LAURENT.BAR

Pluies d'étoiles filantes

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En ces temps de pluies, j'aurais quelques questions...

Une pluie d'étoiles filantes est associée au passage d'une comète.
Dès lors:

1° Les orbites de ces comètes sont géocroiseuses?
2° S'agissant de grains de poussières, comment est-on capable de déterminer un maximum d'intensité de ces pluies, et sait-on quand elles finiront, faute de matière?
3° Le "nuage" de poussières abandonnées par la comète a -je suppose- lui-même une orbite et une vitesse de déplacement autour du soleil?
4° Une étoile filante donne-t-elle une idée "visuelle" de la vitesse de déplacement de la terre?

Merci pour vos avis!

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Je vais tenter de t'apporter quelques éléments de réponse, les autres membres pourront t'apporter des corrections ou autres si je me trompe.

1° Les orbites de ces comètes sont géocroiseuses?
En principe, oui car la Terre coupe leur orbite. Seulement, il faut savoir que la queue d'une comète peut s'étendre sur des millons de km et peut bien balayer loin derrière elle sans que le noyau lui-même ne soit un danger pour la Terre. Il faudrait pour cela que ce soit la chevelure qui passe au niveau de la Terre, et là, il peut y avoir "géocroisement". Le noyau d'une comète est assez petit et ne dépasse que rarement la dizaine de km alors que les poussières éjectées peuvent s'étaler sur des milliers, voire des millions de km au loin.
Après, je ne connais pas forcément quelle comète est cataloguée comme géocroiseur. Tempel / Tuttle machin truc qui est à l'origine des Léonides doit passer assez près de l'orbite terrestre pour que régulièrement elle produise de véritables tempêtes.


2° S'agissant de grains de poussières, comment est-on capable de déterminer un maximum d'intensité de ces pluies, et sait-on quand elles finiront, faute de matière?
On peut le déduire en fonction de l'ancienneté du passage de la comète. On dit qu'elle aura réalimenté le nuage de poussières. Si le moment où le nuage a été réalimenté est proche, on peut avoir la quasi certitude d'avoir une véritable pluie voire une tempête comme on dit, car les poussières n'auront pas été trop perturbées par le vent solaire, et surtout, n'auront pas subit de précédents passages de la Terre (quand elle passe, elle absorbe ces poussière et fait une sorte de "trou" dans le nuage cométaire). On arrive aussi a "cartographier" les zones les plus denses et prévoir si la Terre va les toucher ou non, et cela permet de calculer avec une relative précision le moment du pic d'activité. J'imagine que pour cartographier ces zones de densité, des équipes au sol font des photos du ciel et les compare avec des photos du même ciel mais à une époque différente et identifient les "nuages". J'avais vu ça une fois dans un article de Ciel&Espace.

3° Le "nuage" de poussières abandonnées par la comète a -je suppose- lui-même une orbite et une vitesse de déplacement autour du soleil?
Effectivement, la comète ayant une vitesse propre, tout ce qui en vient garde cette même vitesse propre. Toutefois, en s'éloignant de la comète (effet d'éjection du à la puissance des jaillissements), ces poussières prennent une orbite légèrement différentes, et donc une vitesse différente. Mais le nuage dans sa globalité va avoir tendance à suivre la comète. Si il s'immobilisait, il tomberait vers le Soleil.


4° Une étoile filante donne-t-elle une idée "visuelle" de la vitesse de déplacement de la terre?
On est en droit de l'imaginer, mais il faut prendre en compte la vitesse de révolution de la Terre, sa vitesse de rotation, et la vitesse de révolution du nuage cométaire. Donc à mon avis, ça peut donner une idée, mais elle doit être faussée par la vitesse propre des particules de poussière, d'autant qu'en approchant de la Terre, sous l'influence de sa gravitation, elles vont avoir tendance à prendre de la vitesse, exactement comme une sonde approchant une planète et bénéficier d'un effet de fronde gravitationnelle.

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Je connais un specialiste (J. Vaubaillon) qui repondrait plus en detail, et F.Colas aussi, mais pour apporter quelques precisions:

Les poussieres responsables des meteores, bien que petites (tailles milimetriques?) sont beaucoup plus grosses que celles composant les queues de poussieres et ne s'eloignent pas tellement du noyau du fait de leur vitesse relative, mais plus de l'effet cumule sur le temps (decennies, siecles...) d'un ecart de position et perturbation d'orbites,...
Maintenant les specialistes nous calculent les trajectoire/orbites propres des essaims meteoritiques, et les perturbations gravitationneles dues a Jupiter (resonnances orbitales dans certains cas) et la Terre...

Dans certains cas les poussieres sont "confinees" et arrivent par paquets denses pour donner des tempetes meteoritiques...

Mais il n'en demeure pas moins que si l'orbite de la comete parente ne passe pas pres de la Terre (typiquement a moins de 0.02 UA ?), il y a peu de chance que la Terre croise un essaim de poussieres issues de cette comete.

La vitesse orbitale autour du Soleil des poussieres est celle de la comete a tres peu de chose pres (moins de 1% d'ecart je dirais): au niveau de la Terre cela veut dire 30 a 42 km/s en gros, tandis que la Terre voyage a 30km/s:

Donc si la rencontre se fait en sens contraire (e.g. Leonides) les vitesses s'ajoutent et peuvent atteindre 70km/s, perpendiculairement on va avoir environ 45km/s et pour un essaim lie a une comete a courte periode comme les draconides, on va plutot avoir la difference de vitesse, de l'ordre de 10km/s


Nicolas

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J'ajouterai juste que l'éjection de poussières se fait essentiellement quand la comète est proche du soleil, donc sur une faible partie de sa trajectoire. Ensuite il me semble que ces paquets de poussières s'étalent avec le temps le long de leur trajectoire, ce qui explique que lors des passages suivants de la terre sur la trajectoire, on peut se retrouver dans un maximum de densité, ou au contraire dans un "creux".

Pour l'anecdote, lors de son passage en 1910, la terre a vraiment traversé la queue de la comète de Halley. Les craintes les plus folles avaient alors couru la planète, comme un empoisonnement de toute l'humanité par l'acide cyanhydrique dégagé par la comète....
Bon, même un queue de comète est spectaculaire, ses atomes ont quand même une densité très faible.... (cf. le nombre d'étoiles filantes à l'heure, alors que comme dit plus haut les vitesses relatives sont extrêmement élevées).

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Mmmmoui

Je doute cependant que le temps puisse avoir une influence sur la densité, l'orientation ou la vitesse propre du nuage de poussières: je pense que seule la terre en le traversant en modifie les caractéristiques.
La question est: comment est-on capable d'étudier ces paramètres? On a répondu plus haut que c'était par photographie, mais alors: infrarouge, spectroscopique ou autre?
Enfin, à l'échelle de l'univers, ces comètes responsables des essaims passent un peu trop près de la terre à mon goût et par définition, les comètes de (très) longues périodes ne sont pas encore connues...

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