Cette fois, nous en avons choisi un classique... Et c’est exceptionnel pour nous, nous trouvons que la version starless est la meilleure, mais nous présentons la version SHO avec une palette riche avec des étoiles réduites et starless et aussi une SH-HO-O starless.
La Tarentule et ses voisins en SHO
Aussi connue comme 30 Doradus ou NGC 2070 ou Caldwell 103, la nébuleuse de la Tarentule se trouve à 170 000 années-lumière dans le Grand Nuage de Magellan (LMC) dans le ciel austral et est clairement visible à l’œil nu comme une grande tache laiteuse. Les astronomes pensent que cette petite galaxie irrégulière traverse actuellement une période violente de son cycle de vie.
Elle est en orbite autour de la Voie lactée et a eu plusieurs rencontres rapprochées avec elle. On pense que l’interaction avec la Voie lactée a provoqué un épisode de formation d’étoiles énergétiques – dont une partie est visible comme la nébuleuse de la Tarentule.
La tarentule est la plus grande pépinière stellaire que nous connaissons dans l’Univers local. En fait, si cet énorme complexe d’étoiles, de gaz et de poussière était à la distance de la nébuleuse d’Orion, il serait visible pendant la journée et couvrirait un quart du ciel.
Situé en bas de l’image, la luminosité de cette énorme nébuleuse en émission est due à un amas d’étoiles jeunes et massives : R136a. Cet amas pose un petit problème aux astronomes, la théorie explique qu’une étoile ne peut pas dépasser 150 masses solaires et l’étoile R136a est estimée entre 200 et 300 masses....
Dans ce complexe, nous pouvons également identifier de nombreuses autres nébuleuses et amas.
L'autre jour j'ai repointé mon télescope vers la tête de cheval, nébuleuse que j'adore et l'une de celles que j'ai le plus photographié depuis le début. Quelques heures de pose, on rentre, on traite la photo et là surprise, il semblerait qu'un trou noir soit en train de passer entre la nébuleuse et le système solaire, ce qui donne une image de cette partie d'Orion un peu déformée
L'image est prise avec un Takahashi epsilon 160 (F/3.3) sur Losmandy G11, avec la caméra ASI 2600 MC. 4h30 de pose.
J'ai vérifié mes données, la version de Pix, des infos en ligne pour savoir si d'autres avaient vu le trou noir passer... rien.
Du coup, le lendemain je retourne au même endroit, avec le même matériel, et je pointe cette fois les Pléiades, autre mix amas ouvert / nébuleuse que j'adore aussi, je reste dessus 3 heures et je traite les images avec Pix.
Encore une fois, un trou noir se trouve entre moi et les Pléiades...
Incroyable, non ?
non ?
bon. J'avoue, c'est une expérience numérique qui combine une vraie image du ciel avec des effets relativistes issus d'une simulation numérique. Si on prend un disque d'accrétion (rouge pour les effets visuels) tournant autour d'un trou noir statique, on peut calculer l'image que l'on voit du disque :
Les rayons qui s'en vont à l'inifini sont affichés en gris presque noir sur l'écran. Mais si au lieu de les mettre en noir, on mettait une vraie photo en arrière-plan, comment celle-ci serait déformée par la présence du trou noir ? Il suffit de mettre l'algorithme en place, et de lancer les calculs numériques. On peut commencer par annuler les effets gravitationnels du trou noir, mettre un petit disque d'accrétion, on obtient :
Ensuite on active les effets relativistes, on supprime le disque d'accrétion, et on obtient la première photo sur cette page.
Le résultat est intéressant, je dirais.
Promis, je n'ai rien bu.
Forcément le temps est moins pourri là-bas, et faut pas comme ici jongler entre les nuages
Donc je propose ici un lever de soleil sur la lune pris hier soir, sur 2 formations bien connues !
J'aime beaucoup ces éclairages, notamment sur Plato qui révèle le relief autour de ce cratère (bon le cadrage sur celui-ci est pas top)
Intes 180mm, ASI290MM + filtre vert Astronomik
Bon ciel (dégagé) à tous !
Laurent