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L'actualité du ciel - Février 2007 Sea Launch : explosion au décollage du lanceur Zenit Depuis 1999, la société Sea Launch procède à des tirs de la fusée Zenit 3SL depuis sa plate-forme mobile Odyssey, une première dans l'histoire de l'astronautique. Au total, à la fin de l'année 2006, vingt-trois missions avaient été réalisées, toutes couronnées de succès à l'exception de celle du 12 mars 2000 au cours de laquelle une défaillance du deuxième étage avait causé la perte du lanceur et de sa charge utile. Le 28 juin 2004, un autre vol n'avait que partiellement réussi en raison de l'arrêt prématuré de l'étage supérieur mais le satellite transporté avait tout de même pu atteindre son orbite finale grâce ses propres propulseurs. L'incident qui s'est produit ce mardi 30 janvier est en revanche bien plus dramatique pour Sea Launch. En effet, la défaillance s'est cette fois produite moins d'une seconde après la fin du compte à rebours, de sorte que le lanceur Zenit s'est immédiatement effondré et a explosé sur sa plate-forme de tir, l'enveloppant d'un impressionnant nuage de flammes et de fumée et l'endommageant gravement. Fort heureusement, aucune victime n'est à déplorer car l'ensemble du personnel est évacué de l'Odyssey avant chaque lancement, les opérations de contrôle étant menées depuis un navire maintenu à bonne distance. Autre point positif, la plate-forme a semble-t-il assez bien supporté le choc puisqu'elle a conservé sa flottabilité et que ses systèmes de communication sont restés opérationnels. Elle a d'ailleurs quitté le site de lancement dès hier, par ses propres moyens et avec son propre équipage. Malgré tout, le coup est rude pour la firme de Long Beach car la réparation de l'Odyssey, l'enquête destinée à déterminer les causes de l'accident et enfin les éventuelles modifications à apporter au lanceur coûteront sans doute beaucoup d'argent. De son côté, la société néerlandaise SES New Skies, propriétaire du satellite NSS 8 détruit par l'explosion, a annoncé que cet échec ne devrait pas avoir de conséquence pour ses clients puisque l'engin qui devait être remplacé sera finalement maintenu en place. En outre, la construction du satellite NSS 9 a d'ores et déjà débutée en vue de sa mise à poste en 2009. Le communiqué de presse n'indique cependant pas à qui sera confiée cette mission... Une vidéo de l'accident est disponible sur le site YouTube : cliquez ici pour la voir.
Crédits : Sea Launch.
Date de l'article : dimanche 4 février
2007. [ Haut de la page -
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Actualité chargée à bord de l'ISS La Station Spatiale Internationale est actuellement occupée par Michael Lopez-Alegria, Mikhaïl Tiourine et Sunita Williams, qui constituent l'Expédition 14. À eux trois, ceux-ci ont réalisé quatre sorties extravéhiculaires en moins d'un mois ! Les deux premières ont eu lieu respectivement le 31 janvier et le 4 février. Confiées aux astronautes américains, elles leurs ont notamment permis de reconfigurer le système de climatisation du module Destiny, de rétracter deux radiateurs de la portion de poutre P6 et enfin d'installer le Space Shuttle Power Transfer System (SSPTS) qui, comme son nom l'indique, servira à alimenter les navettes avec l'électricité produite par les panneaux solaires de la station afin d'augmenter la durée de leurs missions. Le 8 février, au cours de la troisième EVA, Lopez-Alegria et Williams ont retiré des protections thermiques devenues inutiles sur le segment P3, poursuivi les préparatifs en vue du déplacement de la structure P6 et finalement connecté des câbles du SSPTS au port d'amarrage des navettes. Le 11 février, une perte de puissance électrique est survenue à bord de la station en raison de l'arrêt d'un canal d'alimentation de la structure P4. Cela a entraîné la coupure de plusieurs systèmes importants tels que les transmissions, le matériel scientifique, le chauffage et l'un des trois gyroscopes opérationnels. Cependant, la Nasa a tenu à préciser qu'à aucun moment l'équipage n'avait été mis en danger par cette panne. L'ISS n'a pas non plus été déstabilisée car son orientation peut n'être assurée que par deux gyroscopes même si ce nombre est toujours plus élevé afin justement de prévenir toute anomalie. Finalement, le retour à la normale n'a eu lieu qu'au bout de 31 heures. Les ingénieurs pensent que l'incident a été causé par un problème d'isolation. Enfin, le 22 février, Michael Lopez-Alegria et Mikhaïl Tiourine ont effectué une nouvelle sortie dans l'espace. D'une durée de 6 heures et 18 minutes, elle avait pour objectif principal la rétraction d'une antenne récalcitrante sur le vaisseau de ravitaillement russe Progress 23 qui aurait pu poser problème lors du désamarrage de l'appareil. Malgré un léger dysfonctionnement du scaphandre de Tiourine, qui a été gêné par la formation de buée sur sa visière, cette tâche a pu être menée à bien sans difficulté particulière. Les deux hommes ont ensuite inspecté et photographié plusieurs équipements destinés à l'accueil du cargo européen ATV, dont le premier vol est prévu pour le mois de juillet. Ils ont aussi photographié une expérience allemande sur la robotique, inspecté une grue et installé deux cale-pieds sur une échelle du module Pirs. Avec cette dernière excursion à l'extérieur de la station, qui porte son compteur à dix, Michael Lopez-Alegria est désormais l'Américain le plus expérimenté en matière de sorties dans l'espace. Il reste toutefois loin derrière le Russe Anatoli Soloviev, qui en totalise pas moins de seize !
Crédits : Nasa. Date de l'article :
samedi 24 février 2007. [ Haut de la page -
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Rosetta survole Mars En survolant à seulement 250 kilomètres d'altitude la planète Mars, la sonde Rosetta de l'Agence Spatiale Européenne a franchi hier une étape importante dans son périple qui doit l'amener à rencontrer la comète Churyumov-Gerasimenko en mai 2014. Importante voire cruciale, et ce pour trois raisons. Premièrement, il s'agissait d'une manœuvre d'assistance gravitationnelle, c'est-à-dire que le vaisseau a 'utilisé' la planète rouge afin de modifier sa trajectoire et de modifier sa vitesse. Deuxièmement, durant ce survol, la sonde a été privée de la lumière du Soleil pendant 25 minutes, une situation toujours périlleuse pour un engin spatial. Troisièmement, enfin, ce 'swing-by' (comme disent les Anglo-Saxons) constituait aussi un test grandeur nature des instruments scientifiques de l'orbiteur ainsi que de l'atterrisseur Philae. Heureusement, tout s'est très bien déroulé et les observations réalisées ont même apporté de belles surprises aux responsables de la mission. Les clichés fournis par la caméra Osiris se sont ainsi révélés d'une excellente qualité, montrant par exemple plusieurs nuages de haute altitude au niveau du limbe. Le lander Philae, qui fonctionnait pour la toute première fois de manière autonome, a quant à lui permis une étude détaillée de l'environnement magnétique de Mars grâce à son instrument Romap. En outre, il a aussi réalisé une photo vertigineuse montrant l'un des panneaux solaires de l'orbiteur avec la planète rouge en arrière-plan (voir ci-dessous). Rappelons que Philae aura la délicate mission de se poser à la surface du noyau de Churyumov-Gerasimenko, qu'il étudiera ensuite sous toutes les coutures, notamment par la collecte et l'analyse d'échantillons du sol. Une aventure passionnante à suivre à partir de... novembre 2014 ! En attendant, Rosetta fera encore parler d'elle à l'occasion de deux passages à proximité de la Terre et du survol des astéroïdes Steins et Lutetia, respectivement en septembre 2008 et juillet 2010.
Crédits : Esa © 2007 MPS for Osiris Team ; Civa - Philae - Esa Rosetta.
Date de l'article : lundi 26 février 2007. [ Haut de la page -
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