boris emeriau

le big bang, une idée recue?

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Bonjour à tous,

Il est toujours étonnant qu’une discussion sur le Big Bang aboutisse toujours à l’inévitable question du « et avant, il y avait quoi ? ».

Curieusement, on a beaucoup de mal à imaginer une origine au temps, alors qu’on est moins perturbé par l’origine de l’échelle des températures : peu de personnes se demandent s’il y a « plus froid que le 0°K ». Or on sait les efforts considérables qu’il faut employer pour descendre de quelques fractions de degrés K lorsqu’on est dans l’infiniment froid.

Comme il faudra des efforts (énergies considérables) pour approcher dans les accélérateurs de particules ou leurs successeurs le 0 du temps et les quantités phénoménales d'énergie.

Car le problème n’est-il pas là ? Le 0 de l’échelle temps n’existe pas, on ne peut que l’approcher. Et de surcroît ce "0" est "protégé" par une "cloture" (le mur de Planck)

Ne faut-il donc pas approcher cette origine du temps comme l’infiniment petit, qui n’est jamais que l’ « inverse » de l’infiniment grand, que notre imagination a moins de mal à se représenter ?

Clairement, tout celà n’est bien sûr pas une affirmation de ma part, c'est une "façon de voir les choses", une question que je me pose, et j’aimerais l’avis des plus savants que moi (ce ne sera pas dur à trouver )

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Tout être vivant sur notre planète nait un jour, puis meurt. Il y a toujours un début puis une fin.
Il nous est donc difficile d'appréhender l'idée qu'il puisse ne pas y avoir de temps 0 de l'univers.

De toute façon, il paraît que le temps est une illusion tenace dont on arrive pas à se débarrasser...

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« L’inévitable question du « et avant, il y avait quoi ? ». Il est plus facile d’étudier le passé(supposé) que l’avenir en cosmologie.
La meilleure façon de comprendre les problèmes abordés en cosmologie c’est de s’intéressé à l’histoire de cette discipline au moins a partir des années1910.
C’est un domaine ou les questions non pas de réponses et nous sommes loin d’élucider cette affaire d’univers en évolution.

Le zéro absolu concerne la matière quantique, et moléculaire pour ce zéro là,c’est comme la vitesse limite de propagation de la lumière qui peut êtres supérieurs pour d’autres particules dans certaines conditions.Un des défis actuel est de freiner la lumière pour l’étudier avant sa destruction.Un challenge interressant avec de futur retombées,qui sait....

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boris, à propos de ta dernière réflexion, relit Descartes!

je pense, donc je suis...

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Si j’ai bien tout compris : le plus difficile pour ce sujet est le simple fait d’évoquer un temps zéro, un instant zéro, c’est certainement une erreur au sens physique du terme. Mais parler d’un commencement, d’un événement primordial, d’un passage singulier est aussi une erreur. Le terme « t » qui est employé dans les formules ne représente aucunement une réalité.

Ma question : Si on évoque une évolution de notre Univers, c’est aussi de son volume, ne serait-il pas plus juste de parler de volume ?
Un volume zéro pour le big bang ou un volume de Planck si zéro pas possible ?

Ce qui expliquera pourquoi les deux Charlots médiatiques évoque un avant Big bang c'est à dire un avant volume ou pire d'un volume négatif !(mdr)

jeanlg

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pour jeanlg :

on ne sait pas si l'univers est fini ou infini, il est difficile de parler de volume. Par contre, on peut parler de densité ou mieux, de température. On peut aujourd'hui définir une température pour l'univers, c'est celle du rayonnement fossile : 2,7 kelvins, ou -270 degré Celsius. Comme l'univers est en expansion, il se refroidit, et par le passé, il était plus dense et plus chaud. La question est de savoir jusqu'à quelle époque, ou plutôt quelle température notre connaissance actuelle de la physique nous permet de remonter. Donc :

- Le rayonnement fossile a été émis quand sa température était d'environ 3000 degrés.

- L'abondance des élément léger (hydrogène, hélium, lithium) nous permet de savoir que l'univers est passé par une phase où sa température était de 1 milliard de degrés. C'est la plus haute température atteinte dans l'histoire de l'univers et à laquelle on a un accès relativement direct.

- Notre connaissance expérimentale de la physique va jusqu'à des températures de 1000000000000000 de degré (un million de milliards de degrés), on peut donc sans risque remonter jusqu'à cette époque, puisqu'on peut faire des expérience de laboratoire à ces températures.

- On pense pouvoir extrapoler les lois de la physique sans trop se planter jusqu'à beaucoup plus chaud : 10^29 degrés (un 1 suivi ed 29 zéros). On entre cependant dans un domaine nettement plus incertain.

- Au delà il est probable que nos connaissances actuelles ne nous permettent plus de dire grand chose, néanmoins, le cadre mathématique de la théorie semble valide jusqu'à 10^32 degrés : c'est la fameuse ère de Planck.

- Au delà encore, on n'en sait foutrement rien. En particulier, en vertu du point précédent, on ne sait même pas si l'univers est passé par une phase aussi chaude.

Ensuite, en supposant que la loi qui régit l'expansion est toujours la même aux hautes températures, on peut faire une chronologie des différentes époques. Mais le choix d'un "instant zéro" à partir d'un éventuel "instant initial" de densité infinie est effectivement un peu arbitraire. Dans la cosmologie moderne, on pense que l'univers a connu quand sa température était extraordinairement élevée (10^29 degrés) une phase dite d'"inflation" pendant laquelle sa densité est restée constante, mais dont on n'a absolument pas la moindre idée de la durée. En forçant le trait, ça peut être un milliard d'années comme un milliardième de seconde.

Dans d'autres modèles, on a un univers éternel qui a connu une phase de contraction avant de passer par la phase d'expansion. Là encore, l'âge de l'univers n'est pas un concept simple.

Cela illustre le fait que parler de l'ãge de l'univers à telle ou telle époque est un peu délicat. Donc quand on parle (concrêtement) d'âge de l'univers, c'est que l'on calcule à partir d'une époque après laquelle on connaît bien les choses, comme la nucléosynthèse, ou éventuellement la fin de la phase d'inflation (mais tout le monde n'y croît pas, à l'inflation), elle même s'étant terminé environ une seconde avant le début de la nucléosynthèse, ce qui finalement ne change pas grand chose à l'âge actuel de l'univers.

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