dg2

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Tout ce qui a été posté par dg2

  1. Ce que Superlentille veut dire, c'est qu'une déviation importante nécessite une masse déflectrice d'autant plus grande, ce qui rend d'autant plus improbable : l'existence de celle-ci quand la distance qui nous sépare d'elle est aussi faible. l'existence d'un alignement aussi parfait entre avec un objet d'arrière-plan et ne serait-ce qu'un seul objet d'avant-plan situé à une distance aussi faible : il y a juste trop peu d'objets à moins de z = 0;025 pour qu'un alignement parfait soit statistiquement possible. Ces deux probabilités (forte masse à faible distance et alignement entre un objet proche et un objet lointain) sont indépendantes, ce qui rend d'autant plus improbable leur occurrence simultanée.
  2. Par spectroscopie. Le catalogue du SDSS vous dira sans doute ce qu'il en est. Indépendamment de cela, s'il y avait des lentilles gravitationnelles faciles à observer, cela se saurait... La taille de votre structure fait dans les 20'' alors que des lentilles de type Croix d'Einstein ont une séparation angulaire dix fois moindre. Il faudrait des quantités de masses absolument démentielles pour défléchir la lumière d'une source d'arrière-plan sur une aussi vaste zone.
  3. Des poussières sur l'objectif n'apparaitront jamais aussi nettes à mon avis. Peut-être voit-on des effets de saturation dus à un détecteur IR insuffisamment refroidi ?
  4. New Horizons - Pluton, nous voilà !

    Détails du processus, qui n'a pas d'équivalent terrestre : https://www.cnrs.fr/fr/les-montagnes-de-pluton-sont-enneigees-mais-pas-pour-les-memes-raisons-que-sur-terre
  5. À noter cependant que les caractéristiques les plus saillantes de ce spectre ne seront pas vues par le JWST car elles sont dues à des raies atmosphériques : vapeur d'eau à 7180 Å, dioxygène à 7600 Å et re vapeur d'eau à 9000-9500 Å.
  6. Un signal signalé par Nature

    Ça ne prend pas très longtemps a priori. Il ne faut guère que 4 millions d'années d'accrétion au taux maximal pour augmenter la masse d'un pulsar de 10%. Et il y a besoin de beaucoup moins que cela pour transférer d'importantes quantités de moment cinétique et accélérer la rotation. Le temps n'est à cet égard pas un problème. De mémoire, le temps caractéristique de certains pulsars X pour diviser leur période par deux est inférieur à 10000 ans. Donc en quelques centaines de milliers d'années, on peut changer la période d'un paquet d'ordres de grandeur.
  7. Un signal signalé par Nature

    Les pulsars milliseconde sont des pulsars qui ont vu leur rotation considérablement amplifiée par accrétion depuis une étoile compagne. Ce point-là ne fait aucun doute : dans les 80% des pulsars millisecondes sont dans des systèmes binaires, contre 1% des pulsars normaux. Et si après l'amplification de leur rotation le ralentissement des pulsars milliseconde est très faible, c'est que le champ magnétique est désormais très faible, ce qui est curieux car une fois le pulsar milliseconde formé son champ ne semble pas disposé à diminuer.
  8. Un signal signalé par Nature

    L'âge caractéristique est calculé à partir de l'hypothèse où le ralentissement du pulsar est produit par rayonnement dipolaire magnétique et champ constant. Cela se traduit par le fait que la période évolue comme une certaine loi de puissance, tout comme la dérivée de sa période.Autrement dit, quand vous mettez les pulsars connus sur un tel graphique en échelle logarithmique, alors leur trajectoire au cours du temps devrait être une ligne droite de pente fixée. Or les pulsars de différents âges ne sont pas alignés. Donc il y a un truc qui ne fonctionne pas. Pour les pulsars jeunes, cela a l'air de marcher (on observe des pulsars jeunes à courte période et ralentissement rapide et des de grande période et à ralentissement rapide donc en gros en va du haut à gauche vers le haut à droite), mais ensuite, il y a clairement un changement de cap. Cela dit, aucun âge caractéristique ne dépasse les 10 milliards d'années, donc il n'est pas exclu que cela soit une bonne estimation pour les pulsars vieux qui, après avoir été recyclés tôt dans leur histoire ont ensuite eu une évolution conforme au modèle de ralentissement.
  9. Un signal signalé par Nature

    On peut voir les choses à l'envers : On estime qu'il n'y a guère plus d'une ou deux supernovae par siècle dans la Voie lactée (paradoxalement, on rate la plupart des SN de la Voie lactée !) Essentiellement aucun pulsar n'est visible en dehors de la Galaxie Seule une fraction des supernovae donne naissance à un pulsar Seule une petite fraction de pulsars est visible en tant que tel puisque cela relève du coup de chance que le faisceau du pulsar balaie la Terre Donc quelques pulsars par millénaire est le grand, grand maximum.
  10. Un signal signalé par Nature

    Essentiellement parce que le champ surfacique est déduit du ralentissement, celui-ci étant supposé dû à une émission dipolaire magnétique. On n'est pas certain que ce soit le cas, même si pour certains pulsars jeunes on peut vérifier la cohérence de l'hypothèse. Cela dit, sur l'ensemble de l'histoire des pulsars, l'hypothèse d'une émission purement dipolaire ne tient pas. Il est extrêmement rare qu'on soit en mesure de déterminer le champ par des mesures directes.
  11. Point culture...Spatiale

    Je suppose que vous voulez dire que si les électrons s'agencent en différentes couches autour des noyaux, c'est que ce sont des fermions, c'est-à-dire des particules qui ne peuvent se trouver dans le même état quantique). Sans cela, les atomes aurait des propriétés bien différentes et il n'es pas à exclure que les liaisons chimiques n'existeraient pas (je ne connais pas assez le sujet pour en dire plus mais j'imagine que c'est ce que vous avez lu). Cela dit, dans ce contexte, la partie (très) difficile est de prouver qu'un fermion a un spin demi-entier, ce pour quoi il n'existe à ma connaissance aucune démonstration simple (cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Théorème_spin-statistique et surtout sa version en anglais).
  12. Point culture...Spatiale

    Il y a plusieurs noms. L'expérience de l'assiette à soupe ?
  13. Nulle. Le Soleil est en chute libre dans le champ gravitationnel du Système solaire. On se fiche de la forme exacte du champ et du mouvement qui en résulte. Si la Terre et le Soleil sont, en première approximation, à même distance de la planète 9, l'influence de celle-ci sur le mouvement relatif Terre-Soleil est nulle, donc la planète est indétectable par ce biais. A priori, l'influence sera d'autant plus grande que la Terre et l'autre objet dont on mesure la force différentielle par rapport à la Terre est loin. C'est pour cela que c'est avec Saturne (via la télémétrie de Cassini) qu'il y a possibilité de découvrir quelque chose (ou plus récemment avec Jupiter via Juno). Mais même ici on est à la limite de détection. De mémoire (je peux regarder pour confirmer), la position de Saturne est déterminée à bien mieux que 100 m près, et les perturbations de l'hypothétique P9 sont d'amplitude bien moindre. (Il y a un compromis entre précision et durée pendant laquelle la précision est acquise, donc c'est compliqué de résumer à un chiffre, mais vous voyez l'idée.) Cela renforce en tout cas les demandes des astronomes d'avoir de mettre des transpondeurs et autres instruments dédiés pour faire la télémétrie la plus précise possible des sondes, quelles qu'elles soient, du moment où elles se baladent longtemps dans le Système solaire, et loin de la Terre. Je sais qu'au début des années 2000 pas mal de gens qui s'intéressaient à l'anomalie Pioneer avaient été très déçus de ne pas pouvoir mettre un truc sur New Horizons par exemple. Un tel instrument aurait certainement eu son utilité pour les contraintes à propos de P9.
  14. Je pense qu'il est ici : https://www.researchgate.net/publication/258718428_Wavefront_Sensing_and_Controls_for_the_James_Webb_Space_Telescope
  15. La physique des dunes/tas de sable est notoirement connue pour être impossible à modéliser au niveau fondamental. On fait des simulation très "algorithmiques", où on a, par exemple, un "tas" de cubes qui, quand ils sont en surface, ont une probabilité d'arrachage par le vent et une probabilité de dépôt x cubes plus loin (avec divers degrés de raffinement, mais l'idée sous-jacente est souvent de ce type). Je serais extrêmement surpris qu'on ait réussi récemment à faire un truc de plus fondamental avec des vraies équations hydrodynamiques vu que le problème est plus fondamentalement de la tribologie (= du frottement) que de la mécanique des fluides.
  16. Don't look up

    Un éclairage à mon avis intéressant, d'une scientifique qui sait mieux que quiconque la difficulté de parler de sciences dans les médias (chose que plusieurs intervenants ici connaissent très bien également) : https://www.liberation.fr/idees-et-debats/dont-look-up-pour-valerie-masson-delmotte-lenjeu-nest-plus-le-deni-mais-la-creation-de-nouveaux-espaces-de-dialogue-20220110_475VREZXP5C4HGSZDEOPHXSEYY/
  17. Il me semble que justement, c'est envisagé de faire du replié dans une très grosse coiffe. C'est le projet LUVOIR, https://asd.gsfc.nasa.gov/luvoir/, mais avec cette fois un miroir de 15m. J'imagine que l'idée est de dire que si on peut replier un 6,5m dans une coiffe de 4m, on doit bien pouvoir replier en 15m dans une coiffe de 8m. Avec une jolie animation ça a l'air facile, mais à voir comment les coûts et les problèmes à résoudre augmentent avec la taille du machin.
  18. C'est a question que je me posais depuis le début : y avait-il moyen de "verrouiller" le machin une fois le déploiement réalisé, ou est-il indispensable d'ajuster sans cesse ? Réponse 2, donc, avec comme corollaire : y a-t-il un risque de dégradation si certains actuateurs commencent à ne plus fonctionner, et s'agit-l de pièces à la fiabilité critique ?
  19. Il y a un piège ! Le béryllium-7 est radioactif et se désintègre en 50 jours environ. Donc effectivement, il en est qui est produit lors de la nucléosynthèse, mais il ne survit pas longtemps (comme le tritium). Sur votre schéma qui ne montre que quelques heures, on ne voit bien sûr pas cette décroissance, bien trop lente. Le béryllium-9 est le seul isotope stable et il est produit quand les plus abondants des noyaux un peu plus lourds (C, N, O) sont cassés par les rayons cosmiques. Je doute qu'il soit possible de prédire facilement l'abondance de béryllium (ou bore, ou lithium) en fonction de celle de C, N, O, mais on peut quand même imaginer que la première est proportionnelle aux secondes.
  20. (Petite remarque au milieu de ces posts intéressants...) Oui, puis non. Le Be n'est pas produit dans les étoiles, mais pas lors du Big Bang non plus. Il est uniquement produit dans le milieu interstellaire par spallation (noyaux de C, N, O cassés par des rayons cosmiques en lithium, Be et bore). (Fin de l'interruption)
  21. Avec les navettes spatiales, la consommation était déjà de 14 kW. Avec un machin beaucoup plus gros, on peut imaginer que a consommation soit beaucoup plus importante, surtout si on prend en compte le fait que de très nombreux équipements électriques sont accrochés à/alimentés par la station comme, par exemple, l'expérience AMS (un truc d'astronomie des hautes énergies à l'utilité assez indiscutable, une fois n'est pas coutume) qui pompe pas mal de kilowatts. J'avais d'ailleurs entendu que le solution de l'accrocher à l'ISS était précisément que cela réglait immédiatement la problématique de l'alimentation électrique.
  22. Dans la plupart (tous ?) les observatoires, il y a toujours du "temps discrétionnaire du directeur" (cf. http://www.obs-hp.fr/guide/obligations.shtml) pour les opportunités imprévues, donc je pense qu'une comète intéressante ne sera pas en soi un problème... si elle est dans une direction pointable (39% du ciel si je pars des chiffres qui ont été donnés). En prime, il y a peu de chances qu'il y ait une urgence absolue. Ce ne serait pas grave de décaler une telle observation d'un jour ou deux. Pour les contreparties optiques de GRB qui nécessitent une très forte réactivité, je ne pense pas qu'un télescope spatial apporte un plus notable.
  23. Justement non. Pour un objet situé dans l'écliptique, le JWST peut pointer pendant 50° de sa trajectoire, soit pas loin de 2 mois d'affilée. C'est la configuration la moins favorable, car à plus haute latitude la durée augmente. Au niveau du pôle écliptique, il peut pointer en permanence. (Grillé par AM)
  24. Sauf erreur de ma part, le HST ne pointe jamais à moins de 50° du Soleil, raison pour laquelle il n'a quasiment jamais fait de photo de Vénus. Le seul cliché réalisé avait été "autorisé" à titre exceptionnel. Ici la zone aveugle est plus grande mais ce n'est pas non plus extrême. A noter aussi que l'orientation des panneaux solaire n'étant pas vraiment optimisable (à cause des contraintes thermiques, je suppose), le JWST possède des batteries précisément pour lui permettre de pointer un certain temps dans des directions défavorables. (La puissance électrique nominale est de 1,5 kW je crois, ce qui n'est pas forcément beaucoup.)