BobSaintClar

Pas forcément, en tout cas coté esthétique : bravo, c'est très réussi ! L'astrotracer est une invitation à taquiner le ciel nocturne pour tout possesseur "non astronome amateur" simplement curieux d'essayer la chose, ce qui peut créer des vocations. Parce que d'habitude, quand on se lance dans l'astrophoto au petit bonheur la chance, on est souvent déçu du résultat (parce que la terre tourne, entre autres sources de déconfiture)... Vous lire est donc un double plaisir, celui d'accueillir une propriétaire de K1 - ce qui porte le club à trois membres, avec JFleouf - et d'apprendre que ce sympathique boîtier incite ses usagers à lever les yeux N'hésitez pas à faire d'autres essais, surtout que vous savez désormais - si vous avez lu ce fil de discussion - que le K1 encaisse sans problème des longueurs focales autrement plus contraignantes : 660mm dans mon cas, ça fait un beau téléobjectif..! Pas mal, cet objectif Irix, je ne connais pas... Ok, crache le morceau : tu veux me taper des sous ? M'emprunter mon boîtier, ou ma monture de rêve ? Te faire inviter au Japon ? Bon... d'accord, si tu me ramènes une meule de Comté et du Cassoulet traiteur (variante Castelnaudary, please)

Les curieux qui ont parcouru le post consacré à l'astrotracer du Pentax K1 ne seront pas surpris de me retrouver ici... J'ai bien l'honneur et le plaisir de vous présenter ma première astrophotographie véritable - ce n'est déjà plus un essai - avec ce mode. La performance est modeste, on voit passer de bien meilleures images de M13 (j'ai choisi une première cible plutôt facile) dans la galerie, mais son intérêt réside surtout dans la technique employée : ma monture est un trépied Vixen coiffé d'une rotule photo. Pas d'équatorial et bien évidemment, pas de suivi. C'est le capteur du boîtier qui s'y colle. Le Pentax K1 était au foyer de ma lunette NP127 (focale de 660mm). L'image finale est une composition de poses unitaires de 10 secondes pour un temps cumulé de 18 minutes. Ma rotule étant à la peine avec 8 kilos de charge utile, j'ai eu pas mal de déchet : vibrations, dérive due aux rafales de vent, flou artistique (la mise au point au Liveview est vraiment galère, quand le support est mal amorti)... environs 50% des images sont parties directement à la poubelle. Mais bon ! Il y a quand même un résultat intéressant (relativement à la méthode, vous avez saisi) : Et un agrandissement sur l'amas (on ne gagne rien, c'est juste pour vous montrer le résultat en détail) Du coup, comme ça marche bien à 660mm de focale, je me dis qu'utiliser des téléobjectifs du genre 200 ou 300mm, ça va être du gâteau

Une belle image, avec des couleurs équilibrées et douces qui ne piquent pas les yeux (ça devient rare), bravo ! Il y a une zone claire un peu curieuse, en S couché, qui traverse l'image en diagonal (aussi dans les angles) : un effet de la correction du vignetage ?

Jfleouf> Je vais retrouver d'autres amateurs sur le parking d'un temple situé sur le mont Miyogi. Mais il a beaucoup neigé les deux semaines passées, il n'est pas dit qu'on puisse monter et s'installer facilement. Bravo pour ton escapade japonaise, tu n'as pas lésiné sur l'effort ! Ceci dit, le mont Fuji n'est pas un si bon spot pour l'astro, il lorgne vers une côte sud proche et très urbanisée (donc polluée). Les meilleurs endroits semblent se situer au centre et au nord du pays, sauf à se rendre sur l'une de leurs indénombrables petites îles volcaniques, étirées comme des perles en direction de Taïwan ou de l'Australie Mais je m'estime heureux : mon ciel moyen-bof est bien moins pire que celui de TOUS mes collègues, dont le point commun - outre le hobby - est d'habiter dans l'agglomération tokyoïte. Je peux faire de l'imagerie de mon jardin sans soucis (surtout avec des poses de 10s, ça tombe bien), je peux même observer correctement quand la transparence est bonne. Je devine encore la voie lactée, lorsque la plupart des gens ignorent carrément ce que c'est...

Cool ! Bon courage pour le montage ; quand ce sera fait, ça devrait payer !

Je viens de tenter ma première "vraie photo ciel profond" à l'astrotracer, j'enchaine dans la galerie d'images

Merci ! Effectivement, même avec une résolution assez faible, on voit bien que ça bouge pas mal : On voit aussi les effets diversement destructeurs de la turbulence ET coté déplacement, sur 4 jours (y'a un trou, merci bien les nuages...) :

Après une journée de la veille bien nuageuse, j'ai retrouvé l'astre du jour ce matin. Comme attendu, le groupe de taches observé depuis le début de la semaine est maintenant au centre du disque solaire, proposant une image très esthétique en visuel. J'ai photographié notre étoile avec le montage usuel - Pentax K1, barlow x2, NP127 et astrosolar - avec cette différence, comparée aux précédents essais, que j'ai lutté avec un vent violent et une turbulence associée carrément gore. Merci au mode rafale, qui permet d'enquiller plein d'images en peu de temps (pour les sélectionner ensuite), et merci au compositage qui cette fois, prend clairement l'avantage sur n'importe quelle image extraite de la série ! On voit que c'est un peu moins fin que la fois précédente... comme quoi, une atmosphère calme vaut mieux qu'un traitement poussé Les taches sont parfaitement centrées, je ne les verrai jamais mieux ! Et toujours cet effet de moirage au bord... bah, je renonce à comprendre ! Le groupe de taches à 100% : Allez les pros du soleil, sortez vos gros tubes, c'est le bon moment !

C'est beau, bon et fin, bravo ! Elle a un champs monstrueux, cette lunette...

Vi, pis la boite tourne, j'ai des trous sur trois cotés. Comme je peux régler +-10° avec les pieds, ça marche du tropique du Cancer au cercle polaire Je vais tenter cette nuit si la météo est ok !

Je suis même surpris d'avoir croisé un complice, ça fait plaisir (et je sens que l'ami Froggy est prêt à sombrer du coté obscure ) ! Le WE prochain, une expédition en zone montagneuse avec des amateurs japonais devrait me permettre de remettre le couvert sous un bon ciel, pas comme le mien dont l'arrière-plan sature mes images après 10s (ok, à F2)... Je me suis fabriqué un support de rotule photo de compet', pour faciliter les recadrage après chaque série de prises de vue (puisque le boîtier ne suit pas, en pose longue) : Là, je vous entends penser comme si vous l'aviez hurlé : "Mais qu'est-ce que c'est que cette grosse merde ? " Ben c'est ma nouvelle monture astro spéciale poses longues ciel profond au foyer de la NP, ça me paraît couler de source ! En inclinant la rotule photo à 55°, son axe de rotation pointe à 35° au-dessus de l'horizon, ce qui correspond à ma latitude. Comme ça, les recadrages en mode astrotracer conserveront l'orientation du champs initial et les compositages seront facilités. J'ai hâte de planter la bête au milieu des EM200 de mes collègues, au prochain WE, juste pour voir leurs traits cupides et envieux se déformer sous l'effet de la jalousie la plus crasse... Bon je vous laisse, le soleil affiche un superbe groupe de taches en plein centre de son disque, c'est le bon moment pour lui tirer le portrait !

Jfleouf> Même pas peur !

A ma connaissance, le Pentax K1 est le boitier le plus pensé - je n'ai pas dit le meilleur - pour les astronomes amateurs : relevage du miroir, intervalle-o-mètre intégré, focale maxi 2m, astrotracer, pose T, réduction du bruit réglable et débrayable... si son filtre IR-cut interne pouvait se retirer et se remettre sans passer par la case atelier, comme c'est le cas des Sigma SD Quattro (par ailleurs pas du tout faits pour nous...), ce serait l'APN parfait Dès que ma météo repasse au beau et au transparent - la moindre brume amplifie monstrueusement la pollution lumineuse, dans mon coin - je m'y remets, avec des poses plus longues. On va voir ce que ce boîtier a dans les tripes !!

Sans doute parce que ça ne marcherait pas ? La zone visée va se décaler, d'une image à l'autre. Et si tu recadres pour recentrer ta cible, c'est l'orientation du capteur qui va changer et ta correction sera ruinée. J'imagine que les ingénieurs de chez Pentax ont bien réfléchi avant de proposer leur système (qui est franchement très bon). La focale maximale acceptée, manuellement, est de 2000 mm. Y'a de quoi faire Je voulais faire un autre essai au foyer de la NP cette nuit mais la météo en a décidé autrement...

Ben le cadre a l'air bucolique à souhait, boisé, vallonné, en bord de mer (ou de lac ?)... il y a bien pire. Que lui reproches-tu ?

Froggy7> Le calibrage - qu'on fait pour un endroit donné - consiste en une rotation sur trois axes du boitier : je pense qu'il définit ainsi son orientation dans l'espace, de sorte à savoir ensuite ce qu'il vise sur la voûte céleste, puisqu'il n'a pas de gyroscope. Associée à l'information de sa localisation - d'où le GPS - et de la focale employée, cela lui permet de calculer le mouvement de son capteur. Si j'utilise une optique reconnue par le boîtier, je n'ai pas à spécifier sa focale. Sinon, je l'entre manuellement (il me la demande, de toute façon). Donc en usage astrotracer classique, on ne renseigne rien : on calibre (une fois), on allume le GPS et c'est bon. Au pire, avec une optique ancienne ou une lunette, on renseigne la longueur focale. Par chance, je n'ai pas besoin d'utiliser le renvoi coudé quand je suis au foyer de la NP : la lunette est perpendiculaire au capteur, comme un objectif. Tant mieux, sans quoi j'imagine que l'astrotracer aurait des problèmes (avec des étoiles qui filent dans la mauvaise direction)...

Ma première et jusqu'à ce jour, la seule photographie du soleil que j'ai jamais prise, c'était en 1980. On va donc dire que je suis un peu rouillé, ce qui expliquera - à défaut d'excuser - le résultat très modeste ci-dessous présenté. J'ai enregistré cette image ce matin, après avoir constaté qu'un petit groupe de taches se détachait du limbe (en fait, je l'ai repéré aux jumelles hier en fin d'après-midi, trop tard pour me motiver). C'est un compositage de 14 photographies, mais la qualité finale n'est pas meilleure qu'un "one shot" correctement sélectionné. J'ai l'impression que le compositage ne présente guère d'intérêt lorsqu'on travaille à faible sensibilité, le bruit étant déjà négligeable... sauf à empiler des centaines d'images, je suppose ? J'ai de curieux effets de bord, que j'attribue à une dynamique trop resserrée : j'ai laissé le boîtier choisir les temps de pose en mesure spot et globalement, il a travaillé en sous-exposition. la prochaine fois, je resterai en mode manuel. Un dernier point : j'ai eu les plus grands difficultés à faire une mise au point correcte, du fait de ma monture branlante. J'envisage de me fabriquer un chevalet en bois, comme en... 1980 Lunette NP127, barlow 2x, Pentax K1, filtre IR-cut & Astrosolar (visuel) - 08/02/2018

En direct du pays au soleil déjà levé : Je poursuis mon apprentissage de l'astrophoto au Pentax K1 sur le soleil. Après une première image enregistrée hier, je vous propose celle du jour ! Le petit groupe de taches observé hier se décale vers le centre de l'astre. J'ai particulièrement soigné la mise au point - difficile de jour au liveview, surtout avec une monture un peu trop légère pour cet usage - et ça paye : c'est un zeste meilleur que la veille. Comme précédemment remarqué, compositer plusieurs images n'améliore pas la résolution ; j'obtiens un résultat au moins aussi bon, sinon meilleur, en sélectionnant visuellement la meilleure image d'une série. C'est mieux - ou moins mauvais, question d'appréciation, et j'ai toujours des moirages pénibles - que ma seconde image solaire. Du coup je me suis permis un crop à 100% sur le groupe de taches (ne craignez rien, ça ne pique pas. Si vous aimez la haute résolution, vous avez cliqué au mauvais endroit ) à partir de la meilleure image (one shot, donc) : Hoouuuu, mais elles sont plusieurs, les coquines...

Au format réduit, on ne voit pas la différence. Mais à 100%, la meilleure image me semble un poil meilleur que le compositage. Ceci dit, ça se joue à pas grand-chose... Je vous laisse juge :

Oui, j'avais ce calcul en tête avant de tenter l'expérience mais j'ignorais si le suivi du capteur était assez fin pour une longue focale. Il l'est, du coup mon budget prévisionnel monture se mue tranquillement en budget prévisionnel optiques... Et en effet, la bague T2 vignette (ça se voit grave, il faut recadrer. Mais comme l'usage de l'astrotracer sans monture équatoriale génère une superposition un peu réduite, ce n'est pas si dramatique). L'image à la 80Ed n'est pas réalisée à l'astrotracer, c'est ça ?

J'en ai pas (ceci explique cela) ! Encore plus étonnant : ce soir, j'ai testé l'astrotracer au cul de la NP127 (même pas peur). Ben ça marche toujours ! Evidemment les poses sont plus courtes, mais c'est quand même assez bluffant de faire du suivi en ciel profond à 660mm de focale sans monture équatoriale... Je vous mets quelques exemples, vite faits sur le gaz : D'abord les Pléiades, pose de 10s sans suivi, Pentax K1 à 1600 ASA + NP127 : ah vi, ça file... Et maintenant la même chose, 10s de pose avec l'Astrotracer calibré et activé : Du coup, je peux enquiller des séries de 10s au foyer de la lunette sans problème. Cool, je n'y croyais pas vraiment ! J'ai tenté cinq poses de 10s sur Orion, pour voir... Et voilà, après traitement Photoshop : Ca casse pas trois pattes à un canard - 50s de pose, au final - mais c'est très prometteur parce qu'encore une fois, je peux additionner autant de poses qu'il me plaît : il faut simplement veiller à recadrer la cible de temps en temps. Je sens que je n'ai pas fini de m'amuser...

Sur les individuelles aussi. C'est pour cela que je pense à un problème de dynamique trop resserrée que la hausse du contraste, lors du traitement, traduit par des aplats inesthétiques. Si la météo reste au beau, je ferai un nouvel essai demain !

"croivais" ?? Rhhooôô La couleur d'origine tire trop sur le rouge (capteur défiltré), je l'ai décalée vers le jaune, pure question de goût

Ah, joli ! Donc on voyait aussi ces taches en France ? Malgré la parallaxe ? Il doit être loin, le soleil...

scc> De mémoire, c'est le même que celui du Nikon D810