dg2
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Il y a 13 heures, marco polo a dit :petite question pour @dg2
Il y a 18 heures, dg2 a dit :Vu que le fond diffus cosmologique existe, le Big Bang a existé
Comme dirait Thatcher... TINA ?
Ce n'est pas parce que l'argument "TINA" est employé à tort et à travers par des non scientifiques qu'il est toujours sans objet. Si je vous dis "La Terre est ronde (ou sphérique), TINA", vous citez aussi Margaret ?
Si on résume :
- L'univers est en expansion.
- Si on remonte le cours du temps, il est donc en contraction.
- Un gaz que l'on comprime s'échauffe (premier principe de la thermodynamique)
- Donc l'Univers jeune était plus chaud.
- Donc il a produit un rayonnement, dilué et refroidi par l'expansion, mais qui ne peur avoir totalement disparu
- Et on observe précisément un rayonnement qui a les propriétés requises.
Ce sont des considérations assez basiques qui prédisent cela, et le seul moyen de s'en affranchir, c'est de changer les lois de la physique. C'est une alternative difficile, d'autant que aussi loin que l'on observe on constante que les phénomènes sont régis par des lois identiques à celles en vigueur aujourd'hui. Si vous voulez empêcher que l'Univers ait connu une phase très dense, il faut qu'il ait été au départ en contraction puis ait connu une phase de rebond... ce qui ne peut se faire qu'en invoquant l'existence de formes de matière encore plus bizarres que la matière noire et l'énergie noire. Ou alors en changeant les lois de la gravitation mais d'une façon qui permettrait l'apparition de structure largement plus bizarres que les trous noirs et sources de nombreux paradoxes logiques (machines à remonter le temps, etc.).
Et quand bien même, il faudrait aussi expliquer l'origine non cosmologique de ce qu'on appellerait, à tort dans ce contexte, le fond diffus cosmologique. Si on résume les choses, c'est encore pire :
- 95% de l'énergie lumineuse dans l'Univers est dans le fond diffus cosmologique.
- Par comparaison, le rayonnement des étoiles plafonne à 2% ou 3%.
- Donc on a entre 30 et 50 fois plus d'énergie dans le fond diffus cosmologique que dans ce qu'ont rayonné les étoiles.
- Comme les photons du rayonnement stellaire sont individuellement largement plus énergétiques, en terme de photons, le ratio n'est pas de 30 à 50, mais plusieurs ordres de grandeur plus élevé.
- Ce rayonnement est de plus un corps noir parfait, ce qui signifie qu'il est, ou a été, à l'équilibre thermique.
- S'il est d'origine récente, on ne voit par comment l'Univers actuel, avec à tout casser une densité de un atome par m3, pourrait thermaliser un rayonnement avec plusieurs centaines de millions de photons par m3.
- D'autant que la thermalisation doit être parfaite : on n'a pas détecté d'écart au spectre de corps noir en comparant aux corps noirs les plus parfaits (et de même température) qu'on sait envoyer dans l'espace. Par comparaison, les étoiles, où pourtant le rapport atomes/photons est bien plus favorable, sont très loin d'être des corps noirs parfait : on voit des raies d'absorption de partout.
- Donc là encore, il semble qu'il faille invoquer de la nouvelle physique (et même beaucoup, beaucoup, beaucoup de nouvelle physique) pour accomplir ce miracle...
- ... avec pour seule motivation l'envie que les lois physiques qui expliquent très bien un truc que l'on observe échouent à expliquer un truc en réalité différent de ce que l'on croit juste parce qu'on n'a pas envie que le réel soit ce qu'il est. C'est assez peu convaincant comme motivation, voire franchement fallacieux.
Bref, on peut peut-être logiquement dire qu'il y a des alternatives potentielles, mais tellement délirantes que ce n'est pas sérieux. Cela fait 60 ans que les réfractaires au Big Bang ont essayé, mais tous sont morts sans y arriver et surtout sans convaincre qui que ce soit que cela valait la peine de poursuivre dans cette voie. Il ne reste désormais plus qu'un ou deux dinosaures qui, à mon avis, se trompent d'époque, et qui sont désormais des "marchands de doute" pour promouvoir cette idée avec, si vous voulez mon avis, une malhonnêteté certaine... mais je laisse cela à votre appréciation.
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Il y a 2 heures, Huitzilopochtli a dit :L' es tu toi même en toute circonstance ?
Mais il est vrai aussi que, plus que moi, tu es certainement mieux à même d'en juger pour les sujets qui nous intéressent ici.
Je dois aussi confesser que dans des discussions où mes connaissances sont plus solides, et font moins intervenir physique et mathématique, je l'ai déjà surpris à spéculer de façon assez hasardeuse.
Pourtant à la fin, à titre personnel, je garde le sentiment d'avoir beaucoup à apprendre de lui, ce qui ne m'exonère pas de n'en faire qu'une source pour m'instruire parmi bien d'autres, et dont tu fais parti bien naturellement.Cher @Huitzilopochtli
Personne ne l'est en toutes circonstances, bien sûr, et je m'efforce de préciser quand j'ai des sources où quand je donne une impression personnelle ou cite un résultat de mémoire. Mais j'accepte volontiers d'être insuffisamment rigoureux.
Et pour ce qui est de LS, comme disait Voltaire (... je crois), "Nul ne peut avoir le privilège de tout le temps se tromper". Donc même s'il n'est pas fiable, cela ne l'empêche pas de dire ou de relater des choses pertinentes à l'occasion. Mais il est indiscutable qu'il a un très lourd passif que d'autres que moi seraient plus à même de commenter (@jldauvergne), et qu'il faut garder à l'esprit qu'il a des marottes qui nuisent à son objectivité : supersymétrie, trous noirs, théorie des cordes, et toute extension des paradigmes du moment. Une fois qu'on a cela en tête, il n'y a pas de soucis à le lire, il faut juste savoir quand la méfiance est logiquement de mise.
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il y a 24 minutes, Kaptain a dit :Sinon, au vu de ces invraisemblables galaxies, ne s'achemine-t-on pas vers une nouvelle théorie comme quoi le big-bang n'aurait jamais existé ? Et JWST n'est-il pas en train de ni plus ni moins foutre en l'air le modèle standard ?
Vu que le fond diffus cosmologique existe, le Big Bang a existé, n'est-ce pas ?
Ensuite, je connais insuffisamment les problématiques des galaxies précoces donc je préfère rester prudent, mais il est à noter qu'il y a déjà eu pas mal de couacs assez spectaculaires depuis le lancement du JWST. En cause, les habitués du télescope spatial Hubble, télescope qui a en gros 0 capacités en infrarouge, qui se sont crus meilleurs que les autres pour interpréter les premières données JWST (qui observe en IR)... au principal motif que c'était un télescope spatial. Résultat, il y a eu des erreurs d'interprétation assez foireuses, les gens du HST, plutôt habitués à des observation dans l'UV, se montrant incapables d'anticiper que le rougissement d'une galaxie pouvait ne pas être dû au décalage vers le rouge, mais au simple rougissement dû à la poussière. C'est ainsi que ces gens "autorisés" ont publié cet été à la hâte des papiers sur des galaxies dont le redshift photométrique semblait être de quarante-douze, alors que en fait non, c'était une galaxie banale à z = 5 (de mémoire), qui était saturée de poussière et donc en apparence à très haut redshift. C'était un peu une erreur de débutant qui dû faire hurler de rire (et rire jaune à cause de la médiatisation) les gens spécialistes de l'IR. Bref, ce ne sont pas ceux qui parlent le plus fort qui sont les plus intéressants à écouter. (Et encore une fois, Laurent Sacco n'est PAS et ne sera jamais une source fiable.)
Il faut garder à l'esprit qu'on sait de mieux en mieux modéliser la formation et l'évolution des galaxies. Les spécialistes s'amusent en séminaire à montrer un ciel issu de leurs simulations et un vrai ciel issu d'un relevé en demandant aux gens lequel est vrai et lequel est une simulation, cela commence à franchement être difficile de faire la différence. Donc si on s'était complètement trompé, je pense qu'on l'aurait déjà vu. Ce qu'on connaît mal, ce sont les toutes premières populations d'étoiles et donc l'influence qu'elles peuvent avoir sur l'évolution précoce des galaxies. Mais une fois cette phase passée, j'ai l'impression qu'on a de moins en moins de problèmes. C'est plutôt une phase, assez courte, de l'histoire de l'Univers à propos de laquelle on avait 0 données et de grandes difficultés à faire des prédictions qui se révèle peu à peu. Mais a priori, si on arrive a bien expliquer l'avant (le fond diffus cosmologique) et l'après (l'Univers plus récent), et surtout à passer de l'un à l'autre, il y a peu de chances que la période jusqu'alors inconnue révèle qu'on s'était trompé sur toute la ligne. Qu'il manque un ingrédient oui, c'est possible, mais que tout s'effondre comme un château de cartes, c'est franchement moins probable.
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Le 02/03/2023 à 08:48, Alain 31 a dit :Car je me fous pas mal de savoir si JPP s'intéresse aux ovnis alors que d'autres sont en charge officielle du sujet, comme je me fous pas mal de savoir si Aurélien Barrau ou Marc Lachièze-Rey sont passionnés d'archéologie ou du point jersey de tricot.
Mon propos n'est pas de dire que Janus est un modèle acceptable et que la matière noire n'existe pas. Personne n'en sait rien pour le moment et les efforts de chacun doivent donc être respectés même si on n'est pas d'accord.
Ce n'est pas une question d'être d'accord ou pas d'accord, c'est juste une question de savoir si le gars comprend un tantinet ce qu'il dit ou si c'est au-delà du n'importe quoi...
Petit exemple, je prends son papier Constraints on Janus Cosmological model from recent observations of supernovae type Ia, sur lequel il se penche sur l'accord éventuel entre son modèle et les supernovae. Ce n'est pas en soi une mauvaise idée... si ce n'est que cela fait facile 25 ans qu'on l'a fait (et bien fait). Qu'apprend-on dans le papier ? Qu'il y a dans son modèle plus de matière de masse négative que de matière de masse positive. Combien ? On le sait via le paramètre q0 qu'il essaie d'évaluer (spoiler : il se plante en le faisant, mais peu importe). Le q0 en question vaut, nous dit-il, -0,087 plus ou moins un truc sans importance. On en déduit immédiatement que le paramètre de densité du truc vaut 2 q0, soit -0,174 (ce n'est pas dit dans le papier, mais c'est la définition standard). Il est bien négatif, donc il y a plus de masse négative que de masse positive. C'est grâce à cela que l'expansion est accélérée, je présume. Fort bien. Là où on a quand même un gros problème, c'est que quand la densité totale est négative, eh bien, on n'a jamais de singularité initiale : avec ici une seule force répulsive, on passe d'un univers en contraction à un univers en expansion. Ce n'est pas dit explicitement dans le papier, mais c'est implicitement dans l'équation (13), dans laquelle le facteur d'échelle (= le machin qui décrit l'expansion) ne passe jamais pas 0. On peut même déterminer quelle est la valeur minimale dudit facteur d'échelle et par suite du décalage vers le rouge : on trouve (calcul trivial)...
zmax = - 1 / 2 q0, soit, en prenant la valeur centrale trouvée, un truc du genre 5,75. Résultat des courses... on ne peut pas observer le moindre objet à un redshift supérieur à 5,75.
Or il n'a échappé aux amoureux de la cosmologie qui fréquentent ce forum que cela fait belle lurette qu'on observe des objets d'un décalage vers le rouge supérieur. Donc le modèle ne marche pas, et pour une raison assez triviale que n'importe quel étudiant de master 2 saura vérifier.
Ce n'est qu'un exemple parmi une foultitude d'autres : le modèle est totalement incohérent et il n'y a pas besoin d'être un grand expert pour s'en rendre compte : niveau master certes, mais pas plus. Donc si le gars dit que son modèle marche, il est soit malhonnête, soit aveugle, soit complètement à l'ouest. Je vous laisser déterminer laquelle de cette hypothèse vous paraît la plus plausible, mais en tout état de cause, ne pariez pas un kopeck sur la reconnaissance posthume de son insondable génie.
Si quelqu'un veut une analyse plus détaillée du truc je veux bien le faire, mais si vous êtes fan de JPP, sachez que cela risque d'être une vérité assez désagréable. Il n'y a aucune arrogance dans la phrase qui précède, juste une constatation que je trouve presque embarrassante à faire tant le hiatus entre ce que JPP dit/croit être et ce qu'il est vraiment est démesuré.
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Il y a 2 heures, Kirth a dit :Compte tenu du phénomène de persistence rétinienne, j'ai un gros doute, en effet.
La persistance rétinienne est de l'ordre du dixième de seconde, donc une occultation plus brève est très probablement invisible. Il existe des cas documentés de personnes qui voient le pulsar du Crabe clignoter (30 fois par seconde), donc il existe de (très) rares individus à la persistance rétinienne plus brève, mais avec des occultation de l'ordre du millième de seconde, cela me paraît sans espoir, d'autant que c'est un événement ponctuel et pas périodique.
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Il y a 6 heures, etoilesdesecrins a dit :dg2 tu parles de l'accès sud par le col de Gaspardon (parking) puis montée par le roc des Hirondelles et la combe de Mai (ou l'autre accès au plateau plus à l'est) ?
Je ne me souviens plus trop, mais de mémoire, cela montait tout le temps depuis la petite gare SNCF où j'étais descendu. Il faudrait une carte des sentiers de randonnée pour être sûr, mais pas de souvenir d'un col routier sur mon chemin. Donc peut-être suis-je parti de Montmaur, mais j'ai pris la vallée qui monte au gite, sans passer par un col plus à l'ouest. Cela dit, la partie intéressante, c'est après le gite, la montée vers la Fontaine du Vallon puis le pierrier vers le plateau de Bure sur lequel je suis arrivé avec l'observatoire à ma gauche et le pic à ma droite.
Par rapport au trajet indiqué ici : https://www.altituderando.com/Pic-de-Bure-2709m-par-la-Combe-d-Aurouze-descente-par-la-Combe-de-Mai-Tete-de je dirais que j'ai emprunté le trajet de droite, celui de la fin de la montée sur la trace GPS. Par contre comme j'étais à pied, je ne suis parti du parking, mais d'une des deux gare plus au sud et ai tout fait à pied sur sentier, sans emprunter de route. Mais pour toute personne motorisée, partir du parking indiqué permet de gagner du temps et du dénivelé.
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il y a 1 minute, biver a dit :(de bon marcheurs, dans tous les cas!)
Avec un groupe qu'on ne connaît pas forcément bien, le passage par la station est plus sûr : en cas de pépin, les secours sont sans doute plus proches et les sentiers plus accessibles. L'accès sud est plus sauvage, par contre je doute qu'on puisse monter bien haut en 4x4. Jusqu'au gite, OK, peut-être un peu plus haut, mais pas la montée sur le plateau à mon avis (pas par le chemin de GR que j'ai eu emprunté).
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Il y a 2 heures, biver a dit :Ce qui me manque c'est l'expérience de la montée (à pieds): combien de temps faut-il compter depuis le parking de la station du Devoluy?
Cela dépend si les remontées sont ouvertes ! En hiver, le télésiège du Sommarel emmène les gens jusqu'à 2400m (2500 avec le téléski du Pierra quand il est ouvert), mais les 250 derniers mètres de dénivelé sont particulièrement casse-gueule (à pied et ski sur l'épaule), sur pente bien raide. En été, le "problème" d'arriver par la stations est que c'est très peu pentu, donc assez long, donc à voir en fonction de l'ouverture des remontées en été (le Sommarel est sans doute fermé, mais au moins un des deux télésièges de la station est ouvert, qui permet d'économiser un tiers de la distance. Mais on aura toujours le raidillon final, pas sympa en été s'il y a encore des névés.
Une voie d'accès que je trouve géniale est celle par la face sud du pic de Bure. On descend à la gare de la Roche les Arnauds (de mémoire), puis direction gite des Sauvas et Fontaine du Vallon, un truc complètement perdu, plus sympa à cet égard que la station avec les remontées et, souvent, du monde. Le sentier est balisé (c'est un GR), et en plus, on évite le raidillon final car on n'arrive par l'autre côté. Moins de distance, par contre, beaucoup plus de dénivelé (1800m), donc pas forcément plus rapide.
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il y a une heure, Mercure a dit :Effectivement l'explication est probablement la pression. Ou au moins en bonne partie.
L'hydrogène métallique a une densité qui n'a pas l'air extrêmement bien définie mais au moins de 8, on se rapproche...
Pas en partie, en totalité !
Parler de LA densité de l'hydrogène métallique n'est pas opportun. La densité d'une substance dépend toujours de la pression et de la température. Ce n'est que quand on connaît l'une et l'autre qu'on détermine la troisième, quand les deux premières sont dans la plage où l'hydrogène existe effectivement sous forme métallique (haute pression, basse température). Mais cette relation n'est en général pas facile à prédire théoriquement, raison pour laquelle l'étude de la relation masse-rayon des exoplanètes et autres naines brunes permet éventuellement d'en obtenir certains détails.
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La relation masse-rayon d'un astre résulte de la compétition entre champ de gravité et forces de pression. Celles-ci ne sont pas si efficaces que cela pour les astres "froids", ne produisant pas de grosses quantités de chaleur (tout ce qui n'est pas des étoiles, donc). Tant que la masse est faible, la gravité compresse peu la matière, donc le rayon croît avec la masse. Mais plus après. La gravité l'emporte progressivement à partir de la masse de Jupiter : plus c'est massif, plus c'est petit. C'est la raison pour laquelle un objet de masse stellaire dans lequel ne se produisent plus de réactions est très petit : une naine blanche a la masse du Soleil et la taille de la Terre. Un calcul assez classique indique que sous quelques approximation on a la relation M R3 = constante pour une naine blanche.
Pour les naines brunes et grosses planètes, la relation est moins extrême, mais le rayon décroît aussi quand la masse augmente.
Ci-dessous un truc piqué un peu au hasard, réalisé à partir de vraies données.
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Il y a 11 heures, Mercure a dit :Planete géante gazeuse avec une densité presque de deux fois plus élevée que celle de la Terre c'est effectivement trés intéressant et troublant.
Pas tant que ça. La relation masse-rayon des objet de taille planétaire jusqu'aux naines brunes fait que la masse est une fonction quasi constante, voire légèrement décroissante, du rayon : Jupiter ou un objet 50 fois plus massif auront grosso modo la même taille et donc des rapports de densité comparables à leur rapport de masse. Un exemple trouvé au hasard : EPIC 212036875b, avec 51 masses joviennes et 0,83 fois le rayon de Jupiter.
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il y a 57 minutes, Huitzilopochtli a dit :Cela dépend de votre classe de mission et de vos objectifs scientifiques, de ce que vous essayez d'en tirer, s'il est plus logique d'opter pour le solaire, qui est moins cher et aussi très puissant, par rapport à un RTG.
Un élément qui n'est pas précisé est que les US n'ont pas gardé la capacité de produire du plutonium-238, et que celui des missions récentes a été obtenu des russes, via un achat assorti de conditions (utilisation uniquement dans un cadre scientifique, etc.), achat qui semble mal parti pour être renouvelé à moyen voire long terme. Ne reste aujourd'hui que de quoi faire une ou deux missions spatiales, Dragonfly ayant probablement préempté tout ou partie du stock disponible. Ce n'est que très récemment que le département de l'énergie américain s'est remis à développer des capacités de produire du plutonium-238, à raison (je crois) de moins d'un kilo par an pour l'instant. Or c'est bien plus d'un kilo dont on a besoin pour une mission spatiale (8 kg pour New Horizons, par exemple, plusieurs dizaines de kilos pour Cassini). Donc au-delà du coût, il y a la simple disponibilité du truc qui se pose pour les quelques années à venir, le temps que les capacités de production s'étoffent.
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il y a 21 minutes, Superfulgur a dit :J'ai du mal à comprendre (au-delà du fait que j'ai rien à foutre de cette mission à la con) pourquoi on psychote autant sur la date du décollage...
La Lune n'est ni à distance constante de la Terre, ne se déplace pas à vitesse constante autour d'elle et n'est pas située dans le plan équatorial. Donc a priori, on ne peut pas faire un lancement à l'heure et au jour que l'on veut.
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Il y a 8 heures, olivdeso a dit :Alors ça ça c'est un un truc que je ne comprends pas : on a Ariane 5 spécialement faite pour envoyer des gens dans l'espace, validé et fiabiliseée depuis longtemps et on veut réinventer la roue
D'autres le diront mieux que moi, mais en gros, Ariane 5 a été conçue pour pouvoir lancer simultanément deux satellites géostationnaires assez gros. Ce n'est plus le segment le plus demandé, donc un autre lanceur, avec des capacités autres et un coût moindre, est nécessaire.
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il y a 30 minutes, Superfulgur a dit :Bingo, ça correspond à l'extinction Permien-Trias, une extinction massive qui pourrait être due à un GRB, et qui est arrivée ya 250 millions d'années.
Oui, enfin, l'extinction Permien Trias, ce sont des causes géologiques bien identifiées (trapps de Sibérie, etc.). D'une manière générale, mis à part celle d'il y a 66 millions d'années, les autres grandes extinctions ont des causes terrestres très convaincantes.
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Je n'ai pas compris l'intérêt de Christophe Galfard dans le reportage. Pourquoi ne pas avoir interviewé un vrai astronome, de préférence impliqué dans le projet ? Ce n'est pas ce qui manque, en France.
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Il y a 22 heures, michelR a dit :Ce serait intéressant de vérifier si dans les trois derniers millions d'années il y a eu une recrudescence de cratères d'impact (qui devraient être encore visibles vu leurs "jeunesse") comparativement aux millions d'années précédents.
@biver pourra mieux vous le dire que moi, mais c'est je crois une légende urbaine que d'imaginer que le passage d'une étoile dans le nuage de Oort est susceptible de provoquer une pluie de comète intense au point de causer un surplus d'impacts dans le Système solaire interne.
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Il y a 20 heures, michelR a dit :jackbauer 2 si j'ai bien compris le graphique une étoile est passée à la même distance il y a à peu près 3 millions d'années ou me gourje ?
La rencontre à venir (Gliese 710) correspond à une étoile connue de longue date pour sa trajectoire quasi radiale par rapport au Soleil. L'apport de Gaia est de préciser que cette rencontre sera plus rapprochée qu'anticipé (mais sans influence sur le Système solaire pour autant). La rencontre passée aussi proche correspond à une étoile connue (HD 7977) mais dont la cinématique n'a été établie que depuis Gaia. La rencontre qui va avoir lieu très bientôt (29000 ans) correspond à un autre objet nouveau mais possiblement hypothétique car c'est une naine blanche, pour laquelle le traitement des données de Gaia n'est pas confirmée comme étant robuste.
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Il y a 2 heures, Pascal C03 a dit :Une question me vient à l'esprit... Enseigne-t-il encore à 75 ans ? Le départ en retraite étant fixé à 67 ans ? Peut-être un statut spécial ? Si quelqu'un sait...
Dans le monde de la recherche, on n'est jamais vraiment à la retraite, sauf si on veut vraiment.
Exemple amusant : Hans Bethe, né en 1906 et dont le dernier papier date de.... 2005 (l'année de sa mort).
https://arxiv.org/search/?searchtype=author&query=Bethe%2C+H+A
Par ailleurs, le statut d'enseignant à l'école Polytechnique est particulier. C'est une sorte de CDD qui se rajoute au statut de chercheur. On peut ainsi être au CNRS (sans charge d'enseignement) ou au CEA (idem) et enseigner dans cette école.
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Il y a 14 heures, Alain MOREAU a dit :ça représente quand même au total dans les 14 tonnes de roches vaporisables,
Le chiffre que j'ai donné concernait uniquement le chauffage de 1000 °C, insuffisant pour atteindre le point de fusion et à plus forte raison la vaporisation, qui nécessite plus de chauffage (2000 °C) et la prise en compte des chaleurs latentes de fusion puis vaporisation. Donc on est sans doute très en-dessous des 26 kg/kg. A noter que l'impact se fait ici à une vitesse plutôt modérée ici (6 km/s). Sur Terre, c'est minimum 11,2 km/s (un truc immobile près de la Terre accélère jusqu'à cette vitesse) et maximum dans les 72 km/s dans le cas d'une comète venant du nuage de Oort, atteignant la Terre à 42 km/s et la heurtant de front alors qu'elle se déplace à 30 km/s. La destructivité des impacts sur Terre est bien plus grande (et encore plus sur Mercure).
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il y a 49 minutes, MARCOPOLE a dit :on n'a pas encore trouvé de quartz dans les météorites, ni dans les astéroides approchés
J'ai cité le quartz car c'est la seule roche dont j'avais en tête la chaleur massique. Je n'ai pas regardé à quel point ce chiffre dépend d'une roche à l'autre. Mais effectivement, si c'est le cas mon exemple n'est pas approprié.
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Il y a 8 heures, biver a dit :Est-ce qu'on a une image/echo radar (?) qui montre encore Dimorphos séparé de Didymos et en grande partie intègre?
Je me suis amusé à faire quelques calculs d'énergie.
Énergie de l'impacteur (500 kg à 6 km/s) : 9 GJ
Énergie de liaison de Dimophos (80m de rayon, densité de 2, masse d'environ 4 milliards de kg) : 9 MJ, soit... 1000 fois moins !
Donc l'impact dépose largement assez d'énergie pour éparpiller le truc façon puzzle si par exemple il est constitué de petits cailloux.
De même on peut calculer l'énergie de liaison entre Dimorphos et Didymos. Je trouve dans les 65 MJ, soit moins de 1% de l'énergie de l'impacteur. Autrement dit, il suffit que 1% de l'énergie de l'impacteur soit globalement déposée sur Dimorphos pour que son orbite soit très significativement altérée. Si on se contente de modifier la période orbitale de 10 minutes comme annoncé par la NASA, il suffit de déposer 1% de l'énergie de liaison, soit moins de 0,01% de l'énergie de l'impacteur. Ce n'est pas grand chose.
Cependant l'impact est localisé sur l'astéroïde (quelques m²) et l'énergie est surtout absorbée par quelques gros cailloux. Et à ce jeu là, il n'y a pas de quoi vaporiser grand chose :
Énergie de l'impacteur par unité de masse : 18 MJ/kg
Capacité calorifique de la roche (quartz) : 0,7 kJ/kg/K
Donc si on veut élever la température de 1000 °C, on ne pourra le faire que sur 18E6 / (700 x 1000) = 26 kg à peine.
Bref, tout est question de comment l'énergie de l'impact est redistribuée, en terme de dispersion des constituants, énergie cinétique globale de l'ensemble, et fracturation/chauffage des constituants individuels. Il y a une grosse littérature qui a été publiée récemment, je n'ai pas eu le temps de tout regarder. Mais en tout cas, la petitesse de Dimorphos assure qu'il ne faut pas grand chose pour un effet visible.
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Il y a 18 heures, Huitzilopochtli a dit :Dont acte. Pour ma part j'abordais initialement la chose sous l'angle "statistique". Je m'étonnais qu'à partir du tout petit échantillon de 4 impacts sur deux ans on puisse en déduire la fréquence de ces évènements sur des éons, ce qui me semble encore être une affirmation péremptoire.
De mémoire c'est au bout de 10 ans que les gens de LRO ont donné une première estimation du taux d'impacts sur la Lune (on parle bien du seul taux actuel). La Lune étant deux fois plus petite en taille donc quatre fois plus petite en surface que Mars, sur Mars, il faut quatre fois moins de temps pour y donner une estimation du même type (= avec les même incertitudes statistiques). Ou alors, comme InSight va bientôt être HS, ils se réjouissent d'avoir pu estimer un taux, fût-ce avec de grosses incertitudes grâce à un événement propre détecté de façon indiscutable et l'espoir de retrouver d'autres événements plus faibles dans les données.
la fin de la matière noire .....
dans Astronomie générale
Posté(e)
Je voulais recueillir l'avis de quelques confrères avant de le faire, mais je n'ai pas eu le temps d'en discuter avec eux. Ce que je peux dire, c'est que ceux qui ont brièvement évoqué le truc devant moi l'ont fait avec un mélange de perplexité et de sarcasme, donc l'avis général semble être assez défavorable (tout comme le mien), mais je ne sais pas si c'est pour les mêmes raisons que moi. Cela dit, je peux essayer de vous dire pourquoi, à titre personnel, je ne suis guère convaincu.