Croa 5 avril aussi ;o) Mon premier Croa !

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Séance d’observation / prise de vues près du village de Sepx (proche Saint – Gaudens).
Matériel : lunette FS 78 Takahashi sur monture Vixen SP DX.
Oculaires : Plössls 26mm (24 x) et 15mm (42 x) et Radian 3mm (210 x ! ! !) ; système de barlow vari extender.
Pour la prise de vues : webcam Phillips Vesta Pro (portable PC pour l’acquisition), reflex 24x36 Minolta manuel avec objectifs 50mm (f 1.7) et 135 mm (f 3.5) et oculaire réticulé éclairé orthoscopique 9mm au coulant 24,5 avec un boîtier de pellicule pour l’adapter.

Mon père m’a conduit sur le site tout proche de chez lui : un grand champ aux herbes hautes situé au sommet d’une colline. L’horizon est assez bien dégagé sur 360° (quelques arbres vers le S-O qui ne gênent pas l’observation tant qu’on s’éloigne d’eux). Au Nord, le village d’Aurignac est éclairé mais il est suffisamment lointain pour que cela ne constitue pas un trop grand désagrément. Au S-O, la portion de ciel proche de l’horizon est noyé dans le halo de Saint – Gaudens, mais c’est une petite ville et son halo reste modeste ; la zone de ciel « perdue » ne servirait pas de toutes façons pour l’observation car elle est trop basse sur l’horizon. On accède à ce lieu en voiture, par un chemin de terre cahoteux, si bien qu’aucune voiture ne passe à proximité pendant la nuit.
Ce site présente donc de l’intérêt pour l’observation ; sans être totalement noir (loin s’en faut), il procure une très nette amélioration par rapport aux conditions que je rencontre habituellement dans ma ville de résidence (ciel type « jardin en banlieue»).

Conditions climatiques : le ciel était totalement exempt de nuages et de voile atmosphérique, la turbulence est moyenne à modérée. Le vent d’Ouest était frais surtout en début de nuit mais il s’est posé après 23h00 (légale).L’air était sec, tout comme le sol herbeux ce qui a permis d’observer 5 heures durant sans aucun problème de buée ou d’humidité ; on pouvait même s’asseoir dans l’herbe .

Nous sommes arrivés sur place vers 20h45 : un petit tour d’horizon pour vérifier la visibilité du ciel et nous plantons le trépied au premier endroit relativement plat que nous trouvons.
Pour mon père, c’est une première. J’ai décidé de lui faire découvrir une sélection variée d’astres faciles à observer.
Le matériel fût vite monté et fort heureusement, rien n’est tombé dans l’herbe haute de 40cm...
Nous avons commencé par observer la Lune, déjà bien basse sur l’horizon. La turbulence était sensible. J’attirais l’attention de mon père sur des détails (pics centraux dans les cratères…), lui donnant quelques explications sur les dimensions des arènes de cratères, etc.
Bref, lui, ça lui a plu mais pour moi, pas formidable.
Ensuite, nous avons marqué une pause pour balayer du regard les principales constellations. J’ai détaillé la constellation d’Orion carte à l’appui (pour que mon paternel novice puisse se repérer) et j’ai dirigé la lunette vers M42. Les conditions n’étaient pas propices pour son observation (à cause de la Lune), mais je tenais à lui montrer une nébuleuse. On pouvait quand même reconnaître sa forme habituelle (deux ailes déployées et séparées par un large sillon obscur) et bien sûr, le trapèze.
Nous avons continué notre ballade avec quelques amas ouverts : M45, l’amas des Pléiades, brièvement observé à l’œil nu ; il était en conjonction avec la Lune. Ensuite, le double amas de Persée NGC 869 et NGC 884 (Là aussi, les conditions ne s’y prêtaient pas trop, mais c’était à titre de démonstration).
Retour dans le Système Solaire avec Saturne. J’ai essayé les grossissements suivants : 24 x (on distingue l’anneau – forme allongée) ; 42 x (on voit bien l’anneau, l’espace entre l’anneau et le disque planétaire) ; 130 x (avec le Plössl 15mm et la lentille de barlow ; on distingue maintenant la division de Cassini sur les bords de l’anneau. Le disque présente un dégradé coloré allant du brun clair au pôle et devenant jaune pale en s’approchant de l’équateur. La zone équatoriale est une bande plus claire) ; 210 x (pas de détails supplémentaires, mais la vision est plus confortable et les détails déjà vus apparaissent plus facilement, bien que l’image soit un peu plus terne. Finalement, la turbulence n’était pas si mauvaise, puisque j’ai pu utiliser le Radian 3mm ! ).
Mon père était ravi
Nous avons poursuivi avec Jupiter. Au chercheur (7x50 Taka), déjà, le spectacle est grandiose : Jupiter en conjonction avec M44, l’amas de la Crèche dans la constellation du Cancer. La scène est entièrement visible dans l’oculaire 26 mm. C’est le genre de spectacle qui me fascine totalement ! La perspective, avec sa profondeur de 580 années lumières donne le vertige ! ! ! Vivement le 18 Août 2014, où la scène se reproduira avec Vénus collée à Jupiter en prime !
Ensuite, nous avons zoomé sur Jupiter : à 42x on voit déjà les deux bandes principales et trois satellites (mais où est le 4ème ?) ; à 210x le spectacle est superbe : Le disque de la planète montre ses deux bandes nuageuses et les pôles sont plus foncés. Il est alors 20h35 TU ; au centre du disque, entre les deux bandes, l’ombre d’un satellite est visible. Il s’agit de l’ombre de Io, qui achève son transit devant Jupiter et qui commence à peine à se détacher du disque de la planète géante.
Une chose est sure : mon père ne regrette pas de m’avoir accompagné .
Nous interrompons alors nos observations pour sortir la webcam et le portable : j’ai réalisé deux vidéos avi avec la barlow x3,8.
Après ça, un dernier regard au rapprochement Jupiter – M44 (fa-bu-leux ! ! ! )
Pour terminer, la Lune étant sur le point de se coucher, j’ai essayé de pointer deux galaxies autour de la Grande Ourse : M101 et M51. La méthode : centrer eta de Ursa Major et décaler aux coordonnées. N’ayant pas l’habitude de cette manip, j’ai un peu galéré... Pour M101, j’ai fini par « tomber » sur une tâche floue et circulaire, plus brillante au centre. En fait, n’ayant jamais observé cette galaxie, je ne suis pas certain d’avoir vraiment observé M101...mais je pense que c’était bien elle car je n’en vois pas d’autre qui puisse lui ressembler (en terme de magnitude) dans le voisinage immédiat.
Avec la même technique, j’ai pointé ensuite sur M51... j’ai cherché un peu plus, mais j’ai fini par la voir au chercheur (Ah ! le chercheur Taka ). Elle nous est apparue comme une tache non homogène, avec deux zones denses jointes par une traînée pale, un peu la forme d’une poire...Au 15mm (42x), la vision est différente : le fond du ciel est plus noir et le lien entre les deux nodosités semble plus évident. En revanche, pas de structure en spirale visible. Il y avait bien une impression d’inhomogénéité dans la plus grosse nodosité, mais c’est peut-être mon imagination...
En tout cas, je suis super content d’avoir pointé ces deux galaxies que je n’avais jamais observées .
Sur ce, mon père est allé se coucher et moi, bien sûr, je suis resté !
La Lune était couchée, le vent était tombé alors j’en ai profité pour faire un essai de photo argentique en parallèle sur la région de la queue de la Grande Ourse . J’ai fait des poses de 3, 5, 7, 10 minutes avec l’objectif 135mm ouvert à 3.5 (le maxi) puis une pose de 10min avec le même objectif ouvert à 5.6. Enfin, une pose de 7min avec l’objectif 50mm ouvert à 2.8 (fermé d’un diaphragme). J’ai utilisé le film qu’il y avait dans l’appareil, en espérant qu’il convienne (Fuji supéria Xtra 800 iso)... Je ne sais pas ce que ça donnera car je n’avais jamais fait de photos en parallèle. J’espère au moins avoir des indications sur le guidage (fait avec l’oculaire réticulé – une légère correction toutes les 2 min environ).
Dernier objet de la soirée : M13, l’amas globulaire d’Hercule. Très facile à pointer, grâce à l’excellent chercheur 7x50 Taka. La dernière fois que je l’avais observé, c’était avec mon télescope 114/1000 et j’avais failli piquer une crise de nerfs à cause du chercheur de m*^de et de la monture instable.
A 24 et 42 fois, il apparaît comme une « boule » blanche relativement large et assez brillante au centre sa luminosité décroissant vers l’extérieur.
J’ai essayé avec le Radian 3mm (210x). J’ai été très surpris ! Après avoir réglé la mise au point, non sans mal (car l’image était devenue très, très sombre), j’ai constaté que des dizaines d’étoiles entouraient le centre de l’amas. J’ai même distingué des étoiles proches du centre de l’amas, comme en surimpression devant la tâche blanchâtre du centre.

Je termine cette excellente soirée d’observation en embrassant une dernière fois la voûte céleste du regard…
Fin des opérations (matériel rangé) vers 2h20 (légale).

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"Nous sommes tous ignorants, mais nous n'ignorons pas les mêmes choses."
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Super ton croa