Astro52

Le traitement d'un autre film brut du 2 avril a donné un meilleur résultat sur la vallée de Schroter, c'est le film avec le gain le plus bas (38%) : https://astro52.com/photo/images/valle_schroter_bis_2_avril_2023.jpg Donc maintenant, le bilan de la journée. D'abord la plutôt mauvaise nouvelle. La gendarmerie de Tazenakht ayant répondu (lors du contrôle au gîte) que le renouvellement du mon visa touristique relèverait de la douane de Ouarzazate, nous sommes partis de bonne heure ce matin à la douane de l'aéroport de Ouarzazate. Après un contrôle avec portique et scanner tout à fait inutile, j'arrive à la douane de l'aéroport, qui me renvoie vers la police de l'aéroport, qui me renvoie vers un autre service de police ailleurs dans la ville, qui me renvoie... à la gendarmerie de Tazenakht. Qui ferme à 15h aujourd'hui donc pas le temps d'y aller aujourd'hui. Au moins je ressors avec les formulaires à remplir et la liste des pièces à fournir. En fait ça dépend du fait que le tampon, qui est mis sur le passeport à la frontière avec la date d'entrée sur le territoire, est considéré comme un tampon de police et non comme un tampon de douane, et donc c'est à la police / gendarmerie du lieu de résidence que revient la prolongation. L'inspecteur des douanes que j'ai vu après m'a confirmé ce raisonnement. Il faudra donc retourner à Tazenakht demain, puisque ce sera le 88ème jour sur 90, et qu'il faut déposer le dossier avant l'expiration des 90 jours. Maintenant la plutôt bonne nouvelle. Elle concerne le projet de "marocaniser" ma vieille monture CGEM, pour qu'elle puisse être utilisée par moi-même quand je suis là, où prêtée à d'autres photographes de passage venus en avion sans monture. Alors là c'est compliqué, le raisonnement m'a paru tordu sur le coup d'un point de vue réglementaire, mais à la réflexion, pourquoi pas... Déjà, il faut rappeler le contexte depuis le départ, parce qu'en fait tout dépend du départ. Sur ce paragraphe j'ai trouvé les textes réglementaires. Une procédure douanière d'enregistrement écrite appelée "admission temporaire" (de biens étrangers, pour une période maximale de 6 mois) doit être effectuée à la frontière, lorsqu'au moins un des critères suivants est rempli : - Le matériel va être utilisé sur le territoire marocain en rapport avec une activité professionnelle ou commerciale. - Le matériel va être utilisé à des fins de recherche, étude, publication scientifique. - Le matériel va être utilisé à des fins de tests, d'expérience, d'ingénierie, visant à son amélioration. Si aucun de ces critères n'est rempli, et que le matériel ne relève pas d'une réglementation spécifique de par sa nature (armes, véhicules, drones...), la procédure écrite d'admission temporaire n'est pas obligatoire. C'est de cette situation dont mon télescope relevait à l'entrée sur le territoire. Sur ce paragraphe j'ai trouvé les textes réglementaires aussi (quoique plus difficile que pour le précédent). Dès lors, la réglementation douanière demande aux agents des douanes de respecter les engagements pris par l'état marocain, relatifs à un traité international sur la simplification des procédures, en limitant le contrôle à une procédure considérée comme "simple". Concrètement, ça veut dire quoi ? Qu'en l'absence d'éléments manifestement suspects, le contrôle se limitera à : 1) Vérifier que l'objet n'est pas soumis à une mesure d'interdiction sur le territoire, ou à une réglementation spécifique à sa nature. 2) Vérifier que l'usage qui peut être fait de l'objet reste cohérent avec les activités que la personne déclare avoir l'intention de pratiquer sur le territoire marocain. 3) Vérifier que la valeur de l'objet et les revenus de la personne ne présentent pas une disproportion telle que la propriété de l'objet en deviendrait suspecte. C'est à ce contrôle que j'ai été soumis au port de Tanger Med en 2023. Ca semblait très anarchique sur le moment, mais après avoir lu le texte, ça fait sens. A l'issue de tout cela, il en ressort que le télescope se trouve sur le territoire marocain avec le même statut que tout effet personnel (vêtement, montre, ordinateur portable, smartphone...) de propriété étrangère. La réponse de l'inspecteur des douanes de Ouarzazate est que dans cette situation, la procédure douanière d'importation définitive (avec des droits de douanes à payer) que je voulais solliciter ne s'applique pas. En effet, du fait que l'entrée initiale de l'objet sur le territoire marocain ne relevait pas d'un enregistrement écrit implique qu'il conserve son statut d'effet personnel d'une personne étrangère qui fait des aller-retours, quand bien même il reste sur place entre chaque séjour. Le fait que la présence de l'objet, qui devait être temporaire, devienne continue, n'implique pas son changement de statut vis-à-vis des douanes, du fait qu'il n'était pas soumis au régime de l'admission temporaire (écrite et enregistrée). Sous-entendu que les critères d'exemption du premier paragraphe restent remplis, évidemment. Il en résulte que je peux laisser la monture CGEM au village en permanence, sans avoir à m'acquitter de droits d'importation auprès des douanes. Conséquence logique, elle ne sera pas louée, puisque c'est un effet personnel à l'usage de son propriétaire, mais seulement prêtée de façon exceptionnelle. En effet, elle permettra de se rendre en avion au village avec équipement photo à grand champ léger, et d'utiliser sur place une monture trop lourde pour prendre l'avion, mais cette situation restera rare, et sur l'année l'utilisateur principal en restera le propriétaire, sans qu'il n'en tire de bénéfice. A défaut de location à verser au propriétaire de la monture, laisser un pourboire au bénéfice du gîte en échange du stockage pourra être bienvenu. Lors de mon prochain voyage, j'apporterai un adaptateur de queue d'aronde Vixen-Losmandy pour rendre la monture compatible avec les deux formats, un transformateur 220 V / 12 V en 10 A (donc assez puissant pour alimenter monture + caméra réfrigérée + pare buée), un tripleur de prise allume-cigare de capacité adaptée à la puissance du transformateur pour pouvoir brancher les 3 équipements en prise allume cigare 12 V, éventuellement un contre-poids plus léger que le 5 kg et le 7 kg pour pouvoir équilibrer correctement le petit matériel. La monture sera ainsi complètement autonome et opérationnelle pour accueillir tout équipement photo avec un échantillonnage modeste compatible avec son état médiocre. Reste le risque de coupure de courant, dont je suis protégé en alimentation batterie de voiture, qui sont évidemment trop lourdes pour prendre l'avion aussi. Les coupures non-accidentelles étant généralement programmées à des heures qui ne tombent pas pendant la nuit astronomique, tandis que la plupart des accidents résultent d'intempéries incompatibles avec les observations. Personnellement, quand j'aurai acheté la petite lunette en complément du C8, j'aurai ainsi deux optiques et deux montures, les deux optiques pouvant aller sur n'importe laquelle des deux montures, qui toutes les deux pourront être alimentées sur batterie comme sur secteur. Je serai ainsi libre de combiner photo de ciel profond avec observation visuelle à l'autre bout de la terrasse (pour les vibrations qui ne prennent pas le virage), ou bien avec photo planétaire juste à côté (un seul PC), toutes les combinaisons étant possibles selon la précision requise pour la monture et la sécurisation de l'alimentation électrique là où elle est critique. Il n'y a que deux photos de ciel profond autoguidées en même temps qui ne seront pas possibles, puisqu'il faudrait à ce moment-là deux caméras d'acquisition et deux PC (mais si on n'est pas à poste fixe c'est de l'esclavage). Ceci fait, nous avons visité l'oasis de Fint. Je vais trier les photos et les poster dans un prochain envoi dans la soirée.

Bonjour, J'ouvre un fil à côté des "Chroniques du voyage 2023" que tout le monde ne suit pas assidument pour avoir davantage de contributions. Ca faisait longtemps que je n'avais pas fait de photos de la Lune. J'ai été bon en planétaire à une époque, il y a une dizaine d'années, quand déjà je voulais faire du ciel profond, et que ça ne marchait pas bien. Et puis tout s'est enrayé, les caméras et les logiciels ont changé, les planètes ont entrepris un long périple dans l'hémisphère sud, et puis surtout ça tournait enfin en ciel profond. Depuis trop longtemps plus rien ne va. A partir de 2024, je vais tenter d'être au Maroc de mi-novembre à fin avril, et je pourrai alors profiter du grand retour des planètes en hiver, Jupiter puis Saturne, dans un ciel de montagne (quoi que son point fort n'est pas forcément le planétaire), culminant au méridien à des hauteurs magistrales. L'objectif fixé est donc de tout réapprendre pour être opérationnel en novembre 2024, et si une nouvelle caméra couleur qui mettrait tout le monde d'accord sortait dans le courant de l'année prochaine, ça m'irait bien. J'ai une ASI 224 MC mais monté comme autoguideur et la démonter à chaque fois n'est pas pratique. Finissant ma 3ème période d'observation dans une petite forme après une intoxication, j'avais identifié la soirée d'hier comme ayant le meilleur potentiel pour avoir une faible turbulence en début de nuit, et un ciel dégagé. En ce moment on a souvent quelques nuages en soirée puis un ciel dégagé, mais plus tard. Je n'ai pas été déçu. La petite séance d'observation visuelle de la Lune avec Mohamed et sa femme nous a offert un excellent ciel pour le planétaire. J'installe ensuite la vieille ASI 120 MM avec la barlow 2x apo (préférée à la 1,5x puisque les conditions sont excellentes) et un filtre rouge hors d'âge. Les réglages, je me débrouille, même s'il faudrait un moyen autre que visuel pour savoir si on sature ou non, ça doit exister mais je sais pas faire. Les conditions sont très bonnes sans être parfaites, mais une Lune qui se promène autour des 80° de hauteur, ça aide bien quand même. La 120 MM en USB 2 apparaît quand même comme une "petite" caméra, faut pas se voiler la face. Premier problème, les formats. Elle est censée délivrer du 12 bits, mais les films bruts .ser produits par Firecapture sont identifiés comme 8 bits par Autostakkert 3. Et quand on coche la case 16 bits, on tombe à 4 fps, en USB 2. Donc je ne la coche pas. Je fais 5 films bruts de 10 minutes, on tourne vers 13 fps. Je télécharge la dernière version de Autostakkert 3. J'empile un premier film sur le terrain pour valider le format. Même problème qu'avant, AS3 voit le .ser en 8 bits, promet un TIF en 16 bits après empilement, mais quand je l'ouvre sous Iris le TIF contient 256 niveaux de gris. Alors on peut multiplier par 128, je l'ai déjà fait, mais question dynamique ce n'est vraiment pas satisfaisant. J'ai eu le même problème avec WinJupos, ça fait des années que ce problème me prend la tête à chaque fois que j'essaye d'utiliser une caméra CMOS. Je soupçonne alors Iris d'être le traitre, un moment d'égarement comme ça. Donc je télécharge Astrosurface, parce que quand même, si je dois tout réapprendre en planétaire, un jour il faudra y passer. Et là miracle, Astrosurface voit le TIF produit par AS3 en 16 bits. J'en fais donc un .fit en 16 bits, que Iris peut reprendre avec la commande convertsx, moyennant un effet miroir qui se corrige avec un flip. Oui je suis limite incurable, ça va être compliqué Quel bonheur ! Mon stack des 1200 meilleures images sur 7400 environ, exprimé sur 15 bits en valeur absolue, peut subir absolument n'importe quoi sans faire remonter le bruit. Rien à voir avec un 8 bits multiplié par 128. Si ça se trouve c'est pour ça que j'étais embêté sur les planètes depuis des années, ou en partie du moins. J'avais abandonné l'apprentissage de WinJupos pour une histoire de 8 bits, je ne sais plus si c'est exactement la même, mais c'était du même acabit. J'empile donc mes 4 autres films avec la dernière version de AS3. L'ordi a mouliné toute la nuit, c'est quand même bizarre, mais ça fonctionne. Voilà les images empilées si certains veulent voir ce qu'ils peuvent en tirer, ils seront sûrement plus doués que moi. https://astro52.com/photo/stock/Lune_31032023_pretraitee.zip Pour la finition, et n'y avait au bout du compte pas besoin d'en faire des tonnes. J'ai appliqué mon bug exploit préféré sous Iris, celui qui j'aime utilisé sur les planètes mais qui ne passe généralement pas avec cet échantillonnage. Masque flou (0,40 ; 80). C'est déjà fort comme traitement pour moi. Au fond pas forcément besoin d'en faire plus, l'image est nette, point barre, la qualité des acquisitions et de l'empilement a fait le job. Et donc voilà les images finies par moi-même : https://astro52.com/photo/images/platon_31_mars_2023.jpg https://astro52.com/photo/images/copernic_31_mars_2023.jpg https://astro52.com/photo/images/clavius_31_mars_2023.jpg https://astro52.com/photo/images/moretus_31_mars_2023.jpg https://astro52.com/photo/images/tycho_31_mars_2023.jpg Finalement, j'ai quand même de beaux restes quand on me coupe pas les bits. Avec la 224 MC dans un ciel comme hier, sur une Jupiter à 80° de hauteur, ça doit être déjà opérationnel comme ça.

J'ai fait un drizzle avec moins d'images, j'ai réussi à traiter avec Astrosurface, effectivement c'est un coup de main, je saisis pas encore la logique. Je pensais que c'était mieux parce que c'était plus gros, mais en comparant avec la première image, surtout en ramenant au même échantillonnage, bah non je préfère la première version. Je me lève tôt demain, je vais coucher. On va à la douane à Ouarzazate pour renouveler mon visa. J'y vais avec la monture, j'espère que le projet de la passer en importation définitive va pouvoir se faire. Si ça me coûte un bras, pour une monture dans cet état, c'est pas la peine, je la ramènerai en France, où elle n'aura guère d'utilité, et en n'ayant probablement pas la place pour faire les aller-retours avec deux montures. On va en profiter pour faire une sortie à l'oasis de Fint, c'est un lieu touristique très connu qui ne nous fera faire qu'un tout petit détour.

Peut-être que si par le passé j'ai été obligé de récupérer une image 8 bits et de la multiplier par 128, j'ai construit une représentation du bruit qui n'est pas conforme à la réalité, ce qui m'amène à m'en méfier en prenant trop d'images. Je vais retester ça avec moins d'images. J'ai testé Astrosurface sur ma dernière photo. Bof... très puissant, mais beaucoup d'artefacts. Je stack le pôle en drizzle 1,5x, peut-être que là ça sera plus adapté.

Ok merci wilexpel. J'ai empilé un film brut supplémentaire sans que ça plante. 1200 images au lieu de 1100 conservées car comme il a fermé sur un plantage il a pas gardé le chiffre de la session précédente. C'est celui fait avec le gain le plus bas (38%) et le temps de pose le plus haut ( 13 ms ). Je pense avoir utilisé le % de l'histogramme pour me mettre juste en dessous de la saturation. La phase de la Lune a pu aussi bouger un peu par rapport à la première prise. Le résultat me plait beaucoup plus que la première image de la zone : https://astro52.com/photo/images/valle_schroter_bis_2_avril_2023.jpg A tester donc sur Astrosurface avec ce stack s'il fait mieux qu'Iris. Sachant qu'il y a une grosse reprise des contrastes, qui a son importance dans tous les cas. Peut-être tenter aussi un drizzle 1,5x sur la vidéo du pôle, un peu turbulente mais tellement confortable en signal.

Je vois que la 290 MM est en 14 bits. Autostakkert voit les .ser en combien de bits en entrée ?

Nouveau tests sur la Lune hier soir, après une petite séance d'observation visuelle. Voici mes traitements : https://astro52.com/photo/images/pole_survol_2_avril_2023.jpg https://astro52.com/photo/images/golfe_des_iris_2_avril_2023.jpg https://astro52.com/photo/images/vallee_schroter_2_avril_2023.jpg D'autres acquisitions sur la Vallée Schroter n'ont pas encore pu être empilés. Il y a encore à approfondir les tests de traitements.

wilexpel, Juste me dire où aller voir dans le logiciel. Après je verrai jusqu'où je peux mettre le curseur. Donc hier soir, installation pour une petite séance d'observation visuelle. La phase importante de la Lune laissait encore voir quelques structures intéressantes. La turbulence était très forte au crépuscule, mais comme souvent ici, contrairement à la soirée du 31 mars, elle baisse nettement l'heure avançant. Après le visuel, j'ai donc décidé de refaire quelques tests sur la Lune, la turbulence étant bonne par moment, quoique toujours irrégulière. J'ai voulu pousser les tests principalement sur la vallée Schroter, parce qu'avec le cratère brillant à côté et l'éclairage très limite, c'est un spot assez difficile. Dans ma mémoire, sur des mers près du terminateur, il fallait monter le gain et baisser le temps de pose. Mais là je constate au contraire que pour avoir la faille sans cramer le cratère, il vaut mieux baisser le gain et monter le temps de pose. C'est plus logique, puisqu'en baissant le gain on augmente la capacité donc la dynamique. J'ai fait un test à l'oeil en essayant de pas trop cramer le cratère mais un peu quand même (c'est le 10 ms gain 50% qui a pu être stacké), et 3 autres versions. A la fin j'ai remis l'histogramme, il m'a semblé que le % renseignait sur la saturation donc je m'en suis servi pour me mettre juste en dessous de 100%. AS 3 a planté sur un des empilements, je n'ai donc ce matin que le premier stack des vallées Schroter, et les 2 autres spots. Voilà les empilements comme la dernière fois : https://astro52.com/photo/stock/lune_2_avril_2023.zip Et mes traitements (masque flou Iris et gommage des gros artefacts. https://astro52.com/photo/images/pole_survol_2_avril_2023.jpg https://astro52.com/photo/images/golfe_des_iris_2_avril_2023.jpg https://astro52.com/photo/images/vallee_schroter_2_avril_2023.jpg

Faudra me donner la recette sur Astrosurface que je n'ai jamais utilisé alors !

Merci ! Mais est-ce que la réduction de l'image est constitutive de sa technique de traitement ? Ou est-ce qu'on pourrait faire un peu la même chose sans toucher à l'échantillonnage ?

leonardcauvra, Merci. C'est un C8 EdgeHD CGEM + barlow 2x Antares apo + filtre rouge + ASI 120 MM deep impact, Visuellement j'aime beaucoup l'aspect de ton traitement, mais c'est dommage que les images soient réduites en taille.

Merci Bernard, Tifnit ressemble à Aglou et Gourizim où j'étais allé en 2008. Ca donne quoi la turbulence en bord de mer ? Ici c'est la montagne, tout est possible en matière de turbulence, le pire comme le meilleur. Les jet streams ont l'air un peu calmé maintenant, mais autour de la période neigeuse ils étaient déchainés. Great gig... Pas mal, tu traites vraiment plus dur que moi. C'est sympa sur les falaises mais le risque c'est d'avoir des petits cratères partout et un peu trop semblables les uns des autres. Le Moretus est bien réussi. Il faudra que je regarde ce que Astrosurface propose comme finitions. En effet c'est un plaisir la finition, quand il n'y a pas trop à finir dès le départ

Merci ! Les mettre ici j'aimerais bien, mais même réponse qu'à chaque fois : sous mon beau ciel il n'y a pas d'ADSL, je paye internet à la consommation, et si je mets les images en direct elles vont se charger à chaque fois que j'ouvre le fil et ça va consommer beaucoup plus.

J'ai fait un post à part pour la soirée Lune d'hier :

Je vais tester Siril. Par contre je trouve ton traitement de la galaxie vraiment très poussé. Je me demande où est la limite entre renforcement et artefact.

On dirait qu'elle est passée à côté de la nébuleuse de la trompe de l'éléphant, c'est tout !

Merci. Retrait du gradient c'était fait sous Iris. Déconvolution je sais pas faire. Réduction du bruit t'y es allé un peu fort. J'ai Topaz Denoise, je laisse le niveau de bruit qui me convient pour ne pas perdre en détails non plus (sur fichier ltrait). Histogramme Transformation ? Courbes ? Ca veut dire quoi ? C'est ta ddp ? Réduction des grosses étoiles avec la méthode Starless. Je sais pas faire.

Voilà pour la dernière. Attention le mauvais travail de l'autoguidage pendant l'acquisition du vert est clairement incriminable. Il est clair que les étoiles sont sacrifiées, mais je ne vois pas comment faire autrement. NGC4656-empilements.zip PS : images FIT pour Iris (16 bits signé)

Et voici la plus bleue, celle à qui il ne manque que la galaxie de la rondelle qui ne doit pas être bien dure à trouver dans le ciel de printemps, et une des plus difficiles à cette distance, j'ai nommé, NGC 4656, la galaxie de la crosse de hockey, ou du bâton si nos amis de la Belle Province passent par là : https://astro52.com/photo/images/NGC4656.jpg L : 28 poses de 7 minutes, soit 3h16, le 27 février. R : 24 poses de 3 minutes en bin2, soit 1h12 V : 20 poses de 3 minutes en bin2, soit 1h B : 25 poses de 3 minutes en bin2, soit 1h15 Total : 6 h 43 La bête est domptée ! Mais faut pas lésiner sur les moyens. La suite du programme est très incertaine. Des nuages en journée, qui devraient disparaître en fin de nuit, mais plus tard et peut-être moins totalement que la nuit dernière. Aucune étoile guide pour faire les couleurs de NGC 5248 par l'ouest, j'ai testé avant de ranger cette nuit et j'ai bien fait. J'arrive à manger un peu, en adaptant les menus. Je reste fatigué après cette nouvelle nuit sous les étoiles en phase de récupération. J'ai déjà fait 10 sorties sur cette période malgré les deux nuits dégagées où j'étais malade. Pour un mois de mars ici c'est excellent. Si je dois en rester là ça sera déjà bien.

Je travaille par intermittence à l'écriture d'un guide de tourisme astronomique, je garde l'adresse sous le coude. Je te contacterai peut-être en privé pour des infos plus détaillées sur la qualité du ciel.

Il est temps de donner quelques nouvelles. J'étais très malade vendredi soir, sous les couvertures comme en plein hiver alors qu'il ne fait pas froid, et le cerveau même pas en état de suivre la deuxième mi-temps du foot à la radio, ce qui en dit long sur la baisse de QI... Heureusement nos bleus ont fait le job pour plier le match en une mi-temps. Pas possible de profiter du ciel dégagé. La nuit, à défaut de porter conseil, a livré son diagnostic. Je souffrais d'une intoxication. J'ai remangé un petit peu à partir d'hier soir, puis je suis allé me reposer, encore trop faible pour profiter du beau ciel. Aujourd'hui je me rapproche progressivement d'un état normal. J'ai mangé quelques pâtes à midi, je pense prendre quelque chose encore dans la soirée, puis réinstaller le télescope pour faire les couleurs de NGC 4656. La Lune et la météo devraient tomber juste comme il faut pour faire NGC 4656 par l'ouest à partir de minuit. Le 27 il est possible qu'il y ait une éclaircie en fin de nuit mais les conditions paraissent moins bonnes. Je pense me reposer. Et le 28 ça s'annonce pas mal en fin de nuit donc je compte faire les couleurs de NGC 5248 par l'ouest s'il y a une bonne étoile guide par l'ouest aussi (sachant que par l'est ça marchait bien), à défaut je commencerai NGC 5746. Le 29, possibilité de faire une observation publique de la Lune, ensuite j'ai annulé Abell 38 en H-alpha, elle ira mieux l'an prochain avec la nouvelle monture, et la Lune gêne trop pour faire autre chose. Le 30, météo probablement pas terrible le soir pour la Lune, je ne pense pas proposer cette date pour une observation publique. Ensuite, ce sera la période de Lune, avec reprise de l'astronomie le 9 avril avec un premier test de la technique des poses courtes sur NGC 3242 avec la 224 MC.

Encore une belle nuit hier, même si le vent a mis un peu de temps à se calmer, mais quand il l'a fait, il l'a fait vraiment. L'objectif prioritaire était de finir ce qui est commencé, pour ne pas rendre la programmation ingérable, car beaucoup de choses étaient en plan. La cible était donc le groupe de NGC 5566 en RVB. Mais comme la nuit s'étalait avant et après, ça laissait du temps pour faire des tests. Des vrais tests dont je mets les résultats par écrit, puisque d'habitude quand je fais des tests j'ai oublié les résultats 2 jours après et ça n'a servi à rien. Premier test M65 (qui n'a jamais été au programme) : - L'objet a-t-il un intérêt ? Réponse : oui, plus que prévu. - Temps de pose de 5 minutes, mais on pourrait descendre encore pour privilégier les détails car l'objet semble vraiment (très) facile pour une galaxie. - Il faut décaler la galaxie à l'horizontale vers la droite pour trouver une étoile guide lors d'un suivi par l'est, sans que cela produise un réel problème de cadrage. Poses d'autoguidage de 1 seconde. - Test pour traiter convenablement 3 poses de 5 minutes. Le résultat est impressionnant en seulement un quart d'heure, en n'ayant pas besoin de pousser Topaz davantage que sur un travail terminé : Deuxième test NGC 3718 - 3729 : L'objet a un intérêt mais demande un temps de travail long. Test avec des poses de 7 et 10 minutes. On peut opter sur 10 minutes. Présence d'une étoile guide dans l'extrême coin en haut à gauche, pour un suivi par l'est. Poses de 1,5 seconde quand même, la limite avec ma monture actuelle. Il faudrait prévoir 5 à 6 heures de poses de 10 minutes en L. C'est vraiment difficile. Le noyau de galaxie avec le plus fort signal, il est dans l'amas des petites galaxies lointaines en bas à droite ! Test pour traiter 2 poses de 7 minutes... qui ont un meilleur signal que 1 pose de 10 minutes. Normal, 14 > 10. Ici s'arrêtera toute rationalité. La suite appartient à Topaz : https://astro52.com/photo/stock/NGC3718-29test.jpg J'ai étalonné l'entrée sur la maximum de caca que Topaz peut manger sans vomir, en mode low light. Puis j'ai utilisé le mode "sévère" avec Denoise à... 1/100. Bien sûr il n'y a pas les détails, je n'ai fait que la couche profonde, et ça n'aurait été que des artefacts. Mais quand même... C'est bien beau les tests mais faut bosser un peu ! Et oui, au tour de la cible, peut-être paradoxalement le moins bon moment de la nuit, car il a fallu mettre l'autoguideur en poses de 2,5 secondes, faute d'étoile guide plus brillante, et là c'est clairement trop pour ma monture actuelle. La déclinaison qui a toujours été problématique a plutôt bien tenu, le problème c'est l'amplitude et la rapidité des erreurs faites par la CGEM en AD. Des erreurs de 3" en 2,5 secondes sont possibles, sans vent et avec une turbulence faible. Vivement l'AZ-EQ 6. J'ai rajouté 9 poses en L (8 conservées) aux 21 poses de 5 minutes déjà là, puis une bonne dose de RVB en bin 2. Après traitement, c'est quand même un beau résultat : https://astro52.com/photo/images/NGC5566.jpg Troisième test en fin de nuit, Abell 38 en H-alpha : L'objet n'est pas sans intérêt, mais sa déclinaison le rend difficile. Il plafonne à 28° de hauteur au méridien, une zone souvent affectée par le turbulence, même quand c'est plus calme au-dessus. Il y a l'embarras du choix en étoiles guide, tous les temps de pose sont possibles. Mais les plus courts sont gâchés par la turbulence, et les plus longs sont gâchés par la monture. On peut faire le tour de toutes les étoiles du champ, rien ne fonctionne assez bien pour donner une image détaillée. Il vaut mieux attendre l'année prochaine pour l'autoguider sur l'AZ-EQ6 et la déprogrammer des derniers jours de de cette période. Aucune étoile gênante dans le champ, la plus brillante est proche de l'objet mais en Ha 6 nm, elle ne saturerait pas même avec des poses de 20 minutes. Traitement de 2 poses de 7 minutes : Je vais faire la sieste. Ce soir tests sur le groupe de NGC 3190, puis couleurs de NGC 4656. Après ça on sera quasiment à jour (nonobstant NGC 5248).

Si deux jésuites ont migré c'est que la porte du cloître n'était pas bien fermée.

La nuit dernière fut bien compliquée. D'abord la douleur au genou qui rattaque dès le début de l'installation, m'obligeant à monter et démonter le télescope quasiment sans plier la jambe gauche. La turbulence un peu plus élevée que pendant les 2 belles nuits précédentes, même si ça n'est probablement pas ça le plus gros problème. Surtout l'autoguidage la monture, car en l'absence d'une étoile guide assez brillante je dois faire des poses de guidage de 2,5 secondes. L'AD est catastrophique, se montrant capables d'erreurs de 3" en 2,5 secondes. La déclinaison tient mieux. Les poses en rouge et en vert sont vraiment dégueulasses. Je fais plus de rouges que prévu... elles continuent de tourner (sans dithering) pendant que je me paye la chiasse. Je me mets en retard sur le planning, mais acceptable par rapport au passage du méridien. Je refais la mise au point en passant au filtre bleu, qui présente souvent une différence de mise au point pas très normale avec des filtres parfocaux et une optique pas censé être très affectée par le chromatisme. Bizarrement le bleu est meilleur que les rouge et vert, c'est vraiment le monde à l'envers. Mais des cirrus arrivent avant que j'aie le temps de finir le bleu, et avec une étoile guide très faible même à 2,5 seconde, la séance est finie dès que la transparence commence à baisser. Je regarde sur l'animation satellite, les nuages vont continuer à arriver. Pas la peine de passer à NGC 5566 qui est un peu plus haute mais qui va être rattrapée par les nuages aussi. Et je suis épuisé, c'est ma 3ème nuit de suite et la 8ème sur 11 depuis le début de la période. Je décide donc de ranger et d'aller me reposer. Je pourrai améliorer mes acquisitions de la galaxie des antennes l'an prochain avec l'AZ-EQ 6. Elle atteint les 40° de hauteur au méridien, c'est largement dans l'hémisphère sud mais ça n'a rien à voir avec la France. L'objet rentre pile dans le champ. Sur l'AZ-EQ 6 je devrais pouvoir faire des poses d'autoguidage de 3 secondes sans que l'AD parte à perpette, ce qui devrait garantir un SNR un peu plus dans les clous et un bon suivi autoguidé. En attendant, je tente un petit traitement, vraiment sans convictions et pour la forme. Je n'ai que 13 poses en bleu contre 20 en vert et 26 en rouge, mais elles sont de meilleure qualité qu'espéré. Et là... c'est la (très bonne) surprise. La galaxie des antennes est un monstre de couleurs comme M83 est un monstre de détails. Ca n'a rien à voir avec n'importe quelle autre galaxie. https://astro52.com/photo/images/NGC4038.jpg Je pourrai améliorer la finesse des détails l'an prochain et ajoutant des poses avec la nouvelle monture sur des nuits de faible turbulence, mais l'image en couleur est déjà bluffante. Tout ça nous rappelle qu'il est quand même exceptionnel d'assister en direct à la fusion cataclysmique de deux galaxies spirales. Ce soir repos, la nuit devrait être nuageuse avec un peu de vent. Les 3 nuits suivantes devraient avoir de mauvaises conditions à la tombée de la nuit, puis ça devrait s'améliorer assez tôt. J'aurais donc la possibilité de finir NGC 5566 et NGC 4656 sur cette période. Sachant qu'il n'est pas très commode de replacer la caméra dans la position initiale. Malgré les précautions prises j'avais quand même un écart significatif en rotation sur NGC 4038. Or un écart important serait vite gênant avec les couleurs de NGC 4656. PS : Des poses de 2 minutes en bin2 en couleur sont plutôt courtes avec mon setup lent. Sur NGC 4656 il faudra même 3 minutes. Les étoiles ne saturent pas tant que ça. J'ai des étoiles très dégueulasses même là où aucune des couleurs ne sature. Et encore une fois je ne vais pas investir des sommes comme ça. Je ne cherche pas un hyper grand champ, mais un champ plus grand qu'avec le C8.

Merci polo; Etienne, En 400% les étoiles sont comme ça à l'issue du montage LRVB sous Iris alors que je suis très soft sur la saturation des couleurs sur les objets, donc ça n'est vraiment pas ça le problème. Certaines de ces étoiles sortent de couches LRVB de très haute qualité. Qu'est-ce que je peux faire d'autre que baisser la saturation pour maquiller la mariée ? T'as une solution de post-traitement à proposer là-dessus ? Un APN à 200 € ça sera parfait pour faire des nébuleuses dont la lumière sera bloquée par le filtre IR grand public ? Les nouvelles caméras ne vont pas avec mon C8. Je change déjà la monture, je vais pas tout changer. L'Az-eq 6 va arriver pour le C8 qui reste la priorité, la lunette ne servira qu'exceptionnellement. Donc je vais pas y consacrer un budget important ni acheter une caméra spécialement pour elle.