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L'actualité du ciel - Les archives de l'année 2005

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Janvier 2005

Joyeux anniversaire Spirit !

Demain matin, à 4h35 TU, il y aura exactement un an que le robot américain Spirit explore la planète Mars : c'est donc l'occasion de revenir sur les moments forts de cette mission. Commençons par la découverte du paysage qui entoure le rover. Elle était évidemment très attendue par les scientifiques et les ingénieurs de la Nasa et c'est pourquoi dés le 12 janvier, Spirit envoie à la Terre un panorama du vaste cratère Gusev dans lequel il a atterri. Sur cette vue à 360°, on aperçoit à l'horizon une chaîne de montagnes (ou plutôt de collines) située à environ 3 km mais qui semble pour le moment inaccessible. Un peu plus tard, le 21 janvier, le robot approche son bras bardé d'instruments d'un rocher afin de l'analyser mais la liaison est soudainement perdue. Les ingénieurs de la Nasa découvre alors que c'est un bug informatique qui est à l'origine du problème : l'ordinateur de bord de l'engin ne cesse de se redémarrer. Heureusement, après quelques jours d'angoisse, le problème est résolu et le rover peut reprendre ses investigations. Après avoir analysé quelques rochers entourant son lieu d'atterrissage, Spirit est envoyé vers le cratère Bonneville, qu'il atteint après 66 jours passés sur le sol martien. Malheureusement, les géologues sont déçus par les clichés qu'ils reçoivent : le cratère Bonneville n'est qu'une cuvette remplie de sable alors qu'ils espéraient y trouver des roches stratifiées.

Le cratère Bonneville présentant finalement peu d'intérêt, Spirit est envoyé vers les collines (baptisées Columbia en hommage à l'équipage de la navette qui a explosé en février 2003) visibles sur le panorama envoyé par le robot au début de sa mission. Les géologues espèrent y trouver les roches stratifiées qu'ils cherchent depuis le mois de janvier. Spirit atteint la base des collines le 15 juillet et commence alors à les escalader malgré un dysfonctionnement de l'une de ses six roues. Finalement, un mois plus tard, le rover atteint le sommet de la colline West Spur. C'est alors que les ingénieurs de la Nasa le lance à l'assaut d'une autre colline, baptisée Husband Hill, dont le sommet se trouve à 90 m au-dessus du fond du cratère Gusev. Enfin, mi-décembre, en examinant un rocher de la colline qu'il était en train d'escalader, le robot a détecté la présence d'un minéral, la goethite, qui se forme généralement en présence d'eau. Ceci constitue évidemment un nouvel indice de la présence d'eau par le passé sur la planète rouge. Aujourd'hui, Spirit poursuit son ascension vers le sommet des collines Columbia. Une fois celui-ci atteint, le rover devrait fournir des panoramas exceptionnels du cratère Gusev avant de partir vers de nouveaux objectifs, si son état de santé le permet. Et dire qu'au départ les ingénieurs tablaient sur une durée de vie de trois mois...

Date de l'article : 3 janvier 2005.
Sources : hors-série Ciel & Espace (décembre 2004), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site).

Cinq nouveaux contrats pour Arianespace

La société Arianespace, qui gère les lancements des fusées Ariane 5 et Soyouz, a annoncé la signature de cinq nouveaux contrats en décembre 2004. Ainsi, le satellite d'observation solaire Corot, mis au point par le Cnes, sera lancé mi-2006 par une fusée Soyouz 2-1B depuis le cosmodrome de Baïkonour. D'autre part, les satellites militaires de télécommunications sécurisées Skynet 5A et 5B seront lancés respectivement en 2006 et 2007 par le lanceur Ariane 5 depuis Kourou. Enfin, deux satellites d'observation de la Terre, conçus également par le Cnes et baptisés Pléiades, seront lancés en 2008 et 2009 par le lanceur Soyouz depuis Kourou. L'année 2004 aura donc été pour Arianespace un bon cru en ce qui concerne les signatures de contrat. Cependant, en ce qui concerne les lancements, 2004 aura au contraire été un peu trop tranquille puisque seulement trois tirs ont été effectués, c'est-à-dire le plus bas niveau depuis 1986. Malgré cela, la société annonce un résultat financier équilibré. Enfin, pour 2005, six lancements sont prévus : le premier d'entre eux aura lieu le 11 février et verra le retour en vol d'Ariane 5 ECA, dont le vol inaugural avait échoué en décembre 2002.

Date de l'article : 9 janvier 2005.
Sources :
arianespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Lancement de la sonde Deep Impact réussi

La sonde américaine Deep Impact a été lancée hier à 18h47 TU de la base de Cap Canaveral (en Floride) par une fusée Boeing Delta 2. Cet engin doit aller à la rencontre de la comète 9P/Tempel 1 sur laquelle elle larguera un projectile d'environ 370 kg. Au moment de l'impact (qui aura lieu le 4 juillet), celui-ci aura une vitesse relative de plus de 36 000 km/h : la mission porte donc bien son nom ! Le choc créera selon les experts un cratère d'environ 100 m de diamètre et éjectera de nombreux débris dans l'espace. Cet événement sera évidemment scruté par tous les instruments de la sonde (qui restera à 480 km de Tempel 1) mais aussi par les télescope spatiaux Hubble, Chandra et Spitzer ainsi que par des observatoires terrestres. Cette 'expérience' permettra probablement d'en savoir plus sur la composition de la comète mais également sur la façon dont celle-ci réagit à une collision. Si notre planète est un jour menacée par ce type de corps, comme dans le film Deep Impact (sorti en 1998) qui a 'donné' son nom à la mission, de telles informations pourraient s'avérer très utiles !

Date de l'article : 13 janvier 2005.
Sources : nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site)
, Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Événement : Huygens s'est posé sur Titan !

La sonde européenne Huygens a réussi sa mission au-delà de toutes les espérances ! En effet, après être entrée dans l'atmosphère de Titan (le plus gros satellite de Saturne) à 10h06 (heure de Paris), l'engin s'est posé à sa surface et aurait continué à émettre pendant plus d'une heure, d'après les premières informations disponibles. Huygens a donc survécu malgré tous les dangers encourus lors de sa descente dans l'atmosphère de Titan : le bouclier thermique a résisté aux températures extrêmes auxquelles il a été exposé (plus de 8 000°C !) et les parachutes se sont correctement déployés. Le succès de la mission a été confirmé vers 11h20 (heure de Paris) par la détection directe du signal de la sonde par le Green Bank Telescope (aux États-Unis). 'Nous sommes les premiers visiteurs de Titan' a alors déclaré Jean-Jacques Dordain, le directeur général de l'Agence Spatiale Européenne. C'est en effet un grand succès pour l'Europe qui vient de réaliser une prouesse technologique historique ! Le décryptage des données de la sonde est actuellement en cours et les premières images de la surface de Titan devraient être publiées par l'Esa cette nuit ou demain matin.

Date de l'article : 14 janvier 2005.
Sources :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Les premières images de la surface de Titan

Le décryptage des données envoyées par la sonde Huygens est en cours. L'Esa publie donc actuellement les premiers clichés obtenus à partir de ces données. Cependant, il faudra beaucoup de temps pour en traiter l'ensemble, d'autant plus que l'engin semble avoir émis pendant plus longtemps que prévu. C'est pourquoi le site pioneer-astro met en place une galerie de photographies qui sera régulièrement remise à jour au fur et à mesure que des clichés seront publiées par l'Esa. Cliquez sur l'image ci-dessous pour accéder à cette galerie :

Date de l'article : 14 janvier 2005.
Source :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site).

Huygens : premier bilan

Deux jours après l'atterrissage de la sonde européenne Huygens sur Titan, il est possible de faire un premier bilan sur cette mission. Tout d'abord, l'engin lui-même a parfaitement fonctionné (et même au-delà des espérances de ses concepteurs) et a renvoyé de nombreuses données provenant de ses différents instruments vers l'orbiteur Cassini. Hélas, probablement à cause d'une erreur humaine, la sonde américaine n'aurait enregistré qu'une partie des données transmises par Huygens : environ la moitié des photographies seraient ainsi perdues. Ils restent cependant un espoir de les reconstituer à partir des données de la sonde captées directement par les observatoires terrestres mais cela prendra sans doute plusieurs mois. Heureusement, cette perte est en partie compensée par le fait que la sonde a fonctionné très longtemps une fois posée. En plus des photographies et des sons, Huygens a également envoyé des données telles que la vitesse des vents (environ 7 m/s entre 10 et 20 kilomètres d'altitude), la température au niveau du sol (-179,4°C) ainsi que la répartition verticale du méthane dans l'atmosphère de Titan. Il ne s'agit cependant que d'un premier bilan et il faudra certainement plusieurs mois (voire plusieurs années) pour exploiter l'ensemble des données fournies par Huygens.

Cliquez ici pour accéder à la galerie de photographies de la sonde Huygens.

Date de l'article : 16 janvier 2005.
Sources :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), astrocosmos.net (cliquez ici pour accéder à ce site).

Joyeux anniversaire Opportunity !

Après Spirit au début du mois, c'est au tour de son frère jumeau Opportunity de fêter son premier anniversaire sur la planète rouge : revenons donc sur les moments marquants de son expédition. Opportunity atterrit sur Mars le 25 janvier 2004 à 5h05 TU et les premières images qu'il envoie montre un horizon situé à une dizaine de mètres à peine. Autrement dit, le rover a fini sa course dans un petit cratère, baptisé Eagle. C'est un vrai coup de chance car les géologues y repèrent des roches stratifiées très utiles pour comprendre le passé de la planète rouge. Lorsqu'il quitte sa plate-forme d'atterrissage le 5 février, le robot est donc envoyé vers ces roches afin de les examiner de plus près : il y découvre alors des petites 'myrtilles' de 2 à 3 millimètres de diamètre qui semblent être des concrétions formées en présence d'eau. Des traces de cristaux de sulfate de fer ou de calcium qui pourraient s'être formés lors de l'évaporation d'une étendue d'eau sont également mis en évidence par Opportunity. Bref, les découvertes du rover indiquent clairement que l'endroit où il se trouve était autrefois recouvert d'eau liquide... Le 23 mars, après presque deux mois passés dans le cratère Eagle, il est temps pour Opportunity de se diriger vers un nouvel objectif : le cratère Endurance.

Alors qu'il roule vers le cratère Endurance, Opportunity révèle la présence d'une petite crevasse au milieu de l'étendue plate où il se trouve. Baptisée Anatolia, cette fissure inquiète les responsables de la mission car le sable qui s'y est accumulé empêche d'en connaître précisément la largeur : ils décident donc de ne pas y envoyer le robot, de peur que le sol ne s'effondre sous son poids. Le 3 mai, Opportunity atteint le cratère Endurance et les clichés qu'il envoie y montre que des roches stratifiées que les géologues sont impatients de voir de plus près. Cependant, les ingénieurs de la Nasa hésitent à envoyer le rover à l'intérieur du cratère car ils redoutent qu'il ne puisse pas ensuite en ressortir du fait de la forte inclinaison des pentes. Mais finalement, au début du mois de juin, le petit robot commence à descendre dans le cratère de 130 mètres de diamètre, dont il examinera par la suite de nombreuses roches. Enfin mi-décembre, le rover quitte le cratère Endurance et rejoint son bouclier thermique, qui s'était écrasé non loin de là lors de la rentrée dans l'atmosphère martienne. Aujourd'hui, Opportunity continue d'explorer cette zone, où il a récemment découvert une météorite de la taille d'une balle de tennis et composée de fer et de nickel. L'aventure continue !

Date de l'article : 23 janvier 2005.
Sources : hors-série Ciel & Espace (décembre 2004), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), astrocosmos.net (cliquez ici pour accéder à ce site).

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Février 2005

Devinez quand Soho découvrira sa millième comète !

Depuis son lancement le 4 décembre 1995, l'observatoire spatial Soho (Solar and Heliospheric Observatory) étudie sans relâche le Soleil et cela lui a permis d'observer de nombreuses comètes frôlant ou percutant notre étoile. Le 15 janvier dernier, la sonde a ainsi atteint la barre des 900 comètes détectées depuis le début de sa mission. C'est pourquoi la Nasa propose aux visiteurs de son site Internet de deviner la date (et même l'heure !) à laquelle Soho découvrira sa millième comète ! Le vainqueur remportera plusieurs prix : le DVD SolarMax, un T-shirt Soho, une paire de lunettes de Soleil et un échantillon des matériaux composant la sonde. Le deuxième et le troisième remporteront les mêmes prix à l'exception du DVD. Pour participer, il suffit de remplir un petit formulaire avec votre nom, votre adresse e-mail ainsi que la date que vous pensez être la bonne. Attention, l'inscription doit se faire avant la découverte de la 960e comète ! Pour vous aider, la Nasa vous propose un tableau récapitulatif indiquant la date de découverte de la 100e comète, puis de la 200e, etc. Pour remporter le concours, vous pouvez donc vous baser sur des calculs très précis de probabilité ou tout simplement laisser faire le hasard ! Bonne chance à tous !

Cliquez ici pour participer à ce concours !

Date de l'article : 4 février 2005.
Sources :
nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), cnes.fr (cliquez ici pour accéder à ce site).

Le radar Marsis de la sonde Mars Express va être déployé

Le radar Marsis (Mars Advanced Radar for Subsurface and Ionosphere Sounding) qui équipe la sonde européenne Mars Express aurait dû être déployé en avril 2004. Mais l'opération avait été annulée par l'Agence Spatiale Européenne suite à des simulations informatiques qui indiquaient que le déploiement de l'instrument risquait d'endommager la sonde si les antennes rebondissaient avant de se verrouiller en position finale. Depuis, d'autres simulations ont été effectuées et une commission de revue technique a été mise en place par l'Esa afin d'en évaluer les résultats. Cette dernière, lors de sa réunion finale du 25 janvier, a estimé que le déploiement de Marsis pouvait avoir lieu puisque les risques pour Mars Express sont minimes. L'opération est donc désormais programmée pour la première semaine de mai, voire pour la dernière semaine d'avril si tout les préparatifs sont effectués plus tôt que prévu. Une fois déployé, le radar Marsis pourra enfin effectuer sa mission, c'est-à-dire étudier l'ionosphère de la planète rouge et tenter de détecter des nappes d'eau dans les premiers mètres de la croûte martienne. Ces observations dureront au moins jusqu'au 30 novembre 2005, date à laquelle doit prendre fin l'exploitation de Mars Express. Cependant, si le déploiement de Marsis se déroule sans encombre, la mission sera certainement prolongée afin de bénéficier des nouvelles connaissances qu'apportera cet instrument.

Date de l'article : 11 février 2005.
Sources :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), astrocosmos.net (cliquez ici pour accéder à ce site).

Soulagement pour Arianespace

Le deuxième vol d'Ariane 5 ECA s'est déroulé sans encombre : respectivement 26 et 31 minutes après le décollage, qui a eu lieu le 12 février à 22h03 (heure de Paris), le satellite de télécommunications américano-espagnol XTar-Eur et le minisatellite hollandais Sloshsat-Flevo (destiné à l'étude de la dynamique des fluides en microgravité) ont été placés en orbite autour de notre planète. La fusée européenne emportait aussi la maquette de charge utile MAQSAT-B2 de l'Esa mais celle-ci n'était pas destinée à être satellisée et ne s'est donc pas séparée du lanceur. Après l'échec du vol inaugural d'Ariane 5 ECA en décembre 2002, ce succès était indispensable pour la crédibilité et l'avenir financier de la société Arianespace. En effet, une Ariane 5 de type ECA est capable d'envoyer 10 tonnes de charge utile en orbite géostationnaire et est donc beaucoup plus performante que le modèle classique qui se contente de 6 tonnes. Cette version '10 tonnes' va donc permettre à Arianespace de maintenir sa compétitivité sur le marché des lanceurs, de plus en plus concurrentiel.

Date de l'article : 12 février 2005.
Sources :
arianespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

Rosetta survole la Terre

Un an après son lancement par une fusée Ariane 5 (cliquez ici pour lire l'article consacré à cet événement), la sonde européenne Rosetta s'apprête à survoler notre planète : elle s'en approchera au plus près (à 1 900 km d'altitude) le 4 mars prochain. A cette occasion, l'Agence Spatiale Européenne organise un concours photographique intitulé 'Portrait de Rosetta', auxquels tous les astronomes amateurs sont invités à participer. La sonde ne sera cependant peut-être pas facile à repérer puisque sa magnitude sera de seulement 8 ou 9. Autrement dit, elle sera visible avec des jumelles (dans de bonnes conditions) mais pas à l'oeil nu. Pourtant, l'Esa estime qu'il sera possible avec un télescope de distinguer les panneaux solaires de l'engin. Pour plus de renseignements sur ce concours, vous pouvez consulter le site de l'Esa en cliquant ici.

Lors de ce survol, Rosetta va prendre de la vitesse en utilisant la force gravitationnelle de la Terre. D'autres manoeuvres de ce type (appelées 'assistances gravitationnelles') seront effectuées en février 2007 autour de la planète Mars puis en novembre de la même année autour de la Terre et enfin en novembre 2009 toujours avec notre planète. L'objectif est d'atteindre la vitesse orbitale de la comète Churyumov-Gerasimenko, autour de laquelle la sonde européenne doit se satelliser en août 2014. Un petit atterrisseur, baptisé Philae, tentera alors de se poser sur le corps glacé pour en analyser la composition. Auparavant, Rosetta survolera deux astéroïdes : Steins le 5 septembre 2008 et Lutetia le 10 juillet 2010. Toutes ces dates ont évidemment été reportées dans le calendrier 'Astronautique' (cliquez ici pour y accéder).

Date de l'article : 25 février 2005.
Sources :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site).

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Mars 2005

La matière noire serait en grande partie constituée de gaz froid

L'un des enjeux majeurs de l'astronomie en ce début de XXIe siècle est d'expliquer le mouvement des étoiles de notre galaxie. En effet, leur vitesse semble paradoxalement presque indépendante de leur distance au centre galactique, ce qui signifierait que la masse de la Voie Lactée est bien plus importante que celle calculée par le comptage des objets visibles. Autrement dit, il existerait de la matière noire qui constituerait la masse manquante de notre galaxie. Or, dans un article publié dans la revue Science du 18 février 2005, Isabelle Grenier (du CEA, Commissariat à l'Énergie Atomique), Jean-Marc Casandjian (du Ganil, Grand Accélérateur National d'Ions Lourds) et Régis Terrier (du Collège de France) ont annoncé la découverte de plusieurs nuages d'hydrogène moléculaire sombres. Détectés dans un rayon de 1 500 années-lumière autour du Soleil, ces nuages représentent au total 180 000 masses solaires. Par conséquent, si d'autres nuages de ce type étaient repérés dans d'autres régions de la Voie Lactée (ce qui sera évidemment plus difficile), le mystère de la matière noire serait en grande partie résolu.

Date de l'article : 3 mars 2005.
Source :
Ciel & Espace n°418 (mars 2005).

Un nouvel administrateur à la Nasa

Le président des États-Unis, George W. Bush, a nommé hier un nouvel administrateur à la tête de la Nasa. Il s'agit de Michael Griffin, l'actuel responsable du département des études spatiales au laboratoire de physique appliquée de l'université Johns Hopkins (dans l'État du Maryland). Il succède à Sean O'Keefe, qui avait annoncé en décembre dernier son départ de l'agence spatiale américaine pour des raisons familiales. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le nouvel administrateur aura fort à faire. Tout d'abord, il devra superviser le retour en vol de la navette spatiale et la reprise de l'assemblage de l'ISS (International Space Station). Il lui faudra également gérer quelques polémiques, notamment celles qui concernent l'abandon du télescope spatial Hubble et l'arrêt du financement des missions Voyager. Enfin, à plus long terme, Michael Griffin aura pour mission de mener à bien le grand projet de George W. Bush, c'est-à-dire le retour d'astronautes sur la Lune d'ici 2015 avant une éventuelle 'excursion' sur Mars...

Date de l'article : 12 mars 2005.
Sources :
nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site), interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site).

Une bonne nouvelle pour Spirit, une mauvaise pour Opportunity

Le petit robot américain Spirit est équipé de panneaux solaires afin d’assurer son alimentation électrique. Cependant, après plus de 14 mois passés à la surface de la planète rouge, une fine couche de poussière s’est déposée sur le rover, réduisant l’efficacité de ses panneaux solaires. Ainsi, au début du mois, Spirit ne disposait plus que 60% de sa puissance initiale. Mais il y a quelques jours, le robot a apparemment été dépoussiéré par une petite tempête ce qui a ramené sa puissance électrique à 93% de sa valeur initiale. Cet événement inattendu va sans aucun doute contribuer à allonger la durée de vie du rover, qui a de toute façon déjà largement dépassé toutes les espérances des responsables de la mission.

Le jumeau de Spirit, baptisé Opportunity, a connu un événement beaucoup moins réjouissant. La Nasa a en effet suspendu l’utilisation de l’un de ses instruments, le Mini-Tes (Miniature Thermal Emission Spectrometer). Celui-ci est situé sur le mât du robot et permet d'identifier les minéraux présents dans les roches martiennes en observant leur rayonnement infrarouge. Au début du mois, Opportunity a transmis des mesures réalisées par le Mini-Tes mais certaines étaient incomplètes. L'instrument a été mis dans une position de sécurité en attendant que les ingénieurs résolvent le problème. Heureusement, ce petit incident ne remet pas en cause la mission et Opportunity va donc continuer ses investigations autour du cratère Vostok.

Date : 16 mars 2005.
Sources : jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), astrocosmos.net (cliquez
ici pour accéder à ce site), interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site).

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Avril 2005

ATV : Automated Transfer Vehicle

Lors de la sortie extravéhiculaire qu’ils ont effectué le lundi 28 mai, les deux membres de l’Expédition 10 de l’ISS, Leroy Chiao et Salizhan Sharipov, ont installé sur la station (plus précisément sur le module Zvezda) de nouveaux équipements nécessaires à l’arrimage du cargo européen ATV (Automated Transfer Vehicle). C'est donc l'occasion de présenter ce nouveau véhicule qui remplacera en partie le vaisseau russe Progress et dont le premier vol est prévu pour le début de l'année prochaine. La mission de Jules Verne (c'est ainsi qu'a été baptisé le premier exemplaire de l'ATV) se déroulera en trois temps. Premièrement, les 20,8 tonnes de l'engin seront propulsées dans l'espace par une fusée Ariane 5 lancée depuis Kourou. Environ 1h40 après le décollage, Jules Verne deviendra un vaisseau autonome et se dirigera seul vers l'ISS, à laquelle il s'arrimera automatiquement trois jours plus tard. Une fois attaché à la station, l'ATV entrera dans la deuxième phase de sa mission, durant laquelle les astronautes pourront profiter de ces 45 m3 habitables mais surtout de ses 7,7 tonnes d'eau, de nourriture, de matériel, etc. Le vaisseau européen servira également à rehausser l'altitude de la station. Enfin, six mois plus tard, Jules Verne se séparera de l'ISS et sera détruit dans l'atmosphère avec les 6,3 tonnes de déchets déposés par les astronautes. Pour conclure cet article, voici les principales caractéristiques du cargo européen :

Longueur 9,79 m
Diamètre 4,48 m
Nombre de panneaux solaires 4
Envergure totale avec les panneaux solaires- 22,28 m
Volume habitable 45 m3
Poids au décollage 2 075 kg
Poids de la cargaison 7 667 kg
Poids de déchets lors de la séparation 6 340 kg-

Cliquez ici pour voir une vue d'artiste de l'ATV.

Date de l'article : 1er avril 2005.
Sources :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site).

Nouveau rebondissement dans l'affaire Hubble

L'arrivée de Michael Griffin à la tête de la Nasa (cliquez ici pour lire l'article consacré à cet événement) fait renaître l'espoir chez les défenseurs du télescope spatial Hubble. En effet, alors que son prédécesseur avait jugé trop risqué une mission habitée et trop coûteuse une mission automatisée, le nouvel administrateur a déclaré que la décision d'annuler la mission d'entretien du télescope serait reconsidérée après le retour en vol de la navette. Autrement dit, si le vol STS-114 du 15 mai prochain se déroule sans problème, il est possible qu'une mission à destination du télescope spatial soit préparée. Les astronautes pourront alors effectuer les réparations nécessaires (remplacement des batteries, etc.) pour que Hubble 'survive' jusqu'en 2010 ou 2011, date à laquelle le JWST (James Webb Space Telescope) devrait prendre le relais.

Date de l'article : 14 avril 2005.
Source :
Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

La mission Dart se termine prématurément

Le satellite américain Dart (Demonstration of Autonomous Rendezvous Technology) avait été lancé avant-hier de la base aérienne de Vandenberg, en Californie. En effet, la fusée Pegasus à bord de laquelle se trouvait le satellite devait d'abord être amenée à une altitude de 40 000 pieds par un avion L-1011 Stargazer. Après cette première phase réussie, la suite de la mission de Dart consistait à s'approcher du satellite MUBLCom et à effectuer tout une série de manœuvres autour de celui-ci de manière autonome. Mais pour une raison encore inconnue, après être arrivé à une centaine de mètres de sa cible, Dart a entamé la phase de retrait avant d'avoir effectué toutes les manœuvres prévues. La mission n'est donc pas un échec complet mais il s'agit tout de même d'une grosse déception pour la Nasa qui compte à l'avenir développer les rendez-vous spatiaux autonomes. Ce système permettrait en effet d'envisager des réparations en orbite sans intervention humaine, ce qui est impensable aujourd'hui.

Date de l'article : 17 avril 2005.
Sources : astrocosmos.net (cliquez
ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), Nasa TV (cliquez ici pour accéder à ce site).

L'Expédition 11 prend le relais à bord de l'ISS

Le vaisseau Soyouz TMA-6 qui avait décollé avant-hier du cosmodrome de Baïkonour s'est arrimé ce matin à la Station Spatiale Internationale (ISS). A son bord se trouvaient les deux membres de l'Expédition 11, le Russe Sergueï Krikalev et l'Américain John Phillips, ainsi que l'astronaute italien Roberto Vittori. Ce dernier ne restera que 8 jours à bord de la station avant de repartir sur Terre à bord du Soyouz TMA-5 en compagnie des astronautes Salizhan Sharipov et Leroy Chiao qui constituaient l'Expédition 10. D'ici là, il devra réaliser de nombreuses expériences en physiologie humaine et en biologie mais aussi des démonstrations technologiques et des activités éducatives. Les deux membres de l'Expédition 11 resteront environ six mois à bord de l'ISS et recevront donc la visite de la navette Discovery le 15 mai prochain.

Date de l'article : 17 avril 2005.
Sources : astrocosmos.net (cliquez
ici pour accéder à ce site), esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site).

La deuxième photographie d'une exoplanète ?

En septembre dernier, une équipe d'astronomes européens publiait un cliché réalisé avec le Very Large Telescope sur lequel on voyait un astre environ 5 fois plus gros que Jupiter et orbitant à 55 UA d'une naine brune (cliquez ici pour lire l'article consacré à cet événement). Des recherches sont actuellement en cours pour confirmer qu'il s'agit bien d'une exoplanète. Mais sans attendre cette confirmation, une autre équipe d'astronomes européens vient de publier une photographie sur laquelle on voit également une hypothétique exoplanète. Réalisée avec l'un des télescope de 8,2 mètres du VLT, cette image montre en effet un astre orbitant à 50 UA de l'étoile GQ Lupi. Mais pour confirmer qu'il s'agit bien d'une planète géante, et non d'une naine brune, il faudra déterminer précisément la masse de l'astre observé. Les premières estimations sont en effet trop floues (entre 1 et 42 fois la masse de Jupiter) pour conclure sur la nature de l'objet.

Cliquez ici pour le cliché publié par l'équipe d'astronomes européens.

Date de l'article : 24 avril 2005.
Source :
Ciel & Espace n°420 (mai 2005).

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Mai 2005

Confirmation de la première photographie d'une exoplanète

Le 10 septembre 2004, une équipe d'astronomes européens publiait un cliché réalisé avec le Very Large Telescope de l'Eso (cliquez ici pour lire l'article consacré à cet événement). On y voyait un petit point rouge à proximité de la naine brune 2M1207, située à environ 230 années-lumière de la Terre. Les astronomes soupçonnaient déjà à l'époque ce point rouge d'être une exoplanète mais d'autres observations étaient nécessaires pour le confirmer. Après avoir suivi les deux astres pendant plusieurs mois, les scientifiques sont aujourd'hui certains qu'ils sont bien liés par la gravité. Le petit point rouge est donc bien une exoplanète dont la masse est estimée à 5 fois celle de Jupiter et qui orbite à environ à 55 UA de son orbite (soit un peu moins de deux fois la distance Soleil-Neptune). Le cliché publié l'année dernière est par conséquent historique puisque c'est la première fois qu'une planète extrasolaire est photographiée. En effet, même si on en connaît aujourd'hui plus de 150, elles étaient jusqu'à présent détectées uniquement de manière indirecte.

Cliquez ici pour voir la première photographie d'une exoplanète.

Date de l'article : 1er mai 2005.
Sources : eso.org (cliquez ici pour accéder à ce site),
Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site), lesoir.be (cliquez ici pour accéder à ce site).

Une première pour l'Inde

Hier, jeudi 5 mai, la fusée indienne PSLV (Polar Satellite Launch Vehicle) a placé avec succès deux satellites en orbite autour de notre planète. Le premier, Cartosat 1, d'une masse de 1 560 kg, est destiné à la cartographie et servira notamment pour l'aménagement du territoire indien et la gestion de ses ressources. Le second, Hamsat, d'une masse de 42,5 kg, a pour but de fournir de nouvelles fréquences radio pour les opérateurs privés. Le lanceur PSLV a décollé du pas de tir du Satish Dhawan Space Center, situé au Sud-Est de l'Inde et, après environ 18 minutes de vol, les deux satellites ont été placés sur une orbite polaire, à un peu plus de 620 km d'altitude. C'est un grand succès pour l'Isro (Indian Space Research Organisation) puisque c'est la plus lourde charge jamais emportée par une fusée PSLV. Mais c'est aussi (et surtout) la première fois que l'Inde lance deux satellites simultanément. Ce succès est donc encourageant pour l'Isro, qui compte, grâce au lanceur PSLV, envoyer une mission automatique vers la Lune avant 2008...

Date de l'article : 6 mai 2005.
Sources : astrocosmos.net (cliquez
ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site), isro.org (cliquez ici pour accéder à ce site).

L'espace dans la Constitution Européenne

Le dimanche 29 mai, les Français seront invités à voter pour ou contre la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe. Que dit cette Constitution à propos de l'espace ? Pour le savoir, voici le texte exact de l'article III-254 du traité (qui se trouve à la page 50 de la brochure reçue par les votants) :

1. Afin de favoriser le progrès scientifique et technique, la compétitivité industrielle et la mise en oeuvre de ses politiques, l'Union élabore une politique spatiale européenne. à cette fin, elle peut promouvoir des initiatives communes, soutenir la recherche et le développement technologique et coordonner les efforts nécessaires pour l'exploration et l'utilisation de l'espace.

2. Pour contribuer à la réalisation des objectifs visés au paragraphe 1, la loi ou loi-cadre européenne établit les mesures nécessaires, qui peuvent prendre la forme d'un programme spatial européen.

3. L'Union établit toute liaison utile avec l'Agence spatiale européenne.

Note importante : cet article n'a en aucun cas pour objectif d'influencer le vote des visiteurs. Il est purement informatif.

Date de l'article : 9 mai 2005.
Source : texte du traité établissant une Constitution pour l'Europe.

Opportunity, Mars Express et les autres...

Lors de son 446e jour martien (ou sol) passé sur la planète rouge, le rover américain Opportunity se dirigeait vers un nouvel objectif, le cratère Erebus. Mais alors qu'il avançait en marche arrière, ses roues ont commencé à s'enfoncer plus profondément que d'habitude dans le sable martien, jusqu'à s'immobiliser complètement. Les ingénieurs du JPL (Jet Propulsion Laboratory) ont alors tenté pendant plusieurs minutes de dégager le robot de ce mauvais pas. En vain... La décision a ensuite été prise de tout stopper afin de ne pas empirer la situation d'Opportunity. A partir des données fournies par celui-ci, les ingénieurs du JPL ont ensuite essayé de recréer sur Terre un terrain semblable. Ils procèdent actuellement à des tests avec une réplique du rover afin de trouver la meilleure solution pour le dégager de la dune où il est bloqué. Cliquez ici pour voir un cliché de ces tests.

De son côté, la sonde européenne Mars Express continue d'observer la planète rouge depuis l'espace. Le 4 mai, les ingénieurs de l'Esoc (European Space Operations Center) ont commencé le déploiement du radar Marsis, qui doit servir à détecter d'éventuels réservoirs d'eau dans les premiers mètres de la croûte martienne. Il faut rappeler que cet instrument aurait dû être déployé en avril 2004 mais que l'opération avait été reporté après que de nouvelles simulations aient montré qu'elle risquait d'endommager la sonde. Finalement, après plusieurs mois d'enquête, le risque s'est révélé être très faible et l'Esa a donc décidé que l'instrument pouvait être déployé. Malheureusement, la première phase de l'opération (qui consistait à déplier la première antenne du radar) ne s'est pas déroulée aussi bien que prévu. En effet, l'un des 13 segments de l'antenne, probablement le n°10, s'est déployé mais son verrouillage en position finale n'est pas confirmé. Cette anomalie a contraint les ingénieurs de l'Esoc à reporter le déploiement de la deuxième antenne afin de déterminer si le problème rencontré peut avoir une incidence sur la suite des opérations. 

Autre orbiteur présent autour de la planète rouge, la sonde américaine Mars Global Surveyor continue elle aussi ses investigations. Récemment, elle a réalisé des clichés sur lesquels seraient visibles les débris de la sonde Mars Polar Lander. Cet engin, lancé le 3 janvier 1999, devait se poser le 3 décembre de la même année près du pôle Sud de Mars. Malheureusement, après l'entrée dans l'atmosphère, le contact fut perdu. Les images réalisées par Mars Global Surveyor, même si elles ne permettent évidemment pas de déterminer précisément les causes de la perte de la sonde, apportent tout de même de précieuses indications. Il semblerait ainsi que le parachute se soit bien déployé et que l'engin ne se soit pas disloqué... Cependant, ces informations sont à prendre avec prudence car de nouvelles observations de la zone seront nécessaires pour confirmer qu'il s'agit bel et bien de Mars Polar Lander.

Date de l'article : 10 mai 2005.
Sources : astrocosmos.net (cliquez
ici pour accéder à ce site), interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site), nirgal.net (cliquez ici pour accéder à ce site), esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site).

Voyager 1 quitte peu à peu le système solaire

La sonde américaine Voyager 1 a été lancée le 20 août 1977 et, bien qu'ayant quitté la Terre après les sondes Pioneer 10 et 11, elle est aujourd'hui l'engin fabriqué par l'Homme le plus éloigné de notre planète : elle se situe à environ 14 milliards de kilomètres de son point de départ. Ce long périple l'amène aujourd'hui à quitter progressivement notre système solaire. En effet, la sonde américaine vient de franchir une frontière appelée 'termination shock' en anglais (ce qui signifie 'choc terminal'). Concrètement, il s'agit d'une zone où les particules du vent solaire voient leur vitesse diminuer fortement : entre 400 et 700 km/s avant le 'choc terminal' et seulement 100 km/s après. Ce ralentissement est dû à la présence de gaz interstellaire. Cependant, malgré la présence de celui-ci, on ne peut pas considérer que Voyager 1 soit entrée dans le milieu interstellaire (et donc qu'elle ait quitté le système solaire). Elle se situe en réalité dans une zone intermédiaire, où l'influence du Soleil est toujours perceptible mais pas suffisamment forte pour repousser le gaz interstellaire. Cette zone est appelée 'heliosheath' en anglais. La sonde américaine est donc toujours dans le système solaire, mais s'approche peu à peu de l'héliopause, qui est la limite entre le l'héliosphère et le milieu interstellaire. Les ingénieurs du JPL pensent que Voyager 1 atteindra cette frontière entre 2013 et 2018. Même si son générateur d'électricité au plutonium doit lui permettre de 'survivre' jusqu'en 2020, il n'est pas certain que la sonde sera encore en contact avec la Terre lors de sa sortie du système solaire. La Nasa a en effet annoncé il y a quelques mois son intention de supprimer le budget consacré à cette mission...

Date de l'article : 29 mai 2005.
Sources : astrocosmos.net (cliquez
ici pour accéder à ce site), jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), techno-science.net (cliquez ici pour accéder à ce site).

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Juin 2005

Opportunity est tiré d'affaire !

Le rover américain Opportunity a enfin quitté 'sa' dune martienne ! Cela faisait plus d'un mois qu'il y était bloqué. Le travail des ingénieurs du JPL (Jet Propulsion Laboratory) a donc fini par porter ses fruits. Il faut dire qu'ils ont déployé de grands moyens pour sortir leur robot de ce mauvais pas. Ils ont en effet reproduit sur Terre le terrain dans lequel il se trouvait et ont ainsi pu réaliser des tests grandeur nature à l'aide d'une réplique du rover. Suite à cela, ils ont indiqué à Opportunity les manoeuvres à effectuer. Évidemment, les mouvements du rover ont d'abord été très lents : quand le JPL lui commandait d'avancer de plusieurs mètres, ses roues ne parcouraient que quelques centimètres ! Mais petit à petit la situation s'est amélioré et Opportunity est aujourd'hui tiré d'affaire. Les ingénieurs du JPL viennent de signer un très beau sauvetage, qui restera sans aucun doute dans les annales de la conquête spatiale. Pour conclure, voici deux photographies prises par Opportunity avant et après son dégagement de la dune :

Opportunity bloqué

Opportunity dégagé

Le rover Opportunity bloqué dans le sable martien. Crédits : NASA-JPL.

Le rover Opportunity tiré d'affaire. Crédits : NASA-JPL.

Crédits photographiques : Nasa-JPL.

Date de l'article : 6 juin 2005.
Source : jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site).

Un site d'atterrissage d'urgence en France pour la navette spatiale

Le mardi 7 juin, l'administrateur de la Nasa, Michael Griffin, et l'ambassadeur de France aux États-Unis, Jean-David Levitte, ont signé un accord permettant à la navette spatiale américaine de se poser sur la base aérienne d'Istres (près de Marseille), en cas de problème. Ce site d'atterrissage d'urgence pourrait servir si une défaillance technique intervenant peu après le décollage empêche la navette d'atteindre l'espace ou si, lors du retour sur Terre, des conditions météorologiques défavorables sont constatées sur les autres sites dont dispose la Nasa. Désormais, lors de chaque mission STS, l'agence spatiale américaine enverra des ingénieurs et des équipements sur la base aérienne d'Istres, au cas où la navette était contrainte de s'y poser. Rappelons que le retour en vol de la navette spatiale américaine doit avoir lieu le 13 juillet avec la mission STS-114 et qu'à cette occasion un historique de toutes les missions STS sera publié sur le site.

Date de l'article : 8 juin 2005.
Source :
Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Découverte d'une exoplanète tellurique

Gliese 876 est une naine rouge située à environ 15 années-lumière de la Terre et dont la masse est estimée à 0,32 fois celle du Soleil. Deux planètes ont déjà été découvertes autour d'elle et une troisième a été détectée récemment. Mais alors que les deux premières étaient des géantes gazeuses, la 'nouvelle' est un corps plus petit (sa masse serait comprise entre 5,9 et 7,5 fois celle de la Terre). Il s'agirait donc d'une planète tellurique ! C'est la première fois qu'une planète de ce type est découverte autour d'une étoile 'normale'. En effet, les trois autres exoplanètes rocheuses ont été détectées autour d'un pulsar. Même si elle a une taille relativement proche de celle de la Terre et qu'elle possède sûrement une atmosphère dense, la présence de vie à la surface de la 'nouvelle' exoplanète semble d'ores et déjà exclue du fait de la température mesurée par les astronomes : entre 200 et 400°C. Il s'agirait donc plutôt d'une 'super-Vénus' que d'une 'super-Terre' ! Cette température pourrait s'expliquer par la faible distance qui la sépare de son étoile : seulement 0,021 UA (à titre de comparaison, Mercure se situe à 0,39 UA du Soleil). La période de révolution de la planète est donc très courte : environ 1,94 jours terrestres ! Bref, il s'agit d'un monde assez différent du nôtre. Cependant, cette découverte montre que les astronomes s'approchent peu à peu de leur objectif, à savoir les planètes de la taille de la Terre orbitant autour d'étoiles semblables au Soleil.

Date de l'article : 15 juin 2005.
Source : interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site), obspm.fr (cliquez ici pour accéder à ce site),
Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Le système Galileo a enfin un concessionnaire

L'entreprise Galileo Joint Undertaking (GJU), créée par la Commission Européenne et l'Esa afin d'assurer la phase de développement du système européen de navigation par satellite Galileo, a désigné un concessionnaire pour ce dernier. Elle a en effet retenu la proposition conjointe des consortiums Eurely (AENA, Alcatel, Finmeccanica et Hispasat) et iNavSat (EADS, Inmarsat et Thales). Au départ, ceux-ci étaient en concurrence pour devenir le concessionnaire du système Galileo mais l'entreprise GJU ne parvenant pas à les départager, ils ont fini par présenter une offre commune pour débloquer la situation. En tant que concessionnaire, Eurely-iNavSat devra exploiter Galileo pendant 20 ans, de 2006 à 2026. Mais avant cela, c'est l'entreprise GJU qui doit assurer la mise en place du système européen de navigation par satellite. Ce dernier est constitué de 30 satellites (disposés sur 3 orbites circulaires) et de nombreuses stations au sol. Il a pour but de compléter et de concurrencer les deux systèmes de navigation par satellite existant actuellement : le GPS américain et le Glonass russe.

Date de l'article : 28 juin 2005.
Sources :
Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site), galileoju.com (cliquez ici pour accéder à ce site), europa.eu.int (cliquez ici pour accéder à ce site).

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Juillet 2005

Impact imminent !

La Nasa a annoncé la séparation, ce matin (dimanche 3 juillet) à 6h07 TU (8h07 heure de Paris), de l'impacteur de la sonde Deep Impact. Cette masse de 372 kg est chargée, comme son nom l'indique, de s'écraser sur la comète 9P/Tempel 1. Cet événement aura lieu demain à 5h52 TU (7h52 heure de Paris). La vitesse relative entre l'impacteur et la comète sera alors d'environ 36 000 km/h : le choc sera donc d'une extrême violence et éjectera une quantité importante de matière. L'analyse de ces poussières et de ces gaz permettra d'en savoir plus sur la composition de la comète. La taille ainsi que la forme du cratère formé permettront également de savoir si Tempel 1 est poreuse ou non. La sonde principale sera évidemment au premier plan pour observer les effets de l'impact puisqu'elle passera à seulement 500 km du noyau de la comète. Toutefois, elle cessera de transmettre des données 13 minutes après l'impact pour passer en mode 'bouclier', c'est-à-dire qu'elle s'orientera de manière à protéger ses parties les plus fragiles des nombreux débris qui entourent le noyau. Elle reviendra un peu plus tard en mode 'normal' et reprendra ses transmissions. Mais la sonde Deep Impact ne sera pas seule ! Tous les moyens d'observation de la planète ont été mobilisés. L'Agence Spatiale Européenne pointera ainsi vers Tempel 1 le télescope XMM-Newton et les caméras de... Rosetta, sa propre sonde cométaire ! L'armada compte aussi dans ses rangs le VLT, Hubble, Spitzer, Chandra et sans doute de très nombreux astronomes amateurs, qui tenteront de voir l'éventuelle augmentation d'éclat de l'astre chevelu.

Date de l'article : 3 juillet 2005.
Sources :
Ciel & Espace n°422 (juillet 2005), Espace Magazine n°14 (juillet-août 2005), esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site).

Tempel 1 a été heurtée par le projectile de Deep Impact

Ce matin, à 5h52 TU (c'est-à-dire à 7h52 heure de Paris), le projectile de 372 kg de la sonde Deep Impact a heurté la comète 9P/Tempel 1. Le choc a provoqué l'éjection d'une quantité importante de matière, formant un grand nuage de débris que la sonde principale a pu photographier et analyser. L'impacteur a lui aussi envoyé des clichés exceptionnels du noyau de la comète, jusque dans les toutes dernières secondes avant sa destruction. De nombreux télescopes en orbite (Hubble, Spitzer, etc.) ou sur Terre (comme le Very Large Telescope par exemple) ont également observé Tempel 1 au moment du choc. De nombreuses images devraient donc être publiées dans les heures et les jours à venir. C'est pourquoi le site pioneer-astro met en place une galerie de photographies dédiée à la mission Deep Impact. Cette galerie sera remise à jour au fur et à mesure que de nouveaux clichés seront dévoilés. Enfin, le forum Webastro organise ce soir, à 18h, un live sur son mini t'chat au cours duquel les premiers résultats de la mission seront présentés et commentés.

Date de l'article : 4 juillet 2005
Sources. : jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site),
Nasa TV (cliquez ici pour accéder à ce site).

Le programme de la mission STS-114

Mercredi, à 19h51 TU (21h51 heure de France métropolitaine), la navette Discovery décollera du Kennedy Space Center à destination de la Station Spatiale Internationale. Ce sera le premier vol d'une navette américaine depuis la désintégration de Columbia lors de sa rentrée dans l'atmosphère le 1er février 2003. Vous trouverez ci-dessous le programme détaillé de cette nouvelle mission. Vous pouvez également cliquer ici pour en savoir plus (écusson, membres de l'équipage, etc.).

Date Heure* Evénement
13/07 21h51 Décollage de Discovery du pas de tir 39B du Kennedy Space Center
13/07 22h45 Conférence de presse post-décollage
13/07 23h18 Ouverture des portes de la soute de l'orbiteur
14/07 1h01 Contrôle du bras manipulateur canadien
14/07 3h51 Début de la période de sommeil
14/07 11h51 Réveil de l'équipage
14/07 19h51 Contrôle de l'EMU (Extravehicular Mobility Unit)
14/07 22h51 Vérification de l'état de l'orbiteur à l'aide du bras robotique
15/07 2h51 Début de la période de sommeil
15/07 10h51 Réveil de l'équipage
15/07 12h31 Début des opérations de rendez-vous avec l'ISS
15/07 18h28 Arrimage à la Station Spatiale Internationale
15/07 20h31 Ouverture des trappes entre la navette et l'ISS
16/07 2h51 Début de la période de sommeil
16/07 10h51 Réveil de l'équipage
16/07 11h21 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
16/07 13h26 Extraction du module Raffaello de la soute de Discovery
16/07 14h21 Installation du module Raffaello sur le noeud de jonction Unity
16/07 18h21 Vérification de l'état de la protection thermique à l'aide de l'OBSS
16/07 23h56 Fermeture des trappes entre la navette et l'ISS
17/07 2h51 Début de la période de sommeil
17/07 10h51 Réveil de l'équipage
17/07 11h21 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
17/07 12h51 Début des préparatifs pour la première sortie extravéhiculaire
17/07 15h56 Début de la première sortie extravéhiculaire
17/07 16h31 Ouverture des trappes entre la navette et l'ISS
17/07 21h26 Fermeture des trappes entre la navette et l'ISS
17/07 22h26 Fin de la première sortie extravéhiculaire
17/07 22h36 Ouverture des trappes entre la navette et l'ISS
18/07 2h51 Début de la période de sommeil
18/07 10h51 Réveil de l'équipage
18/07 11h21 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
18/07 23h21 Fermeture des trappes entre la navette et l'ISS
19/07 2h21 Début de la période de sommeil
19/07 10h21 Réveil de l'équipage
19/07 10h51 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
19/07 12h21 Début des préparatifs pour la deuxième sortie extravéhiculaire
19/07 15h26 Début de la deuxième sortie extravéhiculaire
19/07 15h51 Ouverture des trappes entre la navette et l'ISS
19/07 21h06 Fermeture des trappes entre la navette et l'ISS
19/07 21h56 Fin de la deuxième sortie extravéhiculaire
19/07 22h06 Ouverture des trappes entre la navette et l'ISS
20/07 2h21 Début de la période de sommeil
20/07 10h21 Réveil de l'équipage
20/07 10h51 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
20/07 17h16 Conférence de presse avec les deux équipages réunis
20/07 17h56 Début d'une période de temps libre pour l'équipage
20/07 23h21 Fermeture des trappes entre la navette et l'ISS
21/07 2h21 Début de la période de sommeil
21/07 10h21 Réveil de l'équipage
21/07 10h51 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
21/07 12h21 Début des préparatifs pour la troisième sortie extravéhiculaire
21/07 12h51 Démonstration de réparation des panneaux RCC
21/07 15h26 Début de la troisième sortie extravéhiculaire
21/07 15h56 Ouverture des trappes entre la navette et l'ISS
21/07 20h21 Fermeture des trappes entre la navette et l'ISS
21/07 21h26 Fin de la troisième sortie extravéhiculaire
21/07 21h36 Ouverture des trappes entre la navette et l'ISS
22/07 2h21 Début de la période de sommeil
22/07 10h21 Réveil de l'équipage
22/07 10h51 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
22/07 18h36 Décrochage du module logistique Raffaello
22/07 19h06 Retour du module Raffaello dans la soute de Discovery
23/07 2h21 Début de la période de sommeil
23/07 10h21 Réveil de l'équipage
23/07 10h51 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
23/07 12h21 Fermeture des trappes entre la navette et l'ISS
23/07 15h23 Désarrimage de la navette
23/07 17h12 Séparation de Discovery et de la Station Spatiale Internationale
24/07 00h51 Début de la période de sommeil
24/07 08h51 Réveil de l'équipage
24/07 18h16 Revue des procédures de désorbitation par l'équipage
25/07 00h51 Début de la période de sommeil
25/07 08h51 Réveil de l'équipage
25/07 12h01 Début des préparatifs pour la désorbitation
25/07 13h22 Fermeture des portes de la soute de l'orbiteur
25/07 16h02 Manoeuvre de désorbitation
25/07 17h06 Atterrissage de Discovery au Kennedy Space Center
25/07 18h env. Conférence de presse post-atterrissage
25/07 23h env. Conférence de presse avec les astronautes de la mission

* L'heure donnée est celle de France métropolitaine.

Note importante : en raison du report de la mission, les dates et les heures indiquées ci-dessus ne sont plus valables. Cliquez ici pour voir le programme corrigé.

Date de l'article : 9 juillet 2005.
Sources :
nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), spaceflight.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site).

Le lancement de Discovery a été reporté

Le décollage de la navette spatiale Discovery, qui devait avoir lieu aujourd'hui (mercredi 13 juillet), a été reporté, un peu plus de deux heures avant la fin du compte à rebours. En effet, les ingénieurs de la Nasa ont constaté le dysfonctionnement d'une des sondes servant à couper les moteurs principaux de l'orbiteur lorsque le niveau de carburant est trop bas. Cette sonde joue un rôle très important car la chambre de combustion peut devenir instable si le moteur n'est pas coupé quand le carburant commence à manquer. Une telle situation peut même provoquer une explosion. A l'inverse, si le moteur est arrêté trop tôt, la navette risque de se retrouver sur une orbite trop basse ou même de devoir atterrir en catastrophe en Europe. La Nasa doit donc absolument résoudre ce problème avant de faire décoller Discovery. La durée du report n'est pas encore connue : elle sera probablement communiquée lors de la conférence de presse qui aura lieu dans quelques heures. Rappelons que l'agence spatiale américaine dispose d'une fenêtre de lancement s'étendant jusqu'au 31 juillet. Mais si d'ici là elle n'a pas été en mesure de faire décoller la navette spatiale, elle devra attendre le 9 septembre pour effectuer une nouvelle tentative.

Note : le programme de la mission STS-114 indiqué dans l'article précédent reste valable mais les dates et les heures devront être décalées en fonction de la durée du report.

Date de l'article : 13 juillet 2005.
Sources :
futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), Nasa TV (cliquez ici pour accéder à ce site).

Discovery partira au plus tôt samedi

La Nasa effectuera une nouvelle tentative le samedi 16 juillet, vers 18h40 TU (20h40 heure de France métropolitaine), pour lancer la navette spatiale Discovery. Toutefois, certains spécialistes estiment que cette date sera difficile à respecter. Cela dépendra en fait, d'une part, de la rapidité avec laquelle les ingénieurs identifieront l'anomalie qui affecte la sonde défectueuse qui a causé le report et, d'autre part, de la gravité de cette anomalie. En effet, si d'importantes réparations s'avéraient nécessaires, Discovery serait ramenée au Vehicle Assembly Building, c'est-à-dire le bâtiment d'assemblage, et dans ce cas le lancement serait certainement repoussé à la fenêtre suivante, qui débute le 9 septembre. En revanche, si les réparations peuvent être effectuées sur le pas de tir, le décollage aura bien lieu en juillet. Pour essayer de mieux comprendre la nature de l'anomalie, les ingénieurs vont d'ici peu vidé le réservoir externe puis réalisé des tests de remplissage. Le site pioneer-astro vous tiendra évidemment informés des résultats de ces investigations.

Note ajoutée le dimanche 17 juillet : comme indiqué dans l'ActuFlash, le lancement de Discovery n'aura finalement pas lieu avant la fin de la semaine prochaine.

Date de l'article : 14 juillet 2005.
Sources :
nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), Nasa TV (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Les satellites Cluster prennent leurs distances

Le 16 juillet 2000, les deux premiers satellites Cluster étaient lancés par une fusée russe Soyouz. Hier, c'était donc le cinquième anniversaire de cette mission destinée à cartographier la magnétosphère terrestre en trois dimensions et à différentes échelles. Pour réussir cette prouesse, les quatre membres de la famille Cluster (deux autres satellites furent lancés le 9 août 2000) ont été disposés en tétraèdre et la taille de celui-ci a ensuite été modifiée à plusieurs reprises. Au cours de la mission, la distance séparant deux engins a ainsi varié entre 100 et 5 000 kilomètres. Mais aujourd'hui, après une série de manœuvres effectuée entre le 26 mai et le 14 juillet 2005, la famille Cluster a adopté une configuration asymétrique : trois des engins sont désormais éloignés de 10 000 km alors que le quatrième se trouve à 1 000 km du troisième. Cette nouvelle disposition présente deux avantages. D'une part, c'est la première fois qu'une telle distance sépare deux satellites Cluster : cela permet d'étudier la magnétosphère terrestre à très grande échelle. D'autre part, le fait que deux engins restent proches l'un de l'autre permet de mettre en relation la morphologie du champ magnétique observée à grande échelle et le comportement du plasma qui entoure la Terre étudié à petite échelle. Bref, grâce à ce nouveau positionnement, la mission Cluster, qui doit s'achever en décembre 2009, va encore considérablement améliorer nos connaissances de notre magnétosphère.

Date de l'article : 17 juillet 2005.
Sources :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), sci.esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site).

Le compte à rebours a repris à Cap Canaveral

La Nasa pense être à nouveau en mesure de faire décoller la navette spatiale Discovery. Le compte à rebours a donc repris à Cap Canaveral et il s'achèvera mardi (le 26 juillet) à 14h39 TU, soit 16h39 heure de France métropolitaine. Toutefois, l'anomalie concernant un des quatre capteurs situés dans le réservoir d'hydrogène liquide n'a peut-être pas disparu, malgré les nombreux tests et les quelques réparations effectués. En fait, les ingénieurs de la Nasa ne seront fixés que quelques heures avant le lancement, lors du remplissage du réservoir. Si le problème du 13 juillet se reproduit, la Nasa pourrait lancer Discovery avec seulement trois capteurs opérationnels sur les quatre. Elle enfreindrait dans ce cas une des règles qu'elle s'était imposée après l'accident de Challenger en 1986. Cependant, puisque seulement deux capteurs sont nécessaires (les deux autres ne servant qu'en cas de panne), l'agence spatiale américaine ne prendrait pas un gros risque... L'autre solution envisagée pour éviter un report de la mission en septembre serait d'allonger de quelques jours la fenêtre de tir. Cette dernière est déterminée par deux paramètres : le premier est la trajectoire de l'ISS, que la navette Discovery doit rejoindre en orbite, et le second est la luminosité au moment du décollage. En effet, la Nasa souhaite pouvoir observer celui-ci dans les meilleurs conditions afin de s'assurer qu'aucun débris ne heurte l'orbiteur car c'est ce qui avait causé la perte de Columbia en 2003. Toutefois, la luminosité restera acceptable au début du mois d'août pour procéder au lancement. On le voit, la Nasa fait tout pour lancer Discovery au cours de la fenêtre de tir actuelle. Il faut dire qu'un report en septembre décalerait tout le calendrier des vols. Or celui-ci est plutôt chargé puisque quinze missions sont prévues d'ici 2010 pour achever la Station Spatiale Internationale avant la mise à la retraite des navettes.

Vous trouverez ci-dessous le programme détaillé de la mission STS-114 prenant en compte la nouvelle date et la nouvelle heure de lancement. Vous pouvez également cliquer ici pour en savoir plus (écusson, membres de l'équipage, etc.).
 
Date Heure* Evénement
26/07 16h39 Décollage de Discovery du pas de tir 39B du Kennedy Space Center
26/07 17h45 Conférence de presse post-décollage
26/07 18h06 Ouverture des portes de la soute de l'orbiteur
26/07 19h49 Contrôle du bras manipulateur canadien
26/07 22h39 Début de la période de sommeil
27/07 6h39 Réveil de l'équipage
27/07 14h39 Contrôle de l'EMU (Extravehicular Mobility Unit)
27/07 17h34 Vérification de l'état de l'orbiteur à l'aide du bras robotique
27/07 21h39 Début de la période de sommeil
28/07 5h39 Réveil de l'équipage
28/07 7h29 Début des opérations de rendez-vous avec l'ISS
28/07 13h18 Arrimage à la Station Spatiale Internationale
28/07 15h19 Ouverture des trappes entre la navette et l'ISS
28/07 21h39 Début de la période de sommeil
29/07 5h39 Réveil de l'équipage
29/07 6h09 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
29/07 7h44 Extraction du module Raffaello de la soute de Discovery
29/07 9h09 Installation du module Raffaello sur le noeud de jonction Unity
29/07 13h09 Vérification de l'état de la protection thermique à l'aide de l'OBSS
29/07 18h44 Fermeture des trappes entre la navette et l'ISS
29/07 21h39 Début de la période de sommeil
30/07 5h39 Réveil de l'équipage
30/07 6h09 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
30/07 7h39 Début des préparatifs pour la première sortie extravéhiculaire
30/07 10h44 Début de la première sortie extravéhiculaire
30/07 11h19 Ouverture des trappes entre la navette et l'ISS
30/07 16h14 Fermeture des trappes entre la navette et l'ISS
30/07 17h14 Fin de la première sortie extravéhiculaire
30/07 17h24 Ouverture des trappes entre la navette et l'ISS
30/07 21h39 Début de la période de sommeil
31/07 5h39 Réveil de l'équipage
31/07 6h09 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
31/07 18h09 Fermeture des trappes entre la navette et l'ISS
31/07 21h09 Début de la période de sommeil
01/08 5h09 Réveil de l'équipage
01/08 5h39 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
01/08 7h09 Début des préparatifs pour la deuxième sortie extravéhiculaire
01/08 10h14 Début de la deuxième sortie extravéhiculaire
01/08 10h39 Ouverture des trappes entre la navette et l'ISS
01/08 15h54 Fermeture des trappes entre la navette et l'ISS
01/08 16h44 Fin de la deuxième sortie extravéhiculaire
01/08 16h54 Ouverture des trappes entre la navette et l'ISS
01/08 21h09 Début de la période de sommeil
02/08 5h09 Réveil de l'équipage
02/08 5h39 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
02/08 12h04 Conférence de presse avec les deux équipages réunis
02/08 12h44 Début d'une période de temps libre pour l'équipage
02/08 18h09 Fermeture des trappes entre la navette et l'ISS
02/08 21h09 Début de la période de sommeil
03/08 5h09 Réveil de l'équipage
03/08 5h39 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
03/08 7h09 Début des préparatifs pour la troisième sortie extravéhiculaire
03/08 7h39 Démonstration de réparation des panneaux RCC
03/08 10h14 Début de la troisième sortie extravéhiculaire
03/08 10h44 Ouverture des trappes entre la navette et l'ISS
03/08 15h09 Fermeture des trappes entre la navette et l'ISS
03/08 16h14 Fin de la troisième sortie extravéhiculaire
03/08 16h24 Ouverture des trappes entre la navette et l'ISS
03/08 21h09 Début de la période de sommeil
04/08 5h09 Réveil de l'équipage
04/08 5h39 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
04/08 13h24 Décrochage du module logistique Raffaello
04/08 14h34 Retour du module Raffaello dans la soute de Discovery
04/08 21h09 Début de la période de sommeil
05/08 5h09 Réveil de l'équipage
05/08 5h39 Réveil de l'équipage de la Station Spatiale Internationale
05/08 7h24 Fermeture des trappes entre la navette et l'ISS
05/08 10h27 Désarrimage de la navette
05/08 12h10 Séparation de Discovery et de la Station Spatiale Internationale
05/08 19h39 Début de la période de sommeil
06/08 3h39 Réveil de l'équipage
06/08 13h09 Revue des procédures de désorbitation par l'équipage
06/08 19h39 Début de la période de sommeil
07/08 3h39 Réveil de l'équipage
07/08 6h49 Début des préparatifs pour la désorbitation
07/08 8h04 Fermeture des portes de la soute de l'orbiteur
07/08 10h44 Manoeuvre de désorbitation
07/08 11h46 Atterrissage de Discovery au Kennedy Space Center
07/08 13h env. Conférence de presse post-atterrissage
07/08 18h env. Conférence de presse avec les astronautes de la mission

* L'heure donnée est celle de France métropolitaine.

Date de l'article : 23 juillet 2005.
Sources :
nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Discovery est en orbite !

Aujourd'hui, à 16h39 (heure de France métropolitaine), la navette spatiale Discovery a décollé avec succès du pas de tir 39B du Kennedy Space Center. Quelques minutes plus tard, après la séparation des deux boosters puis du réservoir externe, elle était satellisée autour de notre planète. La Nasa a donc finalement réussi à lancer la mission STS-114 avant la fin de la fenêtre de tir, qui s'étendait jusqu'au 31 juillet. Pourtant, les ingénieurs n'étaient pas certains d'avoir résolu le problème qui avait causé le report du décollage le 13 juillet. Les météorologistes étaient eux aussi réservés : ils annonçaient jusqu'à ce matin 60% de chances d'avoir des conditions favorables. Heureusement, tout s'est bien passé : les capteurs situés dans le réservoir d'hydrogène liquide ont fonctionné normalement et les nuages ont été plutôt discrets. La conférence de presse qui a suivi le lancement (à laquelle était présent Michael Griffin) s'est déroulé dans une ambiance détendue, montrant le soulagement des responsables de l'agence. Toutefois, un incident a failli gâché la fête. En effet, peu après la séparation des boosters, un objet s'est détaché du réservoir externe, menaçant d'endommager la protection thermique. Mais après une analyse minutieuse des images fournies par une caméra embarquée, la Nasa a annoncé que le débris ne semblait pas avoir touché l'orbiteur. Plusieurs vérifications seront effectuées au cours du vol, afin de s'assurer que la navette est capable d'affronter les conditions extrêmes de la rentrée dans l'atmosphère. Ainsi, Discovery s'approchera de la Station Spatiale Internationale 'sur le dos' : cela permettra aux deux astronautes à bord du complexe orbital de photographier le 'ventre' de la navette pour y déceler d'éventuels dégâts. Le site pioneer-astro vous tiendra évidemment informés de la suite de ce vol. Et n'oubliez pas que vous pouvez désormais consulter l'historique des missions STS dans la rubrique 'Conquête spatiale' !

Date de l'article : 26 juillet 2005.
Sources :
nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), Nasa TV (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

La Nasa suspend les vols de la navette

Le décollage de la navette américaine Discovery pour la mission STS-114, qui a eu lieu mardi à 16h39 (heure de Paris), a montré que les modifications apportées à l'engin suite à la désintégration de Columbia le 1er février 2003 sont insuffisantes. En effet, un morceau de mousse isolante s'est détaché du réservoir externe pendant l'ascension de la navette. Heureusement, d'après les images fournies par les caméras embarquées, le débri n'aurait pas touché l'orbiteur. Les première vérifications, menées à l'aide de la perche OBSS (Orbiter Boom Sensor System), le confirme. Les clichés pris par les deux occupants de la Station Spatiale Internationale peu avant l'arrimage de Discovery devraient permettre d'en être définitivement sûr. Cependant, le bloc de mousse aurait très bien pu heurter et endommager la protection thermique de l'orbiteur. La Nasa ne veut donc pas risquer un nouveau décollage tant que le problème n'a pas été résolu. Par conséquent, il est peu probable que la mission STS-121 (avec Atlantis), ait lieu en septembre comme prévu. L'avenir de l'ISS semble à nouveau incertain car la navette américaine est nécessaire à son achèvement. Toutefois, la solution pourrait venir d'un lanceur automatique utilisant les boosters de la navette et un dérivé de son réservoir externe. Ce projet, actuellement à l'étude, aurait pour objectif principal d'achever la station après l'arrêt du programme STS en 2010. Une autre conséquence de ce retour en vol un peu chaotique pourrait être l'abandon définitif d'une mission de réparation du télescope spatial Hubble...

Date de l'article : 28 juillet 2005.
Sources :
nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site), interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site).

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Août 2005

Un deuxième 'return to flight' réussi pour Discovery

Après plusieurs reports dus aux mauvaises conditions météorologiques à Cap Canaveral, la navette spatiale Discovery a atterri aujourd'hui (mardi 9 août), à 14h12 (heure de France métropolitaine), sur la base de l'US Air Force d'Edwards, en Californie. L'orbiteur Discovery a donc accompli son deuxième 'return to flight'. En effet, c'est aussi avec cet appareil que la Nasa avait effectué le premier retour en vol en 1988, deux ans et demi après l'explosion de Challenger. La mission STS-114 peut être considérée comme réussie, étant donné que la Station Spatiale Internationale a été ravitaillée et que toutes les tâches prévues, notamment au cours des trois sorties dans l'espace, ont été réalisées. Toutefois, le détachement d'un morceau de la mousse isolante du réservoir externe lors du décollage a montré que les modifications apportées après la destruction de Columbia n'ont pas permis de rendre la navette suffisamment sûre. Le programme STS est donc à nouveau suspendu et on ignore quand aura lieu le prochain vol.

Date de l'article : 9 août 2005.
Sources :
nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), émission spéciale sur France 2.

Ariane 5 bat un record

Le jeudi 11 août à 10h20 (heure de Paris), une fusée Ariane 5 G (pour 'générique') a décollé du Centre Spatial Guyanais avec à son bord le satellite Thaïcom 4. Environ 28 minutes plus tard, celui-ci a été placé sur son orbite de transfert géostationnaire. Il est alors devenu le plus gros satellite de télécommunications jamais lancé (près de 6,5 tonnes). Construit par la société américaine Space Systems Loral pour le compte de l'opérateur thaïlandais Shin Satellite, Thaïcom 4 fournira pendant au moins douze ans des services multimédia et des accès à Internet pour toute la zone Asie-Pacifique. Une fois son orbite définitive atteinte, il se trouvera en permanence à la verticale de l'Indonésie. Prévu initialement le 8 juillet, le lancement a été retardé à plusieurs reprises à la suite d'un problème concernant un équipement de préparation du lanceur. Un dernier report a eu lieu le 11 août à moins de 15 secondes du décollage à cause d'une défaillance d'un équipement de la table de lancement. Après quelques vérifications, le compte à rebours a heureusement pu reprendre avant la fin de la fenêtre de tir. Le prochain vol d'une fusée Ariane 5 pourrait intervenir le mois prochain avec le lancement des satellites Syracuse 3A et Galaxy 15.

Date de l'article : 11 août 2005.
Sources :
arianespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Mars Reconnaissance Orbiter en route pour la planète rouge

Après deux reports consécutifs, la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a été lancée avec succès le vendredi 12 août. La fusée Atlas 5 qui la transportait a décollé de la base de l'US Air Force de Cap Canaveral, en Floride, à 11h43 TU (13h43 heure de Paris). Un peu plus tard, la sonde a été placée sur sa trajectoire vers Mars. Dans sept mois, MRO rejoindra Mars Global Surveyor, Mars Odyssey et Mars Express en orbite autour de la planète rouge. Elle commencera alors ses investigations qui auront trois objectifs principaux : reconstituer l'histoire de l'eau, étudier le climat et trouver des sites d'atterrissage pour les prochaines missions d'exploration (Phoenix Mars Lander et Mars Science Laboratory notamment). Pour cela, elle est équipée de six instruments très performants tels que la caméra HiRise (dont la résolution est de 30 cm par pixel !) ou le radar Sharad. Ce dernier, qui peut sonder le sous-sol jusqu'à quelques centaines de mètres de profondeur, complétera les résultats du radar Marsis embarqué sur la sonde européenne Mars Express et mis en service récemment. Enfin, MRO servira aussi de relais aux futurs atterrisseurs grâce à son antenne à grand gain qui pourra envoyer vers la Terre dix fois plus de données que celle des autres sondes.

Date de l'article : 12 août 2005.
Sources : jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site),
nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site).

2003 UB313 est-elle la dixième planète du système solaire ?

Le mois dernier, une équipe de chercheurs de l'Institut de Technologie de Californie (Caltech) a annoncé la découverte d'une dixième planète dans le système solaire. L'objet en question, baptisé provisoirement 2003 UB313, se situe actuellement à 97 UA du Soleil, à l'aphélie de son orbite. Celle-ci est très elliptique car son périhélie se trouve à 'seulement' 37,8 UA de notre étoile. De plus, elle est fortement inclinée puisqu'elle forme un angle de 44° avec le plan de l'orbite terrestre. Mais c'est surtout la taille de 2003 UB313 qui est intéressante. En effet, d'après les premières estimations, le 'nouvel' objet aurait un diamètre d'environ 2 600 km et serait donc un peu plus gros que Pluton (2 390 km), ce qui en fait un bon prétendant au titre de dixième planète du système solaire. C'est lors de sa prochaine assemblée générale, qui aura lieu du 14 au 25 août 2006 à Prague (en République Tchèque), que l'Union Astronomique Internationale (UAI) décidera du nom et du statut de 2003 UB313. Mais pour cela, elle devra préalablement établir une nouvelle définition plus précise du mot 'planète'. Et il n'est pas certain que Pluton répondra à ses critères...

Date de l'article : 23 août 2005.
Sources : jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site),
futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site), Sciences et Avenir n°703 (septembre 2005).

Envisat observe les catastrophes naturelles

Depuis plus de trois ans, le satellite européen Envisat observe et analyse l'atmosphère et les océans de notre planète. Il peut ainsi surveiller l'impact des activités humaines sur l'environnement mais aussi contribuer à une meilleure compréhension de certains phénomènes naturels comme El Niño par exemple. En outre, Envisat peut aussi servir à l'étude et à la gestion des catastrophes naturelles. Les photos ci-dessous, fournies par le spectromètre imageur Meris, illustrent trois exemples récents. Le cliché de gauche date du 10 juin et montre une tempête de sable à la frontière entre l'Inde et le Pakistan. Celui du milieu, réalisé le 21 août, met en évidence la fumée dégagée par les incendies de forêts qui ont ravagé le Portugal cet été. Celui de droite, enfin, montre l'ouragan Katrina survolant le Sud de la Floride le 25 août.


Crédits : Esa

Date de l'article : 29 août 2005.
Sources :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), envisat.esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), cnes.fr (cliquez ici pour accéder à ce site).

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Septembre 2005

Il faut sauver le soldat Hubble

Lors de son lancement en 1990, le télescope spatial Hubble possédait six gyroscopes. Ces appareils, indispensables pour orienter avec précision le satellite, sont fragiles et tombent régulièrement en panne. C'est pourquoi, lors des missions d'entretien assurées par la navette américaine, les gyroscopes défaillants étaient remplacés. Mais le dernier vol de ce type (STS-109) remonte à mars 2002 et on ignore si la Nasa en organisera un autre. En effet, depuis la perte de Columbia le 1er février 2003, une mission d'entretien de Hubble est considérée comme risquée car, en cas de problème au décollage, les astronautes n'auraient pas la possibilité de se réfugier à l'intérieur de l'ISS. Toutefois, si les prochains vols se passent sans encombre, la navette pourrait quand même aller 'sauver' Hubble, mais probablement pas avant 2007. Pour prolonger au maximum la durée de vie du télescope spatial et lui permettre de tenir jusqu'à cette hypothétique mission d'entretien, un de ses trois gyroscopes encore opérationnels a été volontairement arrêté récemment. Cette mesure n'est pas sans conséquence puisque certaines observations deviennent impossibles (normalement, trois gyroscopes sont nécessaires au bon fonctionnement du télescope). Mais, en contrepartie, elle permet de bénéficier d'un gyroscope de secours.

Date de l'article : 4 septembre 2005.
Source : flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

Mars Global Surveyor est-elle perdue ?

Le 26 août, la sonde américaine Mars Global Surveyor est passée en mode de sécurité, aussi appelé mode de sauvegarde. Cela signifie qu'à la suite d'une anomalie, l'engin a coupé ses instruments scientifiques et s'est orienté de façon à ce que ses panneaux solaires reçoivent le maximum de lumière. Elle attend maintenant les instructions de la Terre. Comment en est-on arrivé là ? L'anomalie provient du fait que l'ordinateur de réserve de la sonde a tenté de basculer les commandes vers l'ordinateur principal... qui ne fonctionne plus depuis le mois de juillet ! Mars Global Surveyor est-elle perdue ? La réponse est non : c'est tout l'intérêt du mode de sécurité. Grâce à lui, les ingénieurs du JPL peuvent encore communiquer avec la sonde via son antenne à faible gain. Ainsi, ils pourront lui transmettre des ordres afin de résoudre le problème dont elle est victime. Cependant, on ignore encore le niveau de gravité de la panne, d'autant plus que la Nasa et le JPL se font très discrets sur cette 'affaire'. En outre, cet incident survient à un très mauvais moment. En effet, la semaine prochaine, Mars Global Surveyor devait photographier en haute résolution le site d'atterrissage de la sonde Mars Polar Lander, qui s'était écrasée sur la planète rouge en décembre 1999. Cela aurait peut-être permis de mieux comprendre les raisons de cet échec. Une telle opportunité ne se reproduira malheureusement pas avant deux ans.

Date de l'article : 9 septembre 2005.
Sources : interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site), flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

Un quasar étrangement seul

Identifiés au début des années 60 grâce à la radioastronomie, les quasars sont des objets très lointains et très lumineux. Les astrophysiciens estiment qu'il s'agit de noyaux de galaxies possédant en leur centre un trou noir supermassif. Leur intense luminosité serait due aux frottements de la matière tournant autour de ce trou noir, dans son disque d'accrétion. Récemment, une équipe d'astronomes européens a observé vingt quasars relativement proches à l'aide du télescope spatial Hubble et du VLT (Very Large Telescope) dans le but d'étudier les caractéristiques des galaxies les abritant. Mais en se penchant sur le cas de HE0450-2958, les scientifiques se sont aperçus qu'il ne se trouvait pas au centre d'une galaxie massive, contrairement aux autres quasars observés. A proximité, on trouve uniquement un petit nuage de gaz ionisé ne contenant apparemment aucune étoile. Par ailleurs, les astronomes ont aussi détecté une galaxie située à environ 50 000 années-lumière. D'après eux, celle-ci a probablement subi une collision il y a approximativement 100 millions d'années. Cet événement explique peut-être la position inhabituelle du quasar HE0450-2958. L'autre hypothèse envisagée est que ce dernier se trouve bel et bien au centre d'une galaxie massive, mais que celle-ci est principalement constituée de matière noire.

Date de l'article : 17 septembre 2005.
Sources :
sci.esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site), lemonde.fr (cliquez ici pour accéder à ce site).

Objectif : (re)décrocher la Lune

Envoyer quatre hommes sur la Lune en 2018 : voilà le nouvel objectif de la Nasa ! L'agence spatiale américaine a donc décidé de relever le défi lancé en janvier 2004 par le président des États-Unis George W. Bush. Pour cela, elle devra se doter d'un nouveau véhicule et de nouveaux lanceurs. En effet, la navette est conçue uniquement pour des missions en orbite basse. Son remplaçant, baptisé provisoirement Crew Exploration Vehicle (CEV), sera plus polyvalent : il pourra assurer aussi bien des vols à destination de l'ISS que vers la Lune. En contrepartie, il ne pourra emporter que quatre à six passagers, contre huit pour la navette. Son premier vol pourrait avoir lieu en 2012, soit deux ans après l'arrêt de l'exploitation de la navette. Toutefois, celle-ci ne sera pas totalement abandonnée puisque son réservoir externe et ses boosters serviront de base aux deux nouveaux lanceurs américains. Les illustrations ci-dessous montrent à quoi ceux-ci ressembleront. L'un, à gauche, sera uniquement chargé de mettre en orbite le CEV lui-même tandis que l'autre, à droite, sera utilisé pour satelliser le module lunaire et l'étage propulsif supplémentaire permettant d'atteindre la Lune.
 

Le lanceur léger

 Le lanceur lourd

A première vue, le CEV ressemble beaucoup à un vaisseau Apollo. Cependant, il existe plusieurs différences entre les deux. Tout d'abord, le CEV sera environ trois fois plus grand que son 'ancêtre', d'où la possibilité d'emmener plus d'astronautes (quatre vers la Lune ou six en orbite basse). Par ailleurs, le CEV ne nécessitera pas la présence d'un Homme à son bord et ses quatre occupants pourront donc prendre place dans le module lunaire pour fouler ensuite le sol sélène. Autre changement par rapport au vaisseau Apollo, la capsule servant à la rentrée dans l'atmosphère ne se posera pas dans l'océan mais sur le sol américain. De plus, elle sera réutilisable dix fois, même si le bouclier thermique devra être remplacé après chaque vol. En ce qui concerne le module lunaire, il sera lui aussi bien plus performant que son prédécesseur. En effet, il transportera suffisamment de matériel et de provisions pour permettre aux astronautes de rester une semaine sur la Lune et il pourra aussi se poser en tout point de la surface de notre satellite, alors que le LM des missions Apollo devait se poser près de l'équateur.
 

Allumage de l'étage de transfert

Mise en orbite lunaire


Les astronautes sur la Lune


Atterrissage de la capsule

Le coût de ce retour sur la Lune est estimé à 104 milliards de dollars, soit 55% de celui du programme Apollo (en dollars constants). Michael Griffin, l'administrateur de la Nasa, a annoncé que cela ne nécessiterait pas d'augmentation significative du budget de l'agence. De toute façon, le Congrès américain aurait probablement refusé, étant donné le coût de la présence militaire en Irak et de la reconstruction des zones touchées par l'ouragan Katrina. Revers de la médaille, la Nasa risque de devoir réduire ses ambitions dans d'autres domaines (sondes automatiques, télescopes spatiaux, etc.) si elle veut respecter les dates annoncées. L'autre solution serait de faire appel à des partenaires internationaux. Michael Griffin a d'ailleurs évoqué cette idée mais n'a pas précisé dans quelle mesure aurait lieu une éventuelle coopération avec d'autres pays.

Crédits pour les illustrations : Nasa - John Frassanito et associés.

Date de l'article : 23 septembre 2005.
Sources : astrocosmos.net (cliquez
ici pour accéder à ce site), flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

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Octobre 2005

L'éclipse du 3 octobre

Dans deux jours aura lieu un événement astronomique toujours très attendu : une éclipse de Soleil. Elle sera visible en France mais elle n'y sera que partielle. En revanche, elle sera annulaire dans un bande géographique d'un peu moins de 200 km de large passant par le Portugal, l'Espagne, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, le Tchad, le Soudan, l'Éthiopie, le Kenya et la Somalie. Qu'est-ce qu'une éclipse annulaire ? Il s'agit d'une éclipse centrale, c'est-à-dire de l'alignement du Soleil, de la Lune et de la Terre, à une période où le diamètre apparent de notre satellite naturel est plus petit que celui de l'astre du jour. Autrement dit, la Lune ne parvient pas à cacher complètement le Soleil et on observe donc depuis la Terre un anneau lumineux, d'où le nom d'éclipse annulaire. Cette éclipse du 3 octobre sera la première visible en France métropolitaine depuis celle du 11 août 1999, qui était totale. Cette fois, la Lune ne fera que 'grignoter' le disque solaire et celui-ci apparaîtra de ce fait comme un croissant, de plus en plus fin à mesure que l'on se rapproche de la frontière espagnole. Pour terminer cet article, voici un tableau présentant les horaires de l'événement pour quelques grandes villes françaises :

Ville Début- Maximum- Fin
Bordeaux 9h43 11h00 12h23
Lille 9h50 11h03 12h21-
Lyon 9h47 11h05 12h28
Marseille 9h46 11h06 12h32
Nantes 9h44 10h59 12h20
Paris 9h48 11h02 12h23
Strasbourg- 9h52 11h07 12h28

Rappel important : le port de lunettes spéciales est indispensable pour observer l'éclipse en toute sécurité. De même, les instruments doivent être équipés de filtres adéquats (feuille d'Astrosolar par exemple).

Date de l'article : 1er octobre 2005.
Sources :
Ciel & Espace n°425 (octobre 2005), cieletespace.fr (cliquez ici pour accéder à ce site), imcce.fr (cliquez ici pour accéder à ce site).

Gravity Probe B a épuisé son hélium

Le satellite américain Gravity Probe B a été placé en avril 2004 sur une orbite polaire à environ 650 km d'altitude. Son but était de vérifier la déformation de l'espace-temps provoquée par la masse de la Terre, phénomène prédit par la théorie de la relativité générale d'Albert Einstein. Pour y parvenir, l'engin a été équipé d'instruments et de gyroscopes d'une grande précision. Cependant, pour garantir le succès de l'expérience, il fallait que la charge utile soit maintenue à une température de 1,8° K seulement à l'aide d'une réserve d'hélium superfluide. Or, cette réserve est épuisée depuis quelques jours, ce qui signifie que les instruments vont peu à peu se réchauffer, les rendant inutilisable. Prévue pour durer deux ans, la mission Gravity Probe B va donc s'achever prématurément. Toutefois, le satellite a déjà recueilli de nombreuses et précieuses données qui vont désormais être analysées. Il s'agit d'un travail long et difficile, de sorte qu'il se pourrait qu'aucun résultat ne soit disponible avant un an.

Date de l'article : 8 octobre 2005.
Sources : flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site),
nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site).

La Chine double la mise !

Le vaisseau spatial chinois Shenzhou 6 a décollé le mercredi 12 octobre à 1h00 TU de la base de Jiuquan au sommet d'un lanceur CZ 2F (CZ signifie 'Chang Zheng', c'est-à-dire 'Longue Marche' en français). Puis, 21 minutes plus tard, il a été satellisé autour de notre planète. Le lendemain, les deux taïkonautes, Fei Junlong et Nie Haisheng, ont commencé à réaliser quelques expériences scientifiques visant principalement à étudier les effets de l'impesanteur sur leur organisme. Leur mission est prévue pour durer cinq jours et devrait donc s'achever le lundi 17 octobre avec l'atterrissage de la capsule sur le territoire chinois. Toutefois, il n'est pas exclu que le retour sur Terre soit avancé ou retardé en fonction des prévisions météorologiques. Rappelons qu'il s'agit du deuxième vol habité chinois : le premier avait été effectué en octobre 2003 avec le vaisseau Shenzhou 5 (cliquez ici pour lire l'article consacré à cet événement). Celui-ci ne comptait qu'un seul occupant, le lieutenant-colonel Yang Liwei et son vol n'avait duré que 21 heures environ. C'est donc un nouveau bond en avant que vient de faire la Chine. Mais elle ne compte pas en rester là puisqu'elle rêve déjà de station orbitale et de conquête de la Lune !

Le décollage de Shenzhou 6 au sommet du lanceur Longue Marche

Crédit photographique : agence de presse Xinhua.

Date de l'article : 14 octobre 2005.
Sources : astrocosmos.net (cliquez
ici pour accéder à ce site), Encyclopédie Wikipédia (cliquez ici pour accéder à ce site), xinhuanet.com (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Ariane 5 place deux satellites en GTO

Le lanceur Ariane 5 G (pour 'générique') vient à nouveau de prouver sa fiabilité en plaçant en GTO (Geostationary Transfer Orbit, soit orbite de transfert géostationnaire) deux satellites. Le premier, Syracuse 3A, appartient au ministère français de la Défense et servira à relayer des communications militaires sécurisées. Le second, Galaxy 15, est la propriété de l'opérateur américain PanAmSat. Il fournira des programmes et des services de télévision mais aussi des services GPS pour l'aviation civile américaine. Le décollage du lanceur a eu lieu dans la nuit du 13 au 14 octobre à 22h32 TU, c'est-à-dire 19h32 heure de Kourou ou 00h32 heure de Paris. Le vol s'est déroulé sans encombre et les satellites ont été placés sur une orbite quasi-parfaite : le périgée atteint se situe exactement à l'altitude visée (564,7 km), l'apogée est à 35 853 km pour 35 866 km (± 160 km) visés et l'inclinaison est de 6,99° pour 7,00° (± 0,06°) visés. Le prochain vol d'Ariane 5 devrait avoir lieu le 9 novembre. La version ECA, dite 'dix tonnes', du lanceur sera utilisée pour mettre sur orbite les satellites de télécommunications Spaceway 2 (États-Unis) et Telkom 2 (Indonésie).

Date de l'article : 15 octobre 2005.
Source :
arianespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

Les taïkonautes sont de retour sur Terre

Le dimanche 16 octobre à 20h32 TU, la capsule Shenzhou 6 s'est posée sur son site d'atterrissage principal, situé à Siziwangq, en Mongolie Intérieure. Les deux taïkonautes, Fei Junlong et Nie Haisheng, ont ensuite été rapidement pris en charge par les équipes de récupération et, à peine quelques heures plus tard, ils ont défilé triomphalement sur une base militaire près de Pékin. Rappelons que les deux hommes avaient quitté la Terre le mercredi 12 octobre à bord d'un lanceur CZ 2F (cliquez ici pour lire l'article consacré à cet événement). Ils ont effectué environ 70 révolutions autour de notre planète et ont ainsi parcouru plus de trois millions de kilomètres. L'atterrissage a eu lieu 4 jours, 9 heures et 32 minutes après le décollage. Ceci marquait la fin du deuxième vol habité chinois, mais pas de la mission Shenzhou 6. En effet, le module orbital du vaisseau est toujours satellisé autour de la Terre et des expériences scientifiques vont donc pouvoir être menées pendant encore quelques semaines.

Les deux taïkonautes et la capsule Shenzhou 6

Crédit photographique : agence de presse Xinhua.

Date de l'article : 21 octobre 2005.
Sources : astrocosmos.net (cliquez
ici pour accéder à ce site), xinhuanet.com (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Venus Express : lancement reporté et concours artistique

La sonde européenne Venus Express devait être lancée mercredi 26 octobre depuis le cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan) par une fusée russe Soyouz Fregat. Hélas, durant les derniers préparatifs du tir, une contamination a été détectée à l'intérieur de la coiffe de la fusée. L'Esa, propriétaire de la sonde, et Starsem, la filiale d'Arianespace qui gère les lancements de Soyouz, ont donc décidé de procéder à des vérifications supplémentaires, ce qui a pour conséquence de repousser le départ de quelques jours. Toutefois, il n'y a pas lieu de s'inquiéter car la fenêtre de tir s'étend jusqu'au 24 novembre. Si vous souhaitez en savoir plus sur la mission Venus Express, consultez la page qui lui est consacrée : cliquez ici !

A l'occasion du lancement de Venus Express, la Planetary Society et l'Esa organise un concours artistique intitulé 'Cartes postales de Vénus'. Il s'agit d'imaginer une vue aérienne de la surface de la planète. Tout est permis, y compris le recours à l'informatique, à condition que l'oeuvre soit bidimensionnelle et au format carte postale, c'est-à-dire 10 x 15 cm environ. Le concours est divisé en deux catégories : 'Jeune' (jusqu'à 17 ans) et 'Adulte' (18 ans et plus). Le vainqueur remportera un voyage à l'Esoc, le centre de contrôle de la mission situé à Darmstadt, en Allemagne. Il pourra y suivre la mise en orbite de la sonde autour de Vénus en avril 2006. La date limite pour envoyer les oeuvres est fixée au 14 janvier 2006. Pour plus de renseignements sur ce concours, vous pouvez consulter l'article publié sur le site de l'Esa (en cliquant ici) ou le règlement (en cliquant ici). Bonne chance à tous !

Date de l'article : 21 octobre 2005.
Source :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site).

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Novembre 2005

Deux satellites de plus pour Pluton !

On pensait jusqu'à présent que Charon était le seul satellite orbitant autour de Pluton mais de récentes observations réalisées avec le télescope spatial Hubble montrent que ce n'est certainement pas le cas. En effet, sur des photos prises les 15 et 18 mai 2005, sont apparus deux points lumineux semblant accompagner la neuvième planète du système solaire : il s'agit probablement de deux petites lunes. Elles sont provisoirement dénommées S/2005 P1 et S/2005 P2 mais si la découverte est confirmée, elles recevront évidemment des noms plus agréables choisis par l'UAI (Union Astronomique Internationale). D'après l'équipe d'astronomes qui les a détecté, P1 et P2 se situeraient sur des orbites quasi-circulaires, peu inclinées et dont le demi-grand axe mesurerait respectivement 64 700 km (± 850 km) et 49 500 km (± 600 km). Si ces valeurs sont correctes, les 'nouveaux' satellites effectueraient une révolution autour de Pluton en approximativement 38,2 et 25,5 jours. Enfin, la taille des deux objets est assez difficile à estimer car elle dépend de leur albédo, c'est-à-dire de leur réflectivité. Ainsi, P1 aurait un diamètre compris entre 110 et 160 km. A titre de comparaison, Charon mesure environ 1 200 km de diamètre. P2 étant environ 25% moins brillant que P1, il serait 10 à 15% plus petit que lui si on considère qu'ils ont un albédo proche.

Pluton et Charon vus par Hubble en 2002 Les deux clichés, réalisés le 15 et le 18 mai 2005,
qui ont permis la découverte

Crédits photographiques : Nasa, Esa, Harold Weaver (Johns Hopkins University-Applied Physics Laboratory), Alan Stern (Southwest Research Institute) et The Hubble Space Telescope Pluto Companion Search Team.

Date de l'article : 1er novembre 2005.
Sources :
boulder.swri.edu/plutonews (cliquez ici pour accéder à ce site), HubbleSite (cliquez ici pour accéder à ce site), interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site).

Venus Express a quitté la Terre

La sonde européenne Venus Express est en route pour l'étoile du Berger ! Le lanceur russe Soyouz chargé de la propulser dans l'espace a décollé ce matin (mercredi 9 novembre) à 3h33 TU, soit 4h33 heure de Paris. Après environ neuf minutes de vol, l'étage supérieur Fregat s'est allumé afin de placer la sonde en orbite autour de la Terre. Une seconde mise à feu, effectuée un peu moins d'une heure et demie plus tard, a permis de l'arracher à l'attraction gravitationnelle de notre planète et ainsi de la placer sur la trajectoire qui l'amènera jusqu'à Vénus. Un contact radio a ensuite permis aux ingénieurs de l'Esoc (le centre de contrôle de la mission) de s'assurer de la bonne santé de l'engin. Dans les prochains jours, ils vérifieront le bon fonctionnement ses différents instruments et équipements. Puis Venus Express sera mise en sommeil, ne contactant la Terre qu'une fois par jour, en théorie jusqu'à son arrivée aux abords de l'étoile du Berger en avril 2006. Toutefois, une correction de trajectoire pourrait être effectuée en janvier si cela s'avère nécessaire. A partir de juillet 2006, la sonde européenne commencera ses observations scientifiques. Elle s'intéressera surtout à l'atmosphère de Vénus, encore mal comprise par les planétologues. Rappelons que pour en savoir plus sur la mission Venus Express, vous pouvez consulter la page qui lui est consacrée : cliquez ici ! Enfin, le site pioneer-astro met en place une galerie de photographies spéciale à laquelle vous pouvez accéder en cliquant sur l'image ci-dessous.

Date de l'article : 9 novembre 2005.
Source : esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site).

Encore un record pour Ariane 5 !

Dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 novembre, Ariane 5 a battu un nouveau record mondial dans le domaine des lancements commerciaux. En effet, la fusée européenne a placé en orbite de transfert géostationnaire (GTO) deux satellites d'une masse totale de plus de huit tonnes ! C'est la version lourde du lanceur, baptisée ECA, qui a été utilisée pour ce vol. Le décollage a eu lieu à 23h46 TU, c'est-à-dire à 00h46 heure de Paris, et une trentaine de minutes plus tard, Spaceway 2 et Telkom 2 se sont séparés de l'étage supérieur de la fusée. Le premier a été confié à Arianespace par l'opérateur américain DirecTV et participera au développement de la télévision directe en haute définition aux États-Unis. Le second provient de l'opérateur indonésien PT Telekomunikasi Indonesai Tbk et fournira des services de téléphonie ainsi que de transmission d'images et de données pour l'Asie du Sud-Est. A noter que ce lancement marque le vingtième succès d'Ariane 5. Le prochain vol de la fusée européenne est prévu pour la deuxième quinzaine du mois de décembre et a pour objectif la mise en orbite des satellites Insat 4A (télécommunications) et MSG 2 (météorologie).

Date de l'article : 18 novembre 2005.
Sources :
arianespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Les péripéties de la mission Hayabusa

Pari réussi pour la Jaxa ! L'agence spatiale japonaise a réussi l'exploit de collecter des échantillons à la surface de l'astéroïde 25 143 Itokawa grâce à sa sonde Hayabusa. C'est en tout cas ce que laisse supposer l'analyse des données transmises par l'engin après la tentative de prélèvement effectuée le 25 novembre peu après 20h00 TU. Certes, il faudra attendre le retour sur Terre de la sonde, en juin 2007, pour avoir la confirmation définitive de la réussite de la collecte, mais les ingénieurs japonais ont de quoi être optimistes. En effet, Hayabusa a bien tiré les deux projectiles destinés à soulever des fragments de la surface de l'astéroïde, ce qui signifie qu'elle a bien atterri brièvement sur Itokawa avant de redécoller mais aussi et surtout que la 'trompe' de prélèvement a probablement récupéré au moins quelques milligrammes de poussières. On est évidemment loin des dizaines de kilogrammes de roches lunaires rapportées par les missions Apollo mais l'intérêt scientifique est tout aussi important. En effet, de nombreux experts estiment que les astéroïdes constituent des témoins de la jeunesse du système solaire (leurs roches sont restées pratiquement intactes depuis cette époque) et qu'ils sont donc la clef pour comprendre la formation de celui-ci.

Avant l'exploit du 25 novembre, la mission a connu de nombreuses péripéties que vous avez pu suivre grâce aux brèves de l'Actuflash et dont voici un récapitulatif... Tout d'abord, début octobre (environ deux semaines après l'arrivée de Hayabusa aux abords d'Itokawa), la Jaxa annonce que deux des trois gyroscopes de la sonde sont perdus et que celle-ci devra donc désormais utiliser ses propulseurs pour s'orienter correctement. La surconsommation de carburant oblige les ingénieurs japonais à annuler un des trois prélèvements prévus. Plus tard, dans la nuit du 3 au 4 novembre, la répétition de la manoeuvre d'atterrissage échoue suite à la détection d'une anomalie par un des capteurs de la sonde. Le largage du petit robot Minerva, destiné à s'immobiliser à la surface de l'astéroïde après plusieurs rebonds, est reportée. Quelques jours après, Minerva se sépare finalement de Hayabusa mais, pour des raisons encore obscures, à une distance beaucoup trop grande d'Itokawa, ce qui l'empêche d'atteindre sa cible. Le 19 novembre, ensuite, a lieu la première collecte d'échantillons. Pendant plusieurs heures, la confusion règne, les ingénieurs japonais ne parvenant pas à savoir si leur sonde a ou non touché la surface. Finalement, il s'avère que Hayabusa s'est bien posé mais n'a pas tiré son projectile, probablement à cause d'une mauvaise orientation par rapport au sol. Enfin, dernier rebondissement, une fuite a été détectée au niveau d'un propulseur après la seconde tentative de collecte d'échantillons. La perte de carburant a peut-être été importante et ramener Hayabusa sur Terre ne sera donc pas forcément chose facile. Mais faisons confiance aux ingénieurs japonais qui ont déjà réussi de beaux exploits au cours de cette mission ! Rendez-vous en juin 2007 !
 

L'ombre de la sonde Hayabusa sur l'astéroïde Itokawa

Crédits photographiques : Jaxa-Isas.
Note : le cercle noir indique la position du marqueur de cible largué par la sonde.

Date de l'article : 27 novembre 2005.
Sources : astrocosmos.net (cliquez
ici pour accéder à ce site), flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site), jaxa.jp (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

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Décembre 2005

L'Esa dévoile les découvertes de Huygens

Souvenez-vous, c'était le 14 janvier dernier... La sonde européenne Huygens entrait dans l'histoire en atterrissant en douceur sur le sol de Titan (le plus gros satellite de Saturne) après 2 heures et 28 minutes de descente dans son épaisse atmosphère. Dans les heures et les jours qui suivirent, les premiers résultats (température, vitesse des vents, etc.) mais aussi et surtout les premières images furent publiées, révélant aux Terriens un nouveau monde, si différent et si familier à la fois. Puis, peu à peu, l'euphorie retomba... Cependant, les scientifiques ont ensuite continué à décrypter les nombreuses données fournies par les instruments de Huygens. C'est pourquoi, l'Esa a organisé il y a quelques jours une conférence de presse au cours de laquelle ont été présentés les fruits de leurs travaux.

L'atmosphère, tout d'abord, s'est révélée être très contrastée. Comme celle de la Terre, elle peut être divisée en quatre couches distinctes. Huygens a ainsi rencontré successivement la thermosphère, la mésosphère, la stratosphère et la troposphère. La sonde a en outre été déportée d'environ 160 km sous l'action du vent. La force de celui-ci est d'ailleurs très variable selon l'altitude. En effet, alors qu'il souffle à 120 m/s (environ 430 km/h) à 120 km au-dessus de la surface, il devient très faible entre 100 et 60 km. Au sol, sa vitesse est de seulement 1 m/s. En ce qui concerne la composition chimique de l'atmosphère, Huygens a détecté deux isotopes de l'argon, de l'ammoniac, de l'acide cyanhydrique, etc. mais pas de xénon ni de krypton. L'engin a aussi confirmé la présence importante d'azote et de méthane. Ce dernier, sous l'effet des rayons ultraviolets solaires, se décompose dans la stratosphère pour donner des hydrocarbures complexes, qui se condensent ensuite entre 200 et 300 km d'altitude pour former une brume orange. Ils tombent finalement sous forme de pluies, qui pourraient même être accompagnées d'éclairs. En effet, il est possible que Huygens en ait observé mais cela n'est pas confirmé. Quoi qu'il en soit, la transformation irréversible du méthane suggère l'existence d'un important réservoir qui réalimenterait régulièrement l'atmosphère.

L'étude de la surface est elle aussi très intéressante. La texture du sol, par exemple, est surprenante : elle est semblable à celle du sable mouillée, c'est-à-dire mou voire spongieux. Les données fournies par l'instrument SSP (Surface Science Package) semble indiquer que Huygens, en se posant, a heurté et cassé un galet similaire à ceux visibles sur les clichés du sol. C'est pourquoi les scientifiques ont cru pendant un temps qu'il y avait une fine couche résistante en surface. Continuant à émettre pendant 72 minutes après son atterrissage, Huygens s'est légèrement enfoncé et a par ailleurs provoqué un évaporation de méthane, clairement enregistrée par les instruments. La température mesurée en surface est de -179,4°C, ce qui exclut complément la présence d'eau à l'état liquide. En revanche, les photos prises à quelques kilomètres d'altitude montrent un réseau fluviatile très semblable à ceux existant sur Terre. Le liquide qui a coulé à l'intérieur est probablement du méthane. Cependant, on ignore si ces structures sont récentes ou non. En effet, ni Huygens ni l'orbiteur Cassini n'ont détecté avec certitude d'étendue liquide à la surface de Titan.

N'oubliez pas que la galerie consacrée à la sonde Huygens est toujours accessible ! Deux nouvelles images ont été ajoutées récemment.

Date de l'article : 4 décembre 2005.
Sources :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site),
flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Des nouvelles de Spirit et Opportunity

Jusqu'où iront-ils ? Les rovers Spirit et Opportunity de la Nasa ont tous les deux fêté leur premier 'anniversaire martien', respectivement le 20 novembre et le 11 décembre. Cela signifie que depuis leur arrivée, la planète rouge a accompli une révolution complète autour du Soleil ! Spirit descend actuellement la colline Husband et se dirige vers une formation rocheuse repérée depuis le sommet. Il devrait ensuite rejoindre une autre colline plus au Sud afin d'orienter ses panneaux solaires de manière idéale. Son 'état de santé' est satisfaisant : seul l'instrument Rat (Rock Abrasion Tool), servant à creuser de petits trous dans les roches, montre des signes d'usure. Il faut dire qu'il a servi quinze fois au lieu de trois comme prévu initialement... De son côté, Opportunity semble un peu moins 'en forme'. Récemment, son bras robotique portant ses instruments d'analyse s'est bloqué. Un moteur d'une des articulations est en cause. Les ingénieurs américains tentent actuellement de résoudre le problème. En attendant, le rover reste immobile à proximité du cratère Erebus. Au total, Spirit et Opportunity ont parcouru respectivement 5,5 et 6,5 kilomètres. Ils se préparent maintenant à affronter un deuxième hiver martien, qui pourrait bien être, malheureusement, leur dernier.

Date de l'article : 11 décembre 2005.
Sources : astrocosmos.net (cliquez
ici pour accéder à ce site), jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

Hayabusa : prélèvement raté et retour reporté

L'article publié le mois dernier à propos de la mission Hayabusa (cliquez ici pour le lire) annonçait le probable succès de la seconde tentative de collecte d'échantillons réalisée par la sonde japonaise à la surface de l'astéroïde 25 143 Itokawa. Malheureusement, début décembre, la Jaxa s'est rétractée et a évoqué un possible échec du prélèvement. En effet, les deux projectiles destinés à soulever des fragments du sol ne semblent pas avoir été tirés. De ce fait, la 'trompe' de l'engin n'a certainement rien récolté, à moins que, par chance, de la poussière se soit trouvée en suspension au-dessus de la surface, ce qui paraît toutefois assez improbable. Malgré cela, la Jaxa comptait bien ramener sa sonde 'à la maison'. Hélas, la fuite de carburant survenue le 26 novembre a rendu Hayabusa instable, ce qui gêne considérablement les communications, les antennes de l'engin n'étant pas toujours orientées vers notre planète. Dans ces conditions, il était impossible pour les ingénieurs japonais de lancer la manoeuvre de retour. La fenêtre de départ est maintenant refermée et Hayabusa devra donc patienter pour repartir vers la Terre. La Jaxa espère que la sonde se stabilisera d'elle-même dans les prochains mois, ce qui permettrait en théorie de rétablir le contact puis d'entamer le voyage de retour. Celui-ci s'achèverait en juin 2010 avec la séparation du vaisseau-mère et de la capsule de rentrée, qui irait ensuite se poser en Australie et offrir aux chercheurs, qui sait, quelques microgrammes d'un autre monde. Mais il faut être lucide, tout cela tiendrait du miracle...

Date de l'article : 18 décembre 2005.
Sources : interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site), jaxa.jp (cliquez ici pour accéder à ce site), techno-science.net (cliquez ici pour accéder à ce site).

Bilan de la réunion ministérielle de l'Esa

Les 5 et 6 décembre dernier, les ministres chargés des activités spatiales des 17 états membres de l'Esa ainsi que du Canada (en tant que pays associé) se sont réunis à Berlin pour voter le budget de l'agence. Le bilan est plutôt satisfaisant puisque plus de 95% des fonds demandés ont été accordés. La participation à l'ISS à travers le laboratoire Columbus a été maintenue, bien que la date de lancement de ce module reste incertaine du fait des problèmes rencontrés actuellement par la Nasa avec la navette. La mission ExoMars, qui prévoit l'atterrissage d'un rover sur la planète rouge, a été approuvée et a même reçu un budget légèrement supérieur à celui demandé. Dans le domaine des lanceurs, il a été décidé de donner la priorité aux fusées européennes, c'est-à-dire Ariane 5 et Véga (dont le premier vol est prévu pour 2007), mais aussi Soyouz lorsqu'elle sera tirée depuis Kourou. Pour utiliser un autre lanceur, l'Esa devra justifier d'un coût au moins 25% inférieur. En ce qui concerne l'observation de la Terre, les ministres ont approuvé le financement de l'initiative GMES (Global Monitoring for Environment and Security), qui sera aussi la contribution européenne au réseau de surveillance mondial GEOSS (Global Earth Observation System of Systems). Ils ont également accepté la construction du satellite Cryosat 2, destiné à l'étude des glaces polaires, pour remplacer le premier exemplaire dont le lancement par une fusée russe Rockot le 8 octobre dernier avait échoué. Finalement, la seule déception de cette réunion est le refus de participer au projet russe Klipper, un nouveau véhicule spatial doté de 6 places. Toutefois, il se pourrait que les ministres changent d'avis lors de leur prochaine réunion, qui aura lieu en 2008, et décident de saisir l'opportunité que représente ce programme. Il permettrait en effet à l'Europe de faire voler de manière plus régulière ses astronautes.

Date de l'article : 21 décembre 2005.
Sources :
Espace Magazine n°18 (janvier-février 2006), esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

5/5 pour Ariane 5 !

Hier soir à 22h33 TU (23h33 heure de Paris), un lanceur Ariane 5 G a décollé du Centre Spatial Guyanais avec à son bord les satellites Insat 4A et MSG 2 (Meteosat Seconde Génération 2). Le premier, d'une masse de 3,2 tonnes, a été confié à Arianespace par l'Isro, l'agence spatiale indienne. Il fournira des services de télécommunications en Asie du Sud. Le second, d'une masse de 2 tonnes, appartient à l'organisation Eumetsat. Il est dédié à la météorologie et sera positionné au dessus de l'Europe. Les deux engins ont été placés sur une orbite de transfert géostationnaire et, une fois de plus, Ariane 5 a fait preuve d'une grande précision : le périgée atteint se situe exactement à l'altitude visée (622 km), l'apogée se trouve à 36 152 km pour 36 159 km (± 160 km) visés et l'inclinaison est de 4,02° pour 4,00° (± 0,06°) visés. Au total, en 2005, la fusée européenne a effectué cinq vols dont deux dans sa version lourde ECA. Elle a ainsi lancé huit satellites, soit environ 24 tonnes de charge utile. La prochaine mission est prévue pour le 21 février 2006 : une Ariane 5 ECA mettra sur orbite les satellites Hotbird 7A (services de télévision) et Spainsat (télécommunications militaires).
 
Décollage de la fusée Ariane 5 avec Insat 4A et MSG 2

Crédits : Esa - Cnes - Arianespace - Service Optique CSG.

Date de l'article : 22 décembre 2005.
Source :
arianespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

Deux anneaux et deux satellites de plus pour Uranus !

Grâce à des clichés réalisés par le télescope spatial Hubble, une équipe d'astronomes américains a découvert deux anneaux et deux satellites supplémentaires autour de la géante gazeuse Uranus. Baptisé R1, le plus grand des deux 'nouveaux' anneaux est environ deux fois plus éloigné de la planète que ceux déjà connus. Le second, U2, se situe à peu près à mi-chemin entre R1 et les autres anneaux. Les deux 'nouvelles' lunes ont été nommées Cupid et Mab. Cette dernière, qui mesure une vingtaine de kilomètres de diamètre, partage son orbite avec l'anneau R1 et il se pourrait donc qu'elle l'alimente régulièrement avec les poussières issues de l'érosion de sa surface par des impacts météoritiques. Par ailleurs, les derniers clichés fournis par Hubble ont permis de mettre en évidence des changements importants dans les orbites de certains satellites par rapport à des observations antérieures réalisées par le télescope spatial lui-même ou par la sonde Voyager 2. Ceci semble indiquer que le système uranien est instable, voire chaotique. Certains calculs prévoient même des collisions entre les lunes d'ici quelques millions d'années. Un tel phénomène permettrait d'expliquer la présence des anneaux car ceux-ci ont naturellement tendance à disparaître, les poussières qui les constituent échappant à l'attraction de la planète ou au contraire retombant dans son atmosphère.

Date de l'article : 29 décembre 2005.
Sources :
HubbleSite (cliquez ici pour accéder à ce site), interstars.net (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site).

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La dernière mise à jour de cette page a été effectuée le 31 mai 2006.