Pawel Pieranski 0 Posté(e) 29 février 2008 Salut tout le monde (et les poètes en particulier), J'ai lu récemment "Chagrin d'école" de Daniel Pennac. J'y ai trouvé une petite perle que j'aimerais vous montrer ou plutôt vous la faire lire. Je ne suis pas certain que c'est la bonne rubrique mais il me semble que j'ai lu ici jadis quelques poèmes. L'alléeJules Supervielle(Montevideo, Uruguay 1884 - Paris 1960)- Ne touchez pas l'épauleDu cavalier qui passe,Il se retourneraitEt ce serait la nuit,Une nuit sans étoiles,Sans courbe ni nuages.- Alors que deviendraitTout ce qui fait le ciel,La lune et son passage,Et le bruit du soleil?- Il vous faudrait attendreQu'un second cavalierAussi puissant que l'autreConsentît à passer.A vrai dire, je ne comprends pas vraiment ce texte mais j'aime bien sa musique et son mystère. Astroamicalement,Pawel Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
SBrunier 13 Posté(e) 29 février 2008 Ah Supervielle...Je suis fan...Un boeuf gris de la ChineCouché dans son étableAllonge son échineTandis qu'au même instantUn boeuf de l'UruguaySe retourne pour voirSi quelqu'un a bougé Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Nolston D.-M. 102 Posté(e) 29 février 2008 C'est tout joli en effet. A première lecture j'ai rien capté.A 2e lecture...Peut-être veut-il dire qu'il faut prendre garde à ne point déranger le fragile équilibre des choses ?Je parle du cavalier, là. Parce que les boeufs, ils sont adorables, mais même à troisième lecture, euh...Bon, j'ai toujours été zéro en pouhaisie, alors... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrèges 0 Posté(e) 1 mars 2008 Merci Pawel de réactiver ici la machine à rêves... Tout le monde en a besoin, même si certains "scienteux" un peu compassés, pouvant roder par ici, tendraient parfois à renâcler. Supervielle, c'est le regard humaniste du Voyageur, un peu comme Albert Londres (qui se destinait initialement à la poésie), son contemporain au début du XXème siècle, qu'il a peut-être croisé.. Tout deux ont célébré ma ville, Marseille, porte ouverte aux voyages s'il en est : Albert Londres dans "Marseille, porte du Sud" et Jules Supervielle dans "Dédicaces" dont voici un extrait magnifique..Comme un boeuf bavant au labourle navire s'enfonce dans l'eau péniblela vague palpe durement la proue de fer,éprouve sa force, s'accroche, puisdéchirée,s'écarte;à l'arrière la blessure blanche et bruissante,déchiquetée par les hélices,s'étire multipliéeet se referme au loin dans le désert houleuxoù l'horizon allongeses fines, fines lèvres de sphinx Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites