JPMasviel

Article publié dans La Tribune du 5 octobre: Greg Wyler a comme projet une constellation de 350.000 satellites de 10 kg placés à 600 km altitude. Ce projet est en compétition dans le cadre d'un appel d'offres européen piloté par Thierry Breton. Greg Wyler est de retour. Et quel retour ! Celui que certains appellent la diva dans le spatial travaille à Toulouse et de Saint-Barthélemy (Antilles françaises) sur un projet d'une constellation placée en orbite à 600 km d'altitude et composée jusqu'à 350.000 satellites pesant chacun à peine 10 kg. Un projet qui pourrait apparaître invraisemblable tant il est disruptif sur le plan technologique et économique mais il est aujourd'hui bel et bien compétition dans le cadre d'un appel d'offres de l'Union européenne piloté par le commissaire Thierry Breton. Greg Wyler, qui est en train de demander la nationalité française pour montrer patte blanche aux autorités françaises et européennes, a déjà fait le tour des ministères (Économie, Défense et Recherche) ainsi que des organismes nationaux (CNES, Commandement de l'espace) et européens (Union européenne et agence spatiale européenne) pour présenter son projet. Aujourd'hui conseiller de sa société toulousaine E-Space dans laquelle il a déjà investi 5 millions d'euros, Greg Wyler est lancé comme une fusée... Après une déconvenue aux Etats-Unis, il a semble-t-il définitivement choisi la France pour ses nouveaux projets, dont cette fameuse constellation, selon des proches. La France lui a déjà tant apporté et a été décisive dans le lancement de sa première constellation O3b (Bercy, Thales Alenia Space), puis celle de OneWeb (Airbus) en séduisant Tom Enders, alors patron du constructeur européen. Pour gagner son pari, le tout récent détenteur de la légion d'honneur a constitué une équipe commando rompue au monde du spatial, dont David Liermann, qui est un consultant chevronné et un ancien d'Airbus Space, bombardé président d'E-Space, ainsi que Philippe Boissat, en tant que responsable des opérations (COO) après avoir eu de très nombreuses expériences dans le monde aérospatial (SES, Eutelsat, Deloitte, Altran, Akka...). Une constellation européenne en jeu Pour Greg Wyler, la rampe de lancement pourrait être la constellation que veut Thierry Breton pour l'Europe. Le commissaire européen est prêt à mettre 6 milliards d'euros sur la table pour doter l'Union européenne d'une constellation spatiale multi-orbitale offrant à l'ensemble du continent une infrastructure de connectivité mettant fin aux zones blanches et assurant une redondance avec le réseau terrestre. Une constellation où le NewSpace aura toute sa place. Comme neuf autres consortiums, Greg Wyler a donc relevé le défi et a constitué un consortium éponyme à sa société E-Space, avec quatre start-up européennes : qtlabs (Quantum Technology Laboratories GmbH) basée en Autriche et créée en 2017, ND SATCOM basée en Allemagne, Share my Space basée en France et, enfin, la société allemande de services de lancement Isar Aerospace, qui placera en orbite une grande partie de la constellation avec Ariane 6 (Arianespace). Sur les dix consortiums, cinq seraient déjà hors course. Et d'ici à la fin du mois de novembre (peut-être autour du 23-25 novembre), Thierry Breton devrait en choisir deux, qui seront alors dotés de 1,5 à 2 millions d'euros chacun pour soutenir le développement de leur constellation. Tous ces projets sont actuellement en cours d'expertise par l'ESA (Agence spatiale européenne) tandis que celle de Greg Wyler serait également regardée de très près par la CNES, qui pourrait investir dans E-Space, et l'ONERA. Car, en cas d'échec dans cette compétition, l'enfant terrible du spatial n'arrêtera pas pour autant son projet de constellation. Il aurait des plans B pour des clients civils et militaires, qui auraient déjà exprimé un intérêt. Pour démontrer la fiabilité de son projet, Greg Wyler compte lancer une dizaine de satellites d'ici à la fin de l'année ou au début 2022. "Cette petite constellation est prête et E-Space montrera que sa technologie marche", assure-t-on à La Tribune. Un satellite aussi volumineux qu'un smartphone Après les satellites O3b (environ 1,2 tonne) et OneWeb (200 kg), Greg Wyler a imaginé des satellites aussi gros qu'un smartphone mais avec des antennes d'une envergure de 3,5 mètres. Tous les satellites, dont le prix unitaire serait inférieur à 10.000 euros, seront reliés de façon optique entre eux de façon à créer un véritable cloud dans l'espace, qui pourrait être même utilisé par des avions de combat par exemple. En outre, Greg Wyler a tenu compte de l'importance de la notion de souveraineté pour la France et l'Europe. Ainsi, ses satellites ne devraient pas être soumis à la réglementation américain ITAR, qui permet aux Etats-Unis de contrôler les exportations de produits européens ayant des composants de fabrication américaine. "Tout est fait en France et en Europe", précise-t-on à La Tribune. Enfin, les terminaux pourront être glissés dans une poche (10 cm), affirme-t-on à La Tribune. Après avoir déjà injecté personnellement 5 millions d'euros dans E-Space (sur 50 millions au total), Greg Wyler vise une levée de fonds dans les prochains mois de l'ordre de 25 à 30 millions d'euros pour poursuivre son projet. Un projet qui aura ses racines à Toulouse où plus de 1.000 personnes pourraient être recrutées et une usine de fabrication de satellites implantée. Mais, l'Allemagne n'est pas oubliée. Une base industrielle devrait également y être développée à condition que le projet de Greg Wyler gagne la compétition de la constellation européenne. Enfin, E-Space n'exclut pas du tout de racheter des pépites européennes pour accélérer son développement et sa croissance. Greg Wyler n'a vraiment pas fini d'étonner le monde du spatial, encore bien secoué par le NewSpace... Michel Cabirol

Et en appuyant sur le bouton situé à droite du bouton "s'inscrire" ? Ca permet de télécharger le fichier (plus ou moins long selon la connexion). Après, on peut ouvrir le fichier avec un logiciel video.

Grandiose !!! J-Pierre

J'aurais bien aimé la faire avec le Sol'Ex, mais depuis chez moi, je ne peux imager que le matin, et en plus le vent du midi est entrain de se lever. Voici ce que j'avais ce matin à 12h30 (TL): En H alpha: et en LB: Jean-Pierre

Heure locale. Jean-Pierre

Bonjour Paul, Belle image quand même, malgré la turbu. Pour mon image, c'était à 11h32, depuis Lyon. Jean-Pierre

J'ai fait ce nouveau groupe de taches ce matin en LB (Mak INTES 150/1500, Astrosolar 3.8, filtre UV-IR block, caméra AltairAstro 290M ). C'était très turbulent, mais autant profiter encore un peu d'un ciel bien dégagé. Jean-Pierre

Après deux jours de grand vent du midi, le calme et le Soleil sont revenus. Le disque en H alpha et quelques protus avec lunette Perl Halley (70/400) et spectro Sol'Ex : Jean-Pierre

Vincent, Je me suis amusé à comparer ton image d'hier avec celle d'aujourd'hui du spectrohéliographe de Meudon. Ton image est à droite et celle de Meudon à gauche. La tienne a une bien meilleure résolution: Et pourtant on ne peux pas vraiment dire que les deux instruments ont le même poids. Le spectrohéliographe de Meudon: L'image est tirée de la vidéo suivante: Jean-Pierre

Je ne sais pas pourquoi, mais je m'étais imaginé jusqu'alors que "sharpless" (traduisible par "pas très tranché") désignait la forme générale d'un type de nébuleuses. Je découvre qu'en fait, c'est le nom de l'astronome (Stewart Sharpless). A part ça, superbe image et merci pour les explications qui vont avec.

Image Sol'EX d'aujourd'hui (16 octobre) à 12h54: on voit bien comment la protu de haut a évolué entre les deux images Jean-Pierre

Christian, J'ai observé également le Soleil ce matin avec Sol'EX, mais le résultat est moins bon. Pour le moment, je fais mes observations depuis ma loggia en ville en attendant de bien tout maîtriser et de trouver un meilleur site. Il faudra sans doute que je peaufine encore certains réglages Matériel: lunette Perl-Halley avec un glasspath pour augmenter un peu la focale, filtre Hoya 77 mm ND8(0,9) en entrée. Le scan est fait à 12x la vitesse de pointage (monture AP Mach One) Données caméra (Sharpcap): [ZWO ASI178MM] Pan=2 Tilt=458 Output Format=SER file (*.ser) Binning=2 Capture Area=3088x148 Colour Space=MONO16 Temperature=32,6 Hardware Binning=On High Speed Mode=On Turbo USB=80(Auto) Flip=None Frame Rate Limit=Maximum Gain=287 Exposure=0,000545 Timestamp Frames=Off Brightness=0 Jean-Pierrre

Jolie tache version Pacman en gros plan. JPM

Bonjour Patrick, Le staranalyser 100 est très bien pour débuter: repérer les raies principales, apprendre à corriger de la réponse instrumentale, apprendre à calibrer en longueurs d'onde... Le Newton est sans doute à privilégier car il vaut mieux travailler avec une focale pas trop longue puisqu'on n'utilise pas de fente avec le staranalyser. C'est bien d'avoir 2 caméras, l'une pour les acquisitions des spectres et l'autre pour le guidage, par exemple derrière un chercheur ou une petite lunette montée en parallèle. Un site intéressant est celui de Robin Leadbeater, la personne qui a lancé le staranalyser: http://www.threehillsobservatory.co.uk/astro/spectroscopy.htm Bons débuts en spectro ! Jean-Pierre http://astrosurf.com/jpmasviel/quoideneuf.html

Une tache en effet, qui doit quand même se sentir un peu solitaire (image SDO/HMI): et en H Alpha , avec Sol'Ex, entre les nuages: Jean-Pierre

Une image réalisée en H alpha avec le spectrohéliographe Sol'Ex avant l'arrivée du mauvais temps. Il en manque un tout petit bout: j'ai rajouté un glasspath pour augmenter un peu la focale de 400 mm de ma lunette Perl-Halley. La largeur étant déterminée par la longueur de la fente, ça rentre maintenant au chausse-pied. J'en profite pour faire un peu de pub pour la revue de la SAF "Observations et travaux", dont un article est justement consacré au Sol'EX: Sommaire : • La comète NEOWISE et la queue de sodium. • Manifestations de l’activité solaire aux hautes latitudes observées au Pic du Midi avec CLIMSO au cours du cycle 24. • L’Observatoire du Pic du Midi et le Soleil, une longue histoire. • Sol’Ex, un instrument pour explorer le Soleil. • Mise en pratique du Sol’Ex. • Rehaussement des détails des photographies du ciel profond. • ÉPHÉMÉRIDES Les astéroïdes. Les étoiles variables. • Jupiter estival. • Chapelet de l’éclipse du 10 juin. Format : 210x297mm - 60 pages. https://boutique.saf-astronomie.fr/produit/ot-91-septembre-2021/ Jean-Pierre

Pascal, J'ai parcouru la publication. Très intéressant de voir comment on cherche à remonter à ce type très rare de SN observée en 1181. Super que tu sois associé à cette publication pour ton observation en spectro de cet objet si étrange. Jean-Pierre

Intéressante en effet cette protu. Quelqu'un a posté une animation sur Astrobin: https://www.astrobin.com/full/nxveaw/0/?utm_source=astrobin&utm_medium=email&utm_campaign=notification&from_user=6149 J-Pierre

J'ai pu faire quelques scans en milieu de journée avant l'arrivée des nuages. Toujours peu de zones actives dans le continuum., mais avec Sol'Ex, on peut quand même suivre l'évolution en H alpha. Lunette Perl Halley 70/400 avec filtre Hoya à l'ouverture et caméra ASI 178 MM: Jean-Pierre

Cette nuit, j'ai pu imager (1474) BEIRA. C'était plus pour le fun car l'astéroïde a encore une apparence stellaire, et comme j'ai utilisé une simple lunette 70/400 (+ caméra AltairAstro 290 MM), il était de toutes façons difficile de détecter une quelconque activité: Le champ dans Cartes du Ciel: Mon image, avec la trace de l'astéroïde (flèche verte): 13 minutes de pose (88 x 9 sec) Jean-Pierre

Merci pour l'info sur ce projet. Sur le même sujet, Alan Hale vient d'attirer l'attention sur l'astéroïde (1474)Beira. C'est un Mars-crosser sur une orbite avec une excentricité modérée . Il est près de la limite comète/astéroïde. Sa période orbitale est d'un peu plus de 4,5 ans et il semble être proche, bien qu'apparemment pas tout à fait à l'intérieur, d'une résonance 8:3 avec Jupiter . Au cours des dernières années, Busarev et al. (Icarus, 304, 83, 2018 ; https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/1705/1705.09086.pdf ) ont signalé leur détection de preuves spectrales suggérant la sublimation de la glace d'eau lorsque Beira était proche du périhélie en 2012. Beira est à nouveau bien placé pour les observations: le périhélie est le 12 décembre, il est actuellement proche de l'opposition et il est le plus proche de la Terre (0,70 UA) le 20 septembre. Jusqu'à présent, il est apparu complètement stellaire dans toutes les images obtenues avec le réseau de l'Observatoire de Las Cumbres . Il est maintenant suffisamment lumineux pour que A. Hale le détecte visuellement à mv ~ 13,6 - environ 0,3 magnitude plus lumineux que sa luminosité MPC prédite (apparence complètement stellaire). Ces prochaines semaines devraient être une bonne occasion d'examiner Beira pour voir s'il y a effectivement une quelconque activité cométaire en cours ( privilégier la période de la mi-octobre à début février). Jean-Pierre

J'en ai aussi une, achetée en 1997. Mon premier instrument astro. Je l'ai conservée et je l'ai récemment remise en activité pour de l'observation solaire: Valérie Desnoux, qui a travaillé sur le soft de traitement des scans avec le spectrohéliographe Sol'Ex, en utilise aussi une: http://www.astrosurf.com/solex/sol-ex-observation.html Jean-Pierre

Soleil ce matin en H Alpha avec spectrohélio Sol'Ex derrière une lunette Perl-Halley (70/400) avec filtre Hoya ND8 en entrée diaphragmé à 57 mm (+ filtre Baader UV-IR Block) et ZWO 178 MM. Monture Vixen GPDX + Skysensor. Suivi à 4 X la vitesse sidérale. Tps de pose= 10 ms. Gain à 38. Traitement WinINTI La focalisation de la lunette peut sans doute être améliorée, mais c'est un premier scan à peu près montrable que je fais avec Sol'Ex. C'est quand même bien agréable de pouvoir suivre l'activité solaire depuis son balcon: Jean-Pierre

J'avais pu l'observer la veille, avec le Sol'Ex derrière une lunette Perl-Halley équipée d'un filtre Hoya ND 8 en entrée diaphragmé à 50mm: Jean-Pierre

Ah, super ! Vu ce que tu arrives à sortir avec le Sol'Ex en H alpha, je suis sûr que tes premières images en Ca H seront d'excellente facture, et la nouvelle lentille collimatrice sera sans doute disponible dans quelques semaines. Jean-Pierre