LPI Meade et poses longues

[jm2 0]

Les temps de pose de la LPI Meade sont il réglables ?

Selon Meade, on peut régler le temps de pose entre 0.001 et 16 secondes.
J'utilise la LPI depuis longtemps, en planétaire et beaucoup en ciel profond.
Si, au début j'ai pensé que cette webcam disposait comme les Toucam modifiées (ou autres Vesta, Atik, etc) d'un contrôle de la durée d'intégration des charges sur le capteur, j'ai maintenant de plus en plus de doutes.
Je me demande si la LPI ne fait pas seulement (et uniquement) des acquisitions à la cadence de 3 images par seconde ???
Tout le reste ne serait il pas simplement simulé par logiciel au niveau du driver (en dessous de la couche WDM sous Windows) au moyen d'un cumul (suivi d'une renormalisation) pour des temps de pose longs ou d'une division pour des temps de pose courts ?

Je me pose cette question à la suite de mesures, de certaines constatations et d'un examen de la documentation autre que celle de Meade.

Les mesures
Qu'il s'agisse de l'évolution du bruit (obtenu par exemple avec la commande stat d'Iris), du rapport signal sur bruit ou de l'aspect visuel des images, j'ai constaté une parfaite similitude entre par exemple une image prise à 16s et la somme de 8 images prises à 2s.
Même avec des poses à 1s pour lesquelles le temps machine nécessité par l'écriture des fichiers sur disque n'est pas négligeable, je constate encore une bonne équivalence entre 1 pose de 16s et la somme de 16 poses de 1s.
On ne constate donc pas, comme sur une caméra modifiée longue pose une amélioration avec la durée.
Avec les webcams à longue pose normales, une pose de 30s est nettement meilleure que la somme de 30 poses de 1s.
Ceci n'est pas une preuve absolue car on pourrait admettre que dans ces plages de fonctionnement (duréed'intégration et température), les bruits annexes (conversion A/N, quantitfication) sont négligeable et que seul le bruit thermique sur le capteur est prépondérant et fournie un signal proportionnel à la racine du temps, mais c'est tout de même bizarre.

Les constatations
J'ai utilisé la LPI avec un ancien micro à 350Mhz et bus USB de type 1.
En planétaire, au lieu d'obtenir une moyenne de 2 à 2.5 images par seconde, je n'obtiens plus qu'une image toutes les 2 secondes. C'est normal compte tenu de la vitesse de l'USB1 et du temps un peu supérieur d'écriture sur le disque.
Mais là où ce n'est plus normal, c'est avec les poses de 16 secondes.
Alors que sur un PC moderne j'obtiens une cadence normale proche de 4 images à la minute, je constate sur ce vieux PC un temps d'acquisition de chaque image de plus de 40s alors que je m'attendais à un temps de 16 + 2, soit 18 s.
Au début, j'avais mis cela sur le compte de Windows 98SE et de sa gestion du bus USB qui pose de nombreux problèmes.
En fait, j'ai l'impression que la caméra transferre sans arrêt ses images et que c'est le logiciel qui les additionne pour donner l'impression d'une pose de 16s.

Examen de la doc.
En vue de la faire fonctionner sous Linux, par exemple avec Kstars (inclus dans KDE), j'ai examiné le capteur CMOS Hynis Semiconductor Inc. HV7131E1 et surtout le circuit de controle Sonix SN9C102, sa fiche technique et les drivers mis à disposition par ce constructeur.
J'ai aussi essayé les versions Windows et Linux du driver constructeur et je n'ai rien trouvé jusqu'à présent qui permette de piloter des durées de pose de 16s et je me demande si c'est possible.

J'ai aussi constaté des anomalies bizarres pour les poses courtes.
J'ai effectué une acquisition de Saturne, motorisation arrêtée avec des temps de pose d'environ 1/30 ème de seconde.
Or je constate des trainées (flou) correspondant à un temps d'intégration de 1/3 s.
Certes la notion de pose est très complexe dans le cas d'une webcam, le capteur est toujours exposé à la lumière, il faut tenir compte du processus de lecture, de l'ordre de balayage, des électrons peuvent rester et être récupérés "le coup d'après", etc...
Mais je trouve qu'il est difficile de croire que les temps de pose sont bien controlés.

Je me demande si la LPI ne fait pas simplement des acquisitions à la cadence de 3 ips avec en cachette un bricolage logiciel ?
Ce "bricolage" serait effectué au niveau du driver modifié par Meade ce qui lui permettrait de se raccorder au standard WDM avec gestion des poses longues et d'être vu comme une webcam à pose longue, même par des logiciels comme K3CCDTools version 2, etc...

Je pense que ce type de problème concerne peut être aussi la caméra DSI Meade.
Je n'en possède pas mais certains banc d'essais ou compte rendus de prise en main me laissent un peu perplexe, par exemple quand je vois la photo d'un dark qui est parue dans une revue récente.
Ce dark, avec un temps de pose très long, avec un capteur non refroidi (en fait refroidi à l'air sous un climat très chaud) et qui est bien noir m'amène surtout à me poser des questions sur la manière dont il est élaboré et utilisé par le logiciel Meade. Meade n'aurait-il pas introduit des traitements cachés, comme je le soupconne de l'avoir fait sur la LPI.

Est ce que quelqu'un a des infos sur ce sujet ?
Je ne voudrais pas accuser Meade à tord de présenter la LPI comme une vraie webcam à poses longues.

[nogot89 0]

Bonjour,
je suis un utilisateur de la DSI. Je n'ai pas vraiment de réponse à ta question, mais tu t'y connais assez bien que pour m'aider (je crois). En fait, j'ai fait plusieurs éssais d'enregistrement. Il se trouve que aucun formats mis à part le bmp est reconnu par les programmes tel qu'Iris. Bon, le BMP ne vaut pas le fit mais pour l'instant il faut faire avec. Je fait une acquisition d'image de 15 sec en sauvant toutes les images. Le résultat est bien sur "autostarIP",etc. Mais sur Iris et tout, c'est le noir complet. Les données de l'image sont là (après une égalisation d'historamme ou égalisation modifiée) mais je ne peut pas procéder à un traitement normal. Y-a-t'il une solution à ce problème??
merci,

[jm2 0]

En effet, j'ai rencontré ce genre de pb lorsque j'ai commencé à utiliser la LPI, il y a près d'un an et demi.
Ce n'est pas de la faute d'Iris qui, lui, a été développé correctement, mais de Meade qui ne respecte pas les standards habituels de formats de fichier (et qui l'a certainement fait exprès)

Je reproduis ci-dessous un post que j'avais adressé à quelqu'un qui avait rencontré ce pb et ne pouvait pas exploiter ses images de Jupiter.

Je ne possède que la LPI et la version du logiciel Autostar qui était livrée avec à l'époque et je ne peux pas garantir que cela marche pareil aujourd'hui avec la DSI.

Le logiciel Gimp est très bon pour ce genre de problème car il a été développé pour fonctionner sous plusieurs systèmes, Windows et Linux, à une époque où les Linux que l'on trouvait n'étaient pas toujours impeccables, et c'est l'un des rares logiciels qui ne s'arrête pas sur la première anomalie lorsqu'il lit un fichier image.

Avec les fichiers Fits provenant de Meade, il signale d'ailleurs une erreur avec un message contenant Nan (ce qui signifie : not a number) car la format Fits "à la sauce Meade" contient des chaines de caractères aux endroits où il devrait contenir des valeurs numériques.

Il doit surement y avoir des solutions plus élégantes et surtout plus efficaces, mais je n'ai pas encore fait l'effort d'examiner la structure des fichiers Fits Meade.

Reproduction du post
Effectivement le format FITS du logiciel Meade est très spécial et il est très peu compatible (en fait pas du tout) avec les autres logiciels d'astronomie.
Meade ne fournit pas de documentation sérieuse sur le logiciel d'acquisition ni sur le fonctionnement de la LPI et on a des dizaines de surprise lorsqu'on utilise cette petite webcam.

Mais pour répondre concrêtement au problème posé : les images ne sont pas perdues et il y a plusieurs solutions pour les traiter.
Une des plus simples que j'ai utilisée après m'être retrouvé dans la même situation consiste à ouvrir chaque image avec Gimp (très bon logiciel gratuit fonctionnant sous Windows comme sous Linux) et à les réenregistrer au format bmp ou même sous un format Fits qui sera cette fois plus classique.
On aura toujours un message d'erreur mais il ne faut pas en tenir compte.
Ensuite les images seront exploitables par IRIS. Si les images ont été converties en BMP il faudra à nouveau convertir la série dans un format utilisable par IRIS et par exemple les reconvertir en FITS

Pour les prochaines acquisitions avec le logiciel Meade, je conseille d'utiliser le format BMP pour enregistrer les images, les autres formats posant des Pb, sans parler bien sur du format JPEG qui détruit irrémédiablement une grande partie de l'information.

[nogot89 0]

Bonjour,
J'ai fait des acquisition en .bmp pour ne plus avoir de problèmes mais c'est toujours pareil, quand je les ouvre avec autres chose que les programmes d'autostar c'est toujours le noir. Il faut passer par gimp pour avoir tout le potentiel de l'image????
merci,

[nogot89 0]

et où puis-je télécharger gimp???

[sylvain123 0]

Ici, par exemple : http://www.gimp-fr.org/html/index.html

[nogot89 0]

mais est-ce que ça va résoudre mes problèmes???

[nogot89 0]

Avec gimp, il y a moyen de sauver tout un groupe????

[fayolle 186]

Merci jm2! Celui qui était bloqué avec FIT pour des images de jupiter c'était moi. Après quelques tatonnements, j'ai transformé les images FIT en BMP avec GIMP et j'ai pu les ouvrir sur photoshop, c'est super!.Maintenant, il faut que cherche une combine pour pouvoir la publier, car je n'ai pas de site web.Merci encore!.

[nogot89 0]

oui mais il y a moyen de sauver tout un groupe???

[fayolle 186]

Je ne peux pas dire, car pour l'instant, je les transforme une à une,c'est un peu galère, mais c'est pour un sauvetage.

[nogot89 0]

Bonjour,
Bonne nouvelle : Iris peut prendre en charge les fits de la Deep Sky Imager (donc aussi de la LPI je suppose). Allez voir sur le site pour les nouveautées de la version 4.36
voilà