vaufrègesI3

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  1.  

    Le 25 avril (sol 4166) Curiosity s’était positionné devant une roche sombre vésiculaire, ici très atypique, située dans la pente de "Pinnacle Ridge", une crête latérale secondaire issue de la "crête Gediz Vallis", face au rover. Cette roche maintenant baptisée "Bilko Pinnacle" a suscité l’intérêt des géologues, mais sa texture a compliqué son analyse physico-chimique.

     

     HAZCAM AVANT – 25 AVRIL 2024 (SOL 4166) :

     

    La cible "Bilko Pinnacle"

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    Le 28 avril (sol 4169) le rover s’est repositionné en marche arrière, puis en marche avant, sur environ 10 mètres pour contourner "Bilko Pinnacle" et pouvoir aller examiner un autre bloc très proche et plus clair. Suite au constat que l'une des roues de Curiosity ne reposait pas sur un sol ferme, le 30 avril (sol 4171) l’équipe du rover a décidé d’effectuer une petite manœuvre de recul de 15 cm, suffisante pour assurer la stabilité nécessaire aux manœuvres du bras robotique.

     

    POSITION AU 30 AVRIL 2024 (SOL 4171) :

     

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    DÉTAILS des dernières étapes :

     

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    POSITION RELATIVE AU TRAJET PRÉVISIONNEL :

     

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    Je cite Emma Harris (c'est moi qui surligne) :

    "Nous sommes garés au pied de la crête "Pinnacle", avec un bloc sombre intéressant nommé "Bilko Pinnacle" dans notre espace de travail. C'est le premier bloc qui fait partie de la crête "Pinnacle" de la partie supérieure de la crête "Gediz Vallis" que nous avons pu examiner de près.

    Après une sieste, Curiosity se réveillera et commencera à effectuer des mesures de contact sur la cible "Bilko Pinnacle". Cette cible était très difficile à atteindre car elle est très haute et les côtés sont abrupts, ce qui rend difficile le placement du bras sur le bloc sans que la tourelle n'entre en collision avec le sol ou d'autres parties de la roche. Il s'agit également d'une surface très rugueuse avec des bosses et des creux, ce qui la rend (malheureusement) impossible à brosser. Nous prenons des images MAHLI à 25 cm au-dessus de la cible "Bilko Pinnacle" à partir de 3 orientations différentes, ce qui nous permet de réaliser des images 3D de haute qualité de la roche. Nous avons également réalisé un couple stéréoscopique standard de 5 cm et une image rapprochée de 2 cm. La surface bosselée ne nous a pas permis d'atteindre 1 cm en toute sécurité.

    Curiosity effectuera ensuite un court trajet pour amener un bloc de couleur claire (situé à 2 mètres) dans l'espace de travail. L'équipe scientifique sera intéressée par la comparaison avec le bloc sombre d'aujourd'hui. Parfois, les déplacements courts sont les plus difficiles. Sur ce terrain, nous devons faire très attention à l'endroit où nous nous garons pour être sûrs de pouvoir détacher le bras en toute sécurité. Nous devons également veiller à ne pas nous garer dans une direction où des parties du rover pourraient bloquer la vue de l'antenne sur la Terre et empêcher la communication. Enfin, nous devons nous assurer que nous ne roulons pas sur le grand bloc "Bilko Pinnacle", qui se trouve entre nous et le bloc de couleur claire."

    FIN DE CITATION

     

     

    HAZCAM AVANT – 28 AVRIL 2024 (SOL 4169) :

     

    Position initiale instable avant de reculer

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    HAZCAM AVANT – 30 AVRIL 2024 (SOL 4171) :

     

    Position finale après un recul de 15 cm

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    NAVCAM - 30 AVRIL 2024 (SOL 4171) :

     

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    La pointe Est de "Pinnacle Ridge"

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    Pointe Est de "Pinnacle Ridge" qui a comblé ici une partie du canal qui se prolonge ensuite

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    Dans l'espace de travail des roches stratifiées aux tons clairs et des roches aux tons plus foncés

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    La partie centrale de "Pinnacle Ridge" - plus loin à droite la butte "Texoli"

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    Au Nord

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    Au Nord Ouest

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    PANO NAVCAM - 30 AVRIL 2024 (SOL 4171) – Jan van Driel :

     

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    Je cite Emma Harris :

    "L'équipe scientifique de Curiosity s'est connectée et s'est retrouvée face à la crête "Pinnacle" qui fait partie de la crête supérieure de "Gediz Vallis". Nous avons vu deux types de roches dans notre espace de travail : des roches stratifiées aux tons clairs et des roches aux tons plus foncés. Les roches qui ont un aspect aussi différent sont très intéressantes pour un géologue : cela signifie qu'elles ont pu se former dans des environnements différents et qu'elles peuvent être composées de choses différentes... Mais comment ces deux types de roches se sont-elles retrouvées l'une à côté de l'autre ? C'est à notre astucieuse équipe de scientifiques de le découvrir, et nous avons besoin de toute notre panoplie d'instruments pour y parvenir. Malheureusement, l'une des roues de Curiosity ne reposait pas sur un sol ferme et nous n'avons donc pas pu détacher le bras en toute sécurité. Mais ces roches sont si intéressantes que nous avons décidé de reculer d'environ 15 cm pour réajuster les roues afin de pouvoir, nous l'espérons, effectuer une étude scientifique en contact direct.

    Curiosity a prévu 2 heures 30 d'activités scientifiques ! Cela inclut la spectroscopie laser induite par le substrat rocheux (LIBS) ChemCam et une image de documentation Mastcam sur l'une des roches les plus claires de l'espace de travail ainsi qu'une observation passive d'une roche plus foncée. ChemCam prendra également une image RMI de la crête "Pinnacle" et une image RMI à longue distance de la base de la butte "Kukenan". Les membres de l'équipe qui s'intéressent à la Mastcam tirent le meilleur parti du temps imparti à la science en programmant une mosaïque massive de la crête "Pinnacle" pour étudier la répartition des roches claires et foncées que nous observons, ainsi que deux mosaïques plus petites à l'intérieur de la crête "Pinnacle", dont un escarpement".

     

     

    PANOS MASTCAM – 27 AVRIL 2024 (SOL 4168) - Neville Thompson :

     

    À droite la pointe Est de "Pinnacle Ridge"

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    https://www.gigapan.com/gigapans/234691

     

    L'ensemble de "PinnacleRidge" - en arriière plan la butte "Texoli"

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    https://www.gigapan.com/gigapans/234693

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  2.  

    Les scientifiques de la NASA se préparent aux tempêtes solaires sur Mars

    29/04/2024

     

    https://www.nasa.gov/solar-system/planets/mars/nasa-scientists-gear-up-for-solar-storms-at-mars/

     

    Cette éjection de masse coronale, capturée par l’Observatoire Solar Dynamics de la NASA, a éclaté sur le Soleil le 31 août 2012, voyageant à plus de 1448 km par seconde et envoyant des radiations dans l’espace. Le champ magnétique terrestre la protège des radiations produites par des événements solaires comme celui-ci, tandis que Mars n’a pas ce type de protection :

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    Le Soleil sera à son apogée cette année, offrant une occasion rare d’étudier comment les tempêtes solaires et les radiations pourraient affecter les futurs astronautes sur la planète rouge.

    Dans les mois à venir, deux des vaisseaux spatiaux martiens de la NASA auront une occasion sans précédent d’étudier comment les éruptions solaires – des explosions géantes à la surface du Soleil – pourraient affecter les robots et les futurs astronautes sur la planète rouge.

    C’est parce que le Soleil entre dans une période de pic d’activité appelée maximum solaire, quelque chose qui se produit environ tous les 11 ans. Pendant le maximum solaire, le Soleil est particulièrement enclin à faire des crises de colère sous diverses formes – y compris des éruptions solaires et des éjections de masse coronale – qui lancent des radiations dans les profondeurs de l’espace. Lorsqu’une série de ces événements solaires éclate, on parle de tempête solaire.

    Le champ magnétique terrestre protège en grande partie notre planète des effets de ces tempêtes. Mais Mars a perdu son champ magnétique global il y a longtemps, laissant la planète rouge plus vulnérable aux particules énergétiques du Soleil.

     

    Quelle est l’intensité de l’activité solaire sur Mars ? Les chercheurs espèrent que le maximum solaire actuel leur donnera une chance de le découvrir. Avant d’y envoyer des humains, les agences spatiales doivent déterminer, entre autres détails, le type de radioprotection dont les astronautes auraient besoin.

     

    Découvrez comment MAVEN de la NASA et le rover Curiosity de l’agence étudieront les éruptions solaires et le rayonnement sur Mars pendant le maximum solaire – une période où le Soleil est à son apogée. Crédit : NASA/JPL :

     

     

    Pour les êtres humains et les biens à la surface de Mars, nous n'avons pas une idée précise de l'effet du rayonnement pendant l'activité solaire", a déclaré Shannon Curry, du laboratoire de physique atmosphérique et spatiale de l'université du Colorado à Boulder. Curry est le chercheur principal de l'orbiteur MAVEN (Mars Atmosphere and Volatile EvolutioN) de la NASA, qui est géré par le Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, dans le Maryland. "En fait, j'aimerais beaucoup que Mars soit le théâtre d'un événement majeur cette année, un événement important que nous pourrions étudier pour mieux comprendre le rayonnement solaire avant que les astronautes ne se rendent sur Mars".

     

    Mesurer les niveaux haut et bas

    MAVEN observe les radiations, les particules solaires et bien d’autres choses encore depuis les hauteurs de Mars. La finesse de l’atmosphère de la planète peut affecter l’intensité des particules au moment où elles atteignent la surface, et c’est là qu’intervient le rover Curiosity de la NASA. Les données du détecteur d’évaluation des rayonnements de Curiosity, ou RAD, ont aidé les scientifiques à comprendre comment les radiations décomposent les molécules à base de carbone à la surface, un processus qui pourrait affecter la préservation des signes de vie microbienne ancienne. L’instrument a également donné à la NASA une idée de la quantité de protection contre les radiations à laquelle les astronautes peuvent s’attendre en utilisant des grottes, des tunnels de lave ou des falaises pour se protéger.

     

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    Lorsqu’un événement solaire se produit, les scientifiques examinent à la fois la quantité de particules solaires et leur énergie.

    "Vous pouvez avoir un million de particules de basse énergie ou 10 particules de très haute énergie", a déclaré le chercheur principal de RAD, Don Hassler du bureau de Boulder, Colorado, du Southwest Research Institute. "Alors que les instruments de MAVEN sont plus sensibles aux instruments de faible énergie, RAD est le seul instrument capable de voir ceux de haute énergie qui traversent l’atmosphère jusqu’à la surface, où se trouveraient les astronautes."

     

    Lorsque MAVEN détecte une grande éruption solaire, l’équipe de l’orbiteur en informe l’équipe de Curiosity afin qu’elle puisse surveiller les changements dans les données de RAD. Les deux missions peuvent même assembler une série chronologique mesurant les changements à la demi-seconde près lorsque les particules arrivent dans l’atmosphère martienne, interagissent avec elle et finissent par frapper la surface.

    La mission MAVEN dirige également un système d’alerte précoce qui permet aux autres équipes de la sonde spatiale martienne de savoir quand les niveaux de radiation commencent à augmenter. L’avertissement permet aux missions d’éteindre les instruments qui pourraient être vulnérables aux éruptions solaires, ce qui peut interférer avec l’électronique et les communications radio.

     

    L'eau perdue

    En plus d’aider à assurer la sécurité des astronautes et des engins spatiaux, l’étude du maximum solaire pourrait également permettre de comprendre pourquoi Mars est passée d’un monde chaud et humide semblable à la Terre il y a des milliards d’années au désert glacial qu’elle est aujourd’hui.

    La planète se trouve à un point de son orbite où elle est la plus proche du Soleil, ce qui réchauffe l’atmosphère. Cela peut provoquer des tempêtes de poussière qui recouvrent la surface. Parfois, les tempêtes se confondent, devenant mondiales.

    Bien qu’il reste peu d’eau sur Mars – principalement de la glace sous la surface et aux pôles – une partie circule encore sous forme de vapeur dans l’atmosphère. Les scientifiques se demandent si les tempêtes de poussière mondiales aident à éjecter cette vapeur d’eau, la soulevant au-dessus de la planète, où l’atmosphère est dépouillée lors des tempêtes solaires. Une théorie est que ce processus, répété suffisamment de fois au cours des éons, pourrait expliquer comment Mars est passée de lacs et de rivières à pratiquement pas d’eau aujourd’hui.

     

    Si une tempête de poussière mondiale devait se produire en même temps qu’une tempête solaire, ce serait l’occasion de tester cette théorie. Les scientifiques sont particulièrement enthousiastes parce que ce maximum solaire particulier se produit au début de la saison la plus poussiéreuse sur Mars, mais ils savent aussi qu’une tempête de poussière mondiale est un événement rare.

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  3.  

    Pourquoi le méthane s’infiltre-t-il sur Mars ? Les scientifiques de la NASA ont de nouvelles idées

    22/04/2024

     

    https://science.nasa.gov/solar-system/planets/mars/why-is-methane-seeping-on-mars-nasa-scientists-have-new-ideas/

     

    EXTRAIT :

    La révélation la plus surprenante du rover martien Curiosity de la NASA – que du méthane s’infiltre de la surface du cratère Gale – a fait que les scientifiques se grattent la tête.

     

    Les êtres vivants produisent la majeure partie du méthane sur Terre. Mais les scientifiques n’ont pas trouvé de signes convaincants de vie actuelle ou ancienne sur Mars, et ne s’attendaient donc pas à y trouver du méthane. Pourtant, le laboratoire de chimie portable à bord de Curiosity, connu sous le nom de SAM, ou Sample Analysis at Mars, a continuellement reniflé des traces de gaz près de la surface du cratère Gale, le seul endroit à la surface de Mars où du méthane a été détecté jusqu’à présent. Les scientifiques supposent que sa source probable est constituée de mécanismes géologiques qui impliquent de l’eau et des roches profondément enfouies sous terre.

     

    Si c’était toute l’histoire, les choses seraient faciles. Cependant, SAM a découvert que le méthane se comporte de manière inattendue dans le cratère Gale. Il apparaît la nuit et disparaît le jour. Il fluctue selon les saisons, et atteint parfois des niveaux 40 fois plus élevés que d’habitude. Étonnamment, le méthane ne s’accumule pas non plus dans l’atmosphère : l’orbiteur ExoMars Trace Gas Orbiter de l’ESA (l’Agence spatiale européenne), envoyé sur Mars spécifiquement pour étudier le gaz dans l’atmosphère, n’a détecté aucun méthane.

     

    Pourquoi certains instruments scientifiques détectent-ils le méthane sur la planète rouge alors que d’autres ne le détectent pas ?

    « C’est une histoire avec beaucoup de rebondissements », a déclaré Ashwin Vasavada, scientifique du projet Curiosity au Jet Propulsion Laboratory de la NASA en Californie du Sud, qui dirige la mission de Curiosity.

     

    Le méthane occupe les scientifiques de Mars avec des travaux de laboratoire et des projets de modélisation informatique qui visent à expliquer pourquoi le gaz se comporte étrangement et n’est détecté que dans le cratère Gale. Un groupe de recherche de la NASA a récemment partagé une proposition intéressante.

     

    Dans un article publié en mars dans le Journal of Geophysical Research : Planets, le groupe a suggéré que le méthane – quelle que soit la façon dont il est produit – pourrait être confiné sous du sel solidifié qui pourrait se former dans le régolithe martien, qui est un « sol » fait de roche brisée et de poussière. Lorsque la température augmente pendant les saisons plus chaudes ou à des moments de la journée, affaiblissant le manteau de sel, le méthane pourrait s'échapper.

    Dirigés par Alexander Pavlov, planétologue au Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, dans le Maryland, les chercheurs suggèrent que le gaz peut également éclater par bouffées lorsque les joints se fissurent sous la pression, par exemple, d’un rover de la taille d’un petit SUV qui roule dessus. L’hypothèse de l’équipe peut aider à expliquer pourquoi le méthane n’est détecté que dans le cratère Gale, a déclaré Pavlov, étant donné que c’est l’un des deux endroits sur Mars où un robot se déplace et fore la surface. (L’autre est le cratère Jezero, où travaille le rover Perseverance de la NASA, bien que ce rover n’ait pas d’instrument de détection du méthane.)

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  4.  

    Il y a 3 heures, Adlucem a dit :

    Météorite ?

     

    Possible.. Mais à première vue les images rapprochées MastCam ne semblent pas accréditer cette hypothèse

     

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    Il me semble qu'on n'en retrouve pas vraiment toutes les caractéristiques, mais s'il s'agit d'une météorite la noria de géologues de l'équipe ne manquera pas de nous le dire (puisqu'ils semblent s'intéresser à la bête)..

    Mais elle est vraiment insolite ici cette roche.. elle ne ressemble pas du tout à une roche sédimentaire, ni à aucune autre dans le coin, à vérifier donc.

     

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  5.  

    Voici ce que j'écrivais page 1 de ce fil en septembre 2019 :

     

    Le 21/09/2019 à 22:54, vaufrègesI3 a dit :

    Oui.. MSR, le serpent de mer de l'exploration martienne..

    Surtout, une grande complexité, type "usine à gaz"..

    C'est beau l'ambition..  Mais trop d'exigences sur les capacités du rover Mars 2020, trop de "premières" compliquées qui auraient vocation à être d'abord testées, trop d'incertitudes à tous les niveaux, et puis j'en ai bien peur, au final.. trop cher...

     

     

    Je ne me réjouis pas d'avoir eu raison, car c'est désolant..

    Le coût de l'ensemble du projet initial tourne autour de 11 milliards de dollars.. qu'il faudrait ramener aux environs de 7 milliards..

     

    La NASA doit "revoir sa copie" et examiner les propositions d’entreprises d’ici fin mai 2024. Ensuite, l’agence choisira quelques-uns des concurrents tels que Lockheed Martin, Northrop Grumman, Boeing et SpaceX ainsi que des startups comme Astrobotic et Intuitive Machines pour étudier leurs idées sur une période de 90 jours, avec des propositions concrètes  d’ici la fin de 2024. 

     

    Elon Musk, toujours sans complexe, a déclaré : "Le Starship a le potentiel de ramener un tonnage significatif de Mars d’ici à cinq ans" !.. Ben voyons mais c'est bien sûr  -_-9_9..

    Faudrait déjà que le Starship arrive à atterrir sur la Terre... et la Lune.. 

     

    Par le passé, Elon avait évoqué l’idée de rallier Mars très tôt avec une mission expérimentale...  en 2018 ! L’échéance a ensuite été repoussée à 2020. Finalement, ce programme nommé "Red Dragon" n’a jamais été concrétisé !

    Parlons aussi de Tesla et de la "conduite autonome". Voilà dix ans que cette avancée est promise, tout comme l’IA — censée dépasser l’intellect humain en 2025.. allons y.. carrément O.oxD !

    Entre autres le vol inaugural du Falcon Heavy est un cas d’école : il devait initialement avoir lieu en 2013. Finalement, c’est en février 2018 qu’il aura lieu, cinq ans plus tard.

    Idem pour le vol touristique autour de la Lune, fixé à 2018. En 2024, il n’a toujours pas eu lieu et aucune nouvelle échéance n'est annoncée.

     

    Alors je souhaite bon vent à MSR, sincèrement, car l'étude des échantillons martiens avec les moyens disponibles sur Terre pourrait apporter beaucoup d'éléments nouveaux et fiables sur l'histoire de cette planète et son potentiel biotique ou prébiotique. Mais si la Nasa attèle son nouveau projet à SpaceX (comme c'est hautement probable) on n'a pas encore le c.l sorti des ronces :|..

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  6. il y a une heure, MCJC a dit :

    Les spécialistes ont expliqué à maintes reprises comment s'assurer que la lunette solaire est sécuritaire.

     

    Pffff... C'est pourtant pas bien compliqué de trouver des lunettes adaptées : c'est écrit dessus !! :|

     

     

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  7.  

    Curiosity continue de progresser vers le Sud en longeant le canal de sable et la crête "Gediz Vallis" qui le surplombe. Il examine et analyse le substrat rocheux brisé dans son espace de travail et continue d’acquérir des images du dépôt de débris rocheux au sommet de la crête.

    Deux nouvelles étapes : environ 14 mètres le 18 avril (sol 4159) et 12 mètres le 21 avril (sol 4162)

     

    Avec un plan d’activités de trois sols comportant des observations prévues pour étudier de multiples cibles rocheuses avec des textures ondulées intéressantes qui "parlent", des roches flottantes aux tons sombres, et la crête. Avec deux cibles scientifiques de contact, de nombreuses observations à distance ciblées et non ciblées, et un trajet prévu, Curiosity a un plan d’activités bien rempli.

     

    POSITION AU 21 AVRIL 2024 (SOL 4162) :

     

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    POSITION RELATIVE AU TRAJET PRÉVISIONNEL :

     

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    HAZCAM AVANT – 18 AVRIL 2024 (SOL 4159) :

     

    Devant le rover un gros bloc avec des ondulations en surface

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    NAVCAM - 18 AVRIL 2024 (SOL 4159) :

     

    Noter l'omniprésence des roches à textures ondulées

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    MASTCAM - 18 AVRIL 2024 (SOL 4159) :

     

    Ondulations en surface du gros bloc face au rover - avec présence d'une roche flottante sombre

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    Roches flottantes sombres isolées (au milieu des roches natives issues de la roche mère locale)

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    En décembre 2022 Curiosity avait repéré des rides de courant d'eau sur les contreforts du mont Sharp dans la  "Marker Band Valley", là où on ne les attendait pas vraiment… Voir image ci-dessous :

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    L'équipe de Curiosity avait donc été surprise de découvrir la preuve la plus claire de la formation d'anciennes ondulations d'eau dans les lacs. Il y a des milliards d'années, les vagues à la surface d'un lac peu profond remuaient les sédiments au fond du lac, créant au fil du temps des textures ondulées laissées dans la roche.

    "C'est la meilleure preuve d'eau et de vagues que nous ayons vue au cours de toute la mission", avait déclaré Ashwin Vasavada

    chef de projet, scientifique de la mission. "Nous avons parcouru plus bas de multiples dépôts lacustres et n'avons jamais vu de telles preuves – et maintenant nous les avons trouvées dans un endroit que nous pensions être sec."

     

    HAZCAM AVANT – 21 AVRIL 2024 (SOL 4162) :

     

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    NAVCAM - 21 AVRIL 2024 (SOL 4162) :

     

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    PANO NAVCAM  - 21 AVRIL 2024 (SOL 4162) – Jan van Driel :

     

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    MASTCAM - 21 AVRIL 2024 (SOL 4162)  :

     

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    PANO MASTCAM – 20 AVRIL 2024 (SOL 4161) – Neville Thompson :

    La crête supérieure "Gediz Vallis" semble constituée de débris issus de couches supérieure du mont Sharp. Il est probable qu’ils aient été emportés lors d’un glissement de terrain. Selon  Ashwin Vasavada  - je le cite Parce que le tas de débris qui en résulte se trouve au-dessus de toutes les autres couches de la vallée, c’est clairement l’un des éléments les plus récents du mont Sharp”.

    Ci-dessous image de l'extrémité Sud de la crête dont le sommet est constellé de roches flottantes sombres (que l'on retrouve plus clairsemées mais bien présentes dans l'ensemble de la vallée - voir images MasCam ci-dessus) :

     

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    https://www.gigapan.com/gigapans/234637

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  8.  

    Il y a 1 heure, George Black a dit :

    Ainsi, pour reprendre plus ou moins les propos de Henri Poincaré : c'est par l'intuition que nous découvrons, c'est par la logique que nous prouvons.

    A ce stade, la science devient un art créatif avec une part de subjectivité. Mais cette créativité n'est rien sans maîtrise technique (par exemple, des mathématiques). 

     

    Punaise... je t'aime d'amour George :| -_- -_- !!!

     

    Il faut souligner aussi qu'Einstein était parfaitement en ligne avec Poincaré sur ces aspects

     

    Henri Poincaré et Albert Einstein, malgré des différences significatives dans leurs philosophies respectives de la connaissance scientifique (le premier conciliait à sa manière des éléments d'empirisme et de conventionnalisme, tandis que le second professait un réalisme et un rationalisme critiques), avaient en commun cette conviction (parmi plusieurs autres), d'une importance centrale par rapport au sujet qui nous occupe ici, que les idées scientifiques, dans l'élaboration des théories physiques et mathématiques, sont des “libres constructions de la pensée”. Ils l'entendaient en ce sens qu'elles ne sont pas induites de manière logique et univoque, nécessaire et contraignante, des données de l'expérience, et qu'elles ne sont pas davantage inscrites dans une structure innée ou a priori de la pensée. C'est dans cet espace de liberté que l'idée de création, dans le travail scientifique qui mène à la découverte, fait son entrée. Poincaré et Einstein ont tous deux insisté de la manière la plus nette sur cet aspect qui était, à leurs yeux, le caractère le plus important de l'activité de connaissance, et qui fut effectivement au centre de leurs épistémologies.

     

    Puiser dans le dynamisme de l'imaginaire revient à utiliser le jeu libre de l'intelligence créatrice, et d'une certaine manière, son déploiement peut atteindre une profondeur que le réel perçu par les sens ne peut découvrir.

     

    Pour Einstein, la perspicacité ne vient pas de la logique ou des mathématiques. . Elle est venue, comme pour les artistes, de l'intuition et de l'inspiration. Comme il l'a dit à un ami: "Quand j’examine moi-même mes méthodes de pensée, j’en viens à conclure que le don de l'imagination a signifié plus pour moi que le talent pour absorber la connaissance absolue. Toutes les grandes réalisations de la science doivent commencer à partir de la connaissance intuitive. Je ne crois que dans l'intuition et l'inspiration". Ainsi, sa déclaration célèbre pour le travail créatif dans la science, "L'imagination est plus importante que la connaissance".

     

    Einstein a décrit d'abord ses processus de pensée intuitive lors d'une conférence de physique à Kyoto en 1922 quand il a indiqué qu'il a utilisé des images pour résoudre ses problèmes et trouvé des mots plus tard. Einstein explicitait cette idée audacieuse à un spécialiste de la créativité en 1959, disant à Max Wertheimer qu'il n'a jamais pensé dans les symboles logiques ou des équations mathématiques, mais dans les images, les sentiments, et même des architectures musicales.

    Dans d'autres interviews, il a attribué sa perspicacité scientifique et son intuition principalement à la musique.  "Si je n'étais pas physicien je serais probablement un musicien. Je pense souvent à la musique. Je vis mes rêves dans la musique. Je vois ma vie en termes de musique .... Dans la vie je reçois plus de joie de la musique".

     

    Notre culture moderne déteste tout ce qui n’est pas réductible à une définition conceptuelle. Mais vouloir définir l’intuition c’est la réduire à une de ses multiples expressions qui appartiennent à un vaste spectre de phénomènes allant de l’inspiration visionnaire à l’instinct en passant par toutes les dimensions – corporelle, émotionnelle, intellectuelle, créatrice et spirituelle – de l’être humain.

     

    Ce qui fait justement la spécificité de l’intuition, c’est qu’elle est irréductible : impossible de réduire ce "regard intérieur" à une de ses manifestations puisque, se situant toujours au-delà, il les transcende tous.

    L’intuition apparaît comme la voix d’un mystère qui dépasse nos facultés de raisonnement. Pour se familiariser avec elle, il faut donc quitter le terrain objectif du phénomène ou celui abstrait du concept pour rejoindre le sien, celui d'une expérience subjective véhiculée à travers le langage poétique de l’analogie et de la métaphore.

     Ce n’est pas le moindre des paradoxes que de voir cette icône de la science qu'est Albert Einstein faire l’apologie de l’intuition et de l’imagination en mettant en question l’hégémonie d’une rationalité abstraite fondée sur le déni de la subjectivité. Une hégémonie qui réduit la conscience humaine à l’intellect en la coupant ainsi d’une participation intuitive au flux créateur de la vie/esprit.

     

    Intuitions et concepts constituent les éléments complémentaires de toutes nos connaissances, de sorte que ni les concepts sans intuitions correspondantes, ni l'intuition sans concepts ne peuvent donner de connaissances.

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  9.  

    Les écrits d'A.B. sont très souvent agaçants, exaspérants même parfois car empreints de formules empesées, d'expressions tarabiscotés, voire carrément absconses, tout ceci rendant sa prose extrêmement peu accessible voire surtout.. incompréhensible. Ce qui est forcément rédhibitoire.. J'ai longtemps fait abstraction de la forme car ce monsieur peut être passionnant à lire ou écouter sur le fond, mais voilà, aujourd'hui j'arrive plus à "digérer", c'est difficile à expliquer.

     

    Concernant le critère poppérien, un tabou qu'il s'amuse à remettre en question, j'imagine qu'il y a une bonne part de posture là dedans (genre "retenez moi ou je fais un malheur"), car en fait il faut surtout noter qu'il se garde bien de transgresser, au contraire.. Mais c'est sans doute un faux problème, car comme le souligne @George Black, force est de constater que la science, pour avancer, prend souvent quelques distances avec ce critère.

     

    Perso j'apprécie davantage A.B. dans ses conférences, même s’il y est parfois volontiers théâtral, surtout lorsque qu’il y instille des intermèdes poétiques… un peu "lourdingues" (en tout cas à mon goût, et j'adore la poésie). Dans ses écrits on retrouve cette théâtralisation.. en exacerbée, mais il lui arrive aussi de savoir mettre en perspective. Oui, il y a du bon et du "moins bon" en chacun d'entre nous -_-..Par exemple quand on parle du "Système solaire" on traduit généralement ces termes en pensant d'abord à la gravitation qui organise le bal des planètes autour du soleil. Or voici ce qu'en dit A.B. : "Bergson voyait notre corps se prolonger jusqu’aux étoiles ; l’astrophysique étend le Soleil jusqu’à la Terre. Son bord est arbitraire, rien n’impose de le limiter au mince disque lumineux perçu aux longueurs d’ondes visibles. Du point de vue du bain de particules énergétiques qu’il émet ou des lignes de champ magnétiques qui se déploient depuis ses pôles, notre planète est, strictement parlant, à l’intérieur de son étoile."

     

    En effet, en toute rigueur, nous sommes à bien "à l’intérieur de notre étoile". C'est sans doute que je suis complètement con (ou à moitié intelligent, c'est pareil), mais pour moi cette approche est bien plus parlante, plus évocatrice, plus puissante pour décrire le "réel".. Je n'y avais jamais vraiment réfléchi ainsi auparavant.

     

    Dans l'absolu l'esprit scientifique nous apprend à nous défaire de la représentation subjective au sens le plus ordinaire : celle des partis pris, des prises de position idéologiques, des vues partiales, fantaisistes, des spéculations, des préjugés divers et variés. Il obéit à des méthodes d’élaboration, des procédures de vérification, des tests de falsifications. Avec un langage le plus souvent mathématique, l'expérimentation et l'observation ont été érigées en ligne de démarcation entre le juste et le faux. Ainsi  "un mode du réel" s’impose effectivement et avec efficacité.

     

    Mais malheureusement la nature n'offre pas vraiment à l'observateur des faits bien propres, rangés, étiquetés, absolus. Dans ce cadre, bien des théories scientifiques sont des "constructions" provisoires, classées en termes de probabilités plus ou moins hautes.  Et l'histoire des sciences révèle aussi une nécropole d'idées défuntes.

    Néanmoins les théories dominantes installent un paradigme, c'est à dire un modèle explicatif qui s’installe dans la conscience collective des scientifiques d’une époque et devient une référence commune, à consolider si possible ou à remettre en question partiellement ou totalement (mais avec des "billes", comme on dit communément).

     

    Sachant que plus on avance dans le domaine et plus il semble que la physique "mécaniste" et la représentation "atomiste" laissent place au "murmure quantique" et aux fluctuations du vide comme probable fondement de notre Univers matériel.. et donc de NOUS même.. L'image que nous pouvons avoir de "l'essence" de la matière en est radicalement changée, et même si elle est particulièrement complexe à appréhender, c'est un nouveau paradigme.. Capra écrit : "La théorie quantique nous oblige à considérer l'Univers, non comme une collection d'objets physiques, mais comme un réseau complexe de relations entre les diverses parties d'un tout. Le monde dit "matériel" n'est rien d'autre en définitive qu'un tissu complexe d'évènements dans lesquels les relations se forment, se combinent, se superposent, déterminant par là la trame de l'ensemble".

     

    Dans "La connaissance objective"  Popper écrit : "Ce que nous sommes capables de déterminer, c’est, au mieux, la fausseté de nos théories". Il qualifie sa méthode de "méthode critique" car il s’agit d’une "méthode d’essai et d’élimination des erreurs qui consiste à proposer des théories et à les soumettre aux tests les plus rigoureux que nous puissions concevoir". Tout peut trouver un sens et une place chez Popper car une assertion qui ne peut être soumise à des tests en raison de sa forme logique peut, dans les meilleurs cas "jouer dans la science le rôle d’un stimulus : elle peut suggérer un problème".

     

    Ainsi, pour Popper, n’y a-t-il rien d’absolu dans la base empirique de la science objective.

    "Toutes nos théories restent des suppositions, des conjectures, des hypothèses". Ce qui est au centre, pour Popper, c’est le progrès de la science et non son fondement, il écrit d’ailleurs dans "La logique de la découverte scientifique" : "Ce qui fait l’homme de science, ce n’est pas la possession de connaissances, d’irréfutables vérités, mais la quête obstinée et audacieusement critique de la vérité. La vérité joue le rôle d’une idée régulatrice . Nous testons pour la vérité, en éliminant la fausseté".  Il écrit plus loin : "L’idée de vérité est donc absolutiste mais il est impossible de prétendre à une certitude absolue : nous sommes des chercheurs de vérité mais nous n’en sommes pas les détenteurs".

     

    Le fait que la science soit un édifice inachevé et inachevable rend l’être humain plus humble et donc plus lucide quant à ses théories. Ce qu’il y a de rationnel dans la connaissance réside uniquement dans son caractère dynamique, c’est-à-dire dans sa possibilité de croître. La science ne conduit pas à la Vérité absolue, mais elle a le grand mérite de permettre de lever le voile sur des parts de réel. Car la science, contrairement à la pensée mythique, est avant tout partielle et ne vise donc pas à tout expliquer à la fois. 

     

    Dans tous les cas, Popper a apporté à la philosophie des sciences une originalité dans laquelle l’erreur a sa légitimité et son rôle à jouer. Le scientifique a le droit de se tromper car en se trompant, il s’intègre encore dans le processus de la découverte scientifique. Il y a toujours une perfectibilité possible de nos théories, il y a  donc toujours une perfectibilité possible de l’être humain. Plus l’humanité avance dans les siècles et plus nos connaissances se perfectionnent et se rapprochent de la vérité. Et l’épistémologie poppérienne dépasse la science proprement dite puisqu’elle nous invite à une réflexion sur l’être humain.

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  10.  

     

    Il y a 1 heure, Superfulgur a dit :
    Il y a 2 heures, George Black a dit :

    Il y a aussi ceux pour qui "la théorie est tellement belle qu'elle est forcément vraie", au point que certains n'ont pas hésité à défendre l'idée que le principe de Popper était dépassé et qu'il fallait lui substituer l'élégance mathématique.

     

    C'est explicitement le discours d'Aurélien Barrau...

     

     

    Ben.. je le cite donc :

     

    "Que la cosmologie soit une "manière de faire un monde", une parmi tant d’autres, sans lien particulier avec la vérité ou le réel, sans ambition hégémonique et sans prétention totalisatrice, n’affaiblit aucune contrainte ni ne relâche aucune exigence quant à la rigueur de la démarche.

     

    Dans une visée physico-mathématique – au sein donc d’un monde particulier, contractuellement choisi mais dont l’élégance et l’efficace sont avérées – la cosmologie est extrêmement contrainte. Elle obéit à des méthodes d’élaboration, des procédures de vérification, des tests de falsifications qui n’ont, bien évidement, plus rien de contractuel au sein de ce monde. Lorsque le langage mathématique a été choisi, lorsque la corroboration expérimentale ou observationnelle a été érigée en ligne  de démarcation entre le juste et le faux, lorsque la succession des paradigmes a été acceptée comme ligne de déploiement historique de la discipline, un mode du réel s’impose effectivement.

     

    Il est sans doute aisé de montrer que les lignes de démarcation qui furent dessinées entre science et non-science sont toujours inexactes et souvent caricaturales, à commencer par le critère de réfutabilité poppérien qui ne correspond ni à la pratique ni à l’idéal de la démarche scientifique.

     

    Feyerabend rappelle, non sans raison, que "la vérité est ce qu’un style de pensée présente comme étant la réalité" et que "l’acceptation d’un tel style n’a rien d’un critère objectif". La science se développe en effet comme l’un des beaux-arts, suivant ce qu’il nomme "une homologie de structure beaucoup plus que formelle". Mais quelque chose qui n’est ni essentiellement une méthode, ni principalement un langage, distingue l’approche scientifique. Sa singularité réside précisément, dans l’invention d’un monde un peu plus hétéronome que les autres. La science, et en particulier la cosmologie, met en position d’être surpris."

    FIN DE CITATION

     

    Débrouillez vous avec ça...

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  11. Gros plans sur les roches dont la texture a été décrite par les membres de l'équipe en ces termes : "écailles de dragon" ... "traces de pneus-_-

    On va dire que les "traces de pneus"... ça manque un peu d'exotisme.. on va l'évacuer :| :). Mais peu importe...

     

    Il semble clair que l'érosion éolienne a œuvré ici à "produire" cette texture, ce qui l'est moins c'est de comprendre comment elle a réussi à aligner ce genre "d'écailles" de façon si harmonieuse sur chacune des fines strates de ces roches. Nul doute que les processus physico-chimiques subis par ces roches sédimentaires au cours de leur diagénèse ont pu aussi, en bonne part, favoriser l'obtention d'un résultat aussi surprenant.  

     

    MASTCAM - 17 AVRIL 2024 (SOL 4158) :

     

     "What is That??-_-

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    En couleur :

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    Dans la même zone explorée actuellement, Curiosity a rencontré un autre type plus commun de roches sédimentaires, mais dont la finesse des stratifications est remarquable.

    Ce qui est difficile à intégrer dans nos esprits de "terriens", c'est que lorsque nous explorons la surface de Mars (non renouvelée par une tectonique) nous parcourons des roches qui se sont formées il y a des milliards d'années et dont beaucoup sont exposées à la surface depuis au moins des dizaines ou des centaines de millions d'années. Il n'y a aucun moyen de ressentir de manière innée l'incroyable ancienneté de ces formations rocheuses tant l'esprit humain à son échelle ne mesure pas facilement les vastes éons de temps qui nous séparent des lieux que nous explorons.

     

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  12.  

    Hier soir 17 avril est intervenue une importante mise à jour sur les sites Web NASA de Curiosity et de Perseverance. Celle-ci a modifié assez profondément leur architecture visuelle.

    Plus dérangeant, on ne retrouve plus les sites Web Nasa des cartes de parcours des rovers Curiosity et Perseverance !o.O

    Même Olivier de Goursac s’en est inquiété sur UMSF..

    Espérons que ce n’est que provisoire et simplement en cours de "restructuration", sinon il va être compliqué de continuer à suivre ces missions..

     

    En tout cas j’ai été bien inspiré de copier la carte du déplacement de Curiosity du 17 avril juste avant sa "disparition". Environ 19 mètres, toujours en longeant le canal et la crête dont il s’est un peu éloigné.

    Les roches sont tellement étonnantes que la Nasa a titré sa dernière mise à jour ainsi : "What is That??"  (Qu’est-ce que c’est ??).

     

    POSITION AU 17 AVRIL 2024 (SOL 4158) :

     

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    POSITION RELATIVE AU TRAJET PRÉVISIONNEL :

     

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    HAZCAM AVANT – 17 AVRIL 2024 (SOL 4158) :

     

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    NAVCAM - 17 AVRIL 2024 (SOL 4158) :

     

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    Vers l'arrière et le Nord - au bout de la vallée à gauche "Chenapau" qui cache en partie "Deepdale" et à droite "Oronico".

    À droite de l'image et plus proches, les contreforts de "Kukenan". 

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    Vue arrière vers le canal et la crête

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    Vers l'Ouest - "Texoli" à gauche, "Wilkerson" à droite et le canal et la crête en avant plan

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    Et puis ces blocs rocheux surprenants aux motifs de surface "vertigineux" (dixit les géologues) et qui actuellement font l'objet de multiples investigations. 

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    PANO NAVCAM  - 17 AVRIL 2024 (SOL 4158) – Jan van Driel :

     

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    Je cite Michelle Minitti, géologue planétaire :

    "Lors de la plupart des sols de planification, l'équipe scientifique fait de son mieux pour équilibrer la collecte de nouvelles observations "typiques" et "inhabituelles". La ligne de démarcation entre les deux est subjective, mais elle s'appuie sur les observations collectives du rover en matière d'imagerie et de chimie au fil des semaines, des mois, voire des années. Nous voulons des observations "typiques" pour nous assurer que nous capturons le type de lithologie dominant et que nous en gardons une trace systématique. Nous voulons des observations "inhabituelles" parce qu'elles peuvent indiquer un changement dans le type de roche ou dans la chimie qui révèle un nouveau processus ou régime géologique sur le mont Sharp"

    FIN DE CITATION

     

    MOSAÏQUES MASTCAM - Neville Thompson :

     

    SOL 4152 - 11 AVRIL 2024 :

    Vers l'Ouest et la crête - le canal au premier plan puis la crête et la butte "Wilkerson" à droite

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    https://www.gigapan.com/gigapans/234590

     

    SOLS 4152-4154 - 11 et 13 AVRIL 2024 :

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    http://www.gigapan.com/gigapans/234598

     

    SOL 4154 - 13 AVRIL 2024 :

    Superbe vue de la crête et de ses roches sombres

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    http://www.gigapan.com/gigapans/234609

     

     

    CHEMCAM RMI - 16 AVRIL 2024 - Neville Thompson :

     

    Vue rapprochée des roches sombres sur la crête

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    http://www.gigapan.com/gigapans/234612

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  13. Le 13/04/2024 à 15:17, George Black a dit :

    j'imagine si un humain devait déjà subir entre sa naissance et sa majorité un changement total de ses dents déjà en rade, une transplantation cardiaque, une greffe de tendons, etc etc...

     

    Sauf que le "créateur" n'a pas tout fignolé, ça arrive encore bien trop souvent ce genre de problème, je crois pouvoir en parler malheureusement, ça peut tomber sur n'importe qui, et parfois très très tôt, bien avant l'adolescence ou la majorité..

    Et par ailleurs quand on voit toutes ces petites racailles décervelées qui, dès l'école primaire ou/et le lycée, passent le plus clair de leur temps à emmerder le monde, voler, harceler, violenter/violer.. on peut en arriver à se demander si dans ce cadre la solution muskienne radicale n'aurait pas son utilité :|..

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  14. il y a 38 minutes, Mercure a dit :

    Le résultat ne grandit Mrs Bontems et Gingras, probables contempteurs de la science 'officielle'

     

    Il faut nuancer car il me semble que cette étude ne se résume pas à ça.. c'est une analyse assez fine du cheminement puis de la bifurcation totale de certains chercheurs vers des hypothèses assez/très marginales, et les conséquences éventuelles pour leurs auteurs et la science en général  - voir Extrait ci-dessous :

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    Dans les dernières pages on peut trouver le C.V. des deux auteurs

     

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  15. il y a 21 minutes, Adlucem a dit :
    Il y a 5 heures, vaufrègesI3 a dit :

    La finesse et la beauté des rides de sable martien sont toujours saisissantes

     

    Et ces roches façon peau de crocodile le sont tout autant

     

    Dans la nouvelle mise à jour Nasa/JPL postée le 16 avril, la géologue Michelle Minitti en parle avec enthousiasme ! :) :

     

    Je cite Michelle Minitti, géologue planétaire (c'est moi qui surligne) :

    "Mais la véritable révélation de la journée a été la cible "Sawblade". Sawblade fait partie des blocs visibles en haut de l'image ci-dessus - [j'en ai produit une autre ci-dessous] - dont la texture a été décrite par les membres de l'équipe avec des termes tels que "ondulé", "traces de pneus" et "écailles de dragon". Nous avons vu beaucoup de roches stratifiées au cours des 12 dernières années sur Mars, mais celles-ci se distinguent vraiment par le motif vertigineux qu'elles tracent à la surface des roches. ChemCam vérifiera la chimie et la texture de Sawblade et Mastcam acquerra une mosaïque de l'ensemble des blocs afin que nous puissions observer de plus près ces nouvelles merveilles sauvages."

    FIN DE CITATION 

     

    Agrandissement de l'image de ces blocs de roches stratifiées extraordinaires - cliquer sur l'image :

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  16. Il y a 10 heures, Mercure a dit :

    En fait ce n'est pas le cas de L Nottale qui pose question, c'est la mention entre guillemets d'une astrophysique stabilisée et sanctionnée, phrase idiote qui ne veut rien dire. Sauf peut-être jeter un discrédit en passant sur les méchants astrophysiciens, bien que stables et sanctionnés???

     

    J'ai cherché l'origine de cette mention d'une astrophysique "stabilisée et sanctionnée" qui ne sortait certainement pas de nulle part..

    J'ai trouvé cette copieuse étude critique de la TRE (Théorie de Relativité d'Echelle) et celle de la trajectoire de son auteur, Laurent Notalle : 

    https://archipel.uqam.ca/481/1/gingras_bontems_SSI.pdf

     

    On y trouve bien cette mention dans cet EXTRAIT DU RÉSUMÉ d'introduction - je cite :

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    Capture d'écran des deux premières pages de cette étude :

     

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