Questions sur le C8

[patrice78 0]

Bonjour.
Etant plutot novice et ayant fait l'acquisition recente d'1 C8 ,je me demande comment ça marche .Le corps faisant moins de 50 cm de longueur ,comment fait-il pour avoir 2 mètres de focale .Je considère ,à priori que la lame d'entrée ne participe pas à la focalisation du faisceau lumineux .Moi je dirai plutot 1 mètre plutot que deux .Y a t'il un mystère du coté du miroir secondaire?

Autre question : Je considère que mon C8 ne fonctionne pas correctement au regard des résultats photo obtenus ,en comparaison de ceux obtenus avec un objectif photo de D60mm. Il y a du contraste (de la lumière)mais la netteté (piqué) n'est pas au rendez-vous .
Mon vendeur m'affirme n'avoir jamais retouché la collimation et je le crois. Considérant
l'instrument décollimaté j'ai entrepris de dévisser le capuchon noir que j'ai pris pour un simple cache pour atteindre les vis de collimation .En fait ,j'ai failli laisser tomber le secondaire à l'intérieur du tube.
C'est touchant d'être novice .... Je peux désormais affirmer que l'instrument est décollimaté .Après avoir remis le tout en place ,j'ai constaté que le C8 me donnait des images intégralement floues et lumineuses ce qui confirme le diagnostic de départ .J'ai alors bricolé une "étoile artificielle" à l'aide d'une lampe torche ,une feuille de papier alu perçée d'un trou d'aiguille .J'ai pu ainsi remettre l'ombre du secondaire au centre (à peu près) de la tache en défocalisant de part et d'autre du foyer . J'ai usé les piles .Le C8 donne de nouveau des images nettes mais je voudrai aller plus loin et parfaire ce réglage en suivant l'excellent document de Thierry Legault sur la collimation.Or je n'arrive pas à distinguer la figure d'Airy même en grossissant (et après avoir remplacé les piles).Je suppose que mon "étoile artificielle" n'en est pas une à cause de la dimension du trou d'aiguille. Comment peux-t'on en fabriquer une ?
Quelqu'un peut-il m'aider ? Merci d'avance.

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[maunakea123 0]

Salut,

Utilise la méthode de Thierry Legault sur l'étoile polaire pour collimater ton C8.
C'est la meilleur méthode qui soit pour une bonne collimation. Vas y doucement c'est hyperfin comme réglage. Maintenant pour ce qui est d'observer le disque d'airy il te faut un ciel sans turbulence et tu grossis x400 au minimum alors là si les conditions sont bien réunis tu obtiens sur l'étoile observée un super disque d'airy qui t'apportera l'immense satisfaction d'avoir correctement collimaté ton C8. Courage et bon ciel

@+

[astroseb 3]

secret dans le mirroir secondaire?
non! mais il n'est pas plan (plat),il est hyperbolique.ce qui donne une focale de 2m.
moi aussi j'en ai un, et des qu'il y aura un ciel plus clement je vais me faire plaisir.
je l'ai colimaté avec un laser (qui n'est pas prevu pour ca a la base,mais c'est tres bien quand meme).
visite mon site: http://astrosurf.com/astroseb

[Ce message a été modifié par astroseb (Édité le 19-12-2002).]

[grellety 0]

Salut Patrice

Pour la collimation tu peux chercher de jour dans le paysage des reflections ponctuelles qui feront de tres bonnes etoiles artificielles. Pour ma part j'utilise un pot de fleur verni d'un voisin situe a environ 300m, il me genere de belles petites etoiles.
Il faut faire ca par temps frais pour eviter la turbu. Sinon, le secondaire de ton C8 joue le role d'une lentille de Barlow dont l'amplification est d'environ 5. Le primaire d'un C8 est taille a F/2, donc le F/D resultant est 10 (5*2).

a+

[patrice78 0]

Merci à tous les 3 pour vos réponses .
Pour Maunakéa ,l'étoile polaire me parait effectivement un bon choix parce qu'elle est fixe et sans doute de bonne magnitude.A propos , la magnitude est-elle un paramètre critique pour la manip ?
Autre facteur critique: la météo , le froid
necessitant une mise en température de l'instrument et de l'opérateur et la turbulence associée à tout cela (celle de l'opérateur n'est pas à négliger). A mon avis,un réglage dans un environnement douillet et stable peut s'averer payant pour
peu que les écarts de température ne ruinent pas les efforts entrepris .( un C8 passant de 20°C à 0°C reste-t'il bien collimaté ?).
Pour "Grellety" ,j'ai déja tenté ce type de recherche sans succès et le dégagement dont je dispose est faible .J'ai pensé aller poser une bille d'acier dans le secteur d'un lampadaire mais le problème d'une visée depuis un appartement (chauffé)provoque une turbulence ingérable .
Tu sembles bien connaitre le C8 ,je me pose aussi le problème de la mise au point que je ne comprends pas bien :se fait-elle par un mouvement de translation du miroir primaire ?
Comment un tel mécanisme peut-il garantir un
maintien parfait de la collimation du miroir primaire? Je trouve aussi que le "jeu" de la commande de mise au point est important sur le mien :est-ce normal ?Existe -il une documentation technique sur le C8 ?
Je pose donc de nouveau la question de l'étoile artificielle : quelqu'un a-t'il de l'expérience à ce sujet ?
Pour astroseb ,j'ai visité ton site qui très sympa et quand à ton explication cela me parait évident maintenant .J'aurai pu y penser!
Merci encore à tous les trois .

Patrice

[bruno beckert 746]

Bonjour

Je connais : http://ngc1514.com/Celestron/

Attention à la garantie......

cieux clairs
bb

[Ce message a été modifié par bruno beckert (Édité le 20-12-2002).]

[JLuc 0]

Salut Patrice,
J'ai entièrement démonté mon C8 cet été pour nettoyer au mieux chaque miroir.
Pour ce qui est de la collimation, j'ai suivi la méthode de Th. Legault.
Pour l'étoile artificielle, j'utilise une lampe SNCF (celles qui ont 2 feux, un blanc et un rouge). J'ai percé un petit trou d'un millimètre sur un tissus en plastique noir que je place sur le feu blanc.
Je collimate le jour même, la lampe étant située à 100 mètres du scope. J'utilise une barlow avec un oculaire de 7 mm (Grossissement=(2000/7) x2 soit 570 fois).
Je t'assure que la figure d'Airy apparaît clairement (après réglages des 3 vis du secondaire évidemment, faut pas hésiter à y passer du temps). Et je n'ai jamais eu besoin de paufiner les réglages lors des observations nocturnes.
Voila.

@+
jean-luc

[patrice78 0]

Ok bruno ,j'ai visité le site en question et j'ai voir pu les entrailles de la bête.
Intéressant !
Tout de meme, Je reste perplexe sur le choix constructeur de la translation du miroir primaire pour la mise au point .Pour moi ,un tel mécanisme a forcément du jeu et je suppose que ce jeu doit rester dans des limites acceptables .Quand j'aurais acquis
suffisamment d'expérience pour visualiser la tache de diffraction et collimater correctement l'engin je ferai des essais avec des angles de positionnements différents,en principe si quelque chose bouge dedans ,tous les réglages devraient foutre le camp!
A suivre ...En fait Jean Luc doit en savoir plus sur la chose s'il a entièrement démonté son tube. En fait Jean-Luc tu utilises la meme méthode que moi:une lampe et un cache perçé d'un trou d'aiguille ,sauf que tu disposes d'un recul de 100 mètres et moi je fais ce réglage dans mon appartement et je dispose d'un recul d'environ 11 mètres ,
ce qui m'oblige à prolonger le porte-oculaire de 10 cm environ par un corps de barlow(sans lentille) pour faire la mise au point et aller un peu de part et d'autre (intra et extra focal). Il me restera à vérifier ensuite que la position presque en butée du miroir primaire pendant le réglage de la collimation du secondaire n'est pas un
facteur destructif pour ce réglage (en fait je reboucle sur la question de la précision
du mécanisme de translation du début). A part cela , j'ai amélioré mon procédé et ça commence à bien marcher .Je vois bien la tache de diffraction avec un oculaite de 6mm
(333x). J'utilise tjs une petite lampe de poche et un cache en aluminium ménager .La lampe torche est désormais alimentée avec une petite alim multi-tension (3V à 12V),un jeu
d'ampoule varié,j'utilise plutot une 4,6V 0.35A sous 3v . J'arrive désormais à
"calibrer" le trou d'épingle en utilisant une aiguille à coudre très fine ,neuve et en veillant à ce que la feuille d'alu soit bien plaquée sur la vitre de la torche,et surtout en calibrant la pression au perçage .On peut rendre la manip plus confortable en perçant un plus grand nombre de trous espacés de 2mm environ ce qui permet d'avoir toujours une étoile dans le champ de l'instrument au fur et à mesure des réglages du secondaire (cela évite de repointer l'instrument après chaque retouche ,ce qui tjs critique à très fort grossissement). Si un trou s'avère trop important (éblouissement qui empèche la visualisation des anneaux),il suffit de le colmater à l'aide d'un bout de scotch d'electricien ou du "corrector" .En fait la magnitude de "l'étoile" est assez importante pour une bonne visualisation .J'essaie de travailler avec 3 ou 4 "étoiles" dans le champ de l'oculaire ,c'est pratique ,les anneaux sont petits mais parfaitement nets et chaque étoile dans le champ apporte une vision plus ou moins marquée des anneaux selon sa magnitude .Je vais essayer de fabriquer un petit outil maintenant 3 clés allen en même temps cela peut aussi faciliter le réglage .A suivre...