce qui fait de ce Brunier un authentique martien dans le paysage audio-visuel hexagonal depuis la mise au placard de C'est pas sorcier
  9. Pareil que Valère : dans les années 70 faire de l'astro c'était déjà être à moitié martien pour le commun des mortels. C'était même parfois... limite suspect qu'on soit légèrement dérangé du ciboulot ! (c'est pas faux, note bien, quand on y songe ) Par contre c'était déjà un redoutable piège à filles (en mode super relax, allongés dans l'herbe côte à côte par une chaude nuit d'été... vous voyez d'ici le tableau ) Evidemment après dix minutes il fallait changer de sujet et en venir rapidement aux travaux pratiques, sans quoi on passait définitivement pour un martien, sans plus aucun espoir de retour(nement) possible Ceci dit on voyait encore le ciel profond à l'oeil nu dans nos belles campagnes françaises : il y avait plein de choses à montrer sans avoir à se doter nécessairement d'un oeil cyclopéen, ça aidait grandement à éveiller la curiosité de son public même avec des moyens modestes ! (car il faut savoir le rester ) Plus de quarante ans plus tard le sujet s'est largement banalisé, tellement il a été (et reste) médiatisé. Dans mon activité de montreur d'étoiles, je n'ai pas du tout l'impression que les gens en général portent aujourd'hui moins d'intérêt qu'hier aux choses du ciel. Je publie ici sur ma petit île isolée, un billet hebdomadaire dans le canard local, par lequel j'ai régulièrement des retours de lecteurs qui m'interpellent sur le sujet de la semaine ou sur tout autre qui leur passe par la tête : c'est enthousiasmant de découvrir combien de personnes sur une si petite population insulaire - par ailleurs pourtant si peu cultivée au plan scientifique - s'intéressent néanmoins avec une telle soif de connaissances au vaste monde qui les entoure ! Ne serait-ce pas tout simplement et fondamentalement cette curiosité intellectuelle profondément humaine, qui nous habite par défaut où qu'on soit né sur cette Terre, avant que le brouhaha superficiel et polluant de la médiasphère ne vienne saturer notre réceptivité naturelle ? En revanche la façon dont les sciences de l'Univers sont aujourd'hui approchées et en particulier médiatisées nous renvoie à des évolutions sociologiques. Les questionnements de mes contemporains se sont en effet déplacés, précisés, durant ces quarante ans, reflétant indubitablement les grandes prises de conscience et aspirations - les peurs aussi - de notre époque (dont certaines bien légitimes) : quelle est notre place dans l'Univers et y sommes-nous seuls ? L'Humanité va-t-elle un jour être en mesure de quitter le Système Solaire ? Comment est apparue la vie ? etc, etc. Ils finissent souvent par revenir en boucle sur notre propre situation ici sur Terre, après être allés flirter un moment avec les étoiles en ma compagnie Ainsi de plus en plus de gens se posent à présent des questions sur notre avenir sur Terre, la finitude de nos ressources, la façon dont nous pourrions concilier progrès technologiques et équilibres vitaux... Et corrélativement sur le modèle économique dominant fondé sur la croissance et le développement, où l'on sent bien que de plus en plus nombreux sont ceux qui commencent à distinguer la première du second... au moins en termes d'épanouissement personnel, car ce dernier se fout éperdument de la croissance. Des trucs que je n'entendais pratiquement jamais dans la bouche de qui que ce soit ne serait-ce que vingt ans en arrière. Et ça ne concerne pas que des intellectuels patentés, loin de là : mon voisin trentenaire, humble paysan n'étant allé qu'à l'école primaire, tandis qu'il s'extasie devant la Lune ou 47 Toucan à l'oculaire, me bombarde comme tous ses potes et sa famille - toutes générations confondues - de questions aussi pertinentes que profondes sur les sujets brûlants de notre époque qui les laisse tout sauf indifférents ! Et ces questions montrent qu'ils font tous parfaitement le lien entre ce qui se passe ici sur Terre et ce qu'ils contemplent derrière le télescope après quelques explications. Alors je crois encore - un peu - en l'Homme (mais va falloir qu'il s'améliore vite quand même, le bougre ) Assez en tout cas pour continuer à militer sans relâche en faveur d'une vulgarisation aussi conviviale mais rigoureuse que possible des sciences de l'Univers. C'est à mon sens l'un des moyens - sans pour autant se substituer à la morale ni faire appel à la religion - non pas forcément d'apporter les bonnes réponses, mais avant tout de poser les bonnes questions sur nos modes de vie, nos comportements, et leur évolution nécessaire. Avec cette ambition utopiste - mais j'assume - d'un "mieux être avec" l'ensemble du monde qui nous entoure [Ce message a été modifié par Alain MOREAU (Édité le 25-09-2016).]
  10. Réflexion d'une lame de schmidt

    "Or le traitement anti reflet est effectué sur cette face." Sur les deux SC que nous avons à Rodrigues, je peux te confirmer que les lames sont traitées sur les deux faces, comme en attestent les traces laissées sur le coating par les champignons qui s'étaient sournoisement installés sur leur face interne Les tubes optiques ont 7 ans ; j'ignore si les deux faces étaient traitées sur les modèles plus anciens, mais ce serait une faute de goût (à moins qu'effectivement tu n'aies fait disparaître tout le traitement à force de les démonter et de les astiquer au scotch-brite + poudre à récurrer )
  11. Conférence de la NASA à propos d'Europa

    Comme munication ?... non je vois pas Toute façon chuis nul en comme munication
  12. The Dragonfly telescope

    Cela sert à ça par exemple : http://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2016/08/la-galaxie-ultra-diffuse-dragonfly-44.html (pardon Docteur, ça se passe par chez toi, et merci pour ton blog au passage, même si j'adore te taquiner )
  13. attention question hard!!!

    Si ça se trouve, même un simple compas dans l'oeil devrait suffire !
  14. attention question hard!!!

    Ben voui : 1) Il y a déjà en gros 50mn de décalage horaire entre Strasbourg et Brest ; ce qui compte c'est l'heure de passage à ton méridien local, pas l'heure "officielle" (encore plus farfelue que d'habitude pour cet usage ! ) Ensuite on décrit une ellipse képlérienne autour du Soleil : selon le moment de l'année, il est le plus souvent en avance ou en retard sur l'heure officielle "moyenne" à l'instant de son passage, même corrigée de ta longitude. 2) L'ombre portée n'est pas nette, à cause du diamètre apparent du Soleil ; ton bâton n'est pas parfaitement vertical, etc, etc. L'imprécision de ton orientation sera encore bien supérieure à ce qu'estime AlSvartr fort gentiment (pas comme moi, qui suis une brute épaisse mais j'assume ) 3) Conclusion : un simple compas corrigé de sa propre erreur instrumentale et de ta déclinaison magnétique locale se montrera aussi, voire beaucoup plus, précis si tu veux faire simple et efficace (le compas s'étalonne une fois pour toutes et pour la déclinaison on trouve des calculateurs sur le net à présent) Pis si c'est pour faire une manip qui prend autant de temps qu'un Bigourdan : ben tu vois ce que je veux dire...
  15. Conférence de la NASA à propos d'Europa

    Des loups-phoques je pense... seuls des loups-phoques peuvent résister à pareil traitement !
  16. PHILAE EST RETROUVEE

    Merci Nicolas, j'avais oublié toutes ces fausses étoiles poussiéreuses... "...je ne sais pas si les manoeuvres avec les tuyères sans senseur stellaire sont précises..." : sans doute pas assez en effet pour ne pas risquer un dépointage au moment d'expédier les dernières données
  17. C'est du lourd !

    Pas considérablement plus de masse avant d'entrer dans l'atmosphère en fait, pour une météorite ferreuse de cette taille : l'ablation n'a pas le temps de lui en faire perdre beaucoup avant qu'elle n'arrive au sol... Par contre c'est un peu faussé (même beaucoup ) par le fait qu'il s'agit probablement d'un fragment de la même chute que la fameuse Campo del Cielo ; jette un oeil ici et tu comprendras : http://fr.wikipedia.org/wiki/Campo_del_Cielo [Ce message a été modifié par Alain MOREAU (Édité le 16-09-2016).]
  18. PHILAE EST RETROUVEE

    On n'a plus de quoi ralentir ? Quel est l'intérêt d'arriver plus vite sinon ?
  19. visserie Celestron USA

    Ah bah c'est de la livraison express dis-donc ! Moi j'ai pas osé les BHC à cause de la petitesse de l'empreinte HC justement (je t'ai envoyé un mail hier )
  20. Actualités de Curiosity - 2013

    Oh ça va jmpg86X3PO ! T'es qu'un rabat-joie ! Epicétout. Sur Mars, les colons doivent savoir tout faire, la polyvalence est de rigueur, donc ils sont hermaphrodites. Leur prénom comme leur sexe est à géométrie variable. Par ailleurs, lorsqu'ils sont envoyés seuls comme ici, on les prépare à d'immenses moments de solitude par des stages de survie dans le désert d'Atacama en compagnie de Superfulgur : s'ils résistent à ce traitement ils sont bons pour le service Pauvre femme quand même... seule sur Mars !
  21. Exoplanètes : dernières découvertes

    Très intéressant Cette approche me paraît bien plus prometteuse à court terme pour caractériser les atmosphères exoplanétaires (et bien d'autres de leurs paramètres) que la course à la vision directe à tout prix. De plus il y a une certaine élégance je trouve, à tenter d'exploiter les ressources ultimes de la spectro à travers ses raffinements les plus ingénieux Après il faut bien sûr du flux, un rapport de flux et une séparation angulaire suffisants - encore que dans ce domaine le spectro puisse ouvrir des portes autrement invisibles - alors ça ne peut fonctionner que sur des cibles assez proches en pratique, mais ni plus ni moins que pour toutes les autres approches envisageables... Celle-là possède au moins le mérite d'être applicable et testable rapidement, avec des moyens existants, ou sur le point d'exister, ou possibles à développer de façon réaliste à l'horizon de quelques années seulement Et puis le truc a le vent en poupe actuellement : leur papier a l'air convaincant ; je ne serais pas surpris qu'ils fassent un carton avec ça ! (même si clairement c'est aussi une façon de vendre leur sauce en surfant sur la vague, mais ça plus personne n'y échappe et là ça semble bien jouable)
  22. fabrication d'un barillet

    Les billes, c'est parfait évidemment Après, la fabrication c'est toujours le résultat d'un compromis plus ou moins réaliste et/ou raisonnable et/ou perfectionniste entre compétences, outillage, budget, niveau d'exigence, type de monture, fonction de l'instrument, etc. Sur un "petit" instrument comme là - donc on va dire jusqu'au 400 standard - les solutions simples évoquées par Pierre suffisent largement si on les réalise avec soin. Au delà, sur du plus "lourd" (sans compromis, donc à poste fixe ou semi-mobile) je suis pour ma part assez radical, mais ça coûte ce que ça coûte et ça pèse ce que ça pèse : butées à billes de partout (ou rotules si suffisantes, ça dépend du poids du primaire) à chaque étage du barillet - y compris au contact direct du miroir - dessous et sur les côtés. Comme ça on n'est définitivement plus emmerdé par la moindre adhérence résiduelle à chaque changement d'assiette et de température. Bien sûr faut que tout le reste de la mécanique tienne la route, parce que le miroir se balade à partir de là totalement librement : vaut mieux que ce soit une liberté sous étroit contrôle, comme pour tous les autres paramètres optiques et géométriques de l'instrument ; sinon ça ne sert absolument à rien de se focaliser sur ce seul point du barillet primaire si on néglige le reste S'il y a de l'astatique, les axes des leviers sont montés sur roulements, et les pistons sur douilles linéaires, avec une bille à chaque bout pour transmettre l'appui à l'étage supérieur sans résidus de forces tangentielles venant parasiter l'action des leviers. (+ deux-trois astuces pour équilibrer tout ça en 3D de façon à ce que là non plus n'apparaissent pas des forces indésirables dues aux porte-à-faux des poids de la mécanique mobile du support primaire) Bref : on fait en sorte que la réalité des efforts appliqués au dos et aux côtés du miroir (particulièrement en équatorial) soit conforme aux calculs d'optimisation qui minimisent ses déformations pour toutes ses orientations utiles. Pareil pour le secondaire, le tertiaire ou tout ce qu'on met derrière, cela va sans dire. On peut arriver à des solutions moins sophistiquées bien qu'aussi satisfaisantes, mais il faut alors prévoir une maintenance plus attentive et plus exigeante en termes de compétences, car le diagnostic d'un dysfonctionnement n'est pas toujours évident, de même que le remède à y apporter. C'est donc affaire de choix selon les conditions d'utilisation de l'instrument.
  23. Actualités de Curiosity - 2013

    Pauvre homme... seul sur Mars !
  24. Cocorico : APOD française aujourd'hui !

    Tu veux dire : pour vérifier à quel point celles des autres sont meilleures ? Ah non, merci : je n'ai pas envie de me faire mal ! Il faut savoir quand on a atteint son niveau d'incompétence ! Puis je suis devenu désormais trop fainéant pour faire de belles images Et j'adore trop être en prise directe avec le photon, même quand il se fait rare le bougre ! Entre vivre pleinement l'instant et l'immortaliser, il faut parfois savoir choisir : ainsi de l'éclipse totale de 99 je n'ai rapporté qu'une dizaine de photos pré-programmées tout à fait ordinaires bien que parfaitement regardables Mais la chose la plus extraordinaire que j'en retiens 17 ans après, c'est l'émotion énorme qui nous a submergé avec les amis de l'observatoire de Lyon, nos épouses respectives, mes filles toutes jeunes à l'époque, durant les quelques minutes autour de la totalité... (surtout que par un prodigieux hasard dont seule la nature a le secret, nous fêtions aussi, ce jour-là précisément, l'anniversaire de Jean-Claude Ribes : faire naître le 11 août un futur astronome professionnel en prévision de cette éclipse, même dans un film de série B on n'oserait pas !) Et l'ambiance de ce moment unique, j'ai pu l'anticiper grâce à un modeste enregistreur qui tournait en automatique sous mes instruments : j'ai la bande son intégrale de ces instants magiques qui comptent dans une vie d'astronome tout autant que d'humain ; le son de la stupeur, de l'enthousiasme, les sentiments, le partage ! Il me suffit de l'écouter à nouveau pour être transporté instantanément dans cette tranche de vie heureuse, bien plus que devant la plus parfaite image du phénomène sur papier glacé ! Tu sais quel est mon bon plaisir, de plus en plus, après plus de 40 ans d'astro à vouloir décrocher la Lune ? M'allonger à même le sol de mon île à présent et contempler à l'oeil nu la Voie Lactée somptueuse en rêvassant aux mondes lointains, ressentant le contact rassurant de la terre chaude contre mon dos, humant l'odeur de l'herbe fraîche, épiant les mille et un bruits furtifs de la nuit de notre planète grouillante de vie Les plus merveilleuses photos que je contemple ici, les plus fantastiques visions que j'ai parfois eu par chance à l'oculaire, aussi enthousiasmantes soient-elles, n'ont jamais réussi à me lasser de cette jouissance primale, directe, sensuelle, ni à s'y substituer ! Ici, dans le monde amateur, je suis d'abord un sensitif, un contemplatif : je l'assume intensément avec un bonheur intact Ailleurs, c'est un autre monde : celui de la technique et de la science. L'image n'y a pas pour fonction de se montrer mais d'être exploitée à des fins de recherche. Elle se moque d'être belle, même si elle y parvient parfois sans le vouloir Cependant les humains se rient des petites cases où on prétendrait les ranger... Alors une photo "amateur", pour moi, quelle que soit ou non sa perfection technique, n'a d'intérêt que si malgré un parti-pris esthétique elle transmet une émotion, une interprétation, ou une information. J'avoue que l'ultime, la pénultième, l'antépénultième photo de M31 me fait rarement vibrer, même quand elle est objectivement réussie et que son auteur peut en être légitimement satisfait Et puis il y a les photos-miroirs : "miroir, ô mon miroir, dis-moi que j'ai fait la plus belle !"... Alors là, si ce n'est qu'un faire-valoir pour épater la galerie, celle-ci me laisse de marbre. (De glace ? J'aurais dû dire de glace ?... Parce que galerie des glaces ??! Mais aucun rapport voyons !? Si ?) [Ce message a été modifié par Alain MOREAU (Édité le 11-09-2016).]
  25. Cocorico : APOD française aujourd'hui !

    Pas pour moi Valère en tout cas (d'ailleurs comme à mon âge le ridicule ne tue plus, c'est uniquement pour ménager ton coeur et ta précieuse créativité que j'évite de poster ici mes photos pourries ) Putin AG : mort de rire ! Désolé vraiment si à cause de mes conneries tu vas devoir refaire la déco de tes toilettes ! A moins que rigoler t'aide à te soulager : alors là surtout ne change rien ! [Ce message a été modifié par Alain MOREAU (Édité le 11-09-2016).]