Pour ajouter le site pioneer-astro à vos favoris (Internet Explorer), vos marque-pages (Mozilla Firefox) ou vos signets (Opera), appuyez simultanément sur les touches 'Ctrl' et 'D' de votre clavier !
Découvrez toutes les rubriques du site :
Page d'accueil
Actualité du ciel
Système solaire
Univers (C)
Conquête spatiale

Environnement
Biographies
Liens
Jeux
Dictionnaire

Exprimez-vous !
Livre d'or
Forum Webastro
Forum Envigéol'

Des questions ou des problèmes ?
Aide
Contact
Plan du site
Sources

Les archives de l'actualité du ciel :
Année 2003
Année 2004

Année 2005
Année 2006

Zoom : explorez le système solaire !
Soleil (C)
Mercure
Vénus
Terre
Lune
Mars
Phobos
Deimos
Jupiter
Io
Europe
Ganymède
Callisto

Saturne
Titan (C)
Uranus
Neptune
Pluton
Sedna
Astéroïdes (C)
Comètes (C)
 

L'actualité du ciel - Les archives de l'année 2006

[ << - Janvier - Février - Mars - Avril - Mai - Juin - Juillet - Août - Septembre ]

Janvier 2006

Du nouveau sur Pluton et Charon

Planète la plus éloignée du Soleil et la plus controversée (certains astronomes estiment qu'elle est un 'simple' objet de la ceinture de Kuiper), Pluton est aussi la plus méconnue. Pour remédier à cela, la sonde américaine New Horizons, qui devrait partir dans quelques jours, la survolera et fournira ainsi à la Terre des données très précises concernant sa surface et son atmosphère. Mais il faudra pour cela attendre 2015 ! Heureusement, de récentes observations ont d'ores et déjà permis d'en savoir un peu plus. En effet, en utilisant le Submillimeter Array (SMA) situé à Hawaii, une équipe d'astronomes a réussi à mesurer séparément la température de Pluton et celle de son satellite Charon. Ceci constitue une belle prouesse car les deux corps ne sont distants que de 0,9 secondes d'arc ! Il ressort de cette étude que la planète est plus froide (43K, soit -230°C) que sa lune (53K, soit -220°C). L'équipe d'astronomes pensent que cette différence s'explique par la présence de la fine atmosphère de Pluton. En effet, l'énergie fournie par le Soleil sous forme de rayonnement sert en partie à sublimer la glace d'azote, c'est-à-dire à la transformer en gaz. Ainsi, de la même manière que l'évaporation de la transpiration permet de rafraîchir la peau, la formation de l'atmosphère de Pluton refroidit sa surface ! Ce phénomène ne se produit pas sur Charon car son sol n'a pas la même composition (il est surtout constitué de glace d'eau), d'où une température plus élevée.

Une autre équipe d'astronomes, dirigée par Bruno Sicardy de l'Observatoire de Paris-Meudon, vient de publier les résultats de l'observation d'un événement très rare qui s'est produit le 11 juillet 2005 : l'occultation d'une étoile par Charon. Le phénomène a été suivi avec plusieurs télescopes situés en Amérique du Sud, dont le VLT. Grâce au chronométrage très précis de l'occultation dans les différents sites d'observation, les astronomes ont pu déterminer le rayon de Charon : 603,6 km avec une marge d'erreur de seulement 5 km. Cette mesure a ensuite permis d'en déduire la densité de Charon (1,71), qui est désormais connue avec plus de précision que celle de Pluton ! Deux conclusions peuvent être tirées de ces résultats. D'une part, Charon semble constitué en grande partie de glace, les roches ne représentant qu'un peu plus de 50% de sa composition. D'autre part, il semble dépourvu d'une véritable atmosphère. Ainsi, même si une fine couche d'azote l'entoure (ce qui n'est pas prouvé), la pression engendrée ne serait que de 0,1 microbar, soit 100 fois moins que sur Pluton.

Date de l'article : 9 janvier 2006.
Sources :
eso.org (cliquez ici pour accéder à ce site), futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site), interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site).

Stardust est de retour !

Ce matin, à 10h10 TU (11h10 heure de Paris), la capsule de la sonde Stardust a atterri en douceur sur un terrain militaire de l'Utah. Elle a été localisée à 10h54 TU par un hélicoptère de la Nasa avant d'être transportée vers une salle propre temporaire en attendant son transfert au Johnson Space Center situé à Houston. La capsule contient les échantillons collectés dans le sillage de la comète Wild 2 en janvier 2004, ainsi que des particules du milieu interplanétaire. Elle avait été larguée hier soir par la sonde principale, qui s'était ensuite placée sur orbite solaire. La rentrée dans l'atmosphère s'est bien passée puisque tous les parachutes se sont déployés correctement. Pourtant, cela n'avait pas été le cas le 8 septembre 2004, lors du retour de la sonde Genesis (cliquez ici pour lire l'article consacré à cet événement) qui partageait certains de ses composants avec Stardust. Heureusement, le scénario ne s'est pas répété ! Les échantillons rapportés par la capsule seront bientôt 'dispersées' sur toute la planète. En effet, 25 laboratoires, dont 7 français, se verront confier les précieuses particules afin de les étudier. Nul doute que ces recherches vont faire considérablement progresser nos connaissances sur les comètes, que beaucoup d'astronomes voient comme les témoins de la jeunesse du système solaire.

La sonde Stardust transportée par les équipes de la Nasa

Crédit photographique : Nasa.

Date de l'article : 15 janvier 2006.
Sources : jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez
ici pour accéder à ce site), Nasa TV (cliquez ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page - Réagir à cet article via le forum Webastro ]

New Horizons entame son périple vers Pluton

Après deux reports consécutifs, le lancement de la sonde américaine New Horizons a finalement eu lieu le jeudi 19 janvier à 19h00 TU, soit 20h00 heure de Paris. Pour cette mission, la Nasa a utilisé une fusée Atlas 5 dans sa version la plus puissante. La sonde a ainsi atteint la vitesse phénoménale de 55 000 km/h, lui permettant de franchir l'orbite de la Lune seulement 9 heures après le décollage ! Le survol de Jupiter en février 2007 accélérera encore l'engin qui voyagera alors à près de 75 000 km/h ! Malgré cette performance remarquable, l'arrivée aux abords de Pluton n'aura lieu qu'à la mi-avril 2015. Le 14 juillet, New Horizons passera au plus près de la neuvième planète, à 11 000 km d'altitude. Charon, le plus gros des trois satellites de Pluton, sera quant à lui survolé à un distance de 26 700 km. La sonde continuera ensuite ses observations pendant deux mois, avant de s'enfoncer progressivement dans la ceinture de Kuiper. Les responsables de la mission espèrent d'ailleurs pouvoir étudier un ou deux objets transneptuniens. Mais pour le moment, aucun corps susceptible de croiser la trajectoire de New Horizons n'a encore été détecté. Les astronomes ont une dizaine d'année pour remédier à cela...

La sonde New Horizons décolle de Cap Canaveral à bord d'un lanceur Atlas 5

Crédits photographiques : Nasa - Kennedy Space Center.

Date de l'article : 21 janvier 2006.
Sources :
Ciel & Espace n°428 (janvier 2006), interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Découverte d'une nouvelle exoplanète tellurique

Une équipe internationale d'astronomes vient d'annoncer la découverte de la plus petite exoplanète jamais détectée autour d'une étoile. Baptisée Ogle-2005-BLG-390Lb, elle serait à peine cinq fois plus massive que la Terre. Autrement dit, c'est probablement une planète tellurique ! Toutefois, sa température en surface se rapproche plus de celle d'un objet transneptunien puisqu'elle est estimée à seulement 53 K, soit -220°C. Cela est dû au fait qu'elle évolue à environ 2,6 unités astronomiques de son étoile (une naine rouge située à 22 000 années-lumière de la Terre), autour de laquelle elle effectue une révolution en dix ans. Par conséquent, elle est probablement recouverte d'une épaisse couche de glace de composition inconnue. La présence d'une fine atmosphère n'est pas exclue mais rien ne permet de vérifier cette hypothèse. Ogle-2005-BLG-390Lb est la troisième exoplanète découverte grâce à la technique de microlentille gravitationnelle, qui est actuellement la seule permettant de détecter des objets similaires à la Terre. Pour conclure cet article, rappelons qu'une exoplanète un peu plus grosse (environ six à sept masses terrestres), mais qui pourrait également être tellurique, avait été détectée l'an dernier autour de la naine rouge Gliese 876 (cliquez ici pour en savoir plus).

Date de l'article : 27 janvier 2006.
Sources : Encyclopédie Wikipédia (cliquez
ici pour accéder à ce site), esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), eso.org (cliquez ici pour accéder à ce site), flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page - Bas de la page ]
 

Février 2006

Les astronautes de l'ISS mettent un satellite sur orbite

Dans la nuit du 3 au 4 février, les deux membres de l'Expédition 12 de la Station Spatiale Internationale, l'Américain William McArthur et le Russe Valery Tokarev, ont effectué une sortie extravéhiculaire. Au total, les astronautes sont restés 5 heures et 43 minutes à l'extérieur de la station. Ils ont procédé à diverses tâches de maintenance, récupéré une expérience sur les micro-organismes et inspecté plusieurs parties du module de service Zvezda. Mais le moment fort de cette EVA fut sans aucun doute la mise sur orbite du satellite Suitsat 1, lancé à la main par Valery Tokarev ! Cet engin est en fait un ancien scaphandre russe Orlan auquel ont été ajoutés plusieurs équipements lui permettant d'émettre des messages radio. Ceux-ci devaient pouvoir être captés tout autour du globe sur la fréquence FM de 145,99 MHz. Malheureusement, l'expérience ne s'est pas déroulée exactement comme prévu... En effet, très peu de personnes ont réussi à entendre la voix de Suitsat 1, peut-être à cause d'une défaillance d'une de ses batteries. Mais quoiqu'il en soit, cela démontre qu'il est possible de reconvertir les combinaisons spatiales usagées en petits satellites expérimentaux, au lieu de les placer à bord d'un vaisseau Progress afin qu'elles brûlent dans l'atmosphère.

Le satellite Suitsat 1 avant et après son déploiement

Crédits photographiques : Nasa.

Date de l'article : dimanche 5 février 2006.
Sources : astrocosmos.net (cliquez
ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), suitsat.org (cliquez ici pour accéder à ce site).

Le budget de la Nasa pour 2007

L'agence spatiale américaine a dévoilé il y a quelques jours son budget prévisionnel pour l'année fiscale 2007. Celui-ci est en hausse de 3,2% par rapport à 2006 et s'élève ainsi à 16,8 milliards de dollars. Une bonne partie de cette somme sera consacrée aux véhicules spatiaux. La navette, tout d'abord, qui absorbe 4 milliards de dollars à elle seule, réalisera seize vols d'ici 2010 afin d'achever l'assemblage de la Station Spatiale Internationale. Elle pourrait aussi assurer en 2008 une mission de maintenance du télescope spatial Hubble, qui montre des signes de fatigue. Le Crew Exploration Vehicle, ensuite, destiné à permettre le retour sur la Lune, mobilise 3 milliards de dollars. Son premier vol aura lieu le plus tôt possible après le retrait des navettes et au plus tard en 2014. Le budget dédié à la science est en hausse de 1,5%, mais cela n'est pas suffisant pour compenser l'inflation. Plusieurs programmes sont donc retardés voire sérieusement compromis. C'est le cas du projet Terrestrial Planet Finder, destinés à la recherche d'exoplanètes semblables à la Terre, ou encore de la sonde Dawn, qui doit explorer la ceinture d'astéroïdes. En outre, la recherche dédiée aux vols habités voit son financement chuter de 56%, ce qui suggère que les États-Unis vont peu à peu délaisser l'ISS. Enfin, le budget alloué à la recherche aéronautique baisse de 18%.

Date de l'article : lundi 13 février 2006.
Sources : flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site),
futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site), interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page ]
 

Mars 2006

De l'eau liquide sur Encelade !

Qui aurait pu imaginer il y a quelques années qu'Encelade, cette petite lune saturnienne mesurant à peine 500 km de diamètre, était le siège d'une activité cryovolcanique intense et abritait des réservoirs d'eau liquide sous sa surface glacée ? C'est pourtant ce qu'a révélé la sonde américaine Cassini, en orbite autour de la planète aux anneaux depuis juillet 2004. En effet, elle a observé à plusieurs reprises des panaches de vapeur d'eau et de particules situés près du pôle Sud d'Encelade. Les planétologues ont ensuite mis au point des modèles et ils en sont arrivés à la conclusion que ces geysers sont alimentés par des réservoirs d'eau liquide souterrains. L'existence de ces derniers serait rendue possible par les forces de marée exercées par Saturne ainsi que la radioactivité interne d'Encelade. Toutefois, de nombreuses questions restent en suspens... Comment se fait-il que seul le pôle Sud semble être actif ? Quelle est la taille des poches d'eau liquide ? Le cryovolcanisme est-il permanent ou seulement intermittent ? Et surtout : Encelade a-t-elle une chance, même infime, d'abriter des formes de vie primitives ? La sonde Cassini ne pourra malheureusement apporter aucune réponse avant mars 2008, date de son prochain survol d'Encelade...

Deux vues d'Encelade obtenues par la sonde Cassini
 

Crédits photographiques : Nasa - JPL - Space Science Institute.

Date de l'article : 10 mars 2006.
Sources :
futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site), jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), spaceflightnow.com (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

MOI réussie pour MRO

Hier soir, la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a parfaitement réussi sa manœuvre de mise en orbite autour de la planète rouge, appelée MOI (Mars Orbit Insertion) par les ingénieurs du Jet Propulsion Laboratory. Tout a commencé à 20h49 TU (c'est-à-dire à 21h49 heure de France métropolitaine) par la pressurisation du réservoir de carburant. La deuxième étape a consisté à transférer les canaux de communication sur l'antenne à faible gain de la sonde. En effet, celle-ci peut émettre et recevoir des signaux quelque soit son orientation par rapport à la Terre, ce qui n'est pas le cas de l'antenne à haut gain. Peu après, MRO s'est retournée afin de placer son moteur principal dans la bonne position pour l'allumage. Puis, à 21h24 TU, la poussée a débuté et la sonde a commencé à ralentir. Poursuivant sa course, le vaisseau est ensuite passé derrière Mars, rendant impossible toute communication avec notre planète. Enfin, après une demi-heure de silence angoissant, MRO a pu envoyé un signal radio vers la Terre, confirmant que tout s'était passé comme prévu : le moteur principal a cessé sa poussée à 21h51 TU et la sonde est désormais satellisée autour de Mars. Cette bonne nouvelle a bien sûr été accueillie par des applaudissements et des cris de joie dans la salle de contrôle de la mission, à Pasadena. Toutefois, il reste encore une manœuvre délicate à effectuer : l'aérofreinage. En effet, l'orbite actuelle du vaisseau est très elliptique et doit donc être circularisée. Pour cela, MRO va utiliser pendant les six prochains mois la haute atmosphère martienne pour ralentir à chaque fois qu'elle passera au plus près de la planète. Rendez-vous donc à la fin de l'année pour le début de la phase scientifique !

Date de l'article : 11 mars 2006.
Sources : jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site),
Nasa TV (cliquez ici pour accéder à ce site).

Ariane 5 poursuit sur sa lancée

Après une année 2005 réussie (cinq succès sur cinq vols), le lanceur européen Ariane 5 a démarré 2006 de la meilleure des manières. Dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 mars, il a placé deux satellites sur orbite de transfert géostationnaire. Utilisée dans sa version lourde ECA, dite 'dix tonnes', la fusée a décollé de Kourou à 22h32 TU, c'est-à-dire 23h32 heure de France métropolitaine. Le satellite de télécommunications militaires Spainsat (3,7 tonnes), construit par Space Systems Loral pour l'opérateur Hisdesat, a été le premier à être séparé du lanceur. Quelques minutes plus tard, Hotbird 7A (4,1 tonnes), fabriqué par le consortium franco-italien Alcatel Alenia Space pour le compte de l'organisation Eutelsat, a été libéré à son tour. Positionné à 13° Est, il relayera des programmes de télévision et de radio pendant une durée de quinze ans. Ce vol marque le douzième succès consécutif d'Ariane 5, dont la prochaine mission est prévue pour le mois de mai : le lanceur européen, toujours dans sa version ECA, placera sur orbite les satellites de télécommunications Thaïcom 5 (Thaïlande) et Satmex 6 (Mexique).

Ariane 5 ECA sur sa table de lancement

Crédits photographiques : Esa - Cnes - Arianespace - Service Optique CSG.

Date de l'article : 12 mars 2006.
Source :
arianespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

L'éclipse du 29 mars

Mercredi prochain se déroulera une éclipse totale de Soleil, quelques mois à peine après l'éclipse annulaire qui avait émerveillé les spectateurs de la péninsule ibérique et du continent africain. Le phénomène sera à nouveau partiel en France métropolitaine, c'est-à-dire que la Lune ne masquera pas entièrement l'astre du jour. C'est dans le Sud-Est de notre pays, sur la Côte d'Azur et en Corse, que le croissant solaire sera le plus fin. Mais même dans ces régions, l'assombrissement sera presque imperceptible. En effet, pour vivre 'la nuit en plein jour', il faudra se trouver dans la bande de totalité, la zone d'environ 100 km de large qui sera balayée par l'ombre de la Lune. Cette dernière apparaîtra à 8h36 TU au Nord-Est du Brésil avant de traverser l'océan Atlantique puis le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigeria, le Niger, le Tchad, la Libye, la Turquie, la Géorgie, la Russie, le Kazakhstan et à nouveau la Russie. Enfin, elle disparaîtra non loin de la frontière septentrionale de la Mongolie à 11h48 TU, achevant ainsi un périple de presque 15 000 km à la surface de notre planète. C'est en Libye que la totalité durera le plus longtemps, avec quatre minutes et sept secondes de 'Soleil noir'. Pour conclure, il est bon de rappeler les précautions à prendre pour profiter de l'éclipse en toute sécurité. D'une part, le port de lunettes spéciales est indispensable pour se protéger les yeux et, d'autre part, les instruments tels que jumelles et télescopes doivent être équipés de filtres adéquats (feuille d'Astrosolar par exemple). Enfin, n'oubliez pas que la méthode la plus sûre, notamment pour les observations en groupe, est celle qui consiste à projeter l'image du croissant solaire à terre à l'aide d'un simple carton percé !

Le tableau ci-dessous présente les horaires de l'événement pour quelques grandes villes de France métropolitaine :

Ville Début- Maximum- Fin
Bordeaux 11h29 12h23 13h19
Lille 11h43 12h25 13h28-
Lyon 11h41 12h34 13h29
Marseille 11h27 12h28 13h31
Nantes 11h34 12h25 13h17
Paris 11h39 12h32 13h26
Strasbourg- 11h40 12h38 13h37

Date de l'article : 24 mars 2006.
Sources :
Ciel & Espace n°431 (avril 2006), cieletespace.fr (cliquez ici pour accéder à ce site), PGJ Astronomie (cliquez ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page - Bas de la page ]
 

Avril 2006

New Horizons a atteint l'orbite de Mars

Le 19 janvier dernier, la sonde américaine New Horizons quittait la Terre à destination de Pluton (cliquez ici pour lire l'article consacré à cet événement). Hier, aux alentours de 10h00 TU, le vaisseau a dépassé l'orbite de la planète Mars, seulement 78 jours après son lancement ! Toutefois, il ne s'agissait pas d'une assistance gravitationnelle comme celle qui aura lieu en février 2007 lorsque la sonde survolera Jupiter. En effet, en raison de la position actuelle des planètes, New Horizons se trouvait plus près de la Terre, dont elle était tout de même distante de 93,5 millions de kilomètres, que de Mars, située à presque 300 millions de kilomètres de sa trajectoire. La sonde n'a donc franchi qu'une frontière symbolique... Elle continue actuellement de foncer à travers le système solaire. La prochaine étape de son voyage, comme dit précédemment, sera la rencontre avec la géante gazeuse Jupiter, qui lui permettra de modifier sa trajectoire mais aussi d'augmenter encore sa vitesse. Malgré ce coup d'accélérateur, New Horizons ne survolera Pluton que le 14 juillet 2015, c'est-à-dire dans... 3 383 jours exactement !

Date de l'article : 8 avril 2006.
Sources :
astrocosmos.net (cliquez ici pour accéder à ce site), New Horizons Web Site (cliquez ici pour accéder à ce site).

Venus Express est en orbite !

La sonde Venus Express de l'Agence Spatiale Européenne est désormais en orbite autour de la deuxième planète du système solaire. En effet, l'engin a réalisé mardi matin une délicate manœuvre de 'freinage' qui lui a permis d'être capturée par le champ de gravité de l'Étoile du Berger. Le moteur principal s'est allumé à 7h17 TU (c'est-à-dire 9h17 heure de Paris) et a ensuite fonctionné pendant 50 minutes, réduisant progressivement la vitesse relative de la sonde par rapport à Vénus de 29 000 à 25 000 km/h environ. Au terme de la manœuvre, des applaudissements et des cris de joie ont éclaté dans la salle de contrôle de l'Esoc, située à Darmstadt, en Allemagne. Le directeur général de l'Esa, Jean-Jacques Dordain, était présent et a chaleureusement félicité l'équipe de la mission. Dans les semaines à venir, de nouvelles manœuvres seront effectuées afin de modifier la trajectoire de Venus Express, actuellement très elliptique. Les travaux scientifiques ne pourront réellement commencer que lorsque l'orbite définitive sera atteinte. Toutefois, la sonde a d'ores et déjà envoyé des clichés très intéressants. En effet, lors de sa toute première révolution, elle a photographié le pôle Sud de la planète (ce qu'aucun vaisseau n'avait fait jusqu'à présent) grâce à ses instruments Virtis et VMC. Les images montrent une structure nuageuse en forme de vortex similaire à celle déjà observée au niveau du pôle Nord et dont on soupçonnait l'existence dans l'autre hémisphère. Avec cette belle découverte, réalisée à peine quelques heures après son arrivée, Venus Express confirme en tout cas qu'elle porte très bien son nom !

Le pôle Sud de Vénus observé par l'instrument Virtis

Crédits photographiques : Esa - INAF/IASF - Observatoire de Paris.

Date de l'article : jeudi 13 avril 2006.
Source :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site).

Mars Express indique où chercher la vie

Grâce aux données fournies par le spectromètre imageur Omega de la sonde européenne Mars Express, une équipe de scientifiques menée par le professeur Jean-Pierre Bibring de l'Institut d’Astrophysique Spatiale a retracé l'histoire de la planète rouge à travers la minéralogie de sa surface. Elle a ainsi défini trois grandes périodes : le Phyllosien, le Theiikien et le Sidérikien. La première, qui s'étend approximativement de -4,5 à -4,2 milliards d'années, doit son nom aux phyllosilicates détectés par l'instrument Omega. La présence de ces minéraux est capitale car elle montre qu'à cette époque l'eau liquide est abondante et recouvre probablement une bonne partie de la surface. Le Theiikien (de -4,2 à -3,8 milliards d'années environ) est caractérisé par l'apparition des sulfates. L'équipe de Jean-Pierre Bibring estime que Mars connaît alors une activité volcanique intense, qui provoque progressivement un changement climatique global. En outre, les sulfures dégagés dans l'atmosphère encore humide par les éruptions forment des pluies acides, ce qui modifie profondément les conditions d'altération des roches. Le Sidérikien, enfin, est la période qui s'étend d'environ -3,8 milliards d'années à nos jours. L'activité volcanique y est de plus en plus sporadique et l'eau liquide disparaît de la surface. La surface acquiert peu à peu sa teinte rougeâtre par un lent processus d'altération dû à l'atmosphère (et non à l'eau). On le voit, la période pendant laquelle Mars a réuni des conditions favorables pour l'apparition de la vie semble relativement courte. Toutefois, la cartographie minéralogique réalisée par Mars Express indique au moins où chercher les hypothétiques organismes fossiles martiens, à savoir dans les terrains datant du Phyllosien. Nul doute que cela influencera fortement le choix des sites d'atterrissage des futures missions de la Nasa et de l'Esa !

Date de l'article : vendredi 21 avril 2006.
Sources :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

Cloudsat et Calipso rejoignent l'A-Train

Après de nombreux reports, la fusée américaine Delta 2 chargée du lancement des satellites Cloudsat et Calipso a décollé hier à 10h02 TU (soit 12h02 heure de Paris) de la base de l'US Air Force de Vandenberg, située en Californie. Les deux engins ont ensuite été placés sur orbite avec succès. Ils sont destinés à compléter la constellation A-Train ('A' pour 'Afternoon'), baptisée ainsi car les satellites qui la composent franchissent l'équateur l'un après l'autre en début d'après-midi. L'A-Train a pour objectif l'étude du climat et plus particulièrement des interactions entre rayonnements, nuages, aérosols et cycle de l'eau. Cloudsat déterminera la structure des nuages grâce à son radar à très haute fréquence (94 GHz) tandis que Calipso, mis au point conjointement par la Nasa et le Cnes, établira des profils verticaux de l'atmosphère en s'intéressant notamment aux propriétés des aérosols et des nuages fins à différentes altitudes. L'A-Train compte aujourd'hui cinq membres, dont le microsatellite français Parasol lancé en décembre 2004 par Ariane 5 (cliquez ici pour lire l'article consacré à cet événement). En 2008, la constellation sera achevée avec la mise sur orbite d'Oco (Orbiting Carbon Observatory), qui mesurera la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère afin de comparer les données spatiales à celles obtenues depuis le sol.

Date de l'article : samedi 29 avril 2006.
Sources :
cnes.fr (cliquez ici pour accéder à ce site), jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page - Bas de la page ]
 

Mai 2006

Une comète se disloque près de la Terre

C'est un spectacle exceptionnel qui a été immortalisé le mois dernier par le télescope spatial Hubble ! En effet, celui-ci a photographié la comète Schwassmann-Wachmann 3 en train de se disloquer à quelques millions de kilomètres de la Terre. Découverte en mai 1930 par les astronomes allemands Arnold Schwassmann et Arno Wachmann, cette comète périodique intéresse tout particulièrement les scientifiques depuis que son noyau s'est divisé en quatre à l'automne 1995. Aujourd'hui, plus de trente fragments ont été dénombrés et la dislocation devrait se poursuivre dans les années à venir. Si un tel phénomène n'est pas surprenant (on estime que beaucoup de comètes disparaissent de cette manière), il est très rare de pouvoir l'observer aussi près de notre planète. Il s'agit donc d'une occasion unique d'en savoir plus sur la structure interne des comètes. En outre, les astronomes amateurs pourront contempler les fragments les plus lumineux et peut-être y détecter des sursauts d'activité. Schwassmann-Wachmann 3 passera au plus près de la Terre le 12 mai, survolera le Soleil le 7 juin puis repartira ensuite pour une nouvelle 'boucle' dans le système solaire...

Le fragment B de la comète Schwassmann–Wachmann 3

Crédits photographiques : Nasa - Esa - H. Weaver (Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory) - M. Mutchler et Z. Levay (Space Telescope Science Institute).

Date de l'article : dimanche 7 mai 2006.
Sources : astrocosmos.net (cliquez
ici pour accéder à ce site), cieletespace.fr (cliquez ici pour accéder à ce site), esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

CEV et Kliper : les véhicules spatiaux du futur

Depuis l'an dernier, la Nasa prépare activement le remplaçant de la navette, baptisé pour le moment Crew Exploration Vehicle (CEV). Le calendrier initial prévoyait un premier vol en orbite basse en 2012 mais il est rapidement apparu que cette échéance serait impossible à tenir. L'agence spatiale américaine envisage donc désormais de lancer le premier CEV en 2014... même s'il se murmure déjà que cette date ne sera pas non plus respectée ! En effet, il semblerait que le programme accuse un retard important ainsi que des surcoûts budgétaires non négligeables. Des erreurs d'évaluation lors des études préliminaires seraient à l'origine de nombreux problèmes dans la conception du vaisseau et des deux fusées qui lui sont associées. Enfin, le dernier point négatif concerne les coûts d'exploitation puisque la Cour des comptes américaine a évalué à environ 580 millions de dollars le prix d'un vol du CEV, contre 450 à 500 millions de dollars pour la navette, alors que celle-ci est déjà jugée trop onéreuse ! Tout cela n'est pas de bon augure pour la Nasa, qui aura sûrement beaucoup de mal à atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé, à savoir l'envoi de quatre astronautes sur la Lune en 2018.

De son côté, la Russie met au point le Kliper, un véhicule semi-réutilisable qui prendra la relève des vaisseaux Soyouz et Progress à l'horizon 2015. Une étape importante vient d'être franchie récemment avec le choix du lanceur qui sera chargé de mettre l'engin sur orbite : il s'agira d'une fusée Soyouz 2-3, dont les performances seront accrues par rapport aux versions actuelles, sans toutefois avoir recours à un étage cryogénique, solution qui avait été envisagée pour le développement d'une hypothétique Soyouz 3. Dans un premier temps (à partir de 2010 ou 2011), le nouveau lanceur ne pourra propulser 'que' 11 tonnes en orbite basse et sera utilisé pour des satellites militaires et commerciaux. Par la suite, un modèle plus puissant, capable d'emporter les 13 tonnes du Kliper, sera mis au point et qualifié pour le vol habité. Ce choix est une bonne nouvelle pour tous ceux qui rêvent de voir un jour des astronautes au Centre Spatial Guyanais, puisque la fusée Soyouz 2-3 sera compatible avec le pas de tir actuellement en construction à Kourou. Cependant, cette configuration nécessite le lancement séparé du Parom (un module complémentaire dont les caractéristiques sont encore floues), ce qui ne sera pas sans conséquence sur les coûts d'exploitation du Kliper.

Le CEV américain Le Kliper russe

Crédits : Nasa - John Frassanito et associés ; Anatoly Zak.

Date de l'article : samedi 20 mai 2006.
Sources : flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), RIA Novosti (cliquez ici pour accéder à ce site).

Succès du vol 171 d'Ariane 5

Hier soir, à 23h09 (heure de Paris), un lanceur Ariane 5 ECA a décollé du Centre Spatial Guyanais avec sous sa coiffe les satellites Thaïcom 5 et Satmex 6. Les deux engins ont ensuite été placés avec succès en orbite de transfert géostationnaire. Avec ce vol, la fusée européenne a établi un nouveau record, puisque la charge utile pesait au total pas moins de 8,2 tonnes ! Le satellite Thaïcom 5, construit par Alcatel Alenia Space pour l'opérateur thaïlandais Shin Satellite, offrira des services de télécommunications et de télévision à la région Asie-Pacifique. Il est destiné à terme à remplacer Thaïcom 3 (lui aussi lancé par Arianespace en avril 1997). Satmex 6 a été fabriqué aux États-Unis par Space Systems Loral pour le compte de l'opérateur mexicain Satélites Mexicanos. Il fournira des services de télécommunications et de liaisons Internet pour le territoire mexicain, mais aussi pour l'Amérique du Nord, l'Amérique latine et Hawaii. Le prochain tir d'Ariane 5 ECA est programmé pour le mois d'août. Le lanceur européen sera chargé de placer sur orbite les satellites Syracuse 3B (télécommunications militaires) et JCSat 10 (télécommunications civiles)... avec à la clef un quatorzième succès consécutif !

Ariane 5 ECA lance Thaïcom 5 et Satmex 6

Crédits photographiques : Esa - Cnes - Arianespace - Service Optique CSG.

Date de l'article : dimanche 28 mai 2006.
Source :
arianespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page - Bas de la page ]
 

Juin 2006

Des nouvelles de l'ISS

La Station Spatiale Internationale est actuellement occupée par le Russe Pavel Vinogradov et l'Américain Jeffrey Williams (Expédition 13). Ceux-ci ont réalisé hier la première sortie extravéhiculaire de leur mission. Munis de combinaisons Orlan, les deux astronautes ont quitté la station par le module Pirs à 00h48 (heure française). Leur premier travail a consisté à réparer le système de production d'oxygène Elektron. Ils ont ensuite récupéré un container de l'expérience Biorisk, qui étudie les effets d'un vol spatial sur les micro-organismes. Enfin, ils ont remplacé une caméra défectueuse sur la plate-forme mobile qui supporte le bras robotique Canadarm 2. Vinogradov et Williams ont regagné le module Pirs à 7h19 et leur sortie a donc duré 6 heures et 31 minutes, soit 50 minutes de plus que ce qui était prévu. Malgré cela, l'opération est considérée comme réussie, puisque toutes les tâches programmées ont été menées à bien.

Par ailleurs, un autre événement important concernant l'ISS s'est produit récemment. En effet, le laboratoire européen Columbus est arrivé le 30 mai au Kennedy Space Center, en Floride, à bord d'un Airbus A300-600 Beluga. Fabriqué en Allemagne par EADS Space Transportation, ce module est la contribution majeure de l'Agence Spatiale Européenne à l'ISS. Il devrait être lancé à la fin de l'année prochaine par la navette américaine et sera raccordé à la station via le nœud de jonction n°2. D'une longueur de 6,9 m et d'un diamètre de 4,5 m, Columbus pourra accueillir jusqu'à trois astronautes en même temps, auxquels il offrira un volume habitable de 75 m3. En outre, il est équipé de palettes extérieures qui pourront accueillir des expériences scientifiques. Le coût du laboratoire européen s'élève à 880 millions d'euros, payés principalement par l'Allemagne (51%), l'Italie (23%) et la France (18%).

La sortie extravéhiculaire

L'arrivée de Columbus en Floride

Crédits photographiques : Nasa TV ; Nasa - Kennedy Space Center.

Date de l'article : samedi 3 juin 2006.
Sources :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site),
flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), RIA Novosti (cliquez ici pour accéder à ce site), space.eads.net (cliquez ici pour accéder à ce site).

Les deux taches rouges de Jupiter vont-elles entrer en collision ?

Depuis la fin du mois de février, la plus grande planète du système solaire compte une deuxième tache rouge ! Surnommée Red Junior, celle-ci est issue de la fusion de trois 'petites' tempêtes blanches entre 1997 et 2000. Sa teinte rougeâtre, probablement due à des remontées de particules depuis les couches basses de l'atmosphère jovienne, n'est apparue que cette année. Les astronomes, qui suivent de près son évolution, se demandent aujourd'hui si elle ne va pas entrer en collision avec sa sœur aînée, la célèbre Grande Tache Rouge. A court terme, le 'risque' est faible : les deux ouragans devraient s'approcher l'un de l'autre en restant à des latitudes différentes, sans conséquence importante, si ce n'est peut-être un affaiblissement de Red Junior, qui pourrait alors redevenir blanc. Par contre, à plus long terme (quelques décennies), une fusion est tout à fait envisageable. Pour les scientifiques ainsi que pour les astronomes amateurs, ce serait alors une occasion sans précédent d'observer des changements climatiques de grande ampleur dans l'atmosphère de Jupiter. En effet, cette dernière est pour le moment relativement stable, à l'image de la Grande Tache Rouge, connue depuis près de trois siècles et demi !

Les deux taches rouges photographiées par Hubble

Crédits : Nasa - Esa - I. de Pater et M. Wong (Université de Californie, Berkeley).

Date de l'article : mardi 20 juin 2006.
Sources :
Ciel & Espace n°432 (mai 2006), cieletespace.fr (cliquez ici pour accéder à ce site), flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

Hubble : un panne inquiétante

Depuis le 19 juin, le principal instrument du télescope spatial Hubble, l'Advanced Camera for Surveys (ACS), ne fonctionne plus. Deux hypothèses sont envisagées pour expliquer cette panne : soit un élément de l'alimentation électrique a connu une défaillance, soit la mémoire de l'appareil a été endommagée par des rayons cosmiques. Dans ces deux cas, une réparation depuis le sol est possible (en basculant sur l'alimentation de secours ou en réinitialisant la mémoire) et les ingénieurs de la Nasa restent donc confiants. Malgré cela, cette panne est inquiétante car elle s'ajoute aux autres ennuis de santé du télescope spatial, notamment la perte de plusieurs gyroscopes. De plus, si l'ACS ne pouvait finalement pas être réparée à distance, ce serait un coup dur pour le monde de l'astronomie car cet instrument, installé en 2002 lors de la dernière visite de la navette (mission STS-109), est le plus performant et le plus sollicité de Hubble. Certes, une nouvelle mission d'entretien est prévue et permettrait un éventuel remplacement de la caméra, mais elle n'aura lieu qu'à la fin de l'année prochaine et son maintien dépend du succès du prochain vol de Discovery, qui doit débuter dans quelques jours. La Nasa n'a donc pas le droit à l'erreur...

Note ajoutée le samedi 1er juillet : comme indiqué dans l'ActuFlash, l'Advanced Camera for Surveys a pu être réactivée par les ingénieurs de la Nasa quelques jours après la rédaction de cet article.

Date de l'article : mardi 27 juin 2006.
Sources :
cieletespace.fr (cliquez ici pour accéder à ce site), stsci.edu (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

La navette Discovery est prête à partir !

Si tout se déroule comme prévu, la navette Discovery devrait décoller demain soir, à 21h49 (heure française), du pas de tir 39B du Kennedy Space Center, en Floride. Ceci marquera le début de la mission STS-121, dont les deux principaux objectifs sont les suivants : ravitailler l'ISS à l'aide du module logistique Leonardo et tester les nouvelles procédures d'inspection et de réparation du bouclier thermique de l'orbiteur. Discovery emportera avec elle sept passagers, dont six Américains. Le septième est un astronaute de l'Esa : il s'agit de l'Allemand Thomas Reiter, qui restera ensuite à bord de la station pendant environ six mois (mission Astrolab). Le lancement de la navette pourra être suivi en direct sur Internet grâce à Nasa TV (cliquez ici pour accéder à ce site) à l'aide d'une connexion à haut débit. Toutefois, un report n'est pas à exclure car les prévisions des météorologistes ne sont pas très optimistes. En effet, ils estimaient cet après-midi à 60% le risque que des orages éclatent demain soir au-dessus de Cap Canaveral. Or, la fenêtre de tir ne dure que dix minutes, ce qui limite fortement la marge de manœuvre de la Nasa... Rappelons enfin que Discovery doit impérativement partir avant le 19 juillet, sans quoi il faudrait repousser le départ au 28 août !

Date de l'article : vendredi 30 juin.
Source : nasa.gov (cliquez
ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page - Bas de la page ]
 

Juillet 2006

Discovery est en route vers l'ISS

Après deux reports consécutifs dus aux mauvaises conditions météorologiques régnant au Kennedy Space Center, la navette spatiale américaine Discovery a finalement décollé ce mardi 4 juillet à 18h38 TU (soit 14h38 en Floride et 20h38 en France). D'après les images fournies par les différentes caméras qui surveillaient le lancement, aucun gros morceau de mousse isolante ne s'est détaché du réservoir externe au cours de l'ascension. L'inspection du bouclier thermique à l'aide de la perche OBSS (Orbiter Boom Sensor System) permettra de toute façon de s'assurer de son bon état. De plus, peu avant l'amarrage à l'ISS, le commandant Steven Lindsey fera pivoter Discovery à 360° : les deux occupants de la station pourront ainsi la photographier et détecter d'éventuels dégâts. L'orbiteur transporte dans sa soute le module logistique Leonardo, qui sera relié provisoirement à l'ISS afin d'y transférer plus de deux tonnes de vivres et de matériel. En outre, deux sorties extravéhiculaires sont prévues au cours de la mission, mais la Nasa pourrait en programmer une troisième en retardant d'une journée le retour sur Terre. Tous ces événements seront bien évidemment relatés sur le site pioneer-astro, à travers des articles et des brèves. Une galerie de photographies a également été mise en place : vous pouvez la consulter en cliquant sur l'image ci-dessous.

Date de l'article : mercredi 5 juillet 2006.
Sources : nasa.gov (cliquez
ici pour accéder à ce site), Nasa TV (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Le journal de la mission STS-121

Hier, la navette spatiale américaine Discovery a atterri avec succès en Floride, mettant un terme à la mission STS-121. Voici, au jour le jour, les principaux événements qui se sont déroulés au cours de ce vol.

Le mercredi 5 juillet, lendemain de la mise en orbite, a été essentiellement consacré à l'inspection de la protection thermique de la navette à l'aide de l'OBSS (Orbiter Boom Sensor System), une perche d'une quinzaine de mètres de long fixée à l'extrémité du bras robotique Canadarm. Les parties sensibles du bouclier, telles que le nez et le bord d'attaque des ailes, ont fait l'objet d'une attention toute particulière.

Le jeudi 6 juillet, Discovery est arrivée à proximité de la Station Spatiale Internationale. Steven Lindsey a alors réalisé l'impressionnante manœuvre de retournement de l'orbiteur permettant aux deux astronautes formant l'Expédition 13 (Pavel Vinogradov et Jeffrey Williams) de photographier le 'ventre' du véhicule, toujours à la recherche d'éventuels dommages. L'arrimage a eu lieu un peu plus tard, à 14h52 TU.

Le vendredi 7 juillet a été principalement marqué par le déplacement du module italien Leonardo. Ce dernier, installé dans la soute de Discovery, a été attaché à l'ISS en vue d'y transférer les deux tonnes de vivres et d'équipements qu'il contient. En outre, une nouvelle inspection du bouclier thermique de la navette a été réalisée par Lisa Nowak et Stephanie Wilson à l'aide du bras robotique muni de la perche OBSS.

Le samedi 8 juillet, les spécialistes de mission Michael Fossum et Piers Sellers ont quitté l'ISS pendant 7 heures et 31 minutes. Cette sortie extravéhiculaire leur a permis de retirer un câble abîmé sur le transporteur mobile de la station puis d'évaluer la capacité de la perche OBSS à servir de plate-forme de travail pour des astronautes. Ce test a été concluant puisque l'extension du bras robotique s'est avérée très stable.

Le dimanche 9 juillet a été consacré au déchargement du module logistique Leonardo et à la préparation de la deuxième sortie dans l'espace, prévue le lendemain. C'est aussi ce jour-là que la Nasa a officiellement déclaré Discovery apte au retour sur Terre, les différentes inspections menées depuis le début de la mission n'ayant détecté aucun dégât sur la protection thermique de l'engin.

Le lundi 10 juillet, septième jour de vol, Michael Fossum et Piers Sellers ont effectué une deuxième EVA d'une durée de 6 heures et 47 minutes. Au cours de celle-ci, ils ont installé un dispositif de pompage relié au système de régulation thermique de la station. Ils ont aussi procédé au remplacement du câble endommagé qu'ils avaient retiré du transporteur mobile lors de leur première sortie.

Le mardi 11 juillet, l'équipage a poursuivi le transfert du contenu du module Leonardo et a entamé les préparatifs de la troisième et dernière sortie extravéhiculaire. En outre, à 14h35 TU, les astronautes ont reçu un appel téléphonique du président des États-Unis, George W. Bush, durant lequel ce dernier les a félicité pour leur travail, déclarant qu'ils représentaient le 'meilleur du service et de l'exploration'.

Le mercredi 12 juillet a eu lieu la troisième EVA de la mission. D'une durée de 7 heures et 11 minutes, elle a permis à Michael Fossum et Piers Sellers de tester des techniques de réparation du bouclier thermique de la navette grâce à des échantillons endommagés disposés sur une palette spéciale dans la soute de Discovery. Au cours de ce travail, Sellers a perdu un outil mais cette maladresse n'a pas eu de conséquence.

Le jeudi 13 juillet, l'équipage de Discovery a bénéficié d'une journée de repos avant de commencer les préparatifs du retour sur Terre. Les astronautes ont ainsi pu prendre le temps d'admirer la Terre par les hublots, mais aussi de participer à des interviews en direct. Le module logistique Leonardo, rempli de déchets, a été refermé en vue de son décrochage de la station, prévu le lendemain.

Le vendredi 14 juillet, les spécialistes de mission Stephanie Wilson et Lisa Nowak ont utilisé le bras robotique de l'ISS afin de replacer le module Leonardo dans la soute de l'orbiteur. Elles ont ensuite réalisé une nouvelle inspection de la protection thermique, à la recherche d'éventuels impacts de micrométéorites. Par ailleurs, une petite fuite sans gravité a été détectée sur l'une des trois unités d'alimentation auxiliaires du vaisseau.

Le samedi 15 juillet, à 10h08 TU, la navette Discovery s'est séparée de l'ISS, alors que les deux appareils survolaient l'océan Pacifique. Plus tard, une ultime vérification du bon état du bouclier thermique a été menée à l'aide du bras Canadarm et de son extension OBSS. En cas de détection d'une avarie importante, l'orbiteur était encore suffisamment proche de la station pour la rejoindre et y attendre une mission de secours.

Le dimanche 16 juillet, après une analyse minutieuse des données recueillies lors des dernières inspections de la protection thermique, la Nasa a donné son feu vert final pour le retour sur Terre de la navette. Les astronautes ont donc rangé soigneusement tous les objets qui se trouvaient dans la cabine. De plus, Steven Lindsey et Mark Kelly ont procédé à une dernière simulation, afin d'être parfaitement prêts pour le lendemain.

Le lundi 17 juillet a eu lieu la rentrée dans l'atmosphère et l'atterrissage sur la piste 15 du Kennedy Space Center. Les roues arrière de l'orbiteur ont touché le sol à 13h14 TU puis se sont immobilisées environ une minute plus tard. Après avoir quitté le véhicule, l'équipage en a fait le tour en compagnie de Michael Griffin, l'administrateur de la Nasa, avant de partir à bord de l'Astrovan vers 16h00 TU.

Date de l'article : mardi 18 juillet 2006.
Sources : astrocosmos.net (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez
ici pour accéder à ce site), Nasa TV (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Titan : des lacs au pôle Nord ?

Depuis de nombreuses années, les planétologues soupçonnent Titan, la plus grande lune de Saturne, de cacher sous son épaisse atmosphère orange des étendues liquides. Pour preuve, la sonde européenne Huygens, qui s'y est posée en janvier 2005, était conçue aussi bien pour un atterrissage que pour un amerrissage ! De récentes observations de la sonde américaine Cassini ont peut-être permis de détecter ces étendues liquides tant convoitées par les chercheurs. En effet, le 22 juillet, le vaisseau est passé à seulement 950 kilomètres du pôle Nord de Titan, qu'il a 'photographié' à l'aide de son radar. Sur les images ainsi obtenues, on peut voir de nombreuses taches sombres qui correspondent à des zones lisses, d'où l'hypothèse des lacs. Celle-ci est renforcée par la détection de lignes sinueuses ressemblant à des lits de rivières. Toutefois, si liquide il y a, il ne peut en aucun cas s'agir d'eau puisque la température sur Titan avoisine -180°C. Par contre, le méthane et l'éthane sont de bons candidats. Quoi qu'il en soit, il faudra attendre le prochain survol de cette région pour en savoir plus. Si la découverte était confirmée, Titan deviendrait le seul corps du système solaire à posséder des étendues liquides à sa surface... avec la Terre, évidemment !

Ces taches sombres sont-elles des lacs de méthane ?

Crédits photographiques : Nasa - JPL.

Date de l'article : jeudi 27 juillet 2006.
Sources : astrocosmos.net (cliquez ici pour accéder à ce site),
cieletespace.fr (cliquez ici pour accéder à ce site), jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page - Bas de la page ]
 

Août 2006

Découverte d'une planète double solitaire

Situé dans la constellation du Serpentaire, l'objet découvert par Ray Jayawardhana de Université de Toronto (Canada) et Valentin Ivanov de l’European Southern Observatory va probablement bouleverser les modèles de formation des planètes extrasolaires. En effet, Oph1622 est constitué de deux corps de 7 et 14 masses joviennes orbitant l'un autour de l'autre, loin de l'influence gravitationnelle d'une quelconque étoile. Autrement dit, il s'agit d'une planète double solitaire ! Certes, plusieurs objets 'flottants' avaient déjà été découverts, mais c'est la première fois qu'un système binaire de ce type est détecté. Or, expliquer la formation et l'évolution de cet astre s'avère très compliqué. Les deux partenaires sont éloignés d'environ 35 milliards de kilomètres, soit 6 fois la distance entre le Soleil et Pluton. De ce fait, ils ne sont que faiblement liés l'un à l'autre, ce qui exclut le scénario selon lequel ils auraient été éjectés d'un système solaire en formation puisque le couple n'aurait pas survécu à un tel événement. Dés lors, sont-ils apparus à la périphérie d'un nuage de gaz en contraction qui se serait fragmenté, interrompant alors le processus d'effondrement gravitationnel ? Dans cette hypothèse, le mécanisme de formation se rapproche de celui d'une étoile, alors que les deux corps ont une masse bien inférieure à celle d'une naine brune... On le voit, Oph1622 va sans doute donner du fil à retordre aux astrophysiciens ! Maintenant, Ray Jayawardhana et Valentin Ivanov vont tenter de repérer d'autres planètes doubles flottantes, afin de déterminer si elles sont abondantes ou non dans notre Galaxie.

Oph1622 photographié par le VLT

Crédit photographique : Eso (European Southern Observatory).

Date de l'article : vendredi 11 août 2006.
Sources :
cieletespace.fr (cliquez ici pour accéder à ce site), eso.org (cliquez ici pour accéder à ce site), flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

Nouveau succès d'Ariane 5 ECA

Dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 août, un lanceur Ariane 5 ECA a placé deux satellites sur orbite de transfert géostationnaire. Le tir a été effectué à 22h15 TU (soit 0h15, heure de Paris) depuis le Centre Spatial Guyanais, à Kourou. JCSat 10, construit par Lockheed Martin Commercial Space Systems pour le compte de l'opérateur japonais JSat Corporation, a été libéré environ 27 minutes après le décollage. D'une durée de vie de 15 ans, il retransmettra des programmes de télévision dans la région Asie-Pacifique. Largué environ 5 minutes plus tard, Syracuse 3B a été fabriqué par Alcatel Alenia Space pour le ministère français de la Défense. Tout comme son jumeau Syracuse 3A, lancé en octobre 2005 par une fusée Ariane 5 G, il servira à relayer des communications militaires sécurisées. Les paramètres orbitaux annoncés sont proches de la perfection : le périgée atteint se situe à 249,7 km pour 249,6 km (± 3 km) visés, l'apogée est à 35 939,4 km pour 35 941 km (± 160 km) visés et l'inclinaison (5,50°) correspond très exactement à la valeur attendue. Le prochain vol d'Ariane 5 ECA devrait avoir lieu au cours de la deuxième quinzaine du mois de septembre et aura pour objectif la mise en orbite des satellites DirecTV 9S (États-Unis), Optus D1 (Australie) et LDRex 2 (Japon).

Ariane 5 ECA et le complexe de lancement ELA 3

Crédits photographiques : Esa - Cnes - Arianespace - Service Optique CSG.

Date de l'article : lundi 14 août 2006.
Sources :
arianespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site).

Douze planètes dans le système solaire ?

Mercure, Vénus, Terre, Mars, Cérès, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton, Charon, 2003 UB313 : voici la liste qui sera bientôt enseignée aux enfants lorsqu'ils aborderont la leçon portant sur les planètes du système solaire à l'école primaire. Que les parents se rassurent, la dernière citée recevra d'ici peu un nom plus poétique et donc plus facile à retenir ! Mais qu'a-t-il bien pu se passer pour que trois objets fassent subitement leur apparition dans le club jusque là très fermé des planètes ? L'explication n'est pas à chercher dans un quelconque cataclysme cosmique. Elle est bien plus terre-à-terre que cela. En effet, ce bouleversement a été causé par la publication d'un communiqué de l'Union Astronomique Internationale dans lequel est exposée la définition officielle du mot 'planète' telle qu'elle a été rédigée par le comité d'experts qui a travaillé dessus pendant près de deux ans. Cette définition, qui manquait cruellement au monde de l'astronomie, notamment depuis la découverte de gros objets au-delà de l'orbite de Neptune, se base sur deux critères principaux. Pour être appelé 'planète', un corps céleste devra donc, d'une part, graviter autour d'une étoile sans en être une lui-même et, d'autre part, être suffisamment massif (environ 5.1020 kg, ce qui correspond à un diamètre de l'ordre de 800 km) pour avoir une forme sphérique. Le communiqué de l'UAI précise que, pour les plus petits candidats, la sphéricité devra être confirmée par l'observation. Car c'est qu'ils sont déjà nombreux sur la liste d'attente : Vesta, Pallas, Varuna, Quaoar, Orcus, Sedna, 2005 FY9, etc. D'ici quelques années, le système solaire pourrait ainsi compter une quinzaine, voire une vingtaine de planètes ! Heureusement, pour s'y retrouver, les experts du PDC (Planet Definition Committee) ont prévu de classer tous ces objets dans différentes catégories. La première regroupe les planètes traditionnelles, à l'exception de Pluton puisque celle-ci devient de fait le porte-drapeau des plutons, petites planètes parcourant leur orbite inclinée et excentrique en plus de 200 ans (autrement dit, situées au-delà de Neptune). La troisième et dernière catégorie, dite des planètes naines, rassemble des corps plus proches du Soleil mais dont la taille est inférieure à celle de Mercure. Concrètement, il s'agira d'anciens astéroïdes élevés au rang de planètes grâce à leur sphéricité. Toutefois, compte tenu des récentes découvertes, c'est le groupe des plutons qui semble le plus susceptible de s'agrandir.

Note : la définition du mot 'planète' décrite dans cet article n'est pour le moment qu'une proposition. Elle doit encore être validée par un vote au cours de l'assemblée générale de l'UAI qui se tient actuellement à Prague.

Pluton-Charon : la planète double officialisée

Des trois corps qui obtiendraient le statut de planète grâce à la définition publiée par l'UAI, le plus inattendu est sans doute Charon, qui était jusqu'à présent considéré comme un simple satellite de Pluton. On peut en effet se demander pourquoi des lunes plus grosses telles que Ganymède ou Titan, par exemple, n'ont pas été 'promues' elles aussi. De fait, ce n'est pas la taille qui est déterminante, mais plutôt la masse rapportée à celle de la planète. Celle de Charon n'est pas négligeable par rapport à celle de Pluton, de sorte que le barycentre du système Pluton-Charon se situe dans l'espace qui sépare les deux corps. Dans le cas de Ganymède, en revanche, la masse de Jupiter est telle que le barycentre du système se trouve à l'intérieur de la géante gazeuse. Nous avons donc deux situations bien différentes : d'un côté, deux corps tournant autour d'un centre de gravité commun et, de l'autre, un objet orbitant autour d'un autre. Toutefois, il ne s'agit pas d'une découverte récente : les astronomes considèrent depuis longtemps le couple Pluton-Charon comme une planète-double. La rédaction de cette définition était simplement l'occasion d'officialiser cette appellation. Mais une nouvelle question se pose désormais : doit-on considérer que le système solaire compte douze planètes ou seulement onze, dont une double ?

Date de l'article : vendredi 18 août 2006.
Source : iau.org (cliquez ici pour accéder à ce site).

Vote surprise à Prague !

Contre toute attente, les experts de l'Union Astronomique Internationale ont rejeté jeudi la proposition du Planet Definition Committee, qui aurait instauré un système solaire à douze planètes grâce à l'intégration de Cérès, Charon et 2003 UB313. Au contraire, les critères finalement retenus excluent même Pluton puisque l'UAI considère désormais que pour être appelé 'planète', un corps céleste doit remplir les trois conditions suivantes : graviter autour du Soleil, être assez massif pour présenter une forme sphérique et avoir éliminé tout objet de taille comparable dans le voisinage de son orbite. Or, en tant que membre de la ceinture de Kuiper, Pluton ne valide pas ce dernier critère. La voici donc rétrogradée au rang de 'planète naine', auquel sont également rattachés, du fait de leur sphéricité, l'ex-astéroïde Cérès et l'objet transneptunien 2003 UB313. Tous les autres astres orbitant autour du Soleil sont désormais regroupés sous le nom de 'petits corps du système solaire'. Certes, la décision de l'UAI ne semble pas faire l'unanimité au sein de la communauté scientifique (notamment car les différentes définitions adoptées ne sont pas applicables aux exoplanètes), mais elle a au moins le mérite de clore le débat concernant le statut de Pluton. Il faudra bien s'y faire : il n'y a plus que huit planètes dans le système solaire ! De toute façon, qu'elle mérite ce titre ou non, l'ex-'neuvième' sera quand même survolée par la sonde américaine New Horizons en juillet 2015. Alors l'intérêt scientifique reprendra peut-être le dessus sur la querelle sémantique...

Date de l'article : dimanche 27 août 2006.
Sources : astrocosmos.net (cliquez ici pour accéder à ce site), flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), iau.org (cliquez ici pour accéder à ce site).

Atlantis décollera la semaine prochaine

Décidemment, la météo aura donné beaucoup de fil à retordre à la Nasa ce mois-ci. En effet, le décollage de la navette Atlantis, qui était initialement prévu pour le 27 août, n'aura finalement pas lieu avant le 6 septembre au plus tôt. C'est d'abord la foudre qui a posé problème : en frappant le pas de tir 39B deux jours avant l'ouverture de la fenêtre de tir, elle a obligé les ingénieurs américains à procéder à de minutieuses vérifications qui ont inévitablement repoussé le lancement. L'ouragan Ernesto est ensuite venu jouer les trouble-fêtes à son tour puisque son arrivée a entraîné l'annulation de la tentative du 29 août puis le rapatriement de la navette vers le VAB, son bâtiment d'assemblage. Mais cette opération, appelée 'rollback', n'a pas été menée jusqu'à son terme. En effet, alors qu'Atlantis avait parcouru environ la moitié du parcours, de nouvelles prévisions météorologiques ont amené les responsables de la mission à changer d'avis ! Ernesto, redevenu entre-temps une tempête tropicale, ne représentait plus un danger majeur. La navette a donc pu regagner son pas de tir, dont la tour rotative a été positionnée de manière à protéger au mieux le véhicule. Les dernières informations communiquées par la Nasa indiquent d'ailleurs que le passage d'Ernesto n'a infligé aucun dommage important aux infrastructures du Kennedy Space Center. L'agence américaine a maintenant un peu moins d'une semaine pour inspecter Atlantis et la préparer pour ses retrouvailles avec l'ISS. La fenêtre de tir s'étend théoriquement jusqu'au 13 septembre, mais un lancement au delà du 8 provoquerait un conflit de calendrier avec la Russie, dont le Soyouz TMA-9 doit quitter la Terre le 18. Les dirigeants de Roscosmos ont déjà consenti à repousser de quatre jours le départ de leur vaisseau mais ils n'accepteront probablement pas un autre report car cela obligerait le Soyouz TMA-8 à atterrir de nuit, ce qui complique les opérations de récupération. La marge de manœuvre de la Nasa est donc plutôt étroite, car elle doit à tout prix lancer Atlantis mercredi, jeudi ou vendredi prochains. Il n'y a plus qu'à espérer que les conditions météorologiques soient un peu plus clémentes !

Date de l'article : jeudi 31 août 2006.
Sources : nasa.gov (cliquez
ici pour accéder à ce site), RIA Novosti (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page - Bas de la page ]
 

Septembre 2006

Smart 1 a percuté la Lune

Hier matin, la mission européenne Smart 1 s'est achevée comme prévu par le crash de la sonde à la surface de notre satellite. L'impact a eu lieu à 5h42 TU (7h42 heure de Paris) dans le lac de l'Excellence, qui était alors plongé dans l'obscurité. Le flash lumineux a donc pu être observé depuis la Terre, notamment par le télescope de 3,6 m Canada France Hawaii. Son étude devrait permettre de connaître la composition du sol lunaire dans la zone du crash. A l'Esoc, le centre de contrôle de l'Agence Spatiale Européenne, la destruction de Smart 1 a été applaudie par les ingénieurs, preuve que ceux-ci sont fiers du travail accompli. Il faut dire que la mission est un franc succès, aussi bien d'un point de vue technologique que scientifique. Placée en orbite terrestre le 27 septembre 2003 par une fusée Ariane 5, la petite sonde a ensuite utilisé son moteur ionique pour s'éloigner progressivement de notre planète selon une trajectoire en spirale. Elle s'est satellisée autour de la Lune le 15 novembre 2004, en n'ayant consommé que 59 kg de xénon. La phase scientifique n'a cependant réellement débuté qu'en mars 2005 et s'est poursuivie jusqu'au dernier moment. Parmi toutes les données recueillies au cours de ces seize mois d'observations, on retiendra surtout la cartographie des pôles, la découverte de sommets éclairés en permanence et la première détection du calcium depuis l'orbite.

Un cratère double photographié
quelques heures avant l'impact

Le crash de la sonde vue par le
télescope Canada France Hawaii

Crédits : Esa - Space Exploration Institute ; Canada France Hawaii Telescope.

Date de l'article : lundi 4 septembre 2006.
Sources :
Espace Magazine n°22 (juillet-août 2006), cieletespace.fr (cliquez ici pour accéder à ce site), esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

Atlantis est en orbite !

Après de nombreux reports dus aux conditions météorologiques puis à des problèmes techniques, la navette américaine Atlantis a enfin décollé cet après-midi, à 15h14 TU (soit 17h14 heure française) du pas de tir 39B du Kennedy Space Center, en Floride. Les images diffusées par Nasa TV n'ont montré aucune chute de gros débris provenant du réservoir externe. Une analyse plus minutieuse des enregistrements ainsi que des inspections en vol permettront de s'en assurer définitivement. Il est certes encore trop tôt pour parler de lancement parfait, mais on peut d'ores et déjà exclure que l'orbiteur ait pu être sérieusement endommagé au cours de son ascension. La prochaine étape du vol est l'arrimage avec la Station Spatiale Internationale, prévu lundi. L'objectif principal de la mission est l'installation de deux segments de poutre (structure P3/P4) et de deux grands panneaux solaires qui doubleront la quantité d'énergie produite par le complexe. Trois sorties dans l'espace sont programmées : alors que les deux premières serviront à l'activation et au déploiement des éléments nouvellement assemblés, la dernière sera dédiée à des travaux de maintenance et à la récupération d'une expérience scientifique. Si tout se déroule comme prévu, Atlantis rentrera sur Terre le mercredi 20 septembre.

Date de l'article : samedi 9 septembre 2006.
Sources : nasa.gov (cliquez
ici pour accéder à ce site), Nasa TV (cliquez ici pour accéder à ce site).

CHRX 73 b : exoplanète ou naine brune ?

Depuis l'assemblée générale de l'Union Astronomique Internationale du mois dernier, on pensait que le débat sur la définition du mot 'planète' était enfin clos. Mais c'était sans compter sur le télescope spatial Hubble, qui vient de découvrir à 500 années-lumière du Soleil un objet intermédiaire entre les géantes gazeuses et les naines brunes. En effet, l'astre en question, dénommé CHRX 73 b, est environ douze fois plus massif que Jupiter. Or, cette valeur lui permet tout aussi bien d'être considéré comme une exoplanète que comme une naine brune ! Toutefois, il est bien évident qu'il ne peut pas être les deux en même temps... Pour trancher, certains astronomes suggèrent de faire appel à un autre paramètre : le processus de formation. CHRX 73 b orbite à environ 200 UA de son étoile, la naine rouge CHRX 73. Or, à une telle distance, il n'y aurait pas assez de matière pour former un corps aussi massif par accrétion. On peut ainsi en déduire que celui-ci a été engendré par un phénomène d'effondrement gravitationnel au sein d'un nuage de gaz et donc qu'il s'agit d'une étoile 'avortée', c'est-à-dire une naine brune. C'est en tout cas la thèse retenue par Kevin Luhman, l'un des auteurs de la découverte. Mais pourra-t-on résoudre de cette manière tous les cas comparables qui ne manqueront sûrement pas de se présenter dans les années à venir ? Rien n'est moins sûr...

La naine rouge CHRX 73 et son compagnon

Crédits : Nasa - Esa - Kevin Luhman (Université de Penn State, États-Unis).

Date de l'article : lundi 11 septembre 2006.
Sources :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

L'ISS s'agrandit

Interrompu pendant plus de trois ans et demi suite à la perte de Columbia, l'assemblage de la Station Spatiale Internationale a enfin repris grâce à la mission STS-115. Les deux segments de poutre P3 et P4 ont été extraits de la soute de la navette Atlantis dès lundi avant d'être fixés au complexe orbital le lendemain matin à l'aide du bras robotique Canadarm 2. Un peu plus tard, à 9h17 TU, les spécialistes de mission Joseph Tanner et Heidemarie Stefanyshyn-Piper ont entamé la première des trois sorties extravéhiculaires programmées au cours de ce vol. Ils ont procédé à des branchements électriques et ont retiré des boulons servant à fixer une couverture de protection thermique. L'un d'eux a d'ailleurs été perdu par inadvertance au cours de l'opération, ainsi qu'un ressort et un joint. Cependant, la Nasa se veut rassurante et estime que ces pièces ne présentent aucun risque pour l'ISS. La deuxième EVA, confiée à Daniel Burbank et Steven McLean, a commencé mercredi à 9h05 TU. Les deux astronautes étaient chargés de débloquer le mécanisme rotatif associé aux nouveaux panneaux solaires. Ce travail a été réalisé avec succès mais non sans quelques difficultés : un autre boulon a été perdu et un embout du tournevis électrique de Burbank s'est rompu. Grâce à ces deux sorties réussies, les panneaux solaires étaient prêts à être déployés aujourd'hui. L'opération a débuté avec quelques heures de retard en raison d'un problème informatique rapidement résolu par les ingénieurs de la Nasa. Elle s'est achevée à 12h44 TU. Tous les éléments apportés en début de semaine par Atlantis sont donc désormais installés sur la station. Demain, la dernière EVA de la mission, consacrée à des tâches de maintenance et à la récupération d'une expérience scientifique, sera effectuée par Tanner et Stefanyshyn-Piper.

Date de l'article : jeudi 14 septembre 2006.
Sources :
futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Atlantis est de retour sur Terre

La navette spatiale Atlantis a atterri hier à 10h21 TU (soit 12h21 heure française) sur la piste 33 du Kennedy Space Center. Il était pourtant prévu qu'elle revienne sur Terre la veille mais la détection mardi d'un objet non identifié à proximité de l'orbiteur ainsi que les mauvaises conditions météorologiques régnant en Floride ont incité la Nasa à reporter l'atterrissage. Finalement, ce n'est qu'après une dernière vérification du bon état de la protection thermique que l'agence américaine a donné son feu vert pour la rentrée dans l'atmosphère. La mission STS-115, qui vient donc de s'achever, est un succès total non seulement car le réservoir externe s'est à nouveau très bien comporté au cours de l'ascension de la navette mais aussi et surtout car elle a permis la reprise de l'assemblage de la Station Spatiale Internationale. Celui-ci devrait se poursuivre dès le mois de décembre lors du vol STS-116 assuré par l'orbiteur Discovery. Les deux principales tâches à accomplir seront le transport et l'installation du segment de poutre P5 et l'activation des systèmes permanents de climatisation et d'alimentation électrique. L'équipage sera composé de sept astronautes, dont Sunita Williams qui remplacera l'Allemand Thomas Reiter au sein du quatorzième équipage permanent de l'ISS.

Date de l'article : vendredi 22 septembre 2006.
Sources : flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez
ici pour accéder à ce site), Nasa TV (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Anousheh Ansari, première femme touriste spatiale

Le vaisseau Soyouz TMA-8 s'est posé cette nuit, à 1h14 TU (soit 3h14 heure de Paris), dans la steppe kazakhe. Il ramenait sur Terre Pavel Vinogradov et Jeffrey Williams, membres de l'Expédition 13 de l'ISS, ainsi que l'Américaine d'origine iranienne Anousheh Ansari, première femme touriste spatiale. Celle-ci avait rejoint la station le 20 septembre à bord du Soyouz TMA-9, lancé deux jours plus tôt du cosmodrome de Baïkonour. Elle était alors accompagnée des astronautes Michael Lopez-Alegria et Mikhaïl Tiourine qui forment désormais, avec l'Allemand Thomas Reiter, le quatorzième équipage permanent de l'ISS. Pendant son séjour, qui lui aurait coûté la bagatelle de 25 millions de dollars, Anousheh Ansari a mené plusieurs expériences pour l'Agence Spatiale Européenne. Elle a aussi tenu un blog (cliquez ici pour y accéder) dans lequel elle décrit avec humour son quotidien en orbite. Elle y avoue par exemple avoir égaré quelques effets personnels dans la station, dont son brillant à lèvres ! Son dernier message depuis l'espace est en revanche chargé d'émotion : 'C'est difficile pour moi d'écrire ce soir', confie-t-elle avant d'évoquer les larmes qui refont surface régulièrement. 'Mon voyage touche à sa fin mais mes rêves ont tout juste commencé', ajoute-t-elle ensuite, plus positive. Bref, à travers ce blog, Anousheh Ansari nous livre un très beau témoignage et nous rappelle par la même occasion que l'exploration spatiale est avant tout une grande aventure humaine.

Anousheh Ansari à bord de l'ISS et après l'atterrissage au Kazakhstan

Date de l'article : vendredi 29 septembre 2006.
Sources : Anousheh Ansari Space Blog (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez
ici pour accéder à ce site), RIA Novosti (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page ]
 

Plan du site Vous êtes ici : Page d'accueil > Actualité du ciel > Les archives de l'année 2006

La dernière mise à jour de cette page a été effectuée le 1er mars 2007.