La
légende de Roswell
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La
légende de Roswell. Document T.Lombry. |
L'influence
médiatique d'une rumeur (I)
C'est
après avoir étudié une série de documents publiés sur le sujet
et discuté avec certains enquêteurs que j'ai eu la conviction que
qualifier l'incident de Roswell de 'légende" n'est pas exagéré.
Mais c'est à vous, amis lecteurs et lectrices, de juger la vraisemblance
de cet incident, après avoir pris lecture du compte-rendu qui suit.
Cité
par les uns, volontairement omis par les autres, l'incident de
Roswell offre toutes les caractéristiques du "syndrome extraterrestre",
de la conviction "jusqu'au-boutiste" des personnes
ferventes de la thèse extraterrestre et des complotistes.
C'est
ici qu'apparaît toute la difficulté pour une pseudoscience comme
l'ufologie de faire valoir son honnêteté intellectuelle quand en
essayant de mettre en évidence sa soi-disant méthode de travail et
sa rigueur, elle perd toute crédibilité quand les enquêteurs découvrent
finalement que les témoins ont monté un canular et l'ont entretenu
durant des décennies. Rôle ingrat de l'ufologie qui en espérant
grâce à cette affaire accéder au Panthéon de la Science se voit à nouveau refoulée
au portail et être la risée de tous.
En effet, bien
que les comptes-rendus de l'incident de Roswell proviennent les uns des témoins directs, les
autres de leur épouse, de leurs enfants, de leurs petits-enfants ou de leur gendre avec
lesquels les témoins oculaires auraient discuté juste après l'incident, du fait que
les autorités n'ont pas eu la clairvoyance de divulguer
directement la vérité, cet incident peut difficilement être
reconstitué dans ses détails. Se greffe sur ce problème le fait
indéniable que certains témoins ont sciemment menti.
Les
journalistes américains avides de sensationnels ont évidemment tout
mis en oeuvre pour nous dresser un scénario plausible de ce qui se
serait passé à cette époque. Mais n'en concluez pas trop vite
qu'il s'agit de la vérité.
Les experts de l'époque, le Dr Hynek,
le capitaine E.Ruppelt et le Dr Condon en particulier, n'ont jamais
eu connaissance de cet incident pourtant majeur voire unique en son
genre. A leur décharge il faut dire
qu'ils n'étaient pas membre de l'ATIC ni du Pentagone et qu'ils n'étaient
donc pas dans le "secret des dieux" - si secret il y avait
- comme de nombreuses requêtes peuvent en témoigner. A l'époque
l'incident avait été classé comme "ballon" et ne
justifiait aucune contre-enquête.
Rappelons
chronologiquement les faits... Première difficulté ! En lisant les
multiples versions de cet incident, il paraît évident que la rumeur
et le temps ont oeuvré pour brouiller les pistes. Ayant conduit ma
propre enquête durant 2 ans et fort de disposer de beaucoup de documentation et de
contacts, j'ai essayé de remettre toute l'histoire de Roswell sur
le chevet et d'y trouver un fil d'Ariane auquel me raccrocher afin
de relier les récits disparates entre eux, de recouper et vérifier
les faits, tout en écartant dans la mesure du possible les fabulations
et erreurs d'interprétations. C'est le résumé des résultats de cette
enquête que je vous présente ci-dessous.
1er
épisode : la RAAF capture une soucoupe volante
Au
début du mois de juillet 1947, un engin inconnu est observé au
Nouveau Mexique, survolant une région comprise entre White Sands,
Albuquerque et Roswell à basse altitude. Sur ordre du brigadier-général
Martin Scanlon, un opérateur radar dénommé Steve Mac Kenzie fut détaché
de la base de Roswell pour celle de White Sands. Sa mission
consistait à suivre les évolutions de cet objet non identifié. Cette opération
fut assurée par trois stations radars en contacts téléphoniques
permanents. Un certain moment, les échos disparurent des écrans et
les opérateurs perdirent toute trace de leur objectif. Il
semblerait que les autorités aient alors averti les services du
contre-espionnage.
Le
2 juillet à la tombée de la nuit, un violent orage éclata près
de la petite ville de Corona située à une centaine de kilomètres
de Roswell. Au même moment, plusieurs témoins observèrent un étrange
objet lenticulaire qui volait à grande vitesse. Plus tard, le
fermier William Mac Brazel, éleveur de moutons, entendit une
violente explosion. Le lendemain il quitta son ranch et parcourut le
comté de Chaves à cheval afin de vérifier si rien n'avait été
endommagé par l'orage de la veille.
C'est
alors qu'il découvrit un profond cratère dans le sol d'environ 150
m de long. Alentour, sur une surface d'environ 1 km de long et 100 m
de large il trouva des centaines de débris d'une matière
ressemblant à de l'aluminium, mais plus foncé, et un peu chiffonné.
Certains morceaux présentaient une écriture bizarre, d'autres
ressemblaient à du fil transparent extrêmement résistant ou à
des tiges de balsa de 2 cm de section, que nous qualifierions
aujourd'hui de plastique ou de Bakelite. Brazel emporta quelques débris
et les montra à ses voisins MM.Proctor, Tadolini et leurs enfants.
Le
6 juillet, Brazel fit part de son témoignage au shérif George A.
Wilcox de Roswell qui appela immédiatement la base militaire de
Roswell Army Air Field, pensant que l'orage de la veille avait
provoqué le crash d'un avion. Avant l'arrivée des militaires,
Frank Joyce, reporter de la radio locale KGFL téléphona au shérif
à la recherche de nouvelles fraîches. Mac Brazel lui donnera sa
version des faits qui sera enregistrée sur Dictaphone. Lydia
Sleppy, la secrétaire de la radio locale KOAT d’Albuquerque se
rappela que lorsque John McBoyle envoya le texte de son reportage
par téléscripteur (télétype), le texte s'interrompit brusquement
et fut suivi par le message : "Cessez la transmission. Sécurité
Nationale". Il émanait vraisemblablement du FBI.
Quelques
heures plus tard, sur ordre du commandant de la base, le colonel
William Blanchard, responsable du 509e Bomb Group -
l'escadrille qui fut chargée de larguer les bombes atomiques sur
Hiroshima et Nagasaki -, le major Jesse Marcel du service de
Renseignements et le capitaine Sheridan Cavit du service de
contre-espionnage se présentèrent au bureau du shérif pour aller
inspecter les débris. Mac Brazel accompagné des voisins Floyd et
Loretta Proctor et de leur fils ainsi que des autorités iront sur
les lieux de l'impact et récolteront autant de débris que leurs
deux véhicules pouvaient en contenir.
Sur
le chemin du retour, le major Marcel s'arrêta chez lui et montra
les débris à sa femme et son fils qui témoigneront bien des années
plus tard. Les fragments récoltés par les militaires seront
embarqués dans un B-25 piloté par le colonel Clarck à qui l'on
demanda "d'oublier cette affaire". L'avion s'envolera à
destination de la base de Wright-Patterson de Dayton, en Ohio, avec une escale au QG de
la Eight Air Force à Fort Worth, au Texas.
Aujourd'hui,
Barbara Dugger, la petite fille de Inez et George Wilcox soutient
que des militaires auraient dit à ses grands-parents qu'ils
seraient "menacés de mort s'ils divulguaient ce qu'ils avaient
vu à Roswell et que sa famille serait tuée en représailles".
Le
8 juillet, l'armée investit le site de Roswell et passa la région
au peigne fin pour en retirer les moindres débris. Elle récolta quelque 400 objets
que les soldats placeront aussitôt dans des caisses en bois à destination du service de renseignements
de la Eight Air Force à Forth Worth. Le secteur fut aussitôt bouclé
par les militaires et Mac Brazel mis au secret pendant 24 heures.
Peu
de temps après, Mac Brazel rentra chez lui au volant d'un camion
tout neuf et entama la construction d'une nouvelle maison. Il
changea sa version des faits pour confirmer qu'il avait bien récolté
les débris d'un ballon-sonde. Certains diront que le silence n'avait décidément pas
de prix.
Le
premier communiqué transmis par le colonel Blanchard et l'officier
Walter Haut chargé des relations avec la presse
annonça dans sa manchette du Roswell
Daily Record que "La RAAF capture une soucoupe
volante dans un ranch de la région de Roswell". Paradoxalement le soir même,
le général Roger Ramey s'empressa de démentir cette conclusion
pour affirmer qu'il s'agissait des débris d'un ballon-sonde. Cette
version fut confirmée par Irving Newton, un officier météo qui défendit
l'hypothèse du ballon atmosphérique. Un autre témoin, le général
Dubose pensait à l'instar du major Marcel qu'il s'agissait des
fragments d'une soucoupe volante. Mais sur l'insistance des enquêteurs,
il modifia également sa version des faits, affirmant qu'il
s'agissait des débris d'un ballon météo.
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A
gauche, un photo-montage du crash de Roswell extrait de la série télévisée
"Twilight Zone"
de Rod Serling et du film de Ray Santilli dont nous discuterons en
dernière page. A droite, la manchette du journal de Roswell du 8 juillet 1948.
Document Weirdwilts
et Roswell
Daily Record.
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Dans
les jours qui suivirent, tout le Nouveau Mexique parlait des étranges
lumières qui étaient apparues dans le ciel, des étranges échos
radars et des étranges objets récoltés dans le désert.
Devant
le comportement inhabituel des militaires, le directeur de la radio
locale KGFL, Judd Roberts voulut dénoncer l'attitude suspecte des
autorités fédérales en diffusant l'entrevue, combien explosive,
que son reporter avait eu avec Mac Brazel avant sa mise au secret.
Malheureusement, il reçut un appel téléphonique du très influent
sénateur Dennis Chavez lui signifiant de ne rien divulguer de son
entrevue avec le témoin, au risque de perdre sa
licence d'émission. Il lui conseilla de s'en tenir aux rapports des
autorités et de considérer qu'il s'agissait des débris d'un
ballon-sonde rempli de cocaïne lancé par la météorologie
nationale de Colombie ! Le mot d'ordre était : "Vous n'avez
rien vu, vous n'étiez pas là, vous ne savez rien !"
L'agence
UPI diffusa une série de photographies prise à Fort Worth dans la
presse, montrant effectivement le major Jesse Marcel, l'officier
Irving Newton, le général Roger Ramey et le colonel Thomas Dubose
présenter les débris d'un objet volant. Mais il ne s'agissait
nullement d'une soucoupe volante. C'était les débris d'un chapelet
de ballons auquel était attaché une cible radar constituée d'une
voilure dépliable en aluminium divisée en plusieurs quadrants réfléchissants.
Les officiers présents oubliaient seulement de préciser
que cet engin était utilisé par les services de renseignements et
qu'ils n'étaient pas toujours récupérés après leur retombée.
Dans une version plus récente des faits, on raconte qu’entre-temps, le
soir du 4 juillet 1947, James Ragsdale et Trudy Truelove qui faisaient
vraisemblablement du camping dans la région de San Agustin, à 250
km plus au nord, virent passer au-dessus de leur tête un engin
brillant faisant beaucoup de bruit et qui se serait écrasé
quelques secondes plus tard contre la falaise. Accourus sur les lieux
de l'impact, ils discernèrent un engin accidenté. Mais mal équipés,
n'entendant aucune plainte et ne voulant prendre aucun risque, ils
seraient rentrés à leur camp.
Leur
récit sera cependant remis en question. Dans un rapport publié en
1994 par Karl Pflockpour le compte du FUFOR - l'association fondée par le physicien Bruce
Maccabee -, James Radgsdale aurait expliqué qu'il se trouvait sur
les lieux en 1947 dans le cadre de la construction d'un pipeline. Or
ce pipeline ne fut pas installé avant les années cinquante. Il
revint sur sa déposition, affirmant qu'il avait travaillé sur un
autre pipeline situé à quelque 110 km au nord de Roswell. Vu les
circonstances, comment un témoin peut-il oublier ce qu'il faisait
ce jour-là et se tromper de lieu à ce point ?
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A
gauche, Jess Marcel présentant les débris récoltés sur le site du crash de
Roswell. Il s'agit des débris d'un réflecteur radar. Selon les témoins,
il ne s'agit pas des débris du crash auquel ils ont
assisté. A droite, le météorologiste Charles B.
Moore présente un réflecteur radar similaire à
celui fixé sur les chapelets de ballons du Project
Mogul lancés depuis la base d'Alamogordo au Nouveau
Mexique en juin et juillet 1947. Le vol New York
University Flight #4 transportait trois de ces
réflecteurs lorsque les militaires perdirent toute
trace de l'appareillage au bout de 30 km de poursuite.
Selon l'armée, ce sont ces débris que découvrit le fermier Mac Brazel
et qui seront à l'origine de "l'incident de Roswell". |
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Le
5 ou le 8 juillet selon les sources
dans la plaine de San Agustin, Gerard Anderson qui devint plus tard chef de
police à Rockaway Beach et "deputy sheriff" à Taney
County, découvrit avec sa famille un disque brillant de 15 m de diamètre
éventré auprès duquel se trouvait les corps de quatre personnes.
Agé de 5 ans à l'époque, Anderson ne raconta son extraordinaire découverte
que 43 ans plus tard.
En 1990, son récit
fut confirmé sous hypnose.
Il s'est souvenu que deux membres de l'équipage étaient décédés,
un troisième était mourant, le quatrième ne présentait aucun
symptôme apparent et semblait prodiguer les premiers soins à son
coéquipier. Ils mesuraient environ 1.20 m et avaient une tête
disproportionnée par rapport à leur corps. Leurs yeux étaient
noirs, si pénétrant se rappela Anderson qu'il en fut mal à
l'aise.
Au
demeurant, la publicité qui entoura l'incident de Roswell donnera
naissance à d'autres témoignages similaires. A la fin de 1978, une
rumeur circulait selon quoi une deuxième soucoupe volante se serait
écrasée au Mexique, à 50 km de la frontière du Texas, le 7
juillet 1948. A l'intérieur on aurait découvert le corps carbonisé
d'un humanoïde. Un reporter de l'agence NewsPhoto dépêché sur
place prit quelques clichés qu'il diffusa dans la presse mais malgré
la curiosité du public, plus personne n'en entendit parlé. Le
document que les anti-soucoupistes ont baptisé
"l'homme-tomate" est aujourd'hui entre les mains de la
société UFOIN-Rome en Ohio. D'aucun
considèrent qu'il s'agit du cadavre calciné d'un être humain qui se
serait tué dans un accident d'avion. Il y a également une paire de
lunette suspecte près de son corps.
Quoi
qu'il en soit, il semblerait qu'une fois de plus les militaires
arrivèrent rapidement sur les lieux et s'emparèrent des preuves,
molestant les témoins, sans même être étonnés de ce qu'ils récoltaient.
Selon Anderson, l'armée savait bien ce qu'elle était venue chercher.
Anderson conclut aujourd'hui que l'incident de Roswell et celui-ci résultent
de la collision en vol de deux OVNI provoqué par l'orage. Selon
lui, l'un des objets explosa et tomba en pièces près de Roswell,
le second s'écrasa au sol à San Agustin. Une autre version considéra
qu'un vaisseau perdit une partie de sa coque à Roswell et alla s'écraser
sur la falaise de San Agustin.
Document
T.Lombry.
La
version la plus vraisemblable est plus terre-à-terre : un
ballon-sonde lancé d’Alamogordo se serait écrasé à Roswell et
toute l'affaire fut montée en épingle, déformée et enjolivée
dans un but purement lucratif. Ce canular fondé sur un fait réel
fut orchestré par les témoins et fut indirectement entretenu
jusqu'à aujourd'hui par l'attitude équivoque des autorités.
Fin
1947, le Dr Hynek nous rappelle que des contacts épistolaires eurent
lieu entre le commandant général des forces armées de l'air et le
chef de commandement du matériel aérien de l'ATIC, à la base aérienne
Wright-Patterson. Leurs conclusions stipulaient
clairement qu'ils croyaient aux OVNI. Le 22 janvier 1948, le Projet
Sign était sur pied afin d'examiner de façon critique les
notifications d'OVNI. Mais ainsi que nous l’avons expliqué, l'équipe
de chercheurs dut rapidement affronter l'intolérance de l'Armée de
l’air.
Les
témoignages se rapportant à l'incident de Roswell, bien que
parfois très imprécis et indirects, sont corroborés entre eux
mais sont loin de suffire pour asseoir l'hypothèse extraterrestre.
Dix ans après cet incident par exemple, le colonel Blanchard,
devenu général, avouait à la presse : "Ce que j'ai vu, je ne
l'ai jamais vu auparavant". Cette remarque étant exprimée
par un chef d'escadrille, on peut lui accorder un haut degré de
crédibilité. Il savait à quoi ressemblait un ballon météo. Mais
à sa charge, il n'avait pas nécessairement connaissance des
projets tenus secrets réalisés à Roswell ou ailleurs. On en reparlera.
Le témoignage de G.Anderson est également
corroboré par le récit de Beverly Bean, la fille du sergent Melvin
Brown, l'un des chauffeurs de camions chargés de convoyer les débris
à la base de Roswell. En 1969, après avoir gardé le
"secret" pendant plus de 20 ans, ce dernier raconta qu'il
avait eu la curiosité de soulever la bâche de son camion et fut
stupéfait par ce qu'il voyait : des cadavres de petites tailles non
humains allongés les uns à côté des autres. Ils avaient de
grosse tête et une peau de couleur jaunâtre.
Un
troisième témoin, l'ingénieur civil Grady Barnett, qui serait
arrivé avant les militaires, se rappelle également avoir vu les
corps de plusieurs petits êtres d'environ 1.30 m, surmontés d'une
tête en forme de poire. Il prit plusieurs clichés qui seront
diffusés dans la presse. Les créatures portaient un vêtement collant d'une
seule pièce, de couleur gris et d'aspect métallique. Cette
description, confirmée par de nombreux témoins n'apporte cependant
aucun indice sur l'origine du phénomène.
Louis
Richett, un agent du contre-espionnage retrouvé par les enquêteurs,
signale avoir vu une personne portant un équipement complet
antiradiation et un compteur Geiger aux alentours de la carcasse de
l'OVNI. Celui-ci ressemblait à une aile de chauve-souris avec une déchirure
dans le flanc gauche. Plus tard, on disposa par terre trois sacs en
caoutchouc doublés d'une feuille de plomb, sacs habituellement réservés
au transport des cadavres irradiés. Ils seront transportés en
camion vers la base de Roswell.
Don
Dwyer, l'un des pompiers du Roswell Fire Department dépêché sur
les lieux du second crash le matin du 5 juillet 1947 en même temps
que les militaires, témoigne avoir également vu sur le terrain des
sacs en caoutchouc servant à transporter des corps et une personne
gracile de la taille d'un enfant mais qui n'avait pas de cheveux. Il
confirme que cette personne n'était pas blessée et l'avoir vu
marcher par ses propres moyens.
Document
T.Lombry.
Tous
les débris récoltés à San Agustin furent embarquées à bord
d'un C-54 puis d'un B-29 à destination de la base aérienne de
Wright-Patterson. Cette mission fut confirmée
par Sapho Henderson, la veuve du pilote Oliver Henderson stationné
à la base de Roswell, qui lui dit à l'époque avoir
"transporté les corps d'extraterrestres vers la base de
Dayton".
A
la demande du général Ramey, le commandant de bord reçut l'ordre
de faire une escale technique à Washington, DC, à Andrews afin que
le général Dwight Eisenhower puisse examiner les débris. Il était
convenu que cela se passerait dans le hangar 84. Les débris furent
ensuite transportés à Right Field à Washington, siège de l’Air
Material Command et présentés au Président Truman.
Signe
du caractère secret qui couvrait alors ce dossier, les autorités
auraient dit aux MP ayant participé à cette mission "Si vous
voulez rester dans l'armée, tout se passera pour le mieux. Si vous
voulez quitter l'armée, on s'arrangera pour vous aider. Mais si
vous racontez ce que vous avez vu, ne serait-ce qu'à une seule
personne, sachez que les balles ne sont pas chères...".
Quelques jours plus tard, l'un d'entre eux se "suicida".
Son nom n'a jamais été cité. Cette situation alarmante déclencha un black-out complet sur toute
l'affaire et entraîna la peur chez tous les témoins, civils et
militaires. C'est du moins la conclusion des enquêteurs de l'époque.
Après
avoir récupéré les quatre corps et rangés les débris dans des
caisses, la police d'Etat et des représentants de la police de
Roswell auraient transporté les deux êtres survivants à l'hôpital
militaire de Roswell. Roy Musser, qui était en train de repeindre
le mur extérieur d'une aile de l'hôpital vit une personne de la
stature d'un enfant mais très mince arriver à l'hôpital, encadrée
par deux MP. La secrétaire Mary Bush qui accompagnait
l'administrateur de l'hôpital se rappelle avoir vu l'un des corps.
Elle rentra chez elle le soir du 5 juillet complètement bouleversée.
Elle dit à son frère George qu'"elle avait vu une créature
d'un autre monde" et en fut horrifiée.
Autre
fait troublant, durant l'après-midi, deux chirurgiens qu'aucun
interne ne connaissait demandèrent à une infirmière militaire de
bien vouloir les aider pour pratiquer l'autopsie préliminaire
"d'un corps humanoïde qui dégageait une odeur
suffocante". Glenn Dennis, un employé des pompes funèbres de
Roswell reçut un appel demandant s'il avait des cercueils de très
petite taille, environ 1.20 m. Plus tard, on lui demanda quelle était
la meilleure manière de conserver les corps.
Le
lendemain, Dennis rencontra l'infirmière de l'hôpital qui lui dit
avoir fait l'autopsie de trois corps d’extraterrestres à la base.
Dennis la connaissait bien mais il ne devait plus jamais la revoir.
On la changea d'affectation et le premier courrier qu'il lui adressa
lui fut retourné avec la mention "décédée en Angleterre au
cours d'un accident aérien".
Le
même soir, Joseph Montoya, le vice-gouverneur de l'Etat du
Nouveau-Mexique téléphona de la base de Roswell à son ami Ruben
Anaya pour lui demander de venir le chercher près du château d'eau
de la base. Avant de raccrocher il lui dira : "Ruben, il faut que tu
me sortes de ce piège". Travaillant
sur la base et disposant d'un laissez-passer, Ruben se présenta au
poste de garde. La sentinelle lui dit de ne pas approcher du
Quartier Général et lui indiqua comment accéder au hangar par un
chemin détourné. Après avoir récupéré Montoya comme convenu,
il le conduisit à son domicile où il confia à Ruben et à son frère
Pete avoir vu "comme un avion sans aile" et quatre petits
hommes.
Prochain chapitre
2e
épisode : la naissance d'un mythe |