ClaudeS

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Billets posté(e)s par ClaudeS

  1. ClaudeS
    Bonjour à tous,
     
    Il s'agit là d'une reprise de ma vidéo du parachute d'Andromède avec le logiciel Siril. Je rappelle que cette vidéo a été réalisée avec une optique de 152mm non filtrée (APM LZOS 152/1200 + Barlow TAL2X), en poses courtes, avec seulement 100 images de 4 secondes et une camera ASI ZWO 290MM munie d'une barlow. Donc un service minimum en quelque sorte pour la prise de vue, mais qui déjà a donné un excellent resultat très interessant car permettant des mesures de séparation du mirage gravitationnel.
    Je rappelle l'échantillonnage de 0.21" d'arc par pixel (voir le billet : Échantillonnages et mesures de séparation sur HL9001, double triple de résolution de M57 / STF2691 et STF2985AB: LZOS 152/1200 et TAL Barlow 2X et ASI ZWO 290MM avec adaptateur 31,75mm (caméra non vissée) à la barlow donne E=0,21" d'arc/p)
    J'ai donc procédé avec Siril, alignement 3 étoiles, et empilement par somme. 
    Ici la première image avec Siril avec un légér traitement Registax6. La deuxième image est ensuite traitée avec Sharpen AI. Le parachute est la forme allongée au-dessus de l'étoile la plus brillante du cliché. 
     
    Traitement SIRIL
     

     
    Traitement SIRIL + Sharpen AI
     

     
    Ici un agrandissement de la dernière image qui m'a permis de faire une mesure d'écartement des trois composantes du mirage gravitationnel avec le logiiel GIMPS fonction compas.
     
    Agrandissement 800%
     

     
    Les mesures donnent 12 pixels pour la séparation des composantes extrèmes BC soit 2.52 " d'arc, avec A au centre soit 1.26 " d'arc entre AB et AC. 
    D n'est pas clairement visible, noyé dans le bruit de fond du capteur. Avec plus de poses, il devrait-etre possible de le faire apparaitre.
     
    Les valeurs exactes sont pour la forme du mirage   C - A - B
                                                                                               D
    B-C :  2.48" d'arc , soit un écart de 4 centième d'arc avec ma valeur
    A-B : 1.26" , soit aucun écart
    A-C : 1.27" , soit un écart de 1 centième d'arc avec ma valeur
     
    A-D : 3.34" , non mesuré, D invisible
     
     
     
    Conclusion:
    Le ciel profond extrème est accessible dès 150mm de diamètre. Certes, on est bien aidé en cela par la technologie (caméras hyper-sensibles et logiciel de traitement). Le champ d'application de cet instrument est donc quasiment infini en astrophotographie.
     
    Bonne journée,
     
    Claude Schuhmacher
     
     
     
     
     
     
  2. ClaudeS
    Bonjour à tous,
     
    J'ai eu l'occasion de présenter le concept de résolution en astronomie à deux clubs dont je suis l'adhérent, le club de Challans en Vendée, et celui de Vaux le Pénil en Seine et Marne. Je tente de mettre en pratique ce concept lors de certaines soirées d'astrophotographie sur mes images. Je vais en donner un nouvel exemple ci-dessous.
    Tout le monde connaît probablement Epsilon de la lyre, qui est une célèbre étoile double double que l'on peut observer près de l'étoile Véga. En  fait, il s'agit d'une étoile quadruple, assez facile à résoudre en ses quatre composantes, en ayant à disposition un instrument de 100mm. Je dis 100mm car c'est un instrument que je possède, mais probablement qu'un 80mm d’exception doit pouvoir aussi les résoudre toutes. Je les ai plusieurs fois observées avec ma Vixen 102M achromatique. Rien de très difficile en somme, sauf en cas de très mauvaise turbulence atmosphériques, même si l'on m'a rapporté parfois des commentaires sur le sujet qui m'ont surpris, comme quoi cette double serait assez difficile, même pour des instruments de 200mm. Passons. Il est assez courant, probablement pas pour les membres du forum où le sujet de la collimation est régulièrement abordé ici, d'avoir des possesseurs d'instruments souvent mal collimatés. Cela peut donner lieu alors à des difficultés d'observation, même pour un objet assez facile.
    J'ai donc orienté le Maksutov STF Anton sur la double double pour en faire une vidéo. J'ai annoncé qu'il s'agissait d'Epsilon 1, car Epsilon 2 est hors du champ de la caméra, mais il pourrait bien s'agir d'Epsilon 2. Ce n'est pas très important, car il n'y a qu'un dixième de seconde d'arc de différence en séparation. 
     
    Voici les données de Stelle Doppie sur le couple:
    https://www.stelledoppie.it/index2.php?iddoppia=76721 
    AB-CD Sep. Now (ρ) 209.5" Mag pri 4.67 Mag sec 4.56 delta mag (ΔM) 0.11 Epsilon 1 A-B : Sep. Now (ρ) 2.31" Mag pri 5.15 Mag sec 6.10 delta mag (ΔM) 0.95 Epsilon 2 C-D :Sep. Now (ρ) 2.41" Mag pri 5.25 Mag sec 5.38 delta mag (ΔM) 0.13  
    Quelques informations:
    Vidéo:1000 images de 30ms unitaire. Échantillonnage: 0.13" d'arc/pixel (Maksutov STF 200mm, barlow Meade TeleXtendrer 2X et ASI 290MM)
    Première image brute avec 3% des images stackées avec astrosurface proxima (sans traitement d'ondelettes Registax 6)
    Deuxième image brute avec 50% des images. (sans traitement)
     
    Avec 3% des images (Format à 100% puis à 800%); Un clic sur l'image pour agrandir.
     
       
     
     
    Avec 50% des images  (format à 100% et 800%)
     
        
     
    Que peut-on dire sur la résolution de chaque image?
    Le couple est parfaitement dédoublé, et les taches d'Airy sont visibles avec le premier anneau diffus, pas très homogène autour de la tache. En fait, la collimation n'était pas parfaite. J'ai pu la terminer en fin de séance lorsque l'instrument, assez capricieux pour sa mise en température, s'y prêtait. On peut donc estimer que la tache d'Airy avait atteint son diamètre optimal de 0.69 seconde d'arc, qui est l'équivalent du pouvoir de résolution à la longueur d'onde de 550nm d'une optique de 200mm de diamètre. Je rappelle qu'il y a entre les deux composantes, 2.3" d'arc (ou 2.4") de séparation angulaire.
     
    Que peut-on dire de la FWHM?
    Prenons l'une ou l'autre des deux images au format tif.
    Image à 100%, la FWHM donne une valeur de 0.2, et une valeur de 0.58 à 800%. Les bonnes valeurs sont obtenues à 300% et plus en grossissement de l'image sur l'écran de l'ordinateur.  La valeur de la FWHM est donnée dans le petit carré, en haut à gauche. 0.58 est la valeur la plus proche de la résolution de l'image. En effet, il est possible de mettre approximativement 4 taches d'Airy entre les deux composantes, de centre à centre, soit 2,4 " d'arc environ.
     
      
     
    Si vous utilisez le logiciel de FWHM ( FWHM (c) 2008-2010 JP GODARD - Version 1.4 - -Correction calcul Fwhm),  prêtez attention au choix de l'image, de l'étoile de mesure, et à la taille de la cible sur votre écran, afin de ne pas avoir de valeurs incohérentes.
    Si le logiciel n'est utilisé que pour parfaire la mise au point, peu importe, même si je vous conseille de faire de même, en agrandissant l'image de la caméra lors de la mise au point. C'est la procédure que j'utilise pour la mise au point en photographie planétaire:  Agrandissement de l'image à 200/300%, augmentation du contraste, allongement de temps de pose, mise au net sur les zones à forts contrastes (ex: terminateur lunaire)
     
    Bon ciel à vous,
     
    Claude Schuhmacher
     
    Ajouts:
    Une image réalisée avec AS3!3 et R6 montrant le premier anneau brillant. Suivi d'un gif de l'acquisition vidéo.
     
     
     
    Gif de l'acquisition

     
     
    Dans le cas présent, en observant l'image précédente, la séparation est de: X = 2 x 2.23 = 0.2 x Théta/(0,5x10-6), avec 0,5x10-6 pour la longueur d'onde en mètre, et 0,2 diamètre de l'optique en mètre (200mm). En approximation: thêta = sin (thêta) car petit angle. En effet, les deuxièmes minima des anneaux de diffraction de chaque étoile sont confondus.
    Je trouve: Théta = 4.46x(0,5x10-6)/0.2 = 0,00001115 radian, soit 0,0006389°, soit 2.3" d'arc (x3600),  ce qui est exactement la valeur de séparation de la binaire.
     
    On peut estimer la valeur à mi-hauteur de chaque tache d'Airy à 2X=2x0,515=1,029, soit Thêta = 1,029x2,3/4,46 = 0,53 " d'arc (régle de trois). Avec 0,53" d'arc, on tombe, aux approximations près, sur la valeur de la FWHM mesurée sur le cliché.
    Une cible extrême en résolution pour cet instrument: Dubhe de la grande ourse où l'écart de magnitude est important, car l'une des composantes sera surexposée.
    https://www.stelledoppie.it/index2.php?iddoppia=49399 
    Sep. Now (ρ) 0.81" 
    Mag pri 2.02 
    Mag sec 4.95 
    delta mag (ΔM) 2.93 .
    Ce ne sera pas une mince affaire. j'ai vu très peu d'images de cette étoile double sur internet. C'est une cible très difficile.
     
    X en abscisse avec E(x) / E0 en ordonnée
    Valeur à mi-hauteur : X=0.515
    premier zéro : X= 1.22
    maximum local : X= 1.63
    deuxième zéro : X= 2.23
    maximum local : X= 2.68
    troisième zéro : X= 3.24

  3. ClaudeS
    Bonjour à tous,
     
    Un billet fait avec retard et c'est bien regrettable, car les billets sur les étoiles doubles et multiples ne sont pas très fréquents.
    Donc, en liaison avec la belle observation visuelle de @olivufu sur Béta Monocérotis (voir post en fin de billet), je joins des images faites le 29 mars 2021. Le ciel ne se prêtait pas trop avec la turbulence assez forte, et la faible hauteur des étoiles sur l'horizon. J'ai fait avec comme toujours, et j'en ai profité pour faire Sigma Orionis, et à nouveau Rigel, qui étaient dans la même région du ciel.
     
    Voici les trois cibles, avec les nombre d'étoiles accessibles pour l'amateur, car le nombre de composantes est parfois beaucoup plus important.
     
    Beta Monocérotis, étoile triple Sigma Orionis, étoile quadruple Rigel, étoile double  
    Matériel utilisé:
    Mila, la lunette APO LZOS de 152mm, Barlow TAL 2X et caméra ASI 290MM: 200 poses sur 1000, avec Astrosurface Proxima et Registax 6 pour Beta Monocérotis, et 50 poses pour Sigma Orionis et Rigel. Les angles sont approximatifs à quelques degrés près.
    Un document de référence: http://saf.etoilesdoubles.free.fr/documents/Observation_des_etoiles_doubles_visuelles_PAUL_COUTEAU--.pdf
     
    Astrosurface Proxima fonctionne parfaitement bien avec les étoiles doubles, et j'apprécie car il est très rapide avec les étoiles doubles.
     
    Béta Monocérotis
    AB: https://www.stelledoppie.it/index2.php?iddoppia=25632
     
    Sigma Orionis
    AB :https://www.stelledoppie.it/index2.php?iddoppia=20949
     
    Rigel, beta Orionis
    https://www.stelledoppie.it/index2.php?iddoppia=18472
     
    BETA MONOCEROTIS
    Pour rappel, mon orientation des clichés est celle admise pour les étoiles doubles et multiples: Nord en bas, est Est à droite.

     
    Un dessin d'olivier @olivufusur le même objet (voir post)

     
    SIGMA ORIONIS
    L'étoile principale est surexposée pour faire ressortir la quatrième composante, la plus faible à gauche.

     
    RIGEL
    L'étoile principale est surexposée.

     
    Claude Schuhmacher
     
    Les conversations:
     
  4. ClaudeS
    Bonjour à tous,
     
    De retour de Vendée, lundi 1 mars, où j'avais tenté une observation visuelle de cette étoile double avec une lunette Vixen 102M, sans succès, j'ai laissé passé, par paresse, une journée ici en Seine et Marne pour tenter une observation avec la lunette LZOS de 152mm. J'ai découvert l'existence de cette double en lisant un commentaire d'un italien sur le site suivant, où il parle d'un de mes instruments, le Maksutov STF 200mm:
     https://www.dark-star.it/astronomia-articoli-e-test/test-strumentali/stf-mirage-8-mak/
     
    Deux passages (traduction automatique):
    "Malgré les conditions de départ non idylliques, j'ai encadré le 52 ORIONIS , un système double avec des composants de magnitude égale 6,0 et de séparation d'environ 1,1 "). C'est un système difficile qui nécessite une bonne immobilité atmosphérique pour rendre sa duplicité et qui, sur l'oculaire du Mirage, apparaissait comme un double spot confus avec une séparation nette uniquement à coups alternés. Le ciel blanc et la turbulence ne permettaient pas une vision relaxante et une image «pleine», en effet considérablement effilochée par l'agitation des anneaux de diffraction qui se perdaient dans la lumière sautante, mais la duplicité de l'étoile a certainement émergé sans équivoque. Il sera évidemment nécessaire de refaire le test dans de meilleures conditions." "Le 52 ORI paraît «beau» ce soir. Par rapport à l'observation d'il y a deux nuits, l'image a radicalement changé et est maintenant beaucoup plus nette. La duplicité du système peut déjà être vue sans problème avec l'oculaire orthoscopique de 9 mm (qui fournit un peu plus de 220x) et devient parfaitement agréable avec le 7,5 mm LE. (environ 300x). L'image est très proche de celle d'un réfracteur et, contrairement aux composés classiques, plutôt reposante à observer. Un résultat vraiment excellent, pas tant pour la résolution elle-même (qui en tout cas est bien mise en valeur et révèle un espace sombre entre les composants mesurables), que pour la qualité qui permet de capter le toucher timide des deux minces anneaux de diffraction."  
    Me voilà donc parti, hier soir, en début de soirée, pour une observation visuelle, et si cela s'avérait positif, une séance astrophoto. Contrairement, à ce qui était annoncé, le ciel était légèrement voilé en fin de journée, alors qu'il était très beau la veille. Passons......la paresse...
    La mise en station a été faite en fin de journée sur le soleil avec la monture Celestron CGE pro. J'ai pu démarrer rapidement par une nouvelle mise en station sur une étoile: Capella. Le suivi était excellent pour permettre la réalisation de vidéos à 0.15" d'arc/p avec la camera ZWO ASI 290MM avec le plus petit format d'image, sans aucun recentrage en cours de prise de vue.
     
    Setup: Lunette LZOS 152/1200mm, Caméra ASI ZWO 290MM, filtre ZWO IR/UV cut 31.75mm, Barlow TAL 2X avec extendeur (équivalent 3X), pas d'ADC, échantillonnage résultant: 0.15" d'arc/pixel/
     
    Observations visuelles:
    Grossissement 300X avec un Ortho Celestron vintage 4mm. Je pense que c'est un pur 3+1, mais je ne l'ai jamais démonté, trop peur avec ses minuscules lentilles.
    Il faut au moins 300X ce soir. Ensuite, j'ai mis la barlow TAL 2X sans extendeur et l'ortho BCO 6mm soit  400X . C'était un peu mieux, mais je pensais avoir mis dans le noir le Plossl TV de 8mm de Myriam. On voit la double 50% du temps avec un filet noir évident. Je suis repassé ensuite au TV plossl 8mm + barlow  TAL 2X sans extendeur et c'était identique au Celestron 4mm, mais image un plus stable (F16 au lieu de F8). 
    La double est un peu plus facile avec le Vulcano top Tani 5mm et barlow TAL 2X soit 480X. J'ai remplacé la barlow TAL 2X par la TV 2X 31.75mm,  et l'image s'est dégradée. En effet, j'avais une meilleure image, plus stable et plus facile à mettre au point avec la barlow TAL. Il y a longtemps que je cherchais à mettre cela en évidence: La supériorité de la barlow courte russe TAL sur la barlow longue TV américaine. Match: Russie:1 USA:0.
    Je n'ai pas eu le temps de faire un test avec la barlow TAL+extendeur  soit 3X et la TV 3X. Dommage.
    J'ai mis ensuite l'ortho Celestron 4mm avec la TAL 2X sans extendeur, soit 600X, mais l'image devenait trop sombre (ou le ciel devenait moins transparent). 
    J'ai donc rapidement fait mes vidéos. En fait, une seule, après c'était cuit....
     
    Les images:
    Caméra ASI ZWO 290MM avec Barlow TAL2X et allonge/extendeur pour avoir 3X, soit 0.15" d'arc par pixel. L'allongement des étoiles est du à la diffraction atmosphérique. 1000 images/8 bits, retenues 3% avec Astrosurface Proxima et registax 6. Je prends ces réglages en routine, pour les deux logiciels, avec toujours les mêmes réglages.
     

    https://www.stelledoppie.it/index2.php?iddoppia=21652
    Séparation Now (ρ) 1,0 " d'arc /  Magnitude  primaire 5.99  /  Magnitude secondaire 6.03

     

    Mesures personnelles: 6.7 pixels pour 0.15" d'arc/pixel soit 6.7 x 0.15=1.005" d'arc de séparation avec GNU outils compas
     
    Un gif de l'acquisition. J'ai du pousser le gain assez fort car la transparence était mauvaise. Je n'ai pu faire qu'une seule vidéo. La camera est mal orientée. Pas d'autres vidéos avec la bonne orientation de la caméra car le temps s'est couvert.

    2021-03-02-1940_8-CapObj.AVI.txt
     
    Il faut tenter cette étoile double avec de bonnes conditions atmosphériques, un ciel bien stable, et sans aucune pollution lumineuse. Si l'on a un instrument de petit diamètre (100mm), il va falloir pousser les grossissements vers 250 à 300X minimum, soit 2.5 à 3D pour la séparation, avec pour conséquence une image très sombre, car 52 Orionis n'est que de 6ème grandeur. 
    http://www.carbonar.es/s33/Orion/52_orionis.html
    https://www.cloudynights.com/topic/295535-52-orion-the-smallest-aperture-to-resolve/
    https://www.cloudynights.com/topic/569625-52-orionis-from-a-high-elevation/?hl=%2B52+%2Borionis#entry7778034
    Bonne chance
     
    Claude schuhmacher
  5. ClaudeS
    Bonjour,
     
    J'ai eu l'occasion de reprendre la vidéo que j'avais réalisée sur le parachute d'Andromède, et qui mettait en évidence le parachute, sans pour autant le résoudre en étoiles individuelles. Cela me paraissait difficile avec la vidéo dont je disposais, même si c'était assez troublant de voir apparaitre parfois des points lumineux en visionnant la vidéo. Quand le gain est proche de 600 avec 4 secondes de pose individuelle, l'impression de voir quelque chose peut s'avérer totalement fausse.
    Lorsqu'un de mes collègues astram du forum m'a demandé de lui transmettre trois clichés d'une étoile avec trois focales différentes pour des mesures de FWMH, au format .fit, j'ai eu un comme un déclic. C'est la première fois que j'utilisais ce format d'image et j'ai été surpris du rendu, très différent du .tif ou .png: des images beaucoup plus lumineuses en les visionnant.
    J'ai donc repris la vidéo du parachute d'Andromède datant du 31 août 2020, avec astrosurface Proxima, et j'ai pu obtenir une image au format .fit, avec une nette différence et un début d'apparition des trois étoiles. 
    Ici quelques informations sur ce mirage gravitationnel: https://www.webastro.net/forums/topic/135946-redshift-de-quasars/?tab=comments#comment-2500038
     
    Ancienne version avec recadrage: voir billet du 31 août 2020

     
    Ancienne version sans recadrage

     
    Nouvelle version avec recadrage 33%
    Le fichier .fit d'Astrosurface Proxima n'a pas été traité par ondelettes Registax6 car la structure de l'image ne s'y prêtait pas. Il s'agit ici d'une simple transformation en .jpg avec modification du contraste et de la luminosité. La quatrième composante du mirage semble apparaitre sur le cliché non croppé, mais il est très faible, noyé dans le bruit de fond du cliché. Les trois condensations lumineuses du parachute sont par contre bien reconnaissables.
     

     
    Nouvelle version sans recadrage
     


     
     
    Observations visuelles de Gassendi avec la Lunette LZOS 152/1200mm et la lunette TAL 100/1000mm (Pas de dessin, mais un simple rappel de ce qu'il est possible de voir avec ces instruments)
     
    Avec la TAL, les deux plus gros cratères visibles M et le sans lettre, P tout juste détecté, mais pas les rainures dans le cercle Avec la LZOS, idem pour les cratères, mais P plus facile, et toutes les rainures dans le cercle, à 200X avec l'oculaire BCO 6mm. Autour de P, furtivement, quelques détails, mais sans pouvoir dire ce que c'est. M doit faire 2.2kms. Celui, sans lettre, est plus facile. P est difficile. Les rainures sont visibles sans problème avec la LZOS, surtout celles qui entourent le cratère sans lettre. Je vais même dire assez facile pour les rainures, mais peut-être une histoire d'éclairage. Il n'y a que les rainures autour de P que je n'ai pas vraiment vues, mais c'était limite. Par moment des structures apparaissaient sans pouvoir donner une forme géométrique. La meilleur vision oculaire est obtenue avec Barlow TAL 2X et l'oculaire BCO 10mm à 240X. Encore avec une excellente Barlow qui semble ne pas altérer les images, comme c'est aussi le cas en photographie. Une vérification faite sur des mesures de FWMH, à trois focales différentes, avec les Barlows Televue 2x et 3x en 31.75mm. Pas ou très peu d'altération de la FWMH des structures stellaires.  
    Image LRO pour l'identisation des détails.

     
     
     
  6. ClaudeS
    Bonjour à tous,
     
    Je trouvais la nouvelle version de ma reprise de vidéo du 16 novembre trop durement traitée sur la tache AR 2781. Je pense que ces le gros défaut des novices comme moi en photographie astronomique. A vouloir  à tout prix accentuer les détails au mépris de l'esthétique de l'image, on la rend moins agréable à regarder.
    Quand le film n'est pas parfait, il faut savoir rester dans les limites de l'acceptable, même si une impression de flou demeure.
    Voici une version définitive avec le même film, Astrosurface Proxima, et Registax R6. 10% des images stackées, soit 200 sur 2000 (j'en ai pris le double par rapport au dernier billet sur le sujet). Avec la montée du soleil sur l'horizon, les filtres OIII et UV/IR cut en série, une journée ensoleillée (le plus dur ici à avoir en région parisienne) et quelques nouvelles taches, j'espère sortir de nouvelles images avec la bonne orientation cette fois-ci.
     
    A bientôt,
     
    Claude Schuhmacher
     
    Nouvelle version définitive

     
    Ancienne version

  7. ClaudeS
    Bonsoir à tous,
     
    Le début de nuit du 23 mars 2021 fût assez magique, et a donné lieu à pas mal de posts en astrophotographie de mes collègues astram. Voici en résumé ce que j'ai pu faire. Une fois n'est pas coutume, j'ai utilisé le Maksutov STF de 200mm de diamètre et de 2000mm de focale (F/D:10). Cela faisait des mois que je l'avais mis de coté pour n'utiliser qu'exclusivement la lunette de 152mm en photographie planétaire. A vrai dire, ce n'était pas un choix judicieux, mais je l'ai pris en connaissance de cause pour me faire une idée des capacités du réfracteur apochromatique, et de la qualité de l'optique. Elles sont assez fabuleuses pour une optique de 152mm. J'ai préféré aussi prendre la lunette pour sa mise en route rapide, mais le télescope de plus grand diamètre fait la différence en imagerie. Pas de doute.
    Donc, si on devait résumer:
    La lunette Apochromatique de 152mm à 1200mm de focale pour le visuel, et pour une sortie rapide, quand le temps est incertain, et éventuellement pour la photographie (Ciel profond et planétaire)
    Le télescope pour la photographie planétaire, mais avec l'assurance d'avoir une nuit calme et dégagée, pour laisser le temps à la mise en température de l'optique, qui est assez longue (au moins 2 heures).
    Les choix du roi.....
     
    Voici les conditions de prises de vue lors de cette soirée de photographie de la Lune:
     
    Maksutov 200/2000 - Barlow 2X TAL - Caméra ZWO ASI 2900MM - Filtre IR/UV cut (pas d'ADC) Vidéo de 2000 à 5000 image, retenue 20% avec autostackkert ou astrosurface proxima, et traitement ondelttes avec Regitax 6. Echantillonnage de 0.15 " d'arc/pixel . Valeur théorique. Avec la mobilité du miroir primaire, la focale change chez un Maksutov. Il faut étalonner préalablement la chaine optique si l'on veut faire des mesures. Monture Celestron CGE pro en vitesse lunaire après la mise en station quasi parfaite.  
    J'ai auparavant fait quelques étoiles doubles (Castor et Wasat des gémeaux, et Algieba du lion). Avec Castor, j'ai constaté, après traitement, une légère décollimation du tube. Le tube n'était donc pas parfaitement collimaté lors des prises vidéos.
    ici une image de l'étoile double Castor lors de la séance photo, avec les mêmes conditions de prises de vue (1000 images et 500 retenues).

    Mesures de l'échantillonnage:
    44,4 pixels. En 2021, la double CASTOR est séparée de 5.44 " d'arc soit E = 5.44/44.4 = 0.1225 " d'arc/pixel.

     
     
    Pour Wasat (5.48" d'arc), j'obtiens 44.9 pixels soit 0.1220 " d'arc/pixel, et pour Algieba (4.73" d'arc), j'obtiens 38.9 pixels soit 0.1216 " d'arc/pixel. 
     
    En moyenne (0.1225, 0.1220, 0.1216), je prendrai 0.122" d'arc/pixel si je dois réaliser des mesures sur des cratères.
     
    Wasat   
     
    Algieba   
     
    Les cibles sur la Lune sont prises un peu au hasard.
     
     
    COPERNIC avec recadrage, centré sur le cratère
     

     
    Autre vidéo, avec léger recadrage pour éliminer les défauts de suivi.
     

     
     
    CLAVIUS
     

     
    BULLIALDUS
     

     
    MONTS RIPHAEUS
     

     
    LONGOMONTANUS
     

     
    TYCHO (2 films différents)
     


     
     
    Quelques mesures de résolution des images
     
    TYCHO: On observe sur le cliché de Tycho, un minuscule cratère près du pic central
     

     
     LRO: https://quickmap.lroc.asu.edu/?extent=-14.1678242,-44.2475447,-8.90441,-41.7419318&proj=10&layers=NrBsFYBoAZIRnpEBmZcAsjYIHYFcAbAyAbwF8BdJUTBbSfI0yq8iioA
     
    Avec LRO, sur cette capture d'écran, on a une échelle de 5000 mètres pour 20 millimètres soit 250 mètres/millimètre. Ici, le cratère mesure entre 4 et 6 mm sur le cliché (il semble ovale, mais il y a une ombre portée). En prenant 5 mm, on trouve 1250 mètres.

     
     
    Mesures de mon cliché ci-dessous: 6 pixels à 0.122 " d'arc/pixel soit : 0.7 " d'arc soit 1300 mètres. Pour rappel, le PS d'un instrument de 200mm à 555nm est de 0.69 " d'arc soit en moyenne 1300 mètres sur la Lune.
     

     
    Je trouve une valeur proche de 5% pour le diamètre, et je suis au pouvoir séparateur théorique de l'instrument.
    Nota:
    Mon cliché n'est pas suffisamment net, et la carte LRO m' a permis d'être sûr de l'emplacement du cratère. A ma décharge, on est au PS.... D'autres détails plus petits sont visibles, mais il serait erroné de les mesurer, car ils sont déformés par la diffraction. Soit la taille mesurée > taille réelle.  
     
    COPERNIC: Mesure de la distance des bouches de volcan du dôme de l'un des volcan d'Hortensius
     
    Sur le cliché du cratère Copernic, l'ensemble des volcans d'Hortensius sont visibles. Sur l'un d'eux, la bouche du volcan est double. On le remarque déjà dans l'Atlas de la Lune de Gründ. Il est possible de mesurer l'écartement des bouches.
     
    Ici mon image avec la zone des volcans en bas à gauche, dans le cercle. Le dôme avec la bouche volcanique double est au milieu.

     
    La mesure: 9 pixels à 0.122" d'arc/pixel soit 1.1" d'arc. 1.1" d'arc c'est approximativement 1600mètres.

     
    Image de LRO: https://quickmap.lroc.asu.edu/?extent=-29.6599214,6.6621747,-25.8888568,8.5062364&proj=10&layers=NrBsFYBoAZIRnpEBmZcAsjYIHYFcAbAyAbwF8BdJUTBbSfI0yq8iioA
    Je mesure sur l'image 8mm pour une échelle de 24mm pour 5000 mètres, soit 1700 mètres entre les deux bouches de volcan, soit à 100 mètres près de ma mesure.

     
     
    BULLIALTUS: Un cratère double dans l'arène du cratère
     
    La mesure donne 6.3 pixels soit 0.77" d'arc soit 0.08" d'arc au-dessus du PS de l'instrument. Cela donne environ 1450 mètres entre le centre des deux cratères.

     
    Image LRO: 5mm de centre à centre soit 1250m pour une échelle de 5km pour 20mm.

     
    Comparaison des résolutions des images de mon télescope Maksutov 200mm avec celle de la sonde LRO:
    On donne ici pour LRO une définition d'image de 56 à 58 m/pixel, soit en arrondissant, 0.03" d'arc/pixel, à comparer avec mes 0.122"/pixel. Le rapport est de 4 en faveur de la sonde.
    Si on devait faire les mesures sur mes clichés de tous les détails LRO inferieurs à 1200m, ils auraient, à peu de chose près, une forme arrondie ou oblongue de taille minimale de 1200mm sur mon cliché, sans rapport avec leurs tailles réelles. On est dans le domaine de la détection, qui n'est possible d'enregistrer qu'au bon vouloir du contraste au lieu où elle se produit. On peut être tenté de vouloir dire que son cliché à détecter des détails de 1000 mètres, ou 800 mètres, mais cela n'a pas de signification , car en l'absence de l'image de la sonde, on serait dans l'impossibilité d'en connaitre la taille réelle.
    Nota: Ne pas oublier que le pouvoir séparateur varie en fonction de la longueur d'onde pour un diamètre d'ouverture donné. Pour une cible fortement lumineuse, comme certaines planètes, la lune ou le soleil, on peut "gratter" quelques fraction de pouvoir séparateur avec des filtres, en sélectionnant les longueurs d'ondes,  du rouge (moindre PS) vers le bleu (meilleur PS) si l'instrument le permet. 
    N'oubliez pas le critère de Rayleigh: 
    Claude Schuhmacher
     
     
     
  8. ClaudeS
    J'avais prévu, depuis le dernier billet, de reprendre les images afin de les améliorer un petit peu. C'est donc une simple reprise des images du billet précèdent.
     
    Matériels et conditions de prises de vue:
    Maksutov 200/2000 - Barlow 2X TAL - Caméra ZWO ASI 2900MM - Filtre IR/UV cut. Vidéo de 2000 à 5000 image, retenue 20% avec autostackkert ou astrosurface proxima, et traitement ondelettes avec Registax 6. Echantillonnage de 0.122" d'arc/pixel soit 5,6X le PS de l'instrument à 550nm. Il a donc sur-échantillonnage. Monture Celestron CGE pro en vitesse lunaire après la mise en station quasi parfaite.  
    BULLIALDUS
     

     
     
    CLAVIUS
     

     
     
    COPERNIC
     

     
     
    LONGOMONTANUS
     

     
     
     
    MONTES RIPHAEUS
     

     
     
    TYCHO
     

     
  9. ClaudeS
    Bonjour à tous,
     
    J'ai pris la décision, la nuit dernière, malgré un début de nuit perturbé par les nuages, de réaliser 13 vidéos de 1000 images sur les étoiles doubles suivantes:
    Castor/Alpha Gemeaux: https://www.stelledoppie.it/index2.php?iddoppia=34290  : Séparation (ρ) 5.38"  Magnitude primaire 1.93 / secondaire  2.97  / delta magnitude (ΔM) 1.04 Wasat/Delta Gemeaux: https://www.stelledoppie.it/index2.php?iddoppia=32558    : Séparation (ρ) 5.50"  Magnitude primaire 3.55 / secondaire  8.18  / delta magnitude (ΔM) 4.63 Trapèze d'Orion/Théta Orion: Etoile multiple dans la nébuleuse du même nom. Les vidéos sont prises au moyen de la lunette Apochromatique  LZOS de 152mm de diamètre et de 1200mm de focale. Pour diminuer la valeur de l'échantillonnage, j'ai utilisé une Barlow de marque TAL 3X. Avec la caméra ZWO ASI 290mm de taille de pixel 2.9µm, j'ai obtenu un échantillonnage de 0.15" d'arc/pixel. C'est que qu'il convient d'utiliser pour faire quelques mesures, certes approximatives, des écartement entre les binaires.
    Sur les milles images , j'ai retenu arbitrairement 3% des images qui ont toutes été empilées de la même manière avec Astrosurface Proxima,  puis traitées avec Registax 6 à l'identique.
    Je ne suis pas mécontent du résultat. Le ciel ne se prêtait pas trop à faire l'acquisition d'étoiles doubles cette nuit, mais, n'étant pas très favorisé par la météo, il fallait se donner le courage pour sortir, au risque de ne rien faire.
     Les écartements sont mesurés avec le logiciel GNU au moyen de la fonction compas, en nombre de pixels, multiplié par l'échantillonnage.
     
    Claude Schuhmacher
     
    Ici, un gif sur l'acquisition vidéo de la double Castor:

     
    CASTOR avec l'orientation actuelle approximative.
     

     
     
    ici un gif de l'acquisition vidéo de Wasat

     
    Comme vous pouvez l'observer, Wasat A est fortement exposée pour permettre l'acquisition de Wasat B, beaucoup plus faible.
    Ici Wasat AB dans une orientation approximative.

     
     
    Théta Orion/ Trapèze Orion
    Même commentaire que pour Wasat B. Forte exposition de trapèze ABCD, celui qui est quasiment tout le temps enregistré sur les photos astro/CP classiques de la nébuleuses d'Orion.
    Ici, l'échantillonnage et l'exposition,  permettent de faire ressortir les composantes E et F.
     
     

     
    Ici une carte récupérée sur le net
    Les mesures d'écartement prises sur mon image sont en concordance avec la réalité, à quelques dixièmes de seconde d'arc près.
     

  10. ClaudeS
    Bonjour à tous,
     
    Une reprise d'une de mes vidéos du mois de février 2018 que je pensais avoir perdues lors d'un bug de mon PC d'acquisition, mais finalement retrouvées sur un de mes disques durs  externes de sauvegarde. Les vidéos étaient classée au mauvais endroit.
    Maksutov 200mm/2000mm F/D10  - Image au foyer - Camera ZWO ASI224MC - Samedi 24 Février 2018 à 21H51 (-1 TU) - Images capturées=640 - Astrosurface-omega2  et Registax 6 sur 50% des images - Lune fraction éclairée 68%.
     
    Je remets l'image faite il y a un peu moins de 3 ans, et la nouvelle. La teinte est meilleur et j'ai moins tiré sur les ondelettes. Je prévois de réutiliser ce tube avec ma caméra ASI 290MM et de mettre la Barlow 2X, éventuellement avec un filtre rouge. Avec de bonnes conditions de turbulence, et une bonne mise en température (le point faible de ces tubes), je devrais assez facilement arriver au taquet de l'instrument avec un pouvoir séparateur de 0.69" d'arc à 550nm. La triplette de cratères dans Stadius avec des cratères de 1.5" d'arc de diamètre (2500m) sont résolus mais pas séparés (0.3" d'arc de séparation)
     
    Image 2018 AS!3, R6 et Imppg - Ancienne version

     
    Astrosurface-Omega2 et R6 - Nouvelle version.

     
    Agrandissement Stadius 300%

     
    LRO Echelle 20kms
    https://quickmap.lroc.asu.edu/?extent=-21.8139514,6.43233,-6.2770167,14.723709&proj=10&layers=NrBsFYBoAZIRnpEBmZcAsjYIHYFcAbAyAbwF8BdJUTBbSfI0yq8iioA

     
    LRO Echelle 5kms
    La triplette n'en est pas vraiment une (deux bien fait et le troisième qui semble double), et la séparation est nulle, car les cratères se touchent. Ils font 2500 mètres de diamètre chacun. Le vrai challenge d'un télescope de 400/500mm et plus de diamètre est de choper le petit cratère qui fait 500 mètres de diamètre au-dessus du deuxième cratère de la triplette.

     
    Claude Schuhmacher
  11. ClaudeS
    Bonjour à tous,
     
    Une autre image que j'ai traitée ce matin à partir d'un deuxième film pris la même nuit du 27 au 28 Novembre 2020, avec une lune plus haute d'une 1/2 heure, presque au méridien.
    500 images stackées sur 5000 avec Astrosurface Omega 2, et Registax 6. Lunette LZOS 152/1200 et Barlow 2X.
    L'image est à comparer avec celle prise 1/2 heure plus tôt, avec une lune plus basse, et celle prise du 6 au 7 février 2020. La différence n'est pas flagrante.
     
    ClaudeS
     
    Image 1: 27 au 28/11/2020 00h41

     
    Image 2:  27 au 28/11/2020 00h12

     
    Image 3: 6 au 7 février 2020, avec deux zones encerclées: La rima Marius et un petit chapelet de cratères de 1000 mètres de diamètre, soit 700 mètres sous le pouvoir séparateur de l'instrument (1km700). En grossissement fortement, ils apparaissent comme des taches claires non résolues. En allant sur la discussion, on voit les mêmes cratères résolues avec une optique de 350mm de diamètre, pour un cliché ayant 600 mètres de résolutions sur la Lune.
     

     
    Rima Marius Voir zone ci-dessus - Images tirées du LROC.https://quickmap.lroc.asu.edu/?extent=-90,-27.9122527,90,27.4290742&proj=10&layers=NrBsFYBoAZIRnpEBmZcAsjYIHYFcAbAyAbwF8BdJUTBbSfI0yq8iioA
     
    Cratères de 1000 mètres de diamètres.

     
     
  12. ClaudeS
    Bonsoir,
     
    Un beau temps s'est installé ici en Seine et Marne ce Vendredi 27 et Samedi 28 novembre 2020. J'ai sorti Mila en me disant que j'allais pouvoir attendre que la Lune soit au plus haut pour lui tirer le portrait.
    J'ai refait le Gassendi de la veille, car j'avais du interrompre mes vidéos du fait des nuages vers 20h30, et mes prises n'ont pu être faites qu'avec la lune assez basse à l'horizon Sud- Est.
    Donc deux Gassendi, un du 26 Novembre et un du 27 Novembre.
    Puis une image de la vallée Schröten.
    Pour les deux images prises entre 0h00 et 1h00 du matin ce 28 Novembre, j'ai réalisé des vidéos de 5000 images pour en retenir 1000 traitées à chaque fois avec Astrosurface H64, et ondelettes Registax 6. Je suis satisfait du résultat. On peut travailler un peu sur les clichés.
     
    Gassendi à 0.3" d'arc/pixel avec la barlow TAL 2X (ici avec amélioration du gamma 1.2X) le 26/11/2020

     
    Gassendi à 0.3" d'arc/pixel avec la barlow TAL 2X (ici avec amélioration du gamma 1.2X) le 27/11/2020

    Carte avec Légendes

     
    On observe bien les rimae dans Gassendi, ainsi que d'autres rimae moins faciles que l'on m'a signalées, les rimae Hérigonius.
     
    https://es.wikipedia.org/wiki/Rimae_Herigonius

     
     
    Je joins un dessin d'un membre du club astro de Chalans/Vendée85, notre collègue Yves Robin, qui m'avait transmis un magnifique dessin de cratère Gassendi il y a quelques semaines. Je le trouve particulièrement réussi..

     
    Deuxième image: La vallée Schröten avec les cratères Aristarque et Hérodote
     
    Vallée Schröten à 0.3" d'arc/pixel avec la barlow TAL 2X

     
    Carte avec légendes avec une Rima particulièrement difficile à observer, la rima Marius.

     
     
         Rima Marius: NASA

     
     
     
    Claude Schuhmacher
     
     
     
  13. ClaudeS
    Bonjour à tous, 
     
    Cela devient une habitude, mais j'ai repris le film de 01h15, et j'ai testé les différentes options de traitement de AS!3 pour finalement retenir la fonction drizzle 1.5X. L'image est mieux détaillée, plus contrastée.
    J'ai utilisé cette fois-ci 20% des 786 images du film.
    Comparaison avec les cartes Winjupos Pic du Midi V1 et V2

    Ancienne carte Winjupos.

     

     
     

     
    Claude Schuhmacher
     
     
  14. ClaudeS
    Binjour à tous,
     
    J'ai repris mes habitudes avec les observations au moyen de la lunette apochromatique de 152mm, ayant reçu tout récemment un prisme de Herschel en provenance de ma boutique habituelle: APM. 
    https://www.apm-telescopes.de/en/APM-Company-History.html?coID=29
    Je vous présente tout d'abord une image de Mars. Je n'ai pas hésité à sur-échantillonner à 0.15" d'arc par pixel soit 6X le pouvoir séparateur de la lunette (0.9"). C'est beaucoup, mais j'ai estimé qu'il fallait cela pour avoir une taille suffisante sur le capteur. C'est donc avec la barlow Televue 3X que j'ai réalisée les images avec la caméra ZWO ASI 290MM.
    D'ailleurs, on constate que l'image reste petite pour les 20" d'arc de diamètre de Mars (ci-dessous l'image d'origine).

     
    Le film comportait 5000 images. J'en ai retenu 1000 avec astrosurface H64, et un traitement d'ondelettes avec Registax 6. J'ai mis deux images avec des contrastes un peu différents. Je n'ai pas vraiment de préférences. Après recadrage, les images sont présentées ci-dessous. Puis, suit la carte Winjupos avec la date de prise de vue. On retrouve les principales formations martiennes, pas aussi détaillées qu'un gros télescope en photographie, mais on s'y retrouve assez facilement. Ces images valent largement les dessins fait par ailleurs avec de gros instruments (souvent de 400mm), mais l'on a pas la joie de la vision télescopique, qui est irremplaçable. Je le dis d'ailleurs dans la suite de ce billet avec la vision du soleil à la lunette 
     
    :
     
    Ici la fameuse carte établie au pic du midi par F. Colas / J.L. Dauvergne / G. Dovillaire / T. Legault /
    G. Blanchard / B. Gaillard / D. Baratoux / A, Klotz / S2P / IMCCE / OMP / Imagine Optic
    https://apod.nasa.gov/apod/

     
    Avec l'accord de l'auteur, astronome amateur au club de Challans, Monsieur Yves Robin, j’insère un de ses dessins de Mars:
     
     
    J'ai ensuite deux images de la tâche solaire AR 2781 à vous proposer.
    La première est prise le lendemain de la réception de mon Herschel APM. La première chose qui m'a surpris est la beauté de la tâche en visuel. C’était assez extraordinaire. J'ai été assez satisfait du résultat avec la photo, mais cela ne rendait pas du tout compte de la beauté en visuel. La vidéo a été faite au foyer de la lunette le 6 Novembre: 100 images empilées sur 5000 avec AS!3 et R6

     
    Le 9 novembre, à nouveau du beau temps. Un magnifique ciel bleu propice à refaire une image avec une tache solaire se présentant bien centrée sur le disque solaire. J'avais décidé d'agrandir l'mage avec la barlow Russe TAL 2X. Nous sommes à 0.3" par pixel en échantillonnage, soit 3X le PS de la lunette ayant un pouvoir séparateur de 0.9" d'arc.
    Je dois dire que je suis très satisfait, bien au-delà de mes espérances. Je n'en reviens toujours pas. J'ai utilisé 80 images sur 2000. Voici donc AR 2781 (désolé, avec la mauvaise orientation)
     
    AR 2781 - APM LZOS 152/1200 - ASI 290MM - TAL 2X (faire un clic sur l'image pour agrandir)

     
    On observe la granulation solaire, les différentes taches, ainsi qu'une zone un peu floue, qui semble être la zone la plus active. Cela présage de bonnes choses pour la suite, car le cycle solaire reprend.
     
    Je vous remercie pour la lecture , et vous souhaite une bonne continuation, et préservez-vous avec ce maudit Covid.
     
    Claude Schuhmacher
     
    Les trois discussions sur le forum.
     
    Mars 02112020 _ Yves Robin _ Flickr.mhtml
  15. ClaudeS
    Bonsoir à tous,
    Pas grand chose à ajouter par rapport au billet précédent, si ce n'est que j'ai utilisé autostakkert 3 au lieu astrosurface H64, et avec 100 images sur 2001 au lieu de 80. L'image stackée est meilleure, et cela n'a fait que s’amplifier lors du traitement ondelette....
    Je vais m’arrêter là pour cette image.
    Portez-vous bien,
    Claude Schuhmacher
     
    Ajout: Voir les trois liens, en bas de billet, que je viens de découvrir.
    Je remercie Christian Viladrich de s'être invité dans la discussion (voir le billet précédent). On apprend des choses....
     
    Image précédente

     
     
    Nouvelle version

     
     
    http://www.astrosurf.com/viladrich/astro/soleil/wl/2017/soleil_hr_2017.html
    https://www.cloudynights.com/topic/624793-solar-granulation-with-the-300-mm-solar-scope-from-red-to-violet-light-g-band/
    http://www.leibniz-kis.de/en/institute/pictures-of-the-month/single-view/europes-largest-solar-telescope-gregor-unveils-magnetic-details-of-the-sun-1/
     
    https://www.cloudynights.com/topic/739199-ar-2781-apm-lzos-1521200-asi-290mm-tal-barlow-2x/#entry10645057
     
  16. ClaudeS
    Bonjour à tous, 
     
    Une belle nuit en prévision du 21 au 22 Septembre 2020, parfaite pour se lancer et faire Mars. J'ai remisé la lunette apo 150mm sur sa monture Celestron pour prendre le maksutov 200mm sur sa monture Orion. 
     
    Sur les deux premières vidéos à 0h02 et 0h46 TU, j'ai pu faire respectivement 5090 et 6900 images, et j'en ai retenue 10% avec astrosurface H64. La recherche de la mise au point ne fût pas simple. Je devrai voir comment procéder autrement la prochaine fois.
    J'ai ensuite fait un traitement Registax 6. Je pense que le telescope ne devait pas être en température pour le premier film.
    0h02 le 22 septembre 2020

     
    0h46

     
    Le dernier film à été interrompu par l'arrêt du suivi de la monture, probablement une déconnexion de la prise USB, car la caméra se déconnectait régulièrement. Le film à été très court malheureusement (786 images), mais c'est finalement une belle image comparable à celle de 0h46.
     
    Autostacker !3 pour lequel j'ai retenu 50% des images, et Registax 6 ensuite.
     
    01h15 TU

     
    Une autre version avec des tons plus foncés, et comparaison avec la carte de winJUPOS.
     
      
     
    Je suis assez satisfait du résultat. On voit clairement la rotation de Mars en quelques dizaines de minutes.
     
    Ce fût une bonne soirée, mais la monture Orion atlas va être remisée pour le visuel uniquement. Je vais faire l'effort de sortir chaque fois la grosse Celestron pour la photographie en général, en attendant d'avoir le poste fixe sous abri. J'ai besoin d'avoir une monture en station pour chaque début de soirée, car c'est trop fastidieux à chaque fois d'installer l'ensemble. C'est une grosse perte de temps et d'énergie. Les instruments resteront, par contre, à l'intérieur au sec. Je crains l'humidité pour la lunette Apochromatique.
     
    Bon ciel.
     
    Claude Schuhmacher
     
    La discussion
     
     
  17. ClaudeS
    Bonjour à tous, 
     
    Reprise du traitement de  Messier 2: 100 images de 2 secondes Gain 400. Traitement AStrosurface H64 au lieu de AS!3 et post traitement avec Faststone Image Viewer. J'ai retenu 50% des images. L'amas est beaucoup plus beau. Comme quoi, la maitrise du post traitement peut faire la différence pour un même film de départ.
     
    Claude Schuhmacher
     

     
     
  18. ClaudeS
    Bonjour à tous,
     
    Au cours de la nuit ayant eu pour but de mesurer les échantillonnages avec la lunette Apo LZOS et la nouvelle barlow TAL, j'ai terminé la nuit en réalisant une vidéo sur la zone du parachute d'Andromède.
    Ce mirage gravitationnel se situe tout près de l'étoile TYC - 3279-1686-1. Ici une capture d'écran du logiciel HNSKY North montre l'emplacement avec l'étoile de magnitude 12.5 au centre. Avec le GOTO de la monture,  et avec un peu de patience, j'ai pu centrer la lunette sur l'objectif et réaliser une vidéo de 100 poses. Je ne suis pas très satisfait du suivi de la monture, et donc de ma mise en station, mais je pense mieux faire la prochaine fois. Avec une mise en station améliorée, et avec un temps d'acquisition minimum de 4 secondes, j'espère approcher la séparation des 3 composantes du parachute, mais ce sera limite avec ce diamètre.
    En effet, les séparations sont les suivantes (voir en fin de billet l'article où j'ai tiré les informations): Le parachute avec ses composantes ABCD sous la forme: 
     
    C-A-B
    D
    A-B 1.26" d'arc
    A-C 1.27"
    A-D 3.34"
    B-C 2.48"  : ici il faut faire rentrer pratiquement les trois étoiles dans 3" d'arc. Pour moi cela ne laisse pas beaucoup de place avec mes 0.9" d'arc de PS à 550 nm. Il me faut un ciel parfait pendant 4 secondes ce qui est pratiquent impossible. En cas de réelles difficultés, je tenterai de faire apparaître D avec une exposition plus longue et faire ainsi une mesure de séparation AD.
    B-D 3.28"
    C-D 3.35" 
     
    Capture = 100frames / Colour Format = RAW8 / Exposure = 4s / Gain = 589 / Exifs : 2020-08-26-2321_7-CapObj.AVI.txt
    Le montage  est le suivant: Caméra ZWO ASI 290MM avec Barlow 2X TAL et lunette LZOS de 152/1200 - Échantillonnage 0.21" par pixel.
     
    Ici le champ de l'objet: HNSKY NORTH

     
    Voici l'image issue de la vidéo:

     
    Image rétablie, puis image recadrée. Le parachute n'est malheureusement pas résolu en trois étoiles, mais on devine déjà la quatrième composante. Je me ferai fort de faire mieux la prochaine fois avec un meilleur suivi équatorial, et le parachute vers le zénith, ce qui n'était pas la cas ici.

     
    Recadrage 25%

     
    Image en négatif avec réduction du fond clair

     
    Ici, une capture d’écran d'une brute de la vidéo: On voit que c'est assez limite en détection avec 152mm de diamètre. En effet, le gain est à 600 pour 4 secondes de pose unitaire. La moindre altération de la turbulence sur les 4 secondes de poses va aussi anéantir la résolution. Peut-être qu'une accumulation d'images pourrait résoudre en partie ce problème, mais une nuit stable de nouvelle lune devrait faciliter grandement,  si le suivi équatorial est bon. En nomade, ce n'est jamais gagné sur ce dernier point.

     
    https://arxiv.org/abs/1707.05873
    1707.05873.pdf
     
    Claude Schuhmacher
     
    La discussion ici:
     Un lien sur le sujet sur Cloudy Nights
    https://www.cloudynights.com/topic/591253-quad-lensed-quasar-andromeda’s-parachute/page-2
     
  19. ClaudeS
    Bonjour à tous, 
     
    Encore un amas globulaire pris avec la lunette. Messier 2: 100 images de 2 secondes Gain 400. Traitement AS!3 et Faststone Image Viewer. J'ai retenu 50% des images. Le suivi à 0.53" d'arc par pixel était tout juste bon sans autoguidage, mais en fermant un peu les yeux sur le petit allongement des étoiles. Il me tarde d'avoir un poste fixe.
    J'ai balancé les images prises avec la camera ASI ZWO 224MC car les étoiles n'étaient pas parfaitement rondes du fait du suivi. Idem pour le parachute d'Andromède. A 0.15" d'arc par pixel avec la barlow TAL 3X, le suivi était minable. Cela ne pardonne pas avec des poses de 5 secondes. Le film est parti à la corbeille. je me dis que je ferai mieux une prochaine fois.
    2020-09-12-2203_0-CapObj.SER.txt

     
    Claude Schuhmacher
     
  20. ClaudeS
    Bonsoir à tous, 
     
    Je suis toujours en test de ma barlow TAL 2X (3X avec espaceur de 6 cm). J'ai donc lancé quelques acquisitions afin de  voir ce que cela donne. En premier lieu, une étoile double que j'affectionne, Lambda Cygne.
    J'ai donc utilisé la lunette LZOS avec ma nouvelle barlow, et l'espaceur de 6 cms, pour donner un échantillonnage de 0.15" d'arc par pixel avec la caméra ASI ZWO 290MM. ici une image prise à partir d'une vidéo de 60 secondes à 30 ms/image. J'ai retenu 5% des images. Traitement Astrosurface H64 et  Registax 6:

    Sur les base d'un échantillonnage de 0.15" d'arc par pixel, j'ai mesuré 6 pixels de séparation, soit 0.9 seconde d'arc. C'est exactement la séparation actuelle entre les deux composantes.
    https://www.stelledoppie.it/index2.php?iddoppia=91211
    Séparation(ρ) 0.92" Magnitude primaire : 4.73 Magnitude secondaire : 6.26 delta magnitude (ΔM) : 1.53
     
    Ensuite, deux Messiers assez différents quant à la concentration en étoiles au centre de l'amas. En visuel, ils ne sont pas très impressionnants. Dans les deux cas, 100 images prises avec 3 secondes d'exposition, toujours avec la caméra ASI 290MM, à 0.5" d'arc par pixel. Le suivi équatorial est correct.
    J'ai traité avec Astrosurface H64 et Registax 6. J'ai retenu 50% des images chaque fois. Les deux amas sont légèrement recadrés à 75% pour effacer les bordures de champ disgracieuses..
     
    Ici Messier 15, suivi de Messier 71.

     

    Claude schuhmacher
     
     
  21. ClaudeS
    Bonjour à tous,
     
    J'ai procédé hier soir à des prises de vidéos, et à des calculs d'échantillonnages avec ma nouvelle barlow TAL 2X (3X avec l'espaceur de 6 cm). Pour cela, j'ai utilisé comme instrument la lunette Mila LZOS 152/1200.
     
    Liste des vidéos prises:
    Mesures de séparation de l'étoile double étalon STF2691
    Mesures de séparation de l'étoile double étalon STF2985AB
    Mesures de séparation de la double/triple HL9001 sur un cliché de Messier 57 pris la même nuit avec la lunette LZOS.
     
    Les images obtenues m'ont permis de mesurer quelques séparations sur la double/triple de résolution HL9001 de Messier 57 sur une image prise par Hubble.
     
     
     
    L'image de référence pour les mesures est une image pour Hubble: https://hubblesite.org/contents/media/images/1999/01/748-Image.html
     
    Ici avec  un recadrage de la partie utile: 

     
    Les mesures des écarts en pixels sont les suivants:
    AB : 50 pixels
    CD: 13 pixels
    DE: 7,5 pixels
    Il est important de prendre les mesures sur le cliché .tif le plus volumineux.
    full_tif.tif
     
     
    Informations sur les deux étoiles doubles étalons:
     
    STF2691 dans le Cygne: https://www.stelledoppie.it/index2.php?iddoppia=89017
    Séparation maintenant (ρ) 17" d'arc - Magnitude  primaire 8,14 - Magnitude secondaire 8,45
    Elle est donnée à 17,17" dans le fichier excel des étoiles doubles étalons.
     

     
     
     
    STF2985AB dans Andromède: https://www.stelledoppie.it/index2.php?iddoppia=102816
    Séparation maintenant (ρ) 15,2" Magnitude primaire 7,21 Magnitude secondaire 8,02
    Elles est donnée à 15,65" d'arc dans le fichier des étoiles étalons.
     

     
     
    Première vidéo de prise au foyer avec la caméra ZWO ASI 290MM sur la double étalon STF2691 me confirme la focale de la lunette apochromatique LZOS de diamètre 152mm et de focale 1200mm (F/D 7,9): 
    34,8 pixels  pour 17,17" de séparation, soit un échantillonnage de 0,493"/pixel. On trouve donc la focale: F=205*2.90/0,493 soit 1205 mm. Par simplification, je prendrai par la suite 0,5"/p dans cette configuration. J'avais déjà obtenu une valeur de 1200mm avec la camera ZWO ASI 224MC sur une autre étoile double étalon.
     
    STF2691 : LZOS 152/1200 et ASI ZWO 290MM au foyer: Échantillonnage 0,5"/p

     
    Une vidéo suivante prise avec la barlow vissée à la caméra donne 73,8 pixels pour 17,17" de séparation de STF2691, soit un échantillonnage de 0,23"/p, soit un sur-échantillonage de 4X le pouvoir séparateur de la lunette de 152mm. J'opterai par la suite cette configuration pour l'imagerie planétaire et lunaire.
    Focale résultante = 205*2,9/0,23 = 2585 mm soit F/D = 17. Cette focale serait confortable pour l'entrée de l'ADC. Le tirage supplémentaire sera à mesurer, mais il est de l'ordre de 6 cm, équivalent à l'espaceur TAL.
     
    STF2691 : LZOS 152/1200 et TAL Barlow 2X et ASI ZWO 290MM vissée à la barlow donne un échantillonnage de 0,23"/p

     
    Deux vidéos prises avec la barlow 2X, mais la caméra fixée (non vissée) avec l'adaptateur 31,75 mm (léger tirage supplémentaire).
     
    Dans le cas de la première double STF2691, j'obtiens un écart de 81,5 pixels pour 17,17" d'arc de séparation, soit 0,21" d'arc/pixel. Dans celui de STF2985AB, j'obtiens un écart de 75,1 pixels pour 15,65" de séparation soit 0,21" d'arc/pixel: Les deux valeurs sont identiques au dixième de seconde d'arc. 
    Focale résultante: 205*2,90/0,21 = 2830mm soit F/D=18.6
     
    STF2691 et STF2985AB: LZOS 152/1200 et TAL Barlow 2X et ASI ZWO 290MM avec adaptateur 31,75mm (caméra non vissée) à la barlow donne 0,21" d'arc/p
    STF 2691

     
    STF2985AB

     
    En ce qui concerne plus particulièrement l'objet du billet, nous avions un échantillonnage de 0,21" d'arc/p pour nos mesures sur la vidéo de Messier 57. Ici l’image obtenue avec 25% des images d'une vidéo contenant 100 poses de 3 secondes.
    Capture = 100frames  /  Colour Format = RAW8 / Exposure = 3s / Gain = 500
     
    Le cliché de Messier 57 pris avec un échantillonnage de 0,21" d'arc par pixel me donne 22,8 pixels pour la séparation entre A et B, soit 4,8 " d'arc. La double se situe juste au-dessus de la nébuleuse. ici, on ne voit que AB. CD est diffus, non résolu.

     

     
    Sur la base de cette mesure, je déduit que l'image de Hubble possède une résolution un peu inférieure à 0.1" d'arc/pixel. En effet, 50 pixels pour 4.8" d'arc de séparation donne un échantillonnage de 0.096" d'arc par pixel. Ceci nous permet de faire les mesures suivantes sur HL9001, avec une incertitude de mesure de l'ordre du dixième de seconde d'arc.:
     
    AB : 50 pixels à 0.096"/p soit 4,8" d'arc par paramétrage avec mon cliché de Messier 57 CD : 13 pixels à 0.096"/p soit 1,3" d'arc DE : 7.5 pixels à 0.096"/p soit 0,7" d'arc.
     
     
    Ici, le cliché de Hubble à une résolution inférieure à 0.1" d'arc, exactement ce qui est dit dans la littérature. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hubble_(télescope_spatial)
    "Son miroir de grande taille (2,4 mètres de diamètre), qui lui permet de restituer des images avec une résolution angulaire inférieure à 0,1 seconde d'arc"
     
    Bon ciel à vous,
     
    claude Schuhmacher
     
    Autres mesures d'échantillonnage:
     
    Une vidéo de STF2691: LZOS 152/1200mm avec Barlow TAL 2X et espaceur de 6cm (équivalent barlow 3X), caméra avec l'adaptateur 31,75mm (caméra non vissée) d'où un léger tirage supplémentaire: 113,6 pixels pour 17,17" de séparation soit un échantillonnage de 0,15"/p. Je vais probablement utilisé cet échantillonnage pour la photographie solaire par la suite, du fait d'un flux lumineux important permettant des poses très courtes, afin d'avoir la possibilité de sélectionner les limages les plus fines. Je serai à 6X le pouvoir séparateur de l'instrument.
    Focale résultante = 205*2,9/0,15 = 3960mm soit F/D=26
     
    STF2691: LZOS 152/1200 et TAL Barlow 2X/espaceur de 6cm et ASI ZWO 290MM avec l'adaptateur  31,75mm (caméra non vissée) à la barlow TAL2X donne 0,15"/p
    STF2691

     
    STF2985AB: LZOS 152/1200 et TAL Barlow 2X/espaceur de 6cm et ASI ZWO 290MM avec l'adaptateur  31,75mm (caméra non vissée) à la barlow TAL2X donne aussi 0,15"/p (104 pixels pour 15,65 " d'arc soit 0.15" d'arc/pixel.
    Les valeurs sur les deux doubles étalons sont identiques au centième de seconde d'arc
    STF2985AB

  22. ClaudeS
    Bonjour à tous,
     
    Il est toujours intéressant de faire une reprise d'un ancien cliché et de voir si de nouveaux traitements apportent un plus. J'ai donc téléchargé les deux logiciels de Topaz pour essai de 30 jours , Topaz denoise et Topaz sharpen, afin de voir ce que cela donne. Je n'ai pas vraiment affiné les réglages, mais les premiers résultats sont assez satisfaisants.
     
    RIMA HADLEY : Ici le cliché initial issu d'un stack de 1 000 images sur 5 000 images, suivi d'un léger traitement ondelette R6: L'image est un peut plus sombre que celle du billet précédent sur la rima, car je n'ai pas corrigé la luminosité.
     
    Image initiale

    Avec Topaz denoise en automatique

    Avec Topaz sharpen en automatique

     
    VALLÉE DES ALPES: 1000 poses stackées issue d'un billet précédent.
     
    Image initiale
     
    Avec Topaz denoise

    Avec Topaz Sharpen

     
    Je vais m’arrêter là sur la reprise d'anciennes images car je n'y vois pas vraiment d’intérêt. Mais je me pose la question de faire l'acquisition de ces logiciels afin d'améliorer la qualité de mes clichés, en affinant les réglages bien évidemment. J'ai une trentaine de jours pour me décider si je fais l'achat de ces deux logiciels. D'autant plus qu'ils vont servir principalement aux traitements d'images pour l'ornithologie que mon épouse affectionne.
     
    Claude Schuhmacher
     
     
     
  23. ClaudeS
    Bonjour à tous,
     
    Un court billet pour vous montrer une belle région de la Lune que j'ai découverte pour la première fois en visuel le 30 mai 2020, après l'avoir vu maintes fois de beaux clichés pris par les astrams du forum. Ils sont forts. Je me suis toujours dit que ce devait être beau à voir, même si cette rima me semblait assez petite et difficile. Je l'ai donc observée à 200 X avec ma lunette LZOS et un oculaire BCO 6  mm. La turbulence était correct, et j'aurai du passer plus de temps avec des grossissements plus importants, mais mon EGO a encore pris le dessus un nouvel fois,  et j'ai décidé de faire une vidéo pour immortaliser ce que je voyais. Le résultat est satisfaisant, mais je reste sur la vision à l'oculaire qui est à mon sens le vrai bonheur de l'observateur. Donc, entre EGO et plaisir égoïste, c'est ce dernier que je préfère finalement, mais je vais laisser cohabiter les deux encore un petit moment.
     
    Les vidéos de la lune comportaient 5 000 images, et j'en ai retenue 2 500 ou 1 000. Les films étant assez bons, je n'ai pas vu de différences notables entre les différentes versions. C'est Registax R6 avec les ondelettes qui peut fortement influencer l'aspect des clichés, avec des images molles ou dures.
    J'ai donc utilisé astrosurface de MONSIEUR @Lucien, Registax 6 et j'ai fignolé/recadré avec faststone viewer, mon logiciel de traitement des fichiers photos ornitho, petit passe-temps avec mon épouse.
     
    Je crois avoir atteint le pouvoir séparateur de la lunette de 152mm. Cela devient une habitude avec les techniques actuelles d'imagerie et quand on dispose d'une fusée russe pour faire les images. Le plus petit cratère résolu fait 1.5 kilomètre (voir image avec légendes) soit moins de 1" d'arc de diamètre, autour de 0.85"/0.8" soit le PS de la lunette dans le bleu. On observe sur le cliché un cratère double qui doit être un bon test de résolution en visuel. Il y a 2.5 kms de centre à centre soit 1.5"/1.6" d'arc. En théorie, il est accessible avec une lunette ou un télescope de 100 mm, mais le contraste n'est pas aussi fort que sur un couple d'étoiles doubles et la lumière est changeante sur la Lune. Je mets une carte de la sonde LRO pour le situer. Il est à proximité de la Rima Hadley. Je ne l'ai pas observé en visuel. Je ne l'ai vu qu'après coup sur le cliché. 
     
    La Rima Hadley est au centre droit des clichés. J'ai joint la carte LRO, avec le cratère double, et celui qui est résolu à la limite du pouvoir séparateur de la lunette de 152mm.
     
    Ici 1 000 images traitées sur 5 000.

     
    Ici 2 500 sur 5 000 sur autre film. L'image est un poil plus détaillée.
     

     
    Cette lunette à une capacité de détection bien inférieure au PS de l'instrument. De centre à centre sur le cratère double, il y a 2.5 kms, soit 1.35" d'arc...pour un PS moyen à 550 nm de 0.92" d'arc. Il y a des traces de rima sur le cliché bien inférieures à cette taille en largeur, mais étalée sur la dimension du PS du fait de la diffraction de l'optique. L'absence d'obstruction du tube optique, sur une cible à contraste moyen, permet cette prouesse. En effet, nous ne sommes plus ici sur des étoiles doubles, mais sur la lune.
    En première approximation, j'ai trouvé 1 pixel/100 m sur la carte LRO soit un échantillonnage de 0.05"d'arc/p, à comparer avec la valeur de mon cliché qui est de 0.3" d'arc/p, soit 6 X moins.
    Cela me permet d'avancer que la résolution de mon cliché est proche de 0.85", soit le PS dans le bleu à 480 nm. Et je crois pouvoir dire que des détails de 600 à 800 m sont détectés, et mis à la taille du PS de l'instrument par la diffraction, soit deux fois plus petit que le pouvoir séparateur. Il est bien évident que cela se fait au dépend du contraste, et qu'un instrument de 250 mm donnera une image beaucoup plus fine, plus nette et contrastée. On trouve d'ailleurs sur le forum des images de cette région, notamment avec des instruments comme le Newlon 250 mm, ayant un PS de 0.5" d'arc à 550 nm.
     
    Alors pourquoi faire de la haute résolution avec un instrument si petit?
    Avec cette lunette, c'est un peu du start and go, sans collimation, et mise en température de l'optique.Ce triplet apochromatique russe assez lourd, et à espacement d'air, doit avoir des propriétés dites "athermique", la focale restant constante lors de ma mise en température de l'objectif.
    La seule mesure de focale que j'ai réalisée à partir d'une étoile double étalon avec la camera ASI 224MC avait donné une valeur de 1198 mm pour 1200 mm. Je doit reconfirmer cette valeur avec ma nouvelle caméra ASI 290MM, et étalonner mes setups avec la Barlow TAL 2X et 3X reçue tout récemment.
     
     Carte LRO: https://quickmap.lroc.asu.edu/?extent=0.5229511,24.3466226,6.6609672,27.4787152&proj=10&layers=NrBsFYBoAZIRnpEoAsjYIHYFcA2vIBvAXwF1SizSg

     
     
     
    Ici un agrandissement de l'un de mes clichés à la taille de la carte LRO. 

     
     
    MESSIER 3
     
    Je suis satisfait du résultat compte tenu du temps passé. 100 poses de 3 secondes et 92 retenues. Je mets une image de Hubble pour la comparaison. Mon EGO en prend un sacré coup. Ouch, cela fait mal. mais une observation attentive des groupes d'étoiles montre une similitude des clichés. On y retrouve un petit T au centre de l'amas, une étoile double qui donne une idée de la résolution de l'image et une formation d'étoiles particulières.
    J'ai fait aussi des images de Messier 53 et NGC 5053, mais je vous en dispense, car elles sont mauvaises du fait d'une mises en station approximative. Des poses courtes de 10 secondes sans suivi, cela ne pardonne pas. On voit d'ailleurs ci-dessous un très léger filet en 3 secondes de pose  du à la mise en station approximative. La règle d'or pour la pose courte avec grande focale et caméra planétaire est la bonne mise en station,  car les défauts du suivi apparaissent des quelques secondes de pose avec un bon instrument et un bon seeing.
     

     
    HST

     

     

     
    L'étoile double est mesurée à 5 pixels pour un échantillonnage de 0.6"/pixel soit 3 " d'arc de séparation. Il faudrait que j'aille mesurer la full du HST pour voir son échantillonnage.
     

     
    Ici pour le HST sur la full.J'ai 60 Pixels pour 3" d'arc soit un échantillonnage de 0.05" d'arc/pixel.
     

     
     
    Le HST aurait une résolution angulaire plus petite que 0.1" d'arc.https://fr.wikipedia.org/wiki/Hubble_(télescope_spatial)
    Donc, avec un échantillonnage de 0.05"/pixel, il doit être en mesure de séparer une étoile double séparée de 0.05" d'arc et la voir sous la forme d'un bâtonnet étalé sur 2 pixels. On pourrait d'ailleurs faire une mesure ici, car les étoiles doubles rapprochées foisonnent sur la full du HST.
    Ajout:J'ai trouvé un PS de 0.058" d'arc dans la littérature pour le HST. Avec 0.05" mesuré, j'ai fait une bonne mesure. 
     
    Merci pour la lecture et portez vous bien.
     
    Claude Schuhmacher
     
    PS: Les deux discussions astrophoto:
     
     
    Site Apollo 15.bmp
  24. ClaudeS
    Bonjour à tous,
     
    Encore une image de la comète, mais sur un autre site Vendéen, site utilisé par l'Astro club de Challans 85. astro club challandais
     
    Cette image est sensiblement ce que l'on voyait à l’oculaire de ma lunette Perl -Vixen achromatique 102/1000 munie d'un oculaire Plossl Eudiascopique de 35 mm / coulant 31.75. Le grossissement serait de 30 X environ. L'image est un recadrage de l'originale, recadrage à 25%.(voir la capture d’écran en fin de billet).Pose unique. Le noyau avec cette teinte verte en arc de cercle, et la queue orange, mais c'est la couleur verte qui était bien visible. J'ai ensuite, pour la première fois, tenter un empilement de plusieurs poses (11 au total) avec le logiciel SIRIL. Il fallait bien que je m'y mette un jour. Je regrette simplement de ne pas avoir fait cela lors de mes photos à Noirmoutier, ou le ciel était bien meilleur, et la comète plus brillante. On ne se refait pas quand on débute dans une technique d'imagerie, à savoir ici le ciel profond en longue pose.
    J'ai pris ensuite Messier 17 et Messier 16, à considérer comme un premier essai, pour voir. Il s'agit d'une pose unique. C'est assez facile finalement avec un APN.
     
    Bon ciel à vous,
     
    Claude Schuhmacher
    Pose unique avec exifs à la suite.

     

     
    Image avec empilement avec SIRIL
     

     
     
     
    Image en négatif avec accentuation des contrastes pour faire ressortir les queues
     

     
     
    Images:
    M16 & M17 à gauche en haut et un crop de M17 en haut à droite.
    M17 cropée en négatif en bas à gauche et un crop de M16.
     

     
    La discussion: