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CROA du 11/07/2015 dans Dobson Orion 14'' Goto en Auvergne...

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CROA du 11 juillet 2015 avec mon Dobson Orion 14’’ Goto en Auvergne

Je m’appelle Arnaud, membre de ce forum un peu plus actif depuis deux ans, j’ai 46 ans et j’ai repris l’astronomie il y a à peine deux ans après 25 ans de pose « forcée », ayant toujours habité en ville et en appartement pendant cette longue période. J’ai commencé l’astronomie à l’âge de 14 ans et à l’époque je tenais scrupuleusement un cahier d’observation où je notais toutes mes observations, même insignifiantes, mes dessins, mes observations d’étoiles variables (Je faisais parti de l’AFOEV). Pendant cette longue pose, j’ai toujours ressenti une vraie attirance pour le ciel. Cette passion ne m’a jamais quitté…

Or depuis deux ans j’habite – enfin ! - à 50Km de Clermont-Ferrand, en Auvergne, sous un ciel préservé de pollution industrielle et sous un ciel très correct même si la diffusion de Clermont est très nette à l’ouest. Je suis à 730m d’altitude. J’ai donc un beau ciel au zénith et au sud certains soirs, juste dans mon jardin ! Pas besoin de prendre la voiture ! Dès qu’il fait beau, je peux sortir mon tube.

Ma chérie et moi sommes en profession libérale donc on peut habiter où l’on veut et nous avons fait, évidemment par rapport à ma passion mais également comme choix de vie à l’heure où l’on a du 14 Mbits Internet même à 50Km d’une grande ville ! Avec une bonne connexion Internet, nous pouvons vivre un peu où l’on veut puisque nos sites sont nos vitrines professionnelles.

L’astronomie est une passion exigeante et très fatigante et je ne me voyais pas emmener mon gros Dobson en voiture à chaque belle nuit. J’ai donc réalisé un de mes rêves de gamin : habiter à la campagne, sous un beau ciel avec mon télescope dans le jardin.

Lorsque j’ai arrêté l’astronomie et parce que j’habitais en ville, je m’intéressais surtout aux planètes. Mon dernier instrument était un Celestron 8 avec 3 oculaires Nagler (Il y a 20 ans) et un de mes plus beaux souvenirs d’observations restait une nuit exceptionnelle au mont Aigoual dont je gardais le souvenir ému de la nébuleuse M17 dans le Nagler 9mm. En planétaire, je n’ai jamais eu de belles images, de Jupiter notamment. De celles qui vous marquent.

Donc dans mon cahier des charges pour choisir mon nouvel instrument, il devait être au minimum de 14’’ pour le compromis « idéal » qu’il offrait entre le planétaire et le ciel profond. Il s’agissait pour moi de savoir où j’en étais de ma passion et de mes centres d’intérêts astronomiques. Après quelques lectures sur les forums et selon mon expérience personnelle je décidais de m’offrir ce qui me semblait un excellent rapport qualité/prix : un Dobson chinois de 14’’ Goto. Il me paraissait évident qu’il fallait qu’il soit motorisé, non pas pour aller d’un objet à l’autre mais bien pour le confort de suivi que cela offre.

Alors SW ou Orion ? Et bien ce sera Orion. Pourquoi ? Pourquoi pas ! Je n’ai pas vraiment d’arguments. Le démontage plus facile peut-être ? La finition noire ? Peu importe. Quand au diamètre, j’hésitais entre 14 et 16’’ mais la hauteur du porte-oculaire au zénith, le poids de l’ensemble et le fait que 16’’ serait peut-être encore plus compliqué à faire passer en planétaire (j’habite à la montagne, pas en bord de mer Atlantique !) m’ont fait pencher pour le 14’’. De plus, je sentais bien que si ma passion était restée intacte, je serai tenté par la suite par plus grand et je me disais que si je passais à 18 ou 20’’, j ‘aurai un saut qualitatif très significatif à nouveau.
Après deux mois de réglages, d’améliorations en tout genre arrive enfin cette fameuse première belle nuit où tout ce passe bien ! Au chapitre des améliorations je note :

- Changement d’un encodeur qui saccadait l’axe d’azimut.
- Remplacement du chercheur telrad par un 8x50 redressé/coudé illuminé Orion
- Remplacement du porte-oculaire d’origine qui ne supportait plus ma tête bino ou mes Explore Scientific 100° par un porte-oculaire Omegon Pro qui a le bon goût de se fixer exactement à l’emplacement de celui d’origine sans faire de trous et de supporter 5 Kg.
- Mise en place de la jupe,
- Mise en place d’une barre de contrepoids de mon ancienne petite monture EQ3 sur l’arrière de mon tube pour équilibrer l’axe de déclinaison même en charge,
- Installation de trois ventilateurs de 8cm à l’arrière du tube pour accélérer la mise en température. Ces ventilateurs ont le bon goût d’être sur mousse donc je n’ai aucune vibration ;
- Installation d’une sonde thermique sur le miroir primaire pour surveiller l’écart de température entre le miroir et la température ambiante (jamais plus de deux degrés d’écart et souvent moins d’un degré en fin de nuit),
- Diable pour transporter mon tube complet, sans avoir à le démonter de mon garage où la température reste clémente même en plein jour, même par forte chaleur, au fond du jardin et que j’arrive à porter sur son rocker car ce n’est « qu’un » 14’’ –.
- Le rocker reste dehors, bien calé et mis à niveau, sous housse réfléchissante le jour et j’ai créé une plateforme bien plane autour que j’ai recouverte d’herbe synthétique. Cela a au moins trois avantages : l’eau s’écoule facilement, les remontées d’humidité sont limitées et le sol absorbe les chocs si je laisse tomber un oculaire dans la nuit. A l’usage, c’est très agréable.
- Et enfin, je me suis bricolé une chaise à hauteur variable afin d’observer assis même au zénith. Très très important et agréable !


Donc voici les caractéristiques de mon matériel :

- Dobson Orion 14’’ Goto, légèrement sujet à l’aberration sphérique mais sans plus mais c’est tout. Je pense donc être tombé sur un numéro de série très correct. 14’’ très correct en Goto à moins de 2700 euros, j’adore ! Les progrès en proces industriels ont fait d’incroyables progrès et la qualité très correcte est au rendez-vous à prix accessibles. Merci chers ingénieurs ! On vit une époque formidable… pour cela du moins ;-)
- Oculaires : Luminos 19mm, Nagler 13mm (82°) et Lanthanum LWV 13mm, Explore Scientific 9mm (100°), Lanthanum LWV 8mm, TS UWA 4mm (82°), Skywatcher SWA 2,5mm (58°), Powermate 2X Télévue ;
- Filtres UHC-S Baader 50,8mm, OIII Baader (50,8mm) et OIII Astronomik en 31,75mm.


Préparation de la belle soirée à venir…

Mon télescope ayant reçu ses dernières améliorations et l’ayant acheté fin avril, je constatais qu’il avait déjà reçu ses premières chiures de moucherons et un moucheron était même resté collé au miroir. Je pouvais également voir tout autour, sur une surface de 2cm x 1cm une tache. Rassuré par la méthode de nettoyage préconisée et décrite par Fred Burgeot sur son site, je décidais de me lancer dans l’aventure pour la première de ma vie. Allez savoir pourquoi, cette fois-ci, je n’avais pas peur d’abîmer mon miroir. Persuadé que la méthode décrite par Fred était fiable et convaincu qu’effectivement, un miroir nettoyé souvent se nettoiera plus facilement, je me lançai et, vous n’allez jamais me croire… tout c’est très bien passé ! Le système de fixation du miroir sur les 14 et 16’’ est super bien conçu et cela a même été beaucoup plus vite que prévu car toute l’opération a pris moins d’une heure. J’avais ainsi un miroir tout neuf, prêt pour cette belle soirée qui s’annonçait et étant moi-même dans de supers dispositions, venant de réussir une opération que d’aucun qualifie de risquée. Une petite pré-collimation de jour que je finirai sur étoile et il ne restait plus qu’à établir ma short liste pour la nuit.

Mise en place du matériel…

Invariablement, je procède de la même manière. Je sors mon tube dès le soleil couchant afin de finir de le mettre en température. Ayant été élevé à la méthode Thérin, Legault, Viladrich, notamment, je suis convaincu depuis longtemps de l’importance de celle-ci, surtout sur un tube de 14’’. J’allume mes trois ventilateurs, j’ouvre mon tube et je relève la jupe. Ensuite j’ouvre les valises des accessoires pour que les oculaires soient eux aussi à température (même si c’est plus rarement nécessaire !).

Dès qu’arrivent les premières étoiles (Arcturus et Véga en ce 11 juillet), je réalise ma mise en station sur ma monture Goto. Cela va assez vite et c’est vraiment très efficace. Pour du matériel chinois, je suis tout de même impressionné par le rapport qualité/prix de l’ensemble. Pour vous donnez une idée, au bout de deux heures d’observation, je pointe M27 et elle est dans le champ de mon ES 9mm (186X). Pas mal pour du Goto chinois sur monture Altazimutal ! L’entraînement est à l’avenant puisque les objets restent dans le champ même à fort grossissement pendant plus de deux heures. Parfait pour du visuel !

Ensuite et cela systématiquement, je collimate mon télescope sur étoile à plus de 600X. Toujours la même école ! Indispensable même pour le ciel profond et cela va se confirmer par la suite… Là encore, le Goto est bien utile pour conserver l’étoile bien au centre de l’oculaire. C’est important sur un rapport F/D court. Une fois correctement collimaté et pour démarrer la nuit en attendant la nuit noire, je pointe Saturne. Pas mal mais très basse. Mon ciel de montagne est souvent très turbulent mais dans les creux de turbulence, les images sont parfois vraiment très belles. Je fais deux constats depuis que j’ai mon Dobson chinois à gros diamètre :
- Il n’y a pas à dire mais même par forte turbulence et donc en grossissant peu (206X), je vois beaucoup plus de détails que dans mon C8 par bonnes conditions. Il y a de la lumière, du contraste car je possède un bon tube – même si chinois – et j’adore mes Lanthanum LWV, peu réputés et pourtant… plein de contraste et de piqué, de ciselé. Non, je n’ai pas choisi les Pentax que j’ai pourtant essayés !
- En ciel profond, il y a de la réserve de lumière et je suis surpris des grossissements incroyables que j’arrive à passer comme nous allons le voir…

En ce jour de juillet, en Auvergne, la nuit noire arrive passé minuit. Je commence ma tournée des objets du ciel profond par une nébuleuse très colorée : NGC 6572 dite de « l’émeraude ». Pas de doute, à 90x (19mm), la toute petite tache est très brillante et d’une couleur émeraude pétante. Vraiment très beau même si tout petit. A 126X, la couleur est moins pétante, déjà ! Je pousse jusqu’à 825X mais je ne reconnais que la forme de cette nébuleuse mais sans voir de détail ni la centrale. La turbulence est encore assez forte et l’équilibre thermique peut être amélioré.
Je passe ensuite à une de mes nébuleuses préférées, M57, déjà très haute dans le ciel, donc dans une partie très sombre de mon ciel. Voilà typiquement une nébuleuse où je n’hésite pas à grossir. A 183X, l’objet est vraiment très beau et lumineux dans les 100° de mon ES mais je sens qu’il faut grossir davantage. J’installe la PM 2X. 366X avec 100° de champ offre une vision magnifique. L’objet se trouve en suspension dans le ciel avec pleins d’étoiles bien piquées autour, notamment au centre de mon oculaire. Au passage je note que mon F/D de 4,6, le champ où les étoiles sont nettes est impressionnant même avec cet oculaire à 100° de champ. Du coup, je n’utilise jamais de Paracor. Sur cet oculaire, j’arrive sans aucun mal à avoir tout le champ et même si je ne me sers que du centre où la collimation est parfaite, je suis bouché bée devant un tel sentiment d’immersion moi qui est connu le graal d’un époque, des orthoscopiques à 45° de champ !!! Je suis, devant un tel champ, comme le Petit Prince devant un hublot, en admiration. Dire que c’est grâce au travail d’ingénieurs géniaux et que l’on a ça pour « seulement » 300 euros… c’est vraiment incroyable !
A 366X, M57 commence donc à être grosse et ressemble évidemment, par sa forme, au photo. En ce début de nuit, j’ai pas mal de turbulence mais pas dramatiquement et j’ai parfois des passages plus calmes. Courts mais plus calmes. Je perçois alors la centrale en vision de côté par moment dès ce grossissement. J’insiste car j’ai tout lu sur ces télescopes chinois : la vision dans ce télescope collimaté, mis en température avec de très bons oculaires quand cela se calme est magnifique. Les étoiles sont vraiment très fines et la tache d’Airy bien là. Quand je perçois la centrale ainsi que les étoiles autour, elles sont vraiment fines et piquées. C’est réellement très beau d’autant plus qu’il y a de la lumière. Je décide donc de pousser le grossissement à… 825x (TS UWA 4mm + PM 2X). La lumière chute beaucoup mais ce n’est pas un drame puisque ma vision est maintenant parfaitement adaptée. La centrale est encore mieux vue et j’ai plusieurs passages où elle est évidente. Superbe ! Avec un 14’’ par très bon ciel mais pas par une excellente nuit non plus, je reconnais distinctement les contours de M57 mais sans détails dessus. Pour ce qui est de mon école en visuel – Fred Burgeot, Serge Veillard et les auteurs de leur ouvrage remarquable – Astrodessin – j’essaye de rester longtemps sur un objet, d’utiliser la vision de côté en utilisant le fameux angle de 15/20°, d’y revenir pour pousser ma vision dans ses derniers retranchements et l’entraîner mais sur M57, point de détail dans mon cas, cette nuit là, même furtivement.

Note à propos des filtres : pas fan sur M57. On voit mieux l’anneau avec l’OIII à 366X mais je ne distingue pas de nodosités en plus et on voit moins d’étoiles autour. Pas mon truc sur cette nébuleuse.

Je passe ensuite à un autre de mes objets préférés mais qui profite, lui, du diamètre de mon Dobson : M27. Que dire de plus que la vision de M27 dans 35 cm, dans un ES 9mm 100°, à 183X est splendide. La nébuleuse est brillante et les étoiles supers fines. A ce moment de la nuit, la turbulence commence à se calmer un peu et devient très discrète à 200X. Je ne m’en lasse pas. Je suis vraiment fan. De nombreuses étoiles sont visibles sur la nébuleuse et la forme caractéristique est facilement identifiable, extensions comprises. Je ferai un jour prochain un dessin. Je décide de pousser à 366X (ES + PM 2X) et c’est là mon grossissement préféré sur M27, parce que j’utilise un 100° de champ. La nébuleuse est très grosse mais encore bien lumineuse et entourée d’étoiles tant il reste de la place. Le nombre d’étoiles sur la nébuleuse dépasse les dix. Avec l’UHC Baader, les extensions sont mieux vues mais le charme est rompu car les étoiles de la nébuleuse sont moins visibles. Avec l’OIII, les différentes parties de la nébuleuse ressortent mieux mais là, le manque de lumière se fait sentir. Faire un dessin détaillé serait assez dur tout de même. Cela dit, j’ai eu le sentiment que des nodosités apparaissaient, comme un moutement 3D, exactement comme décrit sur le livre sus-cité. Mais j’insiste aussi, on est à la limite de mon télescope sous mon ciel. Je pense que là, les 30% de lumière en plus d’un 16’’ doivent être bénéfiques. Pour le fun et pour mieux percevoir les étoiles sur la nébuleuse je monte à 825X et cela reste émouvant de voir plus facilement certaines étoiles sur un fond nébuleux. Cela me sert surtout à vérifier que je n’avais pas rêvé les étoiles à 366X. Elles sont toutes confirmées. Plus beau que je n’aurai pensé mais on est bien d’accord que c’est surtout pour l’exercice. Je pourrai passer des heures sur M27 dans ce 14’’…

Je passe ensuite aux fameuses dentelles du Cygne. Que n’ai-je pas déjà lu ! Effectivement c’est remarquable avec un OIII. Pour le coup, il n’y a pas photo. Mais là encore, avec ce 14’’, c’est en grossissant un peu (183X) que je me suis régalé le plus. Une vraie photo dans laquelle on se ballade sans fin tant ces objets sont étendus ! Pour autant, cela n’est pas mon objet de prédilection.

Je passe ensuite à un autre objet que j’adore et qui fait partie, avec M27, des très beaux objets dans un 14’’ : M17. Dès 90X et sans filtre, on se régale. Non seulement l’objet est brillant mais également très beau esthétiquement. Pour la première fois de ma vie car je pouvais comparé avec le souvenir au C8 à l’Aigoual gravé dans ma mémoire, j’avais une photo sous les yeux. Une nébuleuse brillante et ses extensions (faibles mais déjà présentes). Et bien cela allait être encore plus beau avec l’UHC-S. Les extensions à la limite devenaient très claires et étendues. Même si elles sont encore plus étendues avec l’OIII, je suis tout de même revenu au filtre UHC qui offre une ambiance identique en assombrissant le ciel mais en éteignant moins les étoiles. Juste une question de préférence personnelle… Mais là encore, c’est avec l’ES 9mm + UHC que cela spectacle allait devenir grandiose. Il faudra que je fasse un dessin également tellement c’est spectaculaire. Des nodosités sur le corps du cygne, des extensions partout, etc… Très très beau. Et même si la vision était moins globale, à 366X, cela valait encore le détour. Vraiment un objet pour 14’’ !

Juste un petit détour sur M8 pour constater qu’avec un OIII, à 90X, c’est vraiment très beau. On est dans un nuage nébuleux avec de très nombreuses nuances. Il faudra que j’y revienne plus longuement.

Je commence à fatiguer un peu et il est déjà plus de deux heures du matin. Je me tourne alors vers M13. Si c’est évidemment très beau à 186X, je décide de pousser à 366X car la turbulence semble être encore descendu d’un cran. Et effectivement. Les étoiles sont super ponctuelles à près de 400X tout de même et M13 est étincelant. Les amas globulaires ne sont pas mes objets préférés mais M13 dans un 14’’ avec 366x dans 100° de champ par faible turbulence reste un grand moment. Ce soir là, cela passera encore plutôt bien à 825X.

Il est temps pour moi d’aller jeter un œil sur deux étoiles doubles. Je commence par Albiréo dans la constellation du cygne, à 186X et 366X. C’est magnifique. La turbulence est parfois à 6-7/10. Les couleurs si caractéristiques de ce très beau couple très écarté (dans un 14’’ à 200X) sont éclatantes. Magnifique dans l’ES. Je passe ensuite à la double-double e1 et e2 de la Lyre. Je pousse à 825X et si ces couples sont à la limite dans 8’’ ou moins, elles semblent là très écartées. 4 taches d’Airy à 825X cela mérite un détour. Très très beau également. Vu la « faible » turbulence cette nuit – pour mon site s’entend ! – je décide de revoir vite fait M27 et les étoiles sont encore plus fines donc mieux vues. Je vois ce que veut dire Fred quand il dit que quand la turbulence baisse, les nébuleuses prennent vie et semblent moins lisses. Dans mon 14’’ ce n’est pas évident mais perceptible. En tous cas, cela me donne envie d’y revenir un soi où la nuit sera exceptionnelle à Cunlhat. Enfin et pour finir cette magnifique nuit, je replonge dans M57 pour essayer une expérience folle : je vais grossir au maximum c’est-à-dire 1320x (2,5mm TS + PM2X) !!! Bon, ca manque de lumière ! Mais je peux vous assurer que la forme précise de M57 ne m’est jamais apparue aussi clairement et la centrale était parfois évidente, telle une pointe d’aiguille. A un moment, je l’ai vu clairement pendant deux secondes de calme. Un faible mais très beau disque d’Airy. Je me félicitais d’avoir choisi l’option Goto !

Quelle belle nuit…

Voilà pourquoi on sort inlassablement son instrument, nuit après nuit : en attendant ce genre de nuit, plus singulières que les autres, plus émouvante, plus marquante. Je me suis régalé et j’ai fais de beaux rêves à 3h30 du matin…

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Oh que c'est beau!!!!
Revoir des objets connus mais dans un autre instrument, avec des yeux neufs, pourrait-on dire, c'est la magie d'une rencontre attendue.
Merci d'avoir partagé ce moment avec nous.

Une question : sur M57, as-tu perçu son pourtour de teinte chaude au cours de ton observation?

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Merci!

Franchement, je n'ai pour le moment perçu aucune teinte chaude sur M57. Mais je n'ai pas encore eu THE nuit! Je sais que mon site peut faire mieux mais deux, trois fois par an. On verra ce soir là. Je pense avoir une très bonne vue pour ce qui est de la magnitude limite ( dit autrement de bons petits bâtonnets !) mais pas d'aussi bons cônes. J'ai vu surtout de belles nuances de gris mais pas ou peu de couleurs. Manque d'entraînement encore, site pas top même si très chouette, limite dans 14''... ?

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