Rydel_Charles

Ritchey Cretien ou Houghton ?

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Le RC est notablement plus difficle à réaliser que le Cassegrain car les déformations sont plus fortes en particulier sur le secodaire. De plus, pour profiter de l'absence de coma il faut que le champ soit grand et que l'obstrucion soit forte : 40 à 50%.

Le Houghton cassegrain lui n'utilise que des surfaces sphériques, le tube est fermé et il n'y a pas d'araigné. En photographique, il est possible de réaliser le secondaire convexe en même temps que la lame car le rayon de courbure peut être le même et faire ainsi de la photo en 6x6...La découpe concave dans le primaire peut servir de newton de guidage.

CHARLES

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Bonjour,

J'ai calculé deux Houghton-Cassegrains de 200mm à f/d=10 et f/d=8. L'instrument à f/d=10 a une obstruction de 36-37%, ce qui le rend tout à fait utilisable en tant qu'instrument visuel, mais je l'ai calculé aussi dans un but d'imagerie (à f/d=10 c'est encore très bon), le vignetage à 0,65° hors axe ne dépasse pas 35%.

Sur un Houghton-Cassegrain classique, les deux miroirs sont généralement sphériques. Pour obtenir de très bons résultats hors axe avec un système compact, (je voulais rester limité par la diffraction sur 1,3° de champ au moins), j'ai été obligé de faire en sorte que les quatre rayons de courbure du correcteur soient indépendants (les rayons sont proches mais pas exactement identiques). Celà demande beaucoup trop de moyens pour contrôler les lentilles.

Je souhaitais obtenir des résultats hors axe très supérieurs à ceux d'un Ritchey-Chrétien, tout en ayant deux faces planes au niveau du correcteur afin de faciliter la construction (et donc deux rayons de courbure opposés sur les deux autres faces des lentilles) et un système compact. Cela revient à bloquer un certain nombre de DDL, utilisés normalement pour corriger les aberrations hors axe. La seule possibilité était de débloquer un ou plusieurs DDL encore libre, à savoir la conicité d'un ou des deux miroirs.

En essayant d'optimiser le système en jouant sur la conicité du miroir secondaire, j'ai vu tout de suite que la solution obtenue étaient très difficle à réaliser (c'est le même type de secondaire que pour un Pressmann-Camichel, autrement dit un cauchemar). En essayant d'optimiser en jouant sur la conicité du primaire, cela se présente très bien, car, il ne s'agit que d'une très légère ellipse, comme celle d'un Dall-Kirkham (Mewlon pour les afficionados de Takahashi .

Le résultat obtenu est un instrument de 200mm à f/d=10 avec 37% d'obstruction, limité par la diffraction sur 1,3° de champ (je ne suis pas allé voir ce qui se passait au delà): le rayon de courbure du plan focal est d'environ 450mm. J'ai posté les caractéristiques complètes de cet instrument sur ce forum la semaine dernière (voir le poste "Projet Houghton-Cassegrain").


La Partie suivante est rébarbative pour ceux dont la mécanique n'est pas la tasse de thé.

Mécaniquement parlant, l'instrument est relativement délicat à réaliser: il faut respecter la distance entre le correcteur et le miroir primaire d'une part et le miroir primaire et le miroir secondaire d'autre part et la tolérance sur cette dernière distance est d'environ 0.3mm, pour que les résultats restent corrects. Cela impose une très bonne mécanique pour la collimation de l'instrument, une mécanique de collimation qui garde ces distances constantes: il faut donc oublier le montage classique sur trois points du miroir primaire, comme sur un Newton type Texereau (car on ne peut pas facilement régler la distance entre miroirs). La seule solution mécaniquement valable que j'ai trouvé est de monter le miroir primaire sur un joint de Cardan dont les deux axes sont concourants et dont le point de concourance est aussi proche que possible de l'axe optique du miroir primaire et de sa surface réfléchissante (penser au montage d'un compas ou d'un chronographe de marine). La distance entre les éléments n'est pas réglable: une fois l'optique fabriquée, la position des différents éléments optiques entre eux est optimisée pour donner les meilleurs résultats et chaque élément mécanique participant à la chaine de cotes qui définit la distance entre les divers éléments optique reçoit une tolérance de fabrication (+- x µm). Chaque élément mécanique étant réalisé avec une cote et dans les tolérances définies, il suffit d'assembler l'ensemble pour être certain que la tolérance globale de 0.3mm (par exemple), somme des tolérances de chaque élément de la chaine de cote, sera respectée. C'est l'approche de quelqu'un qui a fait beaucoup de dessin industriel sur une table à dessin depuis son plus jeune age. N'essayez jamais à la maison sans supervision d'un Ingénieur Maître es Géométrie descriptive

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Bravo pour ces réalisations qui gagneraient à être documentées !

En ce qui concerne la position du correcteur, il n'y a pas besoin d'une grande précision. Dans mon cas, j'ai choisi de découper le secondaire dans la partie la plus convexe du correcteur. Cette pièce est donc réalisée ipso facto quand le correcteur est terminé. L'autre pièce découpée dans la lame concave sert de newton pour le suivit. On a donc quatre pièce faite d'un seul coup.

Les rayons sont les mêmes 2 à 2, l'un de ces rayon est de 30000, soit proche du plan mais plus facile à faire. Mon objectif(!) c'est de couvrir le 6x6 raisonablement. Si vous vous référez au n° d'octobre de l'astronomie, vous aurez plus de détails...

Avez-vous réalisé des photos avec vos Houghton où sont-ce des téléscopes de papier ? Pour ma part je vient de finir l'ébauchage des courbures les plus fortes du correcteur et je passe au 120. J'ai présenté le principe de l'astrographe aux journées de Chinons. Il y aurait un CR dans Astronomie Magazine...

Enfin, je pense qu'il faut éviter le perfectionnisme qui est courant dans notre milieu. Il mène généralement à des solutions très performantes sur le papier mais irréalisable en pratique par un amateur moyennement doué (comme moi;> ). Comme je suis flémard, j'ai choisit la solution qui donne le moins de travail possible et qui répond à un cahier des charges raisonnable : que du sphérique et sortir le maximum de pièce d'un coup. Le résultat est déjà très bon. Je sais qu'en déformant le primaire, c'est meilleur mais le prix à payer est exorbitant et peu motivant. Quand les surfaces sont identiques 2 à 2, les surface concaves sont testable au Foucault et servent ensuite de calibre pour les faces convexes. Voilà une solution où la faisabilité est au centre du projet. Lisez donc l'article dans la revue de la SAF...

Amicalement,

Charles

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Il ne s'agit pour l'instant que d'un concept et d'un exercice intellectuel. Je suis encore en pleine phase exploratoire. En fait mon coeur balance encore entre Le Houghton-Cassegrain et le Lurie Houghton.

Les solutions mécaniques envisagées sont toutefois parfaitement définies. Je confesse bien volontier qu'elles sont hors de portée d'un amateur normalement outillé (à tous les points de vu), mais parfaitement à la portée d'un ingénieur (moi en l'occurence) en phase terminale d'ingéniérite aigüe. Quand il s'agit de concevoir un objet pour mon usage personnel, il ne fait pas exception à la règle: il est conçu pour répondre au cahier des charges et avec un état d'esprit "industriel". Dans cet état d'esprit, avoir des vis de réglage de tous les côtés est une hérésie: il y a bien longtemps qu'on a inventé la notion de tolérance de fabrication, et dans le cas d'un Cassegrain, la distance du miroir secondaire par rapport au primaire est une application flagrante (et simple à maîtriser). Le montage sur Cardan du primaire participe à ce fait, et évite surtout "l'horreur mécanique" d'un réglage sur trois points (Désolé David, je suis très têtu ).

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Diabolo, pour certains, il y a une vie en dehors de l'astronomie amateur... Et elle nous laisse pas toujours le choix... Désolé de te faire redescendre sur terre (Je sais, avec un 800, je t'accorde les circonstances atténuantes )

Je fais contre mauvaise fortune bon coeur. Cela me permet de parfaitement étudier les solutions possibles. C'est un luxe que je peux me permettre dans le cas d'un instrument astronomique personnel, car il n'y a pas d'enjeux financiers.

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"Diabolo, pour certains, il y a une vie en dehors de l'astronomie amateur... "

vi et comme c'est le forum astropratique, on est en plein dedans

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