George Black

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Messages posté(e)s par George Black


  1. Il y a 13 heures, vaufrègesI3 a dit :

    Les questions de fond sont toujours métaphysiques, il est impossible de ne pas se les poser.. Il n'existe pas d'articles scientifiques, surtout en vulgarisation, qui puisse vraiment s'en abstenir. Si la littérature et les  magazines scientifiques se vendent, c'est que s'y posent aussi parfois, de façon sous jacente, pas mal de questions métaphysiques que la science tente parfois d'aborder, sans avoir véritablement les moyens, ni surtout la vocation, d'y répondre.. 

     

    Hubert Reeves parlait (de manière sarcastique) du dieu des brèches pour évoquer la tendance de certaines personnes à invoquer Dieu là où la science n'a pas (encore) de réponses.

    Cela va plus loin que ça : Il y a une tendance chez l'humain à vouloir combler les brèches avec du mysticisme et une forme de religiosité.

    On peut même aller au-delà : il y a un besoin de brèches chez l'humain pour pouvoir les combler par un mysticisme qui lui permet de donner un sens à la vie qui lui soit accessible.

     

    Si par "questions métaphysiques" ont entend "spéculations autour d'une problématique mal comprise qui nourrissent de futures hypothèses capables de fournir une base à de futures constructions théoriques", alors je dis ok, et tous les scientifiques font de la métaphysique à un moment ou un autre (sauf peut être, parfois, parmi ceux qui font de la science avec une visée très appliquée).

    Si par "questions métaphysiques" ont entend "approche visant à donner du corps à l'idée que le paranormal existe et que la science doit savoir rester à sa place", ou "approche autorisant n'importe quel délire sous couvert de l'ignorance que l'on a d'une discipline", alors non !

     

    Je voulais juste souligner que Capra n'a pas dit que des trucs intelligents. 

     

    Il y a 13 heures, vaufrègesI3 a dit :

    mais bon, tu réagis comme pour la philo, de façon allergique..

     

    Tu te méprends. J'ai d'ailleurs de très bon(ne)s ami(e)s philosophes (dit comme ça, c'est très cliché ! :D)

     

    Bisous !

    L'enclume.

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  2. Il y a 6 heures, vaufrègesI3 a dit :
    Il y a 9 heures, marco polo a dit :

    La science n’a que faire du consensus, seules les expériences répétées, les observations fortuites ou poussées à l’extrême, les démonstrations mathématiques peuvent valider ou invalider une théorie.

     

    Les théories dominantes installent un paradigme, c'est à dire un modèle explicatif qui s’installe dans la conscience collective des scientifiques d’une époque et devient une référence commune... Jusqu'à ce qu'un nouveau paradigme plus abouti le supplante et le remplace.

     

    On parle pourtant bien de consensus scientifique. Cela ne signifie pas pour autant que ce qui fait consensus soit nécessairement tenu pour certitude. 

     

    Il y a 6 heures, vaufrègesI3 a dit :

    Capra écrit : "La théorie quantique nous oblige à considérer l'Univers, non comme une collection d'objets physiques, mais comme un réseau complexe de relations entre les diverses parties d'un tout. Le monde dit "matériel"  n'est rien d'autre en définitive qu'un tissu complexe d'évènements dans lesquels les relations se forment, se combinent, se superposent, déterminant par là la trame de l'ensemble".

     

    Si on parle de Fritjof Capra, on est sur du gloubiboulga mystico-physique autour de la physique quantique, comme on en a beaucoup vu dans les années 60-70. Le Tao de la physique fait partie des ouvrages que je déconseille aux étudiants sauf à s'initier aux dérives et délires mystiques pseudo-scientifiques qui gravitent autour de la physique quantique.

     

    Il y a 6 heures, vaufrègesI3 a dit :

    En outre, il faut savoir qu’en médecine par exemple, le volume des connaissances double tous les six ans et que, durant cette même période, la moitié de ces connaissances est considéré comme fausse ou inexacte.

     

    Alors il faut voir que c'est essentiellement dû, non pas tant au progrès des connaissances, mais au fait que le domaine bio-médical est celui qui porte à lui seul la majorité des cas de Scientific Misconduct (études bâclées, fraudes, etc...).

    Je pourrais faire un long listing des cas que je connais de daubes publiées par manque de maîtrise des outils statistiques.

     

    Il y a 6 heures, vaufrègesI3 a dit :

    On peut même se demander si le cerveau humain ne va pas rencontrer des limites à sa compréhensions des phénomènes

     

    C'est possible. Et certains te diront que c'est pour cela qu'ils se tournent vers les IA ciblées pour résoudre certains problèmes. Un exemple fameux est celui des IA dans la recherche sur la fusion nucléaire dans la conception d'enceintes magnétiques. L'IA propose un design dont les concepteurs ne comprennent pas forcément la justification. Attention que ces IA ne savent rien traiter d'autre que les problèmes qu'on leur confie.

     

    Il y a 6 heures, vaufrègesI3 a dit :

    le savoir de notre époque est à ce point pulvérisé qu'aucun spécialiste ne parvient plus à embrasser la totalité de sa propre discipline. Il n'existe plus de savant qui serait dépositaire de la biologie ou de la physique de son époque. On dit donc que l'on est chercheur en biologie cellulaire ou en thermodynamique des fluides...

     

    Je nuancerais. Pour peu que l'on s'en donne la peine, il est possible d'avoir une culture générale sur ce qui se fait ailleurs, et je pense que c'est salutaire. J'encourage mes étudiant(e)s à se cultiver un maximum dans les autres domaines connexes à leur spécialité mais aussi dans les autres domaines des sciences. Evidemment, c'est un objectif qui ne peut se construire que sur des années (sinon une vie) et qui ne sera jamais exhaustif.

    En revanche, on est bien d'accord qu'il n'est pas possible de tout maîtriser. C'est bien pour cela que l'on créer des collaborations en science. Mais les collaborations ne prennent que si on comprend un minimum ce que fait l'autre.

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  3. il y a 48 minutes, remy-33 a dit :

    Quand je disais que les Scud volaient bas

     

    Déjà qu'en plus le matos russe c'est pas top quand il faut viser juste -_- et en plus ça pète tout seul ! 9_9


  4. Il y a 11 heures, Daniel Bourgues a dit :

    Chez les scientifiques en fait c'est un peu comme chez les chasseurs... Quand ils parlent de leur "art",  c'est dans l'entre soi et il n'y a que de bons chasseurs... et il n'est pas question de jeter le moindre coup d’œil sur ce que bidouille toute la cohorte de la faune qui grenouille dans leur environnement...

     

    Absolument pas. Et là encore, cela témoigne d'une ignorance du monde scientifique. En soi, ce n'est pas grave. Ce que je trouve grave en revanche, et c'est pour cela que je réponds, c'est de présenter des idées fausses comme des vérités.

     

    1. Première idée fausse : La science est gangrénée par l'entre-soi, le dogme et la fraude.

    2. Deuxième idée fausse : La science ne supporte pas la critique et ne fait pas son autocritique. 

     

    Ne t'en déplaise, il y a des études sur la fraude en science, elle est très bien documentée, et cela reste un phénomène marginal par rapport à l'étendue de la production scientifique. Pour en avoir une idée, plusieurs études convergent vers un taux de fraude de l'ordre de 1 article frauduleux pour 10 000 articles publiés. On notera que l'essentiel de la fraude concerne le biomédical !

     

    Néanmoins, il ne faut pas croire que tout le monde s'en fiche. Pour la communauté scientifique, 1 pour 10 000 c'est déjà trop et inacceptable. Il ne devrait tout simplement pas y en avoir.

     

    La fraude en science est un ultime tabou, non pas qu'il ne faille pas en parler, mais un tabou au sens où la fraude est un interdit, une faute lourde, à la fois moralement et par ses conséquences.

    C'est un tel tabou que, même s'il reste marginal, il marque les esprits de la communauté qui en parle et cherche à y remédier.

    Il y a même un anglicisme pour cela : Scientific Misconduct, la mauvaise conduite scientifique.

     

    Il y a régulièrement des articles dans des revues prestigieuses, comme Nature, où l'on évalue l'ampleur des fraudes en science (qui restent à la marge) mais où l'on cherche à en comprendre les causes et comment la limiter encore plus.

     

    Il y a aujourd'hui un gros travail des revues scientifiques, et dans la formation des étudiants, pour lutter contre cela. Et pour cause, parce que même si ça reste à la marge, la fraude est à la hausse.

    Une des principales raisons à cela est l'introduction par les pouvoirs publics et les administrations des techniques de management et de productivisme des industries dans la gestion des universitaires.

     

    Néanmoins, cela donne une idée du niveau d'exigence en science. Je ne suis pas certain qu'il y ait beaucoup de milieux professionnels où un phénomène (corruption, fraude, ...) même marginal soit autant l'objet d'attention pour y remédier.

    Le Scientific Misconduct, est lourd de conséquences pour qui s'en rend coupable. Cela va de la rétractation d'articles, au licenciement pur et simple, voir jusqu'aux poursuites juridiques. Et surtout, la nécessité de rectifier les erreurs imposent une communication large qui s'apparente à une humiliation publique du ou des mis en cause.

    Et comme toute chose dont on parle, ces mises en avant peuvent parfois donner à tort l'illusion d'un phénomène plus répandu qu'il ne l'est réellement.

     

    Si tu étais plus au fait de la science, tu saurais que les revues (comme Nature) sont la tribune de nombreux débats, d'autocritiques, et de réflexions sur ce qui fonctionne mal en science (d'un point de vue sociologique par exemple) et sur ce que nous pouvons faire pour y remédier. Et contrairement à bien des domaines, les propositions d'actions sont souvent suivies.

    C'est d'ailleurs ça qui fait que la communauté universitaire, est souvent à la pointe des débats de société et l'ennemie à abattre des régimes conservateurs ou autoritaires.

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  5. Bon, je vais encore faire l'emmerdeur de service ! :D;) 

     

    Il y a 2 heures, remy-33 a dit :

    je citerais Max Planck

     

    Un peu d'histoire des sciences modernes aide à se rendre compte que cette affirmation de Planck est foireuse. Si on l'applique à la lettre, la plupart des progrès scientifiques des 50 dernières années n'auraient jamais eu aucune application et ne seraient pas enseignés en milieu universitaire et même dans l'enseignement secondaire !

     

    Il ne faut pas oublier que Planck a vécu à une époque où la communauté scientifique était beaucoup plus restreinte et où le mandarinat faisait loi.

    Il y a tellement de contre-exemples à l'affirmation de Planck que cela n'aurait aucun sens de les énumérer ici !

     

    Il y a 2 heures, remy-33 a dit :

    par de très grands médecins

     

    Stop ! Les médecins ne sont pas des scientifiques ! La médecine est un art qui s'appuie sur des sciences mais n'est pas une science. C'est même ainsi que l'on présente la médecine aux étudiants de première année.

    Les vraies recherches en biomédical sont conduites par des biologistes, en partenariat avec des médecins, qui parfois ont la double casquette.

     

    Il y a 2 heures, remy-33 a dit :

    le premier à expliquer en 1967 le mécanisme du cancer par les cellules souches

     

    Il ne suffit pas d'avoir une idée en science pour en avoir la paternité ! Des idées, tout le monde en a ! En faire quelque chose, c'est une autre paire de manches !

    La paternité revient à la personne qui a fait la démonstration de son idée par le calcul ou par l'expérience qui a par ailleurs été imaginé et conçu (le calcul ou l'expérience) à cette fin de démonstration.

    En l'occurrence, c'est bien ce qui a été reproché à Gernez, l'absence même d'un début de démonstration. Quand en plus on passe son temps à crier que les autres sont des cons, il ne faut pas s'étonner que ça ne passe pas... 

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  6. Il y a 1 heure, Daniel Bourgues a dit :

    Et dans les phénomènes prétendus "à la marge" on pourrait en rajouter jusqu'à la nausée... tel que les agissements de l’industrie minière hors de tout contrôle...

    avec le béni-oui-ouisme les apprentis sorciers ont encore de beaux jours devant eux

     

    Je suis désolé : mais en plus des commentaires précédents sur la science, tout ceci démontre un sérieux amalgame entre recherche, publication scientifique professionnelle internationale avec comité de lecture, rapports internes de recherche industrielle, presse de vulgarisation, ingénierie, industries, et j'en passe, et donc un sacré manque de compréhension de ce qu'est la science, qui en sont les acteurs, et comment elle fonctionne.

     

    L'auteur qui est mentionné dans le livre critique non pas les médicaments en eux-mêmes, ou la recherche, mais bien le fait que l'industrie pharmaceutique pousse à la consommation. Ce qui n'est pas la même chose.

    Beaucoup de critiques sur le bien fondé de certains médicaments viennent d'études universitaires. Il ne faut pas confondre ces études avec les rapports d'études internes, non reviewés, et issus des industries pharmaceutiques elles-mêmes.

    Enfin, ces rapports, comme les études scientifiques universitaires, peuvent être tout à fait raccord entre elles, et montrer le bien fondé d'un traitement.

     

    Le fait que l'administration d'une compagnie pharmaceutique pousse ses représentants de commerce à proposer à des médecins des voyages en échange de pousser à la prescription d'un traitement, même quand ce n'est pas fondé, c'est un autre problème, qui n'a rien à voir avec la pratique scientifique.

     

    Un exemple ? L'hypertension. L'hypertension tue, c'est un fait. Je suis moi-même sous anti-hypertenseur. Sans traitement, ma tension monte à 18/11. Sous traitement, je suis à 12/7. J'y ai gagné une vraie qualité de vie (fini les malaises handicapant et les états de fatigues chroniques) et statistiquement en espérance de vie (l'hypertension a fait de nombreuses victimes dans ma famille).

    On sait très bien ce que le pays doit à ces traitements en terme d'espérance de vie. 

    Maintenant, ce qui devient critiquable, c'est quand l'industrie pharmaceutique utilise de manière fallacieuse des résultats scientifiques pour pousser à la prescription d'antihypertenseurs pour faire passer des gens de 13/8 à 12/7. Or là, justement, il y a de plus en plus d'études scientifiques universitaires qui tirent la sonnette d'alarme sur la dérive.

    Le hic, c'est que quand certains médecins (qui ne sont pas des scientifiques) écrivent des brulots comme celui que tu mentionnes, tu as des gens qui ont réellement besoin de ces traitements qui les arrêtent avec des conséquences catastrophiques.

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  7. Sinon, je trouve la blague de Klein gentille, elle donne le sourire, elle est presque poétique. Et je la trouve innocente tellement elle était évidente. En revanche, certaines réactions m'inquiètent !

     

    En ce qui me concerne, je suis très coutumier de ce genre d'humour. Comme le disait un de mes mentors : "Ce n'est pas parce que l'on fait des choses sérieuses qu'il faut faire la gueule". L'humour est le dernier rempart de la démocratie, il aiguise l'esprit critique et rend la vie supportable.

     

    Citation

    Guillaume de Baskerville : Mais qu'y a-t-il de si inquiétant dans le rire ?
    Jorge : Le rire tue la peur, et sans la peur il n'est pas de foi. Car sans la peur du diable, il n'y a plus besoin de Dieu.

     

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  8. il y a 53 minutes, Daniel Bourgues a dit :

    Que je sache Einstein n'a pas eu réellement à faire à une inquisition religieuse et pourtant on ne peut pas dire qu'il ait été très bien accueilli par la communauté scientifique, et même si quelques uns le suivaient (ou le précédaient selon certains...), il a fallu sacrément enfoncer le clou pour faire sentir la piqûre... 

     

    ... ce qui est totalement normal et fait partie de la méthode scientifique ! Il y aurait fallu au contraire s'inquiéter si tout le monde avait dit : "Ouah génial Albert ton idée, on s'en tamponne de la rigueur et des preuves, trop cool ton idée, on l'accepte sans réfléchir, parce qu'on est open nous !".

    Eh non ! La science ne marche pas ainsi. La recherche, la construction de la science, c'est pas pour les fragiles et les pieds tendres.

    Faire de la science, c'est accepter la critique, et se remettre au travail, encore et encore jusqu'à apporter suffisamment d'arguments pour effectivement démontrer que l'on a raison. Et parfois, c'est en se remettant au travail que l'on réalise que l'on s'était en fait trompé !

    Je connais des étudiants qui ont abandonné la recherche, car ils ne supportaient pas la pression psychologique de la remise en cause permanente, comme je connais des "scientifiques" qui sont partis en vrille, convaincus d'avoir raison seuls contre tous. 

     

    il y a 53 minutes, Daniel Bourgues a dit :

    Et il ne serait pas inutile de relire (ou de lire) Giordano Bruno lorsqu'il tourne en dérision les doctes gardiens du temple de la science officielle

     

    La science officielle ? à l'époque de Giordano Bruno ? Tout comme avec Galilée, ce n'est pas une question de défense d'un dogme scientifique, ni même religieux en fait, mais une question de remise en cause de la parole de représentants religieux qui avaient une autorité politique. Ca n'a rien à voir avec une question scientifique.

    Par ailleurs, les affirmations de Bruno relèvent de l'inférence philosophique et n'ont rien de scientifique.

     

    il y a 53 minutes, Daniel Bourgues a dit :

    J'ajouterai que le domaine scientifique est vaste et qu'il ne se résume pas à quelques équations majeures, il est parfaitement évident que des pouvoirs financiers parviennent sans difficulté à infléchir des résultat qui ne leur conviennent pas voire à circonvenir des recherches pour faire perdurer leurs petits trafics à très grande échelle, et ces gens là ont bien plus de pouvoir que n'en avait l'inquisition.

     

    Ah ? On peut savoir de quoi il s'agit ?

    Non, la fraude scientifique orientée par des intérêts financiers est un phénomène totalement à la marge.

    La science reste globalement très intègre, pour la bonne et simple raison que justement, la taille de la communauté scientifique qui permet son autocritique permanente l'empêche de prendre pour argent comptant ce que quiconque raconte. Les erreurs sont relativement vite repérées et autocorrigées.

     

    C'est surtout que quand les scientifiques publient leurs résultats, les gens dont les intérêts sont contraires à ces résultats s'en contrefichent totalement.

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  9. Il y a 2 heures, Huitzilopochtli a dit :

    Spéculations hasardeuses ? Biais observationnel ou méthodologique ? Révolution en cosmologie ? Course effrénée au Nobel ?


    Je me propose d'attendre un peu... verveine ? cahouettes ? Yoga ou sieste crapuleuse ?... les options sont aussi innombrables que les articles scientifiques fracassants qui nous tombent du ciel (de L2 exactement) en ce moment. 

     

    Dans d'autres domaines qui sont plus de ma spécialité, j'en ai vu des belles de conneries, tout ça parce que chacun cherche à être le premier. La capacité de certaines personnes à torcher des articles est fascinante et ce n'est pas bon signe.

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  10. Il y a 2 heures, Alain MOREAU a dit :

    Fantastique !!!

    Avec ces parfaits exemples on vérifie à quel point ce truc est vital pour la planète 9_9

    Rendons-nous compte : deux joueurs vidéo assis côte à côte dans l’avion vont même pouvoir s’affronter par satellite(s) sans se connaître ni s’adresser la parole autrement que par avatars interposés... :ph34r:

     

    Et pendant ce temps, cette débauche numérique fait exploser la consommation énergétique de l'humanité et la consommation de métaux, et donc le changement climatique et notre empreinte environnementale... L'humanité est une droguée en plein déni de son addiction et des conséquences sur son état de santé !

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  11. il y a 21 minutes, Pascal C03 a dit :

    Hélas, je pense que Michael s'est fait hacké son compte par un troll.

     

    Non ! Pas de hacker... ;) 

    Désolé si tu t'es senti blessé. Ce n'était pas personnel. :( :$

     

    il y a 24 minutes, Pascal C03 a dit :

    Hors sujet très long de manière à ce que le fil soit fermé

     

    Je ne vois pas de hors sujet. On ne vit pas dans un monde cloisonné : la science, l'astro d'un côté, l'économie, la géopolitique, etc... de l'autre... les un(e)s impactent les autres et réciproquement. 

    Je trouve douteux de penser que la NASA vient de se coucher devant Roscosmos comme si les russes étaient l'alpha et l'omega de la survie de l'ISS et de l'industrie spatiale. Il y a une volonté de détente sur certains fronts pour de bonnes et/ou de mauvaises raisons.

     

    Quant à la question que le fil soit fermé, une gentille demande de suppression de message argumentée par un modo suffirait ! Je suis prêt à le faire. Inutile de fermer tout un fil pour cela !

     

    il y a 27 minutes, Pascal C03 a dit :

    arguments d'autorité

     

    Inversement, je me voyais mal transformer le fil en forum d'OSINT. Là j'aurais vraiment été dans le hors sujet. 

    Mais par exemple, je pensais que tout le monde était au courant que la Nasa avait vérifié que Cygnus était capable de relever l'orbite de la Station et qu'une telle manœuvre avait été faite avec succès le 26 juin dernier. 

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  12. Il y a 5 heures, Pascal C03 a dit :

    Un immense gâchis en final. Désolé du hors sujet. Je conseille cet empêcheur de crier avec les mouettes.

     

    Ben oui, et du coup, parce que les sanctions contre la Russie sont un échec, Roscomos, pour être sympa et pas mettre l'occident dans la merde, ben genre ils nous font des fleurs en restant dans l'ISS et même que Vladimir il vire Rogozine !  ;) C'est dans ce sens qu'il faut le lire : parce que la NASA avec SpaceX ont aussi annoncé il y a quelques semaines qu'ils pouvaient très bien se passer des russes pour maintenir la station en orbite !

     

    Pour le reste, concernant les sanctions économiques, je vais donner une image pas très correcte, mais qui fixe l'idée :

     

    Imaginez : un type propriétaire de sa maison, mais qu'il n'a pas fini de payer. Il a un très bon salaire, et en plus de rembourser sa maison, il s'est constitué un joli capital sur un compte épargne, l'équivalent par exemple d'1 an de salaire.

    Dans son entreprise, il a été prouvé qu'il était coupable de différentes formes de violences et d'harcèlement.

    Mais en même temps l'entreprise rechigne à le virer parce qu'il a une compétence essentielle que l'on ne trouve nul par ailleurs. Du coup, l'entreprise décide de baisser son salaire en guise de sanction : n'importe qui de pas trop con et imbus de sa personne déciderait de faire gaffe.

    Le con lui se dit : "J'en ai rien à carrer de vos sanctions, regardez, tout va bien, je ne change rien à mon niveau de vie, et j'ai ma maison". Pire, le con continue ses agressions dans son entreprise.

    De fait, l'entreprise lui colle de plus en plus de sanctions en baissant peu à peu son salaire.

    Là ou n'importe qui réagirait en se calmant, le con dit : "Je sais bien que vous avez besoin de moi, vous ne pouvez pas me virer, vos sanctions ne m'impactent pas, je vous emmerde".

    A votre avis, au bout de 2 ou 3 ans, que va-t-il se passer quand le con aura épuisé son épargne et commencera à en baver pour maintenir le train de vie de sa famille et payer sa maison ? Combien de temps va-t-il pouvoir continuer à cacher à sa famille la vérité ?

     

    Car il est là le problème : les sanctions économiques servent à faire réfléchir et à pousser à se calmer.

    Il faut arrêter de prendre l'Europe pour une peuplade de burnes et croire que les décisionnaires européens et économistes européens n'en étaient pas conscients. Il n'y a que les journalistes et les youtubeurs en mal de european bashing (et qui ne cherchent pas plus loin que le bout de leur nez) qui aiment à penser cela.

    Je vous invite à vous renseigner sur les confiscations de matériel des pompiers civils en Russie pour renforcer l'effort de guerre, où sur les appareils photos réflexes (comme ceux que vous pourriez acheter) montés sur des drones fabriqués de bric et de broc et censés être le fleuron de la technologie russe, ou encore sur les changements de normes automobile faute de pièces fabriquées en Europe, etc...

     

    Non, l'économie russe ne va pas bien ! Et si la population s'en sort pas si mal c'est parce que l'état russe fait le nécessaire et que l'essentiel de la population russe vit déjà dans le dénuement et que cela ne change pas grand chose. Mais comme dans ma petite fable, tôt ou tard ça va coincer, et même les économistes russes les plus en vue s'en inquiètent ouvertement (en prenant soin de ne pas critiquer "l'opération spéciale").

     

    En revanche, je m'interroge sur cette tendance que je rencontre souvent chez certains français et qui consiste à être encore persuadés que la Russie avec son PIB déclinant et actuellement à environ 1500 milliards de $ pour une population de 144 millions d'habitants (PIB par habitants de 10417 $ ce qui place la Russie dans les pays en voie de développement) et sa fuite des cerveaux et son niveau de corruption hors norme, serait en train d'enfiler profond l'Europe avec ses quelques 14 500 milliards de $ de PIB pour une population de 447 millions d'habitants (PIB par habitants de 32439 $).

    Il y a un fantasme de la Russie qui nous coifferait au poteau technologiquement, scientifiquement, économiquement, militairement, etc... et ce fantasme va de paire avec une ignorance totale de la réalité européenne et une propension à penser que l'Europe est systématiquement en dessous de tout. Franchement, ça interroge... tendance à la dépression ? déçus de Zemmour qui espèrent voir Vladimir débarquer ? Je ne sais pas...

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  13. Il y a 6 heures, DSobserver a dit :

    Et le responsable de l’agence spatiale  russe a été viré….

     

    Il faut ajouter à ça l'agacement probable de Poutine de se voir victime d'un système dont il profite, celui de la corruption.

    Cette corruption qui fait qu'encore aujourd'hui, par exemple, les usines russes sortent des drones "militaires" d'observation à 40 000 euros l'unité alors qu'ils ne sont qu'un assemblage de dispositifs civils d'origine occidentale ou chinoise, collés au pistolet à colle (sans rire) ne dépassant pas le millier d'euros et dont la fiabilité est inférieure à celle de drones civils occidentaux construits dans des vraies usines.

    On pourrait aussi parler de la blague des Sarmat II... 

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  14. Il y a 16 heures, Impla007 a dit :

    Je n y comprends plus rien ! 

     

    Comme les ultranationalistes de la Douma, ultras également représentés à la TV d'état, Rogozine double Poutine par la droite ! Ils sont une menace pour Poutine, puisqu'ils commencent à lui reprocher de ne pas déclarer la guerre à l'Ukraine (voir à l'OTAN pour certain(e)s timbré(e)s aussi calés dans la chose militaire que l'est mon chat) et de ne pas déclarer la loi martiale et la mobilisation générale. Or Poutine sait parfaitement qu'une telle extrême signerait aussi son arrêt de mort par rapport au peuple. Poutine se retrouve pris à son propre piège, coincé entre des ultranationalistes qui en demandent plus et une population qui attend que ça passe (mais ne laissera pas passer si on lui en demande trop, la Russie d'aujourd'hui n'est plus celle de Gorbatchev, l'occidentalisation est passée par là).

    Tout ça sur fond d'une armée qui utilise du matériel totalement dépassé et qui s'épuise, faisant redouter à Poutine et ses généraux de se retrouver dépourvus face à des états comme le Kazakhstan qui lorgnent vers l'Europe, une Biélorussie instable, et voir nus face à une OTAN dont ils redoutent une invasion.

    Donc, même sur fond de provocation (dont l'usage est interne en fait), le Kremlin va devoir calmer le jeu en donnant l'impression qu'il mène le bal !

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  15. Le 07/07/2022 à 01:03, Adlucem a dit :

    Tout système social est balisé par des normes et il existe naturellement des déviants qui tracent la limite de cohésion du groupe, puissent-ils faire l'objet de la réprobation collective.

    Réciproquement, par exigence de sa préservation tout système qui partage des motivations et des normes sociales aussi harmonieux soit-il se doit de composer avec l'ensemble de ses membres. Par convention, la norme s'arrête donc là où commence la déviance.

    La question rationnelle de la déviance est celle de sa forme.

    Dans le cas particulier du sus-dit, la question est celle du pourquoi de la transgression de la norme ? Pour imposer ses propres codes au groupe pourraient-on dire, mais on ne voit pas très clairement lesquels jusqu'à présent, à moins qu'il cache son jeu… Alors pour se mettre simplement en marge et se qualifier d'original à tout prix ? C'est possible, bien que ce rôle réclame une intention clairvoyante de la marginalité. Le plus probable est qu'il est totalement inconscient de son comportement déviant, il devient alors le jouet de lui -même en croyant qu'il est la norme et qu'il doit combattre les déviants. Une sorte de Don Quichotte, quoi !

     

    Le plus grave, c'est quand ce genre de personne se retrouve chef d'équipe ou directeur d'une institution ou d'une entreprise. Le pire étant quand elle se retrouve chef d'un état, le pire étant majoré quand l'état en question est une puissance nucléaire... :ph34r:

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  16. Il y a 22 heures, etoilesdesecrins a dit :

    Mais cette prétendue absence d'anticipation de Musk semble quand même trop grosse, il devait bien se douter qu'un jour ou l'autre d'aucuns voudraient leur part du gâteau

     

    Ce genre d'erreur est fréquente chez les managers ou dirigeants obnubilés par leurs rêves ou ambitions, sinon leur ego. Un magnifique biais de confirmation. 

     

    Sinon, Starlink pourrait se recycler dans tout autre chose ! ;) La configuration de ces satellites, leur répartition orbitale et leur nombre, permis par les avancées technologiques des dernières décennies, permettrait de donner vie au programme Brilliant Pebbles de l'IDS.

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  17. En fait, quand on lit certains articles (dans Reporterre, Le Monde de l'Energie, etc...), il est impressionnant de voir des "enquêtes" entendant montrer que le nucléaire n'est pas viable et qui sont basées sur des affirmations qui ne sont pas seulement fausses (après tout, l'erreur est humaine) mais qui relèvent tout simplement de la désinformation et de l'information mensongère construite de toute pièce à des fins idéologiques.

     

    D'une manière générale, il y a un grave problème de déontologie et d'impartialité dans certains médias.

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  18. Il y a 2 heures, jldauvergne a dit :

    Certes mais tu négliges un paramètre c'est que la faisabilité des centrales à sels fondus est encore à l'étude.

     

    Certes, je parlais bien des réacteurs de 4ème génération. L'EPR de Flamanville est un réacteur de génération dite III+.

    Les différentes filières de 4ème génération sont toutes à l'étude. La mise en construction des réacteurs de quatrième génération n'est pas prévue avant 2030.

     

    Pour en revenir au passé un instant. Les centrales à sels fondus ont déjà fonctionné dans le passé. Par exemple, Oak Ridge (ORNL) a exploité un tel réacteur (thorium sel fondus) de 1964 à 1969.

    Concernant le thorium seul, entre 1977 à 1982, le réacteur de Shippingport en Pennsylvanie a également fonctionné avec un cœur au thorium en mode surrégénérateur.

     

    Il y a 3 heures, jldauvergne a dit :

    Et hélas on laisse la main à la Chine sur ce développement.

     

    Les chinois ont depuis 1 an un réacteur de type commercial pour la filière thorium à sels fondus. Ils en prévoient la vente commerciale d'ici 8 ans.

     

    Il y a 3 heures, jldauvergne a dit :

    Je ne connais pas ADS. Est ce que c'est viable ? Quel est le degré de développement ?

     

    Si je parle de ce que je connais. La collaboration européenne et Franco-Belge MYRRHA est un tel réacteur. 

    Il utilise un petit accélérateur de particules qui produit un flux de protons. Ceux-ci, par collision sur une cible de tungstène, vont produire des neutrons rapides.

    Ces neutrons rapides peuvent, par exemple, déclencher la fission de noyaux d'actinides mineurs. Mais leur fission ne produit pas assez de neutrons pour que la réaction s'entretienne d'elle-même. Si on coupe l'accélérateur, tout s'arrête. Evidemment, la production d'énergie dépasse largement celle nécessaire au fonctionnement de l'accélérateur et des installations.

    On peut aussi utiliser du thorium, qui dans ce cas, sous l'effet des neutrons rapides, va produire de l'uranium 233 fissile. 

    Le liquide caloporteur dans ce cas est un alliage plomb-bismuth fondu.

    MYRRHA sera opérationnelle en 2036 et est déjà en cours de montage. Elle fait suite au projet Guinevere.

    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-video-guinevere-reacteur-nucleaire-met-vert-36779/

     

    C'est la date au-delà de 2030 qui fait qu'officiellement les réacteurs ADS ne sont pas retenus comme filière de 4ème génération.

     

    Il y a 3 heures, jldauvergne a dit :

    La France met 1 million par ans là dessus (donc rien).

     

    C'est bien plus et la recherche sur les réacteurs de 4ème génération impliquent collaborations internationales et autre consortium industriel.

     

    Néanmoins, il est vrai que ces recherches ont souffert du désinvestissement appuyé par les lobbies autoproclamés écologistes. Si on n'agit pas, dans quelques années, il faudra acheter le nucléaire chinois... 

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