Sky runner

Salut Christian, tu as bien fait de soulever la question. T'inquiète pas que j'y ais veillé et j'avais suivi les indications de Rainer à ce sujet : son dessin m'a été adressé déjà retourné gauche-droite. Heureusement car il est toujours difficile de donner un sens à un dessin à fortiori s'il est de nature complexe comme en faisait à la chaîne notre confrère allemand. De plus, c'est fou le nombre de NP qui présentent une certaine symétrie et qui pourraient à la rigueur faire l'affaire placés dans le sens opposé. Enfin, ce fil a été lu par ce dernier et je suis sûr qu'il m'en aurait fait la remarque assez rapidement. Il a été ravi que son dessin ait été mis en lumière de la plus belle des façons (un peu près ces termes !)."à vous deux vous avez bien cerné cette nébuleuse." Merci Fred, j'en profite pour vous glisser une petite référence cinématographique, ce n'est pas la plus fameuse des répliques d'Audiard mais je l'aime bien : "Séparément ils sont déjà pas drôles, j'suis pas pressé de connaître leur numéro de siamois." Dans le film, c'était déjà un certain Freddy qui se délectait de ses propos. Maintenant, vous pouvez me flinguer ! [Ce message a été modifié par Sky runner (Édité le 27-03-2010).]

Voilà Bruno la retranscription : L = 18x120s et RGB 10x60s

Salut RedDaron, pour les filtres Hutech, j'ai l'habitude de traiter directement avec Ted. ("Ted Ishikawa" <ishikawa@hutech.com> ). Il te parlera peut-être de son nouveau LPS-V3 un poil plus performant que l'ancien avec un Tmax à 97,5% dans le bleu-vert (bande pass. efficace de 62nm) centré sur 499nm + reprise dans le rouge juste au niveau de la Halpha qui passe à 94%. Tout le reste est bloqué. Je ne sais pas si un tel filtre te conviendrait pour l'imagerie. Sinon je viens de commander pour le visuel chez DGMoptics le GCE dont voici la petite fiche. Il m'intéresse seulement parce qu'il laisse passer une bonne partie du spectre continu et qu'il bloque la raie majeure de l'airglow. Autrement, je ne m'attends pas à des miracles.

Bonsoir, autre possibilité...Dans mon cas, j'ai un Hoya polarisant que je visse directement à l'oculaire comme un vulgaire filtre coloré. A ma grande surprise, la masse des gros Nagler est suffisante pour écraser l'accessoire juste ce qu'il faut ; ce qui fait que je n'ai qu'à tourner l'oculaire sur lui-même dans son renvoi coudé pour noter les effets du polarisant. Super pratique !

Hier soir, n'ayant pas croqué grand chose en alt. cet hiver, J'ETAIS PARTI POUR CA : Une nébuleuse en émission au NW de Capella facile à localiser. Le but était d'y dessiner un semblant de bulle à la grosse Miyauchi. Arrivé sur le site (alt. 1490m), noyé encore dans le stratus nebulosus (il ne faut pas se moquer de ce nuage, c'est quasiment le seul qui vous permet d'être sans danger en son coeur !), je pars à pied dans la neige en prenant juste mon dernier OIII 8 nanos, un vieil OIII qui transmet ce qu'il peut, un UHC, un HBêta et enfin le portatif SQM. La dameuse a bien travaillé, je n'ai qu'à suivre une piste assez dure fraichement rainurée par les chenilles de la machine. De temps à autre, j'allume ma lampe torche réglée au minimum pour voir où j'en suis dans cet épais brouillard (nom commun). Toujours rien au-dessus de moi, je continue mon ascension dans le blanc de la nuit puis la pente s'accentue alors notoirement. Je commence un peu à glisser signe que les 30° d'inclinaison doivent être dépassés. Arrivé vers les 1800m d'alt., le ciel se découvre enfin avec en sus de la buée sur mes lunettes, la condensation ne me quittera-t-elle donc jamais ? La nappe de nuages est vraiment impressionnante et recouvre une bonne partie des hautes vallées savoyardes. Le SQM indique 21,28 dans le ciel du printemps et 21,18 dans la belle voie lactée. Le pont zodiacal est très difficile en cette saison, je l'ai à peine soupçonné du côté du Taureau couchant. Aucun souci par contre du côté de la Rosette et de la partie SW de la boucle de Barnard visibles resp. à l'OIII et à l'UHC. A noter que même des filtres très étroits peuvent fonctionner à l'oeil nu !ALORS, J'AI VU CA : C'est drôle, moi qui n'ai jamais vu d'astéroïde avec un quelconque instrument, c'est à l'oeil nu (en VI3-4 pour les copains extrémistes) que le plus brillant d'entre eux m'a sourit. Je me pare de la lumière indésirable du phare martien à l'aide d'une main, et ça va mieux ! Parait-il qu'il contient à lui seul, 9% de la masse totale de la ceinture, de quoi me laisser songeur. Magv 6,2 je crois pour cet objet sous la nuque du Lion en pleine ascension, vous voyez que c'est réalisable et non un exploit ! Je tenais à choper Vesta avant qu'elle ne rencontre l'orangée Algieba.En désescaladant, J'AI OUBLIE DE VOIR CA : Un joli esse d'étoiles pour que le chasseur y accroche les clés de notre boîte à bijoux boréale sur son baudrier. Est-ce si remarquable que ça ou est-ce un astérisme quelconque ?[Ce message a été modifié par Sky runner (Édité le 15-02-2010).]

Bernard, tu es sûr qu'ils t'ont bien vendu un échantillon de Vesta ! Sur Sky&T justement, il y a une photo moins spectaculaire que la tienne (merci d'avoir enrichi ce post...) qui montre un morceau de silicate de nature quelque peu différente : c'est du pyroxène et ils ne sont pas surs à 100% de son origine Vesta-ienne mais la chute est également de 1960 (Australie occidentale). Alors comme çà, tu as vu Vesta en V1 au premier coup d'oeil mais l'observation n'était pas gratuite !!! Eh Raphaël bien le bonsoir, je n'ai pas une grande expérience dans l'emploi de filtres à l'oeil nu. Disons qu'avec l'âge, je deviens fainéant et que ces derniers sont plus vite mis à température que le CG14 ! Un premier essai facile et encourageant est de faire clignoter NGC2174 dans le ciel d'hiver à l'UHC ou à l'OIII, je ne me souviens plus. Seulement après, vous pourrez tenter la Rosette (difficulté moyenne). La Boucle de B., ce sera pour beaucoup plus tard. Je peux vous rassurer qu'il y a moins de 10 ans, je ne voyais pas la Rosette à l'OIII avec mes anciennes binocles. L'acuité visuelle compte beaucoup et chacun se comporte différemment face à la myopie nocturne. De toutes les amétropies réfractives, il ne faut pas sous-estimer l'astigmatisme et surtout sa mauvaise correction par le port de lunettes non appropriées ou trop vétustes. Ce fut mon cas, depuis, je possède une paire de lunettes étudiée pour le ciel profond sur laquelle je n'ai plus de correction de ce vilain défaut et ça va beaucoup mieux. Une acuité visuelle un peu en retrait + le port plus ou moins parallèle de filtres moyenne bande (10-30nm) et il y a de fortes chances qu'une multiplication de fausses nébulosités sur la plupart des gros amas ouverts apparaissent ici et là. Il faut se concentrer mais ne pas oublier quand même de respirer surtout en alt. pour les non habitués. Il faut éviter de juxtaposer un filtre trop serré sur son oeil non directeur (style HBêta). Pour le coulant, c'est sûr que le 50.8 est plus confortable mais ça marche très bien avec du 1"1/4 même avec des gants ! En pratique, il faut vraiment faire gaffe, les Lumicons (je ne sais pas pour les nouveaux) ont un rebord de bague vraiment lisse et peuvent encore ripper entre l'index et le pouce... Le parallélisme ou le maintien de la "perpendicularité" par rapport à l'axe de visée est facilité pour le porteur de lunettes car il suffit de coller les 2 filtres sur les verres de lunettes par un rapprochement délicat. Le problème de buée sera à vérifier suivant les conditions d'observation.PETIT DEVOIR DU SOIR : Etant donné que la grosse Vesta représente 9% de la masse tot. de la ceinture d'astéroïde et que le beau caillou de Bernard pèse env. 150g (complètement au pif!), quel est le pourcentage de la masse totale détenu par l'homme de Restefond (Homo sapiens, encore que ?) ??? Donnée suplémentaire: M(Vesta) = 2,7. 10^20 kg Le gagnant le pls rapide se verra offrir un filtre deepsky complètement "délaminé" par les outrages du temps...

En fait Penn, tout est extrait du Sky&Tel de ce mois-ci, un joli numéro avec la Lune en point d'orgue. Sinon, la néb.E, c'est Sh2-217. Personne (même pas Yann) n'a relevé la coquille suivante : pour la Boucle de Barnard, c'est la branche SE qui se détache le mieux et non SO.Yann, j'ai souvent remarqué que l'épaisseur de ces nuages bas avoisine les 300m mais je n'irais pas jusqu'à en tirer une généralité. L'autre soir, ça faisait (1800-1490= 310m). L'école de météorologie nationale indique une épaisseur très var. entre 50 et 800m !Christophe, spécialiste en reblochon, euh, ça se discute, par contre en eau minérale ...

Vincent, tu colles un numéro sur ton clown et c'est une boule de billard !

Salut Vincent, Rien à dire, ton petit coin du Sud de la France surpasse largement mes conditions de ciel actuelles dans le Nord des Alpes. Tu as bien fait d'en profiter. Bien vu de détailler verbalement les effets pour chaque filtre. Pour le Hibou, avec du Mvlon7,1 , ton facteur de sensibilité rétinienne exceptionnellement bas et surtout des conditions de turb S2, tu aurais pu faire mieux que glimpser sa centrale, c'est-à-dire la dessiner ! Elle n'est pas si difficile que cela (même avec magv16) en tout cas pas plus dure que celle de M57. A ce propos, as-tu refait des tests de magvlim en stellaire avec ton T300 ; nous en étions restés à 16,1 , je crois ! As-tu atteint les 16,86 que je t'avais prédits ?(désolé pour la précision au centième qui fait un peu prophétie d'opérette). Cordialement.

C'est promis Xavier, si tu viens aux RAP, j'irais voir ton fameux T254, poudré ou non, que tu sembles exploiter à merveille. Toi et ton newton, cela m'évoque un autre duo célèbre : J. R. Gilis et sa L60. Amicalement.

Quelle année d'achat pour tes 2 filtres, Titix ? L'OIII a l'air plus récent. J'ai terminé la compil pour une trentaine d'UHC, c'est plus intéressant et il y a des surprises ! Il me manque des données fraîches pour les filtres les plus récents. Merci pour ta contribution.

Les travaux de collecte touchent à leur fin. Voici déjà ma petite planche OIII qui propose quelques variations sur le thème. Hélas, on apprend pas grand chose, sinon que la qualité des vieux Lumicons pouvait aller de l'ordinaire à l'excellence. Les modèles plus récents ont une fourchette de %T plus resserrée autour de 95%. J'ai appris en fait beaucoup plus de choses en travaillant sur les courbes, notamment sur les conséquences du vieillissement. Et oui, Lumicon, ça commence à dater ! N'hésitez pas à poser ici bas vos étiquettes ! ____________________________________________________________________________

Toujours aussi sympas et complets tes compte-rendus Emmanuel, tu as réussis ce que j'ai eu la flemme de faire lors d'un voyage de l'autre côté du Mulhacen & Pico velata (j'étais juste derrière la chaîne que tu as photographiée... Cela faisait trop loin en km ! Tu as bien mitraillé dans Abell 7 (rare dessin de cette NP, bravo...). Avec la même attention, mais juste en dehors de l'immense bulle au NW, tu aurais pu apercevoir une faible galaxie (MCG 3-15-58) largement à ta portée. Je prends bonne note pour Sh2-304, une belle idée d'observation extrême. Avec un kv hivernal de 0,15 magv/masse d'air, l'endroit devait être fort sympathique; çà fait quand même moitié moins qu'un site moyen au niveau de la mer ; l'altitude devait y être pour beaucoup. Sinon, comme nous sommes tous les 2 sensibles à la turb. dans nos résultats à l'oculaire, sur un tel site STABLE et lorsque tu n'avais pas trop de vent, est-ce que cela a été un + significatif dans l'obtention des détails ? J'imagine que ça du t'apporter beaucoup de confort et de confiance dans la pause du graphite sur tes dessins. Cordialement de l'autre massif.

Oui Baroche, ton image me rappelle le rendu visuel de manière symétrique 1h après juste avant la sortie de l'ombre.Puis je me suis amusé à suivre le phénomène entre le contact5 et 6(voir le schéma dans la rubrique pratique) soit dans la pénombre jusqu'à environ 21h15 légale à l'oeil nu et à la jumelle. C'était plus subtil mais il y a avait bien encore une baisse de luminosité, preuve qu'une éclipse partielle de Lune s'estompe progressivement et qu'il y a bien encore quelque chose à voir après le 5ème contact.

Merci Raphaël pour ce petit évènement de fin d'année, je n'étais même pas au courant. Tiens, ça c'est dégagé en Haute-Savoie mais je me réveille un peu tard, 20h48 heure légale, la Lune n'est pas pleine, c'est plus qu'évident à l'oeil nu. Joli spectacle à la J15x50 Canon, large zone grise à droite de l'éclatant Tycho. Spectacle intéressant.

Ben mon cadeau de noël à moi, c'était il y a 2 jours, au pied d'un spectrophotomètre, des courbes spectrales de mes filtres interférentiels par milliers ! Ma marotte à moi en ce moment, ce sont les filtres. Alors, j'ai décidé de pousser le bouchon un peu plus loin et de les passer sérieusement au crible. C'est juste pour vous mettre l'eau à la bouche mais bientôt (après analyse), j'aurais de sérieux arguments pour répondre par exemple aux questions suivantes : - de la conservation des caractéristiques spectrales dans le temps. Y-a-t-il une baisse de transmission d'un vieux filtre Lumicon de plus de 20 ans d'âge, de 10 ans d'âge ? Un décalage de la bande passante ? - Les anciens filtres Lumicon émettaient dans le rouge, mais où exactement, la Halpha était-elle pleinement incluse ? - le lambda médian (CWL)est-il bien centré ? - les courbes au spectro corroborent-elles avec les profils type constructeur ? - Y-a-il beaucoup de différence dans l'usinage en série (résultats d'une autre étude personnelle) ? - et qu'en est-il en terme de performance d'un vieux filtre dont les couches diélectriques ont absorbé de l'humidité ? - et puis plein d'autres choses en visuel (étude en cours) comme : .....y-a-t-il des limites à la réduction de la FWHM pour un narrowBand ? .....de l'importance du facteur d'atténuation du rayonnement incident hors bande passante. En imagerie, on sait qu'un joli profil carré est très important pour le contraste final mais est-ce reproductible en visuel de manière aussi rigoureuse ? Comme exemple, voici la courbe obtenue d'un genre UHC de chez DGM optics très généreux en Halpha (ce qui devient une denrée rare pour nous autres sensibles à cette raie). Elle est très proche du profil type pour ce filtre.

Frédéric, y a du monde dans les gradins pour admirer ton spectacle de résolution au centre de l'arène. Moretus étant assez proche du limbe, ce dessin-ci est d'une rare beauté ! Heureusement que chez moi le ciel n'est pas souvent stable, sinon je plaquerai toutes ces faibles nébuleuses pour le dessin de notre satellite. Et ça serait probablement de ta faute et de celle de Pierre (Kentaro).

Tiens Christian, il me semble que c'était ce groupe de galaxies ci. Je m'en rappelle puisque ça m'a valu ma première publication dans un astronomie mag. Désolé pour la netteté mais je n'ai plus l'original à vous proposer, la rédaction ayant gardé mon dessin sur papier Canson. Bon, c'était les débuts... A noter que même sans ce bel encouragement de la communauté astro, j'aurais certainement continué à dessiner ! Sinon, Yann a quelque chose sur le feu à ce sujet mais je ne sais pas où il en est de de sa collecte !

Yann, bienvenu chez les patients..., je ne te connaissais pas cette qualité. Diantre, il fallait quand même oser ! Tu n'a pas eu trop de soucis avec le recoupement de tous tes feuillets ? Et n'as-tu pas trop été gêné par les distorsions de nos oculaires grand champ ? (A moins que tu ai dégainé ton arme secrète, le champ pré-étoilé !). Enfin, que vaut ton prodigieux travail avec celui de Rainer et aussi avec celui plus récent de notre Bruno ? Bon réveillon à tous.

Voilà Alain, l'image est rétablie, espérons qu'elle tienne quelques jours cette fois-ci.

Dommage que cette discussion tourne "au bouton de réglage de son écran", le cadet de mes soucis. Impressions avec le travail de Yann : - que le ciel est vaste ! - combien d'objets dessinés avez-vous en commun avec ceux de Yann ? Je crois que j'en ai qu'un, Abell 62. Tu n'as pas biglé sur cette NP, Yann, c'est parfait et peut-être pas de 4ème visite pour toi donc. Mon dessin au T356 est vraiment proche du tien. - Observateur ou dessinateur, vous êtes-vous dit un jour ? : "Dis moi ce que tu dessines, je te dirais qui tu es ?" Yann est méticuleux (dans sa préparation d'objet), studieux dans sa soif de connaissance physique de l'objet et suffisamment patient à l'oculaire. Je ne saurais trop vous conseiller d'effectuer de telles passerelles entre l'étude et l'observation puis retour à l'étude pour enfin finir par parachever le dessin. C'est l'astronomie que j'aime très loin des "photoshoperies". - Quel rendement pour un Parisien privé de nombreuses nuits astronomiques par an ! J'ai l'impression que la somme de ton travail est plus importante que la mienne en un an. Est-ce que la privation exacerbe ta soif de dessiner ?. Dans le Queyras, apparemment, ce n'est pas que pour les champignons et les orchidées ! Bien amicalement.

Alain de St Alban, sujet passionnant que le tien... Je n'ai pas étudié profondément le thème mais je possède quelques papiers intéressants à ce sujet. On parlera bien entendu de vraies jumelles(J) plutôt que de têtes binos et plutôt de contraste que de résolution dans ce qui suit (faute de G suffisant pour les J). Bruno et Astrild sont sur la bonne piste et moi même, je me cache volontiers sous la règle du radical de 2... Donc il ne faut pas regarder n'importe quoi avec des jumelles. D'ailleurs, pour les objets lumineux de fort contraste (Lune, certaines planètes, certains Messier), les recherches montrent que le gain est assez faible (5 à 10% de mieux en résolution) soit 19% de diamètre supplémentaire. Des J125 seraient donc aussi efficaces qu'un T150. Par contre, en apport de contraste, des jumelles offrent un gain jusqu'à 40%. On arrive ainsi au nombre de 0,4 mag décrit par pas mal d'auteurs. En 1943, Pirenne précise même 0,38 comme valeur. Vous voyez, on n'est plus bien loin de 0,41. Mais le gros plus des J, c'est le ciel profond et ses proies les plus faibles. Là, les études rapportent que le gain est de 25 à 40% pour la détection d'objets "cotonneux" par rapport aux instruments monoculaires à même pupille de sortie. Il y aussi la perception des couleurs plus commode en mode bino pas encore abordée ici. Trop d'encre encore à couler...(phrase typiquement "stanislassienne"). Pour les plus sceptiques comme Phil, voici une petite tentative verbale puis en image : En vision mono, lorsqu'on compte sur un unique jeu d'impulsions électriques en provenance de la rétine, des inconsistances dans le signal interfèrent dans l'image finale. Ceci est d'autant plus vrai lorsqu'on est en limite de détection. Maintenant, en vision scotopique avec nos 2 yeux, 2 jeux généreux de signaux permettent au cerveau de réduire ces interférences en prenant la moyenne des messages électriques et donc de résoudre de plus faibles objets peu contrastés en détails plus fins. En pratique, même en Magv lim, une paire de jumelle, si sa pupille de sortie n'est pas trop élevée, peut déjà faire mal : avec ma J45x141, dans Pégase, sans trop forcer, c'est 13,75 et plus sérieusement 13,44 dans la Poupe à h=18° sur l'horizon. Ce qui laisse augurer dans de bonnes conditions le franchissement des 14 pour le zénith. Enfin pour les objets de prédilection, voici quelques dessins d'un objet pas si faible que cela. Le dessin du haut exécuté à la J45x141 ne fait pas trop désordre avec celui d'un pur cyclope dobsonien de talent. __________________________________________________________________________ __________________________________________________________________________ Depuis lors, je dessine les Sharpless de taille suffisante à la grosse bino, allez savoir... [Ce message a été modifié par Sky runner (Édité le 20-12-2009).]

Autour de 100mm, si les images sont bonnes matin comme après_midi, c'est peut-être jouable. Pour moi, ce sont plus des problèmes de disponibilité (d'où ce post). Le ciel profond, le lunaire, tu entames ta nuit comme tu le souhaites suivant tes forces physiques et tes capacités de récupération et surtout tu peux en faire toute l'année. Le matin, en général je me repose suite à l'astro de nuit et lorsqu'il fait grand beau je vais gambader (été comme hiver). Reste les après-midis mais est-ce le mieux en haute-résolution solaire ? Enfin est-ce une discipline que l'on peut faire sérieusement à la va-vite entre 2 cumulus ? Finalement, avec un tel discours, je n'ai pas fini d'avoir une double rame TGV de retard en solaire !

N'étant pas un adepte du Soleil, je vous sollicite donc sur ce sujet brûlant. Attention, je ne suis nullement contre ce genre d'observation, ayant eu mes plus belles images (tout astre confondu) au C14 sur des taches solaires et de simples cratères lunaires. Et là, ce n'était qu'en lumière blanche. Voilà, est-il la peine d'investir des dizaines de milliers de ce que vous voulez (francs suisses, Euros ou dollars) pour faire sérieusement du Halpha sur l'astre du jour alors que : - dans le cadre d'une vie active normale (de 4 à 60 ans env.), nos journées sont prises par l'école ou le travail, il ne reste plus que les Week-ends et les jours fériés. - on ne choisit pas toujours son site d'après la turbulence atmosphérique et locale (important aussi en solaire). - on doit faire avec les nuages et en Halpha, je suppose avec un bon état de transparence du ciel diurne (ciel coronal,etc). Et surtout, je suis à Phi=46° de latitude N., et déjà... - la course du Soleil n'est pas au mieux tout au long de l'année...Fenêtre de visibilité étroite et hauteur sur l'horizon pas toujours optimale...Dans ces conditions, vous pouvez même comparer avec d'autres displines comme le ciel profond par exemple, le rendement instrumental pour du solaire titille les pâquerettes !Quoi, c'est pas bon comme raisonnement ? A vous !

Avec un coronographe (souvenir aux RAP une année), je crois que c'était celui de Patrick Sogorb, l'image était propre et ce fut un bon souvenir. Le PST, je ne sais plus combien c'est en diamètre 40,50mm?, c'est surement un bon instrument passe-partout. Avec un collègue allemand, aux RAP2009, nous sommes restés un bon moment avec ce PST, je me rappelle d'une image assez sombre (il fallait bien se parer les yeux de la lumière ambiante). Le rouge était plus ou moins foncé et les détails + ou - nets suivant l'état de transparence. Raisonnablement, d'après vous, jusqu'à quel diamètre instrumental (Coronado propose plusieurs solutions) peut-on se permettre pour avoir une image de belle qualité qui utilise la pleine résolution de l'instrument ? J'ai vu aussi que les prix grimpaient très vite aussi, aussi vite que la turbulence diurne. Pour l'instant, je retiens donc que le visuel Halpha est un loisir saisonnier (printemps, été, automne).