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Deimos (satellite de Mars) [ Introduction - Généralités - Photos - Structure - Orbite - Observation - Exploration ] Malgré sa taille inférieure à celle de Phobos, l'autre lune de Mars, Deimos fût le premier des deux à être découvert par Asaph Hall, en août 1877. Il est d'ailleurs étonnant de constater que l'astronome américain utilisait une lunette de 66 centimètres de diamètre (la plus grande du monde à l'époque), alors que les deux satellites de la planète rouge peuvent être observés avec des instruments beaucoup moins puissants. De nos jours, il faut bien l'avouer, Deimos suscite assez peu d'intérêt. Une seule sonde spatiale s'en est approchée de manière significative (Viking 2, en 1977) et aucune autre ne devrait le faire avant de nombreuses années. Certes, il gravite à une distance plus grande de la planète rouge par rapport à Phobos, mais cela n'explique pas tout : l'épaisse couche de régolite qui recouvre sa surface et 'efface' ses reliefs n'est sûrement pas étrangère non plus à cet évident manque d'engouement de la part des agences spatiales. Pourtant, Deimos présente une caractéristique assez intéressante (qu'il partage avec Phobos) : il ressemble beaucoup aux chondrites carbonées que l'on trouve dans la partie externe de la ceinture d'astéroïdes située entre Mars et Jupiter. Il constitue donc un bon moyen d'étudier ce type de corps sans pour autant s'aventurer au-delà de l'orbite de la planète rouge. Or, les astéroïdes intéressent de plus en plus les planétologues, comme en témoigne par exemple la mission Dawn de la Nasa, consacrée à l'étude de Cérès et Vesta. En effet, ils sont considérés comme les derniers témoins (avec les comètes) de la jeunesse de notre système solaire, lorsque les planètes étaient à peine formées. Enfin, une étude plus approfondie de Deimos permettrait peut-être d'en savoir plus sur son origine car, s'il semble peu probable qu'il se soit formé au voisinage de Mars, le scénario de la capture est lui aussi entouré d'incertitudes, compte tenu de l'orbite peu inclinée et peu excentrique du satellite... [ Haut de la page - Bas
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Généralités
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| Photos
Les trois premières images proviennent de la sonde américaine Viking 2. Elles mettent en évidence les nombreux cratères qui criblent la surface de Deimos. Toutefois, ceux-ci semblent légèrement 'effacés' par la poussière qui recouvre le satellite, ce qui lui donne un aspect plus lisse que Phobos, l'autre lune martienne. Par ailleurs, le deuxième cliché montre très clairement la forme irrégulière de Deimos. Enfin, la quatrième photo a été réalisée par le rover américain Spirit en août 2005, à l'aide de sa caméra panoramique. Deimos se trouve à gauche du point le plus brillant, qui n'est autre que Phobos.
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| Structure Surface Lorsqu'on compare des clichés des deux satellites de Mars, on s'aperçoit que la surface de Deimos paraît plus lisse que celle de Phobos. Pourtant, la densité de cratère est sensiblement égale sur les deux corps. La différence d'aspect s'explique en fait par la présence d'une couche de régolite d'une dizaine de mètres d'épaisseur sur Deimos. Les cratères sont ainsi en partie comblés et sont donc moins marqués que sur Phobos, où la poussière est chassée plus efficacement par les forces de marée de la planète rouge. A priori, il n'existe pas sur Deimos de crevasses comparables à celles que l'on trouve à la surface de Phobos. En revanche, on y observe d'étranges taches claires qui n'ont pas d'équivalent sur l'autre lune martienne. Elles seraient formées par l'accumulation de fines particules éjectées par les impacts météoritiques. Enfin, le plus grand cratère de Deimos mesure 3 km de diamètre : c'est trois fois plus petit que Stickney sur Phobos, mais tout de même assez imposant compte tenu de la taille du satellite. Intérieur Deimos est trop petit pour être doté de couches différenciées : ses 'entrailles' sont un simple mélange de roches et de glace. C'est en tout cas ce que laisse penser sa faible densité (1,75 contre 5,52 pour la Terre et 3,34 pour la Lune). En fait, sa structure interne le rapproche des astéroïdes de type C, aussi appelés chondrites carbonées, ce qui suggère qu'il en était un avant d'être capturé par la planète Mars. Toutefois, ce scénario explique mal son orbite actuelle, peu excentrique et peu inclinée. [ Haut de la page - Bas de la page - Consulter le dictionnaire ] |
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Orbite
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| Observation Deimos a une magnitude apparente supérieure à 12, ce qui s'explique par sa très petite taille et son faible albédo. Le seul point positif est qu'il s'éloigne davantage de Mars que Phobos et qu'il est ainsi moins masqué par la luminosité de la planète. Malgré cela, le repérer reste un défi pour l'astronome amateur. L'aide d'un planétarium virtuel, tel que Redshift par exemple, semble quasi-indispensable. Le simulateur gratuit que propose le site du Jet Propulsion Laboratory peut également convenir, bien qu'il soit un peu moins pratique (cliquez ici pour y accéder). |
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Exploration Les premières observations rapprochées de Deimos datent de 1971. Cette année-là, la sonde américaine Mariner 9 se plaça en orbite autour de la planète Mars. Mais la surface de celle-ci était alors entièrement masquée par une gigantesque tempête de sable ! La Nasa décida donc d'étudier les satellites Phobos et Deimos en attendant le retour à la normale. Cependant, il fallut attendre l'arrivée d'une autre sonde américaine, Viking 2, pour obtenir les premières photographies détaillées de Deimos. En effet, le 15 octobre 1977, le vaisseau s'approcha à seulement 30 kilomètres de la petite lune martienne. Depuis lors, aucune autre sonde n'a survolé Deimos d'aussi près. Récemment, les deux Mars Exploration Rovers l'ont observé depuis la surface de Mars et Opportunity l'a même photographié alors qu'il passait devant le Soleil ! |
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