marcbarbat

Estimer la magnitude d'une étoile

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Comment fait on pour estimer assez précisément la magnitude visuelle d'une étoile ?
Je suis toujours épaté de ceux qui disent : "...j'estime sa magnitude à 4,1...". ???? Comment c'est ti qui font les gars ? Ils ont des spectroyeux ou bien ?

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Il suffit de savoir dire si une etoile est plus faible qu'une autre ou pas... demande aux variabilistes...

Sur le principe, si tu as une etoile A de magnitude 4.0 donnee par un catalogue de reference (ex. Hipparcos), et une etoile B de magnitude 4.2, si ton etoile est plus brillante que B et plus faible que A, elle est de magnitude 4.1

Apres ca dans le detail on utilise plusieurs etoiles de reference et quantifie plus ou moins l'ecart en magnituide puis calcule des estimations de magnitude par une methode de ponderation (Argelander...)
La precision du resultat (en visuel) est de l'ordre de 0.3 a moins de 0.1 magnitude.

Nicolas

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oui, on détermine la magnitude par rapport à une étoile de référence. Mais le simple fait de déjà pouvoir estimer avec une bonne précision l'éclat d'une étoile, je trouve sa fort. Car si ton étoile de référence ne se trouve pas a coté, bonjour la déduction. Ou alors, il faut connaître la magnitude précise de toutes les étoiles principales de chaque constellation ?

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C'est la le probleme:
Peut-etre qu'un variabiliste experimente sur le forum viendra completer ce que je dis, mais je crois que pour les etoiles variables connues, l'AAVSO (ou l'AFOEV pour l'association francaise) publient justement des cartes avec etoiles de reference (mesurees photoelectriquement avec precision) pour le champ de la variable - de maniere a avoir etoile a mesurer et etoiles de comparaison dans le meme champ du type d'instrument a utiliser.

Personellement, pour les cometes j'utilise les etoiles des catalogues Hipparcos, Tycho ou Guide Star (moins bon) du champ de la comete.

Nicolas

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Une idée comme ça :
Ne pourrait on pas imaginer une source lumineuse liée au tube dont la lumière serait renvoyée par un petit miroir sur le miroir principal donnant une fausse étoile dont la luminosité serait réglable par un potentiomètre gradué en magnitude ?

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Oui, et même au niveau du porte-oculaire qui pourrait comporter une lame semi-réfléchissante renvoyant, dans le champ, l'image d'une source réglable et étalonnée.
Cette idée me travaille depuis un certain temps...

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Cela marcherait bien hors atmosphere...

Mais si la source de reference "absolue" est dans votre telescope, vous ne pourrez pas estimer les effets d'absorption de l'atmosphere et autres optiques entre l'etoile et la ou vous envoyez la lumiere de votre source etalon:
L'absorption atmospherique est estimee a 0.13 a 0.3 magnitudes au zenith et 0.37 a 0.9 magnitudes a 20 degres de l'horizon (suivant altitude, conditions estivales ou hivernales moyennes... sans parler de l'effet de cirrus, brume,...)...
(http://cfa-www.harvard.edu/cfa/ps/icq/ICQExtinct.html)

Donc vous pourrez toujours mesurer des magnitudes apparentes locales... mais a quoi servirait-il de "mesurer", par exemple, que Jupiter a une magnitude de +4.5... (10min avant son coucher il y a quelques temps par ciel un peu brumeux en beauce...) vu de tel endroit a telle date...

Nicolas

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Si, on peut toujours faire abstraction (dans une certaine limite) des variations apportées par l'atmophère en étalonnant le dispositif générateur d'étoile de comparaison, sur une étoile connue (par sa mag) de la région visée.

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L'AFOEV explique comment estimer visuellement la magnitude d'une étoile http://cdsweb.u-strasbg.fr/afoev/var/deb.htx.
Toutlet, les anciens avaient déjà mis en pratique l'idée de comparer l'étoile à une source artificielle réglable : voir André Danjon et André Couder "Lunettes et Télescopes" 1935 réédité en 1979. Plusieurs systèmes sont proposés, celui page 456 utilise effectivement une lame semi-réfléchissante pour superposer à l'image du ciel une étoile artificielle.
L'éclairement de l'étoile artificielle est réglé successivement sur l'étoile de référence et sur l'étoile à mesurer, il faut donc que le dispositif de réglage soit gradué pour pouvoir en déduire le rapport des éclairements de la référence et de la mesure.
Un dispositif de mesure utilise un "coin photométrique ... fumé entièrement dans la masse, doublé d'un contre-coin en verre transparent" de manière à avoir une épaisseur constante. Le coin est déplacé jusqu'à obtenir l'égalité des éclairements.
Un second dispositif de mesure utilise des "nicols" (polariseurs) dont l'angle de rotation pour passer de la référence à la mesure permet de déduire le rapport des éclairements et donc la différence de magnitude.
Dans tous les cas, il faut mesurer une (ou plusieurs) étoiles de référence aussi rapprochées que possible dans le temps et dans la distance angulaire de l'étoile à mesurer (même aujourd'hui toutes les mesures au sol (magnitudes, spectres) se font par rapport à des références).

Je pense qu'on peut facilement mettre en oeuvre un petit dispositif électronique avec une LED éclairée à une fréquence suffisamment élevée pour apparaître constante à l'oeil et dont le rapport cyclique (temps ON / temps OFF) est réglable : l'éclairement est alors proportionnel au rapport cyclique. Mais je parie qu'il y a des gens qui y ont déjà pensé !

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Je vous signale qu'on peut réaliser un coin photométrique tout à fait honête avec un simple bout de film noir et blanc.

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Il me semble que Godillon a décrit un dispositif d'étoile artificielle de comparaison ou la variation de lumière était assuré par un déplacement de la source (ampoule à l'époque), à distance variable du trou simulant l'étoile. La graduation du système pouvait se faire facilement en magnitude au prix d'un calcul simple, et sans les risques de manque d'homogénéité d'un coin photométrique artisanal.
Une construction soignée est quand même recommandée.
Cordialement,
Claude

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