Patrick Y

Mauvaise nouvelle pour la vie sur Mars

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Ne perdons pas espoir : il me semble que Dame Nature a d'énormes capacités pour nous surprendre ... !

Pourquoi la "Vie" (je met des guillemets, histoire de ne pas faire d'anthropomorphisme) ne pourrait-elle pas surgir dans d'autres conditions qu'avec une "gestation" dans une soupe primitive pendant je-ne-sais-combien-de-temps ?!

Et puis, serions-nous assez présomptueux pour connaître toutes les "formes" de "Vie" possibles dans l'Univers ?
...

Ca remet espoir, non ?!

On en reparle dans quelques dizaines d'années ?!
lol !

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Je n'ai pas de connaissance suffisante pour traiter du sujet, mais je suis depuis bien longtemps de l'avis de blacksky.

on nous rabache "la vie est impossible...", NOTRE vie, la vie "organique", "biologique" que nos instruments savent analyser, reconnaître...

Mais pourquoi balayer systématiquement toute autre forme de "vie". Un caillou est inerte, mais n'a t'il pas sa "propre forme de vie" qui nous est imperceptible ????

Il n'y a qu'a voir les différentes formes de vie sur notre seule planete pour se convaincre que l'on ne peut s'obstiner à "une" forme de vie, non ?

[Ce message a été modifié par jéjé62 (Édité le 22-07-2005).]

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IL ne faut pas en faire de trop sur notre définition de la vie, et imaginer qu'un caillou vit. Si on joue trop sur les mots on peut arriver à pas mal de choses... Il y a eu un post assez long là dessus je crois dans la rubrique bric à brac. Un caillou est inerte, ne se reproduit pas, et aux dernières nouvelles n'a pas conscience de son environnement. Pour que la vie existe, il faut avoir possibilité de se dupliquer, et ça suppose des échanges chimiques qui ne sont possibles aux dernières nouvelles que dans une gamme étroite de température par exemple (sans tenir compte de tout un tas d'autres nécessités). Sur Terre, lorsqu'on veut détruire la vie, stériliser un échantillon par exemple, on monte à 100° et ça suffit en général. Il n'y a pas de vie possible sur Mercure et Vénus avec une température de 400 et quelques degrés. Ca n'a rien à voir avec notre définition de la vie, c'est mathématique et physique. Pas de molécules de grande taille capable de stocker et de transmettre de l'information, pas de vie. Sur Mars, à -80° de température normale (celle de la glace carbonique), il ne faut pas rêver non plus. A ces températures, les échanges thermiques ne sont pas exactement favorisés...
Si dans le passé Mars a eu de l'eau liquide, elle n'a jamais eu de champ magnétique protegeant de l'irradiation des particules solaires. Je pense que ca tiendrait du phénomène de très très faible probabilité (d'autres diraient du miracle) que l'on retrouve un jour un fossile de sous bactérie sur Mars datant de 4 milliards d'années. Que Mars soit et ai toujours été stérile ne me dérange pas, l'univers est bien assez grand pour qu'il y ait de la vie, même similaire à la notre, sans avoir soit à délirer sur notre définition de la vie, et sans avoir à prendre des vessies prébiotiques pour des lanternes extraterrestres.
Alain

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Alain => Je ne veux pas exposer ici les possibilités d'adaptation des bactéries aux conditions extrêmes, mille fois rabachées, mais juste pour info:
après quelques années d'exploitation des centrales nucléaires françaises on a eu la surprise de découvrir que des bactéries s'accomodaient très bien des radiations intenses et de la t° des coeur de réacteur, ainsi que dans les bassins de désactivation à l'eau lourde (rien à voir de l'eau de Lourdes ce qui expliquerait alors ce miracle). Pour info il s'agit de "Deinococcus radiodurans" qu'on retrouve me semble-t'il dans le désert saharien.

Bref je ne suis pas un spécialiste, mais la vie est à ce point présente partout sur terre que je conçois très bien cette possibilité sur Mars...

Mais tout comme toi, si ce n'était pas le cas je n'en serais pas choqué ou déçu : même pas mal

[Ce message a été modifié par kds (Édité le 23-07-2005).]

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Faut arrêter de dire que la présence de vie microbienne ou moléculaire est impossible sur une planète parce qu’il fait trop chaud ou trop froid. La température et la pression sous la surface d’une planète est différente et donc de l’eau liquide peut très bien s’y trouver dans des niches. Et si la vie se propage par panspermie un développement sous la surface est tout à fait possible. On en est toujours a observer les surfaces des planètes sans prendre en compte le sous-sol puisqu’il faut se rendre sur place.Il y a le probleme du rayonnement calorifique direct de l’étoile ou du soleil mais est ce bien nécessaire a une vie de base ? Alors dire que la vie ne peut se développer nous ramène au début du 19 eme siècle et encore eux pensés à tord par conviction la vie humaine possible en surface.
Comme quoi les mentalités régressent alors que la science avance !
Arrêtons les généralités pour dissimuler notre ignorance…………..

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Clair que les très hautes pressions sont l'endroit idéal pour le début de la vie. Il suffit de regarder sur Terre, pratiquement pas de vie à la surface, et ca grouille à 15000 mètres sous le sol...
Clair aussi et tu as raison qu'on n'en sait rien, mais on peut quand même estimer qu'il y a des conditions plus favorables que d'autres...
Alain

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L’article original (martian surface temperatures from thermochronology of meteorites) a été publié dans Science de 22 juillet, par DL Shuster et BP Weiss. (les deux sont des étudiants du caltech, même si Weiss bosse au MIT - ce n’est pas en France que 2 étudiants pourraient faire une publi dans Science sans y voir le nom d’un chef de labo en première place....)

D’après les auteurs, la période froide de la planète occupe la majeure partie de l’histoire de la planète.
Cela n’est pas nouveau, les auteurs remarquent que les études des cratères ont montré que la période froide prenait son origine vers 3,7 milliards d’années, mais avec une énorme incertitude (de 100 millions à 1 milliard d’années).
Pour préciser cela, ils ont étudié 8 météorites d’origine martiennes, dont ALH 84001, en se basant sur les rapports de différents isotopes radioactifs.
7 des météorites ont un âge d’environ 1 milliard d’années. Seule ALH est datée de 4 milliards d’années. Afin de connaître les températures auxquelles elles ont été exposées, ils ont analysé la diffusion de l’argon40 dans certains minéraux des météorites (en gros, plus la roche a eu chaud et plus l’Ar40 qui s’y forme par désintégration radioactive s’est enfuit des roches).

Les auteurs avouent eux même que “déduire l’histoire thermique totale d’un échantillon à partir de son âge radiométrique et de la diffusion des produits radioactifs formés est un problème ouvert: nous ne pouvons obtenir qu’un ensemble de courbes d’évolution thermique, une solution unique ne pouvant être valablement proposée”.
Les auteurs supposent (entres autres hypothèses simplificatrices qui se justifient ici pleinement) que le dégazage Ar observé est uniquement causé par l’éjection des météorites hors de Mars.

Pour une raison qui n’apparait pas dans la publication, les résultats présentés ne portent pas sur les 8 météorites mais sur 4 seulement. Il est probable que les autres roches n’aient pas donné de résultats exploitables, ou une trop grande dispersion de ces derniers. Si l’on est soupçonneux, on peu croire que les auteurs ont sélectionné les résultats en faveur de leur hypothèse de départ, mais même si ce comportement est courant, on peut, au vu de la revue dans laquelle ils sont publié et de leurs travaux précédents, leur faire confiance à ce propos.


Les auteurs montrent que le centre de ces 3 météorites n’a pu excéder 350°C (quand même) pendant quelques heures. Une remarque très intéressante des auteurs est que certaines météorites n’ont même pas atteint lors de leur expédition une température suffisante pour stériliser les formes de vie éventuellement présentes, ce qui confirmerait le fait que les planètes du système solaire ne sont pas biologiquement isolées (“this illustrates the efficiency of mechanism for ejecting weakly shocked rocks from Mars and undescore the possibility that the terrestrial (pourquoi s’y limiter?) planets have not been biologically isolated from another” (cf mon site pour des détails - voir “la vie extraterrestre et “l’aube de la vie”)

Pour les 3 météorites retenues il apparaît qu’elles n’ont pas été à plus de -8°C depuis 1 milliard d’années.
Pour ALH 84001 seulement, il apparaît que la roche est restée à -60°C avec des périodes plus chaudes, inférieures à 1 million d’années, avec 7°C maxi. pendant 3,5 milliards d’années. Cette météorite devrait provenir de zones profondes (environ 1Km) alors que les plus jeunes proviendraient de la surface.

Peut on pour autant en déduire que Mars est resté gelée pendant 4 milliards d’années ? On doit remarquer:
- la faiblesse du nombre des échantillons étudiés: un seul sur 8 montre un refroidissement supérieur à 1 milliard d’années
- la contradiction apparente avec les données issues de l’étude de l’orbite de Mars (relevée par les auteurs) et par le relief de la planète, ainsi qu’avec les résultats obtenus in situ.
- la conclusion un peu hardie: l’étude montre qu’un échantillon de la croûte martienne est resté froid 3,5 milliards d’années, de là à étendre cela à toute la planète.... On pourrait aussi conclure que le climat de Mars a été sujet à d’énormes variations, et que des régions sont resté gelées longuement alors que d’autres voyaient alterner des périodes chaudes et froides. Cela c’est terminé il y a environ 1 milliard d’années (ce qui concorde avec 3 analyses )

Pour ce qui est de la vie, par contre, et bien que de nombreux sites se fasse l’écho de cette publi, rien de bien méchant: si les reliefs de Mars, formés par de l’eau liquide, se sont formés pendant les premiers 500 millions d’années de la planète, c’est précisément à cette époque que la vie est apparue (y compris sur Terre). La vie (bactérienne, s’entend) a très bien pu apparaître sur Mars, mais cette étude montre qu’elle a sans doute du s’adapter très rapidement à de basses températures. Cela ne veut pas dire qu’elle ait disparue: sur terre aussi, la vie bactérienne a du faire face à un refroidissement important (la Terre “boule de neige” avec les océans gelés...) et a pu perdurer seules durant... 3.2 milliards d’années environ, avant que les eucaryotes ne mènent, en apparence, le bal de l’évolution...

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N°6,
Je suis encore plus une tanche en biologie qu'en astronomie, mais quand même...........

Tu crois pas que, si la vie bactérienne était apparue sur Mars il y a 3-4 milliards d'années, ca ferait belle lurette que comme sur Terre, elle aurait explosé partout, y compris à la surface ?

Tu crois pas que la pression de l'évolution lui aurait permis depuis belle lurette de se balader en surface, de même que sur Terre, la vie est absolument partout, dans les plus invraissemblables niches ?

Perso, je parie sur une Mars totalement stérile...

Vivement MSL et ses successeurs, pour résoudre ce chouette mystère...

S

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"Tu crois pas que, si la vie bactérienne était apparue sur Mars il y a 3-4 milliards d'années, ca ferait belle lurette que comme sur Terre, elle aurait explosé partout, y compris à la surface ?"

Pas obligatoirement. Tout dépend des contraintes de l'environnement. Sur Terre même, dans les vallées glaciaires dites "séches" de l'antarctique, milieu le plus proche de l'équateur martien actuel, la vie ne se trouve qu'à l'intérieur des roches, en de rares points. L'évolution peu beaucoup, mais elle ne peut pas tout. Sur Terre même, 85% de l'histoire de la vie s'est déroulée avec de discrêtes bactéries océaniques ou "cryptolithotrophes" (dans les roches) commes acteurs...

Mais, comme tu le dit, vivement de prochaines missions in situ... Néammoins, et même si nous détections des traces de vie sur Mars, la seule certitude serait aportée par un retour d'échantillon sur Terre: les moyens d'analyses et de recherche des labos sont sans commune mesure avec ceux que l'on peut transporter las bas...

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Moi aussi je penche plutôt pour une Mars bien stérile, tout simplement parce que le champ magnétique y est très faible et que donc la surface de Mars subit les irradiations solaires. C'est une malhonnêteté des gens qui prétendent aller coloniser Mars, la terraformer et je ne sais quoi d'autres, d'oublier de préciser que même si on arrivait à avoir une atmosphère respirable et une bonne température sur Mars, il faudrait y vivre dans le sous sol, comme sur la Lune d'ailleurs...
Vive la vie dans le sous sol donc...
Alain

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Doublon,
désolé.
Alain

[Ce message a été modifié par maury (Édité le 25-07-2005).]

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