Huitzilopochtli

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Messages posté(e)s par Huitzilopochtli


  1. Bonsoir,


    Série de photos (source UMSF) sur la part d'échantillons ayant "débordée de TAGSAM, (la cartouche contenant le prélèvement principal ne sera ouverte qu'une fois tout ce surplus inespéré de matière "Bennusienne" aura été collecté).


    Ces images viennent judicieusement illustrer les propos tenus dans l'article de Nature que nous a relayé Apricot un post plus haut et (que je cite ponctuellement) : 


    index.php?act=attach&type=post&id=53989


    index.php?act=attach&type=post&id=53991


    index.php?act=attach&type=post&id=53993


    index.php?act=attach&type=post&id=53994


    index.php?act=attach&type=post&id=53995


    index.php?act=attach&type=post&id=53996


    Opérations de récupération du matériau :

     

    Processing Bennu sample


    index.php?act=attach&type=post&id=54010


    Dans le cadre A de l'image suivante à noter "L' échantillon de Bennu comprend des minéraux argileux avec de l'eau emprisonnée à l'intérieur de leur structure cristalline" (microscope électronique)


    index.php?act=attach&type=post&id=53990

     

    Caillou en lumière visible puis en ultra-violet ;
    index.php?act=attach&type=post&id=53992


    Commentaire de Marcin600 : "Dante Lauretta a également mentionné 2 types de roches visibles à la surface de Bennu : 


    1) plus légères, lisses, plus compactes et semblent plus durables et, 


    2) plus foncées, rugueuses, « conglomérats » et plus cassantes, et que ces 2 types de roches peuvent être même vu dans ce petit échantillon de Bennu sur la photo - il a précisé que dans le cadre E, deux cailloux côte à côte appartiennent probablement à ces 2 types de roches :


    index.php?act=attach&type=post&id=53997


    Et toujours de Marcin, commentaire d'une observation  que je trouve surprenante (et même un peu inquiétante) " Il y a aussi une petite particule bleue parmi la poussière de Bennu. Elle provient de l'échantillonneur lui-même ou de quelque chose introduit dans la boîte à gants par les techniciens. Cela montre que les chercheurs doivent soigneusement séparer tous les « artefacts terrestres » de ce matériau de Bennu" 


    index.php?act=attach&type=post&id=54007


    index.php?act=attach&type=post&id=54008


    Perso, je ne comprends pas trop comment une telle chose se soit produite après toutes les dispositions prises pour obtenir un échantillon totalement vierge de toute pollution terrestre. Je pense que le contenu de la cartouche qui devrait être ouverte d'ici deux semaines sera, lui, sous garantie "pur Bennu". 
     

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  2. Bonsoir,

     

    Les conditions météorologiques ne seront guère favorables pour un lancement demain (risques d'orages) .

    Les prévisions estiment à 1 chance sur 5 qu'il puisse être réalisé à cette date.

    Mais bon, la fenêtre de tir est ouverte jusqu'au 25 octobre.

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  3. Bonjour,


    https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/Euclid/Guide_stars_found_as_Euclid_s_navigation_fine_tuned


    Traduction automatique modifiée


    Le 5 octobre. Fin de la mise en service


    Euclide a retrouvé ses étoiles guides « perdues » grâce à un correctif logiciel qui a résolu ses problèmes de navigation et les six prochaines années de programmes d'observation ont été repensées pour éviter la lumière solaire parasite : c'est la fin d'une phase de mise en service intéressante et Euclide va maintenant subir ses derniers tests en « mode scientifique » total. 


    Pendant quelques mois , l'observatoire Euclide n'avait pas toute ses capacités. Il est arrivé normalement au  point de Lagrange 2 , a focalisé son miroir et a pris des premières images de test, déjà fantastiques . Cependant, il est vite devenu évident que la mission connaissait quelques ratés .


    Le plus inquiétant était le capteur de guidage qui ne trouvait parfois pas ses étoiles guides, ce qui était fondamental pour que la mission puisse pointer précisément vers les cibles souhaitées dans le ciel.


    Notre propre Soleil a causé quelques problèmes au télescope car pendant ses périodes de forte activité, il éjecte des protons qui frappent par intermittence les  capteurs, créant des signaux interprétés comme de véritables étoiles. Dans une moindre mesure, la lumière parasite et les rayons X ont également interféré avec les instruments d'observation d'Euclide.  


    La « phase de mise en service » est la période pendant laquelle une mission conçue et testée sur Terre rencontre la réalité de l'espace – il y a toujours des problèmes à régler et des évènements inattendus. Les équipes du contrôle de mission de l'ESA ont travaillé de façon ininterrompue pour résoudre ces questions, collaborant avec les scientifiques et l'industrie pour préparer un vaisseau spatial à son nouvel environnement et à sa mission. 


    Après un travail et une ingéniosité incroyables de la part d'équipes à travers l'Europe, le capteur de guidage fin d'Euclide a été réparé et testé pendant dix jours en orbite, et tout semble bon. Une fois ses étoiles guides trouvées, Euclid va désormais reprendre pleinement la phase très importante de vérification des performances, son dernier test avant de se concentrer sur l' Univers sombre . 


    Le FGS est un instrument embarqué équipé de capteurs optiques qui imagent le ciel depuis les côtés du « champ de vision » de l' instrument VISible (VIS) d'Euclide . Le capteur utilise des étoiles guides pour naviguer et transmet ces données au système de contrôle d'attitude et d'orbite du vaisseau pour orienter et maintenir le pointage précis du télescope. 


    Avant le lancement, le capteur avait été rigoureusement testé, mais rien n’est comparable aux conditions spatiales réelles. Les rayons cosmiques (rayonnement de haute énergie provenant de l'Univers et des éruptions du Soleil) provoquaient parfois l'apparition d'« artefacts » ou de faux signaux dans les observations d'Euclide. Ces faux signaux étaient par intermittence plus nombreux que les étoiles réelles et le capteur d'Euclide ne réussissait pas à résoudre les modèles d'étoiles dont il avait besoin pour naviguer.

    Cela a conduit à des résultats de tests intéressants ! 


    Loopy_star_trails_show_the_effect_of_Euc

     

    Des traînées d'étoiles en boucle montrent l'effet du capteur de guidage fin d'Euclide qui perd par intermittence ses étoiles guides


    Les boucles montrent un cas extrême où Euclide n'a pas réussi à se verrouiller tout en observant un champ d'étoiles, ce qui a donné lieu à une image de traînées d'étoiles tourbillonnantes alors que le vaisseau spatial tentait de se verrouiller sur une cible. De toute évidence, cela ne suffirait pas à révéler des motifs subtils et difficiles à voir dans des galaxies lointaines et des amas d’étoiles. Les équipes ont dû travailler pour trouver une solution. 


    Le patch logiciel a été testé d'abord sur Terre avec un modèle d'Euclide et un simulateur, puis pendant dix jours en orbite. Les signes étaient positifs, puisque de plus en plus d'étoiles guides se révélaient.


    « Nos partenaires industriels, Thales Alenia Space et Leonardo, sont retournés à la planche à dessin et ont revu la manière dont le capteur de guidage fin identifie les étoiles. Après un effort important et en un temps record, nous avons obtenu un nouveau logiciel embarqué à installer sur Euclide », explique Micha Schmidt, responsable des opérations d'Euclid Spacecraft . 


    "Nous avons soigneusement testé la mise à jour du logiciel, étape par étape, dans des conditions de vol réelles, avec une contribution du Centre des opérations scientifiques, et finalement le feu vert a été donné pour redémarrer la phase de vérification des performances." 


    Giuseppe Racca, chef de projet Euclid, ajoute : « La phase de vérification des performances, interrompue en août, a désormais entièrement redémarré et toutes les observations sont effectuées correctement. Cette phase durera jusqu'à fin novembre, mais nous sommes convaincus que les performances du télescope s'avéreront exceptionnelles et que les observations scientifiques régulières pourront commencer par la suite. 


    La mission d'Euclide est de répondre à certaines des questions scientifiques les plus fondamentales que nous nous posons sur la nature de notre Univers : que sont la matière noire et l'énergie noire insaisissables qui constituent prétendument 95 % de notre Univers, et pourtant n'ont jamais été vues ? Quelle est la validité de la relativité générale à l’échelle cosmique ? Comment l’Univers s’est-il formé ? 


    Pour rendre cela possible, Euclide possède l’un des télescopes les plus précis et les plus stables jamais lancés. Il fournira des images d'une netteté exceptionnelle et des spectres profonds de notre Univers, changeant de focale toutes les 75 minutes pendant sa mission de six ans – « pointant » plus de 40 000 fois. 

     

    Video in english :


    https://www.esa.int/ESA_Multimedia/Videos/2023/08/The_Universe_in_a_box_preparing_for_Euclid_s_survey


    « Je tiens à remercier toutes nos équipes d'experts impliquées dans la réussite de la difficile phase de mise en service, y compris le Consortium Euclid, les ingénieurs et l'industrie », conclut Carole Mundell, directrice scientifique de l'ESA . 
    "Vient maintenant la phase passionnante des tests d'Euclide dans des conditions scientifiques, et nous attendons avec impatience ses premières images montrant comment cette mission va révolutionner notre compréhension de l'Univers sombre." 

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  4. Bonsoir,


    Des échanges très intéressants sur UMSF entre Marcin600 et Explorer1, avec à l'appui des images de la capsule d'échantillons en divers phases de la mission qui nous permettent des observations étonnantes et très instructives sur les voyages spatiaux.


    Je vous livre ici leurs messages traduits tels qu'ils les ont posté :


    De Marcin600 : 


    index.php?act=attach&type=post&id=53963


    "Mon animation composée de 2 photos de StowCam (ci-dessus) prises le 22 septembre 2016 (deux semaines après le lancement) et l'autre 8 octobre 2020 (après avoir terminé la dernière étape du processus de rangement des échantillons : la fermeture du SRC (Sample Return Capsule)."


    "Vous pouvez clairement voir de nombreux grains de Bennu « collés » (probablement électrostatiquement) au couvercle et à d’autres parties du vaisseau spatial. J'en ai encerclé quelques-uns."


    "Apparemment, ces grains et bien d’autres ont survécu à tout le vol et à toutes les manœuvres dans l’espace. Seul le processus de libération de la capsule les a "décollé" et a  libéré ces particules, visibles dans l'espace dans l'animation de la NASA" (donnée dans le post précédent).


    StowCam_22September2016.jpeg


    Le 22 septembre 2016, deux semaines après le lancement, le vaisseau spatial OSIRIS-REx a activé le système de caméra Touch and Go (TAGCAMS) pour démontrer son bon fonctionnement dans l'espace. Cette image du vaisseau spatial a été prise par la partie StowCam du système alors que le vaisseau se trouvait à 6,17 millions de km de la Terre et se déplaçait à une vitesse de 30 km/s autour du Soleil. Le radiateur et le pare-soleil d'un autre instrument (SamCam) à bord du vaisseau spatial sont visibles dans le coin inférieur gauche de l'image. Au centre de l'image se trouve la capsule de retour d'échantillon (SRC), montrant que le retour de notre échantillon sur Terre en 2023 se présente bien. 


    Fermeture du couvercle du SRC -animation.


    StowCam_SRC-Close-Gif.gif


    Cette séquence d'imagerie montre quand le vaisseau spatial OSIRIS-REx termine la dernière étape du processus de stockage des échantillons. Pour sceller le SRC, le vaisseau spatial ferme le couvercle puis fixe deux loquets internes. L'échantillon de Bennu est désormais stocké en toute sécurité et prêt pour son voyage vers la Terre. Date de prise : 28 octobre 2020.


    Explorer1 fait la remarque :


    "Beau travail ! Notez que la plus grosse « trace » que vous encerclez sur votre Gif * était présente avant même la prise d’échantillon sur Bennu. Il s’agit probablement d’un impact micro-météoroïde !"

     

    *Marque dans le plus grand cercle jaune, en haut, sur le nez (bouclier thermique) de la capsule.


    Réponse de Marcin :


    En fait, ce plus gros point est apparu entre le 22 septembre 2016 et le 2 mars 2017, c'est-à-dire avant l'échantillonnage - il ne peut donc pas s'agir d'une particule de Bennu. Description originale de l'image : "... Une petite tache sombre est visible sur la surface du SRC qui n'était pas présente lors des images de contrôle prises après le lancement en 2016. Une analyse ultérieure a montré que cette tache est une indentation d'environ    2 mm de diamètre qui pouvait avoir été causé par une particule heurtant le SRC pendant le voyage dans l'espace … »


    "Cela confirme à quel point les vols interplanétaires sont risqués : si cette micrométéorite était légèrement plus grosse et avait heurté un élément vital du vaisseau  (ou par exemple une caméra), cela aurait pu créé un problème sérieux, et peut-être même une menace d'échec de la mission (je suppose que l'impact s'est produit à grande vitesse (et donc à haute énergie) puisqu'il a erraflé une partie du bouclier..."

     


    Bientôt, révélation prochaine des échantillons 


    https://blogs.nasa.gov/osiris-rex/2023/10/06/nasas-osiris-rex-asteroid-sample-curation-steps-closer-to-final-reveal/


    Alors que l'équipe de conservation des astro-matériaux du Johnson Space Center  continue de collecter les particules "bonus" de l'astéroïde Bennu situées à l'extérieur de la tête TAGSAM (Touch-and-Go Sample Acquisition Mechanism), elle a également franchi des étapes supplémentaires vers le démontage et la révélation de l'échantillon  à l'intérieur du conteneur.


    jsc2023e055738_TAGSAM_Flip_1-1024x824.jp


    Les membres de l'équipe de conservation OSIRIS-REx du Johnson Space Center  commencent le processus de retrait et de démontage du TAGSAM (Touch-and-Go Sample Mechanism) du pont avionique. Crédit : NASA/James Blair


    Les scientifiques ont retiré 14 plaques témoins circulaires du haut de la tête TAGSAM lundi et mardi. Ces plaques ont été utilisées pour surveiller les conditions environnementales intérieures du vaisseau spatial à différents moments de la mission et ont été soigneusement stockées pour connaître les conditions d'une éventuelle contamination.


    Après avoir retiré les 14 plaques et collecté toute poussière restante, l'équipe a retiré la tête TAGSAM de sa plate-forme avionique et a eu la première occasion de visualiser les 24 plaques de contact de surface au bas de la tête et l'échantillon, sous la tête collectrice.


    Lorsque le collecteur d'échantillons a touché l'astéroïde en octobre 2020, ces surfaces de contact ont piégé les roches et la poussière d'astéroïde à grains fins directement issues de la couche superficielle de l'astéroïde. Les matériaux des plots de contact fourniront un ensemble unique d’échantillons qui renseigneront les scientifiques sur les conditions à la surface même de Bennu.


    Le matériau de l'astéroïde sur et à l'intérieur de l'anneau de capture – la base sécurisée dans laquelle le TAGSAM était placé une fois rangé – provenait de l'événement de collecte d'échantillons. Au cours de la collecte, TAGSAM a projeté de l'azote gazeux vers la surface pour pousser les particules d'astéroïdes jusqu'à 50 cm de profondeur, dans la tête TAGSAM, qui était fermée par un rabat (jupe souple). Si les particules collectées maintenaient ce volet ouvert, elles tombaient dans la zone située à l’intérieur de l’anneau de capture.


    Ces deux ensembles de matériaux collectés fourniront ainsi aux scientifiques des informations sur les matériaux de surface et ceux situés à plus grande profondeur sous la surface. Au total, ces échantillons à grains fins provenant de l'astéroïde aideront les scientifiques et les chercheurs à faire de nouvelles découvertes sur l'histoire géologique de Bennu. 

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  5. Bonjour,

     


    Nous avons photographié la Lune avec la caméra de navigation #SLIM environ 45 minutes avant le passage au plus près de la Lune, à une distance d'environ 7 000 km. Notre cible du cratère Shioli se trouve juste en dessous du centre et la photo a été prise sous un angle qui ne peut pas être vu depuis la Terre. (L'image est très compressée.)


    F7ruCTAbEAAW8RC?format=jpg&name=small

     

    Très très compressée. 
     

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  6. Bonjour,


    En attendant, petit retour en arrière :


    Le vaisseau spatial OSIRIS-REx avait filmé le départ de la capsule de retour d'échantillons


    https://blogs.nasa.gov/osiris-rex/2023/10/03/nasas-osiris-rex-spacecraft-views-sample-return-capsules-departure/


    Après des années d'anticipation et de travail acharné de la part de l'équipe OSIRIS-REx (Origins, Spectral Interprétation, Resource Identification and Security – Regolith Explorer), une capsule de roches et de poussières collectées sur l'astéroïde Bennu est revenue sur Terre le 24 septembre sur le champ d'essai et d'entraînement du ministère de la Défense en Utah, près de Salt Lake City.


    Quelques heures avant l'atterrissage, OSIRIS-REx a pris certaines de ses dernières images de sa capsule de retour d'échantillons.


    Pre_SRC_Release_StowCam_Image-1024x768.p


    Cette image de la capsule d'échantillons OSIRIS-REx toujours attachée au pont d'instruments du vaisseau spatial a été prise par la caméra StowCam du vaisseau spatial, le 23 septembre à 10 h 37 min 55 s HAE (14 h 37 min 55 s UTC), moins de 24 heures avant sa libération. StowCam, un imageur couleur, est l'une des trois caméras TAGCAMS (le système de caméra Touch-and-Go), qui fait partie du système de guidage, de navigation et de contrôle d'OSIRIS-REx. TAGCAMS a été conçu, construit et testé par Malin Space Science Systems ; Lockheed Martin a intégré et exploite TAGCAMS. Crédit : NASA/Goddard/Université de l'Arizona/Lockheed Martin


    OREx-SRC-release-sequence.gif

     

    Cette séquence en noir et blanc de la descente de la capsule de retour d'échantillons vers la Terre provient de la NavCam 1 de TAGCAMS et a été prise dans les instants qui ont suivi le largage de la capsule le 24 septembre 2023. Le Soleil est visible en haut du cadre, et un mince « croissant de Terre » est aperçu sur le bord gauche de l’image. Les NavCams d'OSIRIS-REx sont utilisées pour la navigation optique du vaisseau spatial. Les images NavCam ont suivi les champs d'étoiles et les points de repère sur Bennu pour déterminer la position du vaisseau spatial pendant les opérations du vaisseau. Cette séquence d'images a été traitée pour supprimer la majeure partie de la lumière solaire diffuse, contraster plus de détails de la capsule, voir le nuage de débris libéré et empêcher la saturation du croissant terrestre. Crédit : NASA/Goddard/Université de l'Arizona/Lockheed Martin


    53210883020_07e5cf5269_k-1024x682.jpg

     

    Brûlée suite à sa rentrée atmosphèrique, la capsule de retour d'échantillons OSIRIS-REx est vue ici peu après son atterrissage, le 24 septembr,e dans le désert du Grand Lac Salé de l'Utah.  Crédit : NASA/Keegan Barber


    Après un vol à bord d'un avion C-17 de l'US Air Force, le 26 septembre, la capsule de retour d'échantillons OSIRIS-REx a été transportée dans une salle blanche du Johnson Space Center de la NASA à Houston. Pendant ce temps, le vaisseau spatial OSIRIS-APEX  (pour une nouvelle mission portant donc son nouveau nom) est en route vers l’astéroïde Apophis, qu’il atteindra en 2029.

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  7. Bonsoir,


    Un simple ajustement des paramètres de fonctionnement devrait préserver la mission  Psyché d'une surchauffe de ses propulseurs


    https://spaceflightnow.com/2023/10/02/simple-settings-tweak-should-save-psyche-asteroid-mission-from-overheating-thrusters/


    Le vaisseau spatial Psyché, dont le lancement est désormais prévu le 12 octobre, va réduire la puissance de son système de manœuvre après que les ingénieurs aient découvert que ses propulseurs risquaient de surchauffer au cours de son voyage de huit ans pour explorer un astéroïde métallique.


    La mission de 1,2 milliard de dollars n'était qu'à deux semaines du début de sa fenêtre de lancement lorsque les tests d'un propulseur de rechange sur un banc d'essai au sol ont révélé des températures plus élevées que prévu. D'abord, les ingénieurs du Jet Propulsion Laboratory (JPL) ont soupçonné qu'il s'agissait d'un problème isolé lié à l'équipement du banc d'essai, mais il est vite devenu clair que les propulseurs installés sur Psyché étaient également concernés.


    "Les données fournies par le sous-traitant concernant ces propulseurs à gaz froid étaient incorrectes", déclare Lindy Elkins-Tanton, chercheuse principale de la mission. La façon dont le vaisseau spatial a été conçu pour fonctionner était basée sur ces spécifications.


    Il s’agissait potentiellement d’un autre coup dur pour un projet déjà retardé d’un an en raison d'un problème logiciel, et aussi confronté à des défis de développement et de construction du vaisseau pendant la pandémie COVID-19.


    Lorsque le problème de propulsera été découvert, Psyche approchait de la fin des préparatifs de pré-lancement dans l'installation de traitement AstroTech à Titusville, en Floride, près du Kennedy Space Center. Si des modifications matérielles avaient été nécessaires, la mission aurait pu manquer sa fenêtre de lancement de 20 jours et être confrontée à un autre long retard, voire à une annulation.


    Mais il a été rapidement déterminé que la surchauffe pouvait être évitée par une modification relativement simple de l'un des paramètres régissant les propulseurs. Au lieu de fonctionner à 80 pour cent de leur poussée nominale maximale prévue, ils seraient limités à 30 pour cent.


    « Dieu merci, nous avons une excellente équipe », a déclaré Elkins-Tanton. « J’ai extrêmement reconnaissante qu’ils aient découvert  ce problème avant le lancement. Si les ingénieurs ne l'avaient pas détecté, les températures plus élevées que prévu auraient pu endommager les propulseurs.


    «Cela aurait pu avoir un réel impact sur la mission», indique Elkins-Tanton.


    20231002-Psyche-cleanroom.jpg
    Le vaisseau spatial Psyché photographié dans la salle blanche lors des préparatifs préalables au lancement. Image : Adam Bernstein/ Spaceflightnow.

     


    Les 12 propulseurs de Psyché utilisent des impulsions d'azote pour faire tourner et orienter le vaisseau spatial. Ces propulseurs à gaz froid sont un système distinct des moteurs ioniques alimentés au xénon qui propulseront le vaisseau spatial lors de son voyage vers la ceinture d'astéroïdes.


    Fonctionner à un niveau de poussée inférieur signifie que le vaisseau spatial tournera à un rythme plus lent, par exemple lorsqu'il manœuvrera pour pointer son antenne vers la Terre ou pour pointer ses instruments scientifiques sur sa cible. L'équipe de mission a effectué des simulations et des tests pour s'assurer que le correctif n'aura pas de conséquences inattendues. La NASA a retardé d'une semaine le lancement de Psyché pour terminer ces tests.


    « Nous avons travaillé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et il semble que tout va fonctionner », affirme Elkins-Tanton. "Pour l'instant, tous les tests que nous avons effectués, des milliers, ont montré que tout se passerait bien à 30 pour cent."


    Une fois tous les essais et validations terminés, le réglage de poussée révisé sera inclus dans une mise à jour pré-lancement déjà planifiée pour les paramètres de mission.


    Si tout se passe bien, Psyché sera encapsulé dans les deux moitiés de son carénage de charge utile 13,1 mètres de haut, le mardi 3 octobre. Le tout sera déplacé vers le complexe de lancement 39A au Centre spatial Kennedy et attaché à sa fusée SpaceX Falcon Heavy, le lundi 9 octobre.


    La mission Psyché sera la première à explorer un astéroïde métallique rare, considéré comme les restes d'une protoplanète qui a été dépouillée jusqu'à son noyau par un impact géant. L'astéroïde, officiellement intitulé 16 Psyché, est de forme irrégulière, avec un diamètre moyen d'environ 226 kilomètres, et est composé principalement de nickel et de fer. Il orbite dans la partie externe de la ceinture d’astéroïdes, située entre les orbites de Mars et de Jupiter. La sonde passera 26 mois en orbite autour de l’astéroïde après son arrivée à l’été 2029.

     

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  8. Bonsoir,


    On donne ici l'explication de la présence de poussière noire, prélevée sur Bennu, sur le pont avionique de la cartouche scientifique.


    https://www.asteroidmission.org/?attachment_id=26510#main


    Gif de la tête TAGSAM pendant la prise d'échantillons


    Le 22 octobre, cette série de trois images montre que la tête d'échantillonnage du mécanisme d'acquisition d'échantillons Touch-and-Go (TAGSAM) d'OSIRIS-REx est pleine de roches et de poussière collectées sur l'astéroïde Bennu, mais aussi que certaines de ces particules s'échappent de la tête de l'échantillonneur. L'analyse réalisée par l'équipe OSIRIS-REx suggère que des morceaux de matériau passent à travers de petits interstices où le rabat en mylar de la tête est légèrement ouvert. Le rabat en mylar (le renflement noir visible à 9 heures à l'intérieur de l'anneau) est conçu pour maintenir le matériau collecté enfermé à l'intérieur, et ces zones non hermétiques semblent être causées par des roches plus grosses qui n'ont pas complètement franchi la jupe souple du rabat. Sur la base des images disponibles, l’équipe soupçonnait qu’il y avait un échantillon abondant à l’intérieur de la tête et était le point de garantir le conservation de l’échantillon en rangeant TAGSAM le plus rapidement possible dans son compartiment.


    Les images ont été prises par la caméra SamCam du vaisseau spatial dans le cadre de la procédure de vérification de prise d'échantillons lors du prélèvement d'échantillons le 20 octobre. Le système TAGSAM a été développé par Lockheed Martin Space pour acquérir un échantillon de matière d'un astéroïde dans un environnement à faible gravité.


    Instrument utilisé : OCAMS (SamCam)


    Crédit : NASA/Goddard/Université de l'Arizona
     

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  9. Bonsoir Mercure,

     

    Je pense que l'intro est parfaitement claire pour répondre à ton interrogation :

     

    Il y a 18 heures, jackbauer 2 a dit :

    La NASA a accepté de prolonger les opérations de son vaisseau spatial New Horizons jusqu’à la fin de cette décennie pour soutenir la science « multidisciplinaire » qui pourrait inclure un autre survol d’objets de la ceinture de Kuiper.

     

    L'insistance d'Alan Stern a conserver la mission dans la division planétaire n'exclut pas que la sonde ne travaille pas  à obtenir des données sur l'héliosphère. Je ne doute pas que A. Stern, dans l'hypothèse assez peu probable ou un KBO serait accessible à un survol, ne lui donne la priorité sur toute autres considérations, mais un flyby tel que celui d'Arrokoth (à faible distance - 3500 km ) semble d'ors et déjà inenvisageable. Ce serait comme gagner le gros lot de l'euro-millions deux fois de suite. En tout cas on conserve la perspective d'un "survol" ne serait-ce qu'à quelques millions de km.

     

    En remontant le fil de cette aventure extraordinaire :

     

    Pour Arrokhot, quand NH se trouvait encore à 30 millions de km, l'imagerie LORRI donnait cela :


    image.jpg


    L'imagerie à un jour du survol a commencé à discerner la forme d'Arrokhot.


    Ensuite on avait eu cela :


    image.jpg


    A 28 000 km de distance :


    20190102-pr.png


    NH disposerait encore d'une quantité d'ergol suffisante pour un changement de vitesse d'environ 70 m/s ce qui serait légèrement plus de ce qui a été nécessaire pour le premier flyby. Mais naturellement il faut aussi considérer combien de temps avant d'atteindre la cible on effectue la correction de trajectoire.  
     

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  10. Bonjour,


    Conservation initiale de l'échantillon OSIRIS-REx de la NASA


    https://blogs.nasa.gov/osiris-rex/2023/09/29/initial-curation-of-nasas-osiris-rex-sample/


    Le processus de conservation initial de l'échantillon OSIRIS-REx de l'astéroïde Bennu  se déroule plus lentement que prévu, mais pour la meilleure raison qui soit : l'échantillon déborde. L'abondance de matériel découvert lorsque le couvercle du conteneur scientifique a été retiré plus tôt cette semaine signifie que le processus de démontage de la tête TAGSAM (Touch-and-Go Sample Acquisition Mechanism)  qui contient la majeure partie du matériel de l'astéroïde est en cours. 


    De PDP8E (sur UMSF) Image en contraste amélioré :


    index.php?act=attach&type=post&id=53945


    Après l'événement de collecte sur Bennu il y a trois ans, les scientifiques s'attendaient à trouver du matériel échantillonné dans la cartouche, à l'extérieur de la tête TAGSAM, lorsqu'ils ont observé des particules s'échapper lentement de la tête avant qu'elle ne soit entreposé méthodiquement. Cependant, la quantité réelle de particules sombres recouvrant l'intérieur du couvercle et la base du boîtier qui entoure le TAGSAM s'avère encore plus importante que prévu.


    "Le plus gros problème est qu'il y a tellement de matériel que cela prend plus de temps que prévu pour le collecter", nous confie Christopher Snead, responsable adjoint de la conservation d'OSIRIS-REx, au Johnson Space Center. « Il y a beaucoup de matériel en dehors de la tête de TAGSAM ce qui est intéressant en soi. C'est vraiment spectaculaire d'avoir tout ce matériel.


    Le premier échantillon prélevé à l'extérieur de la tête TAGSAM, sur le pont avionique, est désormais entre les mains de scientifiques qui effectuent une analyse rapide, qui fournira une première compréhension du matériel recueilli  et de ce que nous pouvons nous attendre à trouver lorsque l'échantillon principal sera extrait.


    "Nous disposons de toutes les techniques micro-analytiques que nous pouvons utiliser pour vraiment, vraiment le disséquer, presque jusqu'à l'échelle atomique", explique Lindsay Keller, membre de l'équipe d'analyse des échantillons OSIRIS-REx.


    L'analyse préliminaire utilisera divers instruments, notamment un microscope électronique à balayage (MEB), des mesures infrarouges et la diffraction des rayons X (XRD), pour mieux comprendre l'échantillon.


    Le SEM permettra une analyse chimique et morphologique, tandis que les mesures infrarouges devraient fournir des informations indiquant si l'échantillon contient des minéraux hydratés et des particules riches en matières organiques. La diffraction des rayons X est sensible aux différents minéraux présents dans un échantillon et donnera un inventaire des minéraux ainsi, peut-être, qu'une indication de leurs proportions.


    "Nous disposons de personnes, d'instruments et d'installations vraiment de premier ordre qui vont exploiter ces échantillons", déclare Keller.


    Ces analyses préliminaires est ce qui offrira davantage de données aux chercheurs à mesure qu’ils étudieront le plus gros des échantillons pour une analyse approfondie.


    Au cours des prochaines semaines, l'équipe de conservation déplacera la tête TAGSAM dans une autre boîte à gants spécialisée où elle entreprendra le processus complexe de démontage pour finalement révéler l'échantillon principal qu'elle contient.
     

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  11. Bonjour,


    A quelques jours, normalement, du lancement de cette mission, j'ai pensé intéressant de vous proposer une traduction du Press Kit résumant et livrant un aperçu de l'aventure qu'entreprendra cette sonde novatrice dans de nombreux domaines.


    https://www.jpl.nasa.gov/press-kits/psyche


    Traduction automatique corrigée :


    La mission Psyché est la première exploration d'un astéroïde riche en métaux, mission elle même appelé Psyché. La NASA prévoit un lancement au plus tôt le 12 octobre 2023. Le vaisseau spatial sera lancé par une fusée SpaceX Falcon Heavy depuis le Kennedy Space Center, en Floride.


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    Naviguant dans l'espace grâce à un système de propulsion électrique solaire très efficace, le vaisseau spatial Psyché devrait arriver sur l'astéroïde pour commencer ses opérations scientifiques en 2029. Il orbitera autour de ce monde très singulier pendant au moins 26 mois. 


    Sur la sonde se trouve une démonstration de la technologie Deep Space Optical Communications, une expérience de la NASA qui testera les communications optiques par laser au-delà de la Lune.


    Depuis la découverte de l’astéroïde Psyché en 1852, les scientifiques n’ont pu étudier cet objet patatoïde que de loin. Au fil des années, ils ont découvert que Psyché est un astre inhabituel, probablement riche en métal, mais de nombreuses questions demeurent sur son origine et sa composition. La mission Psyché sera la première à étudier de près ce type d’objet planétaire. 


    Voici six faits clés sur la mission :


    1. L’étude de l’astéroïde Psyché est importante car l’astéroïde pourrait faire partie d’un élément constitutif d’une ancienne planète rocheuse.


    À en juger par les données obtenues par des radars et des télescopes optiques basés sur Terre, les scientifiques émettent l'hypothèse que l'astéroïde Psyché pourrait faire partie de l'intérieur riche en métaux d'un planétésimal, élément constitutif d'une planète rocheuse. Il se pourrait que Psyché soit entrée en collision avec d'autres grands corps au début de son histoire et ait perdu son enveloppe rocheuse externe.


    Nous n'avons pas la capacité d'accéder au noyau métallique de la Terre ni de ceux des planètes telluriques, ainsi, visiter Psyché pourrait offrir une fenêtre unique sur l'histoire des collisions violentes et de l'accumulation de matière qui ont créé des planètes comme la nôtre.

     


    2. Psyché est si inhabituel, étrange, qu'il pourrait également surprendre les scientifiques et suggérer une histoire différente sur la formation des corps du système solaire.


    Alors que les roches de Mars, de Vénus et de la Terre regorgent d'oxydes de fer, la surface de Psyché, du moins lorsqu'elle est étudiée de loin, ne semble pas en contenir beaucoup. Cela suggère que l'histoire de Psyché diffère des scénarios classiques de formation planétaire.


    Les scientifiques sont enchantés de pouvoir visiter Psyché de près, une première, afin d’en apprendre davantage sur son origine. Si l’astéroïde est un reste de noyau provenant d’un élément constitutif planétaire, ils ont hâte de découvrir en quoi son histoire ressemble ou diffère de celle des planètes rocheuses. Et si les scientifiques découvrent que Psyché n'est pas un noyau mis à nu d'un planétésimal, il se pourrait qu'il s'agisse d'un type encore plus rare d'objet primordial du système solaire, qui n'aurait jamais été vu auparavant. L’un des aspects les plus excitants de cette mission est la possibilité de l’inattendu.


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    3. Trois instruments scientifiques et une étude du champ de gravité aideront à démêler ces histoires concernant l'origine du système solaire.


    Le magnétomètre de Psyché recherchera des preuves d'un ancien champ magnétique sur l'astéroïde. Un champ magnétique résiduel (rémanent) serait une preuve assez solide que l’astéroïde s’est bien formé à partir du noyau d’un corps planétaire.
    Le spectromètre à rayons gamma et à neutrons de l'orbiteur aidera les scientifiques à détecter les éléments chimiques qui composent l'astéroïde. Comprendre de quoi est constitué Psyché permettra aux chercheurs de mieux comprendre comment il s’est formé.


    L' imageur multi-spectral du vaisseau spatial fournira des informations sur la composition minérale de Psyché ainsi que sur sa topographie. 


    L’équipe scientifique de Psyché exploitera le système de télécommunications, utilisé pour envoyer des commandes et recevoir des données du vaisseau spatial, pour mener également des recherches sur la gravité. En analysant les ondes radio avec lesquelles le vaisseau spatial communique, les scientifiques peuvent mesurer comment l'astéroïde affecte l'orbite du vaisseau spatial. À partir de ces informations, les scientifiques peuvent déterminer sa rotation, sa masse et le champ de gravité de l'astéroïde, obtenant ainsi des informations supplémentaires sur sa composition et sa structure intérieure.


     4. Le vaisseau spatial Psyché utilisera pour la première fois, au-delà de l'orbite lunaire, un type spécial de système de propulsion novateur.


    Alimenté par des propulseurs à effet Hall *, le système de propulsion électrique solaire exploite l'énergie de grands panneaux solaires pour créer des champs électriques et magnétiques. Ceux-ci, à leur tour, accélèrent et expulsent les atomes ionisés de xénon, à une vitesse si élevée qu'ils créent une poussée. Le plasma (gaz ionisé) émettra une lueur bleue semblable à celle de vaisseaux de science-fiction lorsqu'il propulsera la sonde spatiale dans l'espace. Chacun des quatre propulseurs de Psyché, qui ne fonctionneront qu'un seul à la fois, exercent au maximum la même force qu'une pile AA exercerait sur la paume de votre main. Au fil du temps, dans le vide, sans friction, le vaisseau spatial accélérera lentement mais continuellement.


    Le système de propulsion de Psyché s'appuie sur des technologies similaires à celles utilisées par la mission Dawn, mais ce sera la première mission de l'agence à utiliser des propulseurs à effet Hall dans l'espace lointain. À ce jour, les propulseurs Hall n’ont été utilisés que par une mission de l’ESA (SMART-1 en 2003) autour de la Lune.


    * https://fr.wikipedia.org/wiki/Propulseur_à_effet_Hall

     

    5. La mission Psyché n’est possible qu’en rassemblant les ressources et le savoir-faire de la NASA, des universités et de l’industrie. 


    Le chef de la mission – la chercheuse principale Lindy Elkins-Tanton – est basé à l'Arizona State University (ASU) à Tempe. Le partenariat avec l'ASU permet une collaboration avec des étudiants de tout le pays. Cela offre de plus grandes opportunités de former de futurs responsables d’instruments et de missions en sciences et en ingénierie, et d’inspirer d’autres projets impliquant l’art, l’entrepreneuriat et l’innovation. Plus d'une douzaine d'autres universités et instituts de recherche sont représentés dans l'équipe de mission.


    Le Jet Propulsion Laboratory, leader dans l'exploration robotique du système solaire, gère la mission pour le compte de la Direction des missions scientifiques de l'agence à Washington. Géré pour la NASA par Caltech à Pasadena, le JPL est également responsable de l'ingénierie des systèmes, de l'intégration et des tests, ainsi que des opérations de mission. 


    Le Kennedy Space Center gère les opérations de lancement et a acquit la fusée  Falcon Heavy de SpaceX.


    Maxar Technologies est un participant commercial clé de la mission. Son équipe de Palo Alto, en Californie, a livré le bloc de propulsion électrique solaire, le corps principal du vaisseau spatial, et la plupart de ses systèmes d'ingénierie.

     

    6. La mission Psyché souhaite que vous fassiez également partie du voyage (vous excitez pas, c'est réservé aux Ricains).
    La NASA et l’équipe de la mission Psyché pensent que l’exploration spatiale doit être à la portée de tous. Le grand public, les étudiants de tous âges et les enseignants peuvent trouver une liste d'activités et d'opportunités sur la page Web de la mission « impliquez-vous » .


    Les opportunités comprennent des projets de premier cycle axés sur Psyché pour les cours de synthèse supérieurs et un stage annuel pour montrez la mission à travers des œuvres artistiques et autres œuvres créatives. Les étudiants et les enseignants peuvent également trouver des leçons, des projets d'artisanat et des vidéos adaptés à leur âge sur la page Web. Une expérience de lancement virtuel est également prévue, avec plus d'informations sur https://www.nasa.gov/nasa-virtual-guest-program/ .
    Les sites Web de la mission nasa.gov/psyche et psyche.asu.edu publieront des informations officielles sur le voyage du vaisseau spatial, ainsi qu'un aperçu des journées de travail des membres de l'équipe. La NASA et l'ASU publieront également des mises à jour régulières sur les réseaux sociaux sur Facebook, Instagram et X. 


    Eyes on the Solar System de la NASA, un outil de visualisation gratuit basé sur le Web, suivra l'emplacement du vaisseau spatial en 3D en temps réel. Visitez https://eyes.nasa.gov/apps/solar-system/#/sc_psyche pour voir où se trouve le vaisseau dans le système solaire.


    Environ deux mois après le lancement, alors que l'équipe effectue une première vérification du vaisseau spatial et de ses instruments scientifiques, la mission espère récupérer les premières images de son imageur multi-spectral. Une fois que l’équipe aura confirmé que l’imageur fonctionne comme prévu, une page Web présentera les images non traitées (brutes) envoyées directement du vaisseau spatial vers la Terre. Les premières images ne seront que des champs d'étoiles, mais vous pourrez suivre le voyage du vaisseau spatial avec les propres « yeux » de Psyché pendant qu'il se dirigera vers sa cible puis tournera autour de ce monde intrigant et métallique.

     

    Et enfin,  en Guest star, la "communication optique dans l'espace profond" :


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    Sur le côté du vaisseau spatial se trouve une démonstration technologique pionnière de la NASA : l'expérience de communications optiques dans l'espace profond (DSOC). Utilisant un laser proche infrarouge, DSOC sera le premier test de l'agence de communications optiques à large bande passante entre la Terre à des distances dépassant largement la Lune. 


    Pour répondre aux exigences des futures missions spatiales, les systèmes radio de pointe actuels nécessiteraient d'énormes augmentations en termes de taille, de masse et de puissance pour transmettre et recevoir des données à large bande passante telles que des images et des vidéos haute définition. Les communications optiques, également appelées communications laser, pourraient potentiellement fournir cette amélioration essentielle de la bande passante sans nécessiter de telles augmentations matérielles. Tout comme la modernisation des anciennes infrastructures de télécommunications sur Terre avec des fibres optiques pour répondre à la demande croissante de données, le passage des communications radio aux communications laser augmenterait la capacité actuelle de débit de données de 10 à 100 fois.


    DSOC n'a pas vocation à relayer les données de la mission Psyché puisque la démonstration technologique est prévue pour les deux premières années de croisière du vaisseau. Mais si elle s’avère efficace, cette technologie sera utilisée par les futurs engins spatiaux, humains et robotiques, pour transmettre d’énormes volumes de données scientifiques, permettant ainsi à des concepts de missions spatiales plus innovants d'être réalisés. À terme, le DSOC pourrait ouvrir la voie à des communications à large bande qui contribueront aux prochaines explorations de l'humanité, lorsque la NASA enverra des astronautes sur Mars.


     

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  12. Bonjour,


    Je vous propose ici quelques commentaires éclairés, en remerciant Yves qui nous a fournit ces liens dans le forum Astrophysique de Futura :


    https://telescoper.blog/2023/09/28/the-decline-of-the-milky-ways-rotation/


    Traduction :


    Le déclin de la rotation de la Voie lactée sur le Blog de Peter Coles


    "Je viens de remarquer un article intéressant sur le site Web de l'ESA concernant les résultats décrits dans un article de Jiao et al. (sur l'arXiv ici ) relatif à la rotation de la Voie Lactée telle que déterminée par la Data Release 3 de Gaia.


    Le résultat clé de l’article est résumé dans ce diagramme :


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    Une courbe de rotation de galaxie comme celle-ci est un diagnostic de la distribution radiale de la masse. Si toute la masse était concentrée au centre, la galaxie se comporterait comme le système solaire (dans lequel la majeure partie de la masse est contenue dans le Soleil). Dans un tel profil képlérien, la vitesse de rotation diminue avec la distance, tout comme les planètes extérieures se déplacent plus lentement sur leurs orbites que les planètes intérieures. Cependant, selon la cosmologie moderne, la matière noire n'est pas concentrée au centre, auquel cas la courbe de rotation ne diminue pas avec la distance et peut même augmenter. Selon la théorie, à de grandes distances, la courbe de rotation d’une galaxie spirale devrait être à peu près plate.


    Les nouveaux résultats semblent contracter cette notion. La figure montre une courbe de rotation qui diminue pour des distances d'environ 15 kpc à partir du Centre Galactique ; pour référence, le Soleil orbite dans un rayon d'environ 10 kpc.
    L’un des problèmes liés à la construction d’une courbe de rotation de notre propre galaxie est que nous sommes à l’intérieur de celle-ci et qu’il n’est donc pas possible d’effectuer des mesures sur l’ensemble du système comme nous le pouvons avec d’autres galaxies. Cependant, en utilisant les mesures de Gaia et un modèle plausible, les auteurs trouvent beaucoup moins de matière noire que prévu.


    Avec un peu d'extrapolation à l'aide d'un modèle, cette mesure conduit à une réduction de la masse totale estimée de la Voie Lactée. La valeur habituellement évoquée est d'environ 10 12 masses solaires, tandis que les nouvelles mesures impliquent une masse beaucoup plus faible, d'environ 2 × 10 11 masses solaires.


    Une réduction d'un facteur cinq est un changement assez spectaculaire et je suis sûr que ce résultat sera contesté par ceux de conviction orthodoxe tout en encourageant les sceptiques de la matière noire. Nous devrons simplement attendre et voir comment cela se déroulera."

     

     

    Sur le Blog de Stacy McGaugh, trois articles en anglais, dont je ne donne pas de traduction (par manque de compréhension) et donc peut-être utile à ceux maitrisant bien l'anglais et, surtout, ayant un très bon niveau des notions abordées :


    https://tritonstation.com/2023/09/19/recent-developments-concerning-the-gravitational-potential-of-the-milky-way-i/


    https://tritonstation.com/2023/09/20/recent-developments-concerning-the-gravitational-potential-of-the-milky-way-ii-a-closer-look-at-the-data/


    https://tritonstation.com/2023/09/21/recent-developments-concerning-the-gravitational-potential-of-the-milky-way-iii-a-closer-look-at-the-rar-model/


     

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  13. Bonjour,

     

    Lancement différé pour Psyche :


    https://blogs.nasa.gov/psyche/2023/09/28/nasas-psyche-mission-targeting-oct-12-for-launch/


    La NASA et SpaceX visent désormais le 12 octobre à 10 h 16 HAE pour un lancement  par une Falcon Heavy de la mission Psyché depuis le complexe de lancement 39A du Kennedy Space Center. Ce changement permet à l'équipe de la NASA de terminer la vérification des paramètres de contrôle des propulseurs à gaz froid du vaisseau spatial Psyché. Ces propulseurs sont utilisés pour orienter le véhicule vers des objectifs scientifiques, et de contraintes énergétiques, thermiques, telles que l'orientation du vaisseau spatial et la gestion de vol. Les paramètres ont été récemment ajustés en réponse aux prévisions actualisées de températures de fonctionnement plus chaudes de ces propulseurs. Actionner les propulseurs dans les limites de température est essentiel pour garantir leur bon état à long terme.


    Les activités de vérification impliquent de réexécuter des simulations et d’affiner les ajustements nécessaires aux paramètres et procédures de vol.


    Les responsables de mission de la NASA, SpaceX et Psyché se sont réunis aujourd'hui, 28 septembre, pour procéder à une revue de l'état de préparation au vol (FRR) au Kennedy Space Center en Floride. Les équipes ont fait le point sur l'état de la mission et ont certifié qu'elles seraient prêtes à lancer les activités finales de préparation au lancement, ainsi qu'un essai d'incendie statique qui aura lieu le 29 septembre.


    Psyché dispose d'opportunités de lancement tous les jours entre le 12 et le 25 octobre.

     

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  14. Salut,


    La mise d'EUCLID en service s'améliore.


    https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/Euclid/Seeking_Euclid_s_hidden_stars_commissioning_looks_up


    Qu'il s'agisse des capteurs de guidage fin d'Euclide qui perdent par intermittence la trace des étoiles, de la lumière du soleil parasite qui gêne l'observation de l'Univers et des rayons X apparaissant dans les images des instruments, les problèmes soulevés ne menacent pas la mission d'Euclide mais pourraient avoir un impact sur la façon dont il effectue son travail.


    Après des mois de nuits tardives et de détermination des équipes d'ingénierie du contrôle de mission de l'ESA, des scientifiques de mission et de l'industrie, avec quelques ajustements aux programmes d'observation, au traitement des données et en modifiant les directions vers lesquelles Euclide pointera, tout s'annonce bien.


    Tout allait bien, jusqu'à ce que...


    La mise en service d'Euclide – la période après le lancement au cours de laquelle les instruments et sous-systèmes d'une mission sont déployés, allumés, testés et calibrés – a bien commencé . Les équipes du contrôle de mission de l'ESA ont travaillé 24 heures sur 24, par équipes sur 12 heures, au cours d'intenses semaines de manœuvres, de tests et d'étalonnages. L'observatoire en volant jusqu'au point Lagrange 2 , ses miroirs ont été dégivrés, ses instruments NISP et VIS ont été activés,  ont permis de voir la « première lumière » puis le miroir du télescope a été focalisé. Les premières images de test d'Euclide étaient fascinantes.


    Euclid_early_commissioning_test_images_a


    Les premières images des tests de mise en service d'Euclid indiquent qu'il atteindra ses objectifs scientifiques et suggèrent que bien plus pourrait être possible.


    Cependant, il est rare que tout se passe parfaitement sur la durée d’une mission spatiale. Après tout, nous ne pouvons effectuer des tests que sur Terre – l’espace est un monde différent. Pour faire fonctionner un vaisseau spatial, les équipes d’ingénierie et scientifiques devront toujours détecter et résoudre rapidement les problèmes dès qu’ils surviennent, et il existe une multitude de façons dont une mission peut mal tourner. C'est pourquoi des mois sont consacrés à des simulations ardues avant le lancement – on ne sait jamais vraiment ce qui va se passer. 


    C’est la nature des opérations spatiales de se concentrer sur le négatif. Pour l'instant, n'insistons pas sur la qualité optique meilleure que prévu d'Euclide et à son voyage sans problème vers « L2 » , il est temps d'enquêter sur ce qui ne va pas. 
    Des étoiles guides perdues probablement retrouvées.


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    Euclide est l'une des missions les plus précises jamais lancées, fournissant des images d'une netteté exceptionnelle et des spectres remarquables de notre Univers, remontant à 10 milliards d'années. Il produira une étude spectaculaire d’un tiers du ciel entier. Toutes les 75 minutes pendant sa mission de six ans, le télescope doit pointer vers un nouveau champ dans le ciel avec une précision et une stabilité extrêmes. 


    Pour ce faire, le vaisseau spatial dispose d’un capteur de guidage fin (FGS) ; un tout nouveau développement en Europe constitué de capteurs optiques qui repèrent et pointent les étoiles découvertes par la mission Gaia de l'ESA , les utilisant comme guides pour naviguer et déterminer exactement où le télescope doit s'orienter dans le ciel. Ces informations sont introduites dans le « système de contrôle d'attitude et d'orbite » qui contrôle l'orientation et le mouvement orbital d'Euclide. 
    Bien que la plupart des systèmes fonctionnent bien, il y a eu des cas intermittents où le capteur de guidage fin n'a pas réussi à se verrouiller sur des étoiles faiblement lumineuses. En orbite, Euclid regarde le ciel dans des conditions spatiales réelles, ce qui est très difficile à simuler avant le lancement. De plus, les rayons cosmiques du Soleil et de la galaxie polluent les observations, ce qui fait du travail du FGS un véritable défi.


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    Le ciel de Gaia en couleur


    La phase de mise en service d'Euclid a été prolongée afin d'examiner le problème, retardant ainsi la très importante « vérification des performances ». Depuis, les équipes travaillent sur un correctif logiciel qui a maintenant été téléchargé sur le vaisseau spatial et est soumis à des tests approfondis. 


    « La question de la bonne direction d'Euclide est quelque chose qui nous préoccupe tous. Les équipes du cœur technique de l'ESA (ESTEC), du contrôle de mission (ESOC), du Centre d'astronomie (ESAC) et de l'industrie travaillent jour et nuit, sans relâche depuis des mois, et je ne les remercierai jamais assez pour leur détermination à résoudre ce problème. » déclare Andreas Rudolph, directeur des opérations d'Euclid.


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    Euclide est l'une des missions les plus précises jamais lancées.


    Micha Schmidt, responsable des opérations, ajoute : « Je suis soulagé de dire que les premiers tests s'annoncent bons. Nous trouvons beaucoup plus d'étoiles dans tous nos tests précédents, et même s'il est trop tôt pour se réjouir, que davantage d'observations sont nécessaires, les signes sont très encourageants. 


    Le logiciel mis à jour a déjà passé avec brio sur un simulateur du vaisseau spatial et sur un « banc d'essai » (réplique d'Euclide) au contrôle de mission, puis a parfaitement fonctionné en orbite et sera ensuite testé sous le contrôle du centre d'opérations scientifiques du centre d'astronomie ESAC de l'ESA en Espagne. 


    "C'est évidemment là que nous aurons le véritable test de vérité, car seules les images scientifiques peuvent nous fournir la certitude absolue que le pointage d'Euclide fonctionne bien", prévient Giuseppe Racca, chef de projet d'Euclide. 
    « Cependant, toutes les preuves jusqu’à présent nous rendent très optimistes. Nous continuerons à croiser les doigts, mais le redémarrage de la phase de vérification des performances se rapproche chaque jour.


    Pour ce qui est de la « lumière parasite » indésirable


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    Lumière parasite détectée dans l'instrument VIS d'Euclide dans une petite proportion d'images. À mesure que l'angle est modifié, la vue devient plus sombre à mesure que la lumière parasite est réduite


    Alors que les étoiles guides faibles d'Euclide semblent être retrouvées, ses prochains problèmes (moins graves) proviennent de notre étoile la plus proche. 


    Euclide est situé au point de Lagrange 2 sur une orbite unique « derrière » la Terre. Ici, Euclide tourne le dos au Soleil, de sorte que toutes les parties sensibles de son télescope sont protégées de la lumière solaire par un pare-soleil dédié. Cependant, on savait qu'un support de propulseur se trouvait à l'extérieur de l'ombre du pare-soleil et recevait de la lumière directement.
    Il semble qu'une petite quantité de lumière solaire se reflète sur le support vers l' instrument VISible (VIS) pourtant protégé par de nombreuses couches d'isolation. Cependant, en raison de l'extrême sensibilité de l'instrument VIS, la théorie actuelle est qu'une quantité suffisante de lumière traverse encore cette isolation, la lumière parasite étant détectée lors des observations de test lorsque VIS est tourné selon des angles particuliers.


    https://www.esa.int/ESA_Multimedia/Videos/2023/01/How_Euclid_scans_the_sky


    Euclide scrute le ciel nocturne à l'aide d'une méthode « step-and-stare », combinant des mesures distinctes sur une zone d'environ 0,5 deg² - deux fois la taille de la pleine Lune - pour former la plus grande étude cosmologique jamais réalisée dans le visible et le proche infrarouge. 


    La majorité des observations de VIS n'ont montré aucune interférence significative de lumière parasite, mais à des angles particuliers, environ 10 % des observations ont été affectées. Les équipes scientifiques, d'ingénierie et industrielles ont passé des semaines à déchiffrer quels angles laissent entrer trop de lumière indésirable et ont repensé et optimisé le relevé d'Euclide pour contraindre l'orientation de chaque pointage dans le ciel.


    Même si cela n'affectera pas la capacité d'Euclide à prendre les images précises, cela pourrait avoir un impact sur l'efficacité de l'enquête – un sujet qui est toujours à l'étude. 


    Vis-à-vis du Soleil


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    L'anatomie d'Euclide


    La lumière du soleil n’est pas le seul problème de ce genre auquel Euclide est confronté. nous pouvons aussi évoquer les éruptions solaires – éruptions soudaines de rayonnement électromagnétique provenant de la surface du Soleil, composé de lumière sur tout le spectre, et les rayons X.  


    Les détecteurs d'Euclide sont protégés des protons de faible énergie qui pourraient les endommager. Cependant, il apparaît que sous des angles particuliers, les rayons X émis par le Soleil lors des éruptions solaires peuvent occasionnellement atteindre les détecteurs, gâchant ainsi une partie des images prises à ce moment-là.

     
    L'activité solaire est actuellement élevée alors que le Soleil se rapproche de la période la plus active du cycle solaire actuel , qui devrait culminer en 2024-25.  


    L'analyse prédit actuellement que, en fonction de l'activité solaire, Euclide pourrait perdre environ 3 % de ses données si ce problème n'était pas résolu. Cependant, maintenant que le problème a été découvert, les équipes sont en mesure d'identifier les pixels affectés et de les ignorer lors d'analyses ultérieures. Elles travaillent sur des plans visant à répéter les observations afin de combler éventuellement les lacunes de l'étude cosmologique d'Euclide.


    Optimisme pour les résultats scientifiques à venir


    Il est important de replacer les problèmes ci-dessus dans leur contexte. Cette période de mise en service est le moment où les équipes se concentrent  pour découvrir tout problème potentiel qui pourrait affecter la mission – grands ou petits.


    Euclide prendra des images remarquables de notre Univers et aidera à comprendre comment l'énergie noire et la matière noire influencent les parties de notre monde que nous pouvons voir. Les problèmes d'Euclide semblent sur le point d'être résolus sans aucun impact supplémentaire sur la mission. La lumière parasite du Soleil peut être atténuée grâce à une reprogrammation intelligente des observations et, même si le problème des rayons X aura un effet marginal, les équipes travaillent dur pour le minimiser grâce à des observations répétées et au traitement des données.


    Restez à l'écoute des mises à jour, à mesure que nous nous rapprochons des premières images d'Euclide et que nous commençons la quête pour révéler la nature de la matière noire et de l'énergie noire.
     

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  15. Bonjour,


    Le couvercle du conteneur d'échantillon d'OSIRIS-REx a été ouvert.


    https://blogs.nasa.gov/osiris-rex/2023/09/26/the-osiris-rex-sample-canister-lid-is-removed/


    Rob Garner  Posté sur26 septembre 2023


    Les scientifiques de la NASA ont trouvé de la poussière noire et des débris sur le pont avionique de la cartouche scientifique d'OSIRIS-REx lorsque le couvercle initial a été retiré aujourd'hui. La cartouche de la capsule de retour d'échantillons OSIRIS-REx a été livrée au Johnson Space Center à Houston, le 25 septembre, après son atterrissage dans le désert de l'Utah le 24 septembre. Le Johnson Space Center  abrite la plus grande collection matériaux spatiaux au monde, et des experts en conservation y effectueront les démontage complexe du mécanisme d'acquisition d'échantillons Touch and Go (TAGSAM) pour accéder à l'échantillon lui même à l'intérieur. Ces opérations se déroulent dans un nouveau laboratoire conçu spécifiquement pour la mission OSIRIS-REx. Le couvercle en aluminium a été retiré à l'intérieur d'une boîte à gants conçue pour permettre de travailler en toute sécurité.


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    Levi Hanish et Michael Kaye, spécialistes de la récupération chez Lockheed Martin, retirent le couvercle de la cartouche de retour d'échantillon. Crédit : NASA/Robert Markowiz


    Lorsque le TAGSAM est séparé de la cartouche, il sera inséré dans un récipient de transfert scellé pour le conserver dans un environnement azoté pendant environ deux heures. Cette opération laisse suffisamment de temps à l'équipe pour insérer le TAGSAM dans une autre boîte à gants spécifique. En fin de compte, cela accélère le processus de démontage. L’équipe est très concentrée : l’échantillon sera extrait avec une précision incroyable et permettra le retrait délicat du matériel (TAGSAM vide) afin de ne pas entrer en contact avec l’échantillon à l’intérieur.


    Avec un certain nombre de membres de l'équipe à l'oeuvre, les scientifiques et les ingénieurs de Johnson travailleront ensemble pour terminer le processus de démontage et révéler l'échantillon au monde lors d'un événement spécial diffusé en direct le 11 octobre à 11 h HE, diffusé sur NASA.gov/ . 
     

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  16. Bonsoir,


    Le JWST a permis de découvrir des Voies lactées qui bouleversent les scénarios de naissance des galaxies


    Article de Laurent Sacco (Si Dg2 voulait bien commenter, il y a peut-être des observations à faire ?...) :)


    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-james-webb-decouvert-voies-lactees-bouleversent-scenarios-naissance-galaxies-107945/


    Article source :


    https://iopscience.iop.org/article/10.3847/1538-4357/acec76


     

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  17. Bonsoir,


    Quelques explications sur cette rencontre de Parker Probe avec la CME dont il est question dans le post de Xavier :


    La sonde Parker a traversé une explosion solaire (CME) et recueille des informations inédites concernant la météorologie spatiale


    https://www.jhuapl.edu/news/news-releases/230915b-nasa-parker-probe-close-encounter-with-coronal-mass-ejection-cme


    La sonde solaire Parker de la NASA a accumulé une liste impressionnante de premières au cours de ses cinq premières années d'exploitation : c'est le vaisseau spatial le plus proche du Soleil,le plus rapide et la première mission à « toucher le Soleil ».
    Aujourd'hui, Parker a encore un trophée à ajouter à son palmarès : c'est le premier vaisseau spatial à survoler une puissante explosion solaire à proximité du Soleil.


    Comme détaillé dans une nouvelle étude publiée le 5 septembre dans The Astrophysical Journal – exactement un an après l’événement – Parker Solar Probe a traversé une éjection de masse coronale (CME).


    Ces violentes éruptions peuvent expulser des champs magnétiques et parfois des milliards de tonnes de plasma à des vitesses allant 100 à 3 000 kilomètres par seconde. Lorsqu'elles sont dirigées vers la Terre, ces éjections peuvent modeler le champ magnétique de notre planète, générant des spectacles d'aurores spectaculaires et, si elles sont suffisamment fortes, potentiellement détériorer fortement l'électronique des satellites et les réseaux électriques au sol.


    En croisière au-dessus de la face cachée du Soleil, à seulement 9,2 millions de kilomètres de la surface de l'astre – soit 36,8 millions de kilomètres plus près que Mercure ne l'est – Parker Solar Probe a d'abord détecté la CME à distance avant de la frôler sur son flanc. Le vaisseau spatial est ensuite entré dans sa structure, traversant le sillage de son onde de choc, puis est finalement ressorti de l’autre côté.


    Au total, le vaisseau spatial a passé près de deux jours à observer la CME, offrant aux physiciens une vue sans précédent de ces événements stellaires et l'occasion de les étudier au tout début de leur évolution.

     

    (Déjà posté)


    Un composite d'images collectées par l'instrument WISPR (Wide-field Imager for Solar Probe) de Parker Solar Probe saisit le moment où le vaisseau spatial a traversé une éjection de masse coronale (CME), le 5 septembre 2022. L'événement devient visible à 0:14 seconde. Le Soleil, représenté à gauche, est rapproché au plus le 6 septembre, lorsque Parker a atteint son 13e périhélie. Le son accompagnant les images est constitué de données du champ magnétique converties en audio. Crédit : NASA/Johns Hopkins APL/Naval Research Laboratory/Brendan Gallagher/Guillermo Stenborg/Emmanuel Masongsong/Lizet Casillas/Robert Alexander/David Malaspina

     

    "C'est le CME le plus proche du Soleil que nous ayons jamais observé", indique Nour Raouafi , scientifique du projet Parker Solar Probe au laboratoire de physique appliquée (APL) Johns Hopkin, qui a construit le vaisseau spatial, gère et exploite actuellement la sonde. "Nous n'avons jamais vu un événement d'une telle ampleur à cette distance."


    La CME du 5 septembre 2022 a été extrêmement violente. Alors que Parker passait derrière l'onde de choc, sa suite d'instruments Solar Wind Electrons, Alphas and Protons (SWEAP) a enregistré des particules accélérant jusqu'à 1 350 kilomètres par seconde. Si elle avait été dirigée vers la Terre, Raouafi soupçonne que sa magnitude aurait été proche de celle de l'événement de Carrington, une tempête solaire de 1859 considérée comme la plus puissante jamais enregistrée sur Terre.
    "Les dégâts potentiels de cette classe d'événements, à savoir les CME importantes et très rapides, peuvent être colossaux", explique Raouafi.


    Les physiciens ont supposé qu'un tel événement aujourd'hui, s'il était détecté trop tard, pourrait désactiver les systèmes de communication et provoquer des pannes d'électricité à l'échelle d'un continent.


    Malgré la puissance de l'éruption, Parker semblait imperturbable. Son bouclier thermique, ses radiateurs et son système de protection thermique garantissaient que les températures de la sonde ne changeraient pas, confie Jim Kinnison, ingénieur des systèmes de mission Parker Solar chez APL. Son système d'autonomie a même déclenché des plans d'atténuation afin que la suite avionique fonctionne sans interruption. En fait, le seul effet que la CME a eu sur le vaisseau spatial était un léger couple qu’il a rapidement compensé.


    « Nous savions dès le début que Parker Solar Probe survolerait les CME. Cela faisait partie des objectifs scientifiques lorsque la mission a été créée, nous avons donc conçu le vaisseau spatial dès le départ dans le but qu'il survivre et, mieux encore, d’accomplir la mission scientifique dans une CME », affirme Kinnison. « Dans l’ensemble, Parker s’est révélé robuste et résistant, et tout le travail acharné effectué lors de la phase de conception a porté ses fruits. »


    Les physiciens se sont intéressés à déchiffrer les forces qui entraînent ces explosions stellaires et accélèrent les particules jusqu'à des vitesses aussi incroyables. La seule façon d’y parvenir était de survoler le Soleil en ces circonstances.


    L'équipe scientifique a déterminé la chronologie des événements et l'emplacement de Parker pendant la CME en comparant les mesures collectées au sein du CME avec celles recueillies à l'extérieur, comme avec les images prises par l'instrument Sun Earth Connection Coronal and Heliospheric Investigation (SECCHI) sur le vaisseau spatial STEREO de la NASA . Ils ont construit un modèle simple de l'événement, mais étant donné que personne n'a jamais pris de mesures aussi tôt dans le développement d'une CME, certains éléments étaient difficiles à concilier.


    "Vous essayez des modèles simplifiés pour expliquer certains aspects de l'événement, mais lorsque vous êtes aussi proche du Soleil, aucun de ces modèles ne peut tout expliquer", déclare Orlando Romeo, physicien spatial à l'Université de Californie à Berkeley, et responsable de l'étude.


    L'équipe avait déterminé trois épisodes majeurs au cours de l'événement, mais les reconstituer, explique Romeo, était particulièrement déroutant. Deux sections qu'ils avaient déjà vues dans les CME à leur arrivée sur Terre : l'onde de choc près du front de l'événement suivie du plasma CME, et une autre partie présentant les caractéristiques magnétiques et plasmatiques typiques du vent solaire. Mais la troisième section, une région de faible densité avec des particules se déplaçant lentement pendant l’événement était nouvelle et étrange.


    "Nous ne savons toujours pas exactement ce qui se passe là-bas ni comment le connecter aux deux autres phases", concède Roméo.


    Des modèles avancés incluant davantage de mesures avec le vaisseau spatial seront probablement utiles, mais passer par une autre CME serait encore mieux. Le Soleil étant proche du maximum de son cycle d’activité, les CME devraient se produire plus fréquemment. Avec un peu de chance, espère l’équipe, Parker Solar Probe survolera plusieurs éjections supplémentaires alors qu’elle se rapproche toujours plus du Soleil.
     

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