vaufrègesI3

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Messages posté(e)s par vaufrègesI3


  1. Eh ben !...

    Impressionnant les gars... Un vrai hachoir naturel !..

    Ca me rappelle de bien mauvais souvenirs... En particulier en Dordogne, il y a quelques décennies lors de la visite de la maison en construction de ma soeur (à 150 m de chez Cyrille aujourd'hui)... des grelons énormes et très espacés, genre "oeufs de pigeons", qui martelaient ma voiture. J'ai voulu la garer à l'abri : Un grelon m'a quasiment assommé !... Repli stratégique, obligé de me protéger avec un tami de maçon sur la tête , dans la voiture le bruit des impacts était effrayant...
    Bilan, une bosse énorme et une bagnole (Ford escort) à la carrosserie pitoyable... Heureusement, pas de bris de glaces...

    Bref, vous vivez dans une drôle de région les gars !

    ICI à Marseille, LES GLACONS POUR LE PASTAGUA COÛTENT CHER... ON LES FABRIQUE !!!!... Si si, sérieux...
    )



  2. La première image fera date... Elle est vraiment extraordinaire !...

    Il faut se dépêcher d'en profiter, c'est bientôt la fin pour ce bel oiseau... On entre dans une autre ère, nécessairement moins ambitieuse...

    J'aime beaucoup aussi les 2 images du décollage... L"air doit vibrer et la lueur en sortie de tuyères doit aveugler !...

    Grand merci pour ces magnifiques images !


  3. Me consacrant enfin à des occupations plus fondamentales (telles que la collection de boites de fromages ), les propos de "Supergaganaute" ont toutefois ébranlé la haute sphère spirituelle dans laquelle je m'ébroue désormais avec délice...

    Sur le sujet de "l'homme dans l'espace", perso, je n'ai malheureusement pas pondu un livre , mais bientôt un recueil de mes diverses interventions sur Astrouf ne manquera pas d'être publié... . Je n'ai donc pas grand chose à ajouter.

    Supergaganaute énonce : "Tout se passe ici, dans la tête des hommes, un univers infiniment plus riche que toutes les étoiles du cosmos."
    Totalement d'accord, mais "les étoiles du cosmos" sont aussi quelque part... dans la tête des hommes, dans l'espace de leur imaginaire sans limites, même si elles demeurent inaccessibles..

    Il est clair que l'on demeure actuellement un peu "figé" dans le long cours d'une période de stagnation relative, comme en ont connu tant de branches de la technique, pendant laquelle l'évolution et la recherche prépareront lentement et silencieusement les fondements d'une vraie mutation. Mais cela peut prendre encore bien des années, tant ce domaine semble exiger une vraie rupture scientifique et technique pour pouvoir évoluer véritablement vers des concepts plus sûrs, moins couteux, plus performants.

    La présence de l'homme dans l'espace doit pouvoir être rationalisée de façon objective pour des missions dans lesquelles le partage des tâches entre l'opérateur humain et le robot est nécessaire au succès.
    Au delà d'un certain degré de complexité des systèmes, on se passe difficilement de la surveillance d'opérateurs humains. Il est vrai que l'évolution technique va globalement dans le sens d'une autonomie croissante des techniques par rapport à l'homme, mais nul ne peut prévoir à quel rythme et jusqu'où cette évolution se poursuivra.

    Sur la question du "coût", Supergaganaute défend mordicus le contribuable américain ... c'est louable... (je déconne hein )
    Mais il convient toutefois de mettre en perspective les dépenses US consacrées annuellement au vol habité... :

    Budget 2008 NASA : 17 Milliards de dollars...

    Budget spatial militaire US : 25 milliards...

    Budget 2008 global US : 2900 milliards de dollars...

    ==> Part consacrée par la NASA au vol habité : 6 à 7 milliards, soit 0,2 % du budget global US...

    S'il peut y avoir des économies à faire dans le budget global américain, on peut raisonnablement avancer que le domaine susnommé n'est pas nécessairement à mettre en exergue..

    Par ailleurs, ce n'est pas obligatoire , mais je vous recommande de lire un discours de Michel SERRES (pour les 40 ans du CNES, en 2007 je crois)...
    En première approche, ce discours peut paraître parfois un peu difficile, voire même un tantinet abscons, tortueux, énigmatique, mais si on sait en saisir la quintessence, il en dit beaucoup plus que nos envolées forcément superficielles et un peu tronquées...

    -------------------------------------------------------------------

    JE CITE Michel SERRES :


    "Les voyages dans l’espace ont une histoire double : celle des techniques et celle des récits. Mais la seconde, littéraire et pittoresque, devance la première sans manquer d’auteurs savants. Car si Hergé, Jules Verne, Cyrano de Bergerac et l’Arlequin de la Commedia dell’Arte expliquèrent en leur temps les mille et un moyens, véridiques ou comiques, d’aller vers la Lune, ni le Père Athanase Kircher, auteur d’une Iter extaticum, où un scarabée parcourt les orbites des planètes, ni Huyghens, dans son Cosmotheoros, ni Fontenelle, écrivain aimable d’un Entretien sur la pluralité des mondes, en même temps que secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, tous trois authentiques mécaniciens, ne limitèrent leur extravagance. Le projet de s’extraire de l’attraction terrestre date d’avant la découverte de cette dernière; l’imagination se promena longtemps dans des banlieues dont elle n’estimait point l’écart à sa juste mesure.

    Ces récits poursuivaient deux rêves, celui de l’énergie et celui de la communication. Certes, aucun de ces prédécesseurs ne précisaient le carburant, ni le moteur de leur nacelle, encore moins la manière d’en diriger l’orientation. Nous pensons plus rarement au second. Michel Ardan, Hector Servadac… tous ces voyageurs illusoires partent sans laisser de lien, comme jadis les marins. Ils quittent la Terre. Nous n’avons plus de leurs nouvelles.

    En revanche, nous ne partons plus, si le mot départ exprime, par sa racine, la séparation. Si, entre ces prémonitions et nos réalités, la première différence ne change que l’intensité de puissance, à l’échelle dure ou entropique, la deuxième, douce mais capitale, change la nature du voyage. Aussi loin qu’accèdent nos vaisseaux, Lune, Mars ou Jupiter, la communication avec les astronautes ou avec les machines continue. Reste une présence. Nous partons mais demeurons, nous ne coupons plus les relations.

    Mais nous les coupons aussi peu avec ceux qui restent à terre, quand ils habitent ou voyagent à distance. Mieux, les messages qui passent l’espace ne changent pas seulement nos déplacements, mais aussi notre histoire, car ils touchent aussi à la nature de notre société. À ne jamais nous quitter, nous ne vivons plus ensemble de la même façon. Nos idées anciennes, conduites, mœurs et politiques, supposaient, en effet, une culture de la séparation, un espace lacunaire par où les messages transitaient avec difficulté. Or, sans que nous en prenions toujours conscience, il n’y a plus isolat ni dispersion. À cette nouvelle ère devraient correspondre d’autres usages collectifs.


    Le corps loin d’ici

    Prenons un exemple. La question de savoir si nous devons ou non lancer dans l'espace hommes ou femmes se décompose en un arbre de décision où se croisent des problèmes économiques, financiers, militaires, scientifiques et techniques… consacrés au comment faire. Un second embranchement de l’arbre porte l’interrogation : pourquoi le faire ? Pour des motivations sottes comme le prestige, mais intelligentes, aussi bien, comme l'exploration de l'univers, la connaissance de notre environnement au large, et la sortie aventureuse vers de nouvelles frontières, dont l'audace peut susciter un enthousiasme pédagogique envers l’un des rares projets contemporains d’une société qui n’en a plus.

    Si la sagesse décidait, elle balancerait les deux questions: de quelle manière et dans quel but ? Considéré dans son ensemble, l'arbre aboutit à la réponse: oui ou non.

    A supposer une réponse positive, elle met les spationautes en risque et donc occasionne un ensemble d'études biomédicales concernant leur adaptation à des contraintes d'accélération, de respiration hypoxique en atmosphère artificielle et confinée, de gradients thermiques forts, de rythmes de sommeil et de veille bouleversés, de réceptions sensibles inusitées par peau, ouïe, vue, odorat et goût, de vie en impesanteur, etc…. Les conclusions de ces travaux redéfinissent les limites, haute et basse, de la fenêtre de survie et servent à construire force boites pour aider squelette, cœur et corps à résister à la sévérité du nouvel environnement. Hors du scaphandre, point de salut. Qui se souvient que ce mot désigne "un homme dans un bateau"?

    Que faire sans corps?

    Cette attention portée à la santé du corps lancé dans d'autres conditions permet, alors, de reconsidérer l'arbre de décision et de le réduire à une question unique et d'autant plus passionnante qu'elle ne concerne pas seulement les techniques spationautiques, mais la culture et la société dans laquelle nous venons d'entrer depuis un demi-siècle, avec les réseaux de communication: que pouvons-nous faire et que ne pouvons-nous pas faire sans le corps ?

    Certes les sondes Explorer et Voyager ou le télescope Hubble nous envoient des images de planètes, de galaxies et d'étoiles naissantes, mais, de plus, le géologue H. Schmitt, en personne, ramène de la surface lunaire 116 kg de roches, pendant que ses confrères amarrent les vaisseaux spatiaux entre eux. La question reprend: quelle connaissance peut-on acquérir, quelle manipulation peut-on expérimenter, quels travaux peut-on exécuter, à distance, en l’absence du corps ?

    S’ouvre alors un débat de robotique sur la différence entre le corps et la machine, l'intelligence artificielle et l'intuition humaine, le traitement du signal et les temps de réaction devant une situation inattendue, bref, dix questions afférant à diverses disciplines, dont les sciences cognitives. Encore une fois, jusqu'où pouvons-nous aller sans présence réelle?

    De l'espace comme discipline à la culture en général

    Or, qu'il s'agisse de déplacements terrestres concernant le commerce, les personnes ou les familles, de voyages rares ou routiniers, de travail et d'information, d'échanges financiers ou scientifiques, de conférences ou de réunions, de formation et d'enseignement, d’économie ou de politique, de nos amours quelquefois… reconnaissons que le même débat oppose, aujourd'hui, le présentiel et le virtuel, la communication proche et à distance et que ces distinctions résument à merveille le fait social total contemporain le plus important, qui transforme l'ensemble de nos voisinages et de nos éloignements, notre lien social en général, le commerce, l’enseignement, la distribution de l'espace urbain et rural…. Autrement dit, cette question posée pour l’espace reflète, comme le ferait un modèle réduit ou géant, notre société.

    Dans une culture où les réseaux et les signaux tiennent le temps réel et l'étendue globale, où ils donnent, reçoivent, stockent et transmettent la quasi totalité de nos informations, où ils tendent à produire tout ou partie de nos actes et de nos travaux, l'ultime question concerne la présence, le témoignage, les actes et l'être même du corps. Au bout de tous les messages, peut-on ou non se passer de lui, quand et dans quelles circonstances ? Ne faut-il donc pas le définir comme l’adhérence qui résiste à la messagerie ? Exemples : à quoi sert le corps de l’enseignant dans la transmission du savoir ? Pourquoi nous réunir, ce matin, en masse dans un tel amphithéâtre, alors que nous eussions pu tout aussi bien le faire sans quitter notre domicile, nos bureaux ou nos occupations ? Mais que signifieraient une commémoration, une fête, sans présence corporelle ?

    Corps-objet, corps-sujet

    Le spationaute ne se réduit donc pas, et de loin, à ce corps-objet dont médecine et biologie fixent les limites d'adaptation, aident les performances au moyen d'adjuvants ou de prothèses orthopédiques et redéfinissent la fenêtre de survie, mais son corps définit les extrêmes limites de ce que n’accomplissent pas, pour le moment, réseaux et logiciels.

    Voilà un corps-sujet, porteur de la première intelligence, actif à l'origine de la cognition, réactif en des circonstances limites. Geste inimitable, adaptabilité sensitive multiple, souplesse des muscles et des articulations, mimétisme raffiné, action foudroyante et intuition soudaine… charme d’une femme, charisme de l’éloquence… Oui, certes, tel robot peut se substituer à lui, pour telle ou telle tâche, oui encore, tel ordinateur peut calculer, organiser, décider à sa place, oui, toujours, nous pouvons commander de la Terre telle manipulation, avec un bras et un temps de réaction plus longs, voilà tout, mais la question résiduelle, au delà de ces substitutions, consiste à la retourner : que ne pouvons-nous pas faire sans lui ? Réponse : l’imprévisible instantané, la plus petite boucle entre réception sensible et réponse musculaire, plus je ne sais quelle allure et quelle communauté.

    Par miniaturisation et connexion d'un nombre énorme de circuits, pourrons-nous, quelque jour, simuler un cerveau ? Peut-être. Mais remplacer le corps ? L'intelligence me paraît en fin de compte une fonction dont le sujet ou le support occupe tout le corps et non pas seulement le système nerveux : sa masse continue de comprendre quand on croit avoir tout saisi et assimile encore alors que l'on croit avoir tout oublié. Que faire sans lui ? Tout sauf un résidu d'essentiel. Sans lui, que penser ? Tout le formel, mais quoi au sujet du réel ? Aux frontières donc de ces performances, reste la question de la connaissance par chair, bref de l'expérience.

    L'expérience

    Notre tradition langagière a formé, sagement, le mot expérience sur deux prépositions: ex, qui signifie le départ hors de l’environnement usuel ou initial, et per, qui décrit le passage à travers un nouveau milieu, tout autre. Puisqu'il consiste, tout justement, à quitter les circonstances terrestres pour affronter celles, plus hostiles, de l'espace, le voyage des spationautes mime à merveille le mot. Mais dès le bonhomme d’Ampère, dès le démon de Maxwell, n’avions-nous pas inventé l’expérience sans corps ?

    Nos expérimentations scientifiques -notez la différence des mots- s'exécutent, de plus en plus, par des simulations raffinées, supérieures en précision à la plupart des manipulations. Excellentes, elles construisent la nouvelle science sur de tout autres bases que l’ancienne, je veux dire celle d’hier matin. Le renversement de notre savoir vient de là. L’information y tient toute la place et y fait tout le travail, le corps restant hors jeu.

    Mais certains voudraient que l’on mît d’abord et encore la main à la pâte. Pourquoi ? Consultez autant de dossiers, disent-ils, voyez autant de modèles ou d'images que vous pourrez et voudrez sur tel pays, telles femmes et tels hommes, la montagne et ses parois, la mer, la forêt, les fleuves et les lacs… puis sortez de la médiathèque pour aller vers eux, habiter au milieu d'eux, avec eux ou en eux… et vous expérimenterez alors et alors seulement, votre abyssale ignorance. Certes, nous avons des photographies de la Terre, d'en haut, ou de la grande tache de Jupiter et transformons, depuis et du coup, notre vision du monde, mais tant que le corps n'a pas vu, de ses yeux vu, ces choses grandioses, il manque l'essentiel à cette information; le corps n'a pas quitté son milieu confortable pour en traverser d'autres, à la lettre, il manque d'expérience. Nous savons un peu, beaucoup… mais, au bilan, trop peu sans lui, qui demeure le sujet de toute connaissance. Même les sciences les plus abstraites demandent ce lancement à corps perdu: l'inventeur met sa chair dans les nombres et les formes. Disposant de documentation, journalistes, ministres ou administrateurs, manquent si souvent la chose !

    Or le renversement récent de nos cultures vient de là: dieu des messages, Hermès remplace Prométhée, le héros du feu et de la forge. Jadis et naguère, du corps toujours au travail de peine s'envolait une information rare et chère, comme une âme légère et infiniment précieuse, alors que, désormais, d'une messagerie globale et complète, où la quantité d’information dépasse parfois l’échelle téra, la chair, exclue, erre comme fantôme en peine. L’esprit faisait exception dans un monde d’expériences ; le corps fait exception parmi le tsunami bruissant des signes. Voici presqu’un siècle, Bergson demandait un supplément d’âme à une civilisation qui s’enfonçait à ses yeux dans la matière ; devons-nous demander à notre culture d’images, de messages et d’information un supplément de corps ? Lorsque les réseaux, en effet, se chargent du savoir et du travail, le bien le plus rare dont, bientôt, le prix montera au zénith, devient son expérience. Notre nouvelle culture se définit donc par cette inversion des anciens rapports de l’esprit et du corps. Quand nous abandonnons les vols habités nous disons : ils coûtent trop cher. À l’inverse de cette évidence plate, le calcul à ces limites évalue le prix de l'Incarnation.


    Temps de l’hominisation

    Je le chiffre en durée, pour finir. Partie depuis cent mille ans des climats de l'Afrique centrale, une poignée d’ancêtres affronta les froids de l'actuelle Finlande, le désert de Gobi et les vents de la Patagonie. Dispersés à des milliers de kilomètres de leur origine kényane, nos corps durent s'adapter aux parallèles, méridiens, cyclones, banquises et déserts de la Terre entière. Par ces traversées de l’espace du monde, par cette expérience première, nos corps portent en eux, stocké, ce temps, interminable, de sortie et de passage.

    Or nous demandons à ceux des spationautes de réussir en quelques mois ce que nos ancêtres parachevèrent en ces cent mille ans. Certes, nous savons sortir d'un milieu pour en traverser un autre, climats, jadis, espace, aujourd'hui, mais ces deux mouvements concernent le temps de l’hominisation. La longue marche des ères sans autre souvenir que ceux de nos tissus se réduit, ce matin, aux quelques secondes que dure l'arrachement à la pesanteur. Le heurt, la compression, le mélange de ces deux durées, l'une lente, charnelle et déposée dans nos cellules, l'autre foudroyante, parce que savante et technique, voilà notre contemporaine expérience.

    Elle a lieu partout aujourd'hui, pour qui voyage et travaille sur la terre, comme au ciel pour ces hommes aux corps rares qu'étudie la médecine. Unitaire, notre monde rapproche l’exception de l’espace et notre quotidien dans l’environnement terraqué. Nous célébrons aussi la naissance d’une nouvelle culture et d’une autre société devant lesquelles, souvent, les penseurs s’aveuglent de peur mais qu’avec vous je regarde avec confiance."


    .... FIN DE CITATION.

    [Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 03-06-2009).]


  4. Oui mais Kenaroh, pour les ceusses qui, lorsqu'ils lisent ou entendent "Mars", sortent leur révolver , la ficelle parait un peu grosse...

    Ce sont souvent les mêmes qui s'évanouissent d'émotion dès l'annonce de la découverte de la quatre cent cinquante douxième planète de 86 masses terrestres à 2800°C en surface.. , ou qui bavent lamentablement sur leur chemise trop ample parce que Planck ou l'EELT ont des instruments 2 millions de fois plus sensibles que les engins précédents...

    En fait, la mauvaise foi est largement partagée dans tous les camps, et rien n'est trop beau pour chaque discipline, tous les coups sont permis pour, en ces temps difficiles, attirer les politiques et les budgets...

    L'article du New Scientist n'apporte pas grand chose de nouveau... On savait déjà, par exemple, que les oxydes de fer, omniprésents sur Mars, avaient pu fausser les résultats des Vikings...
    Le perchlorate a aussi un effet pervers, probablement...
    Mais ce n'est pas parce qu'on a trouvé cet élément dans les quelques cm3 gratouillés par Phoenix qu'il faut en déduire que la planète en est farcie et que TOUTES les analyses précédentes ont été vérolées...

    Et Phoenix avait bien d'autres objectifs intéressants pour l'étude de l'histoire de Mars et la planétologie...


  5. "No comment" pour cet article que je connaissais, mais que j'ai préféré ne pas relayer sur Astrouf...

    J'avions bien raison.. hein.. Superéclatémortderire ?! Tu te régales, normal..

    Pour Phoenix quand même, il n'est semble t'il pas inutile de rappeler que sa mission n'était pas l'exobiologie.
    Elle avait à aborder bien d'autres aspects : Etude des vents dominants, des poussières atmosphériques, des variations de pressions atmosphériques, étude de l'historique du climat en particulier en faisant "parler" la glace d'eau, étude des caractéristiques du sol, etc...
    L'un de ses objectifs était d'établir si, sous ces hautes latitudes, les caractéristiques du sol et de la glace d'eau permettent, ou non, d'envisager une "habitabilité" présente ou passée de la vie. Ce qui a été fait avec plus ou moins de bonheur...

    En réalité, depuis maintenant 33 ans et les Viking, AUCUN engin n'a véritablement mené sérieusement et efficacement un travail d'exobiologie sur la surface de Mars, notre ignorance dans ce domaine de l'exploration martienne demeure donc quasi-totale...

    Mais ce sujet, on en a déja un peu disserté au fil des quelques pages de ce fil antédiluvien tenu par un halluciné : http://www.astrosurf.com/ubb/Forum1/HTML/002510.html

    Quant aux perspectives d'avenir, elles sont pathétiques : ExoMars agonise, et MSL et son godet anémique est encore sous perfusion...

    C'est clair : La XXX sur Mars existe d'autant moins qu'on ne la cherche plus réellement depuis bien longtemps.
    De fait, il reste permis de postuler qu'elle n'existe pas, d'une part par "principe philosophique" ou par "intime conviction" ou parce qu'on préfère que les moyens soient dédiés à la cosmologie, ou bien à la cueillette des olives en Basse Provence (je ne vois pas d'autres raisons), et plus concrètement par l'absence de recherches efficaces in-situ par des missions dédiées ambitieuses...

    Et c'est malheureusement pas l'article foireux susnommé qui y changera grand chose....


  6. D'accord avec toi Gilles...

    Suite aux retards successifs cumulés, on a pourtant bien eu le temps de réfléchir sérieusement à la capacité réelle de cette foreuse... Deux mètres, c'était sans doute quelque peu optimiste pour un tas de raison (entre autres du fait de la source d'énergie, les panneaux solaires, forcément limitée).
    Annoncer maintenant qu'on envisage de ne pas dépasser 0m50, c'est franchement limite ridicule...

    Dans ce cadre, concernant les 30 kgs du "paquet géophysique", je me demande s'ils n'ont pas été débarqués compte tenu - aussi - de la difficulté à maitriser la technique des fameux "airbags à évents" prévus pour ExoMars...

    Un beau gachis...



  7. On vit une époque formidable...

    Le "paquet géophysique" débarqué... une foreuse prévue pour atteindre jusqu'à 2m de profondeur... qu'on limite maintenant à 0m50.... l'abandon du bras robotique (équipé entre autres d'un spectromètre et d'un outil d'abrasion)...

    Consternant...

    Bref en 2016, afin de tenir le budget, on va finir par envoyer sur Mars un engin roulant dont les perspectives les plus "sérieuses" consisterons surtout à nous faire parvenir.... quelques images inédites du sol martien !...
    Car à mon sens, forer à moins de 0m50, donc à priori dans la couche superficielle du régolithe martien, n'apportera vraiment pas grand chose de nouveau ...

    En prime... un lanceur US à la place d'Ariane V...

    Déprimant...


  8. Heu... juste pour dire que moi aussi j'ai mon certificat d'études...

    D'ailleurs j'ai eu les mêmes instits que Fayolle, mais ils avaient 5 ans de plus et certains, déjà atteint par la limite d'âge, étaient devenus un peu gâteux .
    Mais aujourd'hui avec le recul et ce que j'observe, je tiens à dire que TOUS les nobles Chevaliers de la République de mon école primaire et de cette époque, sans exception, pourraient légitimement prétendre aux Palmes Académiques (malheureusement à titre posthume) !...

    Et puis l'âge ne fait rien à l'affaire : On demeure "jeune" tant que l'on reste réceptif...
    Ah!.. et puis j'oubliais : Valère et Pen, vous êtes pénibles...


  9. Aaaah !... oui... la tyrosémiophilie... Voilà le remède !

    Retrouver le bonheur perdu issu de plaisirs simples et délicieusement inutiles, atteindre enfin la béatitude exquise de la rêverie stérile, tendre vers l'ivresse de l'agitation neuronale minimale (là... perso je pars pas de loin, jadis je me suis longtemps exercé au "bistrot" d'Astrouf )... Bref, atteindre la plénitude, le Graal de l'absolue paix intérieure...

    Faites l'expérience, contemplez longuement cette image... ça apaise... :



  10. Pas grave dg2, c'est viscéral chez ChiCygni . J'avais pourtant déjà vainement tenté de lui faire comprendre que la mission Planck comportait quelque intérêt...

    "Chauvinisme" aidant , je suivrai avec une attention particulière la mission Herschel sachant que le Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM) y est très impliqué pour la réalisation de l'intrument"SPIRE" ainsi que dans la chaine de traitement des données d’observation.