Rapports F/D et luminosité : toujours pas bien saisi !! ?

[Bjorken35 0]

Dans un précédent poste sur le SW MAK 127/1500 on m'a expliqué que le rapport F/D n'était interessant qu'en photo.
Mais quand même quelque chose m'échappe là !

Ca voudrait dire que pour du visuel la focale de l'instrument n'influence pas la luminosité ?
Par exemple qu'un 150/750 sera tout aussi lumineur qu'un 150/900 ?
Pourtant si je pends un occulaire de 4mm par exemple et si je calcule la pupille de sortie :

150/750
Grossissement : 750/4= x187
PS : 150/187 = 0.80

150/900
Grossissement : 900/4 = x225
PS : 150/225 = 0.60

Bon déjà mon calcul est-il exact ?
Si oui, je présume qu'avec un telle pupille de sortie on ne voit rien du tout à l'occulaire !?

Et... j'ai une différence au niveau de la PS donc de la luminosité en visuel non ?

Pierre

[azin 1]

2 instruments ayant le même diamétre et pour un même grossissement aurront la même luminosité.

Le grossissement prenant en compte pour les calcul la focale de l'instrument et celle de l'oculaire.

La focale de l'optique et son rapport f/d n'ont rien à voir dans la luminosité, ou seul le diamétre compte.

[Bjorken35 0]

Ok, donc ça c'est enregistré !
Maintenant concernant le résultat de la pupille de sortie.
Une PS de 0.8, je présume que l'on ne voit absoluement rien ?

Pierre

[azin 1]

Ce lien te permettra de choisir ton oculaire. http://www.astrosurf.com/lombry/rapport-oculaire.htm

Une pupille de 1 ou 0,8 est utile en planétaire.
Pour le ciel profond il faut des oculaires donnant une pupille de 2 et 3mm.

[Claude PEGUET 76]

Ben si on voit qq chose avec une PS de 0.8. C'est courant en planétaire ou lunaire. Pour un petit instrument le G maxi conseillé est 2,5 fois le diamètre soit une PS de 0,4mm. Par contre les oculaires de base permettant d'atteindre ces G sont souvent si inconfortables que là on peut dire qu'on ne voit rien.
Cordialement,
Claude

[Phil 29]

Bon, un résumé:
Deux instruments de même diamètre récoltent la même quantité de photons, donc ils ont le même potentiel en observation d'objets faibles.
Si l'un a une focale plus grande que l'autre, il va donner au foyer un grandissement plus important(tu es d'accord ? un long téléobjectif grossit plus. OK ?). Comme cette image est davantage grossie, elle est moins lumineuse.
En photo tu auras plus de grossissement mais il faudra poser plus longtemps.

En visuel il te faut une loupe (c'est l'oculaire) pour voir cette image. Mais contrairement à la photo tu peux choisir la puissance de la loupe (c'est la focale de l'oculaire).Ce qui veut dire que quelle que soit la focale de l'instrument tu peux avoir des images strictement identiques en compensant avec la puissance de la loupe(la focale de l'oculaire)la taille de l'image au foyer.

Maintenant c'est vrai que si on grossit beaucoup, l'image est plus sombre et on peut penser que c'est fâcheux. En fait il n'en est rien, l'oeil ayant la faculté de mieux voir en vision nocturne, ce qui est plus gros même si c'est plus sombre.
Celà a une conséquence importante, c'est que suivant la taille des objets, leur contraste et leur magnitude, il y a un grossissement optimal pour chaque objet, celà implique d'avoir plusieurs oculaires de focale différente pour optimiser le grossissement .

On a oublié de parler de pupille de sortie. Ben...on s'en fout, à vrai dire !

[Johnny 0]

Salut,
Concernant la pupille de sortie, il faut simplement que son diamètre soit inférieur à la pupille de l'oeil en vision nocturne soit 7mm pour un enfant et disons 5mm pour un adulte.
Si la pupille de sortie de l'instrument est plus grande que celle de l'oeil, toute la lumière focalisée par l'appareil n'entre pas dans l'oeil et n'impressionne pas la rétine; il y a donc sous emploi de l'instrument et perte de luminosité.

Le calcul de cette pupille de sortie peut se faire suivant la formule indiquée; ceci en donne une très bonne approximation. Pour faire le calcul de façon plus précise, il faut déterminer le diaphragme d'ouverture de l'instrumment et transposer celui ci dans l'espace image qui est la zone qui s'étend du diaphrame d'oeil (dernière lentille de l'oculaire)à l'infini.

Pour ce qui est du choix des oculaires, je crois qu'il est bon de rappeler que Thierry Lombry met à disposition des internautes des fichiers qu'il est interressant de consulter: http://www.astrosurf.com/lombry/rapport-oculaire.htm
(voir le fichier excel)

Johnny.

[Bruno- 4 002]

Bjorken : si la pupille de sortie est petite, ça veut dire que le faisceau de lumière contenant la lumière d'une étoile et rentrant dans l'oeil est étroit. Mais c'est la même quantité de lumière que s'il était plus large. Tu as l'air de croire que la luminosité est proportionnelle à la pupille de sortie. Eh bien non.

Phil : bien dit ! (la pupille, on s'en fout) Ces histoires de pupille de sortie, ça embrouille les débutants, alors qu'il faut juste considérer ça comme une sorte de calcul intermédiaire.

Ah si, il y a quand même une utilité. Si le faisceau est trop large (pupille de sortie grande, tout en étant bien sûr inférieure à celle de l'oeil) il traverse la pupille aussi par ses zones périphériques, qui peuvent être moins bonnes optiquement. Alors qu'avec une pupille de sortie petite, le faisceau ne passe que par le centre de la pupille, là où c'est le mieux. (En gros et si j'ai bien compris, mais ça dépend peut-être de la vue de chacun...)

[Ce message a été modifié par Bruno Salque (Édité le 27-09-2004).]

[doublon_Jean-Noël 0]

Comme en ciel profond il est quand même fréquent de grossir un peu, pourquoi peut-on lire que des instruments moins ouverts (f/d=10 par exemple) sont moins efficaces ? Ils ne devraient pas donner en visuel de moins bon résultats qu'une lunette courte sur des objets où il faut souvent grossir à 70-80x ? À moins bien sûr qu'on ne veuille faire l'observation de grands champs stellaires je suppose .

J'ai bon ?

Merci,

Jean-Noël