Astro52

J'ai fait la mise à jour, clairement c'est mieux en baissant la saturation. Ca remet de la nuance dans ce qui était devenu un gros bloc bleu psychédélique en superposant les deux images.

C'est peut-être la saturation de l'ensemble qu'il faudrait baisser un peu.

AlainG et Jose Rodrigues ont apporté leur aide pour le traitement de NGC 2183. J'ai fait une moyenne de leur deux propositions assez différentes. Le résultat est vraiment satisfaisant, très loin de mon traitement : https://astro52.com/photo/images/NGC2183_astrosurf.jpg Nous avons essuyé un gros coup de vent cet après-midi, alors qu'aucun modèle de prévision météo n'annonçait le moindre vent. Suite à cela, Meteoblue a revu ses prévisions... à la baisse. Et franchement vu le ciel aujourd'hui, pour croire les prévisions qu'il se dégagerait à minuit, fallait vraiment avoir la foi. C'est peut-être demain après le coucher de la Lune qu'il y a une chance de compléter la photo de NGC 4559 avec du H-alpha. Globalement, ça ne s'annonce pas brillant les prévisions météo pour cette fin de période de ciel profond, et le beau temps devrait revenir juste quand ça sera fini. A exploiter sur Jupiter peut-être quand même, à défaut. Les gros travaux de canalisation se rapprochent du gîte. J'espère quand même que ça se passera ici pendant l'interruption de la pleine Lune, pour être tranquille avec la poussière quand la prochaine période d'observation commencera.

J'ai fait une moyenne des deux, en baissant un peu le fond qui était fort lumineux, et en remettant un peu de rouge qui me semblait déficitaire sur le traitement d'Alain. Ca fait une super photo, j'aurais jamais fait ça tout seul : Merci beaucoup à tous les deux. Ca confirme que les acquisitions étaient correctes.

Merci beaucoup ! Au premier coup d'oeil, j'aimais bien le traitement de José, mais je trouve que c'est un peu fort en débruitage alors qu'il y a déjà de l'IA dans ma luminance traitée. Sinon les nuances de couleurs et les détails de la nébuleuse sont vraiment excellents aussi. C'est juste le débruitage et l'aspect des petites étoiles qui paraît un peu trop beau pour être honnête. Le traitement d'Alain est plus dans la lignée du mien, mais avec des étoiles présentables. Mais les détails dans la nébuleuse relèvent plus de ce que j'arriverais à faire aussi que du traitement de José. Je vais voir si on peut mixer les deux pour avoir à la fois une bonne nébuleuse et des étoiles présentables

Donc aux dernières nouvelles : - Ce matin mon genou va bien. C'est vraiment une surprise qu'il se soit remis aussi vite, vu l'état d'hier soir. - Ce n'est pas enfant mais un adulte qui a été dévoré par les chiens à Tidili. Abdullah a trouvé une vidéo de la meute, c'est vraie qu'elle est énorme. Pas étonnant qu'en laissant se constituer une meute de cette taille ils aient des problèmes. - Ce soir la Lune se couche à 0h40. Il y a des chances que le ciel se découvre après minuit, même si ce matin c'est bien chargé. Je compte donc commencer à imager NGC 2992 à 1h en L, puis NGC 4559 en H-alpha de 2h40 à 7h00. Si ça pouvait être bouclé, en abandonnant les couleurs de NGC 2992 aux calendes grecques, ça permettrait de se pencher sur la suite du programme en tournant la caméra dès demain. - Il n'est pas impossible d'avoir du ciel dégagé en fin de nuit les 17, 19 et 20 janvier. Mais ça reste très difficile à anticiper. Ce serait l'occasion de tourner la bague T et de commencer le gros travail sur NGC 4038. - Le beau temps reviendrait une fois la période de ciel profond finie... c'est dommage. Mais Jupiter serait encore faisable en début de nuit, si la turbulence est plus calme qu'avant cette période nuageuse. - Une soirée d'observation publique serait sympa le dimanche 21 janvier, avec Jupiter et la Lune sous une bonne phase. L'instit qui m'aidait à organiser ces soirées n'est plus en poste au village, donc il faudra trouver d'autres relais pour l'organisation. Amine n'est pas encore passé au collège contrairement à ce que je pensais, et il est maintenant assez grand pour jouer un rôle. Il y a aussi Abdou qui est venu superviser les travaux et qui ne sera peut-être pas encore rentré à Marrakech le 21.

Merci, j'ai essayé de me mettre à Siril l'an dernier mais sans succès, bien que OlivierM42 ait essayé de me montrer en passant au gîte. Je ne peux pas envoyer toutes les brutes, les fichiers de calibration seront eux au format IRIS. Sinon je peux essayer de renvoyer les fichiers en TIFF 16 bits. Peut-être que ça sera plus compatible pour repartir avec vos gros logiciels. Donc ces journées couvertes permettent de faire un peu autre chose que de l'astronomie. Avant-hier, je suis monté sur la plus haute colline face au village, je m'étais contenté de la plus petite les années précédentes. Abdullah m'avait dit que sur la crête par la droite ça passait, et pour une fois un passage à Abdullah... passe. Voici la vue avec une petite croix rouge sur mon site d'observation pour ceux qui ne reconnaissent pas. Vu du gîte, cette colline est celle dans la direction du SSO : https://astro52.com/photo/stock/13_janvier_2024/vue_village.jpg Hier, j'ai achevé le dernier vaporisateur sur les figuiers et fini en balançant directement le produit à la bouteille. Abdullah va m'en ramener un de Ouarzazate, ça évitera d'aller à Tazenakht. La bonne surprise c'est que les traitements ont bien fait effet, bien que j'y sois pas retourné depuis quelques jours avec l'astronomie très prenante quand le ciel est dégagé. Aujourd'hui... il fallait trouver un prétexte pour qu'Abdullah ne parte pas à nouveau en pleine nuit à Anzal sur une moto sans feux, avec sur la tête la lampe frontale premier prix que je lui ai rapportée de France. Il a fallu insister. Donc peu après 7h du matin, quasiment la fin de la nuit astronomique, nous avons quitté le village avec ma voiture. Après avoir déposé Abdullah à Anzal où il trouverait son transport pour Ouarzazate, je gare la voiture au sud d'Anzal, le long de la fabrique de briques, face à la piste qui part vers Tisselit n Temassine. Il faut que je m'entraine si je veux pouvoir atteindre le sommet du Siroua au printemps. Tester quels vêtements mettre à quelle température pour ne pas prendre froid ni transpirer. Au début il fait encore nuit, et comme les rois mages je suis l'étoile (oui je sais les astronomes, ça doit plutôt être Vénus)... Et aussi un peu Google maps en marchant à la lumière de la lampe frontale. Donc l'étoile en fait c'est du pipeau. Vers 7h55, le niveau de luminosité serait suffisant pour marcher en montagne avec les enfants si le ciel est dégagé. Soit un Soleil entre 7 et 8° sous l'horizon. Ca pourra servir à calculer une heure de départ. Moi j'avais éteint la lampe frontale depuis longtemps, mais la piste est belle. Je marche vite et malgré la distance, il me suffit d'une bonne heure pour atteindre le village de Tisselit n Temassine que je contourne par le nord. Une meute de chiens aboie en bas vers la rivière, ça m'arrange bien d'aller vers les hauteurs en pressant le pas, afin de laisser le plus de distance possible. En début de semaine dernière, un enfant a été dévoré à Tidili (à l'ouest d'Agouim sur la route vers Amsouzart, dans le Toubkal), et j'ai toujours eu peur des chiens, donc même si généralement ils ne mangent pas d'adultes, je me dépêche. A un moment ils m'ont aboyé de loin, mais ils ne faisaient que couper le chemin sur lequel j'étais passé plus tôt, pour aller dans une direction à peu près à la perpendiculaire de la mienne. Mais de fait, il allait falloir apprendre à observer leurs déplacements et écouter les aboiements et leur direction, afin de marcher dans la direction opposée. Alors que le contournement du village est déjà bien avancé, le Soleil se lève sur le Siroua derrière moi, et sur l'Atlas sur ma gauche : Après moins de 1h30 de marche, j'arrive déjà dans la zone où plusieurs fermes avec réservoir d'eau et arrosage goutte à goutte se développent. C'est là où Abdullah avait prédit que je ferai demi-tour, alors que je lui avais dit que je partais pour au moins 5 heures, malgré mes protestations. https://astro52.com/photo/stock/15_janvier_2024/04.jpg https://astro52.com/photo/stock/15_janvier_2024/06.jpg Mais comme je le pensais, j'étais loin de devoir faire demi-tour. Faudrait pas me sous-estimer non plus ! En même temps si on me fait marcher avec une meute de chiens affamés derrière moi, c'est un autre rémois qui a du souci à se faire pour son record du monde. Je continue donc ma route comme prévu, plus loin sur le chemin. Un peu plus loin, l'expression vendre (ou acheter) le pas-de-porte prend tout son sens. En fait dans ce bas monde capitaliste, il en faut peu pour être... propriétaire, bien sûr ! https://astro52.com/photo/stock/15_janvier_2024/07.jpg Juste une porte, et bien sûr, la cabane au fond du jardin, chère à Laurent Gerra. C'est là où j'ai eu une idée lumineuse, parce qu'un trek qui se passe comme prévu avec moi c'est pas possible. J'avais entendu les derniers aboiements des chiens dans le lointain, qui avaient poursuivi leur route dans la même direction. Je me suis dit que s'ils faisaient demi-tour, je risquais de les rencontrer si je revenais comme prévu par le même chemin, c'est un peu comme le coup de la tenaille avec la Septième compagnie... Tandis que si je prenais le chemin de droite, alors je marcherais toujours dans la direction opposée aux derniers aboiements entendus (probablement à plus de 2 km), et je pourrai rentrer par un autre chemin plus long. Il faudrait à un moment quitter le chemin par la droite pour franchir un col, redescendre de l'autre côté, puis suivre une rivière sinueuse pour arriver à la plantation du village de Tisselit n Temassine. Je marche bien sur le plat, mais j'ai encore beaucoup de mal à évaluer le temps nécessaire pour monter un col et redescendre, hors des chemins, car j'ai beaucoup plus de mal à monter, et hors des chemins on marche moins vite. Une fois le col grimpé, on a une vue parfaite sur la rivière qu'il faudra suivre plein sud. https://astro52.com/photo/stock/15_janvier_2024/08.jpg Mais il fallait déjà redescendre. Avant j'aurais paniqué, parce que dès que je ne voyais plus la pente, je pensais que c'était un précipice. Mais maintenant j'ai compris qu'un petit changement de pente suffisait à ce qu'on ne voit plus le sol, et tant que la pente est douce, rien ne prouve que la partie qu'on ne voit pas soit verticale... oui je sais rien ne prouve le contraire non plus... https://astro52.com/photo/stock/15_janvier_2024/09.jpg C'est en descendant que je commence à avoir mal au genou gauche, même si la descente en terrain accidenté se passe bien. J'arrive alors à la rivière, longue mais qu'il n'y aurait qu'à suivre sur le plat. https://astro52.com/photo/stock/15_janvier_2024/10.jpg https://astro52.com/photo/stock/15_janvier_2024/11.jpg Je marche tranquille sur le plat, ma douleur au genou a disparu, bien au milieu pour avoir une bonne visibilité car il pourrait y avoir des serpents. Tout devrait aller pour le mieux, en théorie. C'est beau la théorie... https://astro52.com/photo/stock/15_janvier_2024/12.jpg Le problème c'est qu'entre l'eau et la végétation, par endroits il est très difficile de passer, et je perds beaucoup de temps, alors que l'idée était que j'avancerai vite une fois dans la rivière. Je n'avais pas envisagé que dans une rivière il puisse y avoir de l'eau, ici normalement ça n'arrive jamais. https://astro52.com/photo/stock/15_janvier_2024/13.jpg Au bout d'un moment, j'arrive à monter sur un canal d'irrigation et à le suivre, et le terrain devient de plus en plus praticable. https://astro52.com/photo/stock/15_janvier_2024/14.jpg Puis la rivière se dégage complètement, et devient une large bande de sable, sans eau. Une rivière quoi... https://astro52.com/photo/stock/15_janvier_2024/15.jpg Moi j'y connais rien mais avec toutes ces couches, un géologue aurait de quoi bien s'amuser ici. Plus j'approche du village de Tisselit n Temassine, plus la douleur au genou qui était partie revient. https://astro52.com/photo/stock/15_janvier_2024/16.jpg Mais la grande piste est proche, et si je devais être secouru, une fois à ce niveau il serait facile de venir me chercher. Je ne m'inquiète donc pas trop, car même dans l'hypothèse où mon genou ne tiendrait pas jusqu'au bout, sur les 5 derniers km je serai facilement accessible. C'est un très gros village, pas de goudron, mais la piste qui le relie au goudron est très bonne. En arrivant au niveau du début de la plantation, je découvre un truc incroyable, qui normalement ici n'existe pas : https://astro52.com/photo/stock/15_janvier_2024/17.jpg Et oui, vous avez remarqué ? Une barrière au bord d'un trou ! Rouge en plus. Incroyable ! Bien que la suite du chemin ressemble plus à un chemin de croix, je trouve un peu de répit quand je peux marcher à nouveau sur le sol lisse de la grande piste. Mais c'est temporaire. Je dois m'arrêter, mais en repartant ça semble aller mieux. Mais ça ne dure pas à nouveau. Sur les 3 derniers km j'avance très péniblement, et sur les dernières centaines de mètres je marche par moment en ne pliant plus du tout le genou droit. J'arrive à la voiture après 6 heures de marche quasiment sans m'arrêter, à quelques mètres de ne plus pouvoir avancer. Plus que la fatigue qui est normale, c'est mon genou qui me préoccupe. Je ne pourrai pas aller au sommet avec un genou qui réagit comme cela sur les terrains accidentés. Il n'y a eu aucune rupture brutale, je pense que c'est seulement inflammatoire. Mais en même temps je me souviens d'installations de télescope l'an dernier très acrobatiques, avec une jambe gauche complètement tendue, alors que je n'avais pas fait d'efforts particuliers. Je suis rentré au village sans pouvoir prendre Abdullah au passage à Anzal... malgré le voyage express dans un taxi qui n'a pas dû respecter toutes les limitations, avec l'administration marocaine on n'est jamais sûr que déclarer un enfant aille plus vite que de le faire. En arrivant je suis bloqué par les travaux, plus aucun accès. J'ai donc fait demi-tour pour mettre la voiture chez Abdullah, et il a fallu que je marche jusqu'au gîte. Un tout petit trajet quotidien d'habitude, qui là avec mon genou dans cet état a fait figure d'expédition. Voilà, il y a encore du boulot avant d'être prêt à gravir le sommet. Ce soir nuages, et heureusement parce que dans cet état. Demain soir peut-être une éclaircie après le coucher de la Lune, mais ça reste très flou, je pense qu'on final l'image satellite fera foi pour prendre une décision. Le 17 pourrait aussi se dégager après minuit, et le 19 s'annonce pas trop mal. Le 18 mystère. Le 20 pour finir la session ciel profond s'annonce couvert. Le 21 peut-être une petite Jupiter, ça semble se dégager, après faut voir la turbulence à la sortie de cette fête du cirrus sur tout le Maghreb.

Merci Jean-Philippe. En effet, par rapport au déroulement des acquisitions, je pense qu'elle sont bonnes et que quelqu'un de plus compétent en traitement, ou avec d'autres logiciels, ferait mieux que ça. Les courbes d'autoguidage n'ont pas été tout à fait constantes, mais pas au point d'affecter réellement des couleurs en bin2. C'est plus sur la luminance que par moment il a fallu batailler avec la turbulence, mais l'image est bonne, c'est surtout qu'il faut faire un gros gros traitement car le contraste est difficile. Donc concernant la technique : La luminance est faite en bin1 par poses de 7 minutes. Le prétraitement de la luminance est fait avec Iris, et le traitement combine Iris et Topaz Denoise. Je fais plusieurs finitions, à différentes ddp, avec ou sans IA selon les couches, et je termine en faisant une moyenne arithmétique (>add_mean) des différentes finitions. Les couleurs sont faites en bin2 par poses de 2 minutes. Le prétraitement est fait avec Iris, puis agrandissement (>scale2 e s 2 2 2 nb), normalisation additive du fond de ciel (>noffset2). Ensuite je mets le premier fichier couleur en fin de série et la luminance en premier pour aligner avec (Stellar registration, appariement global). Comme ça c'est toutes les frames couleurs qui sont alignées individuellement sur la luminance avant compositage et pas simplement la couleur prétraitée. Puis normalisation de la transparence (>ngain3), puis empilement (>composit2), comme pour la luminance. Les couleurs, c'est toujours une galère. J'équilibre les couleurs avec les 4 opérations mathématiques : additif pour le fond, multiplicatif pour l'intensité. Avant cela j'ai anticipé en normalisant le fond de ciel du bleu sur une valeur plus basse, puisqu'il faudra multiplier par environ 1,3 pour compenser la moindre sensibilité dans le bleu. Comme ça on arrive à un fond de ciel similaire sur les 3 couleurs avec une balance des couleurs pas loin de la vérité. Globalement, ça marche bien. La couleur n'est pas trop mal gérée sur mes galaxies comme sur les petites étoiles, surtout quand elles sont rouges. Par contre les grosses étoiles, c'est toujours une boucherie que je maquille ensuite en enlevant de la saturation sur des carrés de différentes tailles autour des étoiles pour ne pas que ça se voit. Si c'est pas trop marqué ça va, mais si ça fait des gros anneaux de couleur il reste un anneau gris plus foncé à la place de la couleur. Effectivement, je ne sais me servir que d'Iris (c'est pas original), et de Topaz Denoise (en gardant la raison, ça tout le monde ne réussit pas). J'ai essayé de me mettre à d'autres logiciels mais j'y arrive pas. Je ne comprends même pas comment on peut avoir des étoiles propres en LRVB sans avoir un script qui globaliserait tout le signal de l'étoile pour lui donner une teinte unique, dès lors qu'il faut pousser un peu un traitement. L'an dernier, j'ai voulu faire un fond d'étoiles en couleurs du lieu où javais imagé la comète la veille, pour remettre sous ma photo stackée de la comète. Et bien j'ai même réussi à rater un fond d'étoiles en RVB avec des poses de 30 secondes en bin1. J'ai jamais été foutu d'avoir des étoiles qui ressemblent à des étoiles, à la fin je les ai rajoutés en noir et blanc sur la photo. C'est pour ça que j'aimerais bien un coup de main de quelqu'un qui sait comment avoir des étoiles correctes. Hier soir nuages, et ça va pas se dégager tout de suite; Petit espoir à surveiller pour les 16 et 17, peut-être tard dans la nuit, mais de toute façon en début de nuit il va y avoir la Lune maintenant.

Bonjour à tous; L'animation satellite a été bien utile hier soir pour voir clair dans les prévisions. En début de nuit, les quelques cirrus n'appartenaient pas au gros bloc de nuages encore loin sur l'océan, puis ils ont disparu. J'ai donc pu faire de bonnes acquisitions des couleurs de NGC 2183, dans des conditions presque idéales. Malheureusement, c'est le traitement qui pose problème, il y a un tel contraste que les étoiles sont dégueulasses : https://astro52.com/photo/images/NGC2183.jpg Si quelqu'un est capable de faire un meilleur traitement, je veux bien un coup de main. Voilà le package prétraité sous Iris : https://astro52.com/photo/stock/NGC2183_fit.zip Il contient : - Luminance prétraitée - Luminance traitée - Rouge, Vert, Bleu prétraités, alignés sur la luminance. Moindre rendement dans le bleu pas encore compensé. C'est quand même 7h33 d'acquisitions, c'est dommage de ne pas pouvoir exploiter les couleurs qui me semblaient bonnes pour ne pas trop massacrer les étoiles... qui le sont quand même. Vers 22h sur l'image satellite j'avais compris que les nuages seraient là un peu après 1h du matin. Ils ont aussi amené une énorme turbulence devant eux. Quand j'ai voulu reprendre NGC 2992, pas moyen de trouver des paramètres d'autoguidage tellement c'était mauvais. J'ai donc remballé le matériel, et au moment d'aller coucher vers 2h30 le ciel était effectivement bien obscurci par les cirrus. Les prévisions météo sont illisibles pour ce soir, mais le début de nuit pourrait être dégagé. Demain et après-demain couvert. Vraie question pour le 16 janvier, où ça pourrait être dégagé après minuit, ce qui arrangerait bien l'organisation du programme. Puis la fin de période s'annonce moins bonne que prévu...

Merci Etienne. Je ne sais pas pour Pierro Astro. Il est clair qu'ils ont bien anéanti tous les jeux dans la monture lors de l'optimisation à l'atelier, par rapport à la CGEM même au toucher la différence est spectaculaire. Mais de là à se plaindre d'un jeu de 4 secondes d'angle, parfaitement indétectable au toucher s'il existe, faut quand même pas charrier. L'idée serait plutôt de trouver comment bien utiliser la monture pour que le jeu ne joue plus justement. En déclinaison ça bouge aussi un peu parfois, mais c'est largement corrélé à la turbulence et c'est surtout une question d'habitude à trouver les bons paramètres dans PHD2. Ce qui m'étonne c'est de parler encore de turbulence avec des poses de 2,5 à 4 secondes, alors que l'an dernier à la CGEM je regardais plutôt la turbulence pour voir si je pouvais passer de 0,5s à 0,2s si l'étoile guide le permettait. A 1s ça passait encore pas trop mal, au-delà c'était un carnage. Donc si c'est bien ça le paramètre déterminant, je me demande ce que ça aurait fait cette année avec la CGEM... Donc hier, et bien pas d'observations. Ca se présentait pourtant bien, le pessimisme de Meteoblue s'étant montré à côté de la plaque les jours précédents. Mais au coucher du Solei, l'animation satellite est sans appel, des vagues successives de cirrus foncent sur nous de devraient mettre toute la nuit ou presque à passer. J'attends un peu, les nuages tendent à passer plus vite que prévu et à s'évaporer se sublimer (c'est des cirrus). Je me repose alors la question d'installer pour démarrer peu avant minuit, faut prévoir large quand même. Puis une fois les nuages partis, un tout petit cirrus de rien du tout se reformant juste à l'est d'Agadir, vraiment presque rien et encore très loin, m'a permis de deviner que les nuages qui venaient de disparaître allaient se reformer et continuer à venir dans ma direction. Je décide donc de ne pas installer, et j'ai plutôt vu juste puisqu'il s'est reformé une grosse barre de cirrus qui aurait coupé en deux ce qu'il restait de la nuit. Comme j'avais du sommeil à récupérer, c'était aussi bien de ne pas courir après la moindre éclaircie. J'ai bon espoir pour cette nuit, même si Méteoblue est encore pessimiste, il est largement contredit par les modèles fiables. Ensuite les prévisions météo sont très difficiles à lire, et les modèles se contredisent largement, hormis sur les nuits des 14 et 15 où la couverture nuageuse est assez certaine. La fin de période devait être dégagée, mais voilà, alors qu'il n'a pas plu depuis près d'un an, voilà que la pluie serait possible. Je dis bien POSSIBLE, parce qu'en matière de prévisions météos, il faut regarder aussi l'indice de fiabilité, et qu'en matière de possibilité, qui eût cru que David battît Goliath (histoire de caser un imparfait du subjonctif). Allez, si ce n'était plus tragique que comique à ce stade de la sécheresse, je vous mets quand même la capture d'écran : Comme disait l'autre, les prévisions météos ça ose tout... J'ai repris mon programme considérant les questions de rotation de la caméra. Un grand moment de prise de tête, de calculs d'angle et de vision dans l'espace, où j'ai failli saturer le serveur d'astrometry.net Globalement, rien de grave, puisque c'est seulement la caméra qui était tournée dans la position de l'été dernier, les simulations des objets à faire sur la même période que NGC 4038 montrent bien des champs à cadrer avec une caméra dans la même position que pour NGC 4038, sauf pour NGC 4559, d'où l'intérêt de la finir avant. Je mets donc la priorité sur la fin de ce qui est intéressant et commencé. Donc cette nuit, s'il fait beau, je pointerai en premier NGC 2183 par l'est pour les ajouter des couleurs, puis NGC 2992 par l'est pour finir les L et commencer une couleur, puis en fin de nuit refaire le rouge de NGC 4559 car trop court pour du H-alpha. Il pourrait faire beau le 16 janvier seulement en deuxième partie de nuit, si je n'ai plus que 2 couleurs à faire sur NGC 2992 ça permettrait d'avoir le temps de faire le H-alpha de NGC 4559. Ce serait alors le moment de procéder à la rotation de la bague T. Je mets de côté NGC 1055 et NGC 2366. La nébuleuse du Cône pourra être reprogrammée plus tard. Le cône est nettement plus petit que la largeur du capteur, et doit tomber plus ou moins de biais, donc une rotation d'environ un angle droit n'affecterait pas significativement son cadrage dans tous les cas. La moins bonne nouvelle, après de nombreux tests et calcul, c'est qu'il ne sera pas possible de cadrer NGC 4038 avec une meilleure rotation que l'an dernier. Ce sera au moins orienté pareil. Cela étant, même si les antennes seront plus horizontales que diagonales, elles tiennent nettement dans le champ à condition de bien viser, et j'aurais une référence de choix pour bien ajuster mon cadrage.

Bonjour, Les nuits s'enchainent. C'est le meilleur moment mais aussi le plus fatigant. Au moins les travaux sur la façade du gîte sont finis, on peut rouvrir les fenêtres pour faire rentrer la chaleur la journée, et Abdullah a bien réussi à faire sortir la poussière de l'intérieur du gîte. Je vais changer mes affaires de chambre pour ne plus occuper que la même chambre que l'an dernier. Le lit est plus confortable. La nuit dernière aura été la nuit de tous les extrêmes en matière de turbulence. Rarement on parcourt toutes la palettes jusqu'aux extrêmes lors d'une même nuit. Mais c'est la montagne ! Début de nuit parfait. Tout le monde au dodo après la dernière prière de la journée, pas de fous, pas de feu... La turbulence est très faible et l'autoguidage s'en ressent (poses de 2,5 secondes) : Enfin des courbes dignes d'une AZ-EQ6, même si le problème de chutes en AD reviendra plus tard. (voir autre sujet) Je peux donc finir la photo de NGC 1232, qui est riche de couleurs (il a fallu modérer la saturation) : https://astro52.com/photo/images/NGC1232.jpg C'est une vraie satisfaction car l'objet n'est pas très haut même ici, et si c'est la turbulence qui perturbe l'autoguidage depuis l'arrivée de l'AZ-EQ6, on peut dire qu'elle est particulièrement active ces derniers temps. Puis j'enchaine sur NGC 2183, toujours en L parce que ça demande vraiment du boulot comme type de photo. Mais cette fois la turbulence est très forte et perturbe grandement le travail. Et les problèmes en AD reviennent : Et je me trompe de temps de poses sur les premières images... Il a fallu bosser un peu pour regrouper les 60 images enregistrées (hors celles supprimées en live) réparties sur 4 séries. La qualité est moins bonne cette nuit, pas facile d'associer tout ça, je jette 5 poses de plus pour homogénéiser la qualité, et arriver à 55 poses de 5 minutes soit 4h35 de L. Après un traitement assez sport avec je le confesse pas mal d'IA, j'arrive à une luminance terminée assez satisfaisante au regard des conditions : https://astro52.com/photo/stock/NGC2183prov2.jpg Ensuite, restait à finir les couleurs de NGC 4559. Au moins elle irait en montant, ce qui devrait faciliter la bataille avec la turbulence qui continuerait par l'est. Je fais le rouge en premier et le bleu en dernier, ce qui fait qu'avec l'amélioration des conditions, pour une fois c'est le rouge qui est pourri alors que le bleu est bien. Ceci permet déjà de monter une nouvelle NGC 4559 version Maroc 2023-2024 : https://astro52.com/photo/images/NGC4559_Maroc.jpg Sans être parfaite, on voit quand même que les détails font plus corps que sur la photo faite à Tomina au Portugal en 2022, alors que la turbulence là-bas aussi faisait rage, mais à Tomina c'est classique : https://astro52.com/photo/images/NGC4559-28-janvier-2022.jpg Ce qui est intéressant aussi, c'est que l'image pourrait être améliorée en refaisant la couche rouge parce que les étoiles avant maquillage bavaient quand même fortement rouge, et en ajoutant une couche H-alpha pour avoir quand même un peu de rouge dans cette galaxie où cette couleur est peu représentée. Pour finir, je pointe NGC 4725 pour contrôler l'orientation. Effectivement il faudrait une rotation de caméra de 90° pour qu'elle tombe horizontale dans le capteur, de plus dans cette position il n'y a absolument aucune étoile guide dans le DO quand la galaxie est centrée et qu'on la pointe par l'est, même en montant les temps de poses. Voilà à quoi ressemble le programme après réécriture : Il n'est pas si sûr toutefois qu'il fasse beau le 13 janvier.

Merci ! La dernière nuit m'en dit un peu plus, mais pas tout. Dans un premier temps, j'ai écarté la question. Début de nuit très peu turbulent, autoguidage impeccable : Après 4 sessions de 10 minutes dans le même style, sans chute de courbe, je me dis qu'il n'y a rien de périodique là-dedans. Puis de petites chutes commencent à survenir lors de la dernière couleur de ma série RVB alors que paradoxalement on s'éloignait du méridien. Je pointais par l'ouest et il est possible que le contre-poids était très très légèrement au-dessus de la position d'équilibre, mais tout au plus vraiment pas grand chose. Puis la turbulence est passée d'un extrême à l'autre, d'où des courbes plus dégradées, et aussi le retour des chutes de courbes. Sur un autre objet, toujours par l'ouest proche du méridien. Ce qui est intrigant, c'est que ces 3 phénomènes sont équidistants, mais si ma mémoire est bonne (pauses de 2,5 secondes) la distance serait de 6,5 minutes alors que la période est de 8 minutes. Puis en pointant par l'est, à nouveau le problème s'est posé. Il semblerait qu'en décalant le contre-poids dans l'autre sens, le phénomène soit d'ampleur réduite donc plus contrôlable. Cela voudrait dire qu'il faudrait mettre le contrepoids trop bas vers l'est et trop haut vers l'ouest pour que le déséquilibre pousse dans le sens d'une chute du pointage vers l'est, de sorte que le suivi sidéral agirait toujours en poussée. Quelqu'un peut-il me confirmer que c'est dans ce sens qu'il faut raisonner ? Pour l'instant je mets de côté le PEC, qui hors ce problème plutôt d'équilibrage, semble plutôt superflu quand l'autoguidage ne se fait pas massacrer par la turbulence.

Bonjour, Je suis encore peu expérimenté avec mon AZ-EQ6, et je constate par moment des chutes brutales de la courbe d'autoguidage en AD, que l'autoguideur remonte assez vite, mais une pointe même courte à 4" de décalage, c'est quand même très embêtant sur un échantillonnage de 0,886 "/pix. Du coup je suis obligé de mettre des paramètres d'autoguidage assez durs, et des temps de poses d'autoguideur plus court, afin de permettre à l'autoguidage de limiter la casse quand cela se produit, ce qui m'expose plus à la turbulence, et puis de base quand on autoguide avec une AZ-EQ6 ça n'est vraiment pas le projet. Le caractère périodique de ce défaut n'est absolument pas certain. Ca peut venir aussi d'un problème de jeu en AD, de backlash... Le bulletin de contrôle de Pierro Astro parle d'une vitesse maximale de l'erreur périodique de 8% de la vitesse sidérale, ce qui serait "très lent". Bien que je n'ai pas de points de comparaison, 8% signifierait qu'avec des poses d'autoguidage de 2,5 secondes et une vitesse de correction standard de 0,5x, l'autoguideur devrait envoyer un ordre de correction de 400 ms à chaque cycle. Ca ne me semble pas du tout être une correction "très petite". Après le bulletin ne dit pas si c'est 8% pendant 0,2 seconde ou pendant 5 secondes. Visiblement, le problème envoie la courbe toujours vers le bas. Dans les moments de faible turbulence, j'ai pu voir sur 1000 secondes d'historique (400 x 2,5 s) deux chutes, l'une sur les 3" et l'autre sur les 4", alors que tout le reste de l'enregistrement montrait une performance d'autoguidage subseconde. Mais les courbes sont loin d'être toujours aussi bonnes. L'enregistrement du PPEC me fait un peu peur. La moindre perturbation pendant l'enregistrement (vent, turbulence, vibration) pourrait le perturber gravement. Honnêtement je ne vois pas comment ce truc pourrait fonctionner, à moins de faire un enregistrement sur la médiane de 15 cycles, avec un instrument sous coupole contrôlé à distance pour n'avoir personne dans la coupole, et dans un ciel exceptionnel pour les planéteux. Pas sur 2 cycles comme ils disent sur la notice et en extérieur. Mais ça ne coûte rien d'essayer, notamment quand la Lune sera de retour dans le ciel. Donc ça pose différentes questions : 1) La qualité de la mise en station doit être constante d'après la notice. Cela signifie-t-il qu'il faut être à poste fixe ? Ou est-ce qu'une mise en station refaite à chaque fois précisément au viseur polaire peut-être considérée comme assez bonne pour être constante ? 2) Quels paramètres d'autoguidage appliquer pendant l'enregistrement du PPEC ? Un temps de pose long risque de produire des corrections pas en phase avec le défaut, et un temps de pose court risque de faire enregistrer la turbulence. 3) L'enregistreur décide-t-il lui-même de sa fin d'enregistrement, ou est-ce qu'on peut faire le nombre de tour de vis sans fin qu'on veut pour moyenner ? 4) Faut-il mettre l'autoguidage en déclinaison sur OFF ? Ou sur une valeur très faible ? Si ça ne vient pas de l'erreur périodique et que le problème se produit pendant l'enregistrement, ça veut dire qu'ensuite le suivi sidéral + PEC produira un gros pic vers le haut... et on saura ce que c'est. Après si vous avez d'autres explications ou habitudes pour éviter ce problème... Merci

Merci ! jfleouf, C'est vrai que la raquette est pourrie, mais je verrais plus le contrôle par ordinateur sur un instrument avec lequel le retournement du méridien n'implique pas de tout débrancher et tout rebrancher de l'autre côté, déplacer la batterie qui alimente la CCD... Etienne, Ma M101 est bruitée à hauteur du nombre de poses et du fond de ciel, ni plus ni moins. Après cette nuit avec le C8, je peux confirmer que j'ai un fond de ciel totalement anormal dans un ciel de classe 1. Le fond de ciel au zénith à l'approche de la fin de nuit, sans aucune pollution artificielle, correspond à une valeur intermédiaire à ce que j'ai d'habitude entre un ciel de classe 3 et un ciel de classe 4. C'est un peu mieux qu'à Grézac, mais moins bon qu'à la Monte do Carnero au Portugal, où les halos de pollution lumineuse entourent le site. Même s'il faut reconnaître qu'en regardant sur l'horizon NNO la présence de Marrakech n'est pas tout à fait indétectable, rien qui puisse affecter le ciel au zénith ni dans la direction opposée, et à cette heure même la lumière d'Anzal semblait éteinte ou impossible à déceler. J'ai vérifié mon offset, la caméra fonctionne normalement, et le gradient du fond de ciel sur les images brutes correspond bien à ce qui est dans les flats. Je ne vois aucune explication, à part un événement majeur au niveau du Soleil, qui entrainerait un airglow d'un niveau jamais vu depuis que je fais de l'astrophoto. J'espère que ça va se normaliser dans les prochains jours. Il est certain qu'au niveau du zénith au moins, sinon c'est plus dur de se souvenir, j'étais très loin de ces chiffres l'an dernier, et qu'il n'y a pas en plein milieu de la nuit de nouvelles sources de pollution lumineuse allumées qui seraient apparues entre temps, si c'était le cas on percevrait sur l'horizon la direction d'où elles viendraient. Donc le bilan de cette première très très longue nuit : Installation pendant le crépuscule sur ma belle terrasse qui surplombe un asile à ciel ouvert. Alors oui bien sûr, il n'y a que deux fous dans tout le village, mais il se trouve que c'est notre voisin de droite et notre voisin de gauche. Le psychotique côté est avait déjà fait le bazar jusqu'à 1h du matin la seule nuit où j'aurais pu me reposer un peu de l'astronomie. Apparemment le type auquel il parle dans son délire doit être un peu dur de la feuille. Là pour commencer la nuit, on avait les deux de concert. Le schizophrène à l'ouest (géographiquement mais pas que) faisait une leçon de morale à un tas de cailloux, pendant que le psychotique de l'est poursuivait son monologue, les deux s'ignorant évidemment totalement. Ca s'est calmé assez tôt au niveau sonore, par contre il a fallu que le schizophrène de l'ouest fasse du feu dans sa cour intérieure au beau milieu de la nuit, et qu'il m'envoie sa fumée dans la gueule. A 1h30 du matin, il a donc fallu refermer le télescope, couper la caméra, et mettre un drap sur l'instrument pour le protéger. Au moins une heure d'interruption avant de pouvoir reprendre le travail dans des conditions normales. Alors qu'en ce moment, à 21h tout le monde dort au village ! Ah oui, donc le bilan d'une nuit interminable qui en appellera d'autres : Tout d'abord, 20 poses de 7 minutes en L sur NGC 1232. Avec une déclinaison de -20° 29', elle est plus accessible ici qu'en France, mais quand même pas très haute, surtout avec cette pollution lumineuse naturelle bien étrange. Après une journée voilée, c'est la première fois cette année que je constate une très faible turbulence à la fois à l'oeil nu et dans l'autoguideur en début de nuit. C'est souvent le cas ici quand le Soleil est voilé en journée, ce qui confirme la dimension thermique de la turbulence, avec un grand Soleil sur un sol volcanique assez sombre. Quoi qu'il en soit, la luminance de NGC 1232 est une grosse satisfaction, et on peut considérer qu'il n'y a plus que les couleurs à ajouter : https://astro52.com/photo/stock/NGC1232prov.jpg J'ai pu mesurer l'impact de l'extinction de l'éclairage à 22h au méridien vers 40° de hauteur : - 46 ADU sur 32700 (15 bits sous IRIS) Ensuite, c'est au tour de NGC 2366, un objet pas très connu. C'est une galaxie naine irrégulière de type magellanique. La photo de Hubble montre quelques détails mais pas accessibles à mon échantillonnage, avec lequel on pourra difficilement différencier le détail du bruit. Ce qui est frappant en revanche, c'est que NGC 2366 possède en périphérie une nébuleuse dont le signal en L atteint 22 fois le maximum de signal du centre de sa galaxie. Il existe une nébuleuse un peu dans le genre dans la galaxie de Barnard, une autre galaxie de même type beaucoup plus connue, mais je ne pense pas qu'on atteigne un tel ratio. 14 poses de 7 minutes. Version provisoire, à voir quel avenir lui donner : https://astro52.com/photo/stock/NGC2366prov.jpg Puis le groupe de NGC 2992 a vu son temps de travail écourté par la fumée, il n'a pu bénéficier que de 10 poses de 7 minutes. Les bras de ces galaxies sont vraiment très peu lumineux. Le champ n'est pas inintéressant, mais il faudrait passer plus de temps dessus. Traitement vite fait : https://astro52.com/photo/stock/NGC2992rapide.jpg Pour finir, ce devait être le moment de commencer le grand projet de l'année, la photo de NGC 4038... Mais là problème, les antennes tombent dans la largeur et non dans la longueur, donc ne tiennent pas dans le cadre. Il faudra donc une rotation de la caméra à 90° alors que tout mon planning était organisé autour du fait qu'il ne la faudrait pas, et qu'il valait mieux finir ce projet avant de tourner la caméra pour les objets qui le réclament. Me souvenant que NGC 4559 avait besoin de cette rotation, je me rabats donc dessus. Effectivement elle tombe dans le bon sens. Après une très mauvaise photo à Tomina au Portugal en 2022, j'avais refait des tests l'an dernier au Maroc, qui avaient montré que ça valait la peine de la reprendre. J'ai donc repris 18 poses de 7 minutes en L, que j'ai pu combiner avec les 15 du test de l'an dernier, même s'il y a un décalage très significatif en rotation : https://astro52.com/photo/stock/NGC4559prov2024.jpg La qualité des 2 séries est proche. Les détails étaient déjà là, le rapport signal bruit est meilleur mais à optimiser en reprenant le traitement. On peut considérer avec 33 poses de 7 minutes en L au total que les acquisitions sont faites, et qu'il n'y a plus qu'à ajouter la couleur. J'ai quand même un petit souci avec ma monture, j'ai ouvert un fil exprès pour avoir des conseils là-dessus : Donc le gros travail maintenant, c'est de reprendre tout le programme, en tenant compte du problème d'orientation de la caméra sur NGC 4038. Niveau météo, ça pourrait simplifier la refonte du programme, puisque : Ciel dégagé les 10, 11, 12 et 13 janvier. Ciel couvert les 14, 15, 16 janvier 17 janvier mystère... Ciel dégagé les 18, 19, et 20 janvier L'idée serait donc de finir tout ce qui est commencé (au moins au C8, la lunette a un montage indépendant) avec ce positionnement de caméra avant la période nuageuse du 14 au 16 ou 17 janvier, puis de faire la rotation de caméra à ce moment-là de façon à me concentrer uniquement sur NGC 4038 en fin de nuit quand la Lune bloquera les débuts de nuit. Et voir ensuite comment cette rotation affecte le programme du début de la 2ème période, où je me concentrerai sur NGC 4038 autour de la nouvelle Lune. S'il fait beau le 17 janvier et que tout tourne bien, je pourrai faire 4 séance en L sur NGC 4038, soit environ 9 heures de poses effectives exploitables, ce qui devrait suffire à boucler la luminance. Je pourrais alors me concentrer sur les couleurs en bin1 en février. Ca simplifierait la refonte du programme. Voilà ! Déjà un peu fatigué, mais ça ne fait que commencer !

Ok Etienne. Donc hier soir, première photo (hors tests) pour la nouvelle lunette. Après avoir eu besoin de astrometry.net et de m'y prendre en plusieurs fois pour trouver l'étoile d'alignement, malgré le grand champ sur la lunette, tout fonctionne parfaitement et même les PAE sur diverses étoiles semblent superflus tant la correction du pointage est minime. La lunette de 80mm sur l'AZ-EQ6, par rapport au C8 sur la CGEM, c'est vraiment la facilité. Le champ est parfaitement corrigé, la config est plus rapide, la mise au point semble peu affectée par les variations de température, et tant que ça autoguide, que les courbes soient bonnes ou mauvaises, avec un échantillonnage de de 3"/pix les étoiles sont quasiment toujours aussi fines. J'ai réussi à reprendre l'équilibrage en déc pour avoir un peu de marge au-delà du méridien. Bizarrement, l'aspect des étoiles dans l'autoguideur est plus normal que lors des tests : moyen mais conforme côté gauche de l'image, beaucoup plus affecté par l'aberration de coma à l'autre extrémité, ce qui est normal puisqu'on est hors-axe. Donc première partie de la nuit, la nébuleuse de la Tête de Singe, NGC 2174, en H-alpha : https://astro52.com/photo/images/NGC2174.jpg 30 x 7 minutes en Ha 6nm Elle pète quand même. On voit même les puces dans les poils. Ah non c'est des étoiles... Comme il n'était pas nécessaire d'en faire plus, j'ai modifié le programme pour insérer M81. Je ne pensais pas que M82 tiendrait dans le champ mais surprise, elle apparaissait dans le coin alors que M81 était à peine excentrée. 133 x 1 minute en L https://astro52.com/photo/stock/M81.jpg On a un peu les poussières cosmiques, après c'est pas évident au traitement de concilier poussières et détails. Et pour finir, 19 poses de 7 minutes sur M 101 : https://astro52.com/photo/stock/M101prov.jpg Peut-être qu'il en manque un peu. J'avais un fond de ciel anormalement haut sur mes galaxies, même si la config est plus rapide qu'au C8. Elles étaient basses, mais ça n'explique pas tout, et c'est vrai qu'à l'oeil nu le ciel paraissait clair, malgré l'absence de lumières artificielles et une bonne transparence. Peut-être de la lumière diffusant depuis Ouarzazate sous un cirrus imperceptible à l'oeil, ou un airglow inhabituellement intense. Couché à 7h20, quelques minutes avant que le bruit des travaux ne commence, donc pas dormir du tout. Ce soir, nuit couverte à peu près à coup sûr, donc soirée couscous et observations... microscopiques chez Abdullah, puis repos. J'ai prélevé des cochenilles farineuses pour voir ce qu'on en voit à la loupe binoculaire. Je vais refaire du traitement de figuiers aujourd'hui. Les enfants n'ont pas forcément encore intégré qu'ils peuvent un peu tout regarder avec la loupe binoculaire et laisser libre cours à leur imagination. Une petite ballade pour ramasser des petits trésors pourrait les mettre en route. Après, 2 nuits dégagées ou 3, puis une période plus couverte, quoique ça reste assez incertains car les modèles que j'ai sélectionnés comme étant les plus applicables ici sont beaucoup plus optimistes que les modèles de meteoblue, qui ne font pas toujours leurs preuves malgré un ancêtre commun spécialisé dans les reliefs complexes.

J'y connais pas grand chose mais en effet la corrélation avec la référence est bonne. S'il faut une autre mesure de magnitude, ça serait à partir de quand ?

Bonjour à tous, Hier soir les prévisions météo étaient difficiles à lire, car très contradictoires selon les modèles, que l'on ne peut pas vraiment blâmer puisque la vraie problématique était de savoir à partir de quelle densité on met la frontière entre "présence de cirrus" et "pas de nuages du tout". L'idée étant que le début de nuit serait plutôt dégagé, et qu'à un moment dans la nuit, mais quand, les nuages arriveraient. Au démarrage je perds encore du temps, j'hésite à installer en voyant déjà des cirrus arriver par l'ouest, puis je me trompe d'étoile d'alignement car la monture a été une fois de plus infoutue de la mettre au moins dans le champ du chercheur. Voyant les étoiles du PAE pointées à perpette, je recommence l'alignement et je trouve enfin la vraie Capella. Mais pendant que je perds du temps, mon objet monte, donc pas très grave, même si les cirrus menacent, du moins sur l'animation satellite. A part ça, les conditions dans la soirée sont excellentes : - Turbulence plus faible que les nuits précédentes, voire par moment très très faible puisque Sirius vers 35° de hauteur avait l'aspect de Vénus. Avec des poses de 1,5 seconde les courbes d'autoguidage étaient excellentes. La turbulence a un peu remonté ensuite, mais en restant faible. - La transparence (hors cirrus) est parfaite depuis mon arrivée, la clarté du sommet du Siroua en témoigne. - Quasiment aucune poussières dans l'air. Les acquisitions de IC 417 en H-alpha se déroulent comme sur des roulettes, et la fiabilité de la monture me permet de passer beaucoup de temps dans la chambre sous les couvertures. 24 poses de 7 minutes, rien à jeter. Après un traitement très très doux et avec très peu d'IA, j'obtiens exactement le résultat escompté : https://astro52.com/photo/images/ic417.jpg Il était alors 0h30 environ, soit l'heure à laquelle les cirrus devaient commencer à se faire plus présents, même si visuellement au-dessus de ma tête ça n'est pas évident. Quelques signes bas sur l'horizon, et un peu de réflexion de la lumière de Marrakech par dessus l'Atlas, mais localement rien d'évident à l'oeil nu. Alors quand ça veut bien, on en veut toujours plus. Je décide donc de suivre le programme et de continuer les L de NGC 2381 en faisant le retournement du méridien. Malgré un PAE sur Alnitak, sur lequel j'ai encore failli me tromper d'étoile car pointée légèrement hors champ, la nébuleuse juste à côté est encore pointée légèrement hors champ, et je ne reconnais pas les étoiles de l'image déjà commencée. Heureusement, en passant le champ d'étoiles dans astrometry.net, il me reconnait la zone en haut à gauche du champ comme étant un bord de la zone de NGC 2183, et identifie une étoile brillante d'un numéro déjà présent sur la première photo. C'était donc pas loin, mais quand même pas dedans, malgré un PAE juste à côté juste avant, et je perds encore du temps. Bien qu'ayant monté les poses d'autoguidage à 2,5 secondes, les courbes sont tout de suite beaucoup plus chahutées que sur IC 417. Bien que l'objet soit délicat et l'animation satellite de plus en plus explicite, je m'entête jusqu'au bout pour enregistrer 20 poses de 5 minutes en L. Je dois en supprimer directement les 2 dernières qui sont complètement floues avec des courbes d'autoguidage en vrac, puis 8 autres après analyse du signal à tête reposée aujourd'hui. Il ne sort donc que 10 poses supplémentaires exploitables pour compléter la photo de NGC 2183. Je complèterais le traitement quand j'aurais une troisième série de L. J'ai recommencé à traiter les figuiers, pour moi seul celui de la kasbah, fort atteint mais isolé, et la nouvelle parcelle à l'écart, encore très préservées, étaient sauvables, le reste étant perdu. Mais pendant que je traitais, une vieille dame est venue me demander de traiter sa parcelle, que je ne connaissais pas. Elle est fort atteinte, et ne peut être sauvée qu'en attaquant assez fort maintenant. Je vais faire ça maintenant pour pouvoir suivre le foot à 17h30. Ce soir ciel dégagé, première vraies photos pour la lunette avec NGC 2174 et M 101 en fin de nuit. Après c'est difficile à dire, ça dépend des modèles, et il y aura certainement des nuits partiellement dégagées et partiellement couvertes. Il faudra faire avec, aux heures où ça sera dégagé.

Bonjour, J'ai fait aussi cette galaxie l'an dernier avec mon C8 : https://astro52.com/photo/images/NGC4244.jpg C'est vrai qu'elle est délicate en signal et en détails, mais c'est ce qui fait son intérêt aussi pour un galaxien expérimenté. Niveau détails, on voit que tu as du matos, par contre sur le traitement je pense que tu as trop poussé le débruitage. Personnellement je mettrais plutôt le traitement de NGC 4244 sur le même plan que celui de la galaxie de Barnard (NGC6822), que j'ai traitée l'an dernier sans avoir recours à mon débruiteur (Topaz Denoise AI) car même l'humain ne peut pas faire clairement la différence entre le bruit et l'information ( https://astro52.com/photo/images/NGC6822.jpg ). Sur l'image de Hubble on voit assez bien l'aspect granuleux de NGC 4244. Donc je pense que dans le doute, on est plutôt sur un traitement qui doit laisser un peu de bruit, sinon on perd pas mal d'information.

La preuve que les acquisitions étaient très bonnes !

Bonjour à tous, Normalement, rien n'aurait dû perturber le bon déroulement de la nuit dernière, mais un invité inattendu en cette saison est venu perturber le début de nuit : le vent. Et avec lui, comme je pouvais le craindre, un torrent de poussières. C'est juste après avoir vissé la CCD sur le tube qu'il a fallu se rendre à l'évidence : en une poignée de minutes il y avait déjà assez de poussière sur la lame de fermeture du C8 pour faire un petit tas blanc en passant le chiffon. Il était urgent de refermer le tube et de placer un sachet plastique sur la roue à filtres manuelle qui n'est pas étanche. Vers 22h30, il devient enfin réaliste de compter sur une amélioration, et je vais finalement commencer réellement à imager à 23h00 alors que le vent et la poussière avaient complètement disparu, ce qui confirme l'hypothèse d'une origine très locale de la poussière. Quand elle vient du désert ça dure toute la nuit. NGC 1055 d'abord, qui s'avère beaucoup moins lumineuse qu'on pourrait l'imaginer, sans compter les courbes d'autoguidage indignes d'une AZ-EQ6. Comme la vieille, les étoiles scintillent peu à l'oeil nu, mais la turbulence est forte dans l'instrument. La reprise de la mise au point entre les deux objets le confirmera. L'aspect de l'image au masque de Bahtinov, avec de l'habitude, donne une idée de la qualité du ciel. Seulement 6 poses de 7 minutes exploitables sur cet objet, et comme prévu c'est vraiment pas jojo : En passant sur NGC 2183, j'augmente les poses d'autoguidage de 2,5 secondes à 4 secondes. L'amélioration sur les courbes d'autoguidage est spectaculaire, ce qui confirme le scénario d'une bonne monture dans un mauvais ciel. Je vais toutefois rencontrer quelques problèmes, avec plusieurs chutes brutales de la courbe en AD que l'autoguidage remonte péniblement, ce qui fait perdre la pose. Ca fait clairement penser à un problème de backlash, puisque n'utilisant pas le PEC ça exclut l'hypothèse d'un mauvais enregistrement de la correction PEC. Je tente de décaler un peu le contrepoids dans une sens, puis dans l'autre parce que ça revient. Je tente aussi de réduire les poses d'autoguidage à 3 secondes et de passer les paramètres d'autoguidage de quelque chose de très soft à quelque chose de très dur, pour laisser une chance à l'autoguidage de rattraper le coup si ça arrive encore. Comme les conditions de ciel s'améliorent pendant la période de travail, le durcissement de l'autoguidage n'entraine pas d'inconvénients majeurs, et je n'ai plus expérimenté de chute de courbe en AD, du moins pas que l'autoguideur ne puisse contrecarrer à temps. Sur les 22 poses de 5 minutes que j'ai pu conserver, on voit que globalement la qualité des images est remontée en puissance assez vite. Même si ça n'est plus tout à fait flagrant après traitement, c'est tout le problème des objets qui réclament des traitements extrêmes. Même s'il y a encore du boulot sur cette photo, même en luminance, le traitement provisoire des données de cette nuit est déjà satisfaisant. Il a fallu mettre Topaz Denoise plus fortement à contribution que sur les galaxies, mais sans aller jusque dans ses derniers retranchements. Avec plus de poses ça sera un travail propre. Ce soir les modèles météo sont à peu près tous d'accord pour annoncer des nuages, ce sera ma première nuit complète de repos. Demain, le début de nuit pourrait être dégagé, et couvert ensuite... mais pas sûr ça dépend des modèles, certains bons modèles voient dégagé encore après minuit. Dimanche 7, dégagé. Lundi 8, dégagé en début et milieu de nuit, couvert en fin de nuit. Mardi 9, couvert en début de nuit et dégagé en fin de nuit. Mercredi 10, dégagé Jeudi 11, couvert ?

Merci ! Bonjour à tous, Donc le bilan de la journée d'hier. Super Mohamed a réparé le transformateur 12V - 220V. Je suis allé à Ouarzazate pour acheter une nouvelle batterie, dans le magasin où s'approvisionne toute la région en batteries, afin qu'il y ait du débit. J'ai trouvé une batterie de 100 Ah à 110 dh, soit à peine plus de 1€ pour 1 Ah, c'est à dire le ratio qu'on avait en France quand j'ai commencé à acheter des batteries en 2010. On est plus cher en France aujourd'hui. Elle a 2 poignées vraiment solides, donc elle se porte assez bien sur de courtes distances malgré son poids évident. J'ai récupéré Abdullah au passage, qui était parti pour une courte mission dans le désert juste avant mon arrivée et qui terminait avec son groupe hier après-midi. Après un dîner chez Abdullah à la maison, qui me ferait commencer l'astro un peu en retard même en faisant au mieux, mais je ne voulais pas refuser, je retrouver mon site d'observation sur la terrasse haute, avec les panneaux de bois, les rideaux noirs, la prise électrique... J'ai même découvert que les chaises blanches en plastique du salon juste en-dessous se "clipsent" parfaitement sur les murs avec le dossier vers la terrasse et ne peuvent plus en tomber. C'est un potentiel très prometteur pour maintenir la corde qui descend sous le poids des rideaux, et pour installer de nouveaux rideaux à d'autres endroits sans inconvénients majeurs. Donc au regard des images déjà faites en L sur NGC 908 et M77, qui pourraient toujours être un peu améliorées mais qui comme disait Bernard déjà bien avancées, j'ai décidé de tenter de finir ces deux objets avec les couleurs. Peut-être que je remettrai quelques L en décembre mais faudrait le faire au méridien sur une nuit avec peu de turbulence. J'ai terminé d'abord NGC 908 qui est moins haute avec une déclinaison dans les -21° : L : 15 x 7 minutes R : 17 x 2 minutes bin2 V : 16 x 2 minutes bin2 B : 16 x 2 minutes bin2 J'ai cru que la nuit dernière était moins turbulente que pour les L, car les étoiles scintillaient moins, mais dans le télescope c'était au contraire moins bon, les courbes d'autoguidage ne trompaient pas. Sinon question transparence, c'est Tamlakout en janvier. On peut lever la tête de l'écran de l'ordinateur et trouver M31 à l'oeil nu à 30° de hauteur en moins de 2 secondes sans se repérer aux étoiles. Puis j'ai fini M77 : https://astro52.com/photo/images/M77.jpg L : 92 x 1 minute R : 29 x 36 secondes bin2 V : 34 x 36 secondes bin2 B : 32 x 36 secondes bin2 (après suppression des 7 moins bonnes) Si j'ai dû comme d'habitude maquiller l'aspect dégoûtant des étoiles les plus brillantes, question couleur sur les galaxies en revanche c'est très bon. Surtout vite fait dans un ciel turbulent. Ensuite j'ai fait des tests sur la région de NGC 2183 que je compte faire au C8, et retrouver si possible dans un coin de la photo en plus petit en faisant NGC 2170 à la lunette si le cadrage tombe bien, mais ça doit pouvoir le faire. J'opterai pour des poses de 5 minutes en L. Pour finir, j'ai honoré la commande du Dr Etienne. Voici l'aperçu (ne pas faire de mesure sur l'aperçu, il y a une ddp) : Et bien sûr le fichier scientifiquement exploitable : https://astro52.com/photo/stock/ngc3690_4_janvier_2024_0h30_ut.fit L'horodatage est dans le nom du fichier. 17 poses de 140 secondes au C8, filtre Astronomik L (je pense que c'est le L2 qu'ils mettent dans le package LRVB), caméra Atik 414ex Calibration complète, prétraitement Iris, pas de traitement. Le ciel est annoncé dégagé ce soir, puis ça devrait être couvert les 5 et 6, dégagé le 7 pour les premiers objets à la lunette, puis couvert à nouveau les 8 et 9, puis dégagé les 10, 11, et 12. Edit : selon mes propres mesures, la supernova a une magnitude de 16,25 +/- 0,15.

Gîte familial en pension complète, 250 dh par jour. Ou 25€ mais c'est plus intéressant de retirer du liquide au distributeur à Tazenakht et de payer en dirham. https://astro52.com/photo/gite-tamallakout.html D'importants travaux sont en cours dans tout le village pour refaire les canalisations, ça devrait se finir début avril. Des travaux sont également en cours chez quasiment tous nos voisins. Et dans le gîte aussi, il y en a encore pour une semaine, sauf pour le projet panneaux solaires et eau chaude qui va prendre un peu plus de temps mais qui cachera mieux mon site d'observation de la lumière que l'ancienne réserve d'eau. Donc oui ça sera un peu mieux dans quelques temps quand tous ces travaux seront finis.

Merci Bernard, je vais garder ces liens sous le coude. Finalement les cirrus ont disparu rapidement en début de nuit. Un peu de retard au démarrage comme j'étais pas sûr de démarrer, et la monture à prendre en main. NGC 908 est assez basse, et le mur me réfléchit de la lumière. La turbulence semble assez marquée, surtout bas dans le ciel. Mais avec l'AZ-EQ6 c'est beaucoup moins problématique d'autoguider dans la turbulence car je peux mettre un temps long sans crainte, contrairement à la CGEM. 15 poses de 7 minutes + calibration complète, version provisoire : Au regard de la hauteur, du scintillement des étoiles et de l'éclairage du village, en 105 minutes c'est carrément pas mal. Puis M77, avec 92 poses de 1 minutes. Traitement provisoire mais quand même un peu soigné : Là aussi, c'est assez satisfaisant car assez technique comme objet car il faut concilier contraste énorme et détails tout fins. Donc voilà 2 belles cibles à finir. Un peu de dégâts toutefois. J'ai cassé le transformateur 12 V -> 220 V qui normalement ne sert pas quand j'ai accès à la prise électrique (prochaine nuit normalement c'est bon) et qu'il n'y a pas de panne de courant prolongée. Mais faudrait quand même le faire réparer. Ca doit pas être trop compliqué, mais ça l'est quand même davantage que le câble que Mohamed avait réparé l'an dernier. Et puis en fin de séance, pas très longue du fait de la Lune, la monture était en alerte pour tension basse. Ma batterie de 80 Ah ne délivrait plus que 11,2 V après une demie nuit de travail. En d'autres termes, elle est morte. Il faut la remplacer. J'ai amené du matériel qui permet de tout brancher sur secteur. Mais les petites coupures la nuit ne sont pas rares, elles ne gênent pas l'ordinateur qui a sa propre batterie interne, le pare-buée non plus, il est le plus souvent superflu, mais le reste oui. Donc il va falloir que j'aille acheter une grosse batterie pour la remplacer. Tazenakht ou Ouarzazate... zatiszekouéchionne. Tazenakht est 2 fois plus près mais c'est pas gagné. Si c'est Ouarzazate, Abdullah y passe avant son retour au village prévu demain soir, donc je pourrais le rejoindre et le ramener. La prochaine nuit devrait être dégagée. Le programme prévoit une grosse séance sur M77. Il y a peut-être moyen de finir ces deux cibles au regard de ce bon début. Puis répondre à la demande d'Etienne, dont la cible atteindra une hauteur acceptable peu après que mes cibles auront descendu trop bas.

Merci. Cette lunette et cette monture sont vraiment prometteuses, même s'il faut apprendre à les apprivoiser. Les prévisions météo ne fonctionnent pas très bien ici. Aucun modèle météo fiable n'avait prévu les cirrus qui sont en train de se renforcer et de descendre du nord. La nuit qui vient s'annonce compromise au regard de l'animation satellite et de ce que je vois dans le ciel, alors qu'absolument rien dans les prévisions ne le laissait présager, même aujourd'hui.

Après vérification, mon programme prévu pour ce soir avec NGC 908 et M77 est faisable depuis la terrasse du bas. En revanche la photo demandée par Etienne n'est pas possible, c'est complètement derrière le mur. Je ne pourrai faire NGC 3690 que quand j'aurai retrouvé mon poste d'observation habituel, donc peut-être la nuit de demain soir, sachant que des cirrus pourraient faire leur apparition vers le moment où la cible commencera à être assez haute pour être imagée cette nuit-là, donc ça pourrait se jouer à peu de choses.