jrgilis

Si on s�approchait d�une nébuleuse �

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... nous mordrait-elle ?
Plus sérieusement, si on s’approchait d’une nébuleuse, comment la verrait on ?
Cette question peut-être un peu simple et enfantine n’a pas encore de réponse claire dans mon nébuleux esprit
Bien sûr cela dépend du type de nébuleuse alors prenons, pour cibler, M 57 de la Lyre. Un observateur visuel sait qu’il ne verra pas au télescope la vision multicolore d’une image de Hubble. Mais sous de bonnes conditions et avec du bon matériel, il voit déjà un beau rond de fumée.
Un observateur dans un vaisseau spatial, observant cette même nébuleuse sur une étendue angulaire égale à celle de la vision télescopique, verra t’il la même chose ? Sera t’elle aussi lumineuse ?
Pourrions-nous traverser les parties les plus denses de l’enveloppe de M57 sans même nous en apercevoir ?
Le ciel profond ne prend-il consistance que dans nos entonnoirs à lumière et les images technicolores des pros ? Ou alors, avons nous une chance pour que le monde des nébuleuses et des galaxies soit un décor suffisamment riche et pertinent pour être décrit en abondance dans un ouvrage de SF ? (On aurait probablement plus de chances avec les amas d'étoiles …).
Qu’en pensez-vous ?

Jean-Raphaël
http://fr.groups.yahoo.com/group/cielextreme/

[Ce message a été modifié par jrgilis (Édité le 20-01-2004).]

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Si on s'approche d'une nébuleuse, sa brillance de surface reste constante. En effet sa luminosité est proportionnelle au carré de la distance, mais son étendue est inversement proportionnelle au carré de sa distance. Ça s'annule.

M42, vue de près, aura donc un peu l'aspect d'un bout de Voie Lactée. Mais pas l'aspect vu au télescope (le télescope augmente la brillance de surface puisqu'il concentre la lumière comme un entonnoir).

Pareil pour une nébuleuse planétaire. D'ailleurs NGC 7293 (Hellix), l'une des plus proches connues, a presque la même magnitude que M57 mais est beaucoup plus difficile à observer. Elle montre ce que donnerait M57 vue d'un peu plus près. Alors M57 vue de tout tout près... elle serait peut-être même imperceptible.

D'ailleurs n'oublions pas que la densité des nébuleuses est largement plus faible que celle des vides de laboratoire : pas étonnant que ces objets soient si diffus, finalement. Autre exemple : lorsque la Terre était passée dans la queue de la comète de Halley en 1910 : ça n'était aps observable.

Voilà... Je n'ai jamais fait le voyage pour voir M42 ou M57 de près mais il me semble que c'est comme ça que ça se passe.

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Pour les galaxies, c'est plus simple, on peut en voir une sans faire le déplacement

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Bruno,
J'ai l'impression qu'il y a une contradiction dans ton exposé: d'un coté tu nous explique que la brillance surfacique reste constante quand la distance varie(je suis d'accord), d'un autre tu dis que si on s'approche la nébuleuse est moins brillante et moins perceptible (là je ne suis plus d'accord).
Je crois que si Hélix est moins perceptible c'est parce qu'elle est intrinsèquement moins brillante (en surfacique), sans doute parce que plus ancienne et plus diluée, et c'est pour ça qu'elle a également un plus grand diamètre apparent.
Mais si nous étions à courte distance de M57 je pense qu'elle ne perdrait pas sa brillance et serait donc très visible tant que nous serions toujours à l'extérieur. Une fois que nous serions dedans elle constituerait le fond de ciel et le problème se poserait autrement, ça dépendrait de son homogénéité et de notre position.
Cordialement,
Claude

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Bruno, es tu sûr que la traversée de la queue de la comète de Halley n'étais pas observable ????

A mon humble avis, ceux qu'y ont vécu à cette époque ont dû avoir de sacrées nuits d'observation d'étoiles fillantes !!!!

@+

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Bruno, je ne crois pas qu'un instrument, quelqu'il soit, augmente la brillance surfacique d'un objet étendu.

Car le seul grossissement qui te montre la brillance surfacique réelle d'un objet, au facteur de transmission près (multiples réfractions et réflexions) qui n'est d'ailleurs jamais égal à un, est le grossissement équipupillaire.
Pour ce grossissement, le rapport des pupilles (entrée et sortie) vaut celui du grossissement au carré, donc il n'y a pas (ou peu) de perte de brillance surfacique.
Avec un grossissement plus petit, c'est ton oeil qui diaphragme, et plus grand, l'image pâlit (fonction carrée du grossissement).

Pour les étoiles, c'est un peu différent. En gros, tant que le grossissement est inférieur à un grossissement voisin du grossissement résolvant, son diamètre apparent n'est pas sensible, donc elle apparaît plus brillante d'un facteur égal au grossissement équipupillaire au carré (ou rapport des pupilles).
A partir d'un certain grossissement, celui où le diamètre de l'étoile devient sensible, l'image de l'étoile se comporte alors comme un objet étendu, et l'image se met à s'assombrir...

Ceci pour rappeler qu'un instrument ne montre jamais les objets plus brillants qu'ils ne le sont en réalité. (Pour les étoiles, c'est un cas particulier du à l'acuité visuelle limitée, qui, si elle était meilleure, permettrait de voir le disque des étoiles dès le grossissement équipupillaire, et ainsi de constater la baisse de brillance pour des grossissements immédiatement supérieurs...)

Pour t'en convaincre Bruno, pointe ton instrument sur des cibles terrestres, et tu verras qu'il n'y a bien qu'au grossissement équipupillaire que l'image présente un semblant de réalité au niveau luminosité/contrastes. (Quoiqu'en vision diurne, le diamètre de la pupille se réduit vers 3mm, il y'a je crois intérêt à multiplier ce grossissement par deux, sans perte perceptible à-priori)

A+!

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Claude : tu as raison, mon troisième paragraphe est faux. Lorsqu'on s'approche de M57, on continuera à la voir sous la même brillance de surface. Donc elle restera facile au télescope, mais sera plus grande.

Par contre, je ne vois pas pourquoi il serait faux de dire qu'un télescope augmente la brillance de surface, puisqu'il permet de récolter plus de lumière. Sauf qu'on grossit, donc on étale la surface. C'est vrai... Voyons ça de plus près... Mettons que j'observe M42 (de magnitude 4 répartie sur 1° carré) dans une lunette de 60 mm, au grossissement équipupillaire de x10. La nébuleuse est 100 fois plus grande, mais paraît 100 fois plus brillante puisque le diamètre de la lunette est 10 fois celui de l'oeil. Ah oui, c'est exact : le grossissement équipupillaire préserve la magnitude de surface (et grossir plus l'abaisse). Et le même raisonnement s'applique à tout diamètre;

Bon, donc ce que j'ai dit ne tient pas debout.

Si on s'approche 10 fois plus près de M42, on la voit 100 fois plus brillante et 100 fois plus étendue, donc dans les mêmes conditions que vues dans une lunette de 60 mm. En fait, on peut simuler l'approche d'une nébuleuse en la regardant au télescope.

C'est une bonne nouvelle pour les futurs voyageurs galactiques !


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Oui mais quand on la traverse, je suppose que la vision qu'on en a, doit etre similaire à celle que nous avons de notre Galaxie... rien de tres spectaculaire quoi !

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Oui RV, mais n'oublie-pas que notre galaxie nous apparaît considérablement absorbée par sa propre poussière. Si nous étions des observateurs hors de son disque, elle serait plus évidente.
Et si un jour tu peux contempler (c'est peut-etre fait) M42 dans un instrument de plusieurs décimètres (merci David!), tu verras que c'est loin d'être pâle! C'est extraordinaire comme sensation.

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A vue d'oeil et sans trop réfléchir je dirai un peu comme Bruno que la magnitude surfacique irait en diminuant, et que autre corrolaire, s'il existait un observateur autour de l'étoile centrale de M57, il est probable qu'il ne saurait pas qu'il est au beau milieu de M57. Je crois que par contre, pour les amas stellaires, ca doit être différent. J'ai toujours fantasmé sur le fait d'observer le ciel depuis l'intérieur d'un amas globulaire...
Alain

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