JC granat

mesure de la noirceur du ciel

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bonsoir!

Dans l'attente de la réception d'un télescope Dobson de grand diamètre
je m'exerce à trouver quel est le meilleur ciel noir dans ma région...

J'ai fait l'acquisition d'un SKY QUALITY METER(SQM-L)
et j'ai déjà cartographié les trois sites sur les six sites que j'ai retenus par rapport à la carte visuelle de pollution lumineuse.

Cet appareil est extrêmement sensible et détermine la noirceur du ciel
, dans un cône d'environ 20°....il semble peut-être un peu moins confortable qu'un SQM(cône d'environ 80 à 100°),il est ennuyant apparemment que la plupart des gens ait fait l'achat du premier appareil : le SQM.. Car il semble que les chiffres de l'un et de l'autre diffèrent un peu..

par contre la mesure donnée par le SQM-L est en principe plus précise dans la direction observée... Personnellement, je trouve que cela ne prend pas trop de temps d'effectuer une mesure selon les quatre points cardinaux,+ les quatre interpoints cardinaux, à 50° ainsi qu'une dizaine de mesures aux zénith..(moyenne des mesures impaires)

C'est vrai que le piège de ce genre d'appareil simple est qu'il ne tient pas compte du degré de pollution atmosphérique(aérosols ou nuages fins)

Il existerait bien un système où un montage qui en théorie peut déterminer le degré de pollution atmosphérique,grâce à un voltmètre et une cellule photoélectrique en mesure la tension V.sur le soleil et au dark
et en ajoutant toute une série de constantes connues: on en déduit
la valeur de l'absorption atmosphérique.

J'ai écrit à la personne du CNRS qui avait fait un blog à ce sujet
: réponse elle n'est plus au CNRS depuis... Elle a fournit toute une liste de bibliographie, en anglais... Et"débrouille-toi".

(Je suppose qu'elle parle de l'appareil en théorie et qu'elle n'a jamais fait le truc en réel ,-)

Si vous avez quelque information là-dessus je suis preneur.

personnellement à défaut de construire cet appareil( qui est en vente commerciale sans qu'on en connaisse le prix,) je trouve extrêmement pratique et facile d'examiner le ciel la journée : s'il est" bleu profond"(Avec une couche de pollution à l'horizon de moins de 10degrés: il y a des chances que ce soit un ciel peu pollué,s'il est bleu sale où que la couche de pollution à l'horizon soit supérieure à 10-20°
: c'est probablement un ciel assez pollué par les aérosols ou par une fine couche nuageuse.


c'est peut-être une façon un peu primaire, mais je trouve qu'elle est très efficace, Plutôt que de se fier aveuglément à une mesure de l'appareil.

l'autre manière simple et très efficace aussi est la détermination
de la MVLON: c'est un moyen redoutablement simple d'acquisition très rapide
et qui me paraît donner une assez bonne précision sur la pollution atmosphérique.

Je me demande ce à quoi peut bien servir un APN;bien sûr cela donne une photo et des renseignements sur les endroits de l'horizon qui paraissent pollués par la lumière,mais cela à l'oeil le permet parfaitement
et je ne vois pas bien ce qu'une photographie de type "fish eye"
peut donner sur le plan quantitatif ?

Si vous avez des précisions supplémentaires sur ce sujet je suis preneur.
(Un comptage d'etoiles?)

Par contre, il pourrait être intéressant de le coupler avec des mesures obtenues au SQM-L ....peut-être cela permettrait-il de quantifier un peu les photographies en longue pause?

Vous remerciant pour les idées où les réponses que vous pourriez amener sur ce sujet.

bon ciel à tous

Jean Christian


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Bonsoir Jean-Christian,
Voilà un sujet finalement assez peu abordé dans le forum et qui nous concerne au plus au point. Il devrait l'être bien avant de se pencher sur la qualité de transmission d'un Ethos8 !!!
Pour l'instant, je n'ai que ma propre expérience de terrain, mes notes et que quelques études parcellaires. Attention, la limpidité du ciel diurne peut apporter quelques surprises sur la transparence réelle de ce même ciel la nuit.
Sinon, même en étant un observateur attentif en fusion avec la nature, il est vraiment très difficile de déceler précisément à l'oeil nu le degré d'extinction atmosphérique relatif aux masses d'air situées au dessus de nous. La brume pour certains, c'est déjà difficile. Les nuages de basse et moyenne alt. ne posent en général aucun pbm surtout avec l'aide de la pollution lumineuse rarement exempte. Pour les nuages cirriformes et autres voiles ténus dilués sur une grande plage, l'affaire commence à se compliquer. Et que dire alors des particules de fumée et de poussières transportées à des milliers de km par les vents d'alt. Les études montrent que ces aérosols se situent beaucoup plus haut dans l'atmosphère que les émissions industrielles. Dans ce cas, chercher un site élevé en montagne n'y changera rien. Des solutions...
Je vous laisse avec ces quelques clés qui devraient vous ouvrir les portes de domaines passionnants :
- chercher du côté de l'AOD (l'Aerosol Optical Depth des spécialistes). Les météorologistes parlent plus volontiers de profondeur optique. Lors d'un art. récent portant sur la Mvlon instrumentale, je me suis amusé à mettre en relation ce coefficient exprimé en magv par masse d'air avec celui décrit par Schaefer. Il diffère de quelques dizièmes seulement. Vous pouvez trouvez sa valeur + ou - facilement sur la toile plus volontiers sur le continent nord-américain (car leur satellite patrouille la planète depuis plus longtemps que les nôtres). C'est là qu'on se rend compte que notre planète est soumise à des mouvements de grande ampleur qui peuvent durer quelques jours ou même quelques heures seulement rendant notre tache encore plus ardue.
- Il est également très intéressant et beaucoup plus aisé de mettre en relation cette qualité de transparence avec le visionnage suffisamment fin des cartes de Meteosat. Privilégier plutôt l'Europe que notre hexagone, cela permet de mieux repérer les zones particulièrement pures (orange si je me souviens) parfois situés dans le nord du continent africain. Puis essayer de voir si vous ne voyez pas les mêmes zones quelque part en France. Un orange un peu plus pâle suffit à faire baisser substantiellement n'importe quel SQM. Je m'en suis rendu compte durant la dernière période faste dans le Nord des Alpes. Le SQM frisait les 21 mais le ciel n'était pas tout à fait top (je n'ai fait d'ailleurs qu'un dessin sur une période de 8 nuits consécutives, le fond de ciel télescopique était insuffisant par rapport à mes critères). On perd en contraste sur certains objets du ciel profond (voir par ex la découpe de la bande d'absorption de NGC3628 dans le triplet du Lion). C'est souvent dans ces instants que les doutes surviennent et que l'on accable bien volontiers la montée en puissance de la pollution lumineuse. Que nenni, un rapide aperçu sur le site de Météo France ôta mes affreuses craintes: le orange était bien délavé sur Rhône-Alpes durant cette période (du moins pour les nuits concernées). D'autres suggestions ?...

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bonjour Runner

J'ai lu avec intérêt ta très longue réponse, précise, très intéressante.

Je dois dire que personnellement je me sens humble vis-à-vis d'un tel sujet
, car je vois bien qu'il s'agit d'un domaine extrêmement spécialisé que celui de "la transparence de l'atmosphère".

C'est le domaine des météorologues et des opticiens spécialisés,
ou des explorateurs polaires armés d'appareils coûteux.

Un domaine que nous nous abordons en amateurs avec un petit photomètre de pochele SQM-L, et des échelles empiriques de transparence comme la MVLON.

Bon, là-dessus, nous exigences,sont plus modestes: il s'agit simplement d'apprécier la noirceur du ciel d'un site en pondérant le chiffre obtenu par le photomètre de poche avec une appréciation de la transparence du ciel.

Sur ce sujet là aussi( la transparence du ciel), c'est un sujet délicat
, pour les amateurs de sciences exactes, voici les liens qui traitent spécifiquement de l'approche scientifique de la transparence du ciel :

http://www.globe.gov/fsl/html/templ.cgi?MoreAtmos&nav=1&lang=en http://www.globefrance.org/ http://www.globefrance.org/rubrique.php3?id_rubrique=12


je recommande en particulier,le dernier site "globe France", qui a l'avantage d'être en français et d'être simple et clair, il explique la démarche mathématique, de la mesure de la transparence du ciel avec un photomètre relié à un voltmètre.


Je ne sais pas si je pourrai construire un tel appareil car je manque de données pratiques.par ailleurs je me formule quelque réserves critiques vis-à-vis de l'utilisation d'un tel appareil : en effet,on peut mesurer depuis son balcon le degré de pollution atmosphérique avec ce genre d'appareil : mais, question : qu'en est-il la nuit sur un site d'observation et dans un lieu éloigné?

je suppose, qu'il y a intérêt à mesurer ce degré de pollution au soleil couchant, afin que 2 h:00 après disons qu'on aie à peu près dans les mêmes conditions atmosphériques...et encore il vaut mieux appliquer ce degré de pollution mesurés, à une distance pas trop importante du lieu de mesures... Car a contrario: quid de la validité d'une telle mesure si on observait à plus de 50 km disons?!

Et finalement l'intérêt d'une mesure à base de photometre+ voltmètre me paraît limitée
et je ne pense pas que cela ne v vaille que vaille la peine d'acheter cet appareil qui devrait assez coûteux si c'est pour ensuite appliquer de manière hasardeuse un chiffre de pollution atmosphérique à un lieu différent à 1h:00 différente...

je pense a tout prendre pour un usage astronomique qu'il vaudrait mieux utiliser un appareil de mesure à base de faisceau laser, ce qui aurait l'avantage de pouvoir être mesuré directement sur le site d'observation, et de donner un chiffre objectif immédiat.

Mais je suppose que cela nécessite des lasers de puissance, et un appareillage( je pense) sophistiqués de mesure de la diffusion du faisceau.
Je crains que cela ne soit pas dans les possibilités financières de tout astronome amateur.


alors, pour l'instant je retiens que de petites mesures empiriques telles quel'appréciation du ciel en fin de soirée,la hauteur la brume d'horizon la MVLON, l'echelle de bortle etc
= sont faciles à mettre en oeuvre directement sur le site.

Je suis satisfait de savoir que l'échelle scientifique de limpidité du ciel
corresponde à quelques dixièmes près à l'échelle de Schaefer.
(OK, mais je ferai remarquer Avec un peu de malice je m'en excuse, qu'au-delà de la magnitude 21
les yeux travaillent différemment à magnitude 14 par exemple, et que les observateurs signalent que 0,2 ou 0,3 de magnitude au-delà de 21 ou 21,5
introduit un changement très sensible dans la noirceur du ciel..)

j'avoue que pour l'instant,pour ce qui est des données de Météosat
j'ai du mal à trouver une carte de France ou d'Europe suffisamment grande.

C'est vrai aussi que l'étude des nébulosités simples donne aussi une idée
de la pollution atmosphérique par des nuages d'altitude fins.

bon, en attendant je vais mettre en oeuvre toutes ces idées..
bien sûr il faut tout noter"température hygrométrie présence de la Voie lactée" etc. mais d'après mon expérience modeste, je trouve que l'hygrométrie ne joue pas le rôle de père fouettard qu'on lui prête:
car j'ai déjà plusieurs fois constaté des chiffres de magnitude bien meilleure avec une hygrométrie importante et pas du tout l'inverse.

donc prudence avant d'affirmer de telles choses

Par contre je signale une donnée importante qui en général passe inaperçu de la plupart des observateurs : une mesure dans le même site effectuée par exemple un jeudi...donnera un meilleur chiffre de noirceur du ciel qu'une mesure effectuée un vendredi ou un samedi..

Pourquoi ? : tout simplement, les vendredis et samedis les personnes se reposent, laissent la lumière allumée chez eux bien plus longtemps, se déplacent en voiture la nuit etc. etc.(et je ne parle pas des boîtes de nuit )(toutes choses d'ailleurs que l'on voit pas mal de puis les photos satellitaires)

Donc si quelqu'un fait des mesures au SQM ou bien au SQM-L
surtout noter la date du jour et l'heure...(En plus bien sûr
la température, la vitesse du vent qui peut nettoyer le ciel,et de la MEVLON)

bon, restant à l'écoute de toutes les idées que l'on pourrait soumettre ce sujet je vous souhaite à tous un bon ciel.


Jean Christian


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