apricot

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Messages posté(e)s par apricot


  1. quote:
    C'est quoi, l'incidence de la pollution lumineuse sur les cancers du sein ?

    Les effets de la lumière nocturne rompt le cycle circadien, chamboule le système hormonal (mélatonine) et on observe (effet modeste mais mesurable, mieux qu'avec les ogm !) un vieillissement accéléré, hausse du BMI, problème cardiovasculaire, diabète et + de cancer chez les femme. Même si c'est encore mal compris, des expériences de labo le montrent. Des études épidémio chez les travailleur(se)s de nuit aussi. Ou encore chez les eskimos.

    [Ce message a été modifié par apricot (Édité le 04-10-2012).]


  2. quote:
    le problème actuel de la formation des chercheurs, n'est-ce pas le remplacement de l'année de D.E.A. (très spécialisée) par la 2è année de master (moins spécialisée, qui prépare plutôt l'agrégation que la thèse) ?

    Non. Le M2P (pro) fait suite au DESS, tandis que DEA et M2R (recherche) sont équivalent. Pour être passé par un DEA et maintenant enseigner à des M2R, amha c'est la même chose. Sauf le nombre d'étudiant qui y postulent ; dans les années 90-00 le nombre de candidat dépassait le nombre de place, on se "battait" pour intégrer un DEA, la sélection était très forte. Maintenant, les promo sont parfois réduites à peau de chagrin, on voit même des M2R accepter des étudiants médiocres pour ne pas afficher un effectif trop réduit - ce qui par contre tire le niveau vers le bas. Si ça signe pas la désaffection de nos jeunes pour la science...

  3. <"Faire de la recherche c'est un sacerdoce." je dirai plutôt une vocation.>

    Ou même plus, une passion !

    Et c'est pour ça que ca me parait triste que les séniors puissent décourager les djeuns de suivre cette voie.

    Par ailleurs, on lit ici que post-docker c'est l'horreur, la précarité. J'espère ne pas être le seul péquin pour qui ça a été ses plus belles années de recherche...

    Expliquez à vos collègues du reste du monde le système de postes permanents à la french, ils vont tous halluciner et vous répondre du "nothing is permanent".

    Vécu..la précarité, je l'ai pas ressentit chez le cousin d'Amérique, mais quand le système french ne pouvait me proposer que 3 ans de cdd et hop, concours ou out. In fine "le publish or perish" est plus raide en Gaule, parce-que sur le reste de la planète tu peux poursuivre tes postdoc, négocier tes contrats, tes salaires, tes missions, bosser et faire ton trou petit à petit.

    C'était juste deux centimes ;-)


  4. Je confirme, c'est vrai aussi dans la bio.

    Tiens hier lors des assises de l'enseignement sup et de la recherche, un des thèmes abordé était l'attractivité du métier de chercheur (enseignant-chercheur)

    Juste un centime en passant, le doctorat ne forme pas seulement qu'à la recherche dans un labo académique. Ceci dit, le constat est désolant.

    Jean-Phi

    [Ce message a été modifié par apricot (Édité le 19-09-2012).]


  5. Bonjour !

    Observer une planète tourner autour d'une étoile autre que notre bon vieux soleil, même pas en rêve !
    Ca m'a troué quand j'ai vu les observations de Christian Buil, Vjac et consorts, alors j'ai essayé.

    Dans la nuit du 7-8 Aout le site d'éphéméride de l'ETD prévoyais un transit profond devant l'étoile HD189733, proche du zénith, dans ma fenêtre de tir au pied de mon lampadaire.

    Avant de commencer les choses sérieuses, le temps de faire une image LRGB de la cible dans Vul. 26x1min en L et 5x1 min pour chaque RGB.

    L'étoile est bien (trop!) brillante et pour ne pas saturer la caméra, sans être sur de sa linéarité et de l'antiblooming, j'ai choisi de rester autour de 35000. Pour poser suffisamment (60") il a fallu défocaliser pour étaler sur plusieurs pixels, et filtrer; ça ne passais pas en R ou V, alors j'ai tenté en Ha 13 nm. Une brute :

    Calibration des 166 images avec Muniwin, photométrie d'ouverture avec une étoile référence non variable de couleur proche de la cible :

    La courbe de magnitude instrumentale dans le temps :

    En moyennant les points trois par trois pour réduire la scintillation de l'atmosphère :

    Il y a un creux Reste à confronter la courbe avec les prévisions dans la base de donnée de l'ETD ("model-fit your data") :

    Ca colle ! L'étoile est obscurcie de 0.029 mag par le passage devant son disque de l'exoplanète, aux heures prévues, pendant 113 min :b::cool:

    Depuis la banlieue toulousaine au 150/750 et ccd 314L+ sur heq5 autoguidés au chercheur.

    Une manip super sympa a faire ! Bon ciel à tous,
    Jean-Philippe


  6. Heu, ce papier dans PNAS pose la question de la relation nombre de centres de réparation de l'ADN dans les cellules / nombre de cassure de l'ADN / dose (gamma, hze) D'ailleurs la réponse est : ce n'est pas proportionnel, et les focis de réparation sont dynamique. Bref encore une pierre génante dans le jardin de l'extrapolation linaire du risque.

    [Ce message a été modifié par apricot (Édité le 06-08-2012).]


  7. Lionelo, l'article en lien direct est là : http://ntrs.nasa.gov/archive/nasa/casi.ntrs.nasa.gov/20080012531_2008010304.pdf

    Les 10% à 1 Sv je le sort d'un article de revue par Markus Lobrich et Penny Jeggo, des pontes en matière de réponse aux dommages à l'ADN (Nat Rev Cancer. 2007 Nov;7(11):861-9)

    Effectivement à faible dose on a induction de la voie de réponse aux dommages, et c'est justement la première barrière anti-tumorale. Mais aussi on sait que des cellules peuvent se rater et traverser les checkpoints - la barrière n'est pas absolue. Notre juge de paix en l'état c'est l'épidémio, et là on n'est pas rendu avec les astronautes !


  8. "Les astronautes à bord de la station ont un risque de cancer mortel accru de 1 à 2% lorsqu'ils y séjournent plusieurs mois, voire une année pleine."

    Vaufrèges, ce sont des estimation sérieuses ? Ces chiffres me laissent perplexe, car en l'état des connaissance en cancéro les questions des conséquences des doses "faibles" de rayonnements ionisants restent largement ouvertes. On sait que la réponse n'est pas linéaire : on ne peut pas simplement projeter le risque de cancer à partir de celui observé à doses fortes (eg survivant de la bombe, patients en radiothérapie...). De plus certains rayonnements solaires (ions lourds) sont problématiques pour les blindages et font des lésions à l'adn particulièrement méchantes, plus que les X et Gamma. (biblio : http://www.nature.com/nrc/journal/v8/n6/full/nrc2391.html)
    C'est plus facile pour la dose forte : une mission vers Mars = 1 Sv = 10% de chance d'être bouffé par le crabe..
    Est-ce que des études épidémio ont été faite (sont elles seulement possible vu le petit nombres d'astronautes) ? C'est pas pour donner de l'eau au supermoulin hein !


  9. "la thèse de Superfulgur n'est pas que les astronautes ne servent à rien, c'est plus fort que ça il me semble : c'est qu'ils ne servent à rien pour la recherche scientifique"

    Question con, un robot aurait il pu réparer Hubble comme un sapiens l'a fait ?

    "la science ralentie non pas faute de compétence, mais parce que l'exercice devient de plus en plus hard !"

    (c'est vrai aussi en bio... et pourtant plus on cherche et trouve et plus on sait qu'on ne sait rien)


  10. "Il faut voir que l'homme doit et devra s'adapter à l'évolution de la température (réchauffement ou refroidissement) comme il l’a toujours fait."

    La planète est en train de changer tellement vite en ce moment que la question de la capacité d'adaptation de la biosphère se pose, et pas qu'un peu. Une étude dans Nature est pessimiste dans ce scénario d'un basculement brutal : http://www.nature.com/nature/journal/v486/n7401/full/nature11018.html