Huitzilopochtli

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Messages posté(e)s par Huitzilopochtli


  1. De tournesol : "Il n'est donc pas forcément absurde d'envisager que les radiations d'origine géologique puissent avoir, à une certaine échelle, un rôle comparable à celui des UV dans les scénarios soulignant l'importance des UV dans l'apparition de la vie."

    Il est certainement une autre source d'énergie à ne pas négliger, c'est la foudre.


  2. Salutations,

    @Tournesol, juste une petite précision sur les points un et deux.
    1. Au moment de la formation de la Terre, la teneur en uranium 235 était telle que l'on aurait pu fabriquer des armes nucléaires sans enrichir l'uranium.
    2. Actuellement, l'essentiel de la chaleur terrestre provient encore de la désintégration de l'uranium, du thorium et du potassium.

    Pendant tout l'Hadéen, l'essentiel de la chaleur interne du globe était le résultat de l'accrétion initiale et, en second, de l'apport provenant de la radioactivité d'éléments à courte période (Al26 et Fe60). Ces deux sources thermiques (accrétion et radioactivité courte) diminuent progressivement, puis de façon exponentielle, pour en arriver assez proche de l'état actuel (exposé dans le point 2) vers le milieu de l'archéen.


  3. Bonsoir,

    De jfleouf : "Bref, il existe clairement plusieurs camps sur cette question. Mais je n'ai pas l'impression que le camp 'hydrothermal vents' soit marginalisé. Peut-être que les exo-biologistes penchent plus pour les geysers de surface alors que les 'molecular biologists' penchent plus pour l'hypothèse deep sea hydrothermal vents."

    Qu'il y ait divers avis parmi les spécialistes étudiant l'apparition du vivant me semble presque naturel si l'on considère la complexité de la question et le gap subsistant avant, peut-être, de pouvoir complètement y répondre un jour.

    Pour tenter d'expliquer cette genèse, la biologie moléculaire invoque désormais systématiquement des réactions chimiques nécessitant l'action des rayonnements UV et, l'on trouve dans ce domaine pas mal de chercheurs pour privilégier, à minima, un milieu proche de la surface.

    Apparemment, l'abandon relatif des sources hydrothermales des fonds océaniques comme milieu favorable résulte d'avantage de l'implication des UV dans cette chimie plutôt que d'un problème lié à une dilution moléculaire.

    Tes photos sont vraiment magnifiques.


  4. Bonsoir Daniel,

    Pour en revenir à ton post traitant du paradoxe d'un faible taux de CO2 dans l'ancienne atmosphère martienne :

    "Conclusion : Sachant que les fleuves, les lacs, voire les océans ont existé à cette époque, il existe donc un paramètre fondamental de l'histoire de Mars que nous ignorons encore aujourd'hui."

    Il me semble avoir lu récemment un article commentant les résultats préliminaires de MAVEN et qui apporteraient quelques crédits au fait que cette ancienne atmosphère pu être substancielement plus riche en méthane qu' on aurait pu le supposer. Ce pourrait être une hypothèse à creuser...


  5. Bonsoir,

    Dans le dernier article d'Emily sur le Planetary Blog, une analyse assez approfondie du problème de forage que connait Curiosity.

    On peut sans doute compter sur Vaufy pour nous commenter et développer ces infos (si nécessaire).
    http://www.planetary.org/blogs/emily-lakdawalla/2017/02031109-curiosity-update-sols-1548-1599.html

    En espérant que cela apporte quelques éléments sur les explications ayant déjà été données.


  6. SOL 1473 :

    Au cours du week-end Curiosity a parcouru 43 m en direction du sud, à la recherche d'un endroit favorable pour réaliser ses opérations scientifiques. Malheureusement, notre position actuelle se situe dans une petite vallée et nous ne disposons pas de bonnes cibles rocheuses dans l'espace accessible.
    Après avoir évalué la topographie à l'aide des images de la MastCam, nous avons décidé de poursuivre plus loin au sud-ouest. Cela devrait nous amener en face d'un petit affleurement en lit-croisé pour les opérations scientifiques de demain.

    Aujourd'hui, j'étais GSTL, et après nous ayons décidé de continuer à rouler, la journée de planification s'avérait assez simple. Le plan comprend plusieurs observations avec la ChemCam pour caractériser la composition de la roche et du sol local. Nous avons également prévu de réaliser un certain nombre de mosaïques avec la MastCam pour documenter certaines roches à grains grossiers, des structures sédimentaires dans les roches environnantes, et une caractéristique linéaire que l'on pourrait comparer avec des observations orbitales. Ensuite, nous allons nous diriger vers notre objectif scientifique de contact, et faire l'imagerie post-drive pour préparer les activités de demain.
    Comme l'a préciser le Directeur de mission, aujourd'hui marque le premier jour de la deuxième mission élargie de Curiosity, il est captivant de penser à ce que nous allons encore accomplir.

    Par Lauren Edgar
    http://mars.jpl.nasa.gov/msl-raw-images/proj/msl/redops/ods/surface/sol/01471/opgs/edr/ncam/NRB_528086029EDR_F0580642NCAM00256M_.JPG


  7. Sol 1470 Changement de plan :

    Nous sommes déjà à mi-chemin à notre prochain site de forage mais pas par rapport à notre plan initial qui était de nous diriger vers un affleurement appelé "Karasburg".
    Nous avons dû changé d'objectif car cet affleurement s'est avéré n'être pas assez pentu et recouvert de sable. Cela n'en faisait pas une cible de science très atreyante.
    Ainsi, nous nous dirigeons maintenant vers un endroit où les couches stratigraphiques devraient être mieux exposées.

    Pour le plan de ce week-end, nous commençons au sol 1470 avec une recherche NavCam sur les observations d'éventuels tourbillons de poussière et d'autres sur l'atmosphère, de plus nous travaillerons avec la ChemCam sur des cibles nommées "Chiagne", "Chibemba", et "Chibanda". La MastCam documentera ces trois objectifs, ainsi que la localisation de l'observation ChemCam en recherche automatisée qui avait été recueillie après le déplacement d'hier. La MastCam doit acquérir également de trois mosaïques, la première de l'affleurement Karasburg, la seconde d'un endroit appelé "Longojo", et la dernière dans la direction de notre prochaine étape.
    Au Sol 1471, nous ferons un bilan de l'état des roues avec Mahli et puis poursuivrons avec la séance d'imagerie post-drive habituelle. Pour le Sol 1472, nous avons une autre observation AEGIS automatisée de prévue avec la ChemCam, et deux observations atmosphériques avec la MastCam.

    Par Ryan Anderson


  8. "Un instrument de Juno pourrait-il apporter quelque chose de nouveau ?"

    Jusqu'à présent les geysers d'Europe n'ont jamais encore été observé directement par aucune sonde spatiale, ni Voyager, ni Galileo ou tout autre sonde en transit par Jupiter.

    Equipant la sonde JUNO, UVS est un spectrographe d'imagerie opérant sur une gamme spectrale dans l'extrême ultraviolet (EUV) et ultraviolet lointain (FUV) de 68 à 210 nm. Cette gamme de longueur d'onde avait été sélectionné pour couvrir toutes les émissions UV de la bande H2 et la raie H Lyman générées par les aurores de Jupiter, tout en incluant des longueurs d'onde (plus longues) sensibles aux signatures d'absorption des hydrocarbures produites par ces même aurores. UVS est essentiellement dédié à détecter la morphologie et la luminosité aurorale de Jupiter, fournissant le contexte pour des mesures in situ, et cartographie l'énergie moyenne du flux des particules aurorales.

    Ces émanations d'une atmosphère locale constituée de vapeur d'eau avait donc été détecté en 1995 par les observations faites par le HST dans l'ultra-violet pour les émissions d'oxygène à 130.4 nm et 135.6 nm. Les images faites par le spectrographe (STIS) du Télescope Spatial, avaient révélé des émissions irrégulières qui proviendraient de l'abondance d'un gaz neutre inhomogène jaillissant de la surface. L'existence possible de geysers se produisait dans une région soumise à de fortes contraintes de cisaillement, et restait en corrélation avec leurs variations au cours du parcours orbitale d'Europe autour de Jupiter.

    Sur le seul domaine spectral accessible à l'instrument, je serai tenté de dire qu'UVS couvre la partie du spectre permettant l'observation des panaches de vapeurs d'eau.
    Naturellement, il faut aussi considérer l'orbite polaire de JUNO qui, à priori, autorise l'observation, à un moment ou à un autre, selon des angles de phase s'ouvrant sur les régions polaires d'Europe, mais j'ignore à quelles distances elles pourraient s'effectuées.
    Pour les observations par la JunoCam des satellites galiléens, je crois avoir lu quelques choses dans le topic consacré à JUNO.

    Mais de toutes manières, je reste très circonspect sur le fait que JUNO puisse permettre d'approfondir la question des geysers d'Encelade. Sa priorité est clairement l'étude de Jupiter. Le programme d'observation doit être extrêmement serré et les objectifs scientifiques déterminés depuis longtemps sont des impératifs difficilement aménageables.


  9. Oui Jack'. Annoncés en 2013, mais si on s'en tient à l'article que tu donnes en lien, sans preuve que ces geysers soient en lien direct avec un océan de subsurface.
    Dans le meilleur des cas, on pourrait peut-être avoir établit une relation indiscutable entre les panaches et la présence de cet océan sous la banquise ?
    Et on ne peut naturellement pas exclure une surcom' de la NASA à partir de simples nouvelles observations.

  10. Tentative d'intérim (en toute humidité)


    De Ken HerkenHoff :

    Lors du Sol 1468, Curiosity a parcourru plus de 87 mètres en direction d'un affleurement nommé "Karasburg." La planification pour le Sol 1469 prévoit un autre déplacement vers Karasburg, après que les ChemCam et MastCam aient échantillonnées une cible sur le lit rocheux local nommé "Cacolo" ainsi qu'un bloc de matériau brillant baptisé "Malembo." La MastCam va également acquérir une mosaïque de la zone Karasburg avant et après son déplacement.
    Suite aux habituelles activités post-drive, AEGIS*sera à nouveau utilisé pour sélectionner de manière autonome une cible pour la ChemCam et acquérir des données chimiques de celle-ci. Alors que les Murray Buttes étaient spectaculaires et intéressantes, il est bon d'être à nouveau sur la route, car il y a encore beaucoup à explorer sur le Mt. Sharp.

    *AEGIS est un logiciel qui permet au rover de sélectionner de façon autonome des cibles pour la ChemCam. C'est à partir de l'analyse informatique des images de la NavCam que le logiciel détermine la cible.
    http://mars.jpl.nasa.gov/msl-raw-images/proj/msl/redops/ods/surface/sol/01468/opgs/edr/ncam/NRB_527820534EDR_F0580000NCAM00253M_.JPG


  11. Vaufy : "Un delta qui est au Sud-Ouest en fait, non ?"

    Salut Vaufy,

    Effectivement, Farah Vallis situé au S-O de Gale.(J'avais cru lire cela !)

    Merci pour les liens. Un peu copieux, élargissant le cadre précis du topic, mais aidant bien quand même à (essayer de) comprendre ce qui s'est passé dans Aéolis Palus.

    A+


  12. Bonjour,

    Je pense que tu parles de Farah Vallis. Ce serait le chenal d'innondation à l'origine du plus ancien et du plus important lac ayant occupé le cratère Gale.
    Ce n'est là que l'interprétation qu'en donne la majorité des chercheurs mais il existe d'autres hypothèses géomorphologiques pour tenter d'expliquer l'histoire complexe de Gale.
    Je n'ai pas de lien spécifique à te fournir mais Vaufy va sûrement te trouver ça.
    Au cas ou tu n'en n'aurais pas connaissance, voici quelques images faites par HiRise de MRO :
    http://hirise-pds.lpl.arizona.edu/PDS/EXTRAS/RDR/ESP/ORB_025200_025299/ESP_025223_1740/ESP_025223_1740_RED.abrowse.jpg
    http://hirise-pds.lpl.arizona.edu/PDS/EXTRAS/RDR/ESP/ORB_025200_025299/ESP_025223_1740/ESP_025223_1740_COLOR.abrowse.jpg
    http://hirise-pds.lpl.arizona.edu/PDS/EXTRAS/RDR/ESP/ORB_025200_025299/ESP_025223_1740/ESP_025223_1740_MIRB.abrowse.jpg
    http://hirise-pds.lpl.arizona.edu/PDS/EXTRAS/RDR/ESP/ORB_025200_025299/ESP_025223_1740/ESP_025223_1740_RGB.NOMAP.browse.jpg


  13. ChiCo : "La quantité doit être peanuts."

    Je ne suis pas certain que nous disposions des résultats d'observations nous permettant d'estimer la quantité de poussière susceptible ayant pu retomber à la surface de 67/P C-G après son dernier passage au périhélie. Je n'imagine pas non plus qu'elle puisse être considérable.

    De façon générique, j'ai lu qu'au delà de quelques dizaines de rayons du noyau (20, 30, 40, ou + ?), les poussières cométaires échappaient à son champs gravitationnel et allaient ensemencer l'espace. Les particules en fonctions de leurs masses auront plus ou moins tendance à être entrainée par le flux de dégazage. Ainsi seules les plus lourdes réintégreraient la surface. Etant donné la faible gravité, cette couche de particules solides devrait être très peu dense, occupant un volume très important en considération de sa (faible) masse globale.

    Comme suggérer par Biver, cette couche ne peut être d'une épaisseur constante sur la surface, et les 12 cm avancés plus haut, pourraient correspondre à un maximum atteint dans des zones d'accumulations (?)...


  14. ChiCo : "D'après ce que je comprends une couche de poussière s'accumule sur la comète lorsqu'elle est loin du soleil (j'ai pas compris d'où venait cette poussière ...). Cette couche est "sèche", sans glace. C'est ce qu'aurait détecté jusqu'à ce jour Rosetta. Cette couche est en train de se dissiper au fur et à mesure que la comète se rapproche. Bientôt les rayons solaires atteindront la "vraie" couche : un mélange de poussières et de glace qui pourra être analysée et qui devrait être différente de ce qu'on voit aujourd'hui."

    C'est pourtant simple!

    Cette couche de poussière est arrachée de la surface lorsque la comète se trouve à proximité du Soleil. L'activité cométaire, le dégazage de son noyau, alimente la queue en gaz et poussières. C'est lors cette phase que les grains de poussière perde leur glace. Quand la comète s'éloigne du Soleil, le dégazage cessant, les poussières sèches qui sont encore relativement proche du noyau se redéposent sur celui-ci, pour constituer une couche superficielle, détritique, si j'ose dire.

    Lorsque la comète se rapproche de nouveau du Soleil, l'activité de dégazage redémarrant, cette couche résultant du passage au périhélie précédent, est éjectée dans l'espace (analysée par COSIMA) puis, lorsque la surface aura été décapée, c'est le mélange glaces/poussières constituant la "vraie" surface cométaire, exposée pour la première fois aux ardeurs de notre étoile, qui pourra être étudiée.

    Mais comme l'indiquait Biver, on comprendrait assez mal comment la couche "détritique" pourrait être homogène sur l'ensemble de la surface étant donné ses caractéristiques ...

    8zi'