Bruno-

CROA de la Lune

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Encore une semaine avec des éclaircies, qui m'ont permis d'observer plusieurs soirs consécutivement la Lune depuis le pas de la porte de ma cuisine. Le ciel souvent voilé, les passages de nuages, et surtout la Lune, m'ont empêché de faire du ciel profond. Et avec l'heure d'été, il fallait attendre assez tard pour que Jupiter devienne visible (le sud-est est caché par ma maison). Du coup j'ai observé principalement la Lune. C'est une re-découverte, car j'ai cessé de m'y intéresser depuis que j'ai rangé mon 115/900 de mes débuts.

Depuis, j'ai l'atlas de la Lune édité Gründ, un Dobson Kepler 200/1200, un Orion Optics 300/1200 sur EQ-6 et des jumelles APM 15x70, instruments choisis pour faire du ciel profond mais qui allaient donc par la force des choses être braquées sur ce gros cailloux mort qui nous fait de la pollution lumineuse...

Dimanche dernier -> PQ
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J'avais sorti le 300, principalement pour Jupiter, qui m'a donné de belles images la semaine d'avant. Comme je sais que la Lune est très lumineuse au télescope, j'ai décidé de sortir le télescope au coucher du Soleil et c'est devant un ciel bleu que j'observe la Lune au Nagler 9 mm. Au moins elle ne brille pas trop. L'observation au crépuscule est très confortable, car je vois relativement bien l'atlas par ailleurs.

Ce qui frappe à première vue, c'est la grande crevasse d'Ariadaeus, qui relie la Mer de la Tranquillité à la Mer des Vapeurs, via la crevasse d'Hyginus qui la prolonge presque. Les entrées de la Mer des Vapeurs sont dessinés par des reliefs parallèles qui évoquent les côtes du cap Finistère. Hyginus passe pile poil sur un cratère (dénommé Hyginus... ah ben oui) et change de direction au niveau de ce cratère. Plus près du terminateur et au sud d'Hyginus, le télescope montre le réseau des crevasses de Triesnecker. C'est beau !

Autre formation lunaire qui m'a plue : le cratère Cassini (du nom du fameux savant - détesté des écoliers - qui a inventé la division). Ce cratère en renferme un autre, décentré, et tous deux ont un fond plat et se ressemblent, à la taille près. Des cratères gigognes...

Encore plus au nord, la Vallée des Alpes, nette, rectiligne (je n'ai pas vu sa fine rainure - en fait je n'ai pas pensé à la chercher).

Puis la nuit tombe, peu à peu, et j'essaie en vain de repérer des détails sur Vénus. Tout ce que je vois, c'est que le terminateur est un peu plus sombre que le bord, ce qui est normal.

Retour sur la Lune, à présent éclatante au Nagler 9 mm. Mes yeux ! Pas grave, je ne ferai pas de ciel profond. Je fais un dessin de Triesnecker au Radian 4 mm, que je mettrais au propre quand je serai courageux (j'ai gaspillé mes points de courage en faisant le dessin...) Il y a pas mal de détails dans la région, notamment quelques carterlets qui ne sont pas dans l'atlas. Une des crevasses s'élargit à l'ouest du cratère Triesnecker, puis part en sinuant vers le sud (alors que les deux crevasses principales au nord sont plus rectilignes).

Je m'aperçois que la Lune est encore plus belle que tout à l'heure. Finalement, observer au crépuscule doit atténuer les contrastes. C'est moins confortable, par contre, vu la lumière... Même au Radian 4 mm la Lune est trop brillante. Autour de la Vallée des Alpes, les reliefs semblent très accidentés. Je comprends qu'on ne l'appelle pas la Vallée des Vosges... Cassini montre pas mal de détails à l'intérieur, et est toujours aussi beau en cratère gigogne.

Au chercheur 50 mm du télescope, la Lune ressemble exactement aux dessins de Galilée. Le filtre polarisant monté sur le Nagler 9 mm rend l'image plus confortable à observer au télescope, mais je m'aperçois qu'on perd un peu en contraste (crevasses de Triesnecker moins évidentes).

Après un dessin de Saturne, une tentative sur Jupiter mais la turbulence est importante ce soir (ce qui prouve que la Lune est un astre facile !) je vise la Lune aux jumelles 15x70, qui montrent la même image qu'au chercheur en un peu plus grand : les dessins de Galilée, toujours.

Lundi -> PQ + 1
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Quand j'étais débutant c'était mon jour lunaire préféré, à cause du Mur Droit et des Apennins notamment. À nouveau j'ai installé le 300 dans l'optique d'observer Jupiter, et la Lune en l'attendant, et à nouveau la turbulence se révélera trop importante pour Jupiter.

Aux jumelles 15x70 Clavius est bien visible, rogné à moitié par la limite du terminateur. Au télescope apparaît le rivage oriental de la Mer des Nuées, avec le Mur Droit, dit l'«épée sur la Lune». C'est exactement ça ! Il m'apparaît sous l'éclairage opposé à celui de mon dessin de l'été dernier (voir sur mon site). Mais les mêmes détails sont visibles, en particulier la petite crevasse qui serpente à côté du cratère Birt.

Les crevasses d'Ariadaeus, d'Hyginus et de Triesnecker sont encore visibles, bien que plus éloignées du terminateur, et plus difficiles. Platon est magnifique. Le bord ouest projette dans le fond du cratère son relief découpé (3 sommets se détachent). Son altitude est sûrement très haute vu la longueur des ombres. Que de détails dans les Apennins ! Dire que j'avais dessiné la chaîne entière avec ma lunette de 60 mm quand je débutais. Aujourd'hui, il me faudrait des nuits pour le faire...

Les remparts de Clavius ne sont visibles qu'à moitié, et le fond du cirque est encore dans l'ombre. Mais le haut des remparts de Clavius D émerge entièrement et dessine un anneau de lumière au milieu de l'obscurité. C'est beau !

Ces deux premières soirées lunaires, je me suis contenté de regarder les formations lunaires, puis de consulter l'atlas pour voir ce que c'était. Pour les soirées suivantes, je vais parcourir le terminateur en suivant les pages de l'atlas, et ainsi ne rien manquer. Comme une sorte de circuit touristique sur la Lune...

Mardi 30/03 -> PQ+2
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Toujours au 300 mm.

Au sud de la Lune domine l'imposant cratère Clavius, ce soir entièrement éclairé. Tous les cratères et craterlets à l'intérieur représentés dans l'atlas de Gründ sont vus, et on pourrait dire vice-versa : l'atlas correspond bien à mon télescope.

Au nord, la Mer des Nuées est maintenant presque entièrement éclairée (mais pas tout à fait). Bullialdus est bien net, alors qu'au sud le cratère Kies émerge à peine du fond de la mer. D'ailleurs il en manque un petit bout au nord. Le point le plus haut du cratère (d'après la longueur des ombres), au sud-ouest, a une ombre pointue qui se dirige vers un dôme au sommet arrondi : Kies Pi. Pendant les instants où la turbulence se calme apparaît son cratère sommital. Je m'attendais à quelque chose de minuscule, mais en fait il n'est pas si petit (disons pas ponctuel). Ce que je veux dire, c'est que ça difficulté vient de ce qu'il a un contraste tout faible, ne portant quasiment pas d'ombre.

Entre Bullialdus et Copernic, la Mer de la Connaissance et la Mer des Îles... Puis Copernic, grand, contrasté, bien détaillé, symétrique, majestueux. C'est le Roi des Cratères... À ses côtés, le cratère fantôme Stadius a quasiment disparu (le terminateur est maintenant trop loin). La région entre Stadius et Copernic est criblée de craterlets. Un vrai nid... Autour de Copernic, le relief est très accidenté. Il y a une chaîne de craterlets au nord-ouest qui creuse un sillon dans les montagnes en direction radiale (vers Tobias Mayer), tandis qu'une crevasse découpe le relief dans la direction tangentielle (rima Gay-Lussac). Toute la région grouille de craterlets, partout... J'ai relu le Guide de l'Observateur et si j'ai bien compris, l'impact monstrueux qui a causé la formation de Copernic a projeté en l'air la matière environnante qui, en retombant, a causé de nouveaux impacts, formant les craterlets (ce qui explique notamment les chaînes de craterlets).

Quittons le Roi des Cratères... plus au nord, après avoir franchi les Carpates, nous entrons dans la Mer des Pluies, la plus récente mer lunaire. Il y a deux petits cratères jumeaux, l'un un poil plus grand que l'autre (Draper - dont l'atlas m'apprend qu'il est le premier à avoir photographié M42). Plus au nord, Pytheas, puis Lambert (du nom du fameux acteur qui incarna Tarz^D^D^D^D^D^ heu... du nom d'un ancien mathématicien allemand dont personne ne se souvient - la Lune, astre mort, sert visiblement de cimetière à savants). Juste au sud de Lambert, il y a un grand cratère fantôme formé par deux restes de remparts incurvés, comme deux cornes qui ne se rejoignent pas tout à fait. Au nord-ouest de lambert, la dorsale Zirkel franchit le terminateur et part se perdre dans l'obscurité. Tiens, Zirkel était bien luné ce soir...

Les Monts La Hire viennent juste de rentrer dans la zone éclairée. Ils brillent d'un blanc éclatant, étonnant.

Ce soir le ciel était semble-t-il bien transparent, mais Jupiter était d'un laid... Trop de turbulence encore !

Mercredi 31/03 -> PQ+3
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Le ciel s'étant découvert juste en soirée, après une après-midi pluvieuse, je ne prends pas de risque et sort juste le Kepler 200. Comme la Lune et Jupiter sont hautes, je ne prend même pas la peine de mettre les ressorts, donc il se monte en quelques secondes et c'est parti. Mêmes oculaires et donc mêmes grossissements et champs puisque les deux télescopes ont 1200 mm de focale tous deux.

Je commence à nouveau par le sud. Là, ô merveille, Gassendi sort de l'ombre (bon... juste 1/3 est sorti). C'est mon cratère préféré ! Mais le fond du cratère est encore entièrement dans l'ombre, donc attendons demain...

La Mer des Humeurs est à moitié éclairée et l'on peut admirer les nombreuses crevasses qui la bordent à l'est. Je ne les avais jamais observées. Il y en a 4, parallèles, qui s'incurvent comme le rivage de la Mer des Humeurs. L'une d'elle perfore le cratère Hippalus et manque de peu de perforer un petit cratère qui se cachait à l'intérieur. Un peu plus au nord-est, la Rima Agatharchides est plus difficile (en plus, elle porte un nom à coucher dehors...) Au sud, les crevasses traversent un relief accidenté. Quelle belle région ! (ma préférée, incontestablement)

Il y a d'autres crevasses plus au sud, notamment dans le Marais aux Épidémies (beeeuh...) : trois crevasses en "N" juste au nord de Rasmden, et d'autres plus difficiles de l'autre côté, ainsi qu'une longue et fine qui traverse le marais vers le cratère Pitatus, la Rima Hesiodus, plus difficile encore (peut-être parce que plus loin du terminateur). Lorsque la turbulence se calme, l'ensemble du réseau apparaît bien. Vers le sud, il n'y a plus que des cratères et des cratères. Seul le petit Lac de l'Effroi agrémente cette région monotone et sinistre, où je ne vais pas risquer d'aller me perdre... Cap au nord !

L'Océan des Tempêtes, puis la Mer des Îles, à l'ouest de Copernic. Juste à l'ouest du petit cratère Milichius apparaît le dôme Milichius Pi, facile, mais dont je n'ai pas vu le cratère. D'autres dômes sont visibles au voisinage, comme des boursoufflures du sol. Il y en a deux contre une petite chaîne de montagnes entre Milichius et Tobias Mayer, et celui au nord est le seul de la région à me montrer un cratère. Comme celui d'hier, la difficulté ne vient pas de sa taille (il est petit, mais pas ponctuel) mais du manque de contraste, et visible seulement quand la turbulence se calme.

Le Golfe des Iris est maintenant entièrement éclairé, avec son imposant Promontoire Héraclides bien montagneux (mais je n'y ai pas vu de tête de femme comme il paraît qu'on peut voir...)

Des voiles d'altitude m'interrompent. Pas le temps de dessiner...

Jeudi 01/04 -> PQ + 4
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Le ciel s'est découvert au dernier moment et ça ne va pas durer (juste une petite heure...) Le temps de sortir le Kepler 200 est de faire une «remontée» du terminateur comme ces derniers jours... Comme le ciel est voilé, j'utilise le Nagler 9 mm d'abord (le voile agit comme un filtre).

Cette fois la Mer des Humeurs est entièrement éclairée. Il y a toujours les 4 crevasses parallèles au rivage oriental, et maintenant 3 crevasses parallèle au rivage occidental. Gassendi est superbe (dommage que la Lune manque de lumière, je suis sûr que sous un ciel bien dégagé on verrait plus de choses) et montre par instant (quand le voile se dissippe un peu) de nombreux détails. À un moment, je peux même utiliser le Radian 4 mm et observer le réseau de crevasses à l'intérieur du cratère. Elles partent du pic central et s'entrecroisent. Il y a plein de petits cratères à l'ouest de Clavius et toujours 3 crevasses parallèles.

Le cratère Palmieri, juste sorti de l'ombre, montre deux crevasses qui se croisent en "X", comme si on avait coché entièrement le cratère...

Au sud de la Mer des Humeurs, il y a deux cratères en partie noyés, Doppelmayer et Puiseux. J'aime bien Doppelmayer, qui s'enfonce progressivement dans la mer, au point qu'une petite partie de ses remparts soit noyée.

Au nord, l'Océan des Tempêtes contient deux immenses cratères fantômes (pas très engageant...), Letronne et Flamsteed Pi. Il y a trois craterlets dans Letronne (l'atlas n'en montre qu'un alors que les deux autres sont à peine plus petits et auraient pu être représentés, bizarre...) Le bord ouest de Letronne est plus près du terminateur mais montre moins d'ombre. Flamsteed P est plus difficile, il ne s'agit que de deux grands arcs aussi peu marqués que les dorsales alentours qui se referment autour du petit cratère Flamsteed.

Le ciel se voile peu à peu et finira par être entièrement couvert. L'usage du Radian 4 mm va même devenir impossible (trop peu de lumière). Je me dépêche... Kepler n'est pas plus grand que certains cratères voisins mais ses ombres sont beaucoup plus longues. Il n'y a qu'à le comparer à Encke : même diamètre, même distance au terminateur, mais me fond de Encke est presque entièrement éclairé (à part un très fin liseré d'ombre contre le rempart oriental) alors que le fond de Kepler est au 1/3 dans l'ombre.

Plus près du terminateur, le petit cratère Maestlin est voisin d'un cratère fantôme, Maestlin R, dont la bordure sud est entièrement noyée dans l'Océan des Tempêtes. Je n'ai vu que la principale crevasse du système Rimae Maestlin, et difficilement (à retenter sous un ciel moins voilé !)

Marius est encore dans l'ombre mais ses remparts sont déjà éclairés. Il doit être haut ! Plus au nord, Aristarque vient d'émerger, mais pas encore Hérodote. Le cobra n'a qu'un oeil... Il y a des crevasses au nord d'Aristarque (je ne parle pas de la Vallée de Schröter mais des crevasses à l'ouest) : je n'en ai vu que deux, difficiles, qui serpentent dans le relief de la région. Elles se sotuent entre Aristarque et Prinz, un cratère à moitié (ou plutôt 2/5) noyé dans la Mer des Pluies. J'ai vu lors d'un court répit de la turbulence le craterlet Vera et la crevasse qui en part. Elle fait un angle droit puis monte vers le nord. Je l'ai vue rectiligne alors que l'atlas la montre plutôt sinueuse.

Les Monts Harbinger ressemblent à des îles isolées dans la mer, aux sommets arrondis. Entre Delisle et Diophante, je n'ai pas vu la Rima Diophantus, mais j'ai aperçu le minuscule cratère Louise (pas en permanence), un minuscule point dans une zone plus blanche (décentré par rapport à cette zone).

Entre la Mer des Pluies et le Golfe de la Rosée, il y a une sorte de continent allongé dans lequel s'inscrit le Golfe des Iris, maintenant bien éclairé et moins intéressant qu'hier. À l'avant-garde de ce continent, les deux montagnes jumelles Gruithuisen Gamma et Delta, aux sommets arrondis. Sur ce continent, il y a plein plein de craterlets, notamment au nord-ouest des jumeaux Gruithuisen.

En quelques minutes, le voile d'épaissit et devient nuage. Jupiter est encore visible, faiblement, puis s'éteint. La Lune reste visible à l'oeil nu mais au télescope, ce n'est plus qu'un disque faible et flou.

Vendredi 02/04 -> PQ+5
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Nuages et pluie fine... Bon, ça va que c'est la Plein Lune bientôt, mais il ne faudrait pas que ça dure !

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Ah Bruno, un vrai CROA de pro...

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merci et chapeau bruno car ne pouvant pas observer hier et aujourd'hui,j'ai quand meme pu profiter (et plus que je ne l'aurais fait) par ton intermediaire ce qui aurait du etre une frustration ...cordialement

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En effet, voilà un Croa fourni et précis qui nous emmène en voyage. Sur la Lune en plus, ce qui n'est pas très courant, mais bien agréable.

J'ai une remarque et une question :
Je suis un peu surpris quand tu dis que dans tes jumelles 15x70 la Lune ressemble aux dessins de Galilée . N'es tu pas un peu pessimiste, car pour les dessins de Galilée, j'ai trouvé ceci : http://www.astrosurf.com/lombry/galilee-hommage2.htm

Ensuite j'aimerais savoir, si toutefois tu as la réponse, si par conditions de turbulence ordinaire un 300 mm apporte quelque chose de plus sur la Lune par rapport à un 200 mm. Sur les planètes, j'ai bien compris que plus il y a de lumière et plus on perçois des détails faiblement contrastés. Mais sur la Lune ? J'ai l'impression que la turbulence impose une limite sur la résolution, et qu'il n'y a aucun intérêt à monter en diamètre au delà de cette limite, compte tenu de la luminosité de la Lune.
Peux-tu confirmer ? (ou quelqu'un d'autre...)

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Je viens de voir les dessins de Galilée. Effectivement, on en voyait un peu plus. Le premier dessin de Galilée est présenté avec une photo à ses côtés, eh bien on voyait plutôt quelque chose comme sur la photo, mais avec des ombres plus contrastées. Ce qui est commun avec le dessin de Galilée, c'est le fait que certains cratères rognent le terminateur (et c'est de ça dont je me souvenais).

Quant à la différence entre un 200 et un 300, je ne peux pas te répondre, n'ayant pas observé simultanément avec les deux télescopes. Mais ce que tu affirmes m'a l'air convaincant.

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Effectivement, la question se pose, peut on préférer une image furtive avec un 300mm à l'image fixe d'un 200mm.

Serge Valle se pose la question sur un autre poste http://www.astrosurf.com/ubb/Forum2/HTML/007122.html
Serge Valle "J'utilise actuellement 3 instruments typiques du commerce, une lunette 120, un newton de 200 et un newton de 300. Pour le planétaire, le 200 me donne systématiquement les meilleures images. Même par turbu assez élevée, les détails sont visibles. La 120 (120/1000) est de très bonne qualité optique mais la résolution théorique n'est que de 1". Le 300 peut présenter une supériorité occasionnellement mais on est tributaire de la mise en température, du paramètre de fried et aussi de la précision optique du primaire qui ne doit pas dépasser les lambda sur 3. Disons que si les images sont vraiment stables, les détails apparaissent mais tout cela reste assez furetif. Ce n'est donc pas l'instrument que je prévilégie pour l'imagerie planétaire.
"

Je vois beaucoup de réflexions spéculatives sur un télescope Orion préférable au Kepler, du pyrex par rapport au bk7. Mais le premier obstacle c'est la turbulence. Pour faire la différence ce sera pas souvent, conditions très exceptionnelles obligent...

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Super CROA. Très bien écrit et vivant. J'ai fais les mêmes observations sur mon C11. C'est très eblouissant d'observer la lune dans un 280 mais être ébloui par son instrument a un petit côté m'as tu vu pas désagréable.

J'ai pu pousser jusqu'a des grossissements de 1000x. Ben c'était encore assez net.

Factuellement je ne sais pas mais l'impact psychologique de pouvoir mettre tout ce qu'on a dans la chaîne optique et de pouvoir encore très bien voir donne l'impression que 300mm c'est super sur la lune et que si on avait plus, ce serait encore mieux! Il faut dire aussi que j'avais entre 6 et 12m de focale.

Malheureusement, je n'ai pas le talent de Bruno pour dire ce que j'ai cru voir.

C'F

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Azin :
Ma question portait sur le cas particulier de la Lune, qui est très lumineuse. Pour les planètes comme Jupiter ou Mars, ce n'est pas la même chose, car elles sont relativement sombres, et les détails à leur surface sont faiblement contrastés. Pour voir des détails sur ces planètes, le contraste de l'image est aussi important, sinon plus, que la résolution de l'instrument. Or le contraste de l'image dépend de la qualité de l'optique, mais aussi de la luminosité de l'image, donc du diamètre. A qualité égale, il y a toujours intérêt à augmenter le diamètre pour les planètes.
Un article complet se trouve ici : http://astrosurf.com/altaz/diametre.htm

Le post de Serge.Valle ne fait pas référence explicitement à la Lune. De plus il y est question de deux télescopes de qualité inégale : l'un à lambda/4 l'autre à lambda/3, et on n'a aucune information sur l'état de surface de ces miroirs. Il se peut très bien que le miroir à lambda/3 ait aussi d'importants défauts de rugosité, catastrophiques pour le contraste planétaire. Bref, difficile d'en tirer une conclusion définitive.

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Salut tout le monde, salut Bruno,

ce matin je m'étais décidé à rédigé un CROA lunaire car je l'ai observé du 27 mars au 3 avril (parce qu'avec la monture dobson ou j'emboite le tube, je suis prêt plus rapidement), mais bon vu le croa que tu as fait ben non, je préfère ne rien écrire er relire le tien une deuxième fois, quel talent ce Bruno.
Y'a juste un truc qui me chiffone, c'est ce 300...ah il me donne envie...

------------------
Ludovic, amateur, newton 114 pour le jour, newton 200 pour la nuit.
Du visuel, rien que du visuel

Ce ne sont pas les questions qui embarrassent, mais les réponses...

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Le 300 te fait envie ?

Je te le déconseille.

Hier j'ai continué à compléter mes notes d'observations pour ma page web et je me suis rendu compte qu'au Mewlon 210, déjà, je percevais la forme de NGC 2903 en S allongé. Au 300 c'était mieux vu, mais bon, pas révolutionnaire non plus. En fait, le gain du 200 au 300 n'est pas énorme, c'est juste qu'on voit nettement ce qui était deviné avant. Tiens, la bande d'absorption de NGC 4565 ? Je la devinais au Mewlon 210. Au 300, je la vois bien, mais pas beaucoup mieux non plus (elle ne saute pas non plus aux yeux).

Les amas globulaires ? Ben, je résouds maintenant les NGC de magnitude 8, ça ne fait juste qu'ajouter des amas à la liste de ceux qui sont résolvables. Mais aucun ne me montre une image à tomber par terre ; simplement il y en a plus à regarder.

Bref, je te déconseille le 300 : c'est un 400 qu'il faut !

(et plus j'observe avec le 300, plus je veux encore plus grand...)

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J'ai l'impression que la lune, même à petit grossissement (x60) est bien plus riche en détails et en nuance de gris que vue d'un instrument de plus petit diamétre.

Le 300mm à au moins le mérite de faire découvrir l'importance du diamètre. Et donne envie d'avoir plus grand.

Pour avoir autant de différence qu'entre le 200 et le 300 il faut un 450. 500mm de diamètre semble incontournable sin on possede un 300.

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Merci Bruno mais pas cool déjà que je me posais plein de question alors là !!!!

Je ne vais surtout pas me précipiter car j'ai quand même le 200, je vais prendre mon temps et chercher pas mal d'info, et après on verra soit je garde le 200, soit je prends plus gros (maxi 400 c'est promis....).

Bon ciel.

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