Huitzilopochtli

mars 2020 rover ... chinois

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Bonsoir,


Péril rouge sur la planète jaune, les Chinois ont de l'appétit et, peut-être, les yeux... plus gros que le ventre, ce qui pourrait surprendre...:D


La Chine a sélectionné deux zones pour ce qui sera la première tentative d'atterrissage de ce pays sur une autre planète, événement devant avoir lieu début  2021.


Cette mission associera de manière (très) ambitieuse un orbiteur et un rover. Son lancement est prévu pour l'été 2020 accompagnant une flotte de sondes spatiales d'autres pays, notamment le rover Mars 2020 de la NASA, Hope Mars Mission des Emirats arabes unis et l'ExoMars 2020 de l'ESA.


La première zone cible de Chryse Planitia, se situe à proximité des sites d'atterrissage de Viking1 et de Pathfinder, tandis que la seconde couvre Isidis Planitia et s'étend jusqu'à la limite ouest de la région d'Elysium Mons. Le lieu d'atterrissage final devra être sélectionné, plusieurs équipes étant normalement impliquées dans le choix des sites candidats tout comme elles le sont dans le processus des missions lunaires chinoises.


La carte (voir lien associé) a récemment fait l'objet d'une présentation au Comité des Nations Unies sur l'utilisations pacifique de l'espace (COPUOS) en juin, ainsi que d'une présentation par des ingénieurs de la mission au Congrès international d'astronautique (CCI) en Allemagne le mois dernier.


Comme il s’agit de la première mission interplanétaire indépendante de la Chine, les équipes devront relever de nombreux défis technologiques, notamment l’insertion orbitale et l’atterrissage. Le pays a récemment progressé en vue d'atteindre ces objectifs avec le succès de tests de parachute supersonique et d'essais d'un radar de détection de surface, à partir d'une montgolfière, en octobre dernier.

Les médias chinois ont rapporté, début septembre, que des fusées-sondes Tianying-6 avaient été lancées dans l'ouest de la Chine pour tester un parachute supersonique à grande échelle entre 44 et 54 km d'altitude, simulant ainsi son comportement dans l'atmosphère ténue de Mars. Les rapports indiquent que le parachute s'est déployé avec succès, fournissant des données aérodynamiques précieuses et validant les sous-systèmes. La NASA a effectué des tests similaires le 7 septembre 2018 à partir de Wallops Island, en Virginie, pour sa mission du rover Mars2020.


Selon un document rédigé par une équipe de l'Académie chinoise des technologies spatiales (CAST) présentée à la Conférence mondiale de l'exploration spatiale de Beijing en 2017, la sélection du site d'atterrissage est un processus complexe dans lequel les contraintes d'ingénierie des systèmes de vol sont mis en balance avec les objectifs scientifiques. 
Mason Peck, professeur agrégé de la Cornell University et ancien technicien en chef de la NASA, explique que les deux zones sélectionnées sont situées dans des régions relativement basses offrant des avantages pour les premières tentatives d'entrée, de descente et d'atterrissage sur Mars (EDL).


L’atterrissage impliquera l’aérodynamisme de l'engin, le déploiement d’un parachute supersonique et une phase de  descente décélérée par rétrofusées  pour poser le rover en toute sécurité sur Mars. Une partie de l'équipe qui a mis au point l'atterrisseur lunaire Chang'e-3, qui avait atterri avec succès dans la région lunaire de Mare Imbrium fin 2013, travaille sur la mission, bien que Mars présente des défis différents et plus difficiles, dû notamment à son éloignement, sa gravité, la présence d'une atmosphère mince et moins d'énergie solaire atteignant la planète.

 

"La séquence EDL comporte beaucoup de risques. Pour la première fois, de nombreuses technologies doivent fonctionner parfaitement : bouclier thermique, décélérateur aérodynamique, mesure de position et de vitesse par rapport au sol, sous-système d’atterrissage", explique Peck. 
Surmonter l'ensemble de ces challenges demandera une réalisation technique irréprochable. 


Peck note que les données scientifiques engrangées par la NASA, y compris les mesures atmosphériques, sont disponibles, ce qui permet à d'autres de tirer parti des succès remportés précédemment.


Selon un document disponible, les ellipses d'atterrissage pour la mission chinoise seraient environ 100 km de long sur 20 de large, ce qui les rend comparables à celles  Missions ExoMars et rovers d’exploration Mars de la NASA, mais considérablement plus importantes que la zone de 20 km sur 7 atteinte  par Curiosity en 2012.


Le rover solaire de 240 kg représente deux fois la masse des rovers lunaires chinois et, selon des articles universitaires écrits par des personnalités impliquées dans les missions d'exploration spatiale chinoise, devrait transporter six instruments. Il s'agirait d'une caméra de navigation et de topographie, d'une caméra multispectrale, d'un radar de détection de sub-surface, d'un instrument de spectroscopie par tirs- laser, similaire à l'instrument LIBS de Curiosity, d'un détecteur de champ magnétique et d'une petite station météo sommaire.
De Yingzhuo et al. (2018), Journal chinois des sciences spatiales.


Harrison a commenté les zones sélectionnées: "La première zone est idéale pour étudier les dépôts provenant des énormes canaux d'écoulements qui se déversent dans le bassin de Chryse. Le second site est idéal pour étudier le volcanisme d'Elysium ou les dépôts du bassin d'Isidis, en fonction de l'endroit où le rover atterrirait."


Nous ignorons encore ce qui est envisagé dans la programmation de mission pour le couple orbiteur-atterrisseur puisque l'on peut envisager un atterrissage  après une insertion orbitale quelques semaine avant, ou alors un atterrissage suivant une approche directe d'un module EDL s'étant séparé au préalable de l'orbiteur qui lui se mettrait seul sur orbite martienne . Le rover devrait avoir une durée de vie théorique d'au moins 90 jours sur Mars.


L' orbiteur serait équipé quant à lui de sept instruments, comprenant des caméras à moyenne et haute résolution (dont les capacités sont similaires à celles de la HiRISE de la NASA), d'un analyseur d'ions et de particules neutres, d'un magnétomètre, d'un radar de détection sub-surface, d'un détecteur de spectre minéral et de particules énergétiques. Les instruments seront utilisés de différentes manières pour atteindre les objectifs scientifiques énoncés pour l'analyse de l'ionosphère et de l'environnement interplanétaire martien, en étudiant le type, la distribution et la structure du sol martien et les caractéristiques topographiques de Mars. Le radar de détection sub-surface sera notamment utilisé pour détecter la présence d'eau et de glace sur et sous la surface martienne.


En raison de l'éloignement de Mars, variant entre 54,6 et 401 millions de kilomètres de la Terre, et des retards de télécommunications qui en découlent, la Chine développe une technologie de contrôle autonome pour l'orbiteur et le mobile.

 

La mission serait lancer par une fusée lourde Longue Marche 5 à partir du centre de lancement de Wenchang en juillet ou août 2020. Il est important de signaler que la fusée Longue Marche doit faire son retour en vol début de 2019, suite à l'échec de son second lancement, en juillet 2017, et ce qui a conduit à des modifications sur ses moteurs du premier étage. Un vol nominal sera déjà indispensable pour que la Chine puisse réaliser son projet de mission de retour d'échantillons lunaire, avec la mission Chang'e-5, à la fin de 2019.


Selon la feuille de route de l'exploration interplanétaire chinoise, sa mission pour 2020 devrait être suivie d'un retour d'échantillons martien, dont le lancement est envisagé vers 2028, à la suite du développement d'un lanceur ultra-lourd, le Longue Marche 9.

 

Résumé traduit du lien :


http://www.planetary.org/blogs/guest-blogs/china-2020-rover-sites.html

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Il y a 2 heures, Huitzilopochtli a dit :

Le rover solaire

 

Heu, martien ?

 

Sinon, merci pour l'info...

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Il y a 12 heures, Pascal C03 a dit :

Heu, martien ?

 

Allons Pasc03 ! Un peu de souplesse dans l'interprétation.

Un rover peut-être solaire comme une voiture peut être électrique. :)

Modifié par Huitzilopochtli

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il y a 45 minutes, Huitzilopochtli a dit :

Un rover peut-être solaire comme une voiture peut être électrique. :)

 

....ou une usine: à gaz -_-

 

Ouf, je comprends mieux maintenant!:D

 

Mais j'avais déjà eu cette information à l'occasion de la conférence du planétologue François FORGET aux RCE 2018

 

( je l'ai d'ailleurs surnommé le "sérial killer" de sondes, tant il nous a avoué en avoir dézinguées un certain nombre! :o oeuvre d'une équipe  cependant et  rappelant surtout que l'atterrissage, sans bénéficier d'une véritable atmosphère, ça reste périlleux, surtout quand les instruments de mesure de la distance au sol ont été mal paramétrés!!!).

 

Littéralement , pour un homme, ça risque d'être... sans parachute...:S

 

 

"Mars, la nouvelle vague" 

Résumé :  Une nouvelle vague d'exploration robotique de la planète Mars a commencé en 2018 avec les premières observations du Trace Gas Orbiter de l'ESA, l'atterrisseur INSIGHT (NASA-CNES), et en 2020-2022 une flottille regroupant les rovers Exomars (ESA), Mars 2020 (NASA) et d'ambitieuses missions chinoises, indiennes, japonaise, et des Emirats Arabes Unis. En attendant l'homme ?

 


 

 

nb: Je me demandais si notre chroniqueur martien sur Astrosurf était dans la salle, j'ai pensé particulièrement à lui ce  jour là;)

 

Amitiés

Modifié par hamilton
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Il y a 2 heures, Pascal C03 a dit :

Mince, j'espérais un rover à la surface du Soleil..

 

Envisageable si t'es con comme la Lune. :P

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En effectuant de rapides recherches sur cette mission chinoise, je m'aperçois que l'article du Planetary reprend de vieilles informations, notamment sur les deux sites d'atterrissages finalistes qui sont, en fait, connus depuis six mois. o.O

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