brizhell

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  1. > Pour moi, c'est bien ce que font les dernières versions de nos softs : du lucky imaging par zones.> Ou il y a un truc qui m'échappe, ou on est en train de réinventer l'eau tiède...Sauf erreur de ma part, les softs actuels ne font que du démorphing, à savoir redéformer l'image pour rendre l'aspect local des zones d'isoplanétisme conforme a une image de référence (on redresse localement les pentes du front d'onde). Mais pour le moment, on ne corrige pas la déformation de la psf théorique à l'intérieur de la zone d'isoplanétisme ! C'est la que ca pêche, car le seul moyen serait d'avoir une image réelle de la PSF dans la zone d'isoplanétisme pendant la prise d'image. Pour les mesures astrométriques en interférométrie des tavelures (jeu que je pratique maintenant depuis quelques années), le facteur limitant n'est plus la variation locale de pente dans la zone d'isoplanétisme, mais la fonction d'étalement du point (PSF réelle). Si je décompose rapidement la turbulence, le premier facteur est celui de la taille des zones d'isoplanétisme (zone ou la turbulence est considérée comme constante). Puis viens le tilt local (qui se compense par la registration et le démorphing) et ensuite, la fonction d'étalement (qui dilue l'image d'une étoile, a titre d'exemple, si on échantillonne théoriquement la fwhm à 1 pixel, la fonction d'étalement va provoquer instantanément la dilution de la psf théorique sur le pixels voisins => la fwhm passera alors au dela de 1pixel)Pour le moment, le seul moyen de compenser la fonction d'étalement, c'est de sélectionner les zones locales ou par chance, la psf réelle est de dimension minimale (lucky imaging). Je ne suis pas sur que les soft de registration, même par zone, compensent cet effet.
  2. Ca m'a lair un peu plus "sioux" qu'une simple registration sur la base d'une image de référence (ce que font les soft actuels). L'idée de ce type (classique) de registration est de restaurer la déformation géométrique par zones et compenser la variation de pente locale du front d'onde. C'est une compensation au premier ordre.Le problème c'est que certaines zones de l'image vont se retrouver défocalisée, distordues (zernikes d'ordre >2, on obtient des speckle au lieu d'une psf pure) et d'autres pas du tout (c'est localement une zone de turbulence nulle). Les zones d'isoplanétisme (ou la turbulence est identique) sont constituées de zones ou la turbu est localement identique (et peut être trés déformante), et d'autres ou la turbulence est nulle. Donc a chaque image, on à des zones à psf parfaite et d'autres à psf déformées. La ou on est a psf parfaite, on est dans un cadre de "lucky imaging" local. L'originalité a donc l'air d'être dans la deuxième étape. L'hypothèse de lucky imaging par patch fait qu'il semble statistiquement possible de reconstituer un patchwork de zone de lucky imaging sur la surface totale de l'image. C'est d'ailleurs ce que l'on voit sur les videos de la page citée par ms dans l'autre post. La déformation géométrique globale est quasi supprimée, reste des zones floues et des zones nettes... Reste donc a reconstituer le puzzle. La dernière étape, à la limite, est secondaire, vu que sous condition d'avoir restauré une psf parfaite partout, même une déconvolution avec une psf théorique devrait pouvoir marcher. M'enfin c'est ce qui ressort des la théorie développée dans les publis, maintenant ca doit se confronter au de vraies videos, et la, le code est pas clair a transposer pour qui connait pas matlab :-(...
  3. Camera planétaire, une fois pour toutes...

    Excellent, merci pour le lien, je vais jouer un peu avec cela, j'ai pas mal de videos qui pourraient servir pour faire des tests ;-)
  4. Camera planétaire, une fois pour toutes...

    Salut ms, une question histoire de ne pas réinventer la roue au cas ou ... As tu réalisé la transposition du code matlab sous Python ?
  5. 2012 DA14 au Pic du Midi

    A ouais, fantastique !
  6. Conf' de l' IAP

    @Gordon>Brizhell, ta ligne d'argumentation est similaire à celle de Tournesol : Nous n'observons, in fine, que des phénomènes classiques, que nous pouvons interpréter comme le résultat de la superposition d'états pour une particule (ce que Bohr appelait une "représentation abstraite") isolée éventuellement, mais ça ne modifie pas le fond de la question.Je n'ai pas le bagage théorique de Tournesol, mais je reste de base un expérimentateur. Et la démarche scientifique repose "in finé" sur cette affirmation qui n'appartient pas qu'a Tournesol (désolé ) :"Si je ne fais aucune mesure sur n'importe quel système physique, je ne saurai rien dire de lui." C'est bien cela qui défini le niveau de réalité de l'univers dans lequel nous somme intrinsèquement "projeté".La particularité de la mécanique quantique est d'exprimer l'essence d'une mesure sur un système en terme de probabilité de résultats de mesure sur cette quantité. Pour effectuer une estimation de cette probabilité, il faut un grand nombre de mesure au sens classique et établir une statistique (tiens ca fait aussi penser a ce que qui se passe au LHC), et c'est ce que fait Haroche en sondant les photons (enfin sa cavité) avec un grand nombres d'atomes projetés dans la cavité et lus en sortie. Au contraire de ce que tu écrit, ca modifie le fond de la question puisque c'est justement ainsi que l'on fait sortir l'état quantique de superposition du domaine "abstrait" !>Précisément, le "monde quantique" n'est pas constitué d'objets, c'est à dire de choses qui se dressent devant nous et apparaissent objectivement. On n'en perçoit que des traces, lors des mesures. Et ses traces n'ont rien de quantiques. Bien sur que si !! C'est justement la spécificité de la manip d'Haroche et de toute expérience découlant d'un domaine appelé QND (Quantum Non Demolition) et c'est un des raisons qui on valu le nobel à lui et son collègue américain.>On s'habitue aux traces, et on développe l'intuition sur ce que sont ces traces. Mais les atomes et les photons, en leur être, restent voilés.Cette affirmation ne ressort pas du cadre de la science mais de la métaphysique, et le restera probablement tant qu'une expérience n'aura pas été mise en place pour descendre au niveau de la théorie des cordes (ou une autre). L'ontologie de la matière, d'une particule ou de toutes autres substances peut elle être appréhendée uniquement par l'esprit si elle ne repose pas sur la sensation tactile de son existence ?... On est pas loin des monismes de Theillard de Chardin ou la matière n'est que de la pâte a modeler pour l'esprit....>La réflexion féline de Schrödinger reste de pleine actualité, malgré Haroche et son Nobel.L'utilisation du terme "malgré" montre qu'en effet tu n'a pas compris que justement, la manip d'Haroche constitute la mise en oeuvre expérimentale de la mesure de superposition quantiques dans un cadre non destructif pour le photon. C'est donc le passage à la réalité expérimentale de l'expérience de pensée qu'était le chat de Schrödinger et la démonstrations que ca existe autrement que sur le papier... [Ce message a été modifié par brizhell (Édité le 07-02-2013).]
  7. Camera planétaire, une fois pour toutes...

    J'ai une licence matlab au boulot, mais si ca tourne sous SciPy ca me rappelera mes déboires avec Aida J'ai jamais essayé de faire tourner un code Matlab sous SciPy Vais essayer ca des que je peut
  8. Conf' de l' IAP

    >Il n'y a là rien de fondamentalement différent d'avec l'exploration quantique, un monde qui nous est RIGOUREUSEMENT inobservable, totalement inaccessible à notre intuition (*) et à notre sensibilité.J'aimerai dans ce cadre avoir des précisions sur la définition d'un "observable" vu du filtre epistémologique, car en physique quantique, le formalisme qui a été dégagé pour rendre compte des observations de particules amenées dans un état isolé (comme c'est le cas dans l'expérience d'Haroche) montre bien au contraire que les états quantiques sont mesurables, et a fortiori de manière superposé (voir [URL=http://www.cqed.org/spip.php?article253]http://www.cqed.org/spip.php?article253 et plus particulièrement ça : http://www.nature.com/nature/journal/v455/n7212/pdf/nature07288.pdf En physique expérimentale, le principe d'une observable est une quantité mesurable (position, impulsion, energie, vitesse, etc...) pour lesquelles (en physique quantique en particulier), les "états possibles" sont calculables au sens mathématique. Ce n'est pas l'algèbre de Dirac, ou l'espace de Hilbert dans lequel sont projeté les vecteur d'état d'un système (pour obtenir au final une probabilité de mesure sur une observable) qui confèrent une existence a ce système, mais c'est plutot l'inverse. L'algèbre de Dirac est un outil de formalisme rendant compte de l'ensemble des valeurs possibles que l'on doit obtenir lorsque l'on fait une mesure. De la a définir une fonction d'onde et sa projection comme étant l'objet lui même, il n'y a qu'un pas qui me laisse a penser d'ou doit venir l'opposition de Feynman sur l'approche épistémologique de la physique, fut-elle quantique... L'originalité de la physique quantique est qu'elle autorise un système a être dans plusieurs états simultanés (dont on peut mesurer la traçe d'ailleurs sur le lien du lkb). Si c'est cela qui rend le monde des particules "totalement inaccessible à notre intuition (*) et à notre sensibilité.", j'ai du mal à comprendre. Le chat de Schröedinger en est un exemple. C'est contre intuitif a l'éechelle macroscopique, mais parfaitement admissible à l'échelle microscopique puisque vérifiable expérimentalement. La situation la plus normale serait de dire : mais comment se fait-il que je n'observe pas de chat mort-vivants dans le monde macroscopique :-).>Il faut faire attention, quand même, avec ce genre de propos. Une démarche théorique n'a pas à s'autolimiter aux possibilités expérimentales de son époque... Sinon, comment la RG, la MQ (je pense notamment à EPR et au théorème de Bell) ou le champ de Higgs, entre autres, auraient pu voir le jour ? EPR et le théorème de Bell ont été établis pour lever l'ambiguité sur les prédictions de la mécanique quantique (et vérifier sa complétude). Dire que la théorie n'a pas a s'autolimiter aux possibilités expérimentales de son époque n'a pas de sens puisque comme le dit Tournesol, "Le but de la science est de rendre compte de ce que l'on observe. On peut très bien faire appel à des entités inobservables si celles-ci conduisent à des prédictions observables. C'est sur ce principe qu'Einstein a expliqué le mouvement Brownien avec les atomes. " (je rajouterai l'effet photoélectrique avec les quanta Le boson de Higgs n'échappa pas a cette considération. Ce qui lui fait prendre corps, c'est justement la démonstration expérimentale de sa présence, et non le fait que la calcul du modèle standart le rendait vraissemblable. Rendre compte de ce que l'on observe étant bien le but de la démarche scientifique, si le multivers ne dispose pas d'un moyen expérimental pour démontrer sa vraissemblance (une projection, un observable), il n'est pas près de sortir du simple cadre des spéculations théorique, aussi belle soit son esthétique.> Son propos sur la précision de la science cosmologique et sur le statut scientifique de l'hypothèse multivers est cohérent... Ben j'ai aussi du mal... Ne serais-ce par la définition même d'une science, qui necessite une vérification expérimentale... [Ce message a été modifié par brizhell (Édité le 06-02-2013).]
  9. Camera planétaire, une fois pour toutes...

    En effet, ca al'air de tenir la route après uen lecture rapide de la publi.Je l'avais raté celle la !! Merci ms, je vais regarder ca d'encore plus près Ca tourne sous scilab ?
  10. Camera planétaire, une fois pour toutes...

    Salut Christian.>Tant qu'il n'y a pas une étoile ou un coup de laser dans le champ d'isoplanétisme, c'est mort pour le planétaire ;-)C'est bien ce que je disait dans l'autre post :-) Même à faible rapport D/r0 les tavelures dissolvent les détails, même trés finement. Faut avoir le ciel du pic pour que ca reste envisageable via une psf théorique[Ce message a été modifié par brizhell (Édité le 05-02-2013).]
  11. Camera planétaire, une fois pour toutes...

    Bonjour, l'algo de déconvolution que j'avait testé avec JLD est décrit sur ce post : http://www.astrosurf.com/ubb/Forum2/HTML/036639.html Ce n'est pas une déconvolution sur des images du 1m, mais bien sur un newton de 150mm. Contrainte, en effet comme le disait Chonum, il faut avoir une étoile dans le champs (dans l'angle d'isoplanétisme pour être rigoureux) pour obtenir la psf réelle instantanée. Les conditions d'application de ce type d'algorithme est en effet de poser vite pour passer sous le temps de cohérence, et espérer avoir localement, en fonction de la probabilité de Fried, des images pour lesquelles le rapport D/rO est proche de 1 (histoire de ne pas diluer tout ca avec des tavelures). Ici c'est fait avec une PSF théorique. L'écart à la PSF réelle est minimisé par la sélection d'images pour lesquelles les hautes fréquences (dans la bande passante de l'optique sont maximales).TL, je doit pourvoir te fournir les brutes pour mesure quantitative de la conservation du RSB si cela t'interesse (au pire tu peut les avoir via Jean Luc)J'ai un boulot en route sur le traitement de la turbu (et l'obligation d'aller vite, mais la présentation que j'ai faite aux RCE cette année n'est pas en ligne a cause des enomres videos que j'ai jointe :-(...) Dans la page que je prépare, il y a des videos de mesure quantitative temps réel des 3 quantités critiques Isoplanétisme, Temps de cohérence et r0.Bernard
  12. Conf' de l' IAP

    Je n'ai pas prétendu mon apport comme fondamental, bien au contraire :-) Ceux de Tournesol et ChiCyg, eux, le sont.En faisant la démonstration logique (au sens des propositions de base de cette discipline) de l'insuffisance manifeste de consistance du raisonnement de Barrau via les outils de la science elle même, je trouve rigolo et étonnant de continuer a considérer que l'approche de Barrau concluant à la cosmologie du multivers comme vraissemblable dans un cadre de "science de précision", est fondamentalement logique. Pour ce qui me concerne, je trouve ça à la limite "fumeux" (tiens ca me mettrait d'accord avec Super).Au sens Aristotélicien, je te le rappelle, la logique est à l'origine la recherche de règles générales et formelles permettant de distinguer un raisonnement concluant de celui qui ne l'est pas. Chose faite du point de vue scientifique, et démonstration faite par Gordon de l'insuffisance d'étayage philosophique de sa conférence (en tout cas sur certaines approches), le raisonnement de Barrau ne me semble pas suffisament étayé pour s'y interesser autrement qu'au travers d'une simple considération esthétique. Alors en effet, je préfère m'interesser a ce que raconte des gens comme Aspect, Haroche (pour l'infiniment petit) ou autre pointures de l'astrophysique (a l'autre échelle des dimensions) qu'a ces démonstrations flamboyantes de réthorique qui ne tiennent la route que de manière bancales au sens de la raison. Mais bon ca n'engage que moi (et pas l'ensemble de la communauté scientifique). Encore un eficelle un peu facile. [Ce message a été modifié par brizhell (Édité le 05-02-2013).]
  13. Conf' de l' IAP

    Chicyg et Tournesol +1C'est a mourrir de rire....Arrêtez, ca fait mal aux cotes ;-)>Je cite Luminet : "Certaines hypothèses ne sont pas nécessairement >réfutables.. On va trouver deux courants différents chez les physiciens, >ceux qui s'en tiennent à Popper et qui vont dire qu'au delà de ce cadre, >c'est de la métaphysique, d'autres (comme moi) qui vont dire que ce qui est >précisément intéressant, c'est de sortir du cadre de définition habituel de >ce que doit être un modèle scientifique.">C'est un point de vue qui me convient parfaitement..Et c'est donc quand on sort du cadre de définition habituel de ce que doit être un modèle scientifique que l'on peut entrevoir l'aspect "science de précision" de la cosmologie défini par Barrau....Désolé j'ai pas pu me retenir. Ok je me tait.
  14. Un français prix Nobel de physique 2012

    @Tournesol : Puisque tu m'a demandé il y a quelques temps des nouvelles d'Astrid Lambrecht, je viens d'en avoir une toute fraiche via notre directeur d'unité, non encore publiée sur le site du CNRS mais cela ne saurait tarder : Elle viens d'obtenir la médaille d'argent du CNRS pour ses travaux en optique quantique et l'effet casimir.
  15. Turbulence en fonction de l'altitude

    Whouaaa en première lecture j'ai cru que l'echelle etait en mm !!
  16. Conf' de l' IAP

    J'abonde aussi dans le sens de Gordon, et comment ignorer l'approche d'Edgard Morin (je connaissait déjà ce texte), sur lequel il me semble important de revenir sur 2 points : "la science ne peut se déduire de la réflexion philosophique, la philosophie ne peut s'induire de la connaissance scientifique, celle-ci ne saurait dépendre du commandement moral...On peut, on doit définir la philosophie et la science es fonction de deux pôles opposés de la pensée: la réflexion et la spéculation pour la philosophie, l'observation et l'expérience pour la science."En soi cette affirmation permet de dire, pour répondre la question de jmpg86, nân, la philo n'est pas une science, c'est une discipline de la pensée (ce qui n'enlève rien à son interêt).Mais l'approche Vaufrègienne (dont je respecte infiniment le travail de collecte d'information sur les sondes martiennes, un vrai régal au deumeurant) me semble simplement un tantinet plus discutable dans le caractère d'affirmation de l'Universalité de la philosophie, et la négation de cette phrase d'Edgard Morin : "On peut, on doit définir la philosophie et la science es fonction de deux pôles opposés de la pensée". Ce qui n'empêche pas d'ailleurs une influcence réciproque respective et mesurée de l'une sur l'autre.J'assume la caricature, mais en ce qui me concerne, il apparaît simplement que dans certains cas, et je dit bien dans certains cas, l'implication de spéculations philosophiques dans le raisonnement scientifique est aussi inapproprié que de poser des guirlandes de Noel sur un chêne-liège. La réciproque étant parfaitement équivalente si il s'agit d'habiller d'un raisonnement topologique des spéculations sur l'existence de Dieu (si vous voyez de qui je parle...) Ca ne sert à rien (si ce n'est a faire joli) et c'est l'impression que j'ai de la conf de Barrau.Pour en revenir a Kant : > Si un philosophe considère que la connaissance provient essentiellement de la raison, on dira qu'il est rationaliste. Le rationalisme s'oppose à l'empirisme, car ce dernier avance que la connaissance provient exclusivement de l'observation des phénomènes. Kant a tenté de réconcilier les deux manières de voir en avançant l'idée que la connaissance est une rencontre entre les perceptions des sens et la réflexion de l'entendement. Mais chez lui, la raison prime en fin de compte, puisqu'elle est le point central de la réflexion sur la connaissance, sur la morale et sur l'esthétique. Et Kant nous a habitués à limiter l'usage de la Raison aux phénomènes et aux idées pour le rendre efficace en évitant les dérapages métaphysiques au delà de la raison dogmatique de Descartes.. La Raison doit être capable d’apercevoir ses propres limites sur la possibilité de connaître ce que Kant nomme "le Réel en soi" (les noumènes) et ce que nous pouvons en apercevoir effectivement (les phénomènes).Bon résumé en effet, mais il s'agit d'une synthèse incomplète... C'est bien pour le cas que j'en ai rappelé a Kant. C'est ici que se trouve la limitation de la synthèse Kantienne quand a tenir compte de l'universalité de la raison, il manque dans la synthèse les conditions pour lesquelles "l'expérience humaine" peut sortir du cadre de la subjectivité (définie elle aussi dans "la critique"). Pour citer Deuleuze sur Kant : "Quand je disais que la totalité de l'expérience possible ça n'a peut-être pas de sens, maintenant on a la réponse : la totalité de l'expérience possible ça n'a aucun sens en soi, mais c'est justement dans la mesure où il y a des prédicats qui s'attribuent à tous les objets possibles, donc qui sont plus que des prédicats, et c'est cela que Kant va appeler des conditions, ce sont des conditions de l'expérience possible, c'est donc par la notion de condition de l'expérience que l'idée d'un tout de l'expérience possible va prendre un sens" Donc pour rendre la perception des "noumènes" possible, il faut que l'expérience sensible possible soit unviversellement partagée, ce qui n'est pas le cas. Et pour combler ce manque Kant défini la notion de subjectivité. Le sujet sensible existe au travers du temps et de l'espace, or Heidegger dans "l'esthétique" avait déja remis en cause la supériorité de la perception du temps sur celle de l'espace. Kant dans la critique dit lui même que l'espace est « l'horizon indépassable de 1'" intuitivité " comme telle ». Peut on appeler cela en renfort de la prétention a l'universalité de la philosophie ?>On constate donc qu'au-delà des catégories déjà constituées de la Raison, véritable système de vérités qui peut être "socialement" institué, le philosophe se sert de la Raison comme d'une "puissance constituante" : En ce sens, le philosophe est donc, parmi les hommes, la Raison même. Et la philosophie et la raison sont de nature universelle..Aie, c'est ici que ca dérape. Une telle affirmation porte en elle les germes de sa propore contradiction... Dans l'assertion selon laquelle un "système de vérité" (sic) peut être institué "socialement" l'Universalité en est incidament remise en cause. Comment peut on imaginer que la philosophie soit a ce point universelle si elle est liée au contexte sociale dans lequel elle est générée en tant que discipline de la pensée ?Si affirmer que le philosphe est parmi les hommes "la Raison" même n'est pas une propositon egotique au sens de Tournesol...(quel manque d'humilité !), ca me renvoie aux prétentions scientifiques de vouloir réduire le monde à des modèles de complétude absolue. Comme le disait Pascal, “Notre intelligence tient dans l’ordre des choses intelligibles le même rang que notre corps dans l’étendue de la nature”, c’est-à-dire “un milieu entre rien et tout”, et “c’est ce qui nous rend incapables de savoir certainement et d’ignorer absolument”En dernier lieu, j'assume le fait (et c'est déjà la deuxième fois que je sens cette remarque insidieuse) de ne rien comprendre à la philosophie (tiens ne serais-je pas le contre exemple de son facteur d'universalité ?). Mais en tant que scientifique, aimant, de fait, la philosophie, j'ai du mal a encaisser cette condescendance bienveillante et reccurente (j'y ai eu droit sur une autre post) consistant à m'entendre dire "arrête la philosophie, ce sera mieux...."Bernard
  17. Conf' de l' IAP

    brizhell > Merci d'avoir cité Descartes et l'universalité de la raison ..Je t'en prie, ce fut avec plaisir, mais l'allusion n'est pas innocente, justement parcequ'il s'agit de la raison, pas de la philosophie dans son ensemble et sa vocation de création de sens "hors du monde"Il faut revoir la synthèse Kantienne ...
  18. Conf' de l' IAP

    > Non, "allumer" une discussion ici sur une telle séries d'affirmations étonnantes et manifestement sans appels, ça ne me parait pas possible brizhell..Affirmation étonnantes quand elles viennent elles même du creuset des scientifiques qui se sont ouvert a la philosophie (ou des philosophes qui se sont ouvert à la science quand c'etait encore possible...), ne me semblent pas si dépourvues d'interêt ni de bon sens.De l'universalité de la raison : " Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ; car chacun pense en être si bien pourvu que ceux même qui sont les plus difficiles à Contenter en toute autre chose n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont. En quoi il n'est pas vraisemblable que tous se trompent : mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes ; et ainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses. Car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien. "Descartes - Le discours de la méthode -
  19. Conf' de l' IAP

    Discussion trés stimulante, et éclairante en ce qui me concerne. Merci, PascalD et Tournesol, pour avoir formulé bien mieux que je ne saurait le faire l'approche des ces deux disciplines de la pensée qui en effet ne me semble plus complémentaire, comme ce fut probablement le cas en d'autres époques.Le point de vue de Feynman sur la philo est intéressant aussi, juste un brin provocateur (désolé c'est en anglais) : Feynman "Lecture on Physics" Volume 1 chapitre 16. Relativity an philosopherL'intégrale du chapitre est disponible ici : hep.ucsb.edu/courses/ph24_06/FC16.pdf Un extrait : When this idea descended upon the world, it caused a great stir among philosophers, particularly the "cocktail-party philosophers," who say, "Oh, it is very simple: Einstein's theory says all is relative!" In fact, a surprisingly large number of philosophers, not only those found at cocktail parties (but rather than embarrass them, we shall just call them "cocktail-party philosophers"), will say, "That all is relative is a consequence of Einstein, and it has profound influences on our ideas." In addition, they say "It has been demonstrated in physics that phenomena depend upon your frame of reference." ………… There is another school of philosophers who feel very uncomfortable about the theory of relativity, which asserts that we cannot determine our absolute velocity without looking at something outside, and who would say, "It is obvious that one cannot measure his velocity without looking outside. It is self-evident that it is meaningless to talk about the velocity of a thing without looking outside; the physicists are rather stupid for having thought otherwise, but it has just dawned on them that this is the case. If only we philosophers had realized what the problems were that the physicists had, we could have decided immediately by brainwork that it is impossible to tell how fast one is moving without looking outside, and we could have made an enormous contribution to physics." These philosophers are always with us, struggling in the periphery to try to tell us something, but they never really understand the subtleties and depths of the problem. ………. One of the consequences of relativity was the development of a philosophy which said, "You can only define what you can measure! Since it is self-evident that one cannot measure a velocity without seeing what he is measuring it relative to, therefore it is clear that there is no meaning to absolute velocity. The physicists should have realized that they can talk only about what they can measure." ………. “Finally, there is even a philosophy which says that one cannot detect any motion except by looking outside. It is simply not true in physics. True, one cannot perceive a uniform motion in a straight line, but if the whole room were rotating we would certainly know it, for everybody would be thrown to the wall - there would be all kinds of "centrifugal" effects. That the earth is turning on its axis can be determined without looking at the stars, by means of the so-called Foucault pendulum, for example.” Je n'ai rien contre la philosophie, bien au contraire, c'est une exercice de structuration de la pensée qui porte un réel interet dans la tentative de création de sens sur les choses qui nous entourent (une approche ontologique plutot qu'une approche phénoménologique). Mais la définition que l'on pouvait en donner au sens de Socrate n'a plus court. Peut être peut on simplement résumer cet exercice à la source éthymologique du mot : "Amour de la sagesse". J'ai simplement cette impression que la philosophie contemporaine ne peut se définir principalement que par ce qu'elle n'est pas. Parfois Wikipédia est notre ami... Sur la définition de la philo, on peut y trouver des approches comme : "D'une part la philosophie ne recourt pas à la méthode expérimentale. La philosophie, en effet, à la différence de la physique, de la chimie ou de la biologie, n'a jamais vraiment intégré le processus d’expérimentation dans son outillage heuristique. Ceci est évident pour la philosophie antique et médiévale qui ne connaissait pas l'expérimentation. Même les grands philosophes qui se sont illustrés comme scientifiques (Descartes, Pascal, Leibniz pour ne citer qu'eux) ont toujours distingué leur travail dans le domaine scientifique et dans le domaine philosophique. Certains philosophes comme Kant ou Wittgenstein ont même vu dans l’absence d’expérimentation en philosophie une caractéristique épistémologique essentielle de cette discipline et ont refusé toute confusion avec les sciences expérimentales."Une chose est au moins sure, les approches heuristiques (de génération d'inventions, d'innovation) sont clairement distinctes dans les deux disciplines, leurs outils respectifs etant clairement différents.Une autre caractéristique de la philosophie (à mon humble sens, et je sais que je vais me faire allumer ) est son absence totale d'universalité. A contrario les mathématiques et la géométrie (a titre d'exemple) sont partagés par toutes les cultures et toutes les civilisations (voir entre autres les travaux da l'anthropologue Pierre Pica sur les indiens Mudurucus) en tant que fondement des capacités cognitives de l'être humain.A mon humble sens, et pour revenir sur la base de cette discussion, la distinction entre la conf de Barrau et celle d'Aspect est sans ambiguité... Bernard
  20. Jackbauer 2 va pêter un cable !

    Article interessant, mais un doute m'envahi : Je cite : "dont les masses seraient de 2, 3,1, 3,6, 4,3 et 6,6 masses solaires,"Ca fait vraiment beaucoup non ? :-)Bernard[Ce message a été modifié par brizhell (Édité le 19-12-2012).]
  21. L'exploit de Felix Baumgartner

    En regardant les différentes explications données sur le net concernant le phénomène de double bang, j'ai l'impression (peut être à tord) que ce phénomène s'explique sur un avion, par la présence de l'onde de compression sur le nez, et de l'onde de depression derrière la queue de l'appareil. La séparation audible des 2 bang est due a la longueur de l'appareil (sur la navette 122 pied, soit environ une demi seconde). J'ai du mal a comprendre qu'un bonhomme d'environ 1m70 descendant la tête en bas soit capable de produire 2 bang séparés à la louche d'un dixième de seconde, comme on l'entend sur cette video (faudrait qu'il mesure dans les 24 pieds .....) Autre explication probablement tordue, il vrillait au moment du passage du mur du son, les pieds et la tête n'ont peut être pas passé le mur du son en même temps ;-) Ca ca doit faire un peu mal... Autre idée, c'est pas le son correspondant au saut de l'autrichienVoila pourquoi ca m'interpelle.Il un a pas un spécialiste d'aérodynamique dans le coin ?
  22. L'exploit de Felix Baumgartner

    c'est le double "bang" qui m'interpelle...
  23. L'exploit de Felix Baumgartner

    Pour Chycyg : http://www.examiner.com/article/red-bull-releases-video-of-felix-baumgartner-s-audible-sonic-boom Vraissemblable ou pas ?
  24. Qui vient aux RCE ?

    Bon, ben serai dans le coin...Le premier et 2 pour moi, avec 2 causeries (mesure de turbulence/lucky imaging, et l'autre sur l'interferométrie des tavelures en amateur).Un option sur le 3 mais rien de moins sur...
  25. La camera idéale en planétaire?

    re, en effet, c'est une autre spécificité du planétaire, c'est que les planètes, ca tourne ;-) Les doubles en speckle, ca tourne beaucoup plus lentement ;-)