SBrunier

Dans le grenier de Superfulgur...

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Allez, une p’tite dernière récupérée dans mon grenier…

11 Juillet 1991, au petit matin, çà nous rajeunit pas non plus… La couleur fantasmagorique du ciel est due à l’éruption du Pinatubo.

L’ombre de la Lune, qui fond à 10 000 km/h sur le Mauna Kea, est bien visible…

Nikon F4S, objectif de 16 mm à 2.8.

Superfulgur



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WOW !!!
Dites donc monsieur superarchives, t'en as d'autres des comme ça ?
Fais chauffer le scanner...

Bons cieux

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Merci !


Bruno, en 1991, je me souviens plus, il faudrait que j'ouvre un cache : c'était de la dia 24 x 36, bien sûr, probablement 100 ISO.

Ensuite, par flemme et parce que je me suis jamais vraiment intéressé aux détails techniques de la photo, j'ai utilisé toujours les mêmes films pour tous mes reportages : Velvia 50 et Provia 100.

Là, je vais continuer en diapo sur mon travail sur le désert d'Atacama, mais je me rends compte que je bascule de plus en plus vers le D2X, c'est tellement plus facile à traiter et à gérer...

S

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Quelle est cette ligne de démarcation nette Serge dans le ciel pas loin de l'horizon à gauche?? C'est quand même pas le bord de l'ombre??, il me semblait que celui-ci était très indéfini. Une ombre d'un nuage lointain peut-être?? Fantastique!!

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Eh si, Simon... c'est bien l'ombre...

Aujourd'hui, tout le monde photographie les éclipses à grand champ, çà n'étonne plus personne, mais il faut se remettre dans le contexte de l'époque... Dans les années 70-80, le top du top des éclipses, c'était les gros plans au télé de Yves Delaye et les "chapelets" de Geneviève, son épouse. C'était des éclipses d'astronomes, l'objectif, c'était de voir la Lune et le Soleil le plus longtemps possible, ils allaient au centre du centre de la ligne de centralité, et du coup occultaient complètement la dimension "universelle" du phénomène, et, entre autres le fait qu'une éclipse se fait avec 3 acteurs, le Soleil et la Lune, certes, mais aussi la Terre...

Bref, avant de m'attaquer à celle de 91, j'étais un peu dubitatif... Une éclipse, même prise au bout du monde, c'était juste un rond noir dans un rond blanc. Il me semblait que çà méritait plus que çà...

De fait, celle de 91, des dizaines de milliers de personnes sont allé la voir au Mexique, où elle durait 7 minutes mais avait lieu... au zénith ! De mon point de vue, rigoureusement aucun intérêt...

A Hawaii, où elle ne durait que 4 minutes, on devait être 12 clampins !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Mais pour ce "happening" cosmique, je voulais mettre la Terre en scène, cela signifiait évidemment avoir une éclipse assez basse sur l'horizon. J'ai pas regretté, évidemment... Ensuite, j'ai pris toutes mes éclipses comme çà, basse sur l'horizon, maintenant, tout le monde le fait, c'est normal mais amusez vous à chercher des vieilles éclipses avec des paysages, il n'y en a quasiment pas...

Superfulgur


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Tiens, je vais vous le faire à la Lolo de Cornouailles :

"Hé, les gens, regardez bien : il y a un baltringue les bras en croix sur cette image, cherchez bien et vous le trouverez".


S


[Ce message a été modifié par SBrunier (Édité le 06-10-2006).]

[Ce message a été modifié par SBrunier (Édité le 06-10-2006).]

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Quelle scène... Et tu as pu apprécier le mouvement de cette limite nette, la voir arriver, te surplomber et s'enfuir?? Tu as eu l'occasion unique de superposer le mouvement de notre satellite à notre référentiel terrestre. On doit se sentir bien petit à cet instant!

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J'oublierais jamais çà...

Pour la première fois de ma vie, j'assistais à un phénomène "anormal". Je m'explique : comme l'ombre tangentait quasiment à la Terre, sa vitesse au sol avoisinait (je n'ai plus le chiffre sous la main, là) 10 000 km/h, je crois. Du coup, on a vu cette "ombre" balayer le ciel et la mer de nuages à une vitesse profondément anormale, c'était vertigineux...

La seule autre fois où j'ai ressenti cette sensation "d'anormalité", c'était au VLA : je photographiais tranquillement le champ d'antennes, et d'un seul coup, sans prévenir, elles se sont mises à tourner. TOUTES en même temps, rigoureusement, alors que la distance des plus lointaines avoisinait 10 ou 15 km... Là aussi, ce mouvement gigantesque, en phase, était incroyablement perturbant, j'ai ressenti ce phénomène comme non "naturel", comme "anormal"...

S

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Monsieur Brunier : connaissez-vous l'histoire de la vieille dame qui dit au monsieur en train de charrier de
grosses quantités de béton : " ..heureusement que vous avez une bonne brouette ..." sur un ton de sincérité et de compassion....
Vous ne pouvez pas la connaître , puisqu'elle est relative à ma famille ....
Bref , en voyant vos images et en vous lisant , cela me conforte dans ma conception sur la chronologie de la créativité et de la gestion de l'évènement
1° appréhender l'essentiel mais dans son environnemet global ...naturel...et terrestre si c'est possible
2° être capable de gèrer techniquement la mise en scène et se trouver au bon endroit pour cela ( combien ? 12 clampins ? )
3° le matos n'a que peu d'importance , s'il est parfaitement maitrisé et adapté au sujet
Voilà , juste une pensée subjective en " parcourant " votre grenier ...et en ayant toujours à l'esprit les poussières d'étoiles qui se mêlent aux poussières du désert....
Alain

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12, non, il y avait des centaines d'invités devant les coupoles des télescopes, ce qui signifie par parenthèse qu'ils loupaient le spectacle le plus extraordinaire : une éclipse dans un observatoire... C'est d'ailleurs systématique, maintenant, des gens choississent des endroits hallucinants, comme Fatehpur Sikri, en Inde, et contemple l'éclipse devant, ou dedans ! Il seraient dans une décharge publique, ils verraient rigoureusement la même chose, je les plains un peu...

Bref, des photographes, là pour çà à Hawaii, on devait être 3 ou 4 : Roger Ressmeyer, pour le National Geographic, venu avec 4 assistants et 12 Nikon (je ne plaisante pas) Richard Wainscott, qui bosse à l'observatoire, venu avec un masque à oxygène de peur de tourner de l'oeil pendant l'éclipse (4200 m d'altitude, un canadien fou, très sympa, dont j'ai oublié le nom, qui a dormi une semaine au sommet dans sa bagnole et... votre serviteur... Le reste de la montagne, d'où l'éclipse était merveilleusement visible, était totalement vide...

Cette éclipse (avec la Voie lactée de cet été) restera probablement pour moi comme le truc de ma vie professionnelle le plus important...

S

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C'est sympa de garder des traces de moments magique comme cela!
Et aussi de les faire partager!
Merci mossieu Brunier!
David.

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Salut Serge,
ben c'est facile, il est au sommet de la coupole de gauche.
C'est cool les éclipses pas trop hautes dans le ciel, hein ?
J'ai pas encore eu la chance de voir l'ombre de la Lune me foncer dessus. Un jour peut-être.
Kénavo !

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Bon alors Serge si j'ai bien compris t'as trouve le truc pour ne plus avoir a bivouaquer....tu fais de l'astrophoto avec un scanner diapo maintenant !!!

Stephane

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