Jean-Noel

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Messages posté(e)s par Jean-Noel


  1. quote:
    Ce que vous appelez le grossissement résolvant devrait plutôt s'appeler le grossissement résolvant théorique, il correspond en effet à D/2 et à une pupille de 2mm permettant d'atteindre le pouvoir séparateur théorique d'un instrument parfait.
    Ce qui aujourd'hui est communément appelé "grossissement résolvant" correspond généralement à D et à une pupille de 1mm

    Non ms ! La notion de "grossissement résolvant (Gr)" est expliquée au $10 de la l'ouvrage "Lunette et Télescope" de André Danjon et André Couder (pages 28 à 30). Sa valeur numérique y est clairement écrite : p.GR=60". Si on remplace "p" par sa valeur en seconde d'arc, on a : Gr = 60*D/12cm = 5D/1cm = R/1mm " Le grossissement résolvant est égal au nombre qui mesure le rayon d'ouverture de l'objectif exprimé en millimètre........Le grossissement résolvant correspond à un cercle oculaire de 2 millimètres de diamètre " cf page 29 Danjon et Couder.

    Le grossissement utile correspond effectivement à un cercle oculaire de 1 millimètre - c'est à dire 2 Gr.

    Le Grossissement pour l'étude des planètes est abordée au §16 de cet ouvrage de référence. Il y est expliqué que "La diffraction rend flou les limites entre plages d'inégale brillance, elle adoucit les contours elle abaisse les contrastes, surtout ceux des petites plages, qui sont nivelées. plus l'objectif est petit, et moins l'image est vigoureuse. L'acuité visuelle dépend à la fois du contraste des taches étudiées, de la brillance de la planète et de la clarté de l'instrument." cf. Danjon et Couder page 15.

    Je pense que ce dernier paragraphe apporte des éléments de réflexion dans le choix lunette / télescope.

    Pour le reste, je crois que David a déjà bien expliqué les choses.

    Jean-Noël



  2. Pour répondre à Daube-sonne, l’observation de Jean Dragesco a simplement démontré que le pouvoir de résolution d’un instrument est une notion très relative. Il dépend de la luminosité à l’oculaire et de la forme de l’objet observé, puis du contraste de l’image. On ne parle alors plus de pouvoir séparateur, propre à la séparation d’une étoile double par exemple, mais d’une multitude de pouvoirs résolvant dans une même image, allant par exemple de 0,25" sur une longue rima située près du terminateur à 1,5" sur des dômes peu contrastés éloignés du terminateur.

    La question du grossissement applicable se pose effectivement et dépend de la stabilité du ciel. Le pouvoir séparateur d’un instrument est atteint dés le grossissement résolvant, correspondant à un cercle oculaire de 2mm. L’amateur qui contemple un objet pour le plaisir de l’admirer a tout intérêt à s’en tenir à une amplification proche du grossissement résolvant, donnant une image fine et sur laquelle les effets de l’agitation atmosphérique et les défauts optiques restent peu sensibles.

    L’observateur qui effectue des mesures micrométriques, dessins à très haute résolution et observations des détails tenus n’a cure de la beauté du spectacle. Il s’en tient à discerner des détails dont l’observation est vite fatigante et très imprécise lorsqu’elle est faite à la limite de la visibilité. Il pousse donc le grossissement de 3 à 5 fois le grossissement résolvant en fonction de la stabilité du ciel. En planétaire, une pupille de 0.9 mm me semble être bien adaptée à l’observation des demi-tons planétaires, si les images sont stables bien sur. Le grossissement maximum applicable nécessite bien sur des images propres et contrastées sur un fond de ciel bien noir, signe d'un bon état de surface des optiques. Il dépend de la qualité du contraste des images lié au mamelonnage, zonage et micromamelonnage des optiques.

    En ce qui concerne les étoiles doubles serrées au LX200 de 305mm, je n’hésite pas à pousser l’amplification jusque 750x (Zêta CNC, Eta Crb, Zêta Boo…) et même jusque 1300x pour mettre en évidence la duplicité des couples serrés comme par exemple Gamma 2 Andromède il y a deux ans. A ce propos, G. Gauthier, observateur exceptionnel, ayant contrôlé la totalité la liste boréale de la Revue des Constellations de R. Sagot et J. Texereau, a perçu à la limite de visibilité Sirius B au T200x700. Il a donc utilisé G=3,5D (T320 diaphragmé à 200mm) pour déceler un minuscule point lumineux dans le rayonnement de l’étoile principale. Ce type d’objet n'est normalement perceptible que dans des observatoires puissamment outillés. Cela démontre la nécessité de grossir pour percevoir un détail tenu dans certaines conditions.

    Le lien vers l’excellent poste des dessins du Restefond, proposé par David, donne une bonne idée du grossissement applicable aux nébuleuses planétaires….

    Jean-Noël

    [Ce message a été modifié par Jean-Noel (Édité le 21-12-2009).]


  3. Jean Dragesco avait trouvé la résolution de son œil droit comme étant comprise entre 56 et 63 secondes d’arc sur une mire de Foucault, donc environ 1 minute d’arc. On admet en effet le pouvoir séparateur de l’œil humain comme étant de 1 minute d’arc au contraste maximum noir/blanc pour une pupille de 2mm d’où Ps=120/D. On peut effectivement résoudre Epsilon Lyre à l'oeil nu et des couples de 0,4 seconde d’arc avec un T300.

    Il pouvait aussi percevoir par ciel couvert une ligne télégraphique dont l’épaisseur ne dépassait pas 5 secondes d’arc, donc 12 fois mieux que le pouvoir séparateur généralement admis pour l’œil humain (On retrouve ces conditions au télescope dans l’observation des Rimae ou des divisions des anneaux de Saturne).

    Le même jour, Jean Dragesco ne pouvait différencier dans un bois sombre des détails peu contrastés sous-tendant moins de 3 minutes d’arc, donc 3x moins que le pouvoir séparateur standard de l’œil humain. Dans ces conditions, Jean aurait peut-être du grossir 3 fois pour percevoir des détails sous tendant 1 minute d’arc dans le bois sombre (G=3D). On retrouve ces conditions dans l’observation des nébuleuses planétaires, les observations de David à 1800-2000x ne me choquent donc pas.

    On peut donc présenter le pouvoir résolvant de l’œil humain comme étant situé entre 5 et 180 secondes d’arc en fonction du contraste, de la luminosité et du type d’objet observé. Le pouvoir séparateur reste 120/D sur une mire de foucault.

    Jean-Noël

    [Ce message a été modifié par Jean-Noel (Édité le 20-12-2009).]


  4. Yohan et Fred,

    Etant tout deux voisins, il pourrait être intéressant de vous réunir sur un même site d'observation puis de dessiner chacun votre tour Mars dans le T410 puis dans la L178. Vous pourriez ainsi présenter au final quatre dessins réalisés sur le même site et sous des conditions de stabilité identiques mais avec vos deux perceptions personnelles. Je trouve que ce serait une comparaison très fiable entre deux instruments intéressants. Je ne sais pas si cet exercice serait également réalisable sur par exemple Uranus. Ce serait également une bonne expérience pour voir en temps réel les différences en planétaire, étoiles doubles et ciel profond entre la lunette et le télescope. Quand pensez-vous ?


    Jean-Noël


    [Ce message a été modifié par Jean-Noel (Édité le 16-12-2009).]


  5. C'est excellent Fabrice,

    Ce concept pourrait certainement être adapté avec succès à des instruments de plus grands diamètres. Ton astrographe de 200mm promet de beaux résultats, je viens d'aller consulter ta page et trouve ta nébuleuse du Cône superbe.

    Amicalement
    Jean-Noël

    [Ce message a été modifié par Jean-Noel (Édité le 24-11-2009).]


  6. Bonjour à tous,

    Pour compléter la réponse de attila 08, voici quelques photos de son télescope réalisé en seulement trois semaines avec une scie sauteuse et quelques outils. Jean-Marie a accompli un travail superbe !

    Le T300 est équipé bino.

    Le télescope rentre facilement dans une petite citadine...

    et monte les deux étages sans ascenseur !

    Tous les oculaires et bino BW utilisés sur le Lightbridge 300 sont parfaitement en adéquation avec la nouvelle structure réalisée par Jean-Marie.

    Prochain essai Jeudi dans les Ardennes avec café chaud et pique-nique sous les étoiles.

    Jean-Noël


  7. Bonsoir mustagh,

    Je crois savoir que quelqu'un avait eu accès au process de fabrication chez Celestron et plusieurs instruments de la série lui avaient été proposés. N'ayant pas été propriétaire de cet instrument, je n'en sais pas plus à ce sujet, les amateurs ayant connu René Gouzy ont peut-être plus d'informations.

    Jean-Noël


  8. Attila 08 était le propriétaire d'un C9 sélectionné en remplacement de ses Mewlon 180 (très fin) et Mewlon 210 (nettement moins bon). Nous observions assez souvent ensemble avec mon excellent T250 optique Astam. Voici quelques impressions selon le peu de souvenirs de ces belles nuits d'observation.

    Observations planétaires (260x) :
    Ce C9 donnait des images de saturne faramineuses pour le diamètre. Au Nagler 9mm, Saturne se présentait non pas comme un disque mais comme une boule ! Le disque planétaire était particulièrement contrasté malgré l'obstruction du secondaire. En 2003, les anneaux montraient clairement la division de Cassini et le minimum d'Encke. Les bandes parallèles à l'équateur étaient plus contrastées et colorées que dans mon newton de 250mm. L'anneau de crêpe était également bien visible.

    Observations Sélénographiques (390x) :
    Les images du Mewlon 180 montraient le réseau de rimae de Triesnecker dans son intégralité à 270x et 360x, superbe ! Pourtant et comparativement au C9, les images du M180 étaient plus ternes et moins définis. Le C9 m'a montré un matin, par ciel complètement figé, la plus belle vue de la rainure de la vallée des Alpes à la bino BW + university optic de 12mm + Barlow ultima 2x. Quatre craterlets étaient régulièrement visibles dans Platon, Mons Gruithuisen Gamma dévoilait son cratère sommital, Rima Hadley était visible dans son intégralité mais plus difficilement qu’avec mon Meade LX200 de 300mm. Les images commençaient à légèrement s'empâter à 460x, un peu plus rapidement que dans mon T250x580.

    Observation des étoiles multiples (450x) :
    A 450x, Zêta Cancri (0.9"), Zêta Bouvier (0.7"), Delta Cygne et Eta CRB (0.54") montraient les disques de Airy entourés d'anneaux de diffraction bien visibles. Les images étaient sensiblement plus stables que dans le Mewlon 210. Le ciel était noir entre les composantes.

    Observation du ciel profond :
    La différence de diamètre et la présence de la lame de Schmidt faisaient ressortir un écart de luminosité faible mais bien visible entre le C9 et mon T250, plus lumineux, sur les Dentelles du Cygne et M13 par exemple. Le boomerang était, dans le SCT, plus sombre et plus grossi que dans le Newton. L'image était aussi très contrastée au Zeiss 30mm 85°.

    Ce C9 était donc un excellent télescope, surpassant les Mewlon 180, Mewlon 210, Intes M703 et Clavius166 usités en leurs temps par Jean-Marie. Il pulvérisait mon ex Intes MK66 sur tout.

    En bref :
    - Qualités : Contraste et stabilité des images remarquables
    - Défauts : Manque de diamètre et luminosité un peu juste pour le ciel profond.

    Ce bon télescope était juste surpassé par mon T250/1630 (optique Astam) en terme de pouvoir de résolution et luminosité. Tenant compte que le C9 de JM a été sélectionné et afin d’éviter les mauvaises surprises, il me semble plus que souhaitable de regarder dans ton futur télescope avant de l'acheter.

    Ps : Le C9 de Jean-Marie, monté sur une EQ6, a aujourd'hui été remplacé par un LB300 dont l'optique émérite de Jean-Marc Lecleire procure des résultats faramineux.

    Je te souhaite un bon choix Michel .

    Jean-Noël
    http://astrosurf.com/whoswho/fiche.php3?id=10206794653cd6552950928

    [Ce message a été modifié par Jean-Noel (Édité le 12-11-2009).]


  9. Pour essayer d'en revenir un peu au sujet initial,

    J'ai ici au zénith les anneaux de diffraction au T300m lors des inversions thermiques. Bien souvent les anneaux sont visibles dans les instruments diaphragmés à 210mm. J'ai eu exceptionnellement les anneaux brisés au T510 mais avec de la diffusion autour des étoiles.

    La polaire est toujours très turbulente et ne montre que des tavelures même au T250.

    Jupiter.... eu non, là j'arrête car on ne voit pas les mêmes choses.

    Cordialement.
    Jean-Noël


  10. Tricherie !!! Je ne pense pas qu’un dessinateur planétaire oserait un tel blasphème, j'ai juste été surpris du bon positionnement et de la bonne taille de tous les spots par rapport aux deux photos étalons et cela m'a semblé normale de le faire remarquer. Cela n'enlève rien à ton travail Fred :



    Cela dit, je ne suis pas démago et reste admiratif de tes dessins émérites. Si tu accèdes à tous ces détails, je ne peux qu'être content pour toi et ton équipe et je le suis sincèrement. (tu sembles très bien entouré) .

    J’aimerais que Yoyo astro puisse venir nous montrer comment on fait une observation haute résolution avec l’un de ses télescopes magiques (MDR .)- Pour son info, Teiva Leroy a sortie une image de Jupiter exceptionnelle obtenue avec son C14 et la planète au Zénith depuis la Polynésie Française.

    J'arrête là la polémique lancée par d'autres. Taper sur des observateurs planétaires n'est pas mon truc et j'espère n'avoir froissé personne. Je serai aux pays-bas demain toute la journée.

    Cordialement
    Jean-Noël

    [Ce message a été modifié par Jean-Noel (Édité le 05-08-2009).]


  11. Plusieurs remarques me viennent à l’esprit :

    1) La planète sur le dessin a exactement la même taille que sur les photos de références mais elle ont peut-être été remises à la même échelle. Jupiter n'a pas cette taille sur mes gabaris.

    2) la disposition des WOS est rigoureusement la même entre la photo de gauche et le dessin. La distance entre l’impact et les WOS est également curieusement strictement identique à la photographie de gauche. Sauf erreur de ma part, je ne connais aucune personne sortie des beaux-art, capable d’une telle précision dans la restitution des traits. Je peux porter le dessin et les photos de références au bureau de métrologie de ma boite pour confirmer ou infirmer cette constatation.

    3) Comme je le soulignais plus haut, la position des zones et bandes équatoriales est rigoureusement identique aux photographies de références.

    4) Idem pour les festons de NNTZ et NPR : Quand je positionne les 2 calques, photo de droite et dessin l'un sur l'autre, en faisant varier la transparence du premier calque, le bas du dessin se transforme en photo sans à priori aucun déplacement des détails !!!

    Pour avoir pratiqué le dessin planétaire en plein nuit ou dans un observatoire où les conditions de restitution d’une image sur un bouillon gradué de 1 à 10 ne sont quand même pas idéales, vous me permettrez d’imaginer que seul un copieur (ou logiciel) est normalement capable d’une telle exactitude dans l’emplacement et la taille des détails. La capacité d’observation et de restitution de Fred est sans aucun doute hors du commun.

    En toute amitié bien sur.

    Jean-Noël


    [Ce message a été modifié par Jean-Noel (Édité le 04-08-2009).]


  12. Oui Christophe, l’image du pic affiche une résolution que l’on peut supposer pour l'instant en déca de la résolution CCD d’un T250 et l’image de Manu est splendide. Je note que la NTB reste très ténue sur une image du Pic à priori non prise en IR : (cliquez ici) et la dégradation de la qualité globale des images par rapport aux photos prises en 2003 me semble conforme à celles que Jean-Marie et moi avons observé depuis 2004.

    Je suis pour le moins stupéfié du niveau de détail obtenu actuellement sur Jupiter au T400 (situé plus au sud il est vrai). Je n’en vois personnellement pas le dixième au T510. Dés que la distance zénithale augmente, les détails s’évanouissent sous l’effet de la turbulence atmosphérique très importante sous 40° au dessus de l’horizon. Cela dit je reconnais avec plaisir ton travail émérite Fred.

    Jean-Noël

    [Ce message a été modifié par Jean-Noel (Édité le 04-08-2009).]