Huitzilopochtli

Membre
  • Compteur de contenus

    3 411
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    6
  • Last Connexion

    Soon available - 45766

Messages posté(e)s par Huitzilopochtli


  1. Tourny : "D'autant que d'un point de vue budgétaire et technique, les moyens existent sans faire de folies ! Curieux..."

    8Zi' : A priori, ça paraît même presque absurde.

    Mais après réflexions, peut-être n'était-ce pas aussi évident que cela. Tout système doit être validé, testé, intégré, retesté et naturellement budgété... Le temps manquait un peu je crois.

    Mais dit moi, quels sont précisémment les moyens techniques que tu évoques et comment peux-tu avoir une idée du coût que cela représenterait ?!?!...

    Penses-tu à un système style "essuis-glace" ?... 40 Euros les deux chez Aresrover.


  2. Merci Daniel,

    Mon ignorance provient du fait que depuis près d'un an maintenant, je ne consulte UMSF (et autres sources utiles) qu'occasionnellement. Pas mal d'infos d'importances passent désormais à travers le filet de mon attention. Heureusement, tu es là pour transmettre. Tout cela demande du temps et j'en manque souvent.
    Je vais essayer de m'y remettre plus sérieusement et Curiosity va sûrement m'y inciter.



  3. Bonsoir Vaufy,

    J'ai une question qui me turlupine.

    C'est en rapport avec un détail observable sur l'image de MRO, plan large du Cap York, qui sert à Teisheiner pour la réalisation de son Oppy route Map.

    A une centaine de mètres (selon l'échelle) au N-NO de la position actuelle du rover, il y a une trace au sol, figurant comme un panache qui semble sortir de la base du Cap York ? Cela pourrait ressembler à un "écoulement" mais à l'inverse des gullies qui le plus souvent forment des chapelets de traces, celle-ci est unique, isolée, dans ce secteur. Ou peut-être n'es ce tout simplement que la marque d'un DD dans la poussière martienne ?...

    Sais-tu si le rover pourrait être dirigé vers cet endroit et si les membres de l'équipe s'interroge sur la nature de ce que l'on voit là ?...


  4. Vraiment, sans exagération.

    Comme évoqué par Bob', ce seraient essentiellement des particules de glace issuent des geysers du pôle australe d'encelade qui viendraient s'accumuler massivement sur ces lunes et recouvrir intégralement leurs surfaces. Composition, principalement des cristaux de glace d'eau et quelques matières organiques. Un coup d'oeil spectroscopique serait certainement intérressant à jeter sur ces cibles.

    En auront-ils l'occasion ?... Quid de futurs survols de ces objets ?...


  5. Bonsoir,

    Une toute petite lune de Saturne, très petite, minuscule, de l'ordre de 3 Km de diamètre. Ovoïde, elle a approximativement la forme d'un oeuf et une surface tout aussi lisse. Pas un cratère, et quelques nuances d'albédo pour clore cette description.

    Bref un objet complètement inatendu qui en plus s'appelle Méthone, ça ne s'invente pas !!!

    Découverte en 2004 sur des images prises par la sonde Cassini, c'est ce 20 mai 2012 que nous avons pû obtenir une vue détaillée de son disque, de sa surface.
    http://www.nasa.gov/mission_pages/cassini/whycassini/cassini20120521.html
    http://www.planetary.org/blogs/emily-lakdawalla/2012/05211206.html
    http://www.whillyard.com/science-pages/our-solar-system/alkyonides.html

    Si on en croit les images des Alcyonides proposées dans le dernier lien, il semblerait que Pallène et même, pourquoi pas, Anthée, puissent être des objets assez semblables à Méthone...

    Vraiment, cette mission nous réserve sans cesse de stupéfiantes découvertes...


  6. L'équipe de MSL avait eu l'idée saugrenue de baptiser Mount Sharp (en l'honneur de Robert Sharp, éminent géologue américain), l'impressionnant amas sédimentaire occupant le centre de Gale Crater. Le WGPSN de l'IAU, plus familièrement, son Groupe de Travail sur la Nomenclature Planétaire, a désavoué cette appellation sauvage issue d'un groupuscule déviant n'ayant aucune autorité en la matière.

    La sentence, implacable et officielle de l'IAU est donc tombée. Désormais à partir de maintenant, le Mount Sharp sera dénommé Aéolis Mons. Dans le même élan, le tiers nord-ouest du fond plat du cratère Gale s'appelera Aéolis Palus (C'est dans ce secteur que devra se poser Curiosity). Robert Sharp devient quant à lui un cratère, quelconque, pas très éloigné de là.
    http://planetarynames.wr.usgs.gov/Feature/15000

    http://planetarynames.wr.usgs.gov/Feature/15002?__fsk=-162714053

    Con se le dise, seules les instances officielles peuvent légitimenent attribuer un blaze à un tas de cailloux se trouvant sur Mars.

    Ah, je vois déjà Curiosity atterrir dans Aéolis Palus puis aller gravir les pentes d' Aéolis Mons. Au terme de son exploration, peut-être, il sortirait de Gale pour se diriger vers Robert Sharp et lui rendre, personnellement, un dernier hommage.

    (Posté à l'identique sur WA)


    [Ce message a été modifié par Huitzilopochtli (Édité le 19-05-2012).]

    [Ce message a été modifié par Huitzilopochtli (Édité le 19-05-2012).]

    [Ce message a été modifié par Huitzilopochtli (Édité le 19-05-2012).]


  7. Salut Daniel,

    J'avais pensé que ce que tu présentes comme les améliorations dans la sécurisation des déplacements de Curiosity s'appliquaient déjà à Oppy. Avant même d'avoir lu dans sa totalité ton message, voilà ce que j'avais commencé à écrire.

    ... pour corriger les erreurs de mesures du déplacement du rover, lorsque celui-ci patine, par manque d'adhérence de ses roues, il existe une fonction s'appelant odométrie visuelle, qui évalue les déplacements en comparant des photos prises à peu d'intervalles par le robot. Là encore il s'agit d'un traitement immédiat fait par le rover, sans passer par le contrôle de Passadena. En auto-navigation, cette fonction est toujours active et si (ce que j'ignore) l'ordinateur de bord est en capacité d'évaluer les résultats de ce système en comparant avec la puissance éléctrique utilisée par les moteurs de chaques roues et les mesures des détecteurs d'assiette, le rover devrait être en mesure d'interrompre lui-même toute manoeuvre pouvant le conduire à l'ensablement (?...)

    Ce dont je suis certain, c'est que les valeurs électriques des moteurs d'Oppy peuvent être transmises par télémétrie au centre de contrôle pour analyses ultérieures. Le rovers a-t'il la capacité d'analyser lui même ces données, telle est la question...

    Si c'est le cas, ce que fera Curiosity, Oppy pourrait déjà le faire...


  8. Vaufy : A mon sens, le danger d'enlisement, compte tenu de ce sol bizarre et très poussiéreux rencontré ces jours-ci, me parait loin d'être nul...
    &
    Kap' : Depuis le temps, n'auraient-ils pas modifié le logiciel de navigation pour programmer un arrêt complet dès qu'une des roues patine ? Après, on avise au vu des photos transmises...

    8Zi' : Il est certain que l'histoire des rovers incite à la prudence quand on s'aventure sur ce type de terrain.
    J'espère que les premiers à en avoir pleinement conscience sont ceux qui sont en charge de leurs déplacements, ou plutôt de ses déplacements puisque Spirit s'est planté dans Troy depuis des lustres...
    La garde au sol des rovers serait de 30 cm.

    Je crois me souvenir qu'il y a plusieurs années, les techniciens de la NASA ont reprogrammé le logiciel de navigation pour donner plus d'autonomie aux rovers. J'ignore si les déplacements récents étaient effectués dans ce mode ou s'ils étaient programmés étape par étape à partir du centre de contrôle.
    En navigation automatique, les caméras stéréo prennent des images du terrain qui sont directement traité par l'ordinateur pour générer une carte 3D. C'est grace à cette carte, sans passer par la Terre, que le rover s'oriente seul et bouge en évitant les obstacles. Des séquences de 50 cm, au maximum, fractionnent le parcours.

    [Ce message a été modifié par Huitzilopochtli (Édité le 16-05-2012).]


  9. Bonsoir Daniel,

    "Mais c'est qu'ils prennent des risques ces cons, ou alors ils ont perdu la main !! C'était limite pour finir comme Spirit
    La preuve... Image du jour 15 mai 2012... "

    Sincèrement, étant donné la profondeur des traces que l'on voit sur l'image que tu proposes, je ne pense pas qu'Oppy ait, ici, risqué l'ensablement. J'imagine possible que les pilotes aient manoeuvré le rover volontairement pour sonder l'intérieur de la dune (?...)

    Pour comparaison, il y a trois ans, Spirit lors de son enlisement avait une de ses roues presque totalement submergée par le sable, tandis que les autres l'étaient à moitié.
    http://qt.exploratorium.edu/mars/spirit/forward_hazcam/2010-01-24/2F317591681EFFB2PGP1214R0M1.JPG

    Et te souviens-tu d'Oppy ensablé dans Purgatory. Il avait fallut plus d'un mois d'efforts pour pouvoir sortir le rover de ce merdier. Une situation périlleuse mais quand même moins catastrophique que celle connue ultérieurement par Spirit. Cependant, là encore, la profondeur des traces est sans commune mesure avec celles qui t'alarme aujourd'hui.
    http://qt.exploratorium.edu/mars/opportunity/rear_hazcam/2005-06-04/1R171155999EFF55TIP1314L0M1.JPG


  10. C'est quelqu'un que j'appréciais réellement même si nos centres d'intérêts étaient souvent assez lointains. Nous échangions à l'occasion et j'avais souvent le sentiment d'en tirer profit.

    Enfin bref, il est parti sans laisser d'adresse..., il est peut-être même au LHC pour s'enquérir si finalement, la physique qu'on y pratique ne pourrait pas expliquer l'émergence de la vie, et si les échanges entre théoriciens sont plus constructifs que les nostres en ce moment.


  11. C'est vrai, ça approche !

    Quelques réflexions en vrac :

    La large fourchette dans laquelle on situe la formation de Gale entre 3.8 et 3.5 milliards d'années vient s'ajouter avec les incertitudes pesant sur les limites que nous attribuons aux ères géologiques de la planète rouge. L'impact le créant s'est-il produit à la fin du Noachien, pendant l'Hespérien ou même au début de l'Amazonien ? Phyllosien, Theiikien ou plus tardif encore ? Je trouverais assez envisageable que l'impact se fut produit pendant le LHB (donc à une période essentielle pour notre bonne compréhension de l'histoire de Mars) mais cela reste à déterminer...

    http://planetarynames.wr.usgs.gov/images/mc23_mola.pdf Contexte régional dans le Quadrangle d'Aeolis Mensae. Gale Crater se trouve en haut à gauche de la carte ci-dessus. Parfaitement visible avec en son centre Sharp Mount, on situe également sur cette carte au Nord-Est du cratère, la région d'Aeolis Mensae. On visualise aussi très bien la transition entre basses plaines boréales (en vert) et les hautes terres cratérisées plus anciennes de l'hémisphère boréale (en jaune et rouge).

    Le, ou plutôt, les processus à l'origine de la formation de Sharp mount font l'objet de beaucoup d'hypothèses. Cratère enfoui puis mis à jour par l'érosion éolienne,ou, analogue aux dépôts polaires stratifiés lorsque les glaciations successives marquent de leurs empreintes certaines régions ? Si on peut être assez certain que la séquence stratigraphique enregistrée dans ses dépôts retrace l'histoire de Mars depuis au moins 3.5 milliards d'années, le point de départ exact de cette séquence géologique pourrait aussi être plus ancien de 500 millions d'années. Par contre le fait d'avoir pu detecter des argiles à sa base, ne nous garantit pas pour autant d'accéder à des couches datant du Noachien (période suspectée, par la majorité des spécialistes, d'avoir connu un climat chaud et humide, avec une présence durable d'eau liquide en surface, faut-il le rappeler).

    L'altitude du Mont Sharp domine la moyenne de celle du rempart du cratère Gale , mais dans une proportion bien moindre que pour d'autres formation de ce type puisque l'on connait quelques exemples où une structure centrale de même nature excède en hauteur les bords les plus élevés de son cratère de plus d'un kilomètre ! Mais les facteurs semblant être entrés en jeu dans la création de ces diverses formations paraissent souvent fort différents les uns des autres...

    [Ce message a été modifié par Huitzilopochtli (Édité le 16-04-2012).]