Curioso

Dobson 200...pas si simple pour un débutant !

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Sur vos conseils éclairés à tous, nous avons déballé un charmant Dobson 200/1200 ce we, livré par OU. Alors merci à tous encore pour vos lumières !

Pou un débutant total comme moi (je ne sais même pas où est le nord chez moi !) tout cela parait un peu abscons...mais en même temps tellement tentant ! Alos j'ai plein de questions. J'ai dabord dû me débrouiller tout seul pour le monter car le mode d'emploi d'une page ne donnait rien d'autre que le montage (imparfait) du socle heureusement très intuitif. J'ai improvisé sur le chercheur et les occulaire, bon ça ça va je crois...

Par contre je ne sais pas s'il faut effectuer un réglage (collimation dites-vous ?) sur le téléscope ? peut-être à travers les 4 vis en haut du tube ?

Idem, comment être sûr que le chercheur et le téléscope sont parfaitement alignés sur la même cible ?

D'autre part, pardonnez mon vocabulaire, mais j'ai cru comprendre que l'occulaire de 15 mm permettais d'avoir un meilleur grossisement de la lune (à vrai dire la seule chose que je voyais !) meilleur que celui de 32 mm. Par contre, avec le 9 mm, le grossissement paraissait encore plus fort (ça parait logique !) mais en revanche la vision était très floue ?! est-ce un défaut ou bien est-ce normal ?

Regarder dans le chercheur n'est pas bien pratique et plutôt physique, y a t-il un moyen plus agréable de regarder qu'llongé sur le téléscope ? genre coude peut-être pour une vision perpendiculaire au téléscope ?

Enfin, quel occulaire faut-il utiliser pour voir quoi ? planètes vs ciel profond ?

Dernière question, et non des moindres, nous r^vons de voir Saturne...mais comment la trouver ?

Merci...c'est chouette un téléscope !

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Curioso,
j'espère que ce télescope sera le début d'une grande passion.
La collimation, c'est un peu délicat à expliquer par écrit sans dessin. Il s'agit d'aligner le miroir primaire, le secondaire et le porte oculaire pour que les rayons lumineux viennent former l'image au bon endroit. Je ne suis pas une spécialiste, mais il y a des sites qui l'expliquent bien : http://www.astrosurf.com/legault/collim_fr.html http://www.astrosurf.com/cielextreme/page180F.html
Il ne faut pas hésiter à lire et relire ces articles,voire à les imprimer pour les avoir à côté de soi quand on fait la 1ère collimation. Dans un premier temps, il s'agit de centrer le plus précisément possible l'image de notre oeil dans les cercles que sont le miroir primaire, le secondaire et le tube porte oculaire (et ça peut se faire de jour, au chaud chez soi, en prenant son temps). On peut s'aider d'un outil de collimation avec un tout petit trou précisément au centre dans un tube assez long pour un alignement plus précis, et terminer par la collimation sur étoile, voir si les images défocalisées de part et d'autre du point sont bien concentriques. Pour débuter, c'est déjà pas mal... Quand tu seras familiarisé avec la chose, tu pourras affiner sur les speckles de la polaire à fort grossissement!
Pour aligner le chercheur, tu vises un objet très lointain, que tu places au centre de ton oculaire (une antenne de télé à qq centaines de m par exemple), et tu la mets au centre du chercheur sans bouger le télescope en actionnant les vis qui le maintiennent.

Pour pointer Saturne, c'est l'objet très brillant qui fait un 3 frère aux Gémeaux, Castor et Pollux, plus bas. Il te faut une carte de ciel et apprendre à reconnaître les constellations principales, tout de même. Les gémeaux sont assez simples à repérer.
Voilà quelques explications succintes mais qui devraient te permettre de commencer à utiliser ton 200mm. tu aurais sûrement intérêt aussi à rencontrer des gens qui partageraient leur expérience, soit dans un club soit par affinité en prenant contact avec des gens de ce forum qui habitent dans ta région.

------------------
Bonnes nuits! Et faites-nous en profiter
Maïcé

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merci Maïce pour ces précisions utiles, qu'en est-il pour le coude que je recherche pour un confort de visée sur le chercheur ? est-ce que ça existe ? combien ça coûte ? cela a t-il un rapport avec de l'équatorial ?

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le chercheur coudé n'a pas que des avantages... Bruno Salque peut t'en parler! (cela n'a rien à voir avec une monture équatoriale qui permet de suivre un astre quand il est dans l'oculaire par un seul mouvement puisque la monture est alignée avec l'axe de la terre.)
Personnellement, j'ai beaucoup de mal à utiliser un chercheur coudé ou droit car ce qu'on voit dedans est inversé par rapport à ce qu'on voit à l'oeil nu! Donc je n'arrive pas à prendre mes repères! Une demi-jumelle me conviendrait mieux.
J'ai opté pour un autre type de chercheur, une cible qui s'affiche en surimpression sur le ciel visible à l'oeil nu... certains disent que c'est peu précis parce que tu ne vois pas les objets que tu cherches dedans, moi, je trouve ça aussi précis car je me construis des figures géométriques entre les étoiles brillantes et je sais que tel objet est aux 2/3 de la ligne AB ou au centre de l'arc constitué de 5 étoiles repères ou que si ces 2 étoiles sont sur le cercle extérieur de la cible, l'objet sera au centre. Mais ce n'est que ma manière de pratiquer, loin de moi l'idée de l'imposer.
Rapproche-toi de gens qui peuvent te conseiller sur le terrain, avant d'acheter des accessoires qui peuvent être chers et s'avérer peu utiles pour ton usage!

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Un 200 c'est un bon début pour le moins.

Alors coté oculaire comment cela fonctionne :
Et bien rapidement, le calcul de grossissement est effectué comme suis:

F/f=G
F c'est la longueur focale du miroir soit dans votre cas 1200mm

f c'est la longueur focale de l'oculaire soit 32mm, 12mm ou 9mm toujours dans votre cas.
Il existe bien sûr tout une gamme de longueurs focales différentes pour répondre à chaque type d'observation ou conditions du ciel.

Ca nous donne donc par exemple pour le 200 :
avec le 32
1200/32=37 fois
Avec le 12mm
1200/12=100 fois
et avec le 9mm
1200/9=133 fois

Donc plus la focale de l'oculaire est courte et plus le grossissement est important (sympa pour voir les détails des planètes !!).

Attention cependant il y a un maximum. Ce dernier vaut pour une optique correcte environ 2* à 2,5* le diamètre en Cm soit pour le 200 : 400 à 500 fois.
De plus ce maximum sera la plus souvent encore limité par la qualité du ciel (transparence et surtout turbulence).
Cela dit 200 à 300 fois devraient être atteint très souvent et c'est déjà bien.

Là on peut se dire, mais alors pourquoi ne pas grossir toujours à par exemple 133 fois avec le 9mm.
Et bien parce que plus l'on grossi et plus le champ de vision se rétrécit. Le calcul est dans ce cas le suivant :
Champ de l'oculaire/Grossissement obtenu.
Les oculaire livrés ont toutes les chances d'avoir un champ de 52° ce qui nous donne:

52/37 soit 1,4° pour le 32mm
52/100 soit 0.5° pour le 12mm
52/133 soit 0.4° pour le 9mm

Et le champ c'est important pour certain objets du ciel profond. M31 (galaxie) par exemple couvre plus de 1° sur le ciel. LA nébuleuse d'Orion actuellement visible est elle aussi très étendue etc...

Enfin il y a également un autre paramètre qui est à considérer. Derrière l'oculaire, ce forme un petit rond de lumière (l'image nette une fois réglée). Et ce rond est d'autant plus petit que le grossissement est important.
Idéalement pour capter le plus de lumière possible avec l’œil, il faudrait que cette tache (pupille de sortie) couvre toute la pupille, soit environ 6-7 mm.
Pour savoir quel grossissement permettra d'obtenir cette valeur il y a une autre petite formule simple:
D/d=G
D diamètre du télescope soit ici 200mm
d diamètre de la pupille de sortie idéale disons 6mm
Ont a donc : 200/6=33 fois.
C'est donc avec le 32mm que l’œil captera le plus de lumière. Valable pour tous les objets faibles et étendus.

Alors dans tout cela comment s'en sortir, et bien le mieux, c'est de placer le 32mm, de chercher l'objet (ciel profond, planète), puis de changer l'oculaire avec celui présentant une focale juste plus courte et ainsi de suite jusqu'à trouver celui qui pour l'objet observé donne l'image la plus flatteuse CQFD

Enfin, en marge de tout cela. La lune est actuellement pleine et c'est ce qu'il y a de pire en astro. En effet, vous serez tenté de l'observé mais au mieux elle va vous éblouir et les détailles seront complètements écrasés par la lumière qu arrive de face. L'idéale c'est plutôt lorsqu'elle présente un quartier. Le spectacle est alors magique. Enfin et lorsqu'elle est pleine et bien elle éclair tant le ciel que les objet du ciel profond sont beaucoup moins contrastés. Bref, si vous observé ces temps ci dites vous que cela sera encore plus top avec le temps


J'espère que ces quelques explications éclaireront un peut vos début et très bonnes observation à vous.

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Curioso : voici à mon avis quelles sont les étapes de ta progression. Pour l'instant, fais avec ce que tu as. La collimation, on verra plus tard. Le chercheur, pareil. Sache que j'ai eu un chercheur coudé, et que je le surnommais "le chercheur qui rend fou". Donc, les étapes :

1/ De jour, apprend à manipuler le télecope. Regarde les mouvements. Trouve un siège à la bonne hauteur. Place des oculaires et vois si tout va bien. Monte et démonte le chercheur.

2/ Toujours de jour, réglage du chercheur. Tu places le 32 mm et tu pointes comme tu peux au télescope une cible assez lointaine. Par exemple le haut d'une antenne de télé, ou d'un poteau électrique. Tu centres la cible. Mets l'oculaire 15 mm. Centre bien la cible. Regarde au chercheur. Normalement, la cible n'y est pas (et elle est à l'envers, c'est normal !) Avec les deux vis, essaie de mettre la cible au centre du réticule sans déplacer le tube. C'est fait ? Vérifie que la cible est toujours au centre de l'oculaire. Ah... Ramène-la au centre. Re-règle le chercheur. Voilà. Avec l'habitude, ça ne te prendra que quelques secondes.

3/ Première soirée. N'allons pas trop vite. Premier objectif : pointer un astre brillant. D'abord, vérifie que le chercheur est toujours aligné. Si tu l'as démonté, le système de fixation est ainsi fait que l'alignement est conservé, mais ça finit toujours par partir... Donc il faut toujours vérifier. Si ce n'est pas le cas, re-règle. OK ? Bon, maintenant, pointe la Lune, en utilisant le chercheur comme un viseur de fusil. OK, la position n'est pas confortable, mais ça ne prend que quelques secondes. Essaie d'utiliser les deux yeux : l'oeil directeur dans le chercheur, et l'autre oeil qui regarde la Lune. Cette première étape est fondamentale. Tu dois être capable de viser la Lune au chercheur. Essaie jusqu'à ce que tu y arrives. Mais ne reste pas toute un minute penché sur le chercheur ! Bref, vérifie ensuite que la Lune est dans le télescope, en plaçant l'oculaire de 32 mm et en faisant la mise au point. Commence toujours par celui-ci. Ensuite, mets le 15 mm puis le 9 mm si tu veux grossir. Tu remarqueras que la Lune est trop brillante. Il faudra un filtre lunaire...

Ensuite, vise une étoile brillante. Par exemple Mizar. Elle est assez basse, donc on n'a pas mal au dos à la pointer ! Vise la comme on vise au fusil... hop, dans le chercheur, au centre. Tu places le 32 mm. Oh, une étoile très brillante ! C'est elle ! Places le 15 mm, puis le 9 mm, et vérifie que c'est une étoile double. Si ce n'est pas une étoile double, tu t'es trompé d'étoile...

Pour vérifier : vise Gamma Andromède. Comme pour Mizar. Sauf qu'elle montre des couleurs. S'il n'y a pas de couleurs, range la télescope dans la voiture et pars en rase-campagne !

Pour terminer la séance, et en guise de récompense : vise les Pléiades. Même technique... Sauf que tu constateras que seul l'oculaire de 32 mm est utile. C'est beau, non ? Si ton site d'obsevation est non-éclairé, tu remarqueras peut-être une sorte de voile autour des étoiles les plus brillantes. Vérifie qu'il n'y a pas de buée sur l'oculaire. S'il n'y en a pas, tu as perçu les nébuleuses des Pléiades. Eh oui, ces nébuleuses si belles et si colorées sur les photos ne sont que de vagues voiles très faibles...

4/ Deuxième soirée : pointage d'objets plus difficiles. Essaie de pointer M42, juste en utilisant une carte du ciel précise. Celle-ci t'indique quelle étoile pointer. Fais pareil ensuite pour M35. C'est encore un peu plus difficile car le chercheur inverse l'image. Oui, c'est cette tache floue ! Tu dois être capable de pointer tout seul M35 avant de passer à l'étape suivante.

Bien entendu, tu dois apprendre les constellations au fur et à mesure. Par exemple apprendre les Gémeaux avant de chercher M35. La troisième étoile des Gémeaux ? C'est Saturne ! Pointe-la !

J'oubliais : si vraiment c'est pénible de pointer au chercheur, tu peux acheter un Telrad, ou un dispositif de pointage similaire. Quant à la collimation, commence par regarder la tête des étoiles à fort grossissement. Défocalise un tout petit peu, juste de quoi voir l'étoile à peine plus grosse avec un trou au milieu. S'il est au milieu, c'est OK ; s'il est décentré, il faut recollimater. Vois alors sur Internet...

[Ce message a été modifié par Bruno Salque (Édité le 27-12-2004).]

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Ah, les premières observations...

Aux conseils de Bruno pour la première soirée, j'ajouterais Saturne qui est l'un des astres les plus brillants du ciel de soirée en ce moment et n'est donc pas très difficile à pointer... Dés le grossissement le plus faible (avec le 32) les anneaux devraient être perceptibles (tout petits !), mais on est gêné par la luminosité de la planète. Quand tu es sûr de l'avoir dans le champ du 32, centre là bien, puis passe au 15 et fais de même pour passer au 9... Et là...

Si tu es du matin, tu peux aussi tenter Jupiter qui commence à devenir très intéressante dans les premières lueurs de l'aube (de 6h jusqu'au lever du soleil, mais pour la trouver facilement il vaut mieux s'y prendre tant qu'il ne fait pas encore trop jour, avant 7h30 environ.). Même chose, elle est très facile à trouver car c'est l'astre le plus brillant du ciel nocturne après la Lune et Vénus (cette dernière étant peu intéressante au télescope en ce moment, car trop éloignée de la Terre et très basse sur l'horizon au lever du Soleil).

Pour trouver Saturne, tu auras quand même besoin d'une carte du ciel pour repérer les principales constellations, Saturne est actuellement facile à repérer dans les Gémeaux, elle ressemble à une étoile très brillante un peu jaune en dessous de deux étoiles un peu moins brillantes (mais néanmoins fort brillantes également) : Castor et Pollux.
Les cartes du ciel tournantes sont à mon avis très pratiques pour débuter, on y reconnaît sans peine les principales constellations car seules les étoiles les plus brillantes y sont indiquées. Attention toutefois si tu observes en ville, seules les étoiles vraiment très brillantes apparaissent, et un certain nombre de constellations sont difficiles à reconnaître... Un ciel un peu plus noir te facilitera l'apprentissage des constellations, même s'il est plus pratique d'observer de chez soi. Toutefois, les lumières de la ville ne sont pas gênantes pour observer la Lune et les planètes, ainsi que les étoiles doubles brillantes : tu peux donc en profiter pleinement de chez toi même si ton ciel est pollué !


En ce qui concerne les images floues avec le 9mm, il y a 9 chances sur dix à mon avis pour que le problème ait pour nom Mise au Point (souvent abrégée par MAP). Je sais d'expérience qu'elle n'est jamais facile à trouver pour un débutant (et même pour un non débutant pour peu que le grossissement soit élevé et la turbulence mauvaise !).

Pour trouver rapidement la mise au point : tourne grossièrement la molette dans un sens et dans l'autre pour obtenir une mise au point approximative, et affine la au mieux par des mouvements d'amplitude décroissante. Cette mise au point peut être suffisante à faible (voire à moyen) grossissement, mais à grossissement élevé on est gêné par les vibrations de l'instrument dès que l'on touche à la molette, il est donc nécessaire de procéder différemment.
Quand tu penses être proche de la bonne mise au point, observe attentivement l'objet ou le détail (de préférence proche du centre du champ) sur lequel tu fais la mise au point, sans toucher du tout au télescope. Tourne alors TRES légèrement la molette dans un sens, si besoin recentre un peu l'objet et ne touche plus à rien pour attendre l'arrêt complet des vibrations (généralement assez rapide sur un Dobson). S'il y a amélioration répète le processus en donnant à nouveau un petit coup à la molette dans le même sens, sinon répète le dans l'autre sens. Si la mise au point avait bien été dégrossie, les corrections à apporter sont vraiment infimes et on doit atteindre la bonne MAP en quelques coups. A fort grossissement, on passe souvent d'une mise au point correcte à mauvaise (et réciproquement) en commençant à peine à tourner la molette...

N'hésite pas à t'entraîner souvent au début à affiner ta mise au point sur divers objets, ce n'est qu'un coup de main à prendre qui t'assurera par la suite des observations dans les meilleures conditions. Tu peux faire la mise au point sur les étoiles, sur la Lune, sur les planètes et leurs satellites. Pour les objets diffus (nébuleuses, galaxies, amas non résolus en étoiles) la MAP se fait sur les étoiles du champ.

Pour les étoiles, choisis les d'éclat moyen plutôt que faible ou très fort. A faible et moyen grossissement, il s'agit véritablement de "mettre au point", c'est à dire de rendre les étoiles le plus ponctuelles possibles. A grossissement élevé, une étoile d'éclat moyen apparait comme un petit disque lumineux entouré d'anneaux alternativement sombres et lumineux de plus en plus faibles (figure d'Airy), le tout étant plus ou moins brouillé par la turbulence (voir plus loin). Il s'agit de rendre le disque central le plus lumineux et le plus petit possible, si c'est trop turbulent on se contente de concentrer l'énergie lumineuse au maximum au centre.

Sur la Lune, le plus facile est sans doute de faire la MAP sur le bord du disque que l'on rend le plus net possible.

Sur les planètes, on cherche à rendre le bord le plus net possible comme sur la Lune. Des détails particuliers permettent ensuite d'affiner à fort grossissemsnt (par exemple division de Cassini sur Saturne, détails des bandes nuageuses sur Jupiter, relief sur Mars (pas en ce moment), "cornes" du croissant de Vénus quand elle se présente sous cette phase (pas en ce moment)). On peut aussi s'aider des satellites voisins s'il y a, ils apparaissent comme des étoiles.

Quelques notions sur la MAP :
- la MAP est personnelle : il est très fréquent que deux observateurs consécutifs n'aient pas la même vue, un bon réflexe consiste à vérifier systématiquement la MAP si l'on observe après quelqu'un d'autre.
- la MAP change avec chaque oculaire. Si tous les oculaires utilisés sont du même type, il n'y a pas de gros écarts d'un oculaire à l'autre mais il faut généralement la refaire à chaque changement
- si la turbulence est mauvaise, la MAP est plus délicate à trouver. Comme la turbulence est une donnée assez changeante, tenter d'affiner de temps en temps (pour profiter des "trous" de turbulence).
- affiner de préférence la MAP sur des objets proches du centre du champ. En effet si la plupart des oculaires donnent de bonnes images au centre, la qualité de l'image en bord de champ est souvent moins bonne et variable selon le type d'instrument et d'oculaire. Pour t'en convaincre, vise un champ riche en étoiles (Voie Lactée), fais la MAP au centre avec tes différents oculaires et compare l'aspect des étoiles du centre jusqu'au bord du champ...

Pour les autres causes possibles d'images floues...

Et bien il y a la turbulence qui est à peu près l'ennemi n°1 des observations à grossissement élevé en astronomie... Les images obtenues quand la turbulence et non négligeable sont floues et "mouvantes", "dansantes", "ondulantes" ou "bouillonnantes"..., comme lorsqu'on regarde au dessus de la flamme d'une bougie ou au dessus d'une route surchauffée l'été. La turbulence limite le grossissement maximal utilisable en pratique : si elle est déjà bien sensible à un grossissement donné, il est inutile de grossir plus... La turbulence peut agir à différents niveaux. La turbulence instrumentale peut en grande partie être évitée par une bonne mise en température (en sortant l'instrument à l'avance, ou en se limitant à des observations à faible grossissemsnt au début). La turbulence locale peut être liée par exemple à la chaleur dégagée par un bâtiment ou encore au vent butant contre un obstacle. On peut souvent l'éviter en déplaçant l'instrument de quelques dizaines ou centaines de mètres, ou en pointant une autre direction (ce qui ne résoud pas le problème si on veut viser un objet particulier). Attention aux observations au travers d'une fenêtre ouverte en hiver ! On doit généralement composer avec la turbulence atmosphérique d'altitude même si certains sites sont meilleurs que d'autres en moyenne. Cette dernière est minimale au zénith et d'autant plus intense que l'astre visé est bas sur l'horizon. A l'oeil nu, on peut apprécier le niveau de turbulence par le degré de scintillation des étoiles : plus ça scintille fort, plus c'est turbulent.

Si ni la MAP ni la turbulence ne sont en cause, alors il faut peut-être chercher du côté de la collimation, c'est à dire l'alignement des différents éléments optiques entre eux... Mais il faudrait vraiment que ton instrument soit sacrément décollimaté a mon avis pour te donner des images très floues avec le 9mm (qui te donne un grossissement de 133x soit 2/3 de ton diamètre exprimé en mm). Sauf gros désalignement au départ, je pense que tu peux laisser de côté la collimation pour le moment vu que tu n'as pas d'oculaire de très fort grossissement, tu y viendras naturellement quand tu commenceras à mieux avoir ton instrument en main...

Sinon, un moyen de progresser rapidement est d'observer avec un ou des amateur(s) averti(s), et si j'en crois ton profil tu es sur Paris donc tu ne devrais pas avoir trop de mal à trouver de gentils astrosurfeurs parisiens avec qui observer si tu le souhaites.

N'hésite pas à poser des questions si tu as d'autres problèmes.

Et fais nous part de tes découvertes !

Bons cieux bien cléments.

[Ce message a été modifié par Antares (Édité le 27-12-2004).]

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Et bien merci pour tous ces précieux conseils, effectivement nous ne sommes pas dans un site d'observation que l'on pourrait qualifier d'"optimal"...loin s'en faut. Ceci doit expliquer cela.

nous allons tenter toutes ces expériences asap !

A propos, à quoi sert une Barlow ? quelle utilité pour moi ?

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Et bien une Barlow s'intercale entre l'oculaire et le porte-oculaire et te permet d'obtenir un grossissement plus important avec le même oculaire. La caractéristique principale d'une Barlow est son facteur d'agrandissement (je ne connais pas le terme exact). Utiliser une Barlow 2x par exemple, revient à doubler la distance focale du primaire, OU à diviser par 2 celle de l'oculaire (du point de vue du grossissement). Si elle est de qualité, une Barlow ne dégrade pas la qualité de l'image.

Dans ton cas, une Barlow permettrait d'obtenir les grossissements les plus élevés qui te sont pour l'instant inaccessibles avec ta gamme d'oculaires (grossissement avec le 9mm de 133 fois = 2/3 de ton diamètre en mm, alors qu'en théorie on peut monter à 2 à 2.5 fois le diamètre en mm pour une optique correcte). L'autre possibilité consiste à employer un oculaire de plus courte focale (oculaire de 4 à 6mm par exemple).

Donc une Barlow OU un oculaire de courte focale te sera nécessaire pour exploiter au maximum les possibilités de ton télescope en planétaire. Toutefois il faut savoir :
- que la mise au point est d'autant plus difficile que le grossissement est élevé
- que le suivi est d'autant plus difficile que le champ réel sur le ciel est réduit, donc que le grossissement est élevé pour une même gamme d'oculaires (offrant le même champ apparent)
- que la turbulence limite le grossissement maximal utilisable en pratique, donc qu'on ne peut bénéficier réellement des grossissements les plus élevés que lors des nuits peu turbulentes (où le "seeing" est bon)

Ces éléments ne doivent évidemment pas te décourager d'accéder aux grossissements supérieurs ! Tu y viendras tôt ou tard de toute façon. Mais comme tu débutes il vaut mieux que tu sois conscient des difficultés particulières inhérentes aux forts grossissements. Tu peux déjà essayer de tirer le meilleur parti de tes oculaires actuels, et assez rapidement sans doute tu éprouveras le besoin de grossir davantage pour aller un plus loin en planétaire...

Remarque : je n'ai parlé que du planétaire, mais il y a d'autres domaines qui demandent l'emploi de grossissements élevés, comme l'observation des étoiles doubles serrées par exemple...

Bonne découverte du ciel en tout cas, et bons cieux bien cléments !

[Ce message a été modifié par Antares (Édité le 29-12-2004).]

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