Astro52

Ta Mars est plutôt prometteuse. Essaye d'avoir ton stack en 16 bits, sur Autostakkert tu peux.

Quand j'essaye de traiter la photo, c'est le nombre insuffisant de poses qui me bloque. L'aspect en lui-même est proche de ce qu'on obtient avec des acquisitions correctes. Après c'est le traitement qui fait la différence. Il faudrait des centaines d'images stackés et enregistrées en 16 bits, et là dès qu'on pousse le curseur on voit qu'on a au mieux quelques dizaines de poses dans l'image prétraitée.

Samedi dernier Mars est passée sous les 9 secondes. Il fallait vraiment être téméraire pour sortir un télescope pour viser Mars.

Il est difficile de juger de l'aspect d'une planète, puisqu'on peut avoir selon la turbulence un film brut quasiment fixe comme un machin qui ne ressemble plus à rien. Derrière forcément le résultat ne sera pas le même.

Ensuite, il y a le nombre d'images pris et sélectionné. Avec un APN on empile rarement des milliers d'images d'une planète comme avec une caméra vidéo, d'où la supériorité de la vidéo.

Et pour finir, il y a tout le traitement en mode débutant forcément, or les traitements comptent aussi énormément.

En photo, pas besoin de réduire la luminosité, tu baisses le temps de pose ça suffit et c'est mieux. Un temps de pose trop faible peut générer des problèmes avec certaines caméras comme la 120MM mais rien de tel sur une DFK31 à priori.

Après, tu es aussi face à l'éternel paradoxe du débutant qui avec un instrument pas très adapté doit faire preuve de plus de doigté qu'un expert qui a un instrument parfaitement adapté à chaque application.

Bonjour,

J'arrive un peu tard, j'ai été retardé par un accident de ciel, une petite chute de neige centennale mais tout va bien.

Je trouve que tu t'es mis beaucoup d'obstacles toi-même pour un débutant, même s'il est vrai que faire de l'astrophoto avec un petit budget n'est pas une mince affaire. Mais reste que tout ça cumulé, ça devient insurmontable.

Déjà il y a le Dobson, qui n'est adapté ni à la photo, ni au planétaire.

J'ai déjà eu l'occasion de faire des comparaisons sur plusieurs télescopes les uns à côté des autres en planétaire. Les Dobsons de 250 et 300 mm n'arrivaient pas à la cheville de mon C8 malgré leur diamètre supérieur et la qualité d'observation qu'ils proposaient en ciel profond. Utiliser un Dobson en photo planétaire demande, comme tu l'as compris, une collimation extrêmement précise, que je ne saurais pas faire sur un Newton de 254mm aussi ouvert, alors que je règle sans problème un 114/900 de jour sur une table en regardant dans le tuyau.

Ensuite il y a le GoTo certes, mais un GoTo de Dobson, pour aider en visuel. Ce n'est pas un suivi avec une qualité destinée à faire des poses longues avec autoguidage.

Ensuite, on est en alt-azimutal, donc rotation de champ, pendant une pose en ciel profond, pendant la vidéo en planétaire. Donc en planétaire il faut un logiciel qui empile en compensant en rotation. Et en ciel profond il faut limiter la durée des poses unitaires et un logiciel qui empile en gérant la rotation.

Mais faut-il déjà savoir ce qu'on veut faire : soit du planétaire, ce qui justifie l'emploi d'une barlow 3x et de la DFK21 qui sera bien plus adaptée que le Nikon, soit du ciel profond et dans ce cas il faut mettre le Nikon au foyer sans barlow puisqu'ici le but est d'avoir la plus petite focale et les plus gros pixels pour limiter au maximum la difficulté de la tâche.

Pour l'observation planétaire avec un Dobson 254mm, il faut un oculaire de bonne qualité qui offre un grossissement d'environ 200 fois, une collimation parfaite, un instrument à température, mais aussi - et c'est très con - un filtre lunaire si possible variable. Un grossissement de 200 fois sur un 254 mm donne une image tellement lumineuse de Jupîter ou de Mars que les détails sont écrasés avec les contrastes par une luminosité excessive. Surtout qu'avec une qualité optique mal adaptée, ce qui est "surbrillant" bave sur ce qui est plus sombre, écrasant encore plus les détails. Un filtre lunaire variable est bien pratique car la Lune, Mars et Jupiter ne sont pas à la même distance du Soleil, et donc l'assombrissement optimal n'est pas le même.

Pour la photo planétaire, il faut faire encore plus gaffe à la collimation et à la mise au point. Ensuite, il faut apprendre à régler les temps de pose, gain... sur l'ordinateur, ce qui ne peut s'apprendre raisonnablement qu'avec le DFK et pas un APN.

Pour finir, il faut des attentes réalistes. Oublie la photo de Mars prise par Hubble. Mars ne fait plus que quelques secondes d'angle, et dans un Dobson en ce moment, je ne m'attendrais pas à avoir plus de détails que sur tes photos, que ce soit en visuel ou en photo.

Bonjour à tous,

C'est bien à une chute de neige centennale que nous avons fait face, ce qui signifie que la limite pluie neige a été plus basse que prévu. Pour résumer le phénomène, on peut dire :

Jour 1 : la pluie comme on n'a pas vu depuis des mois

Jour 2 : la neige comme on n'a pas vu depuis des années

Jour 3 : la neige comme les anciens ont déjà vu dans leur jeunesse

Jour 4 (17 février) : la neige comme même les anciens n'ont jamais vu de leur vie.

Autant dire que ça n'était pas simple de leur expliquer que c'était pour le dernier jour qu'il fallait se préparer. L'avant-veille, on rigole sur les réseaux sociaux des 30 cm qui ont tout bloqué ici ou là. Le lendemain on rigole moins, mais on continue de s'envoyer les images pas à jour des autres de la veille (puisque les nouvelles n'arrivent plus) en attenant d'être aussi coupés du réseau. Mais on gère encore la situation grâce à l'expérience des anciens... qui croient que c'est fini. Pourtant ce n'est rien à côté de ce qui arrive. Mais ça, on a beau leur avoir expliqué depuis une semaine, tant que le truc n'est pas devant eux, ils ne peuvent pas se le représenter. Et une fois que c'est là, ils voient mais il y a un blanc de quelques heures dû à la sidération, pendant lequel ils n'arrivent plus à prendre les bonnes décisions. Après ça revient, et heureusement les quelques heures de retard prises au moment où il fallait mettre les bouchées doubles n'ont pas eu de conséquences dramatiques.

Voici quelques photos du 17 au matin, quand le poids de neige sur les toits des maisons était déjà énorme, et que ça devait continuer de tomber fortement jusque dans l'après-midi, augmentant encore le risque. C'est ce matin-là où je me suis épuisé au travail pour enlever la neige (avec une pelle qui pèse une tonne à vide). On ne voyait que moi et une autre famille s'échiner à déneiger sous la neige en début de matinée, puis les voisins, et Mohamed et Abdullah qui sont venus m'aider, sans avoir perdu trop de temps. Plus tard les autres nous ont imités, mais en ayant laissé beaucoup de poids s'accumuler au-dessus de leur tête, sur les toits plats de leurs maisons traditionnelles en terre. On a eu chaud...

Il y a eu des effondrements en petit nombre : une maison hier (inoccupée), une dépendance de la grande maison à côté du gîte (inoccupée), le truc pas terrible qui recouvrait la cour intérieure des voisins (heureusement personne en dessous à ce moment-là) laissant un trou béant dans lequel notre voisin schizophrène a vu le diable et en a profité pour l'engueuler copieusement, le pare soleil de la terrasse du gîte (sur la photo).

La table avait été déneigée la veille :

https://astro52.com/photo/stock/17-fevrier-matin-1.jpg

Depuis ma première arrivée au village il y a 10 mois, la météo s'est acharnée sur notre malheureux pare-soleil, dont nous avons évacué les débris aujourd'hui. Il a peut-être contribué toutefois à reporter une partie du poids sur les murs porteurs et diminué le poids en porte à faux au-dessus du salon intérieur qui est spacieux.

https://astro52.com/photo/stock/17-fevrier-matin-2.jpg

La plantation, avec un lourd bilan à venir en matière de dégâts sur les arbres, très rares par ici :

https://astro52.com/photo/stock/17-fevrier-matin-3.jpg

Le travail a été dur mais il a porté ses fruits. Les terrasses du gîte sont propres et sèches. Les toits des maisons traditionnelles souffrent d'être engorgées d'eau mais ne menacent plus de s'effondrer sur leurs occupants. Des chemins de terre commencent à être dégagés le long des maisons pour pouvoir marcher sans se mouiller les pieds. Le soleil fait fondre la neige, laissant espérer que la route goudronnée vers Anzal va être libre de neige dans quelque temps, peut-être demain. Dans le village les voitures sont bloquées pour longtemps, mais on peut faire sans. Si les provisions arrivent jusqu'au bord de la route on peut aller les chercher avec des mules. Faire sans sa voiture ici on sait faire.

Le réseau Maroc Telecom refonctionne, mais beaucoup de marocains sont sur Inwi qui ne marche toujours pas.

Après la neige et l'eau, la boue nous attend. Les rues du village pourraient mieux tenir que prévu finalement. On verra, on attend la suite avec sérénité. On est fatigués mais on a fait le job. On sera en mesure d'aller chercher du ravitaillement avant de manquer de provisions. L'aide humanitaire est en route mais d'ici à ce qu'elle arrive on n'en aura plus forcément besoin. Il vaudra mieux qu'elle continue sa route plus en altitude, où elle sera nécessaire, mais risque d'arriver trop tard. Le vrai problème il est là maintenant, on ne peut qu'imaginer ce qui se passe au-dessus de nous, vers Amassine où les gens ont peut-être trouvé refuge dans leur improbable grenier fortifié à 80 et quelque portes, et vers Anmit qui a des chances d'être un des points les plus critiques du phénomène.

C'est vrai qu'on s'imagine déjà dans 3 semaines avec des fleurs partout, un Siroua vert comme il y a 20 ans quand on y croisait des chevaux sauvages.

Le fait que ça tombe sous forme de neige est aussi une chance pour ralentir le ruissellement et recharger la nappe phréatique. Après des années de sécheresse la source n'avait plus qu'un tout petit débit, et si elle cessait de couler ce serait catastrophique pour l'avenir du village. Toute cette neige qui va fondre après être tombée sur un sol déjà détrempé, ça devrait sauver la source pour un bon moment.

En attendant, on espère que le poids de la neige ne va pas engendrer de dégâts sérieux.

Je conseille aussi Abdou qui était hier soir à M'Hamid avec un groupe qui devait revenir vers Tamlakout demain pour aller vers la vallée du Tigga après-demain avec Mohamed. Mais Tamlakout risque d'être inaccessible demain, puis ait Tigga après-demain avec 1m30 de neige au lieu de 1m60 ça reste impensable. Et il doit rentrer à Marrakech où il a du boulot le 18 mais l'Atlas ne peut plus être contourné que par Agadir et Errachida pour une période qui devrait s'étendre largement au-delà du 18.

Après je détaille pas sur un forum public des aspects plus privés, mais ils ne sont pas vernis récemment. Hier quand ça commençait à neiger fortement le village a enterré une personne dans un bourbier épouvantable. Tout n'a pas sa place ici, mais on est dans l'application de la loi de Murphy ces dernières semaines ici.

Merci Olivier, Je l'espère aussi.

Je vais faire le point de la situation, l'électricité et le réseau 4G sont revenus après une coupure.

Hier soir on était sur des prévisions de précipitations au leur plus haut, avec l'idée nouvelle mais logique qu'il devrait y avoir plus de neige vers Ait Tigga que vers Amassine. Et tandis qu'à ces hauteurs la neige avait vocation à s'imposer, à Tamlakout où les températures sont plus clémentes c'est la pluie qui était attendue pour cette nuit, par dessus les 5 cm de neige pas encore fondus.

Mais toute la nuit, c'est de la neige qui est tombée, même à Tamlakout, offrant ce matin un village comme on ne l'avait jamais revu depuis les années 1980.

https://astro52.com/photo/stock/16-fevrier-2023-matin-2.jpg

https://astro52.com/photo/stock/16-fevrier-2023-matin-3.jpg

https://astro52.com/photo/stock/16-fevrier-2023-matin-4.jpg

En allant se promener en dehors des maisons, dans une neige vierge, on n'arrive pas à suivre à pied des pistes utilisables en voiture et qu'on connaît par coeur. On finit les pieds dans les cailloux sans savoir où est la piste. L'école est fermée aujourd'hui et demain.

https://astro52.com/photo/stock/16-fevrier-2023-promenade-1.jpg

https://astro52.com/photo/stock/16-fevrier-2023-promenade-2.jpg

Ceux qui ne sont pas partis travailler en ville tentent de déneiger les toits.

https://astro52.com/photo/stock/16-fevrier-2023-midi.jpg

C'est le principal danger. Si à Tamlakout la neige des jours précédents avait fondu au fur et à mesure qu'elle tombait, dans les villages situés quelques centaines de mètres plus haut, la température ne dépasse pas 0° et la neige s'y accumule. Or de nombreuses maisons sont construites avec un toit plat en bambou. L'accumulation de neige pendant la nuit présente donc un risque d'accident grave par effondrement du toit sur les occupants.

Mais pendant la nuit dernières, les quantités d'eau attendues ont été revues à la baisse pour aujourd'hui et demain. On aura ainsi moins d'eau à Tamlakout aujourd'hui, et moins de neige plus en amont sur les 2 journées critiques. On peut penser que ça éloigne un peu certains risques, car avec les volumes et les températures attendues hier soir sur Ait Tigga, des petites avalanches de poudreuses auraient été possibles à certains endroits de la crevasse sur la face nord. Reste qu'Amassine, même s'ils ont connaissance du risque et qu'ils ont plus l'habitude de la neige, ils ont aussi la réputation de faire n'importe quoi avec leurs constructions, et donc confrontés à une quantité de neige inédite depuis des décennies, le risque d'accidents graves n'est pas encore totalement écarté.

Nous avons passé la moitié du phénomène en termes de quantité d'eau, reste maintenant la partie la plus intense, de cet après-midi à demain en fin d'après midi. On attend encore 68 mm d'eau en 24h à partir d'aujourd'hui 18h, sans savoir si ça sera sous forme de pluie ou de neige. Pour l'instant il neige, même si ça aurait dû tourner à la pluie. S'il ne fait que neiger ça peut en faire 90 cm de plus.

Il faut donc se concentrer sur ce qu'on voit tomber maintenant et sur la gestion des effets, plutôt que sur les prévisions.

En attendant, nous sommes coupés du monde pour un bon moment. La route goudronnée d'Anzal est couverte de neige, et même quand la neige aura fondu, le village sera un bourbier dont on ne pourra pas sortir une voiture avant longtemps. Et la traversée de l'Atlas par le Tichka devrait être coupée pour un bon moment aussi, en raison des énormes chutes de neige entre Agouim et Igherm-n-ougdal. Pour l'instant on ne jongle pas comme prévu entre neige et pluie, mais entre neige qui tient et neige qui fond.

Côté astronomie, le programme qui reprendrait le 22 février est toujours d'actualité.

Ben sans hésiter Pirate Moon Cluster, ça pète carrément plus que Mel26 qu'on a plus de chance de croiser sur un site de rencontre sans lendemain que du côté d'Orion.

Carte très instructive des nébulosités de la région d'Orion.

Le petit amas à gauche de la comète il est catalogué ?

Ca marcherait pas mieux avec une moins grosse barlow ? Surtout en UV avec une forte turbulence. Là faut en vouloir quand même

C'est le scénario "dur" qui semble se profiler. Les niveaux de précipitations ont été revus à la hausse, avec un pic d'intensité assez critique dans la nuit du 16 et 17. On atteindra sur toute la région des niveaux de précipitations sur 24 heures qui constitueraient des records journaliers historiques dans plusieurs régions de France, sachant qu'il en sera tombé pas mal avant et qu'il en tombera encore un peu après.

Tout ceci se concentrant sur les mêmes bassins versants de par la nature du phénomène. La double barrière Siroua-Atlas qui protège le ciel des nuages d'habitude va se transformer en entonnoir.

J'espère qu'on va traverser le déluge sans casse, mais à de tels niveaux des dégâts sont à craindre. Les villages situés plus haut, qui risquent d'être submergé de neige, ont compris le risque et s'y préparent.

Pour l'instant au village, il pleut déjà alors que ça n'aurait dû commencer plus tard.

L'astronome est donc transformé en service d'alertes météorologiques. Chacun fait ce qu'il peut en fonction de ses compétences.

Côté astronomie quand même, même si elle est passée au second plan, il reste une chance d'exploiter les derniers jours de la période pour finir les photos commencées et s'attaquer à quelques priorités du programme comme la galaxie des antennes.

Bon, je vais me remettre à ce travail que j'avais délaissé, à la faveur de cette météo pourrie dans le sud marocain.

Etienne,

En effet, au début quand tu me parlais de Grézac je comprenais pas à cause du GRESAC justement.

Il aura fallu attendre hier pour que je (on ?) prenne conscience que l'eau tant espérée risquait d'arriver dans des proportions susceptibles de faire des dégâts dans cette contrée semi-désertique assez peu préparée.

La quantité d'eau attendue sur Tamlakout est passée ce matin à 112,2 litres par mètre carré entre ce soir et le 18 en fin de nuit, soit un peu plus de 4 jours ; c'est un peu plus que les projections d'hier mais sur une période légèrement plus étalée aussi. A Reims à cette période de l'année, c'est ce qui tombe en 2 mois et demi !

Je comprends mieux le phénomène maintenant qu'on le voit arriver. Une entrée océanique tropicale arrive et se glisse en grande partie sous l'Atlas. L'eau s'accumule au dessus du désert. Puis le vent change pour nous venir du désert, mais nous apporte l'eau en suspens plutôt que la poussière habituelle. La masse d'eau chaude vient taper le froid et l'obstacle que constitue le coin formé par le Siroua et l'Atlas, faisant tomber sur l'est du Siroua encore plus d'eau que le reste du sud marocain qui va bien profiter aussi.

On craint aussi pour le village d'Amassine, qui pourrait se retrouver sous un épais manteau neigeux. Je pensais à 2 mètres de neige hier, ça me semble exagérée, mais 1m50 ne peut être exclu.

Il reste toutefois de fortes incertitudes sur la quantité d'eau à venir dans la période la plus intense du phénomène, les 16-17 février, et sur la température donc sur la limite pluie-neige qui sera déterminante pour les hauteurs de neige. A Tamlakout un mélange eau-neige est possible mais à mon avis avec une nette dominante liquide.

Le pire n'est donc pas certain, mais il faut se préparer quand même à un déluge comme on n'en voit jamais ici.

Belle petite spirale.

La full a limite cramé mon forfait de données

Preuve que ça sert d'avoir de l'échantillonnage sous le pied sur certaines galaxies.

Merci.

Ca me semblait trop éphémère pour être une vraie tornade. Chaud à cette époque de l'année on ne peut pas dire, mais au soleil on a toujours l'impression qu'il fait chaud, et cette vallée est encaissée donc plus chaude que les hauteurs qui l'entourent. Donc pas chaud au thermomètre, mais au soleil et par contraste c'est à voir.

Pour le traitement de l'animation, je ne m'attendais pas à ce qu'un tel changement soit visible. J'avais vu ça sur un autre post, mais c'était moins flagrant et surtout sur une période de temps de plus de 3 heures. Je cherchais surtout à ce que le traitement rende la queue ionique assez visible, ce qui était moyennement évident au début quand elle était très ouverte.

Suivre comète n'est pas évident avec un DO. J'ai réussi à faire un empilement sur la comète pour l'image couleur, mais finalement je préfère l'animation. Et animer sur la comète, ça veut dire faire bouger les étoiles, alors que c'est la comète qui bouge. Le changement d'angle, je ne l'ai vraiment vu que vers la fin des traitements, qui ont été très longs.

Bon, cette fois les prévisions météo deviennent vraiment pas marrante. La pluie tant attendue d'accord, mais l'enjeu c'était que ça soit exploitable sur la période du 18 au 25 février, ce qui permettait de faire un programme cohérent.

Le problème c'est que même cette période est maintenant compromise :

Et que même en prenant la route de l'oued au sud-est de Tazenakht c'est à peine mieux :

J'avais refait une énième fois le programme, qui ressemblerait encore à quelque chose si c'était correct à partir du 19 février :

L'éclaircie de ce matin a permis de voir que la neige était tombée en abondance sur le Siroua, ça promet de l'eau de fonte qui prendre le relai après les chutes de pluies exceptionnelles qui vont commencer demain soir.

https://astro52.com/photo/stock/eclaircie-12-janvier.jpg

Vers l'Atlas c'était brumeux, il a fallu faire du traitement sous Iris pour faire apparaître la montagne et la neige :

https://astro52.com/photo/stock/atlas-iris.jpg

Voilà, en espérant qu'après la pluie tant attendue on n'ait pas les nuages sans pluie qui empêche de faire de l'astronomie sans aucun bénéfice par ailleurs.

PS : Mohamed vient de rentrer d'expédition. Je pensais qu'il rentrerait le après Abdullah qui arrive le 14.

Faut dire qu'entre Reims et la Bretagne, si on s'y met à deux pour amener la pluie, il y a du potentiel.

Plus calme les 11-12 mais la grosse pluie arrive après. Mais tu pourrais en sortir dès le 17 voire le 16, tandis que moi il faudra peut-être que je descende vers Tazenakht pour profiter du 18. Après ça s'annonce bien quand même.

La queue ionique est quand même douée pour embêter le monde. Un coup elle disparaît pour se faire foirer ta ddp, le lendemain elle change d'écartement à toute vitesse pour te faire foirer ton stack... Elle a vraiment l'esprit de contrariété. Pas étonnant que "comète" soit un mot féminin.

T'inquiète pas, je suis dans les mêmes nuages que toi, et très probablement pour un peu plus longtemps !

Ca ne me fait pas plaisir pour l'astronomie, mais faut pas se cacher qu'au village la plus grosse arrivée d'eau depuis plusieurs années va faire un bien fou après des saisons entières de sécheresse. Il aurait juste fallu que ça se dégage un peu plus tôt, avant la nouvelle Lune. La deuxième moitié de la période d'observation est encore loin d'être perdue, surtout dans ton coin.

Il n'a pas mis l'écusson Breizh pour ne pas être reconnu par les nuages, mais ils l'ont retrouvé quand même !

4 nuits qu'il disait... et pas de pluie depuis 2014 On en reparle mercredi si le courant ne l'a pas emporté !

J'ai fait 60 secondes avec un échantillonnage de 0,886 " / pixel pour mon animation. La comète allait à peine moins vite que la vitesse qu'elle aura dans une paire de jours. Sur les images brutes, certes la comète était manifestement allongée, mais une fois les ddp appliquées pour faire ressortir les deux queues, l'allongement du coeur devient très très discret. Et avec le mouvement rapide de l'animation (10 images / seconde) il devenait impossible de faire la part des choses entre l'allongement de la comète et la perception de son mouvement.

Donc je pense que sur des échantillonnages de 2 ou 3 " / pixel, vous n'êtes pas à quelques secondes près.

De plus sur mon animation, on voit en 1h10 l'angle entre les deux composantes de la queue ionique varier de l'ordre du simple au triple. Donc quand vous envisagez de stacker sur 2-3 heures, quelle "vérité" est en face d'un éventuel bougé sur les poses unitaires ?

Salut,

Il fait chaud chez toi !

Niveau nuages, c'est une semaine de nuages à venir comme ici. Tu nous diras si c'est la pluie ou la poussière qui l'emporte avec ce vent...

Tu comptes remonter vers les montagnes quand ?

Tu remonterais par Tata ou par Tafraout ?

Bonjour,

J'aurais besoin pour établir mon planning de connaître la difficulté de NGC 1977. Je parle juste de la partie brillante qui rentrera tout juste dans mon capteur, et pas des poussières sombres qui sont autour.

Une LRVB en 3 petites heures dans une config pas très rapide avec l'ami Topaz pour débruiter si ça manque un peu de poses, ça vous semble jouable ou c'est à oublier ?

Merci

Je dois être en manque, il est temps que la Lune et les nuages s'en aillent.

Il y avait quelques minutes entre l'extinction de l'éclairage et le lever de la Lune. Alors j'ai fait cette photo :

L'échantillonnage tout d'abord : 359 " / pixel donc disons en gros 6 minutes par pixel, ça ira plus vite

Le champ : 84° x 68°

Le setup maintenant :

Lentille offerte par ZWO, 120° dont il ne reste même pas la moitié quand on a enlevé tout ce qui est pourri

Caméra ZWO ASI 120 MM

La monture : la table de la terrasse (attention elle est hyper-lourde).

Les acquisitions :

25 poses de 23 secondes (sur 35 mais après la distorsion empêche de corriger par rotation), soit 9 minutes et 35 secondes de poses cumulées

15 darks

pas d'offset

pas de flat

Traitement tout Iris

Commentaire :

On reconnaît Orion en bas à gauche, le taureau en bas à droite, les gémeaux en haut, le cocher à droite.

On devine sous les pléiades que la pointe des poussières zodiacales vient finir dans cette zone.

Et la Voie Lactée horizontalement.

Comme quoi quand on sait utiliser Iris on peut faire une photo avec pas grand chose : une table, un PC, une 120 MM et une lentille pourrie.

Bon OK, j'arrête mes conneries et je vais coucher, ça vaudra mieux.

Merci !

Les prévisions météo à long terme s'améliorent légèrement.

J'ai bon espoir que ça s'éclaircisse pour la soirée du 15, ce qui permettra de travailler normalement pendant la période du 15 au 18 où la rotation de caméra est programmée.

Ensuite, je reporte tout ce qu'il y a dans le programme du 19 au 21 février sauf la galaxie des antennes, pour finir Abell 21, NGC 1931 et NGC 2997.