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Les archives des éditoriaux - 2005 [ Juillet - Août - Septembre - Octobre - Novembre - Décembre - >> ] Éditorial du mois de juillet 2005 Le mois de juillet va être particulièrement riche en événements : le 4, le projectile de la sonde Deep Impact heurtera la comète Tempel 1 ; le 8, le satellite thaïlandais IPStar sera placé en orbite par une fusée Ariane 5 ; le 13, la navette spatiale américaine effectuera son retour en vol avec la mission STS-114 ; le 14 : la sonde Cassini survolera Encelade, une lune de Saturne. Vous pourrez évidemment suivre tous ces événements sur le site pioneer-astro grâce, d'une part, aux petites news de l'ActuFlash et, d'autre part, aux articles plus détaillés publiés dans la rubrique 'Actualité du ciel'. N'oubliez donc pas de revenir régulièrement pour ne rien manquer ! En outre, ce mois-ci, vous pourrez découvrir un historique de l'ensemble des missions de la navette spatiale américaine, de 1981 à 2005. Celui-ci, qui comprend pas moins de 16 pages, sera publié le jour du lancement de la mission STS-114. Ce nouveau dossier inaugurera la rubrique 'Conquête spatiale'. Cette dernière sera complétée dans les mois qui suivront par d'autres articles sur l'histoire de l'astronautique, les sondes spatiales, les lanceurs, les stations orbitales, etc. La rubrique 'Système solaire' sera elle aussi prochainement enrichie de nouvelles pages, dont une consacrée à Callisto, une des quatre grandes lunes de Jupiter. Bref, le site pioneer-astro continue de se développer, petit à petit ! |
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Éditorial du mois d'août 2005 Le mois de juillet a été principalement marqué par le retour en vol de la navette spatiale américaine. Ce second 'return to flight' du programme STS a été assez laborieux. Tout d'abord, la tentative de lancement du 13 a échoué à cause d'une anomalie concernant un capteur situé dans le réservoir d'hydrogène liquide. Puis, lors du décollage (le 26), un morceau de mousse isolante s'est détaché du réservoir externe alors que les ingénieurs de la Nasa ont travaillé depuis deux ans et demi pour que cela n'arrive plus. Certes, le débris n'a pas touché l'orbiteur et l'incident serait donc passé inaperçu s'il n'y avait pas eu de caméra installée sur le réservoir externe. Mais il est regrettable de constater que la sécurité des vols de la navette n'est pas parfaitement assurée. De plus, cela a conduit la Nasa a annulé les prochaines missions jusqu'à nouvel ordre, jetant un doute supplémentaire sur ses capacités à achever l'assemblage de l'ISS. Pour ne rien arranger, les médias se sont mêlés de cette 'histoire' et ont beaucoup (trop) insisté sur le fait que c'était la chute d'un morceau de mousse isolante du réservoir externe qui avait causé la perte de Columbia en 2003. Bref, au lieu de redorer le blason de la Nasa, ce retour en vol a plutôt discrédité l'agence et même la navette elle-même, certains n'hésitant pas à parler d'un 'véhicule usé' ou d'une 'technologie dépassée'. Ils ont évidemment tort mais cela traduit bien l'incompréhension de beaucoup de gens. Et aussi, peut-être, leur envie que l'on passe à autre chose. La Lune, par exemple ? |
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Éditorial du mois de septembre 2005 Depuis quelques années, le monde de l'astronautique a entamé une importante mutation qui se concrétise peu à peu. Car nous sommes bien à la fin d'une époque : celle de la navette américaine, des vaisseaux Soyouz et Progress, du télescope spatial Hubble, de la suprématie de la Russie et des États-Unis dans le domaine de l'exploration spatiale... En effet, dans les années à venir apparaîtront le Crew Exploration Vehicle, le Kliper, les cargos ATV et HTV, le télescope James Webb... De plus, nous verrons l'affirmation de l'Europe grâce à ses sondes (Venus Express, Rosetta, etc.), son système de navigation par satellite Galileo, son lanceur Vega et peut-être sa participation au projet Kliper. Les pays asiatiques, notamment le Japon, l'Inde et la Chine, vont aussi jouer un rôle croissant dans l'espace. Enfin, à plus long terme, l'Homme se prépare à retourner sur la Lune et même à aller sur Mars ! Nouveaux véhicules, nouvelles puissances et nouvelles ambitions : le monde de l'astronautique n'a jamais vécu une telle transformation. Il ne faut donc pas trop s'inquiéter de la faible activité spatiale constatée actuellement. C'est le petit pas en arrière qui va permettre le grand bond en avant ! On peut cependant avoir quelques inquiétudes, notamment à propos de l'ISS. Sera-t-elle victime de la mutation en cours ? Autrement dit, sera-t-elle achevée malgré l'arrêt des navettes américaines programmé en 2010 ? |
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Éditorial du mois d'octobre
2005 Le mois dernier, la Nasa a dévoilé son plan pour retourner sur la Lune (cliquez ici pour lire l'article consacré à cet événement). On ne peut évidemment que se réjouir de ce nouvel objectif, qui devrait permettre à l'humanité de s'aventurer de nouveau au-delà de l'orbite basse. Mais on peut tout de même s'interroger sur son réalisme. En effet, cette reconquête de la Lune est loin de provoquer l'enthousiasme du programme Apollo, à l'heure de la guerre en Irak, de la peur du terrorisme et de la reconstruction post-Katrina. Est-il possible, dans ces conditions, d'envoyer à plusieurs reprises des Hommes sur notre satellite naturel avec pour objectif ultime d'y installer une base permanente ? D'autant plus que l'on est pas à l'abri des dépassements de budget et des retards importants, illustrés de manière frappante par la construction de l'ISS. A n'en pas douter, la réussite de ce retour sur la Lune dépendra donc beaucoup des intentions des successeurs de George W. Bush. Toutefois, certains points semblent acquis quoi qu'il arrive. Ainsi, les navettes seront mises à la retraite en 2010 et remplacées deux ans plus tard par un véhicule plus conventionnel, le CEV (Crew Exploration Vehicle). Une grande page de l'histoire de l'astronautique sera alors tournée, celle du Space Transportation System, qui aura connu le meilleur... comme le pire. |
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Éditorial du mois de novembre 2005 Se dirige-t-on vers une deuxième course à la Lune ? C'est la question qu'on peut se poser après les annonces faites par les Américains en septembre puis par les Chinois en octobre. En effet, ces derniers, forts du beau succès de la mission Shenzhou 6 (leur second vol habité), évoquent déjà des projets de station orbitale et d'exploration de la Lune. Certes, aucune date n'a été fixée pour l'envoi de taïkonautes vers notre satellite, mais l'horizon 2020-2025 paraît réaliste. Les Américains, quant à eux, visent 2018. Cependant, avec tous les problèmes techniques et/ou budgétaires que peut poser la conception de leur nouveau véhicule spatial (le Crew Exploration Vehicle) mais aussi de leurs nouveaux lanceurs, cet objectif pourrait bien 'glisser' de quelques années et la confrontation avec la Chine deviendrait alors inévitable ! Certes, les États-Unis ont une expérience beaucoup plus longue du vol habité et, surtout, ils sont déjà allés sur la Lune grâce au programme Apollo. Mais la volonté politique et l'enthousiasme populaire sont plutôt du côté de la Chine. Alors, qui l'emportera ? Difficile à dire ! Au début des années 60, les Soviétiques possédaient une large avance en matière d'exploration spatiale et s'accaparaient toutes les grandes premières. Pourtant, à la fin de la décennie, ce sont des astronautes américains qui ont planté leur drapeau sur le sol lunaire... |
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Éditorial du mois de décembre 2005 Il est loin le temps où les États-Unis et la Russie dominaient sans partage l'exploration spatiale ! Cette année 2005 le montre parfaitement : après l'Europe (avec les missions Huygens, Mars Express, etc.) et la Chine (avec le vol Shenzhou 6), c'est au tour du Japon de faire parler de lui. La Jaxa, l'agence spatiale japonaise, vient en effet de réaliser deux grandes premières spatiales. D'une part, sa sonde Hayabusa a atterri puis redécollé de la surface de l'astéroïde Itokawa et d'autre part, l'engin y a prélevé des échantillons* qui, si tout se passe bien, seront rapportés sur Terre en juin 2007. Pourtant, il est étonnant de constater que cet exploit a été très peu relayé par les médias alors que, en août dernier, le 112e atterrissage d'une navette américaine était diffusé en direct sur TF1 et France 2 ! Comment expliquer une différence aussi flagrante dans le traitement de l'information ? Est-ce uniquement une question d'audience ? Il est vrai qu'un vol habité au cours duquel les astronautes frôlent soi-disant la mort doit attirer plus de téléspectateurs qu'une mission robotisée consistant à récolter quelques grains de poussières à la surface d'un astéroïde dont personne n'avait entendu le nom auparavant... Aussi malheureux que ce soit, ce facteur constitue sans doute une grande partie de l'explication. Mais on peut également s'interroger sur l'image des différentes agences spatiales. En effet, à côté de la Nasa qui fait de chacune de ses missions un événement, l'Esa et la Jaxa paraissent bien timides. * Quelques jours après la rédaction de cet éditorial, la Jaxa s'est rétractée et a annoncé le probable échec de la collecte d'échantillons. [ Haut
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